Dimanche 28 Février, An III
Le chevalier : « Les zours ! Il est l’heure de vous réveiller ! »
Max : « Mmmmmm… Ondorencor… »
Léo : « On vient juste de se coucher… »
Le chevalier : « 🙂 Vous dormez depuis 10 heures ! Allez ! Debout ! »
Max : « On va inspecter ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Il fait beau, profitons en ! »
Léo : « On va encore marcher plusieurs jours aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Deux ou trois jours de marche sont au programme de la journée 🙂 Levez-vous et enfilez vos sacados. Je vous attends. »
Pendant la chevauchée…
Max : « On va où ? Qu’est ce qu’on va voir ? »
Le chevalier : « D’abord nous allons aller à Port Lonnec pour continuer à remonter le temps. »
Max : « On va voir des roches encore plus vieilles que celles d’hier ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Les schistes de Postolonnec qui datent de l’Ordovicien inférieur. Ils reposent sur les Grès armoricains. J’espère pouvoir observer le contact entre ces deux formations. »
Léo : « Ils ont de la chance les schistes de reposer. »
Le chevalier : « Pauvres petizours… La journée d’hier a été très chargée, je vous l’accorde. Je dois reconnaître que j’en suis fourbu. Courage mon Léo. »
Max : « Et moi non ! Pfff… »
Le chevalier : « Mon Maxou… »
Max : « Mouai… Ils datent de quand les schistes de Postolonnec ? »
Le chevalier : « Je l’ai dit Max : Ordovicien supérieur. Plus précisément Llanvirnien et Llandelien. Je crois même que leur sommet déborde sur le Caradoc inférieur. »
Max : « Ah ben si il déborde sur le Caradoc inférieur… »
Léo : « On a vu du Caradoc hier, non ? »
Le chevalier : « Oui petit Léo. Les grès de Kermeur datent du Caradoc inférieur. »
Max : « Ce sont les grès qui contiennent les roches magmatiques intrusives ? Comment elles s’appellent déjà ? Les do… Les domachins. »
Le chevalier : « 🙂 Les dolérites. »
Max : « C’est exactement ce que je viens de dire : les dolérites ! »
Le chevalier : « Nous en verrons encore. »
Max : « Ben forcément ! Elles datent du Caradoc ! Il y avait des roches magmatiques au Caradoc ! »
Léo : « Si je comprends bien, on va voir ce qu’il y a juste en dessous des grès de Kermeur qu’on a vus hier. Alors, on a vu ces grès du Caradoc avec les dolérites, les tufs et calcaires de Rosan du Caradoc et de l’Ashgill et encore au dessus les roches tout pliées du groupe de Kerguillé qui datent du Silurien. Chevalier, à la fin du séjour il faudra que tu fasses un document qui résume tout ça. Parce que c’est quand même un peu compliqué. »
Le chevalier : « Oui, je sais et je ferai ce document. Pour le moment nous sommes arrivés. Regardez ! »
Léo : « Rholalaaaaa ! C’est bôôôô !!! »
Max : « Ouai, peut être… Mais c’est l’estran rocheux… Des cailloux tout cassés couverts d’algues et tout glissants… Tu vas tomber bonome et tu vas être tout cassé. »
Le chevalier : « Je suis déjà tombé ici 🙂 Deux fois… Peut être même trois… L’année dernière. Je suis tombé chaque fois que je suis venu 🙂 Toujours la même chute : le pied d’appui qui glisse vers l’avant. Poum sur le dos ! »
Max : « Et ça t’amuse ! »
Le chevalier : « Je me suis juste fait mal à la main en essayant d’amortir la chute. Mon sacado a protégé mon dos. »
Max : « Tu vas faire attention ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. Il pleuvait l’an dernier. Les rochers étaient bien plus glissants. Et puis j’ai compris comment marcher sur les algues, quels sont les pièges à éviter… Ne t’inquiète pas. Faites surtout attention au fin film d’algues rouges qui recouvre certains rochers. On les remarque à peine mais elles rendent le sol extrêmement glissant. Bien, on commence ? »
Léo : « Ouiiii 🙂 C’est des roches toutes noires. C’est ça les schistes ? »
Le chevalier : « Oui Léo. Vous rappelez-vous comment ils se sont formés ? »
Max : « Bonome, on est quand même un peu géologues. On connaît les schistes. D’abord il faut une mer calme il y a très longtemps. Et puis des fleuves qui apportent des argiles. Ces argiles viennent de l’érosion des montagnes bien plus loin, tout là-bas. Alors les argiles se déposent au fond de la mer. Et comme il y en a de plus en plus, ça appuie fort dessus. Surtout quand il y a d’autres roches en train de se former encore par dessus. Et l’eau qu’il y a dans les argiles est évacuée. Les argiles durcissent, durcissent… Et puis ça commence à former des roches. Et après, ces roches, elles sont transformées en schistes quand les plaques tectoniques font l’accident. Elles s’enfoncent, s’échauffent, se plissent tout ça tout ça. Et après il y a des schistes. »
Le chevalier : « C’est un bon résumé. »
Léo : « Lui aussi c’est un résumeur 🙂 Dis chevalier, si au départ la roche se forme dans la mer, il doit y avoir des fossiles. On va en voir ? »
Max : « On va fossiler ? »
Le chevalier : « Il y en a et nous allons fossiler 🙂 »
Léo : « Rholala ! Tu peux me redire quel âge ils ont les fossiles ? »
Le chevalier : « Autour de 460 millions d’années 🙂 »
Léo : « Rhoooo… »
Le chevalier : « Venez, j’ai des tas de choses passionnantes à vous montrer dans la grotte qui borde la plage. »
Max : « En plus on va explorer des grottes ! Oulala ! »
Le chevalier : « Regardez ! »
Léo : « On voit plusieurs couches. Il y a pas que des schistes. »
Max : « Non, il y a des grès. Un peu marron. Mais le jaune, c’est quoi ? »
Le chevalier : « Les dolérites. »
Max : « Bonome, il y aurait pas une faille horizontale au bas de la grotte ? »
Le chevalier : « Peux-tu me redonner la définition de faille ? »
Max : « Voilà, ça commence… On est à peine arrivés et tu me fais une interro ! ON EST PAS À LA SCHOLA ! »
Léo : « Tu ronchonnes parce que tu sais pas ! »
Max : « Si je sais ! »
Léo : « Alors réponds ! »
Max : « Une faille c’est quand des roches se cassent en deux morceaux qui se déplacent l’un par rapport à l’autre. »
Le chevalier : « Bravo Maxou ! »
Max : « Na ! »
Le chevalier : « 🙂 Alors, y a t-il une faille ? Léo, peux-tu répondre ? »
Max : « Tiens, elle est pour toi l’interro ! Bien fait ! »
Léo : « Je m’en fiche moi, je sais ! Oui, on voit bien la cassure. Et on voit bien aussi que les deux morceaux se sont déplacés l’un par rapport à l’autre. Je peux même dire que celui du dessus s’est déplacé vers la gauche. Na toi même ! »
Max : « Pfff… Bonome, tu veux bien nous fotoer sur la faille s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Pour montrer à Princesse je suppose ? D’accord 🙂 Allez vous installer. »
Le chevalier : « Vous êtes assis sur des schistes et au-dessus de vos têtes on peut voir une couche de dolérite. C’est ce qu’on appelle un sill. C’est-à-dire une couche horizontale qui s’est mise en place entre les couches de sédiments. »
Max : « Oulala ! Heureusement qu’elle est refroidie la dolérite ! On serait tout grillés sinon. »
Le chevalier : « Ah ça oui ! Bon, étudions maintenant les successions de couches. »
Max : « Oui, on voit bien les schistes et les grès. Et en haut c’est la dolérite. C’est bizarre que les grès soient pas toujours de la même couleur. »
Léo : « Moi j’aime bien la grosse couche un peu jaune au milieu de la foto de droite. Il y a des tas de petites couches grises dedans. »
Le chevalier : « On parle de lamines. Quelques fines couches d’argiles sont venues se déposer lors d’une longue période de dépôt de sables… Léo, tu as vu quelque chose ? »
Léo : « Oui, venez voir… C’est dans une couche de schistes. Il y a comme un U blanc. Tu sais ce que c’est ? »
Le chevalier : « C’est un ichnofossile du genre teichichnus. »
Max : « Tu parles breton ? Parce qu’il y a des mots qui sortent de ta bouche mais je comprends rien du tout. »
Léo : « Moi j’ai compris c’est et genre. Mais peut être que c’est aussi du breton 🙂 »
Le chevalier : « Non, je ne parle pas breton. Je parle le géologien 🙂 »
Max : « Frimeur ! Tout ça pour faire croire que tu es intelligent et cultivé. »
Le chevalier : « Ce sont des traces fossiles. Là c’est un terrier, probablement celui d’un ver marin. »
Léo : « Un ver a fait un trou dans le sable il y a 450 millions d’années et on le voit encore aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Léo : « Rholala ! C’est vraiment bien la géologie ! »
Max : « On peut revenir aux dolérites ? La couche jaune, là. Pourquoi c’est bizarre comme ça à la base ? On voit mieux sur la foto de gauche. Tu expliques ? Et pas en géologien ! »
Le chevalier : « J’évite donc de dire que c’est une pépérite ! »
Max : « Oui oui, tu évites ! »
Léo : « Non, tu expliques ! »
Le chevalier : « Comme à la pointe de Raguenez, le magma s’est infiltré dans un sédiment non consolidé et gorgé d’eau. Ce contact a engendré des petites explosions qui ont émietté la roche magmatique, arraché des fragments de roches encaissantes et brassé le tout. »
Léo : « C’est pas très compliqué ! On aurait même pu trouver tout seul ! »
Max : « Ben oui ! Tout le monde peut trouver les pépérites ! Surtout si elles commensalisent ! »
Le chevalier : « Max, tu es trop bête 🙂 »
Max : « Ouiiiii 🙂 »
Le chevalier : « Si vous n’avez pas de questions je vous propose d’aller voir la grotte un peu plus loin. »
Max : « Encore une grotte ! Oulala ! »
Léo : « Oui, on y va ! »
Max : « Bonome, c’est quoi ça ? »
Le chevalier : « Ce que je voulais vous montrer ! On le voit mieux sur le plafond de la grotte. »
Léo : « Rhoooo… Qu’est ce que c’est ? »
Le chevalier : « Encore des ichnofossiles ! Ce sont encore des traces de vers mais cette fois ce sont des terriers horizontaux. On appelle cela des planolites. L’association de planolites et de teichichnus montre que les sédiments se sont déposés sur une plate-forme sous-marine ouverte. »
Max : « Bonome, il y a un gros caillou avec des planolites. Je peux le prendre pour ma collection ? »
Le chevalier : « Oui, mets-le dans ton sacado ! »
Max : « C’est pas gentil ! Il rentre même pas ! Et puis je suis trop petit, je pourrai pas le porter. Tu veux bien le prendre dans ton sacado s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Oui, je veux bien. Donne-le moi. »
Léo : « Et il y a pas des autres fossiles ? Pas des traces mais des zanimos ? »
Le chevalier : « Il y en a quelques uns. Ils sont soit isolés dans les roches, soit en lentilles, c’est-à-dire en fines couches dans lesquelles ils sont accumulés. »
Max : « On va en trouver ? »
Le chevalier : « J’espère 🙂 Venez, mais avant, je voudrais vous montrer la falaise. Prenons un peu de recul. Nous reviendrons au bord de la falaise ensuite. »
Max : « On voit bien les schistes, à gauche, et les grès, à droite. » Léo : « C’est à cause des variations du niveau de la mer ? » Le chevalier : « Oui Léo. » |
Léo : « Mais pourquoi le niveau change ? »
Le chevalier : « Il peut y avoir plusieurs causes. A l’Ordovicien, les variations du niveau marin ont été causées par des variations importantes de la température à la surface de la Terre. Lors des périodes de refroidissement, l’eau des océans était en partie mobilisée dans les calottes de glace qui recouvraient les pôles et le niveau moyen des océans baissait. »
Léo : « Alors si je comprends bien, les grès se sont déposés lors des périodes froides et les argiles lors de périodes plus chaudes. »
Le chevalier : « C’est à peu près ça. Retournons à la falaise. Max, pourquoi as-tu mis cette foto ? Elle n’est pas très belle ! Pas très intéressante non plus. » |
Max : « Elle montre bien sur quoi tu marches à longueur de journée. Comme ça Princesse sera informée et peut être qu’elle te grondera enfin ! »
Le chevalier : « Cafteur ! Alors dis lui aussi que j’escalade les parois pour rechercher des fossiles ! »
Max : « Il y a des fossiles ? Escalade bonome, escalade ! »
Le chevalier : « Mais Princesse va me gronder ! »
Max : « Mais non ! T’inquiète pas. Je te couvre 🙂 Allez, il faut fossiler ! »
Léo : « Max, je crois que tu vas pas bien dans ta tête ! »
Max : « Là ! J’en ai trouvé un ! »
Léo : « Moi aussi ! »
Le chevalier : « Ce sont des Gastéropodes. »
Max : « Des Mollusques Gastéropodes ! Des animaux à corps mous protégés par des coquilles calcaires enroulées en spirales. »
Léo : « Tu en connais des choses, Maxou ! »
Max : « J’ai souvent été à la mer et bonome m’a expliqué un peu 🙂 »
Léo : « Tu connais les espèces ? »
Le chevalier : « Non, trop difficile à dire… Je ne suis pas un spécialiste. »
Max : « C’est pas grave. On t’en veut pas. Tu peux pas tout savoir. Mais quand même, il y en a pas plus des fossiles ? Parce que là on a cherché un quart d’heure pour deux petits machins même pas bizarres ! »
Le chevalier : « Je vous en montrerai tout à l’heure. »
Max : « On fait quoi maintenant ? »
Le chevalier : « Nous remontons le temps 🙂 Regardez devant vous, la dalle de grès. »
Max : « Oui, ben c’est pas la première fois qu’on voit des grès ! Ici, c’est schistes ou grès ! » Léo : « Et des dolérites et des basaltes ! Tu oublies les volcans Maxou ! » |
Max : « N’empêche que c’est pas la première fois qu’on voit des grès. »
Le chevalier : « Ici nous pouvons voir le passage des schistes supérieurs de Postolonnec au Grès de Kerarvail. »
Max : « Les grès de Kerarvail ? »
Le chevalier : « Oui. Du nom du hameau qui se trouve au sommet de la falaise. Regardez au sol. Les couches ont été érodées et on voit bien la transition. Elle peut également se voir dans la falaise. »
Max : « Bon d’accord. Mais qu’est ce qu’ils ont de particulier ces grès ? »
Le chevalier : « Venez voir leur surface. »
Max : « Il y a des petites rides… »
Léo : « Tu nous en a montré dans les grès de Kermeur hier mais on voyait moins bien… »
Max : « Et tu as dis des mots bizarres… »
Le chevalier : « Des ripples-marks. »
Max : « Oui ! C’est ça ! Des ripeulmarques ! »
Léo : « C’est pas du breton, c’est du grand-breton 🙂 »
Le chevalier : « La présence de ces marques indique que le milieu de sédimentation était calme et peu profond. On en trouve sur les plages à marée basse. J’aimerais vous en montrer. »
Max : « Avec toi, on va jamais à la plage. On va sur l’estran rocheux. »
Le chevalier : « Tu veux aller à la plage ? Tu veux te faire bronzer ? »
Max : « Meu non ! On s’ennuie quand on bronze. »
Le chevalier : « Oui, c’était juste pour ronchonner 🙂 Continuons de remonter le temps… »
Le chevalier : « Voilà le passage des grès de Kerarvail aux schistes inférieurs. »
Max : « La météo a changé ! A gauche des fotos : climat chaud ! A droite : période glaciaire ! »
Le chevalier : « La calotte glaciaire était alors centrée sur l’Afrique. »
Max : « Bonome, les calottes, c’est aux pôles. L’Afrique, elle est pas aux pôles ! Elle est à l’équateur ! Tu déraisonnes ! »
Le chevalier : « Tu oublies quelque chose Max. »
Max : « Qu’est ce que j’ai oublié ? … Ah oui ! Je t’ai pas crié dessus 🙂 TU DÉRAISONNES BONOME ! »
Léo : « Mais non Max ! C’est pas ça que tu as oublié ! Les plaques tectoniques se déplacent ! Si la calotte était centrée sur l’Afrique, c’est que l’Afrique était à un pôle. C’est ça chevalier ? »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Max : « Et la Bretagne ? Elle était au pôle aussi ? »
Le chevalier : « Non, pas tout à fait. Mais elle n’était pas loin du cercle polaire. Je vais essayer de vous trouver une carte du monde à l’Ordovicien… Prenons un peu de recul pour mieux voir… »
Le chevalier : « Voilà ! A gauche : les schistes inférieurs. Au centre : les grès de Kerarvail et à droite les schistes supérieurs. En se déplaçant de 15 mètres sur la plage nous nous déplaçons de 15 millions d’années ! »
Max : « Pourquoi tu as mis la deuxième foto ? Elle est même pas de toi ! »
Le chevalier : « Je sais. Et je n’ai pas l’adresse du site dont elle provient. J’espère que l’auteur ne m’en voudra pas. Mais regardez au premier plan. »
Max : « Sur ta foto, il y a des rochers. »
Léo : « Sur l’autre, il n’y a que du sable ! »
Max : « Le sable recouvrait les rochers ! »
Léo : « Il est parti où le sable ? »
Max : « Il y a des voleurs de sable ! Vite, il faut envoyer un message à Princesse ! Il faut la prévenir ! Qu’elle envoie ses gens d’armes pour arrêter les voleurs ! »
Le chevalier : « Maxou… J’apprécie ton esprit d’initiative et ton souci de veiller au mieux sur le Pays des Zoisos mais Princesse ne pourra pas faire arrêter le voleur. »
Max : « Il est trop fort ? On le trouvera pas ? »
Le chevalier : « Si. Je le connais. Il est juste là ! »
Max : « Ou ça ? Attrape-le bonome ! Princesse te donnera une médaille ! »
Le chevalier : « Comment le pourrais-je ? On attrape pas la mer ! »
Léo : « C’est la mer qui emporte le sable ? »
Le chevalier : « Oui, par ses courants… Par endroits la mer avance en rognant la côte. »
Léo : « Chevalier, il y a des grottes. On peut aller les explorer. Il y a peut être des fossiles. »
Le chevalier : « Nous y allons. Et je suis presque sûr que nous verrons de beaux fossiles. »
Le chevalier : « Voilà ! Regardez au toit de la grotte ! »
Max : « On voit pas de par terre ! On est tout petits et c’est trop haut 🙁 Tu veux bien nous porter ? »
Le chevalier : « Venez ! »
Léo : « Rholala ! Il y en a plein des fossiles ! »
Max : « Il y en vraiment beaucoup ! Oulala ! »
Léo : « Mais pourquoi on en trouve un par-ci par-là et d’un seul coup il y en a une couche complète ? »
Le chevalier : « Bonne question mon Léo. On appelle lumachelles de telles accumulations de fossiles. Elles peuvent avoir deux origines. La première correspond à une accumulation de bord de plage. Les organismes meurent. Leurs coquilles ou carapaces se désagrègent et sont poussées par les vagues et les marées. L’autre possibilité est un arrêt de la sédimentation. Les coquilles et carapaces tombent toujours au même rythme au fond de l’eau mais comme les argiles ne se déposent plus, elles forment une couche. »
Léo : « Et quelle hypothèse tu retiens pour ici ? »
Le chevalier : « L’arrêt de sédimentation me paraît plus probable… »
Max : « Le problème de l’accumulation c’est qu’on voit rien du tout. C’est trop mélangé. Il y a plein de fossiles mais on les voit pas bien. Pfff… »
Le chevalier : « On peut en trouver dans d’autres couches. »
Léo : « Oui là ! Rhooo la chance… C’est quoi ? Et là ? »
Max : « Ce sont encore des Mollusques ! Mais cette fois ce sont des Bivalves. Ils ont une coquille calcaire en deux parties symétriques. »
Le chevalier : « Oui Maxou. A gauche les deux coquilles sont séparées. On voit des traits. Ce sont des côtes radiales. Au centre de la foto, on voit que les deux parties de la coquille sont restées attachées. »
Max : « Elles s’attachent comment ? »
Le chevalier : « Je ne te l’ai jamais expliqué ? Chez les Bivalves les deux parties de la coquille sont attachées par un ligament souple. A la mort de l’individu, il se rigidifie et finit par rompre. Si les deux parties sont encore réunies, c’est que la coquille a été enfouie rapidement et sans trop bouger. »
Max : « Et sur l’autre foto ? Il y a un demi coquille avec des côtes radiales. Et à côté ? »
Le chevalier : « C’est un moulage interne d’une valve de Bivalve. La coquille était posée sur ce que vous voyez. »
Max : « Dacor dacor dacor… Gastéropodes, Bivalves… C’est bien beau tout ça mais tu aurais pas des machins bizarres plutôt ? »
Le chevalier : « Si 🙂 Des pygidiums de trilobites 🙂 »
Max : « Ah ben voilà ! Ça c’est mon bonome 🙂 »
Le chevalier : « Tu ne me cries pas dessus parce que j’utilise des mots bizarres que personne connaît à part moi ? »
Max : « Tu veux ? Je peux, si ça te fait plaisir 🙂 »
Le chevalier : « Non, je m’en passe volontiers 🙂 »
Léo : « Dites tous les deux, vous allez continuer vos amabilités longtemps ? J’ai des questions moi ! C’est quoi un trilobite ? Et son pygidium ? C’est quoi ? Et puis tu pourrais nous les montrer tes pygidiums de trilobites ? »
Le chevalier : « En voilà un ici… et un autre là… »
Max : « Ça c’est du bizarre 🙂 Je comprends rien du tout ! »
Léo : « Moi non plus… »
Le chevalier : « Commençons par parler des trilobites. Ce sont des Arthropodes… »
Max : « Je sais ! Je sais ! Moi m’sieur ! Moi ! »
Le chevalier : « Max, nous ne sommes pas à la schola ! »
Max : « Méééé ! Je sais ce que c’est un Arthropode. Tu m’as expliqué déjà et je dois former Léo… »
Le chevalier : « Alors explique-lui. Nous t’écoutons. »
Max : « Les Arthropodes sont des animaux qui ont une cuticule parfois appelée carapace et des pattes articulées. Comme Arthropodes, il y a les Insectes (trois paires de pattes et une paire d’antennes), les Arachnides (quatre paires de pattes et pas d’antenne), les Myriapodes (plein de pattes et une paire d’antennes) et les Crustacés (au moins cinq paires de pattes et deux paires d’antennes). Il y en a sûrement d’autres mais je les connais pas. »
Léo : « Il y a les Trilobites 🙂 »
Max : « Pfff… Tu sais leurs pattes et leurs antennes peut être ? »
Léo : « Ben non. Mais je sais que ce sont des Arthropodes. »
Le chevalier : « Le nombre de patte est variable et ils ont une seule paire d’antennes. Pour le reste de l’anatomie mieux vaut prendre un dessin. Tenez… »
Max : « Bonome, c’est toi qui l’as fait ? »
Le chevalier : « Euh… Non, je l’ai encore emprunté à monsieur Internet. »
Max : « Je préfère ça. »
Le chevalier : « Pourquoi ? »
Max : « Parce qu’il respecte même pas les consignes de légende ! Les traits doivent s’arrêter au même niveau. Il y a ni titre, ni échelle ! Moins quatre points ! »
Le chevalier : « Heureusement que ce n’est pas toi qui corriges les copies ! »
Léo : « ON EST PAS À LA SCHOLA ! ÇA SUFFIT MAINTENANT ! ON EST EN VA-CAN-CES ! ET JE VEUX SAVOIR LES TRILOBITES, MOI ! »
Max : « Oulala ! Léo crie ! »
Le chevalier : « Je t’explique Léo, calme-toi ! »
Max : « Gratte lui le front bonome ! Léo, respire profondément ! Inspire… Expire… Caaalme Léo, calme… »
Léo : « GRRRR ! LES TRILOBITES OU JE VOUS DÉVORE TOUS LES DEUX ! »
Le chevalier : « 🙂 En haut c’est l’avant et en bas, l’arrière. Leur nom vient de leur anatomie : vous voyez un lobe médian, le rachis, et deux lobes latéraux, ou lobes pleuraux. D’avant en arrière vous pouvez observer la tête, le thorax et le pygidium. La tête, ou céphalon, montre un renflement axial, la glabelle, des joues latérales parfois prolongées par des pointes (pointes génales) et des yeux composés. Le thorax comprend de 2 à 44 segments articulés. Sur la face ventrale, ils portaient les appendices biramés. »
Max : « Appendices biramés ça veut dire pattes en prétentieux ? »
Le chevalier : « Non, ça veut dire appendices biramés 🙂 A la base, il y a un seul segment. Mais ensuite il y a deux branches. La plus ventrale est le rameau locomoteur (la patte) et le plus dorsal est une branchie. »
Max : « Les branchies ça sert à respirer sous l’eau ! »
Léo : « Ben oui, ils vivaient dans la mer les Trilobites ! »
Max : « Et le pygidium ? »
Le chevalier : « Ce sont les derniers segments qui sont soudés. »
Léo : « D’accord. Merci chevalier. »
Le chevalier : « Voulez-vous voir des images ? »
Max : « Tu en as volé à Monsieur Internet ? »
Le chevalier : « ouiiiii 🙂 »
Max : « Montre, avant d’aller en prison ! »
Le chevalier : « Ce sont des espèces présentes ici, mais ces échantillons viennent de je ne sais où… »
Léo : « Ils ont des noms bizarres… »
Le chevalier : « Souvent les noms d’espèces sont compliqués… Il y a d’autres parties de Trilobites ici, regardez… »
Léo : « Mmm… A gauche c’est un céphalon… Et à droite… Qu’est ce que ça peut être ? … Une joue ? C’est ça chevalier ? C’est une joue de trilobite ? »
Le chevalier : « Je pense. »
Max : « Il est fort ce Léo ! »
Le chevalier : « On se demande qui forme qui ! »
Léo : « C’est Maxou qui me forme ! Il est maître-assistant lui ! Et il connaît des tas de choses… Moi je connais juste un peu les zoisos. »
Max : « Voilà ! Il recommence à euphémiser ! Il est terrible ce Léo ! Je connais juste un peu les zoisos… Pfff !!! Bon, on voit quoi maintenant ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas ! Sortez de la grotte et allez explorer ! »
Max : « On y va ! »
Léo : « Viens voir Max ! »
Max : « Tu es déjà là-haut ! J’arrive ! Qu’est ce que tu as vu ? »
Léo : « Des galets bizarres ! Il y en a plein ! »
Max : « BONOME ! Viens voir ! Léo a trouvé des galets bizarres ! »
Le chevalier : « Vous avez trouvé une lentille de nodules siliceux ! »
Max : « Tu expliques ! »
Le chevalier : « Ces nodules se sont formés par précipitation de silice autour d’un nucléus. »
Max : « Tu fais des progrès, toi ! Je comprends encore moins après ton explication ! »
Le chevalier : « 🙂 Dans l’eau, il y a un peu de silice. C’est un oxyde de silicium (SiO2). Mais la silice est très peu soluble alors elle se dépose rapidement sur un objet quelconque. Cet objet, appelé nucléus, peut être un grain de sable ou un fossile. »
Max : « Il y a des fossiles dans les galets ! Prends-les et casse-les qu’on voit les fossiles ! »
Le chevalier : « Tu serais déçu ! Le fossile qui sert de nucléus n’est en général qu’un petit fragment de coquille. »
Léo : « Mais pourquoi il y a des endroits avec plein de nodules et qu’il y en a très peu ailleurs ? »
Le chevalier : « Ils sont regroupés lors de tempêtes. »
Max : « Encore une tempête ! Il y a eu plein de tempêtes ! »
Le chevalier : « Max, nous n’avons vu que quelques traces de tempêtes alors que nous avons observé des roches qui se sont formées en plus de 30 millions d’années ! »
Léo : « On a déjà marché 30 millions d’années depuis hier ? »
Le chevalier : « 😀 Oui mon Léo, nous avons déjà marché 30 millions d’années depuis hier ! Bon, je crois que nous avons bien étudié les schistes de Postolonnec. J’aimerais maintenant aller voir le contact avec les grès armoricains. »
Max : « Ils sont où ces grès ? »
Le chevalier : « Là-bas ! Vous voyez ? La pointe blanche qui dépasse des schistes. »
Max : « Tu peux la zoomer et nous montrer ? »
Le chevalier : « Voilà ! »
Max : « Le gros caillou tout là-haut, on dirait une tête de princesse, avec un diadème et les cheveux longs… »
Léo : « Max… Tu vas pas bien dans ta tête ! Tu vois Princesse partout ! Chevalier, c’est eux les grès armoricains ? »
Le chevalier : « Oui. Ils datent de l’Arenig moyen. »
Léo : « Arénig ? »
Le chevalier : « Oui Arénig. Entre 485 et 470 millions d’années. »
Léo : « Rholala ! C’est de plus en plus vieux ! »
Max : « Bonome, il faut aller tout là-bas ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Le trajet va être un peu acrobatique par endroits. »
Max : « J’aime pas ça ! »
Le chevalier : « Au retour la marée sera plus basse. Nous pourrons passer par la plage. Allez ! En route ! »
Max : « Là tu peux pas passer ! Il y a trop d’eau ! » Le chevalier : « Il suffit de passer sur le côté. Par la droite ! » Max : « Et tu vas faire comment ? » |
Le chevalier : « Je vais faire l’escalade ! Un petitours qui est de mes amis aime beaucoup faire l’escalade 🙂 »
Max : « Un petitours ! De la famille des Petitursidés, ordre des Peluchiformes. PE-LU-CHI-FORMES ! TU COMPRENDS ! UNE PELUCHE ! ÇA PEUT PAS ÊTRE TOUT CASSÉ DEDANS UNE PELUCHE ! »
Le chevalier : « Un bonome non plus 🙂 Viens mon Maxou. »
Max : « Non, moi je me poche. Je veux pas voir ça ! Je veux plus rien voir ! Tu es fou dans ta tête ! Tout ça pour des cailloux ! »
Léo : « Tant pis ! Tu verras pas le zoiso ! »
Max : « Tu dis ça pour me faire sortir ! »
Léo : « Non, je dis ça parce qu’il y a un zoiso ! Même que c’est un pipit maritime. »
Max : « Anthus petrosus ? »
Léo : « Lui-même ! Regarde ! »
Max : « Oulala ! Anthus petrosus ! J’aime bien tes fotos bonome 🙂 »
Léo : « Tu sors de la poche ? Viens, on risque rien ici. »
Max : « D’accord. Mais on fait attention… Bonome ! Viens voir ! Il y a un morceau de trilobite ! »
Le chevalier : « Belle trouvaille ! »
Max : « Et dessus il y a d’autres Arthropodes ! »
Léo : « Ou ça ? »
Max : « Ben dessus ! Les petits machins blancs. »
Léo : « Ils ont pas des pattes ! C’est pas des Arthropodes ! »
Max : « Ben si ! Ils ont des pattes dans leurs carapaces. Bonome m’a déjà expliqué. C’est des balanes ou des chtamales. (Ça se dit ktamales.) Et si tu marches dessus c’est là chtamale 🙂 »
Le chevalier : « Je ne pensais pas que tu oserais la refaire ! »
Max : « Léo la connaissait pas 🙂 »
Léo : « Et je m’en passais très bien 🙂 »
Le chevalier : « Je te comprends Léo. Allez, on avance… »
Max : « Non, je suis plus d’accord. Si tu escalades cette dalle je retourne au château ! Je veux plus être ton petitours. C’est pas raisonnable du tout. Je veux pas. »
Le chevalier : « D’accord Maxou. Je m’arrête là. De toutes façons le contact entre les schistes inférieurs de Postolonnec et le sommet des grès armoricains est presque impossible à voir. La sédimentation a changé progressivement. Il n’y a pas de limite nette. Ne retourne pas au château Maxou. »
Max : « On s’arrête là ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Pause ? »
Le chevalier : « Pause ! »
Léo : « C’est beau ! »
Max : « Dis, c’est pas l’île où on va à pieds d’ici en Bretagne qu’on voit tout là-bas ? »
Le chevalier : « Si. Si tu ne la confonds pas avec le petit îlot ! »
Max : « Ah oui ! J’avais confondu 🙂 Elle est presque attachée à la pointe, l’île ! On voit à peine que c’est une île. »
Léo : « De là-bas à ici il y a 50 millions d’années ! Ça fait beaucoup quand même. »
Le chevalier : « Dites les petizours, il va falloir retourner à notre monture. »
Léo : « Pas tout de suite. »
Max : « On profite du paysage. »
Léo : « Caféine-toi en attendant. »
Max : « Et regarde la mer. »
Léo : « C’est beau la mer. »
Le chevalier : « D’accord, regardons la mer. »
Max : « Bonome, je peux te poser une question ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »
Max : « Tu aimes cavaler comme ça sur les rochers ? »
Le chevalier : « Tu vas encore me gronder parce que c’est dangereux ? »
Max : « Non. J’ai vu comment tu fais. J’ai remarqué que tu préfères ploufer ton pied dans un flaque parce qu’au fond il y a du sable plat et que ça t’évites de faire un grand pas dangereux. J’ai vu comme tu ranges tes appareils et tes petizours pour libérer tes mains dans les passages acrobatiques. J’ai remarqué que tu restes accroupi plutôt que debout sur certains rochers pour que ton centre de gravité soit le plus bas possible. Tu choisis bien tes appuis après avoir regardé partout. J’ai compris que tu faisais très attention. Tu es prudent à ta façon. Je vais pas te gronder. »
Le chevalier : « 🙂 Merci Maxou. »
Max : « Mais quand même, c’est très fatiguant. Et puis il fait pas toujours beau. Il y a des averses. Tu as les pieds trempés… ça te plaît vraiment ? »
Le chevalier : « oui Maxou, ça me plaît vraiment. Fais le bilan de ce que nous avons vu depuis ce matin. Des fleuves qui apportent des sédiments dans une mer calme et peu profonde. Des changements climatiques… Nous avons vu une calotte polaire s’étendre et disparaître. Nous avons vu des vers creusant leur terriers dans les sédiments meubles, des trilobites marcher sur les fonds marins ou nager entre deux eaux, des Bivalves filtrer l’eau et des Gastéropodes brouter les algues… Nous avons vu des roches magmatiques venir se loger au sein des sédiments et provoquer des explosions… et des tempêtes qui ont provoqué des accumulations de galets et déplacé des tonnes de sable… »
Léo : « C’est vrai qu’on a vu tout ça… La chance ! »
Max : « Tu fais pas ça que pour nous ? »
Le chevalier : « Pour nous trois, si ! »
Max : « Malgré la fatigue et les pieds mouillés ? »
Le chevalier : « Maxou… Si je ne voulais pas me fatiguer je ferais du tricot 🙂 Et ce soir nous serons au sec, alors ce n’est pas bien grave si je suis mouillé. »
Max : « On retourne à la monture pour faire la suite ? »
Le chevalier : « Allons-y ! et en chemin nous nous arrêterons pour regarder les oiseaux. »
Léo : « Ouiiiiii 🙂 »
Le chevalier : « Prêts à affronter les rochers ? »
Max : « Oui 🙂 Mais tu fais bien attention quand même. »
Le chevalier : « Voilà ! Le plus difficile est passé. Et si nous faisions une pause pour regarder les oiseaux ? »
Léo : « Oui ! Il y a des Laridés ! J’aime beaucoup les Laridés. »
Max : « Là c’est un goéland argenté. Larus argentatus. On en voit beaucoup. »
Léo : « Tu as parlé trop fort ! Il s’est sauvé ! Chevalier, on peut s’approcher du groupe là-bas ? C’est plein de Laridés tout mélangés. »
Max : « Bonome… Bonome ? Tu rêves ? »
Le chevalier : « Non, je me laissais bercer par les vagues… »
Léo : « C’est vrai que c’est beau les vagues mais il y a un zoiso que je reconnais pas. Regarde et dis moi ce que tu en penses s’il te plaît. »
Le chevalier : « Encore un casse-tête ! C’est un goéland… »
Max : « Ben oui ! On a vu ! Mais c’est quoi comme goéland ? »
Léo : « Laisse-le chercher espèce d’impatient ! »
Le chevalier : « Merci Léo 🙂 Pattes couleur chair… Dos gris pâle avec des tâches plus sombres à la pointes des rémiges… Ce qui me perturbe c’est son bec. Il est fin avec une tâche sombre subterminale… Je dirais que c’est un Larus argenteus de troisième hiver. »
Max : « Tu es sûr ? »
Le chevalier : « Non 🙂 J’ai du mal avec les différentes classe d’âge des Laridés. »
Max : « Et celui-là ? Avec son petit… »
Léo : « Max ! Tu vois bien que c’est un goéland marin Larus marinus. »
Max : « Ben oui ! J’ai vu pour l’adulte ! Mais le petit ? Il a quel âge ? Tu sais toi ? »
Léo : « Mmmm… Moi je dirai juvénile premier hiver. »
Max : « Et toi bonome ? »
Le chevalier : « J’hésite entre premier ou deuxième hiver. Le bec est tout noir… Peut être premier hiver… »
Max : « Il faudrait faire une formation en Laridés. Tu crois que le spécialiste en zoisos de Charentmaritimie voudra bien te faire une formation ? Il est gentil le spécialiste en zoisos. »
Le chevalier : « Je ne sais pas si j’oserai lui demander 🙂 Peut être pourrait-il corriger ton blog ? Je lui demanderai cet été si tu veux. »
Max : « Oh oui ! Parce que je veux pas dire des erreurs. »
Léo : « Mais ça te gêne pas de dire des bêtises ! »
Le chevalier : « 😀 Bon, sur ces belles paroles de Léo, regagnons notre monture et en route vers la suite de nos aventures 🙂 »
Voilà pour cette première partie de journée Princesse. En relisant mon travail je me suis rendu compte que j’avais oublié de présenter des fotos. Léo a eu une bonne idée ! Il a proposé un jeu. C’est le fossile mystère ! Princesse, seras-tu capable d’identifier ces fossiles ?
Merci Brindille 🙂 C’est important d’avoir de la beauté dans les yeux 🙂
Gratouillis à toi aussi
Grand merci Max pour ce nouvel article !
Quand on se promène sur une plage, on voit de beaux cailloux, des falaises, des roches dans tous les sens, des fossiles, mais on ne se pose pas la question de savoir comment tout ça s’est passé !
Grâce à toi et au chevalier, je serai plus attentive à ce que je regarde. Il y a tellement de beauté autour de nous, tellement de couleurs ! On a 2 yeux, mais on ne sait pas toujours s’en servir, alors que la beauté nous entoure !
Je vous gratouille le front, à toi et Léo 🙂