HS3 – La Grande Église d’Auxerre, le vitrail

Toujours à la Grande Église d’Auxerre…

Bon, tu as le courage de continuer la lecture ? Sinon tu peux faire une pause et reprendre demain si tu veux. Parce qu’il me reste un vitrail à présenter. Mais je vais faire court. Très court. C’est dommage mais cet article est déjà très long (Je savais pas encore que j’allais le couper en trois). Bon, je te montre le vitrail et tu essayes de le comprendre. D’accord ? Le voici !

HS3 146 La vie de JosephRholala c’est bôôô ‘ dit Léo

Quelques précisions techniques. Un vitrail est un assemblage de morceaux de verre coloré tenus par des barres de plomb. Pour les détails, comme les visages, on peut peindre les morceaux de verre. Les colorants sont des minéraux naturels réduits en poudre et intégrés dans la pâte de verre en fusion. (Bonome me fait remarquer qu’un minéral est forcément naturel. Mais il fait rien qu’à m’embêter ! Psaume 3 contre bonome !)

Alors, as-tu réussi à lire ce vitrail ? Non ? Il est pas facile et en plus les images sont dans le désordre ! Parce que c’est un assemblage tardif. A cause des guerres de religion entre catholiques et protestants. Les protestants voulaient pas d’images dans les églises alors ils ont essayé de tout casser. Du coup, après, les catholiques ont pris les morceaux qui restaient et les ont réassemblés. Et là, ils ont fait des erreurs. Samuel demande pourquoi ils ont pas corrigé quand ils s’en sont rendus compte. Et ça, c’est une bonne question.

Bien. C’est la vie de Joseph. Le papa de Jésus. Le père adoptif plutôt. Parce que Jésus est le Fils du Père conçu par l’Esprit Saint. Oui, je reconnais que c’est pas facile à comprendre. Jésus est vrai Dieu et vrai homme… Né de la Vierge Marie… Mais moi, je crois tout ça. C’est ma foi. Dieu qui se fait homme tout en restant Dieu, c’est l’Incarnation. C’est un dogme des chrétiens. On peut pas être chrétien si on croit pas ça. Croire, c’est quand on sûr et certain de ce qu’on pense mais sans avoir une seule preuve contraignante (C’est à dire pas de preuve du tout, Cf. supra 🙂 ) PhiloLéo, qui est théologien en plus d’être philosophe, pense que la beauté de l’Incarnation, c’est qu’elle valorise le corps du zom. Il faut pas négliger son corps puisqu’il a plu à Dieu de s’y installer. Bonome dit que c’est aussi une différence entre la période romane et la période gothique. Dans les images de l’art roman (on dit l’iconographie romane) un élément important est la tunique de peau. C’est à cause de la Genèse. Je cite : ‘Yahvé Dieu fit à l’homme et la la femme des tuniques de peau et les en vêtit.’ Ce verset se situe juste après que Dieu ait découvert qu’Adam et Ève ont mangé la fruit de l’arbre du bien et du mal. Dans l’iconographie romane on insiste beaucoup sur la nature pécheresse du zom. Et l’Église est là pour prier et sauver les pauvres zoms pécheurs. D’ailleurs il y a souvent une corde sculptée tout autour des églises romanes, à l’extérieur. C’est pas tout le monde qui la voit cette corde sculptée et encore moins qui en comprend le sens. Elle veut dire que c’est l’Église qui maintient la cohérence de la société. L’art gothique insiste beaucoup plus sur le salut offert aux zoms par la mort et la résurrection de Jésus. C’est pour cela qu’il y a le Jugement Dernier aux portails des cathédrales gothiques. En simplifiant on peut dire que l’art roman parle du péché alors que l’art gothique annonce la Salut. Moi, je préfère le gothique. Parce que Jésus est mort et ressuscité pour le salut des zoms (et des petizours). Évidemment ce que je dis là est un peu schématique. Il y a eu des Jugements Derniers représentés dès l’époque romane. Mais, en toute chose, il y a une évolution lente, une période avec des précurseurs qui annonce le changement. Toujours selon bonome, le passage de l’iconographie romane à l’iconographie gothique est née à Saint-Denis. Après Saint-Denis, c’est vraiment gothique. Et c’est grâce au grand Suger. Tu te souviens, je t’en ai déjà parlé du grand Suger. Il est devenu abbé de Saint-Denis en 1122. Comme saint Bernard et Pierre le Vénérable. Suger a été régent du Royaume de France, Bernard était considéré comme l’arbitre des rois et Pierre le Vénérable, abbé de la grande abbaye de Cluny, a refusé d’être candidat à l’élection du pape parce qu’il servait mieux la chrétienté en étant abbé de Cluny qu’il pourrait le faire en étant pape. Je m’égare un peu mais c’est à cause de bonome. Il est comme ça. Il a toujours des tas de choses à nous dire, à nous, ses petizours. Nous, on reste assis et on boit ses paroles. Là je voudrais te parler un peu de la Grande Église de Saint-Denis. Juste un peu. Parce qu’elle est très belle, que bonome y fait parfois le troubadour, qu’il y a été guide et qu’elle marque le passage du roman au gothique. Au portail central de la façade occidentale il y a une représentation du Jugement Dernier.

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On voit les vierges sages et les vierges folles de chaque côté de la porte. Au tympan, il y a le Christ en gloire et au linteau il y a la résurrection des morts. D’un côté, à la droite de Jésus, les justes vont au paradis. Et à la gauche du Christ il y a ça.

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En bas, on voit à gauche une vierge folle, avec sa lampe renversée. Ça montre qu’on est bien du côté des boucs. On voit les pauvres pécheurs au-dessus. En bas, il y en a un qui a la corde au cou. Les autres se font malmener par des monstres griffus aux grandes dents. Ils ont des cornes aussi. C’est pour les associer au diable. On est bien du côté de l’enfer. Mais si on continue à remonter, on voit ça.

SD E 50 PC 10 V1 12C’est un ange qui extrait les pécheurs de l’enfer et qui l’emporte vers Jésus. Comme les justes, les gentilles brebis, qui arrivent de l’autre côté.

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Cette représentation sort pas de l’imagination fertile du grand Suger. Elle prend sa source dans une lettre de saint Denis. Ou plutôt d’un auteur qui se fait passer pour saint Denis, plusieurs siècles plus tard. A l’époque, les écrivains faisaient comme ça. Comme ils étaient pas connus on les croyait pas. Alors ils signaient du nom d’un grand personnage de l’histoire. Et leurs écrits avaient plus de succès. Bonome, qui peut pas s’empêcher d’utiliser des mots compliqués que personne connaît, dit que ce procédé est appelé pseudo-épigraphie. C’est comme si j’écrivais un texte et que je le signais sous un nom très connu, comme Aristote par exemple. Revenons à ce texte. Je le cite intégralement même si il est un peu long. Tant pis. Mais il est magnifique ce texte.

Lettre à Démophile, Chapitre 6 : La vision de Carpos.

Alors que j’étais venu un jour en Crète, le saint homme Carpos me reçut chez lui. C’était, entre tous, à cause de la remarquable pureté de son regard, l’être le mieux fait pour la contemplation de Dieu. En effet, il ne commençait jamais les célébrations des saints mystères sans avoir prononcé auparavant les saintes oraisons préparatoires ni sans avoir reçu quelque vision favorable.

Il raconta donc avoir été contristé un jour par quelque homme infidèle. Et ce chagrin venait de ce que ce dernier avait détourné de l’Église quelqu’un qui se trouvait encore dans les joyeux jours de la célébration du baptême. Il lui fallait donc prier avec bonté pour l’un et pour l’autre ; qu’avec l’aide de Dieu Sauveur il convertisse le premier de son erreur et qu’il puisse vaincre l’autre par ses bienfaits. Il lui fallait ne pas cesser de les avertir pendant toute leur vie et non seulement un jour, afin de les acheminer ainsi à la connaissance de Dieu jusqu’à ce que soient résolues leurs contestations et qu’ils soient contraints, par une juste décision, de revenir de leurs déraisonnables audaces à une saine modération. Mais voilà que, je ne sais comment, ce qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant, s’insinua en lui une forte animosité et une grande amertume. Il se coucha et s’endormit donc dans cette mauvaise disposition (c’était le soir). Au milieu de la nuit (il avait, en effet, l’habitude de s’éveiller vers cette heure-là pour chanter les louanges de Dieu), il se leva, après de brefs et nombreux temps de sommeil toujours interrompus et dont il n’avait tiré aucun repos. Bien que demeurant dans ses entretiens familiers avec Dieu, ce n’était pas une sainte tristesse qu’il éprouvait. Il s’indignait, disant qu’il n’était pas juste de laisser vivre des hommes qui refusent de croire en Dieu et qui se détournent de ses droits chemins. En disant cela, il priait Dieu d’envoyer sa foudre pour mettre fin, une fois pour toutes et sans pitié, à la vie de l’un et de l’autre. Au même moment, d’après son récit, la maison où il se trouvait lui parut soudain traversée de secousses, puis divisée par le milieu en deux parties depuis son toit. Le feu d’une grande lumière – à cet endroit qui lui semblait maintenant complètement découvert – descendait du ciel jusqu’à lui. Il vit alors le ciel s’ouvrir et, à sa voûte, Jésus environné d’une innombrable foule d’anges à figure humaine qui le servaient. Ce qu’il contemplait les yeux levés le plongea dans l’étonnement. Mais abaissant son regard, Carpos affirme avoir vu la terre se fendre en un gouffre béant et ténébreux et devant lui ces hommes qu’il avait maudits, tremblant au bord du gouffre, et misérables, s’y enfonçant peu à peu en glissant. Du fond de l’abîme, Carpos voit des serpents monter en rampant et onduler autour de leurs pieds : tantôt ces serpents les écorchent, les entortillent et les alourdissent en les entraînant avec eux, tantôt de leurs dents et de leurs queues ils les excitent et les chatouillent, cherchant par tous les moyens à les précipiter dans le gouffre. Au milieu des serpents, il y a aussi des hommes qui les attaquent, les secouent, les poussent, les frappent. Les malheureux semblaient bien près de succomber, en partie malgré eux, en partie volontairement, insensiblement violentés par le mal tout en y consentant. Carpos me dit s’être réjoui de la vue du spectacle d’en bas, mais, insouciant de celui d’en haut, il était fâché et s’indignait de ce que les deux hommes n’aient pas encore disparu et il se mit lui-même de la partie, mais en vain. Alors, il s’irrita et proféra des menaces. À la fin, levant avec peine son regard, il revit le ciel comme il l’avait vu la première fois, et Jésus, rempli de pitié, se lever de son trône au-dessus des cieux et descendre jusqu’à eux en leur tendant une main secourable, tandis que les anges l’assistaient, et retenaient ces deux hommes de chaque côté. Alors Jésus dit à Carpos : « De ta main déjà tendue frappe-moi maintenant, car je suis prêt encore à souffrir pour sauver les hommes, et plus volontiers encore pour que d’autres ne pèchent plus. Du reste, considère toi-même s’il te convient de rester dans le gouffre avec les serpents plutôt que de vivre avec Dieu et ses bons anges amis des hommes. »

Tel est le récit que j’ai entendu et auquel j’ajoute foi.

J’ai mis en gras les passages qui sont illustrés par les statues. Il est beau ce texte. Tu trouves pas Princesse ? Jésus va lui-même en enfer pour aller chercher les zoms qui y sont. Alors, autant dire que l’enfer doit pas être très rempli. Voilà, j’arrête avec Saint-Denis. Mais c’était pour expliquer le changement important qui s’est produit entre l’iconographie romane et l’iconographie gothique. Ça montre un changement profond de mentalité et pas seulement de style architectural. Le gothique insiste sur le salut offert aux zoms. Le pardon des péchés et tout ça… C’est une vision bien plus optimiste du monde. Et, selon moi, beaucoup plus conforme à l’Évangile. Au fait, Évangile ça veut dire bonne nouvelle, en grékancien 🙂 La bonne nouvelle de la résurrection du Christ pour le salut des péchés. Alors t’inquiète pas si tu fais des erreurs Princesse. Ça arrive à tout le monde de faire des erreurs. Dieu te les pardonnera. T’en fais pas. Mais fais attention quand même. C’est pas parce que tu es pardonnée qu’il faut faire n’importe quoi !

Bien bien bien… Je suis comme bonome moi ! Je commence à parler d’un vitrail de la Grande Église d’Auxerre et je me retrouve à expliquer des statues de la Grande Église de Saint-Denis ! Ça va pas du tout ! Je suis sur une pente savonneuse ! Je me bonomise ! Au secours !!!

Il me paraît nécessaire de remettre la foto du vitrail. Tu as dû l’oublier depuis tout à l’heure. La revoici :

HS3 146 La vie de JosephDonc Joseph a adopté Jésus et l’a élevé comme son fils. Dans les Évangiles on parle pas beaucoup de Joseph. Ni de Marie d’ailleurs. Voyons un peu le vitrail. Je remets les médaillons dans l’ordre, ce sera plus facile.

HS3 147 Jospeh 1Le premier médaillon on le comprend pas vraiment. Bonome dit qu’il doit avoir comme source un évangile apocryphe. Mais j’ai trop de travail en retard pour étudier ça. Les évangiles apocryphes sont des vies de Jésus très anciennes qui ont pas été retenues par l’Église pour constituer la Bible. Ensuite, il y a le mariage de Joseph et Marie. Sur l’image, ils sont mariés par un évêque alors qu’il y avait même pas d’évêque à leur époque 🙂 L’important est qu’ils se sont mariés. On s’en fiche du rite.

HS3 148 Le mariage de Joseph et MariePuis il y a le songe de Joseph.

HS3 149 Le songe de JospehJe me demande si ce médaillon devrait pas être avant le mariage… Parce que ce songe intervient alors qu’il avait jamais vécu avec Marie bien que Jésus fut déjà conçu. Au début, Joseph était très contrarié. Forcément ! Marie était enceinte alors qu’il l’avait jamais touchée ! Alors il voulait la répudier. Et c’est là que l’Ange du Seigneur vint le visiter, en songe, pour lui dire qu’il fallait accepter Marie et son enfant conçu par l’Esprit Saint. Joseph, qui était un bon croyant, obéit à Dieu. Et Jésus vint au monde. Dans une étable. Puis il y eut la visite des mages.

HS3 150 Les rois mages

On dit souvent les rois-mages. Mais c’est à cause du psaume 72. L’Évangile de Mathieu parle bien de mages. Mais comme le psaume 72 annonce la venue de Jésus et qu’on y parle de rois qui lui feront des offrandes, la tradition populaire a amalgamé les deux et maintenant on dit les rois-mages. C’est pas vraiment une erreur. Mais il faut savoir qu’il y a deux sources : l’évangile de Mathieu et le psaume 72.

Ensuite, il y a la fuite en Égypte.

HS3 151 La fuite en EgypteParce que Hérode a été prévenu qu’un enfant était né et qu’il deviendrait roi des Juifs. Et Hérode avait peur de ce roi des juifs. Alors il a ordonné qu’on tue tous les premiers nés tout petits. On appelle cet événement le massacre des innocents. Ce sont les mages, à qui Hérode avait demandé des renseignements, qui ont prévenu Marie et Joseph. Et du coup, Marie et Joseph se sont réfugiés en Égypte pour par que Jésus soit tué.

Le médaillon suivant représente Jésus parmi les docteurs.

HS3 152 Jésus parmi les docteurs

Ce sont pas des docteurs de la médecine mais les docteurs de la loi. Ils sont doctes. C’est à dire qu’ils connaissent plein de choses. Surtout la Loi et les prophètes. Jésus était tout jeune à l’époque et ses parents l’ont emmené à Jérusalem pour Pessah, une grande fête juive qui célèbre la sortie d’Égypte. En repartant de Jérusalem, Marie et Joseph se sont rendus compte que Jésus était pas avec eux. Ils ont mis plusieurs jours pour s’en rendre compte et le retrouver. Lui était au Temple, en train d’expliquer la Bible aux docteurs de la Loi ! C’était pas difficile pour lui d’expliquer la Bible. Ben forcément ! Princesse ! Je te rappelle que Jésus est à la foi homme et Dieu. Alors il connaît forcément la Bible !

Puis il y a une scène de la vie de famille dans l’atelier de Joseph.

HS3 153 L'enfance du Christ

Joseph était charpentier. C’est important un charpentier dans un village. Grâce à lui on peut construire les maisons. Mais surtout parce que les charpentiers sont des gens qui ont le sens de la mesure. Concrètement et symboliquement. Dans les villages de l’époque, on demandait souvent l’avis du charpentier quand il fallait prendre une décision ou arbitrer des litiges. Comme tu peux voir, l’enfant Jésus, quand il joue avec deux planches, ça fait une croix 🙂

Pour terminer, il y a la mort de Joseph.

HS3 154 La mort de Jospeh

On voit comme Marie est triste. Jésus bénit le corps de son père terrestre. Le petit bébé qu’il tient dans ses bras est probablement l’âme de son père qui va aller au paradis. Mais il faut jamais parler d’âme ou d’immortalité de l’âme devant bonome. Sinon, il s’énerve, dit que les chrétiens sont pas socratiques et que lors du quatrième concile de Latran, les pères conciliaires auraient mieux fait de réviser la Bible ou d’aller au bistrot plutôt que de voter des bêtises ! Mais il faut pas le répéter sinon il va avoir des problèmes avec la hiérarchie ecclésiastique. Moi je comprends pas tout. Mais je sais bien qu’on croit à la résurrection de la chair. Et ça me paraît pas pareil que l’immortalité de l’âme. Alors je suis d’accord avec bonome.

Bon, Princesse, je crois que je vais m’arrêter là pour la présentation de la Grande Église d’Auxerre. Si ça t’a plu, dis le moi. On ira visiter une autre Grande Église et on discutera de choses fort savantes.

Petite remarque : je parle souvent de Jésus en l’appelant par son prénom et j’utilise peu son titre de Christ. C’est parce qu’un jour, alors que je venais d’accepter d’être le petitours de mon grand chevalier, il a interrompu une inspection en me disant qu’il avait rendez-vous avec un ami. C’était sa façon à lui de me dire qu’il allait à la messe. Depuis, Jésus est mon ami aussi 🙂

Je tiens à remercier le gentil collègue de bonome et sa charmante épouse pour la longue discussion que nous avons eue. Ce fut un moment très agréable et très enrichissant qui m’a permis d’approfondir mes réflexions théologiques. Et, bien que je sois qu’un petitours, vous avez eu l’air d’apprécier vous aussi cet échange. Merci à vous deux et à bientôt 😉 Mais il faut pas brûler mon bonome ! Non non non !

Continuer la promenade

2 réflexions au sujet de « HS3 – La Grande Église d’Auxerre, le vitrail »

  1. Bonjour Padoue 🙂
    J’allais pas te chevaucher comme ça, alors qu’on venait à peine d’être présentés ! Mais, si bonome nous emmène chez vous un jour, j’aimerais bien que tu me fasses visiter ton territoire en me portant sur ton dos. J’aime bien faire du chat 🙂
    Moi, je connais pas bien Harry Stote alors je sais pas en quoi il croyait. Mais bonome s’est replongé dans ses livres en se grattant la tête et, d’après ses sources, il voit pas bien comment concilier l’immortalité de l’âme et la résurrection de la chair. Mais il dit lui même qu’il connait pas tout, qu’il est qu’un modeste chevalier errant et qu’il s’en tient presque uniquement à la Bible. Et c’est pas toujours facile de comprendre la Bible. Il sait bien que, parfois, il est pas un bon catholique comme il faut. Mais il se rassure en se disant qu’il est un bon chrétien. Enfin presque… Pas toujours… Mais il fait de son mieux 🙂
    Bon, on va pas faire le débat théologique dans les commentaires de mon blog. Mes lecteurs pourraient se lasser.
    On se reverra là-bas. Ou au paradis 🙂
    Merci Padoue et gratouillis à toi.
    PS : Les petizours ronronnent comme de gros chats.

  2. Cher Max,
    finalement tu n’auras pas fait du chat sur mon dos, mais j’étais ravi de te rencontrer. Ma maîtresse et son mari ont aussi passé une excellente soirée avec ton bonome, ils en reparlent souvent et disent qu’il va leur manquer.
    Il faudra que vous veniez en Ruthénie, il y a une cathédrale qui a l’air belle aussi, et que tu pourras scruter avec l’aide érudite de bonome pour le plus grand plaisir de mes maîtres. Ils vont d’ailleurs travailler désormais sous le patronage de Saint Joseph dans leur établissement.
    En attendant tu relances chez eux les controverses sur l’immortalité de l’âme. Il paraît que le fameux Harry Stote, il y croyait, et que ça serait pas incompatible avec la résurrection selon la Bible. Enfin c’est ma maîtresse qui le dit, et à l’écouter parfois on croirait que le Logos incarné, c’est saint Harry.
    En tout cas, la vision de Carpos racontée par pseudo-Denys, on connaissait pas chez nous, et c’est sacrément beau! Y a plein d’effet spéciaux, mais c’est surtout une belle histoire d’amour!
    Les serpents seront peut-être en enfer, mais je suis sûr que nous, les petizours et les petichats, serons invités à ronronner parmi les chœurs d’anges près de nos maîtres pécheurs rachetés par Jésus.
    Ça sait ronronner un petitours au fait?
    À bientôt Max!
    Padoue

    PS: Ne te laisse pas impressionner par leurs menaces de bûcher : j’ai beau avoir des airs de chat de sorcière, avec mon pelage noir, ils ne m’ont toujours pas brûlée !

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