Lundi 17 Février, An VII
Max : « Amis lecteurs bonjour ! »
Léo : « Nous voudrions vous parler de l’eau. »
Max : « Il y en a trop en ce moment ! »
Samuel : « Que d’eau ! Que d’eau ! »
Léo : « 🙂 »
Max : « Nous allons vous montrer ça. Commençons par le Royaume de Rien du Tout. »
Léo : « Là c’est le Grand Lac. Mais c’est pas un lac c’est un étang. »
Max : « Peut-être devrions-nous réexpliquer à nos lecteurs la différence entre ces deux types de plans d’eau. »
Samuel : « Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, c’est pas une histoire de superficie. »
Léo : « C’est plutôt lié à la profondeur. »
Max : « Bonome dirait que pour parler de lac il faut une thermocline permanente ou presque. »
Léo : « Il ajouterait que si la thermocline s’inverse c’est bien la preuve que c’est un lac ! »
Samuel : « Mais nous on parle pas comme ça. »
Léo : « Imaginons un plan d’eau peu profond. L’eau peut se réchauffer sur toute sa profondeur. »
Max : « Il fait peut-être deux ou trois degrés Celsius de moins au fond mais c’est pas énorme. »
Samuel : « Les endroits ombragés ont une température légèrement plus basse. »
Léo : « Ce qui a d’influence que sur la durée de métamorphose des têtards… »
Max : « Ben oui ! Plus il fait froid dans l’eau, plus les têtards mettent de temps à se métamorphoser ! »
Samuel : « Mais nous nous éloignons du sujet. »
Léo : « Revenons à un plan d’eau imaginaire. Mais cette fois, il doit être profond ! Plusieurs dizaines de mètres ! »
Max : « En été, l’eau de surface se réchauffe. »
Samuel : « Mais pas en profondeur. »
Léo : « Il y a pas une transition lente. En général, la température diminue d’un coup, à une certaine profondeur elle atteint presque sa valeur minimale. »
Samuel : « Ce document va vous permettre de comprendre… »
Max : « L’hiver, la surface peut geler. La température est proche de 0°C. C’est pas très chaud. »
Léo : « En profondeur, elle conserve à peu près la même valeur que l’été. »
Samuel : « Du coup, la thermocline s’inverse ! Hoplà ! »
Max : « Maintenant que vous savez ça, on veut plus vous entendre confondre un lac et un étang ! »
Léo : « Revenons à notre Grand Lac qui est un étang ! »
Samuel : « Regarder comme l’eau est bleue 🙂 »
Max : « Si vous cherchez bien, vous trouverez peut-être les grèbes à cou noir 🙂 »
Léo : « Nous, on les a vus ! »
Samuel : « Grâce à superbonome ! »
Max : « Si vous connaissez le Royaume de Rien du Tout, vous savez qu’il y a une petite butte au-delà de l’anse Sud-Est, là où sont les panures quand elles sont là. »
Léo : « Bonome est monté, a jeté un œil et il a vu une tâche claire sur l’eau. Il a fotoé au super-méga-zoom et vlan ! Les grébas ! »
Max : « Il y en que là dans le secteur en ce moment. »
Léo : « Aucun au Grand Étang. »
Samuel : « Passons au Petit Marais… »
Léo : « Le petit bois sur la gauche est pas inondé lui. C’est l’endroit préféré de bonome. Il s’y installe, assis par terre, et il bouge plus. »
Max : « Sauf ses oreilles ! Elles suivent les chants des zoisos ! »
Samuel : « Il en oublie même de fotoer ! »
Max : « La prochaine fois on le grondera ! Sinon, un jour il va redevenir sauvage ! »
Léo : « Je crois qu’il en a envie en ce moment… »
Max : « Oui ben moi je veux pas qu’il se creuse un terrier en cette période d’inondation ! »
Samuel : « Il pourrait se construire un nid dans un arbre ! »
Max : « Il ne creuse ni ne construit ! On reste dans notre cabane ! Elle est très bien notre cabane ! Tout confort et approvisionnée régulièrement en chocolat ! »
Samuel : « Oui cousin Max ! »
Léo : « Passons au Royaume des Milans. »
Max : « On a même pas osé y allé ! C’est inondé partout autour ! Impossible de vous montrer des fotos ! »
Samuel : « Alors on est allés du côté du Royaume des Fauvettes. L’étang déborde lui aussi. »
Max : « Alors bonome nous a emmenés au Trou. »
Léo : « Lui, il peut pas déborder. Il est entouré d’une levée de terre. »
Max : « On y a vu un drôle de ragondin… »
Samuel : « C’est un albinos ! »
Léo : « C’est la première fois qu’on en voit un ici ! »
Max : « Rholala ! »
Léo : « Ensuite on a continué un peu sur la route, vers le Pré aux Joncs. Voilà les champs… »
Max : « Il y a beaucoup des champs dans cet état… »
Léo : « Les zanimos de la terre vont être tout noyés ! »
Samuel : « Et les cultures ! Rien pourra pousser après toute cette eau ! »
Max : « Ben oui… »
Léo : « Mais on a vu un tarier pâtre ! Le premier de l’an VII ! »
Samuel : « J’aime beaucoup les couleurs de ces fotos. »
Max : « Moi aussi. Léo, toi qui connais bien la fotographie, tu peux m’expliquer pourquoi avec une distance focale réelle de 539 mm l’appareil de bonome donne du 3000 mm ? Je comprends pas ça moi. »
Léo : « Moi non plus. Il y a plein de technologie dans l’appareil. Je sais pas tout ça moi. »
Max : « Je me renseignerai… Passons au Petit Royaume Sauvage. Là, c’est le chemin. »
Léo : « Il arrive fréquemment que ce soit inondé là où se trouve le cygne. Bonome peut passer en ploufant ses chaussures dans la boue. »
Max : « Là, même des bottes suffiraient pas ! »
Samuel : « L’eau du chemin réunit le champ du Marais Boisé à l’étang du Refuge du Pré. »
Max : « Le Marais Boisé est entièrement sous l’eau ! »
Samuel : « Il mérite bien son nom ! »
Léo : « Ensuite on est allés voir le Grand Étang. »
Max : « Inutile de vous dire que le champ du Trou à Lapins est sous l’eau ! »
Samuel : « On y a vu deux cygnes tuberculés, des centaines de mouettes et même un chevalier guignette ! »
Léo : « Ils devraient être de l’autre côté ces zoisos ! Dans le Grand Étang ! »
Max : « Le Grand Fleuve va encore reconquérir son lit majeur si la pluie cesse pas ! »
Samuel : « Regardez ce que ça donne au Grand Observatoire ! »
Léo : « Exactement tout pareil que juste avant les grandes inondations de l’an V ! »
Max : « Relisez cet article et vous pourrez comparer les fotos ! Article 185. »
Samuel : « Quand on vous dit qu’il faut que la pluie cesse ! »
Max : « Bon, cette fois le guignette était au bord de l’étang. Mais quand même ! »
Léo : « Nous terminerons cet article un peu inquiétant par des images du Grand Fleuve. »
Samuel : « Normalement on le voit pas depuis le chemin. Mais là… »
Max : « Nous vous tiendrons au courant des variations du niveau de l’eau en espérant qu’il monte pas plus ! »
Léo : « Nous vous remercions pour votre attention.
Samuel : « Et nous vous disons : à bientôt ! »
PS : Au moment où nous publions cet article (le 20 février), de grosses pluies ont encore eu lieu…