132-7 Le Marais de Vendée

Max : « Léo, tu viens, il faut finir de graver la Vendée. »

Léo : « J’appelle Samuel ! SAMUEL ! VIENS ON VA GRAVER LE BLOG DE MAX ! »

Samuel : « J’arrive… »

Léo : « On en est où déjà ? »

Max : « Le marais de Vendée… Le dernier après-midi. »

Léo : « Avec tous les articles qu’on a gravés tes lecteurs vont croire qu’on est restés là-bas trois semaines 🙂 »

Max : « Alors qu’on a fait que deux jours d’inspection 🙂 »

Samuel : « Je suis là 🙂 Vous voulez que je vous aide ? »

Max : « Ben oui, on grave à trois maintenant. »

Léo : « Tu as choisi les fotos ? »

Max : « Oui mais il y en a trop. J’ai envie de faire bref. »

Léo : « Alors on les regarde et on en supprime encore. Allez ! Au travail ! »

Samuel : « Dites, il faut pas supprimer trop de fotos parce que je connais pas tous les zoisos comme vous, moi. »

Léo : « T’inquiète pas Samuel. Tu vas choisir avec nous. »

Max : « Et super Léo va te protéger petit Sam 🙂 »

Lundi 31 Octobre, an III

Max : « Bonome, c’était bien la géologie compliquée. »

Le chevalier : « Je suis content que ça t’ait plu 🙂 »

Max : « J’ai eu raison de t’imposer de venir en Vendée. Elle est gentille Framboise de nous avoir prêté sa cabane. Il faudra lui faire un cadeau. Moi je peux pas puisque j’ai pas d’argent de poche. »

Le chevalier : « Max, tu voudrais vraiment de l’argent de poche ? »

Max : « On pourrait te faire des cadeaux. Et acheter du chocolat… »

Le chevalier : « Je t’ai déjà dit que je n’avais pas besoin de cadeaux. C’est vous mon cadeau. Et je ne pense pas vous priver de chocolat. Tu t’imagines aller faire les boutiques ? »

Max : « On pourrait pas y aller sans toi. J’imagine la tête des échoppiers quand on arriverait à la caisse pour payer 🙂 »

Le chevalier : « ‘Bonjour monsieur l’échoppier, je suis un petitours et je voudrais faire une cadeau à mon bonome. Pourriez-vous m’aider s’il vous plaît. Je peux pas payer parce que j’ai pas d’argent de poche et en plus les pièces rentrent pas dans mon sacado rouge.’ »

Max : « 🙂 Alors pas d’argent de poche. D’accord bonome. On s’arrête à la taverne ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »

Max : « On pourra papoter tous les deux. Les cousins font un gros dodo 🙂 »

Le chevalier : « Apparemment 🙂 »

Max : « Samuel a pas l’habitude de crapahuter partout et Léo dort pas bien à cause que Sam dort tout collé contre lui. Il veut pas en parler Léo, mais il dort mal quand même. Il peut pas bouger du tout la nuit. »

Le chevalier : « Pauvre petit Léo… Nous voilà à la taverne. De quoi veux tu papoter ? »

Max : « Je sais pas… En fait, on est pas obligés de parler. Je peux m’installer sur tes genoux tout simplement. »

Max : « D’accord mon petitours. »

Quelques instants plus tard la tête de Léo sort de la poche du chevalier…

Léo : « Mmmmm… On chevauche plus ? On est arrivés ? »

Max : « On fait une pause à la taverne pour vous laisser dormir. »

Léo : « C’est gentil ça. On va où après ? »

Max : « Tu es pas encore réveillé toi 🙂 On va voir des zoisos dans le Marais de Vendée. »

Léo : « Chouette alors ! Des zoisos ! On fait une longue pause ? La chevauchée va être longue après ? »

Le chevalier : « Une demi-heure au total. »

Léo : « Ça me laisse le temps de finir ma sieste. A tout à l’heure. »

Max : « Il retourne dormir ! Bonome, Léo retourne siester ! »

Le chevalier : « Il m’a l’air bien fatigué ce petit Léo. »

Max : « Il faut dire qu’on a beaucoup inspecté ces derniers jours. Dis, tu crois qu’on va voir des zoisos ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. Je ne connais pas ce Marais tu sais. »

Max : « Tu vas peut-être te perdre 🙂 »

Le chevalier : « Peut-être 🙂 Max, je profite que nous ne soyons que tous les deux pour te dire que je suis très fier de toi. »

Max : « Merci mon bonome, c’est gentil. Mais pourquoi es-tu fier de moi ? Pour ma perfection ? »

Le chevalier : « La perfection est ton seul défaut c’est ça ? »

Max : « Ben oui 🙂 »

Le chevalier : « Si on oublie la bonne quarantaine de défauts qui te caractérisent, on peut effectivement te trouver parfait 🙂 »

Max : « Pfff ! Tu dis des erreurs mon bonome ! Même en cherchant bien, tu m’en trouverais aucun ! »

Le chevalier : « Max, j’ai annoncé une demi-heure à Léo alors je n’ai pas le temps de faire la liste maintenant. Non, je suis fier de toi pour la façon dont tu accueilles tes cousins. »

Max : « Ils sont gentils mes cousins. C’est pas difficile de les accueillir. Et puis ils aiment beaucoup les zoisos tous les deux. As-tu remarqué que Samuel apprend encore plus vite que Léo ? »

Le chevalier : « Oui, il est doué ce petitours blanc. »

Max : « Oui. Merci bonome. »

Le chevalier : « De quoi ? Je ne comprends pas. »

Max : « De pas avoir parlé de la scène que j’ai faite à l’arrivée de Léo. »

Le chevalier : « ‘C’est qui ce petitours ? Il a pas de sacado et je suis sûr qu’il connaît même pas les étages !’ ‘Tu veux me remplacer !’ ‘Égorge moi bonome ! Adieu monde cruel !’ »

Max : « J’ai dit ça moi ? »

Le chevalier : « Et bien d’autres choses encore 🙂 »

Max : « Je vais pas bien dans ma tête… »

Le chevalier : « C’est du passé maintenant. Tu t’occupes bien d’eux et je suis fier de toi. Bien, et si nous y allions ? »

Max : « Pas tout de suite bonome. J’ai quelque chose à faire avant. »

Max se serre très fort contre la main de son bonome.

Max : « Voilà ! On peut y aller maintenant. »

Au Marais de Vendée…

Le chevalier : « Nous y sommes. Veux-tu réveiller Léo et Samuel ? »

Max : « D’accord 🙂 LÉO ! SAMUEL ! C’EST FINI DE DODOER ! LES ZOISOS NOUS ATTENDENT ! »

Le chevalier : « Je pensais à une méthode plus douce… »

Max : « J’ai choisi l’efficacité 🙂 »

Deux petites têtes sortent de la poche du chevalier.

Léo : « Des zoisos ? »

Samuel : « Où ça des zoisos ? »

Léo : « C’est qui le zoiso ? »

Max : « Il y en a pas encore. C’était pour vous réveiller 🙂 »

Léo : « On est arrivés ? »

Le chevalier : « Cette fois oui. »

Léo : « Alors on est réveillés ! »

Samuel : « On dort plus du tout ! »

Léo : « C’est bôôô ! »

Max : « Rhoooo c’est bôôô ! »

Léo : « Voilà ! Tu commences déjà à te moquer de moi ! »

Max : « Je me moque pas ! Je te taquine. Et c’est pas pareil 🙂 »

Samuel : « On s’en fiche de Max, cousin Léo. Laisse-le faire si ça l’amuse. »

Le chevalier : « J’aime beaucoup ce petitours blanc, moi 🙂 »

Samuel : « Tadorna tadorna, Anatidés ! Samuel : un point ! »

Max : « Des tadornes ? Où ça ? »

Léo : « Lève la tête Maxou. »

Max : « Des tadornes en vol ! »

Léo : « Tu vois petit Sam, ils ont le cou tout noir. On peut dire que ce sont des adultes. »

Max : « En hiver, les adultes migrent autour de la mer des Wadden et ils laissent les petits sous la garde des juvéniles. Ça les responsabilise 🙂 »

Samuel : « C’est où la mer des Wadden ? »

Léo : « Au nord tout là-bas. Des Pays-Bas au Danemark en passant par l’Allemagne. Il y a des tas d’îles là-bas. »

Samuel : « Et les parents laissent leurs petits ? »

Max : « Ben oui. Ce sont pas des bons parents les tadornes. Ils font des petits et après ils s’en vont. »

Samuel : « Mais ce sont des beaux zoisos. »

Léo : « Très beaux petit Sam, tu as raison. »

Max : « Bonome, tu vois là-bas ? »

Le chevalier : « Je vois… »

Max : « On va voir ? »

Le chevalier : « S’il n’y a pas de canaux à traverser… »

Max : « Oui bonome… Dis bonome, tu traverses jamais les canaux ? »

Le chevalier : « Non Max. »

Max : « Vraiment jamais ? »

Le chevalier : « Vraiment jamais. »

Max : « C’est juste le petit fleuve de l’Aber en Bretagne que tu traverses alors. Et en hiver en plus. »

Le chevalier : « Je n’aurais pas dû te raconter cette histoire. »

Léo : « On s’approche. »

Max : « Zutalor ! Il y a un canal ! On pourra pas s’approcher… »

Léo : « Si on s’approchait, les zoisos se sauveraient. »

Max : « Bonome, il faut fotoer et nous montrer. »

Le chevalier : « Je m’y attendais. Voilà… Au gros zoom maintenant… Tenez, regardez. »

Léo : « Est-ce que tu les reconnais tous petit Sam ? »

Samuel : « Mmmm… Je sais pas. Et si on demandait à cousin Max de nous les identifier ? »

Max : « C’est une interro ? Bonome, Samuel me fait une interro ! »

Le chevalier : « Max, je crois plutôt que Samuel veut te mettre en avant. »

Max : « C’est vrai Sam ? »

Samuel (timidement) : « Oui. Parce que je suis souvent avec cousin Léo et je veux pas que tu penses que je t’aime pas. »

Max : « Bonome tu entends ça ? Comment tu dis déjà ? ‘Je l’aime bien ce petitours blanc.’ 🙂 Remontre la foto. »

Max : « Alors… Au premier rang ce sont des mouettes qui rigolent sauf tout à droite il y a un tadorne qui dort sur une patte. Après… A droite il y a des goélands. Le plus gros, le plus à gauche de la droite, c’est un marin. Il est sombre et très grand. Puis il y a un argenté ou un leucophée. Il est trop loin pour que je fasse la distinction. Le troisième ça doit être un brun. Léo doit être content : 4 espèces de Laridés côte à côte. Parce que ton cousin Léo aime beaucoup les Laridés petit Sam. Il y a aussi un vanneau huppé et… Celui qui est de dos… C’est un Scolopacidé, ça. Peut-être un chevalier. Ou alors un pluvier… Et il y a des tadornes, mais tu les avais sûrement reconnus. Passons à gauche maintenant… Bonome, je voudrais pas dire des erreurs. Est-ce que tu pourrais tout zoomer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Voilà mon petitours. »

Max : « Merci mon bonome. »

Max : « Oui, c’est ça ! Ce sont des barges… Des barges, mais quelles barges… A queue noire ? Léo, qu’est ce que tu en penses ? »

Léo : « Il faut les faire s’envoler pour voir les ailes… »

Max : « Non mais tu vas pas bien dans ta tête toi ! On va pas les faire s’envoler ! Elles dorment les barges, alors tu les laisses en paix. »

Léo : « Je rigolais buteo trois fois 🙂 »

Max : « Et tu m’insultes en plus ! Buteo trois fois toi même ! »

Samuel : « Chevalier, puisque les duettistes ont repris leur numéro, tu peux me présenter les zoisos qu’il y a de l’autre côté s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petit Sam. Allons voir. »

Léo : « Pluvialis squatarola, Charadriidés. »

Samuel : « Léo : 1 point ! »

Max : « Tringa ochropus, Scolopacidés ! »

Samuel : « Max : 1 point ! »

Léo : « On est pas sûrs pour le chevalier… »

Max : « Moi je suis sûr. »

Léo : « Il est trop loin ! On peut pas l’affirmer. »

Max : « Tu dis ça pour pas que je marque un point ! Tricheur ! »

Léo : « Et si c’était un chevalier sylvain ? Tu saurais le reconnaître d’ici peut-être ? »

Le chevalier : « Max, Léo, voulez-vous bien cesser de vous chamailler. »

Samuel : « Sinon on vous ploufe 🙂 Viens bonome, on va aux zoisos. »

Max : « Léo, tu as entendu ? Samuel veut nous ploufer et il a dit bonome ! »

Léo : « Il a vite compris notre mode d’emploi 🙂 »

Max : « Parce que ça t’amuse ? »

Léo : « Ben oui ! Il a fait ça pour qu’on se calme. Bien joué petit Sam 🙂 »

Samuel : « Vous allez être sages tous les deux ? »

Léo : « Oui Sam, promis. »

Samuel : « Alors on peut aller aux zoisos. Mais vous chamaillez plus ! »

Max : « Bonome, regarde ! C’est l’observatoire où on est allés avant-hier ! »

Léo : « On est allés tout là-bas. »

Samuel : « Mais il y avait pas des zoisos… »

Max : « Ben non puisqu’ils sont de ce côté. On les voit mieux d’ici. Bonome, tu vas pouvoir les fotoer avec le petit zoom et tu vas plus ronchonner parce que les fotos sont pas belles 🙂 »

Max : « Il y a pas beaucoup d’eau… La vase, au premier plan devrait être sous l’eau. Il pleut pas beaucoup ces derniers temps. Normalement en cette saison, les réserves d’eau doivent commencer à se recharger. Et il pleut même pas… Pfff ! Il y a plus de saisons ! »

Samuel : « Dites, c’est quoi les machins blancs sur la vase ? »

Max : « Ce sont des plumes. Les zoisos perdent des plumes tout le temps. Alors dans les endroits où il y a beaucoup de zoisos, il y a beaucoup de plumes. »

Léo : « Et de fientes aussi. Au Grand Étang, la berge est toute blanche à cause des fientes et des plumes. »

Samuel : « C’est beau le Grand Etang ? »

Léo : « Rholala oui ! »

Max : « C’est là où le soleil se couche 🙂 »

Léo : « Et au mois de mai on y a vu des tas d’espèces de zoisos ! Comme en Charentmaritimie. »

Samuel : « Vous m’y emmènerez ? »

Max : « Oui, on y va souvent. »

Léo : « On parle même pas des zoisos qui sont devant nous… »

Max : « On est pas très concentrés en effet. »

Léo : « Et si on disait qu’on était en promenade cet après midi ? Après tout, on a bien travaillé ce matin. »

Max : « On a tout étudié la géologie compliquée. »

Léo : « Mais on a pas fait la synthèse. »

Max : « C’est vrai ça ! Bonome ! La synthèse ! »

Le chevalier : « Je redoutais ce moment… »

Max : « Pourquoi ? »

Le chevalier : « Parce que c’est très compliqué. »

Max : « Tu veux pas nous dire ? On s’installe sur le bord du chemin et tu expliques. S’il te plaît. »

Léo : « Oh oui ! »

Les petizours : « LA SYNTHÈSE ! LA SYNTHÈSE ! »

Le chevalier : « Ici ? Maintenant ? Comme ça, sur le bord d’un chemin au milieu d’une promenade ornithologique ? »

Max : « Ouiiii 🙂 »

Le chevalier : « Pourquoi pas. Après tout, si ça me permet de faire bref… Bon, nous avons vu de vastes affleurements de rhyolites… »

Max : « D’ignimbrites rhyolitiques métamorphisées et de métarhyolites. Pas de rhyolites ! Pfff ! Un peu de précision bonome quand même ! »

Léo : « Même qu’elles montrent la phase initiale de la distension crustale annonçant l’ouverture de l’océan Centralien. »

Max : « Au tout début du Silurien. »

Le chevalier : « Et il y a les séquence schistes et grès à séquence de Bouma du Dinantien. »

Léo : « La sédimentation de bas de talus due à des dépôts de turbidites. Oui oui, on a vu ça. »

Max : « Mais entre les deux il y a des tas de roches tout plissées et entremêlées qu’on comprend rien du tout à leur relation. Les phtanites, les ampélites, les calcaires dolomitiques, les schistes et tout ça… »

Léo : « Et il manque le Dévonien. On sait même pas pourquoi… »

Le chevalier : « Moi non plus… Mais je sais pourquoi l’ensemble des roches que nous avons observées entre les porphyroïdes de la Sauzaie et les turbidites du Dinantien sont aussi difficiles à comprendre. A vrai dire ce n’est pas très difficile. »

Max : « Tu sais ça ? »

Léo : « Dis nous alors ! »

Max : « S’il te plaît bonome ! »

Léo : « Nous laisse pas dans l’ignorance ! »

Max : « Pour qui on va passer sinon ? Des béotiens ? »

Léo : « Tu veux que tes petizours passent pour des béotiens ? »

Max : « Des ignares ? »

Léo : « Indignes de leur sacado ! »

Le chevalier : « 🙂 C’est très simple. Il s’agit d’un olistostrome. »

Max : « Hein ? »

Léo : « Quoi ? »

Max : « Un oli-quoi ? C’est quoi ça ? »

Léo : « BONOME ! C’EST QUOI CE MOT ? TU PEUX PAS FAIRE SIMPLE ? »

Max : « TU PEUX PAS T’EMPÊCHER D’UTILISER DES MOTS COMPLIQUÉS QUE PERSONNE CONNAÎT À PART TOI ! »

Samuel : « ÇA VA PAS DU TOUT ÇA BONOME ! TU VAS PAS BIEN DANS TA TÊTE ! »

Max et Léo se tournent vers Samuel et éclatent de rire.

Samuel : « Ben moi j’ai rien compris du tout à ce que vous avez dit mais je connais vos usages. Alors comme vous avez crié sur le chevalier j’ai crié aussi 🙂 Je me doutais bien que ça vous calmerait d’un coup. Chevalier, qu’est ce que c’est un holly-truc ? »

Le chevalier : « Un olistostrome. C’est un dépôt sédimentaire chaotique composé d’un ensemble de matériaux hétérogènes appelé olistolithe. »

Max : « Dépôt sédimentaire chaotique composé de matériaux hétérogènes. Je suis bien d’accord. C’était bien chaotique et hétérogène. »

Léo : « Mais comment ça se forme ? »

Le chevalier : « Par effondrement gravitaire de sédiments non encore consolidés, mais un peu quand même. »

Max : « C’est ton explication ça ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Je suppose que tu trouves ça clair et que tu es content de toi. »

Le chevalier : « Et je suppose que je me trompe. »

Max : « Bonome, une personne normale comprend rien du tout à ce que tu racontes. Peut-être qu’un grand géologue serait d’accord avec toi. Mais c’est même pas sûr qu’il te comprenne, le grand géologue. »

Le chevalier : « D’accord. Bon, vous avez compris que les roches sédimentaires que nous avons observées se sont formées au pied du talus continental. »

Max : « Oui bonome. »

Le chevalier : « Et en haut du talus, il y a le plateau continental. »

Max : « Pourrais-tu nous faire un schéma dans le sable du chemin s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je peux. »

Le chevalier : « Il y a sédimentation aussi sur le plateau continental. »

Max : « Ben oui, forcément. On sait ça. »

Le chevalier : « Et il arrive que les sédiments en voie de consolidation qui se situent en bordure du plateau continental soient déstabilisés et tombent. C’est ce qu’on appelle un effondrement gravitaire. »

Max : « D’accooord ! Je comprends ! Ben voilà, tu vois quand tu veux ! »

Léo : « En tombant, et surtout en arrivant en bas, ils se sont pliés, cassés, enroulés… Et ça a donné un dépôt sédimentaire chaotique formé de sédiments hétérogènes. Forcément… »

Max : « Alors les 200 mètres de falaises que nous avons parcourus étaient sur le plateau continental et ils sont tombés au pied du talus. Poum les sédiments ! »

Léo : « Quand même ! 200 mètres de falaises… Ça c’est de l’effondrement gravitaire ! »

Max : « Ils sont tombés à cause de la tectonique ? »

Le chevalier : « C’est possible. On peut imaginer qu’un tremblement de terre est à l’origine de cet effondrement gravitaire… »

Max : « Bien. Bravo bonome ! »

Léo : « Et le Dévonien ? Tu sais vraiment pas pourquoi il y a pas de Dévonien ? »

Le chevalier : « Ben non. Honte sur moi. »

Max : « Pas grave bonome. Je suppose que tu as fait des recherches et que tu as rien trouvé… Tant pis. Si Princesse nous demande où est le Dévonien de Brétignolles-sur-Mer on pourra pas répondre. Peut-être qu’elle va nous bannir du Pays des Zoisos à cause de ça… »

Léo : « Tu crois vraiment que Princesse s’intéresse au Dévonien de Brétignolles ? »

Max : « J’espère que non… »

Samuel : « Cousin Léo, et cousin Max aussi, vous voudrez bien me faire une synthèse juste pour moi ? J’ai pas tout compris à cause que je débute la géologie. »

Léo : « Bien sûr petit Sam. »

Max : « C’est vrai que c’est pas le meilleur endroit pour commencer la géologie ! Oulala ! Il y a plus simple comme falaise… »

Le chevalier : « Je confirme 🙂 »

Max : « Merci pour cette courte synthèse mon bonome. On peut reprendre la promenade maintenant. En route ! »

Léo : « Il est beau ce marais… »

Max : « Il ressemble à celui de Charentmaritimie… Oh ! Regardez l’église là-bas ! La taverne dans laquelle on s’est arrêtés était juste en face ! »

Léo : « Bonome connaît toutes les tavernes du Pays des Zoisos 🙂 »

Max : « Il dépense la moitié de son salaire en café 🙂 »

Le chevalier : « Et l’autre moitié en chocolat pour mes petizours… »

Max : « Tiens, ça me fait penser qu’on en a pas eu aujourd’hui. Bonome, aurais-tu du chocolat ? »

Le chevalier : « Non, j’ai oublié d’en prendre. »

Max : « Tu as pas de chocolat ? »

Le chevalier : « Ben non. »

Max : « Pas du tout ? Il t’en reste pas un petit morceau au fond du sac ? »

Le chevalier : « Tu n’en laisses jamais le moindre morceau… »

Max : « Aïe ! Je vais faire la crise de manque, moi… Pas de chocolat… »

Léo : « Drogué ! »

Le chevalier : « Le chocolat est effectivement classé parmi les drogues dont la dépendance physique est réelle. A cause de la théobromine et du magnésium qu’il contient. La théobromine est un composé chimique qui appartient à la même famille que la caféine. »

Samuel : « Dites, j’aime bien faire les choses fort savantes mais là c’est trop pour moi. On va pas faire un cours sur le chocolat quand même. Je veux un peu de repos et des zoisos. Des beaux zoisos. S’il vous plaît. »

Max : « On y va petit Sam ! »

Léo : « Il y a un passereau sur l’arbuste de l’autre côté du canal. »

Max : « On dirait un tarier. »

Léo : « Tarier pâtre, Saxicola torquata, Muscicapidés. Samuel : deux points ! »

Max : « Bonome, c’est vraiment un tarier pâtre ? »

Le chevalier : « Il me semble bien 🙂 »

Léo : « Bravo petit Sam ! »

Samuel : « On l’a déjà vu lui, alors je le connais. C’est un beau zoiso le tarier pâtre. »

Max : « Tu es comme Léo toi. Tous les zoisos c’est ton préféré 🙂 »

Léo : « Tu embêtes pas Sam, Max ! »

Max : « Je l’embête même pas ! C’est gentil comme remarque. Pfff ! »

Samuel : « Egretta garzetta, Ardéidés. Samuel : trois points. »

Max : « Léo, je crois qu’on va encore se faire ratatiner au jeu des zoisos. »

Léo : « Il est trop fort pour nous. »

Max : « On peut pas lutter. »

Léo : « Petit Sam, nous te sacrons champion du monde des petizours du jeu des zoisos. »

Samuel : « La promenade est pas terminée. Vous pouvez encore marquer des points. »

Max : « Et toi aussi… »

Léo : « Je relève quand même le défi ! »

Léo : « Platalea leucorodia, Thréskiornithidés ! »

Samuel : « Elles sont belles ! Rholala ! »

Max : « Léo : deux points ! Tu fotoes bonomes ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Elles ont le bout des ailes noir. Si je dis pas des erreurs, c’est que les jeunes qui ont le bout des ailes noir. »

Le chevalier : « C’est exact Maxou. Le bec est rose et lisse, et non pas noir comme chez les adultes, et l’iris est brun au lieu de rouge. »

Max : « Parce que tu vois l’iris d’ici, toi ? »

Le chevalier : « Non, mais je le sais. »

Samuel : « Elles migrent pas les spatules blanches ? »

Le chevalier : « Si. Elles vont passer l’hiver en Afrique de l’Ouest sur le banc d’Argouin au large de la Mauritanie et dans le delta du fleuve Sénégal (30 à 40 % de la population). Le voyage aller se fait entre juillet et octobre avec un pic fin août. Le retour a lieu de février à mai avec un pic vers le mois de mars. Le Marais de Charentmaritimie est un lieu de halte très important pour elles. »

Léo : « Il y en a qui nichent en France ? »

Le chevalier : « Je ne pense pas. Peut-être quelques couples. Mais il y a de plus en plus d’individus qui passent l’hiver en France, surtout sur l’île d’Ut mais aussi dans le bassin d’Arcachon, la rivière de Pont l’Abbé en Bretagne… »

Max : « Alors on peut en voir toute l’année… Il faudrait que je vérifie dans mon blog pour savoir si on en a vu à chaque fois en Charentmaritimie. »

Le chevalier : « Comme tu es en retard dans ton blog, je n’arrive pas à me souvenir… »

Max : « Hé ! Toi ! Le graaaand chevalier ! C’est pas très gentil de me faire remarquer que je suis en retard dans mon blog ! »

Le chevalier : « Ne le prend pas mal Maxou. Mais parfois tu graves les articles alors que nous revenons d’un autre séjour… Alors je mélange un peu tout. Ce n’était pas un reproche. »

Max : « Mouai… »

Léo : « Bonome, on est au bout du marais, là. »

Max : « Léo, tu dis des erreurs. Le marais a pas de bout. »

Léo : « Regarde devant toi un peu ! Et en ouvrant les yeux s’il te plaît ! On va où, là ? Tu peux nous le dire ? »

Max : « Euh… Là, on peut pas. Là non plus… Et là, on peut mais seulement si on traverse à la nage. On peut plus avancer. Zutalor ! Mais on est pas au bout du marais. On est au bout du chemin ! Et na ! Tu as dis des erreurs et puis c’est tout ! »

Léo : « N’empêche qu’on peut plus avancer ! J’avais raison ! »

Max : « Pfff ! Tu as dis des erreurs ! »

Samuel : « Chevalier, il faut faire demi-tour et retourner à notre monture. On a pas le choix. »

Le chevalier : « Tout à fait d’accord 🙂 »

Samuel : « On y va ? »

Le chevalier : « C’est parti 🙂 »

Max : « Ben et nous ? »

Samuel : « Vous, vous restez là et vous débattez pour savoir si on est au bout du marais ou au bout du chemin. Amusez vous bien 🙂 »

Léo : « Petit Sam… J’aime beaucoup la façon dont tu arrêtes nos chamailleries. »

Samuel : « Je suis malin moi 🙂 Vous êtes calmés ? On peut zoisoter tranquillement dans ce marais ? »

Léo : « On peut petit Sam. »

Samuel : « Il est très beau ce marais. C’est tout calme. »

Max : « C’est plus reposant que les falaises ça c’est sûr 🙂 En plus, bonome fait pas de longs exposés soporifiques, alors on arrive à garder les yeux ouverts 🙂 »

Le chevalier : « Mmmm… Quelqu’un a parlé ? »

Max : « Fais pas semblant de pas avoir entendu. Je te connais bonome. »

Le chevalier : « Si mes exposés sont si soporifiques que cela, je ne répondrai plus à tes questions et tu resteras un béotien indigne de son sacado. »

Max : « Tu ferais pas ça ? Bonome ! Je suis naturaliste moi ! Comment j’apprends si tu m’enseignes plus rien ? »

Le chevalier : « Tu te trouves un autre bonome. Essaye d’en trouver un qui ne soit pas soporifique… »

Max : « Bonome, mon bonome, bonomou… S’il te plaît. »

Le chevalier : « Oui mon petitours. D’accord mon petitours. Je te pardonne. »

Léo : « On est revenus à l’étang… »

Samuel : « Mais là, il y a des spatules blanches. »

Max : « C’est la journée des spatules. »

Léo : « Et de l’autre côté il y a des grands cormorans. »

Samuel : « Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés ? »

Léo : « Exactement ! »

Max : « Comment il connaît le grand cormoran ? »

Léo : « On en a vu en vol samedi matin. »

Samuel : « Et vous aviez dit que vous me les présenteriez. »

Max : « Bonome, tu as entendu ? Tu dois présenter le grand cormoran à Samuel. »

Le chevalier : « Non, j’ai trop peur d’être soporifique. »

Max : « Pfff ! Fais pas semblant d’être vexé mon bonomou. »

Le chevalier : « Débrouille toi Max. »

Max : « Léo, tu m’aides ? »

Léo : « Non, bonome a raison. Débrouille toi. »

Samuel : « Cousin Max, je t’écoute. »

Max : « Ben voilà ! J’ai encore interro… Que dire sur le grand cormoran ? Saviez-vous qu’ils font partie des Pélicaniformes ? Ben oui ! Ce sont des lointains cousins des pélicans. Mais bon, on a jamais vu des pélicans, nous. Comme vous pouvez le voir, tous ces cormorans ont pas les mêmes couleurs. A gauche, il y en a un au ventre blanc. C’est un jeune. Parce que les cormorans, c’est l’inverse des zoms. Les zoms, au début, ils ont les cheveux foncés et, avec l’âge, ils blanchissent. Les cormorans commencent clairs et finissent sombres. Hopla ! Là, les adultes ont presque pas du blanc. C’est parce qu’ils sont en plumage internuptial. A partir de janvier, ils vont mettre leur beau plumage nuptial avec du blanc sur les joues et la gorge, des filoplumes blanches sur la nuque et des tâches blanches sur le haut des cuisses. C’est mieux pour faire des œufs d’avoir du blanc quand on est un cormoran. Les cormorans sont grégaires. Ils vivent souvent en groupe et ils nichent dans des arbres. Et ils font caca sur les branches de l’arbre qui devient tout blanc aussi. Mais il fait pas des œufs l’arbre. Jamais. Une particularité du grand cormoran est de se tenir les ailes écartées comme on le voit pas sur cette foto. Certains prétendent que c’est pour se sécher les ailes car lors de la distribution des glandes uropygiennes par Dieu, ils sont arrivés en retard à cause qu’ils chahutaient au fond de la classe et qu’ils ont pas entendu l’appel. Mais c’est pas vrai du tout. Oulala non ! Selon les auteurs, ce serait au choix : pour s’assurer un minimum d’espace autour d’eux parce que même si ils vivent en groupe ils aiment pas être tout serrés. Ou alors ce serait pour des raison de thermorégulation et de dispersion de la chaleur produite lors du vol battu. Mais on sait pas bien encore. Et ils veulent même pas répondre les grands cormorans quand on leur pose la question. Ils sont pas très coopératifs. Oh, on pourrait dire bien d’autres choses encore, en variant le ton, mais je veux pas dépasser vos capacités de concentration alors je vais conclure mon long exposé passionnant. En conclusion, nous pouvons dire que le grand cormoran est un très beau zoiso 🙂 »

Samuel (qui applaudit) : « Bravo cousin Max ! Bravo ! »

Max (saluant) : « Merci public, merci 🙂 »

Léo : « T’es trop bête ! Dis Max, pourrais-tu préciser ce qu’est une filoplume ? »

Max : « Bien sûr ! Évidemment ! Ce sont de petite plumes en forme de poils très fins, constituées d’un rachis filiforme et terminées par quelques barbes en touffes. En général, leur follicule est très riche en terminaisons nerveuses. »

Samuel : « Dis donc, tu en connais des choses cousins Max ! »

Max : « Ben oui. C’est parce que j’aime beaucoup les zoisos. Ah oui ! J’aurai pu ajouter qu’il y a deux sous-espèces de grands cormorans : Phalacrocorax carbo carbo qui s’observe sur le littoral et Phalacrocorax carbo sinensis qui vit plutôt dans l’intérieur des terres. Mais je sais pas les distinguer. »

Samuel : « Ben nous, on savait même pas qu’il y avait deux sous-espèces. »

Léo : « Bravo Maxou ! Dis donc, je savais pas que tu travaillais autant. »

Le chevalier : « Léo, tu sais bien que Max n’aime pas montrer son savoir. Il préfère faire l’idiot et le ronchonneur. »

Max : « Mon cher petit bonome, je fais pas l’idiot. Et le ronchonneur, c’est toi. Vous venez, on voit les spatules là-bas. »

Léo : « Il y a pas que des spatules… »

Max : « Sur la foto de droite, on voit un combattant varié, Philomachus pugnax, Scolopacidés. Autrefois on l’appelait le chevalier combattant et on a changé son nom. Mais je sais pas pourquoi. »

Samuel : « Moi, j’aime beaucoup les spatules. Il est rigolo leur gros bec. »

Max : « Léo, qu’est ce que tu as vu ? »

Léo : « Là… Il y a des avocettes élégantes qui font dodo. Enfin, je suis pas bien sûr parce que j’ai que mes petits yeux de petitours… »

Le chevalier : « Je zoome… Voilà… Bien vu Léo ! »

Max : « Léo il est comme bonome : il a des superzieux 🙂 »

Samuel : « Des barges, des vanneaux, des spatules, des combattants… et des Laridés en plus des tadornes… Et des avocettes… Tout ça de zoisos… La chance ! »

Max : « Samuel, je crois que tu as été contaminé par Léo. Tu dis plus ‘tabarnak’ mais ‘la chance’. Fais attention petit Sam, ta mâchoire va choir et tu vas rholalaer 🙂 »

Léo : « Ma mâchoire choit plus ! Je fais attention maintenant ! »

Samuel : « Ta mâchoire a chu ? »

Max : « Oulala ! Elle… Euh… Dis bonome, comment on conjugue le verbe choir à l’imparfait de l’indicatif ? »

Le chevalier : « Il ne se conjugue pas à l’imparfait de l’indicatif. »

Max : « Ah bon ? Zutalor ! La grammaire française avait pas prévu la chute régulière de la mâchoire de Léo. Cousin Samuel, lors de ses débuts de naturaliste, la mâchoire de Léo choiait à chaque fois qu’il apercevait un beau zoiso. A tel point que nous envisagions de lui mettre un élastique 🙂 »

Léo : « Tu es vraiment trop bête Max. »

Le chevalier : « ‘Choiait’… »

Max : « Petitoursien du nord bonome ! »

Le chevalier : « Pourrais-tu conjuguer choir à l’imparfait de l’indicatif en petitoursien du nord s’il te plaît ? »

Max : « Bien sûr bonomou 🙂 Je choiais, tu choiais, il choiait, nous choiions, vous choiiez, ils choiaient. Satisfait ? »

Le chevalier : « Tout à fait 🙂 Merci mon petitours. »

Max : « A ton service bonome ! »

Léo : « LES ZOISOS ! »

Le chevalier : « Je te montre Léo. »

Max : « Ben et nous ? »

Le chevalier : « Voilà ! »

Max : « Léo, nous t’écoutons. »

Léo : « Tu veux que je les identifie en vol à partir de la foto ? »

Max : « Ben oui ! Tu en es capable ! »

Léo : « Je sais pas… Voyons ça… Dans les beaux livres de zoisos il y a pas beaucoup d’illustrations des zoisos en vol… Mmmmm… Je dirais que les grands sont des bécasseaux maubèches et les autres des variables. Mais je suis pas du tout sûr de moi. »

Samuel : « Cousin Léo, il y a des Laridés. »

Léo : « Marin, argenté et des juvéniles… »

Max : « Ben voilà, c’est fini. On est revenus à notre monture. C’est fini la Vendée… »

Samuel : « On rentre ? »

Le chevalier : « Oui. Et en arrivant à la cabane de Framboise il vous faudra préparer vos affaires. Nous retournons chez nous demain matin. »

Léo : « Petit Sam, tu vas voir notre cabane ! »

Samuel : « Je viens avec vous ? »

Max : « Bien sûr que tu viens avec nous ! Bonome t’a adopté ! »

Léo : « Et nous aussi 🙂 »

Samuel : « Rhoooo la chance ! »

Voilà Princesse, j’espère que tu as apprécié tous ces articles sur la Vendée. Nous, on a beaucoup aimé même si on y est pas restés longtemps. On a fait la géologie compliquée et on a vu de beaux zoisos.

Je t’embrasse Princesse, et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade

2 réflexions au sujet de « 132-7 Le Marais de Vendée »

  1. Bonjour Max,
    j’adore ton blog. J’apprends plein de choses grâce à toi 🙂 tu es le meilleur 😉

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