L’Île Renote

Yann : « Ce sont de drôles d’êtres vivants les lichens. »

Léo : « Ce sont des symbioses. Il y a un champignon et une population de bactéries. Ils peuvent pas vivre l’un sans l’autre. »

Samuel : « C’est le principe de la symbiose 🙂 »

Yann : « Ça fait comme un seul être vivant mais il y en a deux. »

Samuel : « C’est une bonne façon de dire 🙂 »

Max : « Le champignon héberge les bactéries et les bactéries nourrissent le champignon. »

Yann : « Ça alors… »

Max : « Mais on connaît pas bien les lichens. »

Léo : « Dites, ce serait pas le moment de la vue aérienne ? »

Max : « Si 🙂 On fait une pause et on regarde ça. On descend ! Bonome, tu peux t’asseoir si tu veux 🙂 »

Le chevalier : « Merci Max 🙂 Je commence par la vue générale… »

Vue aérienne (source : Géoportail)

Léo : « Oui. On sait où on est 🙂 L’Île Renote maintenant ! »

Vue aérienne de l’Île Renote (source : géoportail)

Max : « Pour le moment on est encore sur le littoral sud-est de la toute petit baie… Elle a pas l’air bien grande cette Île Renote. On va vite en faire le tour. »

Léo : « C’est un tombolo qui relie cette île à la terre ? »

Le chevalier : « En toute rigueur ce n’est même pas une île. Elle est reliée au continent par un cordon rocheux couvert de sables et de galets. »

Max : « Il est surtout recouvert par une zone de stationnement ! C’est pas très écologique ça. »

Le chevalier : « C’est vrai. On y va ? »

Max : « Bien sûr bonome ! On est là pour ça ! »

Léo : « Vous entendez ? »

Yann : « Il y a un zoiso qui chante ! »

Léo : « C’est pas un zoiso ! C’est un accenteur mouchet ! Il y en a même plusieurs ! »

Yann : « Tu reconnais un accenteur mouchet Léo ? »

Léo : « Ben oui ! Écoute bien Yann. »

Max : « Si on les entend il faut les trouver. »

Yann : « Ce serait pas lui ? »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Léo : « Ah si 🙂 »

Samuel : « Ça me plaît bien d’être accueilli par un accenteur mouchet sur l’Île Renote qui est même pas une île. »

Max : « Il y a les îles où on va à pieds, les îles avec des tombolos, les îles qui sont pas des îles… »

Léo : « Les îles où on va en bateau 🙂 »

Max : « On a pas fait souvent mais c’était drôlement bien. Avec les embruns sur la truffes 🙂 »

Samuel : « Il y a des gambettes ! »

Max : « Des gambettes ? Où ça ? »

Samuel : « Juste là, les pattes dans l’eau. »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Max : « Des gambettes de Bretagne 🙂 »

Léo : « Avec toutes ces baies, ces criques, des estrans vaseux… C’est surprenant qu’on voit pas plus de Scolopacidés et autres Charadriiformes. »

Samuel : « Il faut dire que nous sommes pas toujours attentifs aux zoisos. On peut pas les voir avec la truffe sur les cailloux pour étudier les roches. »

Léo : « On peut pas tout faire petit Sam 🙂 »

Yann : « Lui aussi c’est un chevalier gambette ? »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Max : « Oui Yann. »

Samuel : « Tringa totanus, Scolopacidés. »

Yann : « Il nage ou il marche sur le fond ? »

Léo : « Il a pas les pattes palmées le gambette. Je pense pas qu’il puisse nager. »

Samuel : « Il doit marcher sur le fond. Il faut qu’il fasse attention ou bien il va perdre patte ! »

Max : « Totanus ! Reviens maintenant ! Tu vas trop loin du bord ! »

Léo : « Il revient 🙂 »

Max : « Dis donc Totanus, on va pas toujours être là nous ! Il faut rester juste au bord ! Tu dois pas avoir le corps dans l’eau. Seulement les pattes ! Fais un peu attention quand même ! »

Léo : « Bien… Un estran rocheux nous attend. »

L’estran

Yann : « Ça va encore être le chaos 🙂 »

Max : « STOOOOOP ! »

Le chevalier : « Oui Max. Que se passe t-il ? »

Max : « J’ai vu des beaux échantillons de granite par terre. On descend. Viens Yann ! »

Yann : « Oui Maxou ! »

Max : « Alors… »

Le granite de l’Île Renote

Max : « Léo ! Sam ! Vous descendez pas ? »

Léo : « Si si ! »

Samuel : « On est là ! »

Le granite de l’Île Renote

Yann : « Ça c’est un beau granite 🙂 »

Max : « Oui oui oui… Qui décrit ? »

Yann : « Moi ! Je fais le début parce que je vais vite être perdu. Il y a que des cristaux. C’est donc une structure grenue. Il me semble que les cristaux sont dans tous les sens. Vous devez avoir un mot pour dire ça. Peut-être même que vous l’avez déjà dit mais je me souviens plus. Ensuite… J’ai failli oublier ! Il faut dire les cristaux ! Il y a les feldspaths roses. Ça j’ai bien compris. Mais j’ai pas retenu comme petit Sam. Les cristaux blancs je sais pas. En gris c’est le quartz et puis les minéraux noirs sont riches en fer et magnésium. C’est tout ce que je peux dire. »

Max : « ‘C’est tout ce que je peux dire’. Non mais vous l’entendez ? Alors lui ! Il se prend pour Léo ! Léo, tu as une mauvaise influence sur Yann ! Tu vas en faire un modeste ! »

Léo : « 🙂 »

Samuel : « Bravo cousin Yann ! »

Yann : « Vous voulez bien reprendre ce que j’ai dit en précisant un peu ? »

Léo : « On va affiner 🙂 »

Max : « Il y a bien une structure grenue et équante. »

Yann : « Equante ? C’est quand les cristaux sont dans tous les sens ? »

Max : « C’est ça. »

Samuel : « C’est un mot compliqué que personne connaît qu’il y a que cousin Max qui l’utilise pour faire croire qu’il est intelligent et cultivé ! »

Léo : « Et vlan Maxou ! »

Max : « Pfff ! La structure équante nous indique qu’il y a pas eu de mouvements dans le magma qui refroidissait. »

Léo : « Pour les cristaux il y a bien des feldspaths roses. Ce sont les feldspaths alcalins colorés en rose par l’oxyde de fer. »

Le chevalier : « Microcline 🙂 KAlSi3O6 »

Samuel : « Merci bonome ! Je note dans ma tête. »

Max : « Il y a encore de la place dans ta tête ? »

Samuel : « Elle est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur 🙂 »

Léo : « Je reprends. Il y a les feldspaths blancs. Ce sont donc les plagioclases. »

Le chevalier : « Albite et oligoclase. »

Samuel : « Le pôle sodique ! Moins de 30 % de calcium. Du coup je dirais NaAlSi3O6. »

Léo : « Ensuite il y a bien le quartz gris translucide. Et puis les minéraux noirs c’est la biotite et je suppose qu’il y a un peu de hornblende comme d’habitude 🙂 »

Samuel : « Les feldspaths sont surtout alcalins. Même les plagioclases sont du côté alcalin. »

Max : « Ça ressemblerait pas un peu au faciès de Traouiéros ? »

Le chevalier : « Si Max. »

Léo : « D’accord. C’est donc encore un syéno- ou monzo-granite. »

Max : « Ben… C’est le Granite de Ploumanac’h 🙂 »

Le chevalier : « On parle parfois de faciès de l’Île Renote mais il n’est pas vraiment particulier. »

Yann : « J’ai encore des progrès à faire moi. »

Samuel : « Oui cousin Yann. Mais tu en as déjà beaucoup fait 🙂 »

Yann : « Comment vous faites pour être toujours indulgents comme ça ? »

Max : « Oulala ! On est pas indulgents ! On est réalistes ! »

Léo : « Nous aussi on a encore des progrès à faire 🙂 »

Yann : « 🙂 On s’attaque au chaos ? »

Max : « Oui Yann ! On y va ! »

Le chevalier : « Vous ne me demandez même plus mon avis ? »

Max : « Hein ? Non 🙂 On grimpe. On se poche et tu avances ! »

Le chevalier : « Donc si je voulais vous montrer quelque chose juste là je ne le fais pas ? »

Max : « Ah bah si ! Bien sûr que tu nous montres ! »

Samuel : « On y va à pattes ? »

Le chevalier : « Oui mes petizours. Vous pouvez même courir jusqu’au bord de la microfalaise. »

Max : « Par là ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Le dernier arrivé est privé de chocolat ! »

Léo : « Preums ! »

Samuel : « Deuz ! »

Yann : « Troiz ! »

Max : « J’ai perdu ? Je suis privé de chocolat ? »

Léo : « C’est la règle Max 🙂 »

Max : « Je me sens pas bien… J’ai la tête qui tourne… Je crois que je vais faire le malaise vagal… »

Yann : « Je te donnerai ma part Maxou 🙂 »

Léo : « C’est ça que tu voulais nous montrer bonome ? »

Un xénolithe

Le chevalier : « Oui. »

Léo : « C’est une enclave. »

Samuel : « Mais c’est pas une enclave basique de norite ou de basalte… »

Max : « Il y a des lignes horizontales que j’interprète comme des restes de stratification. Ce serait donc une enclave de roche sédimentaire. »

Léo : « Un morceau du socle sédimentaire entraîné par le magma dans sa remontée… »

Max : « Bonome, fais toi plaisir. Allez 🙂 »

Le chevalier : « Un xénolithe 🙂 »

Léo : « Une pierre étrangère 🙂 Ben oui ! »

Max : « Et il est daté ce xénolithe ? »

Le chevalier : « Pas du tout. »

Max : « Ah… Et on sait d’où il vient ? »

Le chevalier : « Il était sur le chemin du magma quand il est remonté. »

Max : « On sait rien du tout sur ce xénolithe alors ! »

Le chevalier : « Si. Il est là. »

Léo : « J’ajouterai : et avant il était pas là 🙂 »

Samuel : « Ben non. Il était pas là puisque le magma qui l’a emporté était pas là non plus. »

Yann : « J’en déduirais qu’il vient d’en dessous. »

Léo : « Voilà ! Nous sommes donc en présence d’un bout de roche qui était en-dessous d’ici avant d’être ici. »

Max : « C’est dingue tout ce qu’on apprend 🙂 »

Léo : « On continue ? »

Le chevalier : « Je n’ai plus rien à vous montrer sur l’île qui n’est pas une île. »

Samuel : « On a déjà tout vu ? »

Léo : « Qu’est ce qu’on va faire alors ? »

Max : « Je sais ! On va tourister ! »

Yann : « Tourister ? »

Max : « Oui ! On fait pas souvent mais c’est rigolo 🙂 »

Yann : « C’est quoi tourister ? »

Max : « C’est quand on se promène comme ça, les mains dans les poches, en sifflotant sans regarder partout comme quand on est naturalistes. »

Yann : « On est obligé de siffloter ? »

Léo : « Pas du tout Yann. Au contraire 🙂 »

Yann : « Et j’ai pas de poches. »

Samuel : « Nous non plus 🙂 »

Yann : « On peut tourister quand même ? »

Max : « Bien sûr Yann ! Bonome, tu es d’accord ? »

Le chevalier : « Tu me demandes mon avis ? »

Max : « C’est pour te faire croire que tu as de l’importance 🙂 »

Le chevalier : « Je suis d’accord pour tourister. On finit le tour de l’île tranquillement. »

Max : « On va traverser le chaos et on va même pas l’étudier ! »

Léo : « On touriste nous ! »

Samuel : « Quand les gens touristent ils disent toujours que c’est beau. »

Max : « Des fois ils disent que c’est pittoresque. »

Léo : « Ou que c’est typique ! »

Samuel : « Ou dépaysant ! »

Le chaos

Le chaos

Léo : « C’est vraiment pittoresque ! »

Yann : « Ça fait vraiment couleur locale 🙂 »

Le chaos

Le chaos

Max : « C’est vraiment très beau ! »

Samuel : « Il y a vraiment qu’ici qu’on peut voir ça ! »

Léo : « Quand on pense qu’il y a des gens qui vont au bout du monde alors qu’il y a ça ici. »

Yann : « Ils savent pas ce qu’ils perdent. »

Max : « Oh ! Et regardez moi si c’est pas joli ! »

Une mare

Yann : « Et le rocher en équilibre ! Vous avez vu le rocher en équilibre ! »

Un rocher en équilibre

Max : « Il ressemble à rien du tout ! Vous avez remarqué ? »

Léo : « Oh c’est vrai ! Il ressemble à rien du tout ce rocher ! Comme c’est charmant ! »

Samuel : « Et ce zoiso ! Vous avez entendu comme il chante ? »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Max : « On dirait un moineau. »

Léo : « C’est un accenteur Max ! »

Max : « Je sais bien ! Mais les touristes disent toujours que c’est un moineau ou une mouette. »

Léo : « Ah d’accooord ! Oui oui ! C’est un moineau. »

Samuel : « C’est vraiment pas la peine de venir en Bretagne pour voir des moineaux. Il y en a chez nous. »

Yann : « C’est tout à fait dépaysant de se promener en bord de mer comme ça. »

Le chaos

Samuel : « Et ce rocher en équilibre ! Lui aussi ressemble à rien du tout ! »

Un autre rocher en équilibre

Yann : « Qu’est ce que c’est bôôô ! »

Le littoral

Max : « Oui mais là on sait plus si tu parodies les touristes ou si tu es sincère 🙂 »

Yann : « Ben… C’est vraiment beau 🙂 »

Léo : « C’est dommage qu’on puisse pas aller sur les îles. »

Ar Jentilez

Samuel : « Il doit y avoir une colonie de fous de Bassan. »

Max : « Oui. Ils viennent jusqu’ici. »

Léo : « Les fous de Bassan du jour 🙂 »

Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fous de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)

Max : « Bonome, tu peux montrer encore la vue aérienne de l’Île s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr Max. »

Max : « Merci bonomou. »

Vue aérienne de l’Île Renote (source : géoportail)

Max : « Ben oui… C’est bien ce que je me disais. On est déjà sur la grande plage du nord-ouest de l’Île. C’est bientôt fini. »

Léo : « On va ailleurs après ? »

Le chevalier : « A la taverne 🙂 »

Max : « Pfff ! On peut même pas ! »

Léo : « Si 🙂 Si bonome veut passer prendre ses deux énoooormes cafés à emporter c’est qu’on va aller ailleurs ! »

Samuel : « J’en ferais presque la danse de la joie 🙂 »

Le chevalier : « Je serais curieux de voir ça 🙂 »

Samuel : « Un autre jour si tu veux bien bonome. Je voudrais conserver un minimum de crédibilité encore un moment 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 »

Une belle plage

Une belle plage
Une belle plage

Max : « Ça c’est vraiment une belle plage. »

Léo : « En été ça doit être plein de monde ! »

Max : « C’est le problème… »

Yann : « Je comprends pas les gens qui vont passer leurs journées à la plage. Ils ont vraiment que ça à faire ? »

Max : « Il faut croire. »

Le chevalier : « Si je vous montre un rocher allez-vous croire que je parodie les touristes ? »

Léo : « Ça dépend du rocher 🙂 »

Le chevalier : « Celui-là. »

Le Dé

Yann : « Ça alors ! On dirait un grand dé ! »

Le chevalier : « C’est Le Dé 🙂 C’est l’un des rochers emblématiques du secteur. »

Max : « C’est l’érosion qui l’a dégagé comme ça ? »

Le chevalier : « Il y a eu des carrières dans le secteur mais je pense qu’il est naturel. »

Yann : « Dites, on va reprendre l’inspection ou on va continuer à tourister ? »

Max : « On va reprendre l’inspection Yann. Tourister c’est rigolo comme ça mais il faut pas abuser 🙂 »

Léo : « Pour le moment, on est revenus à notre point de départ sur l’île. »

L’autre côté

Samuel : « Bonome, la marée monte pas trop vite ? On va pouvoir retourner au fond de l’Anse Sainte-Anne par l’estran ? »

Le chevalier : « Ça devrait aller petit Sam. »

Léo : « Et se sera encore la bonne marée pour la suite ? »

Le chevalier : « Nous verrons bien 🙂 »

Yann : « Vous avez vu les zoisos ? »

Max : « Oulala ! Ils sont loin ! Tu as des superzieux Yann ! Léo, tu arrives à savoir qui c’est ? »

Léo : « Trop loin. »

Samuel : « Des Scolopacidés indéterminés… »

Max : « Il faut super-méga-zoomer bonome ! »

Le chevalier : « Bien Max. Mais ils sont vraiment loin… »

Des zoisos
Chevaliers gambettes et bécasseaux maubèches

Léo : « Montre ! »

Max : « Ah… Petit Sam avait raison. Ce sont des Scolopacidés. »

Léo : « Chevaliers gambettes et bécasseaux maubèches ! »

Samuel : « Ils sont sur un radeau d’algues ! »

Max : « Ah oui 🙂 »

Le chevalier : « Bon, mes petitours, si nous voulons profiter de la marée, il va falloir cavaler. »

Max : « Ben… C’est toi qui cavale bonome. Nous on poche. »

Léo : « On demandera pas d’arrêts imprévus. »

Samuel : « Mais avant de partir, tu fotoes les goélands argentés et les linottes mélodieuses s’il te plaît. »

Le chevalier : « Oui petit Sam 🙂 »

Goélands argentés (Larus argentatus, Laridés)

Linottes mélodieuses (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linottes mélodieuses (Linaria cannabina, Fringillidés)

Continuer la promenade

L’Anse Sainte-Anne

Dans la cabane, aux aurores…

Max : « Allez bonome ! On se lève ! »

Le chevalier : « Mmmmmm… Ondorplu ? »

Max : « On dort plus ! On se lève ! »

Le chevalier : « Ilékéleur ? »

Max : « L’heure de te lever grosse marmotte ! Tes petizours sont déjà prêts à partir inspecter. »

Le chevalier : « Vous êtes matinaux vous. Je dors encore un peu moi. »

Max : « Ah bah non ! On t’attend nous ! Et ton café refroidit. »

Le chevalier : « Il y a du café ? »

Max : « Léo a montré à Yann comment préparer ta boisson préférée 🙂 Ils voulaient te l’apporter au lit mais on peut pas monter les escaliers nous. On est trop petits. Alors avec ta tasse d’un hectolitre… »

Le chevalier : « C’est l’intention qui compte 🙂 Bon… Je dors plus alors 🙂 »

Max : « Non. Tu te dépêches de descendre. Dis, tu veux bien me porter pour descendre ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Le chevalier descend pour aller dans la cuisine…

Max : « LES COUSINS ! LA GROSSE MARMOTTE S’EST ENFIN LEVÉE ! »

Le chevalier : « Alors… Comment dire ?… Tu sais que je n’ai rien contre les surnoms que tu me donnes Maxou. Mais… POURRAIS-TU CESSER DE HURLER DANS MES OREILLES ? »

Max : « Oula ! Tu es de mauvaise humeur toi quand tu as pas tes 18h de sommeil… »

Léo : « Bonjour bonome ! »

Samuel et Yann : « Bonjour ! »

Le chevalier : « Bonjour mes petitzours 🙂 Vous m’avez fait du café ? »

Léo : « On te doit bien ça 🙂 »

Samuel : « Bonome, aurais-tu crié sur cousin Max ? »

Le chevalier : « C’est lui qui a commencé 🙂 »

Léo : « Maxou a l’air en forme aujourd’hui 🙂 »

Max : « Je suis toujours en forme moi ! »

Yann (à Samuel) : « Ça lui arrive d’être calme ? »

Max : « Hé ! Toi ! Le petitours breton ! Tu sais que je t’entends ! »

Yann : « 🙂 »

Le chevalier : « La journée va être agitée 🙂 Max, tu ne veux pas arriver directement à la question rituelle du matin ? »

Max : « Pas la peine bonome ! On sait où on va 🙂 Nous allons continuer l’itinéraire. Hier nous sommes allés au Tourony. Même que c’était déjà l’Anse Sainte-Anne. Aujourd’hui on va de l’autre côté du petit fleuve qui nous a empêché d’avancer plus hier. »

Le chevalier : « C’est surtout l’heure et la pluie qui nous ont empêchés d’avancer. »

Max : « Peut-être… Donc aujourd’hui on va chevaucher pour aller au fond de l’Anse Sainte-Anne. Tu vas te trouver une taverne pour ingurgiter ton second hectolitre de café matutinal et l’inspection va enfin commencer. »

Samuel : « Et on va voir des magmas qui se sont mélangés 🙂 »

Léo : « Tu veux bien montrer les traditionnelles vues aériennes s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. Je reprends la vue générale pour situer précisément les sites que nous allons explorer. »

Yann : « Les sites ? On va en faire plusieurs ? »

Le chevalier : « Oui Yann. »

Yann : « Chouette alors ! »

Max : « On est comme ça nous ! On rigole pas 🙂 On fait DES sites 🙂 »

Le chevalier : « Alors… »

Vue aérienne (source : Géoportail)

Samuel : « J’ai repéré la cabane ! (CAB) ! On a déjà fait la partie Est. »

Yann : « C’était bien mais un peu compliqué. »

Max : « On a vu des gneiss icartiens ! Rholala ! »

Samuel : « C’était très beau. »

Léo : « On va à SA aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Oui. SA comme Sainte Anne 🙂 Puis nous irons faire le tour de l’Île Renote (IR). Ce n’est pas très loin. Puis peut-être que nous enchaînerons avec la Grève Blanche, la Grève Rose et la Grève des Curés. »

Max : « Ah oui… Tu vas tout cavaler alors. »

Yann : « On va encore voir le granite de Ploumanac’h ? »

Max : « Il y a des chances 🙂 Bon, bonome, tu vas t’habiller parce que tu vas pas sortir comme ça. Et peigne toi un peu ! »

Le chevalier : « Oui Max. »

Un peu plus tard…

Max : « Alors toi ! Tu sors de la taverne avec tes deux ééénooormes cafés et tu vas t’asseoir face à la mer pour les boire. Tu devrais arrêter de pétuner… »

L'Anse Sainte-Anne
L’Anse Sainte-Anne

Le château de Costaérès

Le chevalier : « On est pas bien là ? »

Léo : « Ah si ! Oulala ! »

Yann : « Je resterais bien là pendant des heures. »

Samuel : « Peut-être pas pendant des heures. Avec tout ce qu’on a à voir ! »

Le chevalier : « Tout ce qu’on va voir ? Une grande partie se trouve juste là. »

L’Anse Sainte-Anne

Léo : « Là ? Ces quelques dizaines de mètres de cailloux ? »

Le chevalier : « Oui Léo 🙂 Sur la vue aérienne ça représente… la première pointe boisée 🙂 »

Vue aérienne du site étudié (source : Géoportail)

Max : « Oui ben c’est pas une raison pour passer à journée à se prélasser au soleil ! On y va ! »

Le chevalier : « On y va ! »

Yann : « Je me demande quels détails nous allons voir aujourd’hui. Je pensais pas qu’on pouvait voir des tas de choses juste en étudiant un granite. »

Léo : « Il faut apprendre à regarder. »

Samuel : « C’est mieux aussi quand quelqu’un nous explique ce qu’on voit. »

Yann : « Mon cher petit cousin, je te rappelle que tu as trouvé tout seul comment s’est formée la chaîne cadomienne ! L’accrétion de terranes avec la subduction… »

Samuel : « J’ai pas trouvé tout seul. Et puis c’était qu’une hypothèse. »

Le chevalier : « Nous arrivons. »

Le premier site du jour

Max : « C’est pas le granite de Ploum’ ça. »

Le chevalier : « Non 🙂 »

Des roches basiques

Léo : « Ce sont des roches basiques. »

Samuel : « Cousin Léo, je t’ai connu plus rigoureux. Tu commences par la conclusion ! »

Léo : « Oui 🙂 Mais on le sait déjà 🙂 Par contre je comprends pas bien les traînées blanchâtres… »

Des roches basiques avec des traînées blanches

Le chevalier : « Avançons un peu…. Voilà. »

La norite et le granite G1
La norite

Léo : « D’accord. On voit mieux et maintenant je comprends. »

Yann : « Alors il faut que tu m’expliques Léo. »

Léo : « La roche grise, on voit bien qu’elle est constituée de petits cristaux. C’est une roche sombre donc basique. J’en déduis que c’est un microgabbro. »

Le chevalier : « C’est plutôt un norite. »

Max : « Une norite ? C’est quoi ça ? »

Le chevalier : « C’est une roche intrusive basique qui contient principalement des plagioclases riches en calcium… »

Samuel : « Riche comment en calcium ? »

Le chevalier : « Moitié ou deux tiers… »

Samuel : « Alors c’est la labradorite. »

Léo : « Tu te souviens de ça toi ? »

Samuel : « Albite, oligoclase, andésine, labradorite, bytownite, anorthite. Ce sont les plagioclases. L’albite c’est le pôle sodique avec moins de 10 % de calcium. Après, les limites sont 30, 50, 70 et 90 % de calcium. Au delà de 90 % de calcium c’est l’anorthite, le pôle calcique. Si il y a moitié ou deux tiers de calcium alors c’est la labradorite. »

Yann : « Bravo petit Sam ! »

Max : « Je me demande quand même si il est pas autiste genre Asperger… »

Léo : « Ah non ! Tu vas pas recommencer avec ça ! Tu arrêtes avec ça ! Ou je te fossilise dans le granite ! »

Max : « C’est même pas possible 🙂 »

Léo : « Petit Sam est pas autiste ! Il a une mémoire prodigieuse ! Et puis il écoute et il étudie lui ! »

Samuel : « Qu’est ce qu’il y a d’autre comme cristaux ? »

Le chevalier : « Aucun n’est vraiment visible. Au microscope nous verrions de l’olivine et de l’hypersthène. »

Samuel : « Tu veux bien donner les formules chimiques ? »

Le chevalier : « Olivine : (Mg, Fe)2[SiO4] hypersthène : (Mg, Fe)[Si2O6] »

Samuel : « Merci bonome. Je note ça dans ma tête 🙂 »

Max : « Fer, magnésium, calcium et silice. On est bien dans des roches basiques. »

Samuel : « Ah ça oui ! Mais… »

Le chevalier : « Oui petit Sam ? »

Samuel : « Ben… Cousin Léo a dit que la norite est une roche microgrenue. Or je vois bien des gros cristaux moi. Et puis elle est collée au granite de Ploum’ qui lui a que des gros cristaux. »

Le chevalier : « Gardons les gros cristaux de la norite pour plus tard. La différence de cristallisation du magma basique et du magma acide s’explique facilement si on tient compte des températures de cristallisation de leurs minéraux constitutifs. »

Max : « Ça c’est sûr ! Ça s’explique facilement oulala ! »

Yann : « Ben moi j’explique rien du tout ! »

Max : « Cher Yann, souviens toi que les minéraux du magma basique se forment à relativement basse température. Vers 700°C je crois. »

Yann : « C’est une basse température ça ? »

Max : « Ça dépend à quoi tu compares ! Si tu chauffes le chocolat à cette température c’est très très chaud ! Il se vaporise et c’est du gâchis. Mais si tu compares aux minéraux basiques qui se forment vers 1100°C… »

Yann : « Je vois. »

Max : « Ben oui 🙂 Quand les magmas se refroidissent, les minéraux basiques ont pas trop le temps de grandir avant de se figer parce qu’il fait trop froid 🙂 Alors que les minéraux acides continue à se former pendant longtemps. »

Yann : « Merci pour cette explication Maxou. »

Léo : « On peut descendre et observer ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

La norite et le granite G1

La norite
Norite et granite G1

Max : « C’est quand même étrange de voir du granite et du gabbro collés comme ça. »

Léo : « Une norite Max, pas du gabbro. »

Max : « Et ça change quelque chose ? Ça fait moins étrange ? »

Léo : « Non 🙂 C’est même pire étrange 🙂 »

Yann et Max

Samuel et Léo
Léo

Léo : « Bonome, je pense qu’il est temps de se pencher sur les gros cristaux. Regarde un peu ça ! »

La norite

La norite et les grands cristaux qu’elle contient

Max : « Ils sont quand même grands ces cristaux pour une roche microgrenue. Je te rappelle que microgrenue ça veut dire ‘avec des petits grains’. »

Yann : « C’est pas des petits grains ça ! »

Feldspath à structure Rapakivi

Max : « Il y a même une bordure blanche autour du cristal. »

Le chevalier : « Oui. Nous sommes en présence d’un cristal de feldspath à structure Rapakivi. »

Max : « Ah… Oui… Si tu le dis… »

Yann : « Je suis pas le seul à pas comprendre et ça me rassure un peu. »

Max : « Personne comprend Yann. Ça c’est bonome ! Il utilise des mots savants et compliqués que personne connaît à part lui pour faire croire qu’il est intelligent et cultivé mais IL FAIT RIEN QU’À M’ÉNERVER ! »

Le chevalier : « Vous êtes témoins que Max me crie encore dessus. »

Léo : « Nous le sommes ! »

Samuel : « C’est quoi la structure Rapakivi ? »

Le chevalier : « C’est une auréole réactionnelle. »

Léo : « Une auréole réactionnelle ? La bordure du cristal a réagi ? Mais elle a réagi avec quoi ? »

Le chevalier : « Avec le magma dans lequel il se trouve. »

Max : « Il y a pas d’auréole d’habitude. »

Samuel : « Je crois que j’ai compris. C’est grâce à cette structure qu’on sait que les magmas se sont mélangés ! Le feldspath il est trop grand pour venir de la norite qui est microgrenue. Ce feldspath vient du granite et c’est pour ça qu’il y a l’auréole réactionnelle ! »

Max : « Il a bon ? »

Léo : « C’est possible ça ? »

Le chevalier : « Oui et oui 🙂 Des cristaux du granite ont été injectés dans la norite. La bordure de ces cristaux a été déstabilisée et c’est ainsi que sont apparues les structures Rapakivi. »

Yann : « Tu es trop fort petit cousin ! »

Léo : « Alors ça ! Bravo petit Sam ! »

Samuel : « J’aime bien la géologie moi 🙂 »

Yann : « Moi aussi mais c’est pas pour ça que j’aurais trouvé. »

Samuel : « Cousin Yann, tu viens de commencer la géologie ! Tu peux pas tout trouver tout de suite. »

Léo : « C’est donc comme ça qu’on peut mettre en évidence un mélange de magma. D’accord. Mais alors ça veut dire qu’ils sont contemporains ces magmas. »

Max : « Bonome nous l’a expliqué au Ranolien. La fusion crustale a été tellement profonde qu’elle a également touché le sommet du manteau ! Donc les magma sont contemporains. »

Léo : « Je préférerais que tu dises que nous savons que la fusion a également touché le sommet du manteau parce que nous avons mis en évidence que les magmas sont contemporains. Nous voyons des roches Maxou. Pas le manteau d’il y a des millions d’années. »

Max : « Oui Léo. Tu as raison Léo. Tu as toujours raison Léo. »

Samuel : « Si je résume… Hier nous avons vu des traînées de roches basiques dans le granite de Ploum’ »

Le chevalier : « Des schlieren. »

Max : « Des quoi ? »

Le chevalier : « Des schlieren. Les figures que nous avons interprétées hier comme des arguments en faveur d’un mélange de magmas sont appelées schlieren. »

Max : « D’accord. Et pourquoi tu l’as pas dit hier ? »

Le chevalier : « J’ai oublié. »

Max : « Tu as oublié ? Il a oublié ! Et comment on fait pour connaître les schlieren nous si tu oublies de nous en parler ? »

Le chevalier : « Je n’ai pas oublié de vous en parler. J’ai oublié de vous en donner le nom. »

Léo : « Et maintenant on sait ! »

Samuel : « On a appris les sackungs dans les Alpes et maintenant on apprend les schlieren 🙂 On en a de la chance 🙂 »

Léo : « Ah ça oui ! Je reprends. Hier nous avons vu les schlieren et aujourd’hui, nous observons des feldspaths à structure Rapakivi. Nous savons donc qu’il y a eu mélange de magmas ! Rholala ! Et dire que tu avais peur ce ce soit lassant d’étudier le Granite de Ploumanac’h cousin Max. »

Max : « Je savais pas tout ça moi. »

Le chevalier : « Observez d’autres cristaux. »

Yann : « J’en ai déjà vu mais je voulais pas vous interrompre. Regardez. »

Quartz à auréole réactionnelle

Quartz à auréole réactionnelle
Quartz à auréole réactionnelle

Max : « On dirait du quartz ! Cette fois l’auréole réactionnelle est noire ! Il y a pas du quartz dans une roche basique ! »

Yann : « Pourquoi ? »

Max : « C’est à cause de la fusion de la roche qui donne le magma. Je peux pas tout dire comme ça mais disons qu’un magma basique va contenir moins de silice qu’on magma acide. »

Samuel : « Un magma basique c’est entre 40 et 52 % de silice. »

Max : « Il sait ça lui ? Pfff… Merci quand même petit Sam. Quand un tel magma cristallise, toute la silice est utilisée pour former de minéraux. Il en reste plus pour faire du quartz. Dans le magma acide il y a tellement de silice qu’elle trouve plus d’autres éléments auxquels se combiner et elle reste toute seule pour former le quartz. »

Yann : « Je comprends. Donc dans la norite il devrait pas y avoir de quartz… »

Léo : « C’est encore un cristal qui a migré ! Du coup, il y a eu une réaction chimique avec le magma basique. »

Le chevalier : « Il me semble que dans ce cas là ce sont des pyroxènes qui se forment. »

Samuel : « Bonome, ce serait abuser de demander les formules chimiques des pyroxènes ? »

Le chevalier : « Non 🙂 Mais je vais devoir simplifier : XYSi2O6 où X est un gros cations et Y un cation de taille plus petite. Lesquels pourrais-je citer ? Mg2Si2O6 (enstatite) Fe2Si2O6 (Ferrosillite)… »

Samuel : « L’hypersthène MgFeSi2O6 ! »

Le chevalier : « Exact petit Sam ! »

Samuel : « Je l’avais noté dans ma tête 🙂 »

Léo : « On sait tout alors ? »

Le chevalier : « Vous en savez suffisamment 🙂 »

Max : « Si on continue petit Sam aura plus de place dans sa tête pour noter les autres informations 🙂 »

Yann : « On fait quoi alors ? »

Léo : « Et si on s’asseyait sur un rocher pour raconter l’histoire de ce mélange de magma ? »

Max : « On reprend tout ? »

Yann : « Moi je veux bien. Comme ça je vais mieux comprendre. »

Le chevalier : « Qu’en penses-tu Samuel ? »

Samuel : « Je suis d’accord. »

Yann : « Je sais pas si vous avez remarqué mais c’est petit Sam le chef. »

Samuel : « Je suis pas le chef moi. »

Yann : « Si 🙂 Mais tu le sais pas. La tribu finit toujours pas demander ton avis et sans t’en rendre compte, c’est toi qui décide. C’est toi le chef petit Sam 🙂 »

Samuel : « Je m’en fiche de qui est le chef. Il y a pas de chef dans notre tribu. Je voudrais qu’on raconte l’histoire du mélange de magma. »

Léo : « Tu veux résumer ? »

Samuel : « Moi ? »

Max : « C’est toi le meilleur résumeur petit Sam. »

Samuel : « Je veux bien essayer. Alors… En profondeur, il y a eu la fusion partielle dans la croûte ce qui a donné le magma acide. Comme il était moins dense que les roches qui l’entouraient, il est remonté. A un moment, sa densité s’est équilibrée avec celle des roches qu’il a rencontrées et sa remontée s’est arrêtée. Là, il a commencé à cristalliser. Les cristaux ont grandi, grandi… Mais le magma était pas encore tout solide. Au même moment ou juste un peu avant, la partie supérieure du manteau a fondu elle aussi. Il y a eu le magma basique. Il est remonté et s’est mélangé avec le magma acide en cours de solidification. Je sais pas comment dire parce que ce machin acide était plus vraiment liquide mais pas encore solide. »

Le chevalier : « Un mush. On parle de mush pour la bouillie cristalline dans laquelle les orthoses et les quartz grossissent. »

Samuel : « Merci bonome. Donc le magma basaltique s’est insinué dans le mush. C’est à ce moment là que des cristaux du mush, déjà bien développés, se sont injectés dans le magma basique et les auréoles réactionnelles sont apparues. Il y a la structure Rapakivi pour les feldspaths et la bordure noire de pyroxènes autour des quartz. Pour un magma basaltique, un mush acide c’est un peu froid alors ce magma a cristallisé relativement rapidement. C’est pour cette raison que le magma basique a pas bien cristallisé et qu’il a donné que de tout petits cristaux. Et puis il y a eu des mouvements de convection dans le mélange de magma. Ce sont ces mouvements qui ont donné les schlieren. Ensuite tout était trop froid et ça c’est figé. Et puis maintenant c’est comme ça et la norite et collé au granite G1. Je crois que j’ai terminé. J’ai oublié quelque chose ? »

Max : « Oui 🙂 Tu as oublié de dire des erreurs 🙂 »

Yann : « Petit Sam tu m’impressionnes. Tu as tout ça dans ta tête ! Bravo petit Sam ! Bravo ! »

Léo : « Petit Sam tu es trop fort ! Mais est-ce que tu me permets un petit ajout ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Léo. »

Léo : « Tu aurais pu ajouter que lors du mélange, des fragments de norites ont été dispersés dans le granite G1 ce qui explique les enclaves basiques. »

Samuel : « Ah oui ! Zutalor ! J’ai oublié ! Merci cousin Léo. »

Max : « Bonome, il a vraiment bon notre petit Sam ? »

Le chevalier : « Je n’aurais pas fait mieux 🙂 »

Léo : « Alors Maxou, tu penses toujours que c’est lassant de voir le granite de Ploum’ pendant huit jours ? »

Max : « Non Léo. Je l’ai dit tout à l’heure. Je savais pas tout ça moi. »

Yann : « On fait quoi maintenant ? »

Le chevalier : « Je propose que nous avancions un peu pour aller explorer l’Île Renote. »

Max : « On y va à pattes ? »

Le chevalier : « Votre Megapus y va à pattes pendant que vous pochez. »

Max : « Comme ça je veux bien 🙂 Allez ! On grimpe ! »

Léo : « On est installés ! »

Max : « Tu peux y aller Megapus ! »

L’estran

Léo : « J’aime bien voir le sable mouillé comme ça. On sait que la marée descend et qu’on va pas se noyer 🙂 »

Max : « Je te rappelle que nous savons nager Léo. »

Léo : « Pfff ! On a pisciné ! On a pas appris à nager dans la mer avec les grosses vagues et les congres. C’est pas pareil. »

Yann : « Regardez ! On retourne dans le chaos 🙂 »

Le chaos

Le chaos

Le chaos

Le chaos
Le chaos

Yann : « Regardez ce rocher ! »

Une enclave dans un rocher érodé

Yann : « On va voir si j’ai bien retenu. Sa forme montre le niveau de la terre autrefois. C’est dans le sol qu’il s’est érodé. Alors la partie la plus élargie tout en haut donne le niveau du sol. Et puis il y a un tache sombre dedans. Tu peux la fotoer s’il te plaît bonome ? »

Détail de l’enclave

Yann : « C’est un morceau de roche basique qui se trouve là à cause du mélange des magmas. Si je voulais avoir l’air intelligent et cultivé je dirais qu’il y a une enclave de norite dans le monzogranite de Perros-Guirec 🙂 »

Samuel : « Tu as bien retenu cousin Yann 🙂 »

Léo : « C’est un bon résumé 🙂 »

Max : « On continue ? »

Le chevalier : « Oui Max. Nous ne sommes pas encore sur l’Île Renote. »

Max : « On y va alors bonome ! On y va ! »

En chemin, on a arrêté la géologie et on a vu des tas de beaux lichens sur les rochers. Le problème c’est qu’on connaît rien du tout aux lichens et qu’avec tout le travail qu’on a on a pas pris le temps de se pencher sur le sujet. Alors on vous présente les fotos comme ça. Si vous avez des identifications à proposer, hésitez pas à nous contacter 🙂

Des lichens sur un rocher

Des lichens

Des lichens

Des lichens

Des lichens

Des lichens

Des lichens

Continuer la promenade

Une cigogne et des Ardéidés

Petit Sam au Refuge du Pré

Samuel : « Bonjour à tous ! C’est à moi que revient l’immense honneur de présenter notre dernier sous-article de la série. Je dis bien immense honneur parce que… Mais vous verrez bien 🙂 Ce sous-article est consacré aux Ciconiiformes qui comprennent entre autre les Ciconiidés et les Ardéidés. Bon, peut-être que ce sont des Pélicaniformes mais on s’en fiche 🙂 L’actualité ardéidienne se déroulant essentiellement au Refuge du Pré c’est de là que je vais vous parler 🙂 »

Yann : « J’aime beaucoup cet endroit. Il arrive qu’il soit pas inondé parfois ? »

Léo : « On a déjà vu le plan d’eau presque à sec… »

Max : « C’est vrai que là le chemin est vraiment pas praticable. Ça sent trop la vase quand bonome s’y aventure. »

Samuel : « Dites, je vous dérange pas trop ? C’est pas comme si j’étais en plein direct-différé… »

Léo : « Pardon petit Sam. On se tait 🙂 »

Samuel : « Merci 🙂 Je commence par une cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés) qui a survolé le Grand Fleuve juste à côté du Grand Étang le 10 mai. »

Cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés)

Samuel : « Nous avons aucune nouvelle du groupe de cigognes qui a stationné une partie de l’hiver non loin du Trou. L’une d’elles était bagués et cousin Max a envoyé la donnée à la Grande Tour de Contrôle des cigognes mais nous avons pas de nouvelles. »

Max : « Je précise que la bague était difficile à lire. Regardez. Vous lisez quoi vous ? »

Cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés)

Samuel : « Je passe maintenant aux Ardéidés. Je vais commencer par les Ardéidés blancs et en premier lieu par l’aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés). Elle est devenue habituelle au Refuge du Pré et fréquente au Grand Étang qui est qu’à quelques coups d’ailes du Refuge du Pré. »

Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)

Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)

Samuel : « Les garzettes sont souvent accompagnées de grandes aigrettes (Casmerodius albus, Ardéidés).

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)
Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)

Samuel : « Elles aussi deviennent habituelles ici. Il est pas rare d’en observer deux ou trois qui se nourrissent en même temps les pattes dans l’eau. Jusqu’ici rien d’exceptionnel à signaler. J’en arrive donc à la troisième espèce d’Ardéidés blancs. Si vous nous suivez depuis longtemps vous vous doutez de qui il s’agit. Le voici en fotos. »

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Samuel : « C’est un petit Ardéidé blanc qui se pare d’un peu d’orange en période nuptiale. Vous voyez ? Même que cousin Max veux leur faire une formation parce qu’ils font pas toujours bien leur mission. ‘Alors là, c’est un bœuf et tu dois le garder. Là c’est un mouton et il se garde tout seul. Et là c’est du rien du tout et il faut pas le garder !’ 🙂 Vous avez enfin identifié un héron garde-bœufs ? Parce qu’il y en a quelques uns dans le secteur Grand Étang – Refuge du Pré. Nous eûmes la chance de les croiser longuement. »

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)

Samuel : « Apparemment, il y a une petite colonie dans le coin. Une ‘héronnière’ accueillerait tous ces Ardéidés blancs et quelques hérons cendrés. »

Léo : « Ce qui voudrait dire que ces espèces sont nicheuses dans la région. »

Max : « Nous, on sait pas tout à fait où est cette héronnière. Mais on se doute un peu 🙂 »

Samuel : « Absolument cher cousin Max 🙂 J’évoquais il y a quelques instants les hérons cendrés. En voici un en vol. »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « Des hérons cendrés, il y en a un peu partout. Plusieurs nids sont bien visibles sur la petite île de l’étang des Bernaches. Dans l’un d’entre eux il y avait trois juvéniles pas bien vieux. »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)
Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Yann : « Je sais pas comment vous arrivez à distinguer les juvéniles… »

Max : « Ben, ça se voit bien Yann. »

Léo : « C’est pas très pédagogique ça Maxou 🙂 »

Samuel : « Je vais montrer à cousin Yann ce qui permettra à nos lecteurs de réviser un peu. Le plus simple est de mettre un adulte et un juvénile côte à côte. Voilà… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « A gauche c’est l’adulte, à droite, le juvénile. Vous voyez que le juvénile a pas du blanc sur la calotte mais du gris. La partie supérieure de son bec est noire et son cou est gris au lieu de blanc. »

Yann : « Ah oui ! Quand on le sait c’est évident. Maxou avait raison. Ça se voit bien 🙂 »

Léo : « Maxou a rien raison du tout ! C’est pas en disant que ça se voit qu’on aide quelqu’un à progresser. Il nous faut aider nos lecteurs à devenir autonomes ! »

Max : « Bah… Si j’ai bien compris, des lecteurs, on en a pas beaucoup 🙂 Et certains connaissent mieux les zoisos que nous. »

Léo : « Nous privilégions la qualité à la quantité 🙂 »

Samuel : « Je peux continuer ? »

Max : « Bien sûr petit Sam. »

Samuel : « Avec vos interruptions, j’ai oublié de préciser le nom du héron cendré en scientifique : Ardea cinerea. Il nous arrive parfois de croiser une autre espèce du genre Ardea. Il s’agit du magnifique héron pourpré (Ardea purpurea). Nous en vîmes un individu le 27 avril en fin d’après-midi au Refuge du Pré. »

Héron pourpré (Ardea purpurea, Ardéidés)

Max : « Il me semble bien que nous en avons vu que là. »

Samuel : « C’est exact cher Max. Quel beau zoiso ! »

Yann : « Je confirme 🙂 »

Samuel : « Le revoici. »

Héron pourpré (Ardea purpurea, Ardéidés)

Héron pourpré (Ardea purpurea, Ardéidés)

Samuel : « L’inventaire pourrait s’arrêter là mais, si vous nous connaissez un peu, vous savez qu’il manque quelqu’un. »

Léo : « Oh ça oui ! »

Max : « Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers ! »

Yann : « C’est pas tout à fait ça Maxou 🙂 »

Samuel : « N’empêche qu’il manquait quelqu’un ! Alors on est allés le voir. Mais lors de notre première visite nous vîmes pas ce quelqu’un. Cousin Max a même demandé à tous les zoisos si ils l’avaient vu mais aucun a répondu ! Un silence pesant régnait sur le Royaume. C’est dépités que nous sommes rentrés chez nous ce jour là. »

Max : « Pas seulement dépités. Trempés aussi. A cause de la grosse averse. »

Léo : « Et très inquiets surtout ! Et si il ne venait pas cette année ? »

Samuel : « Nouvelle mission le lendemain et même silence des zoisos ! L’angoisse nous étreignait ! »

Yann : « Même bonome avait l’air abattu ! »

Samuel : « Alors il s’est assis sur un banc surplombant l’étang des Bernaches pour guetter. Il lui était impossible de partir. Quand soudain ! »

Yann : « Là ! Là ! Un zoiso en vol ! »

Le chevalier : « On décale ! »

Max : « C’est parti ! »

Léo : « Tu fotoes même en courant ! »

Le chevalier : « Oui ! De peur qu’il soit parti quand nous serons proches. »

Max : « Ils sont là ! Ils sont là ! »

Léo : « Fotoe bonome ! Fotoe ! »

Le chevalier : « Fait ! »

Yann : « Zutalor ! Ils s’envolent ! »

Samuel : « Il faut les suivre ! »

Max : « Mais dépêche-toi ! On va les perdre ! »

Yann : « Ils passent derrière l’île ! »

Léo : « Je regarde si je les vois passer sous le pont. »

Max : « Mais dépêche-toi un peu bonome ! »

Léo : « Pas de passage ! »

Samuel : « Ils ont dû s’arrêter dans la phragmitaie ! »

Max : « Alors on s’arrête là ! »

Léo : « Je la vois ! Je la vois ! »

Max : « D’accord. Elle est là ! Bonome, tu passes le pont vite fait ! Il faut pas qu’on la perde de vue trop longtemps en passant derrière le bosquet ! Si tu veux bien courir… »

Le chevalier : « D’accord Max. »

Léo : « J’espère qu’elle sera encore là ! »

Yann : « Elle décolle ! Zutalor ! »

Max : « Lui s’en va… »

Samuel : « Elle revient ! Rhooo ! »

Léo : « Elle s’est posée juste là ! »

Max : « On peut se calmer un peu là. Bonjour blongiote 🙂 Excuse-nous d’être tout essoufflés. On avait peur que tu sois pas venue cette année. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Léo : « On est venus hier et on vous a pas vus. »

Samuel : « On était très inquiets. »

Blongiote : « … »

Max : « Comment ? Vous aviez des trucs de blongios à faire entre les averses ? »

Léo : « Les zoisos voulaient même pas nous dire si vous étiez arrivés. »

Blongiote : « … »

Max : « C’est blongios qui leur a demandé ? Mais pourquoi ? »

Blongiote : « … »

Samuel : « Il est fâché ? Parce qu’on est pas venus dire au revoir l’automne dernier ? On pouvait pas blongiote. Avec les confinements, les restrictions… Bonome était un peu perdu et on est pas venus. »

Max : « On te demande pardon blongiote. »

Léo : « N’empêche qu’on est bien contents de vous voir 🙂 »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Samuel : « C’est cousin breton que tu regardes comme ça ? »

Blongiote : « … »

Max : « Oui 🙂 C’est un nouveau cousin 🙂 Un de plus. »

Léo : « Il nous a rejoints pendant des vacances en Bretagne et on l’a adopté. »

Yann : « Bonjour blongiote. Je m’appelle Yann et je suis très heureux de te rencontrer 🙂 »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongiote : « … »

Max : « Oui 🙂 Chaque année il y a un nouveau petitours 🙂 »

Léo : « Blongios raconte plus à ses copains qu’il est amis avec des petizours naturalistes qui accompagnent partout un grand chevalier parce qu’ils se moquent de lui… Je comprends. Ils peuvent pas comprendre 🙂 »

Max : « Je me souviens quand je vous ai présenté Léo. On avait bien rigolé. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongiote : « … »

Léo : « Non ?! C’est vrai ? Cet hiver ils ont demandé si il y avait pas un troisième petitours pour se moquer ? Quand vous allez leur dire qu’il y en a un quatrième 🙂 Je voudrais voir leur tête 🙂 »

Max : « N’empêche que je suis bien content de vous voir ! »

Samuel, Léo et Yann : « Nous aussi ! »

Léo : « Vous avez choisi un endroit pour votre nid ? »

Blongiote : « … »

Max : « Bonne idée 🙂 Vous serez bien là. Vous nous présenterez vos petits comme l’an dernier ? »

Blongiote : « … »

Max : « Oui 🙂 Comme chaque année ! Et à chaque fois vous nous donnez la primeur de la bonne nouvelle 🙂 »

Blongiote : « … »

Léo : « D’accord. On te laisse faire tes trucs de blongios. C’est très gentil à toi d’être venue papoter un peu. On reviendra vous voir. Serre la patte à blongios de notre part. »

Max : « A bientôt blongiote 🙂 »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Samuel : « Comme vous l’avez remarqué l’émotion nous a submergés et au lieu de raconter la scène nous l’avons revécue. »

Léo : « Il faut dire que nous étions quand même très inquiets. Personne avait signalé de blongios au Marais ou au Royaume des Bernaches avant nous ! »

Max : « Mais ils sont bien là ! »

Samuel : « Zutalor ! On a pas montré la foto prise de loin pendant la course ! La voici. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Monsieur et madame Blongios 🙂 »

Samuel : « Après cette bonne nouvelle, c’est le cœur léger que nous reprîmes notre inspection. »

Yann : « Car, fidèles à nous mêmes, nous avions pas envie de rentrer. »

Léo : « Et puis on espérait que blongios vienne nous dire qu’il était plus fâché. »

Samuel : « Alors on est allés l’attendre devant son garde-manger. »

Max : « Son garde-manger c’est une autre phragmitaie. Il y va que pour manger. Il y trouve des larves, des alevins, des insectes, des grenouilles…»

Yann : « Et il est bien venu manger. Mais il est rentré dans les roseaux sans dire un mot en nous tournant le dos. »

Léo : « Nous, on a attendu. »

Max : « Et puis il est ressorti pour nous voir. Il a fait comme bonome quand il fait semblant d’être fâché avec son regard sévère. »

Samuel : « Mais on a bien vu qu’il se forçait. »

Yann : « Alors on a tous crié ensemble : ‘Bonjour blongios !’ »

Léo : « Il a souri et il est retourné dans les roseaux. Il voulait quand même nous montrer qu’il était un peu fâché. »

Max : « Notre grand dadais a complètement oublié qu’il était notre foto-reporter et voilà tout ce qu’on peut présenter comme fotos de blongios… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Léo : « Oui mais on a quand même des fotos et puis surtout on a vu nos amis et ça fait rudement plaisir. »

Yann : « Je suis ravi de leur avoir été présenté. »

Max : « Je suis ravi d’être ami avec blongios. »

Samuel : « Je signale que le blongios de Royaume de Rien du Tout est lui aussi passé nous voir. »

Max : « Mais il s’est pas arrêté pour papoter. »

Yann : « Trop de trucs de blongios à faire… »

Samuel : « Je pense que je peux conclure ce sous-article. En conclusion, je dirais que les Ardéidés sont de bien beaux zoisos. »

Max : « Nous voici arrivés au terme de notre inventaire des zoisos du printemps. »

Léo : « C’est pas très malin parce que le printemps est même pas terminé et on a pas encore vu tous les estivants ! »

Samuel : « C’est sûr… Quand je pense aux pies-grièches écorcheurs du Royaume des Milans… Leurs arbustes préférés ont été rasés. »

Max : « Il va falloir trouver où elles sont allées… Nous vous tiendrons au courant de nos futures inspections dans un éventuel sous-article de complément. »

Yann : « Dites, c’est normal que je me sente un peu triste de clore cette édition ? »

Léo : « Oui Yann. Et tu vas ressentir une grosse fatigue. »

Samuel : « En général, on se fait une courte déprime à la fin d’un direct-différé. »

Max : « Surtout après une aussi longue édition. Chers lecteurs, nous vous remercions de nous avoir suivi et nous vous disons : »

Samuel : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Les Charadriiformes (2) – Laridés

Léo au Grand Étang

Léo : « Bonjour à tous ! C’est depuis le Grand Observatoire du Grand Étang que je vous présente cette édition spéciale Laridés puisque c’est là que nous en avons le plus observés. »

Max : « Cher Léo nous savons que vous aimez beaucoup les Laridés mais je vous demande de pas vous emballer et de rester à un niveau compréhensible par nos lecteurs s’il vous plaît. »

Léo : « Cher Max je pense que vous me surestimez 🙂 J’aime, il est vrai, beaucoup les Laridés et j’accepte volontiers que vous me qualifiiez de laridophile mais mon niveau de connaissances est pas si élevé que vous le redoutez. Je vais tâcher de rester compréhensible. »

Max : « Merci mon cher Léo. »

Léo : « Les Laridés… Il s’agit là d’une famille qui compte de très nombreuses espèces en de nombreux genres. Il est dommage que le commun des mortels y voit que des mouettes même si c’est par ce groupe que je vais commencer et plus particulièrement par la mouette rieuse. Vous la connaissez certainement. »

Samuel : « Je précise que les mouettes c’est pas qu’à la mer 🙂 »

Léo : « Ça c’est sûr 🙂 Voici donc des mouettes rieuses. »

Samuel : « Chroicocephalus ridibundus, Laridés. »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Léo : « Il y a là des adultes et des sub-adultes nuptiaux. »

Yann : « Qu’entendez-vous pas sub-adultes cher Léo ? »

Léo : « Ce sont des individus nés l’an dernier. Il sont pas encore tout à fait terminés comme le montre les plumes plus foncées sur le bord de l’aile. Comme vous pouvez le voir, les ailes sont d’un beau gris homogène chez les vrais adultes 🙂 En plumage nuptial la tête se teinte de brun-chocolat alors qu’en internuptial il y a juste une tache sombre en arrière de l’œil. Sur la foto suivante quelques individus dorment la tête sous l’aile pendant qu’un autre crie et on sait même pas pourquoi. »

Samuel : « Il doit s’appeler Max 🙂 »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Léo : « Sur la diapo suivante vous pourrez voir un sub-adulte. »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Léo : « Remarquez la répartition du brun-chocolat sur la tête. En arrière, il descend pas jusqu’au cou. Pour faire simple, il sépare le lobe occipital du reste du crane. »

Max : « C’est simple ça ? »

Léo : « L’arrière de la tête est pas brun-chocolat 🙂 Un zoiso est fait pour voler ! Voici donc une mouette rieuse en vol. »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Yann : « Rhooo ! »

Léo : « Merci pour elle cher Yann 🙂 Vous remarquerez qu’en vol l’aile est pas entièrement grise. Les dernière rémiges primaires sont blanches et presque toutes les primaires se terminent par un miroir noir. »

Max : « Léo ! J’ai dit simple ! Tu crois que tous mes lecteurs connaissent les rémiges primaires et les miroirs ? »

Léo : « Avec une illustration ce sera plus simple. »

Léo : « Les rémiges sont les grandes plumes du vol. Un miroir c’est comme une tache mais on dit pas tache on dit miroir. »

Yann : « C’est bien : j’apprends des choses 🙂 »

Samuel : « Si tu écoutes bien tu vas être fort en Laridés. Cousin Léo connaît vraiment bien ces zoisos. »

Max : « Chuuuut ! »

Léo : « 🙂 Voici deux autres fotos de mouette rieuse en vol pour le plaisir. »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Léo : « Les mouettes rieuses sont nicheuses dans la région. Ça veut dire qu’elles font des œufs et qu’ensuite elles ont des poussins. Les nids peuvent être directement au sol ou bien sur des barges quand il y en a et qu’elles sont pas occupées par les sternes pierregarins. »

Léo : « Quand cousin Léo parle de barges, il parle de radeaux en bois et pas des barges zoisos du genre Limosa qui sont des Scolopacidés 🙂 »

Max : « J’imagine mal une barge à queue noire ou une barge rousse laisser un couple de mouettes faire son nid sur son dos 🙂 »

Léo : « Les Laridés défendent leur nid bec et griffes. Sur les images suivantes vous allez voir un couple de mouettes rieuses qui s’en prend à un pauvre cygne tuberculé qui a eu le tort de s’approcher un peu trop de la berge où se trouve leur nid. »

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Mouette rieuse (Chroicocéphalus ridibundus, Laridés)

Léo : « J’en dirais pas plus sur les mouettes rieuses car elles sont vraiment fréquentes dans la région. L’hiver, il y en a dans la rue où bonome laisse sa monture pour aller à la schola. Il est pas rare d’en voir planer au-dessus de la schola pendant les cours 🙂 Passons à une autre espèce de mouette un peu plus rare mais quand même fréquente. Mais pas trop quand même… Disons qu’il est pas surprenant d’en voir dans la région. Il s’agit des mouettes mélanocéphales. »

Samuel : « Larus melanocephalus, Laridés. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Yann : « De bien beaux zoisos 🙂 »

Max : « Yann, tu sais bien que tous les zoisos c’est un beau zoiso 🙂 »

Léo : « Les mélanocéphales ont, comme leur nom l’indique, la tête noire. Vous pouvez également voir qu’il y a presque pas de noir vers l’arrière du corps. Le noir de la tête descend bien jusqu’au cou. Elles ont une cagoule noire complète 🙂 Cela permet de bien les distinguer des rieuses même de loin. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Léo : « Le bec est bien rouge. Si on observe bien une rieuse on voit que le bec est rouge également mais il paraît plutôt noir de loin. Les deux fotos suivantes vont vous permettre de bien comparer les deux espèces. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Léo : « Sur cette première foto les mélanos sont en compagnie d’une rieuse sub-adulte qui a pas encore son capuchon brun-chocolat nuptial. »

Max : « Léo, pourrais-tu cesser de parler de chocolat. Tu me donnes faim. »

Léo : « J’y peux rien moi si les mouettes rieuses nuptiales ont un capuchon brun-cho-co-lat 🙂 Sur la foto suivante, une rieuse est au premier plan. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Léo : « Vous pouvez noter la différence de couleur entre ces deux capuchons et aussi la différence de répartition. Je répète : le capuchon brun-chocolat des rieuses descend pas sur le cou. Chez les mélanos, il descend clairement. »

Yann (à Samuel) : « Il explique bien. Je comprends tout ! »

Léo : « Deux autres fotos juste pour le plaisir. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Léo : « Un jour nous vîmes arriver un groupe de quatre ou cinq individus de mélanos. Les premières posées regardèrent avec commisération leur copine handicapée se poser. »

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)
Mouette mélanocéphale (Larus mélanocephalus, Laridés)

Yann : « La pôôôvre… »

Léo : « Malheureusement nous avions pas sur nous de prothèse adaptée et il nous a fallu la laisser comme çela. Apparemment, la blessure est ancienne et bien cicatrisée ce qui laisse penser que cette mélano va bien malgré tout. Passons à la suite qui fût une bien belle surprise. Je vous montre 🙂 »

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Léo : « Vous la reconnaissez ? Non ? Il faut dire que c’est une espèce rare dans la région. »

Yann : « C’est surtout qu’elles étaient à 300 mètres ces mouettes ! Je sais même pas comment tu as fait pour les voir ! »

Samuel : « Cousin Léo s’est pas contenté de les voir. Il les as reconnues 🙂 »

Léo : « Il s’agit de notre premier contact avec des mouettes pygmées 🙂 »

Samuel : « Hydrocoloeus minutus, Laridés. »

Léo : « C’est d’ailleurs la seule espèce du genre Hydrocoloeus. Il a été séparé il y a peu du genre Larus mais je sais pas pourquoi. Voici deux autres fotos de mouette pygmée. »

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Léo : « Elle passe au-dessus d’une rieuse ce qui permet de comparer. On voit bien que la pygmée est plus petite que la rieuse et surtout que la face inférieure des ailes est sombre presque noire. La mouette pygmée vit plutôt en Europe Centrale et un peu en Scandinavie ce qui fait qu’on se demande pourquoi elles sont parfois signalées dans la région. »

Yann : « Peut-être qu’elles aussi vont en vacances en Bretagne 🙂 »

Samuel : « Ce serait une halte sur leur route 🙂 »

Léo : « Si vous êtes dissipés Maxou va vous gronder… »

Max : « Kechkia Maxou ? »

Samuel : « Rhooo non ! Il est allé se goinfrer de chocolat en plein direct-différé ! »

Max : « Ch’est la faute de Léo qui fait rien qu’à parler de chocolat ! »

Léo : « Passons… Voici deux autres fotos de cette pygmée qui va ahétanhir près de sa copine. »

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Léo : « Et puis trois autres fotos d’une pygmée qui se nourrit en volant au raz de l’eau. »

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)
Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus, Laridés)

Samuel : « J’en reviens pas quand même ! Des mouettes pygmées ! »

Yann : « Elles sont rares ? »

Léo : « Ah bah plutôt ! Moins que la mouette de Sabine que nous avons vu je sais plus quand mais quand même. »

Samuel : « On peut mettre une ou deux fotos de la mouette de Sabine ? »

Léo : « Si tu veux petit Sam. »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

La mouette de Sabine

Max : « Au point où on en est mettons aussi des fotos des tridactyles du Cap Fréhel 🙂 »

Mouette tridactyle (Rissa tridactyla, Laridés)

Mouette tridactyle (Rissa tridactyla, Laridés)

Léo : « Pour en terminer avec les mouettes je dirais que nous allons pas tarder à voir des juvéniles 🙂 »

Samuel : « Ici on voit pas les poussins. »

Léo : « Merci pour cette précision petit Sam. Passons aux goélands qui sont bien souvent confondus avec les mouettes. Il y a également beaucoup d’espèces de goélands. Dans la région quatre d’entre elles sont relativement fréquentes. En nombre d’individus se sont les goélands leucophées qui dominent. »

Yann : « Je commence à bien retenir les goélands. »

Léo : « La difficulté avec les goélands c’est qu’ils peuvent avoir quatre classes d’âge ce qui veut dire que chez certaines espèces le plumage change quatre fois. »

Yann : « Ah oui 🙂 Ça je retiens moins bien 🙂 »

Léo : « Voici un goéland leucophée adulte. »

Samuel : « Larus michaellis, Laridés. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Son dos et ses ailes sont d’un gris relativement clair et ses pattes sont jaunes. Vous remarquerez tout seul qu’un goéland ressemble beaucoup à une mouette mais en plus grand et avec le bec plus fort. »

Samuel : « D’ailleurs la mouette mélanocéphale appartient elle aussi au genre Larus. Et puis les rieuses aussi. Mais pas partout 🙂 »

Yann : « Comment ça ? »

Samuel : « En France, elle est classée dans le genre Chroicocephalus. Mais il y a quelques mois, cousin Max a envoyé des fotos de rieuses baguées au responsable néerlandais du programme de baguage pour donner les infos. La fiche biographique que cousin Max a reçu parle bien de Larus ridibundus. »

Yann : « On dit pas pareil dans tous les pays ? »

Max : « Ben apparemment non. »

Léo : « Revenons au leucophée. Voici deux autres fotos d’adulte en pleine toilette. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Max : « Les zoisos ça fait souvent sa toilette 🙂 »

Yann : « Maaax ! »

Samuel : « Chuuuut ! »

Léo : « Je vais maintenant essayer de vous montrer les trois plumages qui précédent ce plumage adulte. Le problème est que dans les livres ils montrent toujours les plumages d’hiver et là on est au printemps. Le plus simple est de remonter le temps. Commençons pas cette foto. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « L’individu qui se gratte avec le bec est un adulte. Au premier plan, on voit un individu ayant encore des plumes grises et un bec pas bien jaune. Il a une année de moins. On va parler, si je dis pas des erreurs, d’individu de troisième année civile 3A. En voici un autre… »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Remontons encore le temps. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Vous avez repéré vous même le 3A. Juste à côté il y a un individu au plumage beaucoup plus composite mais qui comporte quand même du gris. Il a encore une année de moins. C’est donc probablement un individu de deuxième année civile 2A. En voici deux isolés. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Le suivant est donc un individu… Zutalor : Je me suis trompé ! Si il a un an il est dans sa deuxième année civile ! Pfff… »

Yann : « C’est vrai que c’est un peu compliqué. »

Léo : « Bon, on va dire qu’il a presqu’un an 🙂 »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Voici un court résumé en image de ce que je viens de tenter de vous expliquer. »

Goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Le problème est qu’entre espèces les juvéniles se ressemblent plus au moins. Quand ils sont tout mélangés c’est vite compliqué. »

Samuel : « Je trouve que tu t’en sors très bien cousin Léo. »

Léo : « Merci petit Sam. Mais c’est parce qu’ici il y a presque que des leucophées. Toutefois, il peut arriver de croiser quelques goélands bruns. »

Samuel : « Larus fuscus, Laridés. »

Léo : « Il a lui aussi les pattes jaunes mais son dos et ses ailes sont d’un gris plus sombre. »

Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)

Léo : « Le suivant doit être un an plus jeune ce qui expliquerait la différence de coloration du bec et le gris un peu lavé du dos et des ailes. »

Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)

Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)

Léo : « Sur les fotos suivantes il y a un brun adulte et deux 3A. L’immature en arrière-plan est probablement un leucophée 2A. »

Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)

Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)

Léo : « Le dernier, si c’est bien un goéland brun, aurait deux ans. Voilà pour les goélands. »

Samuel : « Cousin Léo, m’autorises-tu un petit ajout ? »

Léo : « Bien sûr petit Sam. »

Samuel : « Je voudrais signaler la présence de goélands argentés, Larus argentatus, dans le quartier de la schola. On les voit pendant les cours et les récréations. Même que parfois bonome fait taire ses élèves pour les écouter crier 🙂 »

Léo : « C’est tout à fait exact petit Sam. Nous supposons qu’ils nichent sur le clocher de l’église mais comme nous pouvons pas y accéder… »

Max : « Je veux bien faire l’escalade jusque là-haut pour voir moi. »

Léo : « Non Max ! Tu fais pas l’escalade sur le clocher de l’église ! On fait pas l’escalade sur une église ! »

Samuel : « Et puis, une fois là-haut, les poussins te prendraient pour leur repas. »

Yann : « Ça m’embêterait de perdre un cousin. Même si c’est pour nourrir un bébé goéland argenté. »

Max : « D’accord. Alors on saura pas si les argentés nichent sur l’église. »

Léo : « C’est sûr l’église ou la mairie. »

Samuel : « Plutôt l’église. »

Léo : « Je crois aussi. »

Yann : « J’aime bien les voir planer pendant les cours mais du coup je suis plus ce qu’enseigne cousin Max. »

Max : « Je vais devoir sévir si tu m’écoutes pas Yann. »

Léo : « Puis-je reprendre ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Léo. »

Léo : « J’en arrive aux sternes pierregarins. Elles nichent un peu partout. Il faut dire que les zoms de la région sont plutôt gentils avec elles puisqu’ils leur ont donné des barges. »

Samuel : « Elles sont parfois colonisés par les mouettes rieuses. »

Léo : « Je pense pas. Les barges sur lesquelles s’installent les mouettes rieuses sont pas aménagées de la même façon. Déjà il y a du grillage autour et des abris dessus. Les barges des sternes ont pas besoin d’être protégées et à part des cailloux il y a rien dessus. Je vous montrerai un exemple dans quelques instants. Je vais commencer par quelques fotos de sternes pierregarins en vol. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Bonome a profité de la lumière du matin pour réussir des fotos de sternes pierregarins en vol 🙂 Il s’agit là du couple qui niche quelques part au Refuge du Pré. Il y en a d’autres au Grand Étang. Elles ont des barges à elles mais elles sont trop loin pour qu’on les observe. »

Max : « Même avec le super-méga-zoom. »

Léo : « C’est au Royaume des Bernaches qu’il nous est le plus facile d’observer les sternes pierregarins. Je précise à chaque fois pierregarins car c’est la seule espèce de sternes que nous voyons dans la région. Il arrive qu’une sterne arctique soit signalée. Ou bien un sterne naine ou encore quelques caugeks. Mais c’est rare. Voici la barge du Royaume des Bernaches. Observez bien. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Observez mieux que ça voyons ! »

Max : « Ils ont pas vu ? »

Léo : « Si ils avaient vu on aurait entendu des ‘rhooo !’ »

Samuel : « Ils voient rien du tout ces lecteurs ! »

Léo : « Vous voyez pas les poussins ? Je remets la foto ! »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Ce jour là il faisait beau alors les poussins prenaient le soleil. Ils avaient que quelques jours ces petits. Le lendemain, il faisait beaucoup moins chaud et les parents protégeaient leurs petits. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Avez-vous vu l’aménagement de la barge ? Des cailloux et c’est tout 🙂 Je vous conseille pas de vous approcher de cette barge sans casque. Les parents vous harcèleraient à coup de bec ! »

Samuel : « Tu parles pas des trous dans les bords cousin Léo ? »

Léo : « C’est un peu hors sujet mais je veux bien. Ces cavités peuvent accueillir des zoisos semi-cavernicoles. Ici ce sont surtout les bergeronnettes grises. Mais seulement si les sternes pierregarins sont d’accord ou parties 🙂 Voici d’autres fotos de sternes pierregarins prises au Royaume de Rien du Tout. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Samuel : « Il porte mal son nom ce Royaume. C’est quand même là qu’on a vu les panures à moustaches ! »

Max : « C’est vrai 🙂 »

Léo : « Et bien d’autres zoisos dont des grébas 🙂 C’est tout pour les sternes pierregarins. Passons donc aux guifettes. La plus fréquente est la guifette noire. Depuis que nous inspectons le Pays des Zoisos, nous en voyant chaque année au Grand Étang aux environs du premier mai. »

Max : « Elles passent à date fixe 🙂 »

Léo : « Cette année elles étaient un peu en avance et elles sont restées un peu plus longtemps que d’habitude. Elles ont été signalées pendant environ un mois entre le 22 avril et les environs du 22 mai. »

Yann : « Il faudrait peut-être montrer ces guifettes noires. »

Léo : « J’y arrivais cher Yann 🙂 »

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Léo : « J’ai mis toutes les fotos d’un coup pour mieux vous montrer 🙂 Là, une guifette noire est en compagnie d’une mouette rieuse. »

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)

Max : « Alors ? Ça vous plaît les Laridés ? On voit pas de beaux zoisos nous ? »

Samuel : « 🙂 »

Léo : « Et c’est même pas terminé ! »

Yann : « Oui ben la dernière espèce je l’ai toujours pas vue moi ! Comment tu as fait pour la repérer Léo ? On le voyait à peine ce zoiso tellement il était loin ! »

Léo : « Alors… On en a déjà vu mais je me souviens plus quand. »

Samuel : « D’après mes fiches c’était le 23 avril 2019. »

Léo : « C’est vrai ? Alors elles aussi sont très régulières puisque nous les avons vues le 22 avril 🙂 »

Yann : « Tu as toujours pas dit de qui tu parlais Léo. »

Léo : « C’est pour faire durer le suspense 🙂 Je montre les deux seules fotos que nous avons. »

Guifette moustac (Chlidonias hybrida, Laridés)

Guifette moustac (Chlidonias hybrida, Laridés)

Yann : « Même avec le super-méga-zoom on voit à peine ce zoiso ! »

Léo : « C’est pas complètement tout zoomé. Bonome est monté à 2200 mm seulement. Il est pas à 3000 mm. C’est pas possible en vol. »

Max : « Je sais pas si mes lecteurs comprennent bien 2200 ou 3000 mm. Disons que l’appareil-foto de bonome se rapproche plus du télescope Hubble que d’un appareil foto ordinaire 🙂 »

Samuel : « Les autres fotoeurs ont, au maximum, un 600 mm 🙂 »

Léo : « Mais leur capteur est bien meilleur quand même. »

Max : « Oui Léo mais tu connais un autre fotoeur qui aurait pu fotoer cette guifette moustac à cette distance ? »

Léo : « Ben non 🙂 Il s’agit effectivement d’une guifette moustac. Apparemment il y en avait trois. Elles sont restées environ une semaine au Grand Étang. »

Samuel : « Les cousins, vous savez bien que c’est pas parce qu’un zoiso est pas signalé qu’il est pas là ! Peut-être qu’il y avait pas d’observateurs ou alors le zoiso s’est pas montré ou bien encore les observateurs présents étaient pas assez aguerris pour trouver les moustacs. »

Léo : « Sans parler de ceux qui utilisent Faune IDF pour savoir ou sont les zoisos mais qui transmettent jamais de données ! »

Max : « Toujours est-il qu’on a encore vu des moustacs ! Déjà c’est pas tout le monde qui en voit alors c’est encore moins tout le monde qui en a revu 🙂 »

Yann : « Dis moi comment tu as fais pour repérer ce zoiso d’aussi loin Léo. »

Léo : « Ben… Quand on l’a rencontré la première fois, on l’a pas reconnu tout de suite. Comme là, il y avait des pierregarins et des guifettes noires. Et puis j’ai vu un puis deux zoisos qui volaient pas tout à fait comme les sternes pierregarins même si ils ressemblaient de loin. Alors j’ai mieux observé. Leur vol était un tout petit peu plus lent et un peu moins acrobatique avec moins de changements brusques de direction. J’ai continué à observer et, même de très loin, j’ai vu que la silhouette était un peu plus massive et sans les filets derrière. J’ai demandé à bonome pour fotoer et j’ai reconnu une moustac. »

Max : « Il faut dire qu’après elles sont venues tout prêt. On a pu faire de belles fotos malgré le temps gris. »

Samuel : « On en montre ? »

Max : « Oui petit Sam. »

Guifette moustac (Chlidonias hybrida, Laridés)

Guifette moustac (Chlidonias hybrida, Laridés)

Léo : « Pour terminer cet article je vous montre une foto agrandie de la moustac. On la reconnaît bien non ? »

Guifette moustac (Chlidonias hybrida, Laridés)

Léo : « Voilà ! Ce sous-article est maintenant terminé. Nous espérons que vous l’avez apprécié et nous vous donnons rendez-vous dans le sous-article suivant qui sera le dernier de la série. »

Max : « A tout de suite ! »

Continuer la promenade

Les Charadriiformes (1) – Charadrii

Yann au Grand Étang

Yann : « Bonjour à tous ! Les cousins ont décidé que c’est moi qui présenterait cette première partie des Charadriiformes que nous avons rencontrés au cours de nos inspections printanières. Nous les avons presque tous vu au Grand Étang. Apparemment, il y a eu de bien belles surprises mais je peux pas savoir puisque je découvre ce site. Je compte sur Max, Léo et petit Sam pour venir à mon secours quand il s’agira de préciser la fréquence des différentes espèces. »

Max : « Pas d’inquiétude Yann. Petit Sam va consulter ses fiches 🙂 »

Yann : « J’ai pas bien compris comment on définit un Charadriiformes mais j’ai retenu qu’ils comprennent les Charadriidés, les Scolopacidés et les Récurvirostridés. Il y a également les Haematopodidés mais on a pas vu d’huîtriers-pies. C’est dommage parce lui je le connaissais déjà 🙂 »

Léo : « Lui, on l’a jamais vu dans la région même si on le connaît bien. »

Max : « Dans mon beau livre de zoisos, ça commence par les Charadriidés. »

Yann : « Merci pour ce rappel Maxou. Les Charadriidés ce sont les gravelots du genre Charadrius. Nous avons croisé quelques petits gravelots. En ce début de printemps, un champ proche du Pré aux Joncs était tout inondé et accueillait quelques espèces appréciant avoir les pattes dans l’eau. Certains les appellent les Limicoles mais Léo aime pas du tout ce mot. »

Léo : « Limicoles… Déjà que nous avons parlé d’Amphibiens et de Reptiles… »

Max : « Limicole a une définition très ancienne. On plaçait dans ce groupe qui en est pas un les zoisos aimant avoir les pattes dans l’eau. Mais il y a des tas de zoisos qui aiment les pattes dans l’eau. C’est pas suffisant comme définition ! »

Samuel : « Limicole doit vouloir dire : ‘Qui aime le limon ou la vase’. »

Max : « Oui ben les mouettes aussi aiment être sur les bords des plans d’eau et ça fait pas d’elles des limicoles ! »

Yann : « Fermons cette parenthèse et présentant quelques fotos de petits gravelots. Là, ce sont ceux du Pré aux Joncs. »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Yann : « Un jour nous en avons vu quatre. Peut-être cinq. Nous supposons qu’il y avait deux couples. Léo pense que les deux individus de la foto sont des mâles qui s’intimident parce qu’ils ont pas envie de partager le même territoire. Le problème est que le champ s’est asséché et qu’ils ont dû aller ailleurs pour nidifier. Les petits gravelots sont en effet des nicheurs peu fréquents. Voici d’autres fotos prises au même endroit. »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)
Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Yann : « Plus tard, nous en vîmes au Grand Étang ce qui est apparemment habituel. »

Samuel : « Je dirais même qu’ils sont en retard cette année. »

Max : « C’est à cause du niveau d’eau qui est trop haut. Ils peuvent pas nicher sur la grande plage qui se situe en face du Grand Observatoire. »

Léo : « Précisons que les nids des petits gravelots sont très frustres. Ce sont de simples trous dans le sol à peine aménagés. »

Yann : « Voici un petit gravelot du Grand Étang. »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Samuel : « Cousin Yann a pas donné le nom d’espèce du petit gravelot. C’est Charadrius dubius et c’est bien évidemment un Charadriidé. »

Yann : « Je connais pas encore les noms en scientifique mais sachez que petit Sam m’aide beaucoup pour les apprendre 🙂 Comme autre gravelot, il y a le grand. Charadrius hia… hiaticulata ! D’après le nombre de ‘Rhoooo !’ ‘Rholala !’ et ‘ La chaaance !’ que mes chers cousins ont proféré je suppose qu’il est plutôt rare dans la région 🙂 »

Max : « C’était la première fois qu’on en voyait dans la région Yann ! »

Léo : « Trois d’un coup ! »

Samuel : « Et vlan ! Les grands gravelots ! »

Max : « J’oserais même dire que nous avons réussi le ‘Gravelot Challenge’ et je pensais même pas que c’était possible en Île de France ! »

Léo : « C’est facile en Charentmaritimie mais pas ici ! Rholala ! »

Yann : « Comme vous pouvez le voir Léo recommence à rholalaer 🙂 Je propose que nous passions aux fotos de ce beau zoiso. »

Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)
Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Yann : « Restons dans l’ambiance des ‘Rholala rhooo la chance’ avec un autre zoiso qui nous fait entrer dans la famille des Scolopacidés. Il s’agit du tournepierre à collier que mes chers cousins appellent Pierre Petit-Pierre selon l’habitude qu’ils ont de donner des surnoms aux zoisos 🙂 »

Max : « Encore une première pour nous dans la région ! »

Léo : « C’est pas tous les jours qu’il est signalé lui ! Rholala ! »

Samuel : « En plus il était en plumage nuptial ! »

Yann : « C’est ce que j’ai cru comprendre. Voici donc ce cher Pierre Petit-Pierre 🙂 Je précise que bonome, qui est fou dans sa tête, en a fait environ 380 fotos pour être sûr d’en avoir quelques unes présentables. »

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Yann : « J’ai volontairement mis beaucoup de fotos pour faire honneur à ce zoiso rare. »

Samuel : « Cousin Yann, tu te rends pas bien compte mais pour le moment on se croirait plutôt en Charentmaritimie qu’en Île de France. »

Léo : « Moi je pense que comme on peut pas aller là-bas, les zoisos passent nous voir ici. »

Max : « Cette hypothèse se défend. »

Samuel : « Oui… Ou alors c’est parce qu’il pleut et qu’il y a du vent alors les migrateurs retardataires font des pauses pour reprendre des forces. »

Léo : « C’est possible aussi mais cette hypothèse me plaît moins. Elle est trop raisonnable. »

Yann : « Vous pensez que les zoisos passeraient vous voir ? »

Max : « Yann, il y a pas beaucoup de petizours naturalistes qui inspectent le Pays des Zoisos en compagnie d’un grand chevalier alors c’est possible qu’ils soient curieux de voir ça les zoisos. »

Yann : « Ça m’étonnerait même pas 🙂 Tiens, Maxou puisque tu parles d’un chevalier passons aux chevaliers 🙂 »

Max : « Bonome c’est un grand chevalier mais c’est pas un Scolopacidé 🙂 »

Yann : « 🙂 D’après ce que j’ai compris pendant ces quelques semaines, le plus fréquent des chevaliers est le guignette. Vous le saluez cordialement mais vous faites aucun commentaire particulier à son sujet. J’en déduis que vous le voyez souvent. »

Samuel : « Oui. Il est effectivement commun. »

Yann : « En voici quand même quelques fotos… »

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)
Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)
Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Yann : « Il me semble que c’est le plus petit des chevaliers que nous avons vus. Il a l’habitude d’agiter sa queue de haut en bas et de bas en haut et le blanc qui remonte en avant de ses ailes et assez caractéristique. »

Samuel : « Tu as bien retenu cousin Yann. »

Yann : « Merci petit cousin. Il faut faire attention à pas le confondre avec le chevalier culblanc que voici. »

Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)

Yann : « Là, ils sont dans le champ inondé du Pré aux Joncs. Mais nous en vîmes également au Grand Étang. Vous savez combien d’espèces vous avez observées au Grand Étang ? »

Samuel : « Je consulte mes fiches… 145 ! Nous avons contacté 145 sur les 236 qui y ont été recensées. »

Yann : « 145 espèces en un seul lieu ? Tout ça ! »

Max : « J’y avais jamais pensé mais c’est vrai que ça fait beaucoup 🙂 »

Léo : « Surtout que nous avons vu que 190 espèces au total en Île de France. »

Yann : « ‘Que’ 190 espèces ?! Léo, je crois que tu vas pas bien dans ta tête toi non plus… »

Léo : « Il en reste tellement à voir… »

Yann : « Je préfère revenir au chevalier culblanc. Lui aussi fréquente le Grand Étang. »

Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)

Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)

Yann : « Il s’agite un peu comme le guignette mais il est plus gris que brun et, quand on le voit bien, on peut voir qu’il est tacheté de blanc. Et puis il y a pas de blanc qui remonte en avant de l’aile. Petit Sam, peux-tu me rappeler les noms de ces deux chevaliers s’il te plaît ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Yann. Actitis hypoleucos et Tringa ochropus. »

Yann : « Merci petit Sam. Chose étrange, seul le guignette appartient au genre Actitis. Les autres chevaliers appartiennent au genre Tringa. Comme autre chevalier il y a le gambette. Le premier que je vis était lui aussi dans le champs inondé du Pré aux Joncs. »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Yann : « Mais nous eûmes l’occasion d’en voir plus et de plus près au Grand Étang. »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Yann : « Si je me souviens bien nous en avons vu lors de presque tous nos passages et il était pas rare de voir deux ou trois individus. Ils se nourrissaient et faisaient leur toilette ou bien s’étiraient comme sur cette foto. »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Max : « Je rappelle qu’ils sont en halte migratoire et qu’ils sont là pour reprendre des forces et se reposer. »

Samuel : « Le gambette s’appelle Tringa totanus en scientifique. »

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Chevalier gambette (Tringa totanus, Scolopacidés)

Yann : « Si j’ai bien compris ces chevaliers sont pas courants mais il y a rien d’exceptionnel à les voir. »

Max : « C’est un peu ça mais ça fait quand même plaisir 🙂 »

Yann : « Le suivant a pas suscité de grandes exclamations mais j’ai bien vu que vous étiez quand même ravis de le voir. Lui aussi est de passage. Il s’agit du chevalier aboyeur que vous surnommez affectueusement le chevalier ouaf-ouaf. »

Léo : « C’est à cause de Brindille 🙂 »

Max : « Pfff ! On a même pas de nouvelles. On la voit plus jamais. On sait même pas comment va Arthur. »

Yann : « Arthur ? »

Léo : « Arthur c’est le petitours de Brindille. Il est pas vraiment naturaliste mais il aime beaucoup la nature et les zoisos. Brindille aussi d’ailleurs. »

Max : « Mais elle donne pas de ses nouvelles… »

Samuel : « Cousin Yann, je propose que tu reviennes au chevalier ouaf-ouaf. »

Yann : « Oui petit Sam ! Il est plus élancé que les précédents. Son plumage est gris tacheté de blanc et de brun et il se reconnaît bien à son bec légèrement incurvé vers le haut. Bonome dit qu’il a l’air bien peigné. C’est vrai qu’on a l’impression que ses plumes sont peignées vers l’arrière et que ça fait comme une raie le long de l’axe du corps. Voici quelques fotos de ce beau chevalier. »

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)
Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Yann : « Et puis il y a eu le chevalier Sylvain. Je me souviens que vous étiez tristes de pas l’avoir vu lui. Un jour, en arrivant au Grand Observatoire, c’est le premier zoiso que vous avez vu et ça a fait apparaître un grand sourire sur vos visages 🙂 »

Max : « Sylvain, il est rare. On le voit pas toujours. »

Samuel : « Tringa glareola. J’ai pas dit pour le ouaf-ouaf : Tringa nebularia. »

Yann : « On l’a vu deux fois non ? »

Max : « Oui Yann. Première fois il y avait deux individus puis un seul. »

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Léo : « Ces chevaliers, on les voit chaque année mais pas en une si courte période ! »

Yann : « Surtout que c’est pas fini ! Il en reste un ! Et d’après vos ‘Rholala rhooo la chaaance !’ c’était une rencontre inespérée. »

Max : « Yann, un chevalier arlequin ! Tu peux pas te rendre compte encore mais tu verras. Tu t’en souviendras de cet arlequin. »

Samuel : « Tringa erythropus. »

Yann : « Je préviens tes lecteurs qu’il était très loin et que je sais même pas comment vous l’avez vu. »

Chevalier arlequin (Tringa erythropus, Scolopacidés)

Léo : « Je suis d’accord avec vous lecteurs. C’est pas la foto du siècle. Mais vous en avez vu souvent des arlequins dans la région vous ? »

Max : « Si vous avez bien suivi vous savez que nous avons vu les six espèces de chevaliers au même endroit en environ un mois. C’est un ‘Chevaliers Challenge’ ou pas ? »

Léo : « Ben pour un Challenge, normalement il y a la règle des deux unités : unité de lieu et unité de temps. Mais on a quand même vu les six espèces au même endroit dans un délai relativement court. »

Yann : « En deux ou trois semaines. »

Samuel : « Je pense qu’on peut parler de ‘Chevaliers Challenge’. »

Max : « Alors si petit Sam le pense : ‘Chevaliers Challenge’ réussi ! »

Yann : « ‘Gravelots Challenge’ réussi aussi ! Et en plus on a même pas fini ! Il y a eux ! »

Combattants variés (Philomachus pugnax, Scolopacidés)

Yann : « Ce sont des combattants variés : Philomachux pugnax si je dis pas une erreur. »

Samuel : « Tu dis pas une erreur cousin Yann. »

Yann : « Il y en a eu pendant une ou deux semaines. Ils se sont relayés. »

Léo : « Le Grand Étang devient vraiment une aire de repos sur les routes migratoires. »

Yann : « Je montre d’autres fotos de ces beaux zoisos. »

Combattants variés (Philomachus pugnax, Scolopacidés)

Combattants variés (Philomachus pugnax, Scolopacidés)

Léo : « Avant de continuer je propose que nous montrions quelques fotos avec ces espèces un peu mélangées. »

Yann : « J’allais le proposer Léo. »

Léo : « Désolé Yann. Je savais pas. »

Combattants et aboyeurs

Combattant et aboyeurs

Combattant et aboyeur

Petit gravelot et gambette

Max : « N’empêche qu’on a pas vu de bécasseaux. Aucun. Même pas un ou deux variables. »

Samuel : « On peut pas tout voir cousin Max. »

Léo : « C’est étrange quand même… »

Yann : « Oui mais moi ça m’arrange parce que là j’ai déjà beaucoup de travail pour apprendre à reconnaître toutes ces espèces. »

Samuel : « Ça va pas être facile à cause que certaines espèces se rencontrent pas tous les jours. »

Max : « Un petit stage en Charentmaritimie devrait t’aider 🙂 »

Léo : « Tu continues Yann ? »

Yann : « Oui 🙂 Parce que c’est pas terminé. Nous avons aussi vu des Récurvirostridés. Merci petit Sam de m’avoir fait répéter le nom de cette famille. Il y a que deux espèces mais quelles espèces ! Il y a l’échasse blanche ! Il est presque pas croyable ce zoiso avec ses loooongues pattes et son long bec fin. »

Échasse blanche (Himantopus himantopus, Récurvirostridés)

Échasse blanche (Himantopus himantopus, Récurvirostridés)

Yann : « Elle se reposait quand on l’a vue. C’est dommage. Je l’ai pas vue marcher. »

Max : « C’était notre second passage au Grand Étang après être allés au Refuge du Pré. On est passés comme ça. Encore ouf ! Sinon on l’aurait même pas vue ! »

Léo : « Bonome a fait une ou deux rafales et hop ! Plus de batterie… »

Yann : « Et il y a l’autre Récurvirostridé. Lui aussi a de longues pattes et un long bec mais en plus son bec est courbé. D’après Léo c’est ce que veut dire Récurvirostridé. Cet autre zoiso est l’avocette élégante. »

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Yann : « C’est vrai qu’elle est élégante cette avocette. Vous avez vu le bleu de ses pattes ? »

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Max : « Dites, vous avez pas l’impression d’être en vacances là ? »

Léo : « Quand on aligne toutes ces observations comme ça, si 🙂 »

Yann : « Je mets d’autres fotos parce qu’il est trop beau ce zoiso 🙂 »

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)
Avocette élégante (Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés)

Yann : « Voilà ! Je crois que j’ai tout dit. »

Samuel : « Bravo cousin Yann ! Bravo ! »

Yann : « Petit Sam, tu devais pas consulter tes fiches pour nous dire le nombre d’observations de chaque espèce ici ? »

Samuel : « Zutalor ! J’ai oublié ! Je vais faire un tableau si tu veux. »

Yann : « Je veux bien Sam. »

Samuel : « Je le fais de ce pas. Alors… Mmmmm… Oui… Ah bon ?… D’accord… Voilà ! J’ai fini ! »

Yann : « Merci petit Sam. Cette fois le sous-article consacré à la première partie des Charadriiformes est terminé. J’espère que vous l’avez apprécié. Nous nous retrouvons dans le prochain sous-article qui sera consacré aux Laridés. »

Max : « Vous vous doutez qu’il sera présenté par notre Laridophile préféré 🙂 »

Samuel : « A tout de suite ! »

Continuer la promenade

Les Ansériformes et les Podicipédiformes

Max

Max : « Nous revoici encore une fois ! »

Léo : « Cette fois nous allons vous parler des Ansériformes. »

Samuel : « Il s’agit des canards, des oies… »

Yann : « De biens beaux zoisos 🙂 Je savais pas qu’il y en avait autant. »

Léo : « Il y en a encore bien plus Yann 🙂 Mais il est vrai que nous en avons croisé quelques uns au cours des semaines écoulées. »

Max : « Nous reviendrons pas sur le problème de la classification des Ansériformes. Je rappelle rapidement que pour certains l’ordre des Ansériformes ne contient qu’une famille, les Anatidés, dans laquelle toutes les espèces sont mises côte à côte. Pour d’autres auteurs, il y aurait plusieurs sous-familles chez les Anatidés et il existerait même des tributs. Vous imaginez l’hérésie ! »

Léo : « 🙂 Nous garderons une division qui nous est propre et qui scinde les Ansériformes en deux familles : Les Anséridés et les Anatidés. »

Max : « Après tout c’est mon blog et on fait ce qu’on veut 🙂 »

Yann : « L’ordre des espèces présentées respectera globalement celui du beau livre de zoisos de Max. »

ANSÉRIDÉS

Samuel : « Nous commençons donc par le cygne tuberculé. »

Léo : « Il s’agit d’une espèce sédentaire et nicheuse, abondante dans la région et bien évidemment inféodée aux milieux aquatiques. »

Max : « Ben oui ! Les Ansériformes sont tous inféodés aux milieux aquatiques ! Les canards et les oies ! Avec leurs pattes palmées et leurs autres adaptations à la vie aquatique ils sont évidemment inféodés aux milieux aquatiques même très aquatiques. Comment il est lui ! »

Samuel : « 🙂 Je précise que, vu sa taille, le cygne peut pas habiter une petite mare. Il pourrait ni s’y poser ni en décoller. »

Léo : « Nous vous avons déjà montré des images d’ahétanhissage de cygnes. Il leur faut de la place. »

Yann : « Peut-être pourrions-nous montrer des cygnes aux lecteurs de Max ? »

Max : « Je pense qu’ils en ont déjà vus mais montrons ! »

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Yann : « C’était au Trou ! Un décollage de cygnes qui sont passés juste au-dessus de nous ! Rholala ! »

Samuel : « Un instant j’ai craint qu’ils nous agressent. »

Max : « Pourquoi ils auraient fait ça ? »

Samuel : « Ben… Nous étions sur leur territoire et il nous est arrivé de voir des zoms pas très malins dans le secteur. Les cygnes en ont peut-être assez des zoms bêtes. »

Max : « Ils pourraient oui… »

Léo : « Au Grand Étang nous avons assisté à cette scène. »

 

Samuel : « C’est fort probablement une parade. Ou alors c’est qu’ils sont fous dans leur tête 🙂 »

Max : « La suite logique de la parade est l’apparition de cygneaux. »

Léo : « Tu vas un peu vite Maxou. Entre la parade et les cygneaux il y a l’accouplement et la couvaison. »

Max : « Oui mais cette année nous avons pas de belles images de ces étapes alors je les zappe. »

Léo : « C’est un choix éditorial acceptable 🙂 »

Yann : « Nous avons bien vu des cygnes couver au Refuge du Pré et au Grand Étang. »

Samuel : « Et puis un jour, le nid était vide et il y avait eux 🙂 »

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Yann : « Ces petits ont au maximum… 24 à 36h. »

Max : « Nous les avons revus dans les jours qui ont suivis. »

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Léo : « Mais, malheureusement, un jour, il en manquait un… »

Yann : « Au Grand Étang aussi il y a eu une naissance. Mais une seule pour le moment. Le couple qui couvait en face du Grand Observatoire a eu un seul poussin. »

Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)
Cygne tuberculé (Cygnus olor, Anséridés)

Max : « Puisque nous en sommes aux naissances, nous sommes heureux de vous annoncer l’éclosion de petits bernachons 🙂 »

Léo : « A vrai dire, ce sont les premiers poussins que nous avons vus cette année. Au Grand Étang également. Et eux aussi devaient avoir une journée tout au plus. »

Bernache du Canada (Branta canadensis, Anséridés)
Bernache du Canada (Branta canadensis, Anséridés)
Bernache du Canada (Branta canadensis, Anséridés)

Yann : « Nous pensons que sur la troisième foto il s’agit de leur premier bain 🙂 »

Max : « Nous nous attarderons pas sur les bernaches du Canada. Nous vous en parlons régulièrement. »

Léo : « Pas d’oies cendrées à signaler ce printemps. »

Samuel : « Cet hiver nous en avons une groupe important au Trou. On montre ? »

Max : « Si tu veux petit Sam. »

Oie cendrée (Anser anser, Anséridés)

Oie cendrée (Anser anser, Anséridés)

Oie cendrée (Anser anser, Anséridés)

Oie cendrée (Anser anser, Anséridés)

Léo : « Il arrive que les oies et les bernaches s’hybrident. »

Max : « Normalement, la reproduction se fait uniquement au sein de l’espèce. Enfin, selon la définition de l’espèce la plus répandue. Mais je vous rappelle que la nature s’en fiche de nos définitions et il arrive qu’il y ait hybridation. »

Samuel : « C’est même assez fréquent chez les Ansériformes. »

Yann : « Pour ceux qui savent pas, l’hybridation c’est quand deux individus d’espèces différentes font un petit. »

Samuel : « Merci pour le rappel cousin Yann. »

Max : « Nous vous parlons de l’hybridation à cause d’elle… »

Oie hybride (Anser x Branta)s

Samuel : « Il est fort probablement que cet hybride soit le descendant d’une oie cendrée et d’une bernache du Canada. Observons trois individus… »

Oie hybride (Anser x branta)

Oie cendrée (Anser anser, Anséridés)

Bernache du Canada (Branta canadensis, Anséridés)

Yann : « La couleur générale est plutôt celle d’une bernache du Canada avec le cou un peu sombre et la tache jugale blanche. »

Léo : « Mais les pattes orange sont bien celle d’une oie tout comme le bec orange. Les bernaches l’ont noir. »

Samuel : « Il arrive parfois que les hybrides soient fertiles ce qui contredit la définition d’espèce et d’hybride. »

Max : « Mais vous savez ce qu’en pense La Nature 🙂 »

Yann : « Nous avons vu cet hybride au Royaume des Bernaches où la population de bernaches est assez importante. Si j’ai bien compris, dans le cas où cet hybride serait fertile, il pourrait faire des petits avec des bernaches du Canada et les caractères physiques bernachiens seraient très marqués sans forcément être les seuls à s’exprimer. »

Samuel : « Ce que veut dire cousin Yann c’est que les petits ressembleraient plus à des bernaches du Canada. »

Yann : « J’étais pas clair ? »

Léo : « Si Yann. Mais tu devrais savoir que petit Sam aime bien résumer. »

Yann : « Il faut que je m’y habitue 🙂 »

Max : « Restons au Royaume des Bernaches qui accueille deux nouvelles venues 🙂 »

Léo : « Je dirais plutôt qu’il accueille un nouveau couple. »

Samuel : « Ce sont eux 🙂 »

Oie domestique (origine non naturelle)

Oie domestique (origine non naturelle)

Max : « Dans Faune IDF nous les avons déclarées comme oies domestique (origine non-naturelle). Mais il me semble qu’il s’agit un couple d’oies blanches du Poitou. »

Yann : « Elles semblent pas très à l’aise encore. »

Samuel : « La première fois que nous les avons vues, elles étaient cachées dans des roseaux juste au bord de l’étang. »

Max : « Quand bonome s’en ait approchées elles nous ont crié dessus ! On voulait pas les déranger nous ! On voulait juste leur souhaiter la bienvenue ! »

Léo : « Bonome a fotoé vite fait et on les a laissées en paix. »

Oie domestique (origine non naturelle)

Yann : « Nous passons maintenant aux Tadornes de Belon. Je les connais parce qu’on en voit en Bretagne. »

Léo : « Ici, c’est pas très fréquent sans être rare. »

Samuel : « Disons qu’il y en a qui passent… »

Max : « Sauf que depuis des semaines maintenant, un couple dort au Grand Étang 🙂 »

Tadorne de Belon (Tadorna tadorna, Anséridés)

Léo : « 🙂 On les voit presque toujours au même endroit en train de faire la sieste. »

Samuel : « Difficile de savoir depuis quand ils sont là. Ça doit bien faire un mois et demi maintenant. Et ils dorment 🙂 »

Yann : « On les a vus sur l’eau un peu. »

Max : « Oui Yann. Mais pas longtemps 🙂 »

Léo : « Un jour, cinq autres individus ont fait une halte migratoire pendant une petite journée. »

Tadorne de Belon (Tadorna tadorna, Anséridés)

Yann : « Ils sont arrivés en fin d’après-midi et le lendemain ils étaient déjà partis. »

Tadorne de Belon (Tadorna tadorna, Anséridés)

Tadorne de Belon (Tadorna tadorna, Anséridés)

Samuel : « Les tadornes de Belon sont des migrateurs. Ils vivent sur les rives de la mer de Badden puis vont au sud. Ceux-là sont peut-être actuellement en Charentmaritimie. »

Max : « Pour terminer avec les Anséridés ou Ansérinés, il nous faut parler des ouettes d’Égypte. En voici une. »

Ouette d’Égypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Yann : « Elle aussi dort 🙂 »

Léo : « Apparemment il y en a qu’une au Grand Étang alors qu’il y a trois ans il y en avait un groupe de sept ou huit et nous avions même assisté à des parades. Apparemment, elles se plaisent pas là. »

Samuel : « Mais il y a un couple au Royaume des Bernaches. L’an dernier ils ont eu des petits… »

Ouette d’Égypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Ouette d’Égypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Max : « L’ouette d’Égypte est également une espèce férale, introduite par les zoms. Le problème est qu’elle est très agressive avec les autres zoisos. »

Léo : « Maxou, je veux pas te fâcher mais les bernaches du Canada sont aussi férales et le cygne tuberculé également même si c’est plus ancien. »

Samuel : « L’oie blanche du Poitou est pas naturelle. »

Max : « Ben oui… La seule espèce autochtone que nous avons présentée pour le moment est l’oie cendrée est on l’a même pas vue ce printemps… »

Yann : « Il y a les tadornes de Belon. »

Max : « C’est vrai. Mais ils sont que de passage eux. Autant dire que sans les espèces férales, la liste des Anséridés de ce printemps aurait été bien plus courte… »

Léo : « On passe aux Anatidés ? »

Max : « Oui Léo ! »

ANATIDÉS

Samuel : « Les Anatidés, selon notre classification, correspondent à ce que la plupart des zoms appellent les ‘canards’. Il y a évidemment les canards mais aussi les fuligules, les sarcelles et bien d’autres groupes que nous hésiterions pas à regrouper en tributs quitte à nous attirer l’ire des partisans de la disparition de ces groupes. »

Max : « Ces petits Ansériformes sont subdivisés en ‘canards de surface’ et ‘canards ploufeurs’.

Léo : « Et nous commenceront par les canards dits de surface car ils plongent pas pour se nourrir. Ils restent à la surface. »

Les canards de surface

Yann : « Le premier de la liste est le canard colvert. D’après ce que m’ont dit mes chers cousins qui sont des ornithologues aguerris, les colverts sont très fréquents. Ça se voit pas bien 🙂 C’est vrai qu’il y en a un peu partout mais ils sont jamais nombreux. Mes cousins m’ont dit que vous les connaissiez bien et par conséquent nous présentons que deux fotos ; un couple et des petits tout neufs. »

Canard colvert (Anas platyrhynchos, Anatidés)
Canard colvert (Anas platyrhynchos, Anatidés)

Samuel : « Les chipeaux sont également fréquents mais, comme les colverts, ils ne sont jamais très nombreux. Ce sont plutôt des canards d’hiver et il arrive qu’on en compte deux ou trois dizaines, rarement plus. Il arrive que quelques individus ou quelques couples passent l’été chez nous comme ce charmant petit couple qui traîne au Refuge du Pré. »

Canard chipeau (Mareca strepera, Anatidés)

Léo : « Les souchets sont également plutôt des canards d’hiver. En ce moment, il en reste quelques uns. Mais comptez pas en voir des dizaines rassemblés sur le même plan d’eau. Nous avons vu surtout des mâles comme ce magnifique individu. »

Canard souchet (Anas clypeata, Anatidés)

Yann : « Je précise qu’il est un peu délicat d’identifier les femelles canards de loin car elles sont toutes marron. »

Max : « C’est exact cher Yann. Il arrive même que les mâles soient marron eux aussi quand il change de plumage. »

Léo : « Autant dire que c’est pas pendant cette période où tous les canards sont marron qu’il faut s’initier à l’Anatidologie. »

Yann : « Il y a un autre canard d’hiver qui est pas toujours présent mais que nous avons quand même vu. En réalité, si vous me l’aviez pas signalé, je l’aurais pas vu moi. Il était trop loin. »

Max : « On commence à avoir l’habitude nous. On cherche mieux qu’avant. »

Léo : « Ce canard siffleur aurait pu passer inaperçu sans les superzieux de notre superbonome 🙂 »

Canard siffleur (Anas penelope, Anatidés)

Samuel : « Nous passons maintenant aux sarcelles. Il en existe quelques espèces mais deux seulement sont relativement fréquentes. Il s’agit de la sarcelle d’hiver qui s’observe l’hiver et de la sarcelle d’été qui s’observe l’été mais un peu moins parce qu’elle est rare. »

Max : « L’hiver il est pas rare de voir des dizaines, voire des centaines de sarcelles d’hiver. Pendant notre période d’observation nous ne vîmes qu’un seul mâle qui était pas encore parti tout là-bas pour sa migration. »

Sarcelle d’hiver (Anas crecca, Anatidés)

Sarcelle d’hiver (Anas crecca, Anatidés)

Léo : « Comme l’a fait remarqué petit Sam, les sarcelles d’été sont rares dans la région. Quelques individus sont observés de-ci de-là. La bonne surprise a été d’en rencontrer deux couples dans l’étang partiellement vidé du Royaume des Sangliers ! »

Samuel : « Il faudrait aller voir si elles sont encore là. »

Sarcelle d’été (Anas querquedula, Anatidés)

Sarcelle d’été (Anas querquedula, Anatidés)

Yann : « Vous remarquerez que le dimorphisme sexuel est la règle chez les canards. »

Léo : « Il me semble bien, en effet, que les femelles sont systématiquement différentes des mâles et réciproquement. »

Max : « Voilà pour les canards de surface. Nous pouvons passer aux canards ploufeurs. »

Les canards ploufeurs

Léo : « Nous parlons de ‘canards ploufeurs’ par commodité car aucune des espèces dont nous allons vous parler porte le nom commun de canard. La nette rousse est jamais appelée canard roux. »

Yann : « Il en reste pas moins que c’est un très beau zoiso 🙂 »

Max : « Yann, tu sais bien que tous les zoisos c’est un beau zoiso 🙂 »

Yann : « Ça aussi il va falloir que je m’y habitue 🙂 »

Samuel : « Les nettes rousses s’observent toute l’année elles-aussi. L’été il peut y avoir des couples nicheurs. L’hiver vous verrez plutôt des groupes de dix, vingt… individus. »

Léo : « Et en ce moment il y a des groupes de nettes rousses en halte migratoire. »

Yann : « Voici un groupe comportant six mâles et une femelle. »

Nette rousse (Netta rufina, Anatidés)

Léo : « Au Grand Étang il y a un peut-être un couple. Les nettes rousses se déplacent beaucoup dans leur environnement et comme le Grand Étang est très grand on les voit pas forcément tout le temps. »

Max : « Nous avons vu un autre couple au Refuge du Pré. »

•  Nette rousse (Netta rufina, Anatidés)

•  Nette rousse (Netta rufina, Anatidés)

•  Nette rousse (Netta rufina, Anatidés)

•  Nette rousse (Netta rufina, Anatidés)

Samuel : « Je propose que nous passions aux fuligules. L’hiver il arrive que nous en comptions plusieurs centaines sur les plus grands plans d’eau que nous fréquentons. Puis le nombre diminue et l’été il reste que quelques individus. »

Max : « C’est étrange d’ailleurs que quelques couples restent ici pour se reproduire alors que tous les autres sont partis ailleurs. »

Yann : « Moi j’ai appris les fuligules morillons ! Le mâle est noir et blanc alors que la femelle est noire avec un peu de marron. »

•  Fuligule morillon (Aythya fuligula, Anatidés)

Fuligule morillon (Aythya fuligula, Anatidés)

Fuligule morillon (Aythya fuligula, Anatidés)

Fuligule morillon (Aythya fuligula, Anatidés)

Léo : « Il faut bien observer quand vous voyez des morillons parce qu’il y a des espèces qui ressemblent beaucoup et qui peuvent passer inaperçues. »

Samuel : « Comme le fuligule à bec cerclé que nous avons déjà vu. »

Max : « Ou alors les fuligules milouinans ou encore les fuligules à tête noire. »

Léo : « Quand il y a des centaines de morillons il faudrait les observer un par un pour être sûr qu’il y a pas un ou deux individus de ces espèces mais on le fait pas toujours. Ça nous amuse pas. »

Yann : « Voici à quoi ressemble une fuligule morillon en train de ploufer 🙂 »

Fuligule morillon (Aythya fuligula, Anatidés)

Samuel : « Les fuligules milouins sont les plus nombreux l’hiver mais en cette saison, il en reste presque pas. »

Yann : « Je l’aurais pas connu si deux mâles étaient pas passés au Refuge du Pré. »

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Max : « Là aussi il faut faire attention si vous voulez pas passer à côté de fuligules à tête rouge. »

Samuel : « Voilà pour les fuligules. »

Léo : « Il reste les garrots à œil d’or 🙂 »

Samuel : « Depuis quelques années il y en a tout le temps au Grand Étang. Pourtant, c’est une espèce rare dans la région. »

Max : « Ils se sont même reproduit l’an dernier. »

Yann : « Je connaissais pas du tout ce canard. »

Max : « C’est pas tout le monde qui le connaît Yann. »

Samuel : « Malheureusement nous avons vu que les femelles. »

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Léo : « D’après nos informations, il y aurait deux femelles mais également un mâle. C’est plutôt bon signe pour une éventuelle reproduction. »

Samuel : « Sauf que l’an dernier les petits ont été vus à la fin du confinement c’est-à-dire à cette période. »

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Garrot à œil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Max : « Voilà ! Nous vous avons présenté tout le monde 🙂 »

Léo : « Mais vous savez qu’il y a un autre ordre de zoisos strictement inféodé aux milieux aquatiques. »

Samuel : « Il s’agit des Podicipédiformes. »

Max : « Ce sont les Grébuaous 🙂 »

Yann : « Vous les connaissez tellement bien que vous leur avez donné des surnoms 🙂 »

LES PODICIPÉDIFORMES

Samuel : « Grébu c’est le grèbe huppé. Probablement le plus fréquent des grèbes de la région. »

Léo : « Je précise que les grèbes peuvent se poser ou décoller que de l’eau. Ils peuvent ni se poser au sol ni en décoller. »

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Yann : « Grébu est rigolo 🙂 Il fait rien qu’à crier et parader 🙂 »

Samuel : « C’est vrai qu’on peut voir des parades presque toute l’année. De janvier-février à octobre… »

Léo : « Et on peut voir des petits pendant presque toute cette période. »

Max : « Il faudrait peut-être montrer des fotos. »

Samuel : « Une foto de parade ? »

Max : « Bonne idée 🙂 »

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Yann : « On peut mettre des fotos du grébu qui arrivait pas à avaler son poisson ? »

Max : « On peut Yann 🙂 »

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Léo : « Inutile d’en dire plus. Nous avons déjà publié un article complet sur ce zoiso. »

Samuel : « Nous avons pas vu beaucoup de grébous. »

Max : « Grébou, c’est le grèbe castagneux. »

Yann : « Nous avons que quelques fotos prises au Royaume des Bernaches. »

Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés)

Léo : « Lui aussi nous vous en avons abondamment parlé. »

Samuel : « Il y en a quand même pas beaucoup cette année… »

Max : « Nous irons voir au Royaume des Grèbes. »

Yann : « Reste à évoquer Gréba. »

Léo : « Les grèbes à cou noir. Ils ont l’habitude de passer quelques semaines au Grand Étang pendant l’hiver. »

Max : « Nous les avons pas vus cet hiver mais seulement ce printemps. »

Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis, Podicipédidés)
Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis, Podicipédidés)

Léo : « Là, ils sont en plumage nuptial. »

Yann : « Ils sont magnifiques ces grébas 🙂 »

Max : « Et c’est encore sur de belles images que nous clôturons cet article. »

Samuel : « Nous vous donnons rendez-vous dans l’article suivant avec la première partie des Charadriiformes. »

Max : « A tout de suite ! »

Continuer la promenade

Les Rapaces

Max : « C’est encore nous ! »

Léo : « Pour un petit point sur la rapaçologie 🙂 »

Yann : « De bien beaux zoisos mais qui font un peu peur… »

Samuel : « On risque rien tant qu’on reste avec bonome. Ils oseraient pas nous prédater. »

Max : « Nous avons vu que des rapaces diurnes. »

Léo : « Des Accipitriformes et des Falconiformes. »

Samuel : « Et nous allons commencer par les Accipitriformes. Je propose que ce soit cousin Yann qui prenne l’antenne. »

Yann : « Je veux bien 🙂 »

Yann sur le chemin du Refuge du Pré

Yann : « Dites-moi quand même par qui je commence. »

Max : « Les milans noirs ! Il y en a plein ! »

Léo : « Oui, ils sont revenus de migration. »

Yann : « D’accord. Merci les cousins. »

Yann en un peu plus zoomé.

Yann : « Bien, me voici donc sur le chemin qui borde le Refuge du Pré. Un bien bel endroit pour observer les zoisos et faire l’Arthropodologie. Mais revenons aux milans noirs. Si j’ai bien retenu, ils sont bien marrons avec la tête grise et leur queue est échancrée en vol. »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)
Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Samuel : « Tu as bien retenu cousin Yann. Le meilleur endroit pour voir les milans noirs c’est le Petit Royaume Sauvage. Ils nichent pas loin du chemin mais on vous dira pas où exactement. »

Max : « Un jour, on en a vu huit qui tournaient au-dessus du refuge du Pré. »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Léo : « Ce jour là, on a eu une bonne surprise. »

Yann : « Vous m’avez impressionné ! Je voyais à peine ce rapace et vous vous l’avez identifié comme ça ! »

Max : « C’est un rapace fréquent en Charentmaritimie ! On a l’habitude de le voir. »

Samuel : « Son vol se reconnaît bien. Il plane tranquillement à une dizaine de mètre d’altitude en faisant des changements de direction par là ou par là mais sans brusquerie. »

Busard des roseaux femelle (Circus aeruginosus, Accipitridés)

Busard des roseaux femelle (Circus aeruginosus, Accipitridés)

Léo : « On a même pas dit de qui on parle ! »

Samuel : « Nous sommes étourdis ! »

Yann : « Il s’agit d’un busard des roseaux. »

Max : « C’est la première fois qu’on en voit dans la région ! »

Samuel : « Pourtant il est pas vraiment rare. »

Léo : « Ah non. Il est même courant 🙂 »

Yann : « Comme Rapace courant il y a également la buse variable. »

Max : « La buse variable est tellement variable que parfois on la reconnaît à peine ! Regardez cet individu ! »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Samuel : « Elle est presque blanche ! »

Yann : « Nous l’avons vue au Royaume des Geais. Apparemment, elle habite dans le bois. »

Léo : « Voici à quoi ressemble une buse variable au phénotype un peu plus habituel. »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Yann : « Et puis il y a eu l’épervier d’Europe, toujours au Royaume des Geais. »

Léo : « Très au-dessus du Royaume des Geais serait plus juste 🙂 »

Samuel : « Il tournoyait au-dessus de deux buses variables. »

Épervier d’europe (Accipiter nissus, Accipitridés)

Yann : « Son nom en scientifique est Accipiter nissus. C’est ce genre qui a donné le nom à la famille des Accipitiridés. »

Max : « Tout comme le genre Falco a donné son nom à la famille des Falconiformes. »

Léo : « Excellente transition cher Maxou 🙂 »

Samuel : « Nous avons vu que deux espèces de Falconiformes. »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Yann : « Le faucon crécerelle est très courant. On en voit dans presque tous les Royaumes et même pendant les chevauchées. Quand il fait le vol stationnaire il est vraiment facile à identifier. »

Max : « Bonome peut pas s’empêcher de le fotoer dans cette situation même si on a déjà des tas de fotos et qu’on en supprime régulièrement. »

Samuel : « Voici donc quelques faucons crécerelles en train de muloter. »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Léo : « L’autre espèce de faucon est le hobereau. Le jour où nous avons observé les huit milans noirs tournoyer au-dessus du Refuge du Pré il y avait également six hobereaux ! C’est pas tous les jours que ça arrive. »

Yann : « Surtout que c’est le même jour que nous avons vu le busard des roseaux. C’était la journée des Rapaces 🙂 »

Max : « C’est quand même au Grand Étang que nous avons le mieux observé les hobereaux. Ils chassent souvent devant le Petit Observatoire et on peut également les voir au-dessus du Saule Blanchet. »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Samuel : « Nous espérons qu’au moins un couple nichera au Grand Étang encore cette année. »

Max : « Il faudrait aller voir au Royaume des Hobereaux aussi ! »

Léo : « On a tellement de Royaumes à inspecter… »

Yann : « Vous les connaissez bien en plus ces Royaumes. Vous savez où trouver telle ou telle espèce ! ‘Alors là il y les rousserolles.’ ‘Là il y a un nid de milans.’ ‘Ce couple de cygne fait des bébés ici depuis des années.’ »

Léo : « C’est vrai qu’on commence à bien connaître et que les zoisos ont leurs habitudes. »

Samuel : « Mais nous avons encore des tas de choses à découvrir ! »

Max : « Chers cousins, il me semble que nous avons terminé de présenter les Rapaces. Je propose que nous fassions une courte pause avant de passer aux Ansériformes. »

Léo : « Bonne idée ! »

Samuel : « Chers lecteurs, nous espérons que vous passez un agréable moment en notre compagnie et celle de tous ces beaux zoisos. »

Max : « On se retrouve dès que vous aurez cliqué sur le lien pour la suite ! »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Max : « Pfff… Ça va faire du bien une pause… »

Yann : « C’est fatiguant de présenter les bulletins d’information même si c’est du direct-différé. Oulala ! »

Léo : « Il faut être bien concentré ! »

Samuel : « Euh… Je crois qu’on est encore à l’antenne ! »

Max : « Coupe bonome ! Coupe ! »

Continuer la promenade

Les passereaux

Max

Max : « Rebonjour ! Nous revoici ! Dans ce premier sous-article nous allons répondre à une question fondamentale : vîmes-nous des passereaux ? »

Léo : « 🙂 Nous en vîmes ! Et pas seulement des passereaux. »

Max : « Qui veut commencer ? »

Yann : « Moi je veux bien faire les premières espèces ! »

Max : « Alors nous t’écoutons cher Yann. »

Samuel : « Un instant s’il vous plaît ! Je voudrais prévenir que cousin Léo va imiter chaque zoiso que nous allons présenter. »

Max : « Et ensuite il va encore rêver en sifflotant et je vais pas dormir… »

Samuel : « Cousin Yann, négligez ce que viens de dire cousin Max et reprenez l’antenne ! »

Yann

Yann : « Merci petit Sam 🙂 La première espèce dont je vais vous parler est pas un passereau. Si j’ai bien retenu c’est un Cuculiforme mais comme c’est la seule espèce de cet ordre nous la joignons aux passereaux qui sont des Passériformes. Ce premier zoiso est le coucou gris. Le voici. »

Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)

Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)

Yann : « Les fotos sont pas très belles mais les coucous sont très farouches. Dès qu’ils nous voient, ils s’envolent ou font demi-tour. Nous en avons vu au Petit Royaume Sauvage. Un mâle est passé au-dessus de nous et, quand il nous vu sous les arbres, il a fait demi-tour et il est allé très loin. Le mâle des fotos est à environ 200 mètres. Bonome l’a fotoé par temps très gris. Peut-être même qu’il pleuvait un peu. Les coucous gris sont des migrateurs trans-sahariens. En cette saison, ils reviennent ici. On les entend fréquemment mais ils sont difficiles à voir. »

Max : « Merci beaucoup cher Yann. Je précise que nous en avons entendu également au Grand Étang. Avec qui allez-vous enchaîner ? »

Yann : « D’autres arrivants 🙂 Malheureusement là aussi les fotos sont grises. Selon le proverbe, une hirondelle fait pas le printemps. Mais des centaines d’hirondelles de trois espèces différentes associées à des martinets noirs, ça fait clairement le printemps 🙂 »

Léo : « Je me permets de vous interrompre cher Yann pour préciser que ces espèces comptent de moins en moins d’individus. »

Max : « On voit plus d’hirondelles depuis notre cabane ces dernières années… »

Samuel : « La faute à la diminution des populations d’insectes dont elles se nourrissent. Cousin Yann, avez-vous des fotos à nous montrer ? »

Yann : « Quelques unes. Je commence par le martinet noir. »

Martinet noir (Apus apus, Apodidés)

Yann : « Ses ailes en faucille et sa queue courte et échancrée sont très caractéristiques. Leur vol est très rapide et très acrobatique. Les martinets noirs crient en volant. C’est un peu comme un sifflement. Je suis sûr que vous avez déjà entendu des martinets noirs. »

Yann : « Sachez qu’ils se posent que pour la nidification. Ils ont de toutes petites pattes qui leur servent pas à grand-chose. Même l’accouplement se fait en vol. »

Léo : « Eux aussi sont des migrateurs trans-sahariens. Mais ils vont pas en ligne droite. Oulala non ! Ils visitent du pays en chemin 🙂 »

Samuel : « La petite taille de leurs pattes est à l’origine du nom de leur famille et même de leur ordre. Apodidé et Apodiforme. Cela vient du grékancien pus, podos qui veut dire pied. Cette base verbale est précédée du préfixe privatif a-. Les martinets ont donc pas de pieds 🙂 En vrai, ils en ont mais ils sont tout petits et ils s’en servent presque pas. »

Max : « Vous verrez jamais un martinet posé. »

Léo : « Et ils savent pas voler lentement. Alors quand ils doivent rentrer au nid c’est un peu catastrophique. Ils doivent souvent s’y reprendre à plusieurs reprises pour réussir leur approche. »

Yann : « Vous avez compris grâce à ce que vous a dit notre cher petit Sam que les martinets sont pas des passereaux puisque ce sont des Apodiformes. Avec les hirondelles, nous entrons réellement chez les Passériformes. Il existe trois espèces fréquentes d’hirondelles dans la région : hirondelle de rivages, hirondelle de fenêtres et hirondelle rustique. »

Max : « Cher Yann, pourriez-vous rappeler à nos lecteur ce qu’est une espèce ? »

Yann : « Je peux 🙂 Un rappel est parfois nécessaire. Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. Toutes les espèces ont reçu un nom scientifique. Hirondelle de rivage : Riparia riparia ; Hirondelle de fenêtres : Dolichon urbicum ; Hirondelle rustique : Hirundo rustica. Il se trouve que ces espèces sont un peu pareilles mais pas assez pour avoir été placées dans le même genre. Le genre c’est la première partie du nom : Riparia, Dolichon, Hirundo. Ces espèces proches bien que de genres différents sont placées dans une même famille : les Hirundinidés. »

Max : « Merci beaucoup pour ce rappel cher Yann. Je peux pas m’empêcher de rappeler que ces regroupements sont des créations des zoms. La Nature s’en fiche un peu de tout ça. »

Samuel : « Nous pourrions passer à la présentation de ces espèces. »

Yann : « J’y venais petit cousin 🙂 Voici les hirondelles de rivage. »

Hirondelle de rivage (Riparia riparia, Hirundinidés)

Yann : « Bonome a renoncé à tenter de les fotoer en vol. Il profite de leurs rares pauses pour les immortaliser. L’hirondelle de rivage est plutôt brune avec le ventre clair. Sa queue est échancrée mais courte. J’ai pas de fotos d’hirondelle de fenêtres à vous proposer. Je passe donc à l’hirondelle rustique. »

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Yann : « L’hirondelle rustique est bleue sombre à reflets métalliques dessus et blanche dessous. La gorge est rouge. Sa queue comporte de longues plumes appelées filets qui lui donnent une silhouette caractéristique en vol. »

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Yann : « L’hirondelle de fenêtre lui ressemble beaucoup mais sa gorge est pas rouge du tout et les filets sont plus courts. Voilà pour les hirondelles. Je vous rend l’antenne cher Maxou. »

Max : « Merci beaucoup cher Yann. Je m’occupe des Motacillidés. Pour les étourdis qui ont oublié les Motacillidés comprennent les bergeronnettes du genre Motacilla ainsi que les pipits. Nous vîmes bien quelques pipits farlouses mais ils se laissèrent pas fotoer. Et nous vîmes que deux espèces de bergeronnettes. La bergeronnette grise s’observe surtout sur les rivages. La voici. »

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Max : « Ses couleurs, le blanc et le noir, et l’habitude qu’elle a de s’agiter de bas en haut et de haut en bas en bord de l’eau la fît surnommer lavandière. Elle est présente toute l’année un peu partout au bord de l’eau.  »

Léo : « Le nom ‘bergeronnette’ vient d’ailleurs du fait qu’on les observe préférentiellement sur les berges. »

Max : « Les bergeronnettes des ruisseaux sont plus trop visibles même si il en reste toujours quelques unes. Par contre, les bergeronnettes printanières sont de plus en plus nombreuses. Nous avons croisé des groupes d’une dizaines d’individus mais le plus souvent il y en a une ou deux… »

Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Motacillidés)

Max : « Pour distinguer la bergeronnette printanière de celle des ruisseaux c’est pas très difficile. La printanière est d’un gris vert sur le dos alors que celle des ruisseaux est bien grise dessus. Et elle a une bavette noire. Il existe plusieurs sous-espèces de printanières mais on en a pas vu ici. Voilà pour les Motacillidés. »

Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Motacillidés)
Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Motacillidés)

Samuel : « Je prends la suite pour une courte intervention puisque je vais vous parler du seul Prunellidé que nous connaissons. Il s’agit de l’accenteur mouchet : Prunella modularis. Lui aussi est présent toute l’année. Le voici par temps gris. »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

 

Samuel : « Il est présent un peu partout mais pas toujours facile à voir. Beaucoup de gens le confondent avec un moineau. C’est dommage parce que c’est un très beau zoiso qui mérite qu’on le regarde. Il traîne souvent dans les buissons et cherche sa nourriture au sol en retournant les feuilles. C’est de là que lui viennent ses deux surnoms : traîne-buissons ou tourne-feuilles. »

Max : « C’est là la limite des noms courants des zanimos puisque ces deux surnoms sont également attribués au rossignol philomèle. »

Samuel : « C’est exact cousin Max. J’en profite pour vous dire que les rossignol sont eux aussi arrivés. Nous les entendons souvent mais bonome a toujours pas réussi à en fotoer. »

Léo : « C’est même pire que ça ! Nous en avons toujours pas vu 🙂 »

 

Yann : « C’est un peu comme le loriot. Vous m’avez fait écouter son chant mais on l’a pas vu non plus. »

Max : « Ah bah le loriot c’est pas tout le monde qui le voit 🙂 »

Léo : « Mais grâce à son chant on sait qu’il est là. »

 

Max : « Nous arrivons aux Muscicapidés il me semble. »

Léo : « Exact. Je peux le faire si vous voulez. »

Samuel : « Aucune objection. »

Yann : « Pourquoi m’y opposerais-je ? »

Léo : « Merci 🙂 Les Muscicapidés sont les zoisos de la famille de Rougegorge. En toute rigueur c’est la famille des gobemouches du genre Muscicapa. Apparemment les gobemouches sont pas encore arrivés. Du moins, nous en avons pas vu. Par contre, Rougegorge est bien là. »

Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Léo : « Inutile de préciser qu’il est un peu partout et qu’on l’entend bien. Je vous l’imite encore une fois. »

 

Léo : « Je m’étends pas plus sur ce zoiso car nous vous en parlons souvent. Les rougequeues noirs sont bien présents. Nous avons encore un couple juste à côté de la cabane. Nous espérons qu’il va nous présenter ses petits comme l’an dernier. Il y en a également dans le quartier de la schola. Je pense même qu’il se perche sur le toit de temps en temps. On l’entend pendant les cours 🙂 Là, nous avons pu voir un mâle près de l’Écluse des Oedicnèmes et une femelle au Grand Étang. »

Rougequeue noir mâle adulte (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir femelle adulte (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir femelle adulte (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Léo : « Son chant est assez simple à retenir. »

 

Max : « Alors lui ! Il commence à chanter à 4h du matin. Avec Merle. Dès que je les entends, j’arrive plus à dormir… »

Samuel : « Je comprends pas cousin Max. Quand j’entends un zoiso, ou alors cousin Léo qui en imite, je me réveille et je me réinstalle confortablement pour m’endormir avec le sourire. »

Yann : « Moi c’est pareil. J’aime bien quand Léo sifflote la nuit. »

Max : « Oui ben moi, ça fait se dresser mes oreilles. Il faut que j’écoute et je dors pas. »

Samuel : « Pauvre cousin Max. »

Léo : « Je reprends. Nous avons pas encore contacté de rougequeue à front blanc. »

Samuel : « Je sais même pas à quoi ressemble son chant. »

Yann : « Moi je sais même pas à quoi ressemble le zoiso 🙂 »

Max : « Nous devrions en voir au Grand Étang ou au Petit Royaume Sauvage. Tu verras. Il se reconnaît bien. »

Léo : « Nous arrivons à la bonne surprise de ce printemps ! »

Samuel : « Rhooo oui ! »

Léo : « Pour la première fois dans la région nous avons pu observer des traquets motteux ! En plein champ ! Bonome a vu une toute petite tache qui bougeait sur un champ fraîchement labouré. Il a tout zoomé et vlan ! Les traquets motteux ! »

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Max : « Les traquets motteux, il faut les traquer sur les mottes 🙂 »

Samuel : « Cousin Max, tu pensais être une vedette de Faune IDF ce jour là grâce aux fotos de bonome. »

Léo : « On pensait que c’était rare dans la région les traquets motteux. »

Yann : « Ce jour là, ils ont été observés en au moins six endroits 🙂 »

Max : « En fait, c’est pas rare du tout. C’est juste qu’on en avait jamais vu 🙂 »

Léo : « Ils sont restés plusieurs jours. Il y avait même un juvénile. C’est lui. »

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Léo : « Là, il y avait au moins trois individus. Et nous en vîmes un autre un peu plus loin. Difficile à dire si c’était l’un des trois précédents. Il est plus probable que ce fût un quatrième individu. »

Max : « C’est lui 🙂 »

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Traquet motteux (Oenanthe oenanthe, Muscicapidés)

Max : « Il est fort probable qu’ils soient en pause migratoire. Ils sont pas signalés en dehors de cette période. »

Léo : « Chez les Muscicapidés il y a également les tariers. Le tarier des prés est pas très fréquent. Nous en vîmes un au Petit Royaume Sauvage mais sans réussir à la fotoer. Et il y a le tarier pâtre. Lui, on le voit beaucoup plus. Si vous voulez en voir un, allez au Grand Étang et attendez là où on laisse les montures. Il va percher sur son buisson préféré. »

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Samuel : « Les tariers pâtres sont présents toute l’année. Mais il est possible que certains individus descendent vers le sud l’hiver. »

Léo : « Vous remarquerez que nous parlons pas de la gorgebleue à miroir. »

Max : « Quelle catastrophe ! »

Léo : « C’est bien triste en effet. Le site où nous l’avions observée l’an dernier a été détruit. Le petit ru planté de saules a été tout nettoyé. Plus de végétation… »

Samuel : « Mais d’après nos sources elles sont allées un peu plus loin. »

Léo : « Nous y sommes pas encore allés. Nous négocions avec bonome. »

Max : « On sait pas trop comment y aller. Moi je propose de passer par le Royaume des Tariers mais on sait pas si on peut traverser la route au bout. Léo voudrait passer par le village. Bonome veut plus aller au Royaume des Tariers. Il trouve que c’est trop triste. Nous vous tiendrons informés. »

Léo : « Il y a quelques instants nous évoquions Merle. Le voici. »

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

 

Max : « C’est le seul Turdidé que nous avons fotoé. Les grives se font rares. »

Léo : « Ben oui. Mais nous avons déjà vu les quatre espèces cette année. »

Yann : « Dommage que nous puissions pas vous les présenter. »

Samuel : « On peut pas montrer tous les zoisos ! D’ailleurs je fais une petite parenthèse pour présenter nos excuses à toutes les espèces dont nous allons pas parler dans ces articles. Nous les aimons bien évidemment mais nous pouvons pas citer tout le monde. Ce serait trop long. »

Max : « Précision bien utile petit Sam. Yann, accepteriez-vous de nous parler des Sylviidés ? »

Yann : « J’accepte volontiers. Grâce à vous j’ai appris à identifier trois espèces. Par contre, je mélange encore les chants. Léo les identifie bien lui. »

Max : « Léo identifie presque tous les zoisos à l’oreille. »

Léo : « Oulala non ! J’aimerais bien mais j’ai encore des progrès à faire. »

Yann : « Oui mais la fauvette des jardins, tu l’as bien identifiée à l’oreille. »

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Léo : « Pas vraiment. On a bien vu le zoiso mais pour une raison étrange on est jamais sûr de son identification. Par contre, avec le chant, j’étais sûr de moi. »

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Fauvette des jardins (Sylvia borin, Sylviidés)

Léo : « Je précise que c’est également un migrateur. On en voit pas du tout l’hiver. »

Yann : « La fauvette à tête noire se reconnaît bien à sa calotte noire ou marron. La calotte noire c’est chez le mâle et la marron chez la femelle. Les mâles chantent beaucoup. »

Samuel : « C’est la saison des mâles chanteur. Code 3 ! »

Max : « Ça c’est petit Sam. Il connaît tous les codes atlas par cœur et il peut pas s’empêcher de les citer dès qu’il le peut. »

Yann : « Grâce à lui j’ai compris les codes atlas. C’est pour réaliser les atlas des zoisos nicheurs. Il y a différents codes répartis en trois grandes catégories : nidification possible, nidification probable et nidification certaine. »

Max : « On va pas tout redire. Je vais demander à bonome de trouver une image à mettre.  »

Yann : « Revenons à la fauvette à tête noire. Voici un mâle chanteur. »

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla, Sylviidés)

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla, Sylviidés)

Max : « Les fauvettes à têtes noires sont partiellement migratrices. Ça veut dire que certains individus migrent et d’autres pas. On en voit parfois l’hiver mais c’est rare. »

Léo : « Je me demande si on croise pas des migratrices tardives ou des individus plus résistants au froid qui se sont arrêtés ici parce que le temps leur convient quand même. »

Samuel : « Quoi qu’il en soit il y en a bien plus l’été. »

Yann : « Ça, je peux pas vous dire. J’ai pas assez de recul. Puis-je parler des grisettes ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Yann. »

Yann : « Merci petit cousin 🙂 Elles aussi sont migratrices. Lors de nos premières sorties d’avril il y en avait pas encore. Maintenant, il y en a partout. Et elles chantent, elles chantent. »

Léo : « Je vous l’imite tout de suite. »

Yann : « Nous avons quelques fotos à vous présenter. Les voici. »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Yann : « Il me semble que c’est tout pour les Sylviidés. »

Max : « Oui. Nous avons pas rencontré de fauvettes babillardes. Elles sont plutôt rares et très localisées. »

Léo : « Il y en a au Royaume des Grèbes. »

Max : « Bonome aime plus trop aller dans ce Royaume. Je crois que c’est la chevauchée urbaine qui le rebute. »

Samuel : « Nous irons quand même cet été 🙂 »

Léo : « Petit Sam, si vous nous parliez un peu des Acrocéphalidés ? »

Samuel : « Avec plaisir ! Il me semble bien que les Acrocéphalidés sont des migrateurs. On en voit pas l’hiver. En ce moment, ils arrivent. Je vais commencer par la rousserolle effarvatte. Un bien beau zoiso. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « Là, elle est un peu loin et on la voit pas bien mais c’est notre première de l’année 🙂 »

Yann : « Son chant est facile a retenir. Léo, tu veux bien l’imiter ? »

Léo : « Bien sûr Yann. »

Yann : « Il est d’autant plus facile à retenir que les rousserolles effarvattes arrêtent pas de chanter. »

Max : « Ah bah oui ! Elles sont faciles à contacter elles. »

Léo : « Nous disons contacter un zoiso parce que c’est le jargon des ornithologues. Parfois on le voit, parfois on l’entend. Dans tous les cas on le contacte. »

Max : « Merci pour cette précision sémantique mon cher Léo. »

Samuel : « On va passer pour des jargonneurs… Quelle horreur ! »

Max : « Nous utilisons que très peu de vocabulaire technique. »

Samuel : « C’est vrai. »

Samuel : « Je continue avec les effarvattes. Pour bien les voir, il faut aller au Marais. Les mâles chantent juste sous la terrasse. Bonome peut pas s’empêcher de les fotoer. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « Il y en a également dans les phragmitaies de l’Étang des Bernaches. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « Les rousserolles habitent et se nourrissent dans les phragmitaies. »

Léo : « Nous avons même repéré un nid quelque part 🙂 »

Yann : « Il est un peu caché mais nous espérons voir des petits bientôt 🙂 »

Max : « Nous vous avons parlé du coucou au début de cet article. Vous savez sûrement que le coucou est un parasite de couvée. »

Léo : « La femelle pond son œuf dans le nid d’autres zoisos. Le petit coucou sort de l’œuf le premier et il se dépêche de passer les autres œufs par dessus bord pour profiter seul des soins parentaux. »

Max : « Nous vous disons cela parce que sont souvent les rousserolles qui se font parasiter. Les pauvres. »

Léo : « Nous avons déjà vu un couple d’effarvattes s’épuiser à nourrir un jeune coucou ado. »

Samuel : « Je remets des fotos de rousserolles. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)
Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « Ensuite il y a l’hypolaïs polyglotte. Encore un migrateur qui est de retour chez nous. Celui que je vais vous présenter est voisin du tarier pâtre au Grand Étang. Il revient chaque année. »

Hypolais polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolais polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolais polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolais polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Samuel : « Il est un peu plus jaune que la rousserolle effarvatte. »

Léo : « Et son chant est pas du tout pareil ! »

 

Samuel : « Les rousserolles verderolles arrivent doucement. Elles sont très difficiles à distinguer visuellement des effarvattes. C’est à l’oreille que la différence se fait. Les verderolles sont des imitatrices. Elles ont pas de chants à elles. Elles font rien qu’à imiter les zoisos qu’elles connaissent. »

Max : « Si vous entendez des fragments de chants de tas de zoisos qui s’enchaînent et qui viennent d’un même point c’est soit qu’une dizaine de zoisos d’espèces différentes vous font une blague soit qu’il y a une verderolle 🙂 »

Léo : « On continue ? »

Max : « Ben oui ! On a encore quelques zoisos à présenter 🙂 »

Yann : « Je veux bien parler des Phylloscopidés. »

Samuel : « Nous t’écoutons cousin Yann. »

Yann : « Les Phylloscopidés se sont les pouillots. Mes cousins répètent à longueur d’inspections qu’ils connaissent rien aux pouillots mais c’est pas vrai du tout. Il existe trois espèces plus ou moins fréquentes dans la région. Les pouillots véloces, fitis et siffleurs. On peut ajouter le pouillot de type sibérien. C’est une sous-espèce de je sais plus qui. Et puis il y a le pouillot à grand sourcil mais presque personne en voit. A vrai dire, les deux espèces qui se rencontrent le plus sont le pouillot véloce et le pouillot fitis. Quand je dis qu’elles se rencontrent… Disons qu’elles s’entendent. Parfois, on arrive un voir un véloce. C’est lui 🙂 »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Yann : « Me demandez pas comment on peut le distinguer du fitis sur une foto. Je serais incapable de répondre. Par contre, j’ai bien compris les chants 🙂 Le véloce fait tschiff tschaff tschiff tschaff tschiff tschiff tschaff… Maxou les supporte plus 🙂 Léo, tu veux bien tschiff-tschaffer ? »

 

Yann : « Merci Léo. Le fitis on l’a même pas vu. Il y en a moins que des véloces. Sauf au Pré aux Joncs qui borde l’Étang des Fauvettes. Là, il y a plus de fitis. L’un d’eux se perche sur son arbre pour chanter à s’en faire éclater la syrinx. Léo ? »

 

Yann : « Voilà pour les Phylloscopidés. »

Samuel : « Je prends la suite. Je vais vous présenter quelques espèces communes dont nous avons peu de fotos. Les roitelets sont toujours aussi difficiles à fotoer. »

Roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla, Régulidés)

Samuel : « Là, c’est un roitelet à triple bandeau. Les roitelets sont les plus petits zoisos de l’avifaune française et ils tiennent pas en place. Ils sautillent, volettent, se cachent… Ils se sauvent pas mais vont de l’autre côté de la branche et vous le voyez presque plus même si il est juste là. Alors pour les fotoer… Nous avons également croisé des mésanges. Comme il y en a qui viennent manger dans nos restaurants à la fenêtre de la chambre on se contente de les saluer pendant nos inspections. On les observe pas trop et bonome oublie parfois de les fotoer. En fait, on s’adresse à elles comme à des amies et ce sont pas des sujets d’observations. Voici une mésange bleue. »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Samuel : « Les mésanges à longues queues, qui sont pas des mésanges mais des orites, on les fotoe un peu plus. A chaque fois bonome dit qu’elles ressemblent à des petizours 🙂 Il va pas bien dans sa tête ce bonome 🙂 »

Orite longicaude (Aegithalos caudatus, Aegithalidés)

Orite longicaude (Aegithalos caudatus, Aegithalidés)

Orite longicaude (Aegithalos caudatus, Aegithalidés)

Orite longicaude (Aegithalos caudatus, Aegithalidés)

 

Samuel : « Je termine par un petit zoiso qui passe souvent inaperçu parce qu’il grimpe le long des troncs et qu’il a une couleur cryptique. Il s’agit du grimpereau des jardins. »

Grimpereau des bois (Certhia brachydactyla, Certhiidés)

Samuel : « Ce petit zoiso grimpe en spirale le long des troncs à la recherche des petits Arthropodes dont il se nourrit. Son long bec courbé lui permet de les attraper dans les renfoncement de l’écorce. Quand il trouve qu’il est assez haut, il vole vite fait vers le bas du tronc d’à côté et il recommence à grimper en spirale. Pour le fotoer il faut estimer le pas de la spirale et prévoir là où il va réapparaître. »

Max : « Merci petit Sam. Je fais les moineaux. Dans la région il y a deux espèces de moineaux : les domestiques, Passer domesticus, et les friquets, Passer montanus. Le friquet est en régression et il en reste qu’en quelques endroits notamment entre Le Trou et le Royaume des Fauvettes. Le problème est qu’on les voit toujours posés sur le grillage et à contre-jour. A chaque fois ! Mais nous savons qu’ils sont là. Les moineaux domestiques sont des commensaux du zoms. On les rencontre donc plutôt à proximité des habitations, dans les villages… Malgré cela, un couple a niché dans le bosquet d’arbres qui se trouve juste à côté du Grand Observatoire. Nous supposons qu’ils ont eu des petits parce que nous les avons vu ramener de la nourriture dans le bosquet. Il est également possible qu’un autre couple niche juste à côté du Petit Observatoire. C’est, il me semble, nouveau. Je vous montre quelques moineaux domestiques qui sont de très beaux zoisos. »

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)
Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Léo : « Merci cher Maxou. Ce sont effectivement de bien beaux zoisos. J’enchaîne avec les Fringillidés. L’espèce type de la famille est le pinson des arbres. Là, ce sont des mâles. »

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Léo : « Leur chant est assez simple à reconnaître et c’est souvent comme cela qu’on détecte leur présence. Comme c’est une espèce très fréquente j’en parlerais pas plus. »

Léo : « Les linottes sont également fréquentes. Il y en a un peu partout. C’est une espèce nicheuse dans toute la région. »

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Léo : « Si vous voyez un zoiso qui est gris et marron de dos, c’est forcément une linotte. Le mâle porte un peu de rouge devant pour impressionner les femelles. »

Léo : « Nous avons pas vu beaucoup de chardonnerets élégants et notre cher bonome s’est bien appliqué à rater les fotos. Voilà tout ce que nous pouvons vous présenter… »

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis, Fringillidés)

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis, Fringillidés)

 

Léo : « Eux-aussi sont fréquents et ubiquistes. Les verdiers d’Europe sont un peu moins nombreux. Ils se montrent peu et si on les entends pas, on peut penser qu’ils sont absents. »

Verdier d’Europe (Carduelis chloris, Fringillidés)

Léo : « Ce verdier habite juste à côté de chez nous et bonome l’entend fréquemment le matin quand il va chercher sa monture pour aller à la schola. Voilà pour les Fringillidés. »

Max : « Merci mon cher Léo. Il nous reste à parler des Embérizidés. Il y a des bruants des roseaux là où il y a des roseaux 🙂 Là non plus nous sommes pas gâtés en fotos… »

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

 

Max : « Au Marais, les mâles chantent à tue-tête mais on arrive pas à les voir. Par contre, nous croisons presqu’à chaque fois un ou deux bruants proyers entre le Royaume des Milans et Le Trou. »

Bruant proyer (Emberiza calandra, Embérizidés)

Max : « Il est presque toujours au même endroit dans un rayon d’une dizaine de mètres 🙂 Léo, veux-tu l’imiter ? »

Léo : « Bien sûr Maxou. »

 

Max : « Il me semble que nous avons terminé avec cette courte présentation des passereaux que nous avons croisés au cours du mois écoulé. »

Samuel : « Non. Il y a le bébé étourneau 🙂 »

Léo : « Un bien beau bébé 🙂 »

Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)

Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)

Max : « C’est sur ces belles images que nous allons rendre l’antenne quelques instants. »

Samuel : « Nous nous retrouverons après une courte pause dans le sous-article suivant. »

Yann : « A tout de suite ! »

Picpic le pic vert (Picus viridis, Picidés)

Picpic le pic vert (Picus viridis, Picidés)

Continuer la promenade

Les zoisos du printemps

Max

Max : « Bonjour à tous ! Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’information en direct-différé consacré au zoisos de ce printemps ! Euh… Bonome, tu peux me régler un peu parce que je suis flou là. »

Le chevalier : « Non Max. »

Max : « Non ? Je vais rester flou pendant toute cette édition ? »

Le chevalier : « Je le crains. »

Max : « D’accord. Je vois. Mes lecteurs apprécieront. Bien, je vous demande de m’excuser pour cette interruption inopportune marquée par le manque de bonne volonté du grand dadais qui me sert habituellement de bonome. Comme vous le voyez peut-être je suis en direct-différé depuis le Royaume des Sangliers qui, il y a quelques mois, connut une catastrophe catastrophique. Mais avant de vous en parler, voyons où sont nos autres reporters de terrains. Léo, m’entendez-vous ? »

Léo

Léo : « Je vous entends très bien cher Max. Comme vous le voyez je suis en direct-différé depuis le Grand Observatoire du Grand Étang. »

Max : « Merci Léo. Petit Sam, où êtes-vous et me recevez-vous ? »

Samuel

Samuel : « Je vous reçois parfaitement cousin Max. Je suis au Petit Royaume Sauvage et plus particulièrement au bord du Refuge du Pré. Le chemin est complètement inondé et il nous est impossible de nous aventurer plus loin. En plus ça sent la vase si bonome ploufe ses pieds. »

Max : « Je vois bien où vous vous trouvez cher petit Sam. Je reconnais cet arbre mort sur lequel notre cher bonome aime à s’asseoir. Yann, m’entendez-vous ? »

Yann

Yann : « Oui cher Max. Je vous avoue que je suis très intimidé. C’est la première fois que je présente un bulletin d’information en direct-différé. Je demande l’indulgence de vos lecteurs. »

Max : « Je suis sûr que vous allez très bien vous en sortir mon cher Yann. Je vois que vous êtes également au Grand Observatoire du Grand Étang. Pourriez-vous nous parler du niveau d’eau ? »

Yann : « Je peux 🙂 Je peux même vous dire que certains jours nous avons eu l’impression de le voir baisser à vue d’œil 🙂 Les images seront plus parlantes qu’un long discours. Regardez ça. »

28 avril
8 mai
14 mai
16 mai
22 mai

Max : « Effectivement le niveau baisse et ce malgré les épisodes pluvieux que nous traversâmes. Nos lecteurs peuvent voir que la pluie nous arrête même pas. Nous inspectons quelque soit le temps 🙂 »

Léo : « Il faut dire que notre cher bonome a eu des envie de grand air ces dernières semaines. »

Max : « Ça c’est à cause de son virus. Pas LE virus mais son virus à lui. Celui qu’il gardait en lui depuis ses plus jeunes années. Léo, pouvez-vous expliquer un peu à nos lecteurs la virologie de la maladie de bonome ? »

Léo : « Je pense pas que cela lui plaise mais si vous me le demandez… Il faut savoir une chose c’est qu’un virus est pas vraiment un être vivant. Les êtres vivants sont constitués d’au moins une cellule. Une cellule est limitée par une membrane qui est une double couche lipidique dans laquelle sont insérée des tas de protéines. Cette limite permet de créer deux compartiments : l’intérieur et l’extérieur. Le compartiment intérieur est constitué d’un cytoplasme. C’est une espèce de gelée liquide qui contient des tas de choses dont un filament d’A.D.N. Ce filament peut être enfermé dans un noyau. Il se trouve que les virus ont pas tout ça. Ils sont formé d’une capside généralement protéique et ils contiennent une courte information génétique sous la forme d’A.D.N. ou parfois d’A.R.N. Me suivez-vous ? »

Max : « Absolument ! »

Léo : « Alors je continue. Les virus font rien tout seul. Ils respirent pas, se nourrissent pas, se reproduisent pas, grandissent pas. Pour se reproduire ils détournent nos cellules qui deviennent de véritables usines à produire des virus. C’est pour cette raison qu’ils sont qualifiés de parasites cellulaires. Pour cela, ils intègrent leur information génétique aux cellules qu’ils infectent. Un zom normal ayant déjà vécu quelques années a des tas d’informations génétiques de virus dans sa propre information génétique. Généralement, ces cellules modifiées sont détruites par le système immunitaire. Sauf que… »

Max : « Sauf que ? »

Léo : « Sauf que le système nerveux du zom contient pas de lymphocytes plus généralement appelés globules blancs. Or ce sont ces globules blancs qui détruisent les cellules étrangères ou les cellules modifiées par les virus. »

Samuel : « Donc, des cellules modifiées par des virus peuvent rester tapies dans le système nerveux. »

Léo : « C’est ça petit Sam. Par exemple dans les cellules nerveuses des ganglions spinaux. »

Max : « Qu’est ce que c’est que ça ? »

Léo : « Voyez sur le schéma. »

Cette coupe montre la structure de la moelle épinière et les départ des nerfs rachidiens. La moelle épinière est située dans les vertèbres. Elle assure la communication nerveuse entre le cerveau et le reste du corps par des faisceaux d’axones allant de l’encéphale aux organes. Ces faisceaux sont situés dans la substance blanche. Les nerfs rachidiens sortent de la moelle épinière au niveau des vertèbres. A leur sortie ils sont constitués d’une racine ventrale motrice et une racine dorsale sensitive. Ces deux racines convergent pour donner un nerf mixte. Le virus de bonome s’était installé dans les ganglions rachidiens et a altéré la partie sensitive des nerfs.

Léo : « Ces virus restent tapis comme l’a dit petit Sam jusqu’au jour où ils se mettent à se multiplier. Ou plutôt quand ils disent à nos cellules de les produire en masse. »

Max : « Mais pourquoi sont-ils produits d’un seul coup comme ça ? »

Léo : « Cela peut se produire en cas d’immunodépression ou de stress. »

Max : « Et notre cher grand dadais est pas immunodéprimé. »

Léo : « Pas du tout. Son bilan sanguin l’atteste. »

Max : « Reste donc le stress. Mais je préfère pas en parler. Continuez cher Léo. »

Léo : « Une fois que le virus s’est fait fabriquer par les cellules nerveuses du ganglion spinal il colonise un nerf, avance puis va s’attaquer à la peau pour faire une magnifique éruption cutanée dans une zone de la peau appelée dermatome. D’après les dermatomes touchés chez bonome, les ganglions spinaux infectés étaient ceux des vertèbres cervicales C2 C3 et C4. »

Max : « Et quelles sont les conséquences de cette infection ? »

Léo : « Je parlerais plutôt de symptômes. Il y a l’éruption cutanée et des atteintes nerveuses réversibles qui provoquent des douleurs neuropathiques et une allodynie plus ou moins marquée. »

Max : « Mais bien sûr ! »

Léo : « Le nerf sensitif étant touché dans sa gaine de myéline, il produit des sensations qui existent même pas : douleurs, frissons, sensations électriques diffuses et tout stimulus tactile peut être transformé en sensation douloureuse. »

Max : « Autant dire que notre cher bonome allait pas bien. Ça fait maintenant presque six semaines qu’il dort mal mais il cicatrise. Ses réveils nocturnes et matinaux nous ont valu de bien belles sorties dès potron-minet puisque, je cite : ‘Je préfère avoir mal en extérieur’. »

Samuel : « Je suis par tout à fait certain que bonome apprécie ce paragraphe. »

Max : « Petit Sam, c’était l’occasion idéale d’initier nos lecteurs à la virologie ! »

Samuel : « Mmmmm… Cousin Max, je pense que tu as un mauvais foie. »

Léo : « 🙂 »

Samuel : « Apparemment, bonome supporte quand même mieux les symptômes quand il cavale au froid. »

Léo : « Le froid ou la fraîcheur anesthésie un peu. Et puis quand il cavale pour contacter un zoiso il pense pas aux symptômes… »

Max : « Bien. Après cette parenthèse médicale assurée par notre cher docteur Léo, revenons à l’actualité. Vous vous souvenez sûrement de la catastrophe qui avait touché le Royaume des Sangliers cet été. En raison de diaclase ou de la dissolution des calcaires ou du gypse dans le substratum du Royaume, l’étang s’était vidé. Il nous fallait aller voir ce qu’il en était quelques mois plus tard. Regardez un peu ça… »

L’Étang du Royaume des Sangliers
L’Étang du Royaume des Sangliers
L’Étang du Royaume des Sangliers

Max : « Inutile de vous dire qu’autrefois l’eau arrivait jusqu’aux roselières. Il ne reste actuellement qu’une petite mare peu profonde qui risque de s’assécher. Je précise que ces images datent du 20 avril et que le niveau a peut-être baissé depuis. »

Samuel : « La faune et la flore risquent d’en souffrir. »

Max : « Effectivement. Mais il reste quelques étangs dans ce Royaume. Notre passage en ce lieu fût pour nous l’occasion d’initier notre cher cousin Yann aux inspections. Nous lui avons présenté le printemps et son cortège de fleurs des sous-bois. »

Yann et la primevère officinale

Yann et la ficaire fausse-renoncule

Yann et la jacinthe

Yann et l’anémone des bois
Yann parmi des fleurs

Yann : « Vos inspections sont absolument passionnantes. On voit des tas de belles choses. Et puis on rigole bien tout en étudiant sérieusement 🙂 »

Samuel : « Tu es un compagnon très agréable cousin Yann. Je suis très content que tu sois parmi nous. »

Max : « Vous vous congratulerez plus tard 🙂 Revenons au Royaume des Sangliers. Les paysages y sont absolument magnifiques. »

Le Petit Ru

Paysage
L’endroit préféré de bonome

Léo : « Bonome devrait quand même apprendre à régler son appareil pour que les fotos soient encore plus belles. Elles sont un peu trop pâles. Elles manquent de contraste et de profondeur. C’est dommage. »

Max : « Ben oui… Bien. Petit Sam, pouvez-vous dire à nos lecteurs quels Royaumes nous avons inspecté ? »

Samuel : « Oulala ! La liste est longue et j’ai peur d’en oublier. Il y a eu : le Royaume des Geais, le Royaume des Milans et ses environs, Le Trou… Le Royaume des Fauvettes est pas vraiment accessible. Le chemin est encore sous l’eau. Nous sommes bien évidemment allés au Petit Royaume Sauvage et au Grand Étang ainsi qu’à l’Écluse des Œdicnèmes. Puis nous avons terminé par Le Marais et le Royaume des Bernaches ? En oublie-je ? »

Max : « Il me semble pas. Nous vous proposons donc de faire un petit bilan de nos observations réalisées pendant le mois qui vient de s’écouler. »

Yann : « Nous avons vu des tas de zoisos ! Je savais pas qu’on pouvait en voir autant en si peu de temps ! Je les connaissais pas tous moi ! »

Max : « Il est vrai que nous avons eu des tas de belles surprises 🙂 »

Samuel : « Les mois d’Avril et de Mai sont propices aux belles observations. Les hivernants tardifs sont encore là. Les estivants arrivent et il y a les zoisos qui sont en halte migratoire. »

Léo : « Ce qui fait que nous avons des tas de zoisos à vous présenter. »

Max : « Pas seulement des zoisos. Il y a quelques Vertébrés dont nous voudrions vous parler. Nous ferons l’impasse sur les Arthropodes. Ce serait trop long. »

Yann : « Pour que l’article soit pas trop indigeste nous avons décidé de le couper en sous-articles thématiques. »

Samuel : « Il y aura… Les Passereaux et d’autres zoisos, les Rapaces, les Ansériformes. »

Léo : « Les Charadriiformes seront découpés en deux en mettant les Laridés à part. »

Yann : « Et nous terminerons par les Ardéidés. »

Max : « Et si nous mettions les Vertébrés dans cet article ? Après tout, nous en avons vu quelques uns ici ! »

Léo : « Bonne idée ! »

Samuel : « Alors c’est parti ! »

LES VERTÉBRÉS

Max : « La classification moderne des Vertébrés étant un peu compliquée nous allons conserver la classification traditionnelle. »

Léo : « Ça me fait bizarre… »

Max : « Je sais Léo. Mais il faudrait un article complet pour expliquer pourquoi les groupes que nous allons présenter existent pas. »

Samuel : « Nous allons donc parler des Amphibiens, des Reptiles et des Mammifères. »

Léo : « Ça existe même pas les Reptiles. »

Max : « Les Amphibiens non plus mais c’est par eux que nous commençons. Regardez un peu ça… »

Des têtards de grenouille

Samuel : « Ce sont des têtards de grenouilles 🙂 Il y en avait des centaines de milliers dans les étangs du Royaume des Sangliers. »

Yann : « Si j’ai bien compris ils seront nombreux à se faire dévorer et il y en aura que quelques uns qui arriveront à l’état adulte. Heureusement sinon le Royaume serait envahi de grenouilles. »

Max : « Si nous avions que ça à faire nous irions fotoer ces têtards chaque jour pour montrer leur évolution. »

Léo : « La métamorphose est progressive. Les pattes arrières se développent les premières puis c’est au tour des pattes avant. Pendant ce temps la queue régresse. »

Yann : « Petit à petit le têtard devient une grenouille. »

Samuel : « Le plus impressionnant c’est la transformation de l’appareil digestif. Il doit s’adapter au changement de régime alimentaire. Le têtard est phytophage. Il se nourrit de matière organique d’origine végétale. La grenouille, elle, se nourrit de matière organique d’origine animale. Elle est zoophage. Dans un cas c’est l’intestin qui doit être très développé alors que dans l’autre c’est l’estomac. »

Yann : « Nous avons également vu des têtards de salamandre tachetée. »

Larve de salamandre tachetée (Salamandra salamandra, Salamandridés)

Max : « Je suis pas sûr qu’on parle de têtard. Un têtard est une grosse tête 🙂 »

Léo : « Ce sont bien des larves. Il y en a dans l’endroit préféré de bonome au Royaume des Sangliers. On y va à chaque fois et il reste assis à profiter de la nature. Nous, pendant ce temps, on a le droit de cavaler partout autour pour observer. »

Samuel : « Et on fait la pause 🙂 »

La pause

Léo : « C’est tout pour les Amphibiens. »

Max : « On a bien entendu les pélodytes ponctués mais on a pas des fotos. »

Samuel : « On peut remettre leur cri ! »

Max : « D’accord. »

 

Max : « Les pélodytes on les entend dans le secteur du Trou dans les champs inondés. »

Léo : « Mais on les a jamais vus… »

Yann : « Passons aux Reptiles. J’ai découvert les tortues de Floride également appelées trachémydes écrites. »

Tortue de Floride (Trachemys scripta-elegans, Eumydidés)

Yann : « Leur présence est pas du tout naturelle. Ce sont les zoms qui les relâchent dans la nature parce qu’ils en veulent plus chez eux. Forcément ! Au début elles sont mignonnes et mangent pas beaucoup. Puis elles grandissent et elles mangent un doigt si on fait pas attention et les plus grandes mangent un steak par jour ! »

Samuel : « Ce sont des zoophages très voraces. »

Max : « Et il y en a partout maintenant. Les cistudes d’Europe, qui devraient être présentes, sont pas assez compétitives alors elles disparaissent petit à petit. Il faudrait arrêter de vendre des tortues de Floride. Les zoms ont pas besoin de tortues de Floride dans leur aquarium. »

Léo : « Sinon les lézards des murailles sont de sortie. Leur hibernation est terminée et ils prennent le soleil entre les averses. »

Max : « Nous arrivons donc aux Mammifères. Au Royaume des Sangliers, il y a toujours des rats surmulots. »

Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)

Yann : « Ils sont mignons 🙂 »

Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)

Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)

Léo : « Nous on les aime beaucoup mais les zoms aiment pas les rats. »

Max : « Les zoms aiment pas leurs espèces commensales. Je sais pas pourquoi. »

Samuel : « Il en reste pas moins que les rats sont des zanimos très intelligents. »

Max : « On a déjà expliqué ça. »

Yann : « Alors parlons des écureuils. J’en avais jamais vu. Et là, il y en avait un peu partout. »

Écureuil roux (Sciurus vulgaris, Sciuridés)

Léo : « En plus, au printemps, ils sont très agités. Ils se courent après pour se draguer. »

 

Max : « Le film est pas terrible parce que les écureuils bougent trop vite. »

Léo : « On sait pas trop si ils font la parade ou si ils défendent leur territoire. »

Samuel : « Qui avons-nous vu d’autres ? »

Yann : « Les Lagomorphes ! Des lapins et des lièvres ! »

Léo : « Les lapins il y en a un peu partout. »

Lapins de garenne (Oryctolagus cunniculus, Léporidés)

Lapins de garenne (Oryctolagus cunniculus, Léporidés)

Yann : « Au Royaume des Bernaches il y a des petits. »

Léo : « Le printemps c’est la saison des petits 🙂 »

Max : « Les lièvres on les voit plus dans le secteur du Royaume des Milans jusqu’au Royaume des Fauvettes. »

Lièvre d’Europe (Lepus europaeus, Léporidés)

Max : « Bonome a raté toutes ses fotos de lièvres. »

Léo : « Il faut dire qu’ils détallent dès qu’ils nous voient. »

Yann : « Moi j’ai bien aimé voir les sangliers. Heureusement qu’ils étaient loin sinon j’aurais eu peur. »

Sanglier (Sus scrofa, Suidés)

Sanglier (Sus scrofa, Suidés)

Max : « Ah bah ça ! Une harde de sanglier il vaut mieux la voir de loin 🙂 Apparemment il y avait pas de petits. »

Léo : « Il y avait quatre adultes au moins. Peut-être que d’autres étaient déjà passés avant qu’on les repère. »

Samuel : « Ce qui m’étonne est qu’on a pas vu de traces de sangliers au Royaume des Sangliers. »

Max : « Si je me souviens bien la terre était très sèche. Ils pouvaient pas laisser d’empreintes ni retourner la terre. »

Yann : « Aux Friches, il y avait des empreintes. »

Max : « Ah oui ! On a oublié de parler des Friches ! »

Léo : « Il y a pas que des empreintes. Il y a des traces de dortoir et même des endroits où la terre est toute retournée et où les sangliers prennent des bains de poussières. »

Samuel : « Autant dire que les Friches c’est carrément territoire sanglier 🙂 »

Max : « Et c’est seulement à quelques centaines de mètres de chez nous… »

Léo : « Oui mais c’est le début de la campagne. »

Max : « On termine avec le super méga surprise ? »

Samuel : « Ben… On a parlé des Vertébrés uniquement pour présenter ce zanimo 🙂 »

Léo : « C’était au Grand Étang, juste en face du Petit Observatoire. »

Muntjac de Chine ou muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi, Cervidés)

Muntjac de Chine ou muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi, Cervidés)

Max : « Alors ? Vous en pensez quoi ? »

Léo : « C’est même pas un chevreuil ! »

Yann : « Regardez bien ses dents ! Il a des canines très développées. »

Muntjac de Chine ou muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi, Cervidés)

Muntjac de Chine ou muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi, Cervidés)

Samuel : « C’est un muntjac de Chine ou muntjac de Reeves. »

Max : « Il a rien à faire là. Ce doit être un individu échappé de captivité. »

Léo : « D’après nos informations, il habite quelque part autour du Grand Étang depuis plus d’un an. »

Samuel : « Monsieur Christian avait fait des fotos encore plus belles au même endroit mais on se souvient plus exactement quand. Il nous les avait montrées un jour quand on pouvait encore aller dans les tavernes. »

Max : « Nous vous l’avons dit le muntjac de Reeves est pas naturellement présent ici. Cet individu s’est probablement échappé de quelque part. Mais sinon, où vit-il ? »

Yann : « Normalement, il est endémique de Taïwan. Endémique ça veut dire qu’il habite que là. Mais il a été introduit en Asie du sud-est et notamment en Chine. Et aussi aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. »

Max : « Ils sont pas possibles ces zoms ! A quoi ça sert d’introduire un zanimo quelque part ? Vous pouvez me le dire ? »

Samuel : « Ah oui. Mais je pense que ça va encore t’énerver cousin Max. »

Max : « Je t’écoute petit Sam. »

Samuel : « Il est fort probable que le muntjac ait été introduit pour la chasse. »

Max : « Je dis rien. Je m’énerve pas. Je reste calme… »

Léo : « Ici, le muntjac a pas de prédateur. A part peut-être le renard. »

Max : « Goupil peut s’attaquer au muntjac ? »

Yann : « Il est pas très grand le muntjac. Un mètre au garrot. A peine 45 kg. »

Max : « Oui mais goupil pèse quelques kilogrammes seulement. »

Samuel : « Il est fort goupil 🙂 »

Yann : « Il me semble que nous avons présenté tous les Vertébrés que nous avons rencontrés pendant ces quelques semaines. »

Léo : « On a pas vu goupil… »

Samuel : « Ni de chevreuil… »

Max : « Mais on peut pas voir tous les zanimos tout le temps. Ce serait plus drôle. »

Léo : « Je propose de nous arrêter là pour cette introduction. »

Samuel : « Nous nous retrouverons dans le prochain sous-article qui sera consacré aux Passereaux. »

Max : « Plus quelques autres espèces. »

Yann : « A tout de suite ! »

Continuer la promenade

Le Tourony

Max : « Bonjour à tous ! Nous vous avions laissés au lieu-dit Le Ranolien. »

Léo : « Bonome devait tout cavaler pour rentrer à la cabane après une journée bien chargée. »

Samuel : « Mais une mauvaise surprise nous y attendait. »

Yann : « La cabane était fermée et nous avions même pas la clé. »

Max : « Décision de bonome : ‘Allons explorer la plage du Tourony ! C’est juste là !’ »

Léo : « Il est comme ça notre bonome 🙂 »

Samuel : « On vous raconte ça de ce pas. »

Au Tourony

Max : « Qu’est ce qu’on va voir au Tourony bonome ? »

Le chevalier : « Le granite de Ploumanac’h 🙂 »

Max : « Encore ! »

Léo : « Maxou, on va passer une semaine sur le massif de Ploumanac’h alors je pense qu’on va beaucoup le voir ce granite. »

Max : « Ça va pas lasser mes lecteurs ? »

Le chevalier : « Ça, mon petitours, c’est ton problème 🙂 A toi de rendre le sujet intéressant en rédigeant tes articles. »

Max : « D’accord. Je vois. C’est mon problème et toi tu t’en fiches. Bien. »

Le chevalier : « Je m’en fiche totalement 🙂 »

Max : « Mes lecteurs apprécieront… »

Samuel : « Il y a des choses particulières à voir ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Nous voilà à la plage. »

Yann : « Tu avais raison de dire que c’était juste à côté. »

Samuel : « C’est une bien belle plage. »

La plage du Tourony

Léo : « On voit encore le château de Costaérès. »

Le château de Castaérès

Le chevalier : « Il faut dire qu’il est sur l’îlot qui ferme en partie la grande baie appelée Castel Menguy je crois. Il y a le port de Ploum’ et sa passe et plus à l’ouest la Baie de Sainte Anne. »

Max : « On le voit de partout ce château. »

Yann : « Dites, ce serait pas un huîtrier-pie ? »

Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus, Haematopodidés)

Max : « Ah oui 🙂 On va le voir ? »

Le chevalier : « Non. Je vous emmène sur la droite. J’espère trouver… Ça ! »

Des traînées sombres dans le granite rose

Yann : « Il y a des lignes sombres. »

Léo : « Ce sont des lichens qui se sont installés dans des fissures ? »

Samuel : « Non cousin Léo. Observe bien. Ce sont des minéraux sombres qui sont à l’origine de ces lignes. »

Max : « Ça alors ! Comment c’est possible ça ? »

Le chevalier : « Continuons à observer. Là par exemple. Ou là. »

Des traînées sombres dans le granite rose

Des traînées sombres dans le granite rose

Max : « Cette fois c’est arrondi ! »

Léo : « Ça me fait penser… »

Yann : « A quoi penses-tu Léo ? »

Léo : « Je peux prendre une image culinaire ? »

Max : « Ben oui. Mais tu évites de parler du chocolat. Je commence à avoir faim moi. »

Léo : « Zutalor ! J’allais prendre un exemple chocolaté… Je change. Imaginons une crème rose. »

Samuel : « A la framboise alors. Bonome aime bien les framboises. »

Léo : « Si tu veux petit Sam 🙂 J’ajoute un liquide sombre dedans. Un peu comme du chocolat. Juste une grosse goutte. Et ensuite je donne un ou deux grands coups de cuillère mais lentement. »

Yann : « Ça fait des grandes lignes comme on voit là. »

Max : « Ça voudrait dire qu’il y a eu comme un mélange ? Tu en penses quoi bonome ? »

Le chevalier : « Retenez ce que viens de dire Léo 🙂 »

Samuel : « D’accord. »

Léo : « Il y a d’autres huîtriers là-bas. Avec des courlis… »

Huîtriers-pies et courlis cendrés

Max : « Je vois pas de ligne claire sur la calotte. Ce sont des cendrés. »

Samuel : « Et là il y a une aigrette garzette avec des bernaches cravants. »

Aigrette garzette et bernaches du Canada

Léo : « Des zoisos classiques pour ce genre de milieu… »

Samuel : « Je sens une pointe de regret dans cette phrase. »

Léo : « Ben… On a pas vu beaucoup des zoisos depuis notre arrivée. »

Yann : « Je suis pas d’accord moi. »

Max : « Vous avez raison tous les deux. On a vu des zoisos mais pour un ornithologue aguerri comme notre cher Léo il y a rien eu d’exceptionnel. »

Samuel : « Vous avez vu les taches noires dans le granite ? »

Max : « Des taches noires ? »

Samuel : « Je vais te montrer cousin Max. »

Léo : « J’en ai vu aussi. J’y vais. »

Samuel et une enclave

Léo et une enclave

Max : « Étrange… »

Léo : « Sauf si on envisage que ce sont des enclaves basiques… »

Max : « Des enclaves basiques dans du granite ? Genre des morceaux de socle mal digérés ? Sauf que le socle c’est pas de la roche basique. »

Samuel : « Et puis ça marcherait pas pour expliquer la couleur sombre du granite et les traînées sombres. »

Léo : « Il reste plus que ce que bonome nous a expliqué au Ranolien : le mélange de magmas. »

Samuel : « Ça expliquerait tout. »

Le chevalier : « Mon Léo c’est peut-être le moment de reprendre ta comparaison culinaire. »

Léo : « Il y a eu mélange d’un peu de magma basaltique avec le magma granitique ? »

Le chevalier : « Je pensais vous le dire plus tard mais puisque tu as trouvé… »

Léo : « Tu nous as un peu aiguillés tout à l’heure 🙂 »

Yann : « Tu es trop fort Léo. »

Léo : « J’écoute ce que dis mon bonome 🙂 »

Max : « Oui mais toi tu as parlé d’un coup de cuillère. Il y a pas une cuillère qui a mélangé les magmas. »

Samuel : « Dans un liquide chaud il y a des mouvements de convection il me semble. Ici, on est plus en bordure du massif. La bordure est plusieurs kilomètres vers l’est. Ce sont peut-être les mouvements de convection qui sont à l’origine des traînées sombres. »

Max : « Ça m’a l’air évident dit comme ça. Reste la richesse en minéraux sombres. On peut supposer qu’il y a vraiment eu mélange par endroits. »

Le chevalier : « Vous n’avez plus besoin de moi mes petizours. »

Max : « Il recommence… Ça faisait longtemps que tu nous avais pas embêtés avec ça. Tu es pénible ! Mais tu es pénible ! »

Le chevalier : « Ce que je veux dire c’est que vous êtes de plus en plus autonomes en ce qui concerne la géologie. Vous observez, vous discutez, vous interprétez. Je ne dis presque plus rien moi. »

Max : « Et ça nous fait des vacances ! »

Yann : « Max, tu es pas gentil ! »

Max : « Mais je rigoooole ! »

Samuel : « Cousin Max est un polisson. Et puis il est pudique. Il dira jamais qu’il idolâtre son bonome. Il préfère le critiquer et lui crier dessus. Mais on est pas dupes nous 🙂 »

Yann : « Il est étrange ce petitours à casquette 🙂 Vous êtes quand même bien bonomisés. Moi j’aurais pas trouvé tout ça. »

Samuel : « Le zoiso ! LE ZOISO ! C’EST UN HARLE ! OULALA RHOOOO TABARNAK ! »

Max : « ‘Oulala rhoooo tabarnak’ ? Ah oui ?! Il est où le harle ? »

Léo : « Là Max ! »

Un harle huppé mâle adulte (Mergus serrator, Anatidés)

Max : « Mais c’est un harle huppé mâle adulte lui ! On l’a jamais vu celui-là ! »

Léo : « La chance ! »

Yann : « C’est rare le harle huppé ? »

Max : « Ici je sais pas. Mais chez nous oui ! On a vu deux juvéniles il y a quelques mois et les fotos de bonome sont dans le rapport sur les zoisos rares d’Île-de-France ! »

Léo : « Avec ton nom dessous 🙂 »

Max : « J’y peux rien si c’est moi qui gère Faune-IDF. »

Samuel : « Il va par là ! On le suit ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon petitours. Nous étudierons le mélange de magma demain. »

Max : « Fotoe quand même l’huîtrier-pie en passant. »

Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus, Haematpodidés)

Samuel : « Il est là le harle huppé… »

Un harle huppé mâle adulte (Mergus serrator, Anatidés)

Un harle huppé mâle adulte (Mergus serrator, Anatidés)

Max : « Il est rigolo avec son long bec fin 🙂 »

Léo : « Il est pas tout seul ! Il est avec madame ! »

Monsieur et madame Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Monsieur et madame Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Madame Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Le chevalier : « Un couple de zoisos passe et vous oubliez la géologie… »

Max : « On oublie rien du tout ! »

Léo : « Mais c’est pas tous les jours qu’on voit un couple de harles huppés ! »

Samuel : « Le granite sera encore là demain. »

Yann : « Les harles on est pas sûrs ! »

Léo : « Il est quand même bien sombre le granite ici. Et ça ? Je vais voir ! »

Léo et des filons

Léo et un filon

Léo : « On dirait des filons. »

Samuel : « Mais ils contiennent de gros cristaux… »

Max : « Serait-ce possible que ces cristaux aient migré du magma au filon ? »

Le chevalier : « Des cristaux peuvent effectivement migrer. Mais là, il y en a beaucoup. »

Léo : « Qu’est ce qu’il s’est passé alors ? »

Le chevalier : « Aucune idée… »

Léo : « Tu es fatigué ? »

Le chevalier : « J’ai bien cavalé aujourd’hui et il ne fait pas chaud. »

Max : « Tiens, pour une fois tu ne dis pas que la fraîcheur est vivifiante ? »

Le chevalier : « Elle l’était pendant une grande partie de la journée 🙂 Maintenant elle contribue à ma fatigue. »

Yann : « En plus tu as pas beaucoup mangé. Un sandouich ça fait pas beaucoup. »

Max : « Et tu as même pas pu aller te caféiner à la taverne. Pauvre petit bonome… »

Samuel : « Et ta chute ? Tu es remis ? »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. Je te remercie de t’en inquiéter. »

Yann : « Il y a beaucoup d’enclaves sombres… »

Des enclaves basiques

Max : « C’est cohérent avec le mélange de magma. Mais il devait pas y avoir beaucoup de magma basique. »

Le chevalier : « Un petite quantité. »

Samuel : « Je peux donner l’échelle pour une vue rapprochée ? »

Le chevalier : « Si tu veux petit Sam. »

Samuel donne l’échelle

Samuel : « Il y a beaucoup de minéraux verts. C’est quoi ? »

Le chevalier : « Peut être des amphiboles alcalines. Ou plutôt une ferro-hornblende, vu le contexte…»

Max : « C’est pas nous qui allons te contredire 🙂 »

Yann : « On est encore au Tourony ? »

Le chevalier : « Non Yann. Nous sommes sur les rives de l’Anse Sainte-Anne. »

L’Anse Sainte-Anne

Léo : « Et si je dis pas des erreurs, il y a de gros blocs de roches basiques. C’est ça que tu vas nous montrer demain ? »

Le chevalier : « Oui Léo. Entre autres. »

Max : « Ouvrez un peu les yeux ! Les harles sont justes devant les gros blocs de roches basiques ! »

Yann : « Ah oui 🙂 »

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Madame Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Le chevalier : « Mes petizours, l’heure tourne. Le couvre-feu approche à grands pas et en plus il commence à pleuvoir. »

Max : « Encore quelques fotos et on rentre bonome. »

Le chevalier : « D’accord Maxou 🙂 »

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Max : « Et là-bas ! Au fond de la baie ! Il y a un tadorne qui dort il me semble. »

Des zoisos

Des zoisos

Léo : « J’avais pas vu les bécasseaux variables ! »

Samuel : « Il y a même quelques tournepierres à colliers. Tu les as pas fotoés bonome ? »

Le chevalier : « Pas réussi à les avoir nets. »

Léo : « Avec aussi peu de lumière et un angle rasant, la mise au point est presque impossible. »

Max : « Alors on rentre. »

Monsieur Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)

Madame Harle huppé (Mergus serrator, Anatidés)
Un chaos

L’estran

Une boule de granite

Le soir on a été sages pour que bonome se repose et se remette de sa chute. On a installé l’ordinateur pour la soirée fotos et gratouillis. Mais c’est nous qui l’avons câliné. Il le mérite notre grand dadais. C’est grâce à lui qu’on peut voir tous ces paysages magnifiques et qu’on apprend autant de choses fort savantes. Sans lui, on serait que des porte-clés et pas des petizours naturalistes.

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