Juillet, … – Les Écluses

Max : « Amis lecteurs, bonjour ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »

Samuel : « Nous allons continuer notre itinéraire ornithologique en Charentmaritimie. »

Léo : « Résumons les épisodes précédents. Nous vous avons fait découvrir les abords de la Réserve Naturelle de Moëze-Oléron partie continentale. »

Max : « Puis nous avons fait un tour dans le Marais autour de la Charmante Petite Ville. »

Léo : « Nous avons prolongé cette sortie par la découverte de l’avifaune de cette Charmante Petite Ville. »

Samuel : « Avec les bébés chouettes 🙂 »

Max : « Nous allons continuer dans le Marais avec deux autres endroits. Petit Sam, peux-tu indiquer la direction ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Max. Alors, vous êtes au nid Citadelle de Brouage – cigogne 1. Vous partez en direction de Tirançon – cigogne 1 (plateforme) mais vous continuez tout droit. »

Max : « Il y aura la grande roselière à votre droite. Vous tournez à gauche et vous allez tout droit. Vous arriverez aux Écluses. »

Léo : « Il faut passer le pont et continuer doucement en longeant le canal. Chevauchez lentement parce qu’il vous faut repérer une écluse pour vous arrêter. »

Samuel : « Normalement il y en a une de chaque côté de la route. Vous vous arrêtez là et vous avancez sur le petit chemin. »

Léo : « C’est la Taillée de la Salle. »

Max : « Il y a pas de nids ici petit Sam ? »

Samuel : « Oulala si ! Mais ils sont de l’autre côté du canal. Il y en a beaucoup. Je dis pas précisément ce serait trop long. Mais ils s’appellent Les Écluses et les Mattes. »

Max : « De l’autre côté du canal, on ira après. Bien, avançons sur le petit chemin. »

La Taillée de la Salle…

Léo : « Soyez vigilants, il y a souvent des huppes fasciées ici. »

Max : « Et Martin ! Juste au début du chemin à droite ! »

Samuel : « Mais aujourd’hui ils sont pas là… »

Léo : « Ici, c’est comme partout. Parfois il y a des zoisos, parfois il y en a pas. »

Max : « Le mieux qu’on ait vu c’est un groupe d’une cinquantaine de garde-bœufs avec des ibis sacrés et des ibis falcinelles. »

Samuel : « Il y a des cigognes. Forcément, avec tous les nids à proximité. »

Léo : « Et des Ardéidés : garzette, grande aigrette, hérons cendrés et pourprés. »

Max : « Et même des bihoreaux ! »

Léo : « Mais là, on voit rien du tout. »

Max : « J’entends des rousserolles effarvattes. »

Samuel : « Exact ! »

Léo : « Il y a des Odonates ! »

Max : « On fait l’Odonatologie ? »

Samuel : « On peut faire un peu 🙂 »

Max : « Alors… Là bonome ! »

Orthétrum brun mâle adulte, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Samuel : « Un orthétrum brun mâle adulte… »

Léo : « Là, il y a une femelle âgée… »

Orthétrum réticulé femelle adulte, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Max : « Et là ! Une femelle Anisoptère en train de pondre seule ! C’est une femelle anax empereur ! »

Anax empereur femelle adulte, Anax imperator, Aeschnidés

Le chevalier : « Mes petizours. »

Max : « Oui bonome ? »

Le chevalier : « Il n’y a pas si longtemps, pour identifier un Odonate il fallait que j’aille dans ma tête pour vous donner tous les critères d’identification. »

Léo : « Je me souviens 🙂 Parfois je me demandais si tu allais pas y rester dans ta tête 🙂 »

Le chevalier : « Maintenant vous les identifiez au premier coup d’œil. »

Max : « Pas tous bonome ! Oulala ! »

Léo : « On les connaît pas encore tous, nous ! »

Samuel : « Et puis on fait vite fait. On sait pas bien tout expliquer comme toi. »

Léo : « Si on avait une interro d’Odonates on aurait pas forcément une bonne note. »

Max : « Vous comprenez pas encore bonome, vous ! Il voulait nous faire remarquer nos progrès. Et vous… Pfff !!! »

Léo : « Ah oui 🙂 »

Samuel : « Merci bonome 🙂 »

Max : « Par contre, si tu ajoutes qu’on a plus besoin de toi, on te dévore tout cru ! »

Léo : « On arrivera jamais à dévorer son gros ventre 🙂 »

Samuel : « 🙂 »

Le chevalier : « Interro d’Odonates ! Identifiez moi ces deux là ! »

Crocothémis écarlate, Crocothemys erythraea, Libellulidés
Sympétrum rouge sang, Sympetrum sanguineum, Libellulidés

Max : « Interro ? Mais on est en vacances ! On fait pas d’interros pendant les vacances ! »

Léo : « Trouvé ! »

Samuel : « Trouvé aussi ! »

Max : « Ah… Euh… Je crois que j’ai trouvé aussi 🙂 »

Le chevalier : « Je vous écoute. »

Léo : « Crocothémis écarlate, Crocothemis erythraea, Libellulidés. »

Samuel : « Sympétrum sanguin, Sympetrum sanguineum, Libellulidés aussi. »

Max : « Tout à fait ! Absolument ! C’est ça ! »

Samuel : « 🙂 »

Max : « Et lui ? C’est qui lui ? On dirait un leste vert… »

Le chevalier : « Lui ? »

Max : « Oui, lui 🙂 »

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Le chevalier : « Un leste vert ? Mmmm… Non. »

Max : « Non ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Bonone, mon cher petit bonome que j’aime de tout mon cœur… »

Le chevalier : « Ouiiii 🙂 »

Max : « C’est qui ce Zygoptère si c’est pas un leste vert ? »

Le chevalier : « Observez le ptérostigma. »

Max : « Le ptérostigma ? »

Le chevalier : « La tâche vers le bout de l’aile… »

Max : « Re-montre cette foto ? »

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Léo : « On le voit bien en haut de la foto. »

Samuel : « Il est bicolore. »

Le chevalier : « C’est donc le leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés. »

Max : « Le leste barbare ? On le connaît pas le leste barbare ! »

Samuel : « Un Odonate de plus ! »

Léo : « Rhooo la chance ! »

Max : « Oui la chance ! Mais on voit pas des zoisos. On fait un itinéraire ornithologique et il y a pas des zoisos. »

Le chevalier : « Si, là 🙂 »

Léo : « Là ? Oh oui !!! »

Samuel : « Fotoe bonome ! »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Max : « Une pie-grièche écorcheur ! Et elle est pas floue celle-ci ! Est-ce que cela veut dire que notre superbonome a raté les fotos des jours précédents ? »

Léo : « Il me semble bien. »

Max : « Alors nous on pensait que les pie-grièches de Charentmaritimie étaient toutes floues alors que… Pfff !!! »

Samuel : « Raconte-nous la pie-grièche écorcheur s’il te plaît bonome. »

Le chevalier : « Je propose que nous nous éloignions un peu avant. Regardez comme elle agite la queue. C’est signe d’inquiétude. »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Max : « Alors on avance ! »

Léo : « Dis pie-grièche, tu voudras bien prendre la pose quand nous repasserons ? S’il te plaît ? »

Samuel : « Cousin Léo parle aux zoisos 🙂 »

Max : « Bonome, il vient d’où ce nom ? »

Le chevalier : « De sa technique de stockage de ses proies. »

Samuel : « Explique nous ! »

Le chevalier : « Les pies-grièches écorcheurs habitent des milieux ouverts parsemés de haies ou de bosquets d’arbres ou d’arbustes de préférence épineux. »

Léo : « Comme quoi ? »

Le chevalier : « Les prunelliers, les églantiers, les aubépines, les ronces… »

Max : « Et elles mangent quoi ? »

Le chevalier : « Des insectes, des micro-mammifères, des petits Amphibiens… Elles chassent surtout à l’affût à partir de perchoirs mais elles peuvent aussi faire des vols stationnaires. »

Max : « Ça explique pas le nom, ça, bonome ! »

Le chevalier : « J’y viens 🙂 Certains jours, la chasse est bonne alors la pie-grièche plante ses proies sur de grosses épines. »

Léo : « Elle les empale ? »

Le chevalier : « Oui. Et quand la proie est trop grande pour être dévorée en une fois, elle l’écorche en tirant dessus. »

Max : « C’est pas très ragoutant… »

Samuel : « Et la reproduction ? Dis-nous la reproduction des pies-grièches écorcheurs ! »

Le chevalier : « A ce qu’il paraît la parade mérite d’être vue… Vous savez déjà que les pies-grièches reviennent parfois tard de migration. La période de reproduction commence en avril pour certains couples mais d’autres attendent août voire septembre. »

Léo : « Oulala ! C’est tard ça ! »

Le chevalier : « Oui. Mais la reproduction va vite. La femelle pond 5 à 6 œufs qui seront couvés de 12 à 14 jours. Les petits sont nourris environ deux semaines puis les parents se séparent en prenant en charge chacun la moitié des petits pour trois semaines de plus. Ensuite, les petits sont prêts à migrer. »

Max : « Ils ont un mois seulement ! »

Le chevalier : « Et ils partent pour l’Afrique du Sud 🙂 »

Samuel : « Merci bonome 🙂 »

Le chevalier : « A ton service mon petitours 🙂 »

Max : « On retournerait pas l’observer ? »

Léo : « LES observer ! J’ai aperçu une femelle ! »

Max : « Alors on y va ! En route Megapus ! »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Léo : « On a mis beaucoup de fotos parce que c’est vraiment un beau zoiso. »

Samuel : « Mais c’est surtout pour que vous voyiez bien les mouvements de queue que fait le mâle quand il est inquiet. »

Max : « On est pas restés longtemps pour par lui faire peur. »

Léo : « La femelle est restée cachée. Elle a juste fait un passage. »

Samuel : « On suppose qu’elle gardait les petits. »

Max : « On s’est vite sauvés ! »

Samuel : « La pie-grièche écorcheur c’est le zoiso de l’été ! »

Max : « Pourquoi tu dis ça petit Sam ? »

Samuel : « En Normandie, au Marais Vernier, on voyait pas de zoisos. Et puis une pie-grièche est venue nous voir. Ici, on voit pas de zoisos. Sauf la pie-grièche 🙂 »

Max : « Il a encore raison ce petit Sam ! Bonome, tu sais maintenant quel zoiso en bois tu vas acheter 🙂 »

Le chevalier : « Si tes cousins sont d’accord. »

Samuel et Léo : « Bien sûr qu’on est d’accord ! »

Léo : « Tiens, on est déjà revenus à l’écluse du début du chemin. »

Max : « Alors on va de l’autre côté du canal ! »

Les Écluses, Les Mattes…

Léo : « Pour cela, il faut chevaucher jusqu’à la grande écluse et laisser votre monture. Puis vous avancez doucement. »

Max : « Ah oui… Il faut pas passer juste à côté de la maison. Vous devez prendre la route à droite mais à pieds. Vous avancez un peu puis vous prenez le petit pont à gauche. Avancez très doucement ! »

Léo : « Il y a souvent des bihoreaux qui dorment dans les arbres… »

Max : « Bon, là, il y avait pas de bihoreaux gris. A la place on a eu une belle surprise. »

Léo : « Rholala oui ! »

Max : « Mais on la garde pour la fin. Pour le moment, avançons. »

Samuel : « Direction : Les Écluses – cigognes 5 puis, 4, 3… Ensuite on arrivera à Les Mattes -Cigognes 3. »

Max : « Aujourd’hui, on s’est arrêtés là. Parfois, bonome tourne à droite puis continue. »

Samuel : « Vers Grand Peine (W) – cigognes 1 🙂 »

Max : « Et à Bellevue, il tourne encore à droite pour retourner à la monture. Mais c’est un peu long. »

Léo : « Avec le pic de chaleur c’était pas possible. »

Max : « Donc on reste entre Les Écluses et Les Mattes. »

Samuel : « Cousin Max, vîmes-nous des passereaux ? »

Max : « 🙂 Dis petitours blanc, c’est ma réplique ça ! »

Samuel : « Ouiii 🙂 »

Léo : « Maxou, vîmes-nous des passereaux ?! »

Max : « Oui Léo 🙂 Des moineaux domestiques. Ils se sont installés dans l’un des nids de cigognes. Là, un mâle avait un comportement étrange… »

Moineau domestique mâle adulte, Passer domesticus, Passéridés

Max : « Il piaillait, les ailes écartées en sautant partout ! »

Léo : « Il demandait pas du manger ! Il est adulte ! »

Samuel : « Il avait l’air bien énervé ce monsieur Moineau. »

Max : « Il attendait madame Moineau qui mettait du temps à se préparer 🙂 »

Léo : « 🙂 C’est fréquent qu’une colonie de moineaux s’installe dans l’épaisseur d’un vieux nid de cigognes. »

Samuel : « On vous rappelle qu’un nid peut mesurer plus d’un mètre d’épaisseur… »

Max : « On a vu des verdiers aussi. »

Léo : « Bonome les reconnaît à l’oreille les verdiers. »

Samuel : « Un adulte et un jeune… »

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Max : « Il y en a probablement plus. A vous de chercher 🙂 »

Léo : « Un chardonneret rigolo est venu nous voir. »

Chardonneret élégant adulte, Carduelis carduelis, Fringillidés

Max : « Ben oui ! Les chardonnerets rigolos sont nos zoisos-gardiens en Charentmaritimie ! Alors ils viennent nous voir régulièrement. »

Samuel : « Plusieurs fois par jour. »

Léo : « Sinon, il y a des fauvettes grisettes aussi. »

Fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés

Max : « Des hypolaïs polyglottes, quelques bouscarles… »

Samuel : « On a croisé un picpic juvénile. A l’aller et au retour 🙂 »

Picpic juvénile, Picus viridis, Picidés

Max : « C’est une foto impressionniste 🙂 »

Léo : « On voit quand même qu’il est tacheté ce picpic. »

Max : « Il a de l’acné du plumage 🙂 »

Samuel : « Tu es trop bête cousin Max 🙂 »

Léo : « Dans ce secteur, il y a évidemment des rapaces. »

Max : « Surtout des milans noirs. Comme celui-ci. »

Milan noir, Milvus migrans, Accipitridés

Samuel : « Et des bihoreaux gris 🙂 »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Max : « Les bihoreaux gris sont pas des rapaces !!!  »

Léo : « Ben petit Sam le sait bien !

Samuel : « Ce sont des Ardéidés ! »

Léo : « Ici aussi on les dérange… »

Max : « Pourtant on leur dit bien qu’ils peuvent continuer à dormir. »

Samuel : « Qu’on préférerait les voir posés qu’en vol. »

Léo : « On fait que passer nous ! »

Max : « Mais non, ils préfèrent s’envoler et dépenser toute leur énergie pour rien. »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Léo : « Nous vous rappelons que les juvéniles ont les ailes grises avec des lignes de points blancs. »

Samuel : « Chez l’adulte, elles sont grises mais dégradées. Plus clair vers l’avant et sombre à la pointe. »

Max : « Donc là, le juvénile est en bas et l’adulte en haut. »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Léo : « Et puis, dans un bosquet d’arbres, on a vu des torcols fourmiliers ! »

Max : « Des torcols fourmiliers ! Oui oui ! »

Samuel : « Vous vous rendez compte ? »

Max : « Bonome savait qu’ils étaient là. Je sais pas comment mais il savait. »

Léo : « Par contre, on a pas de fotos. »

Max : « Eux aussi se sont sauvés… »

Samuel : « Alors on va vous montrer des fotos de torcols faites par Brindille il y a quelques temps de cela. »

Torcol fourmilier par Brindille, Jynx torquilla, Picidés

Torcol fourmilier par Brindille, Jynx torquilla, Picidés

Max : « Évidemment, elles sont floues 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo, tu devrais donner des cours de fotoage à Brindille. »

Léo : « Moi je veux bien. Mais elle vient plus avec nous en inspection… »

Max : « Le torcol tient son nom de son habitude de tourner le cou dans tous les sens. »

Léo : « Il se tort le col 🙂 »

Max : « On peut passer à la surprise maintenant 🙂 »

Samuel : « Ben oui ! On est revenu au point de départ. »

Léo : « Au retour, bonome a passé un long moment à observer ce zoiso. »

Max : « On vous le montre. »

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Léo : « Vous l’avez reconnu ? »

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Max : « Mais si ! »

Samuel : « Cousin Max, on l’a jamais montré ce zoiso. »

Max : « Ben si ! A mes débuts ! Premier séjour en Charentmaritimie ! »

Léo : « C’est vieux ça 🙂 »

Samuel : « C’est un coucou gris. »

Léo : « Un tout jeune ! »

Max : « Il piaille pour avoir du manger. »

Samuel : « On va vous expliquer le coucou gris. »

Max : « Sa principale caractéristique est de pratiquer le parasitisme de couvée. »

Léo : « MAX ! TU VAS PAS BIEN DANS TA TÊTE ? C’EST QUOI LE PARASITISME DE COUVÉE ? TU PEUX PAS UTILISER DES MOTS SIMPLES ? »

Samuel : « TU UTILISES DES MOTS COMPLIQUÉS QUE PERSONNE CONNAÎT À PART TOI POUR FAIRE CROIRE QUE TU ES INTELLIGENT ET CULTIVÉ ! »

Le chevalier : « Et vlan ! »

Max : « Le parasitisme de couvée ? Vous connaissez pas ? C’est pas compliqué pourtant. »

Léo : « Nous on connaît. Mais pense à nos lecteurs ! »

Max : « Alors j’explique. Les femelles coucous sont polyandres. Ça veut dire qu’elles font des œufs avec des tas de mâles différents. La polyandrie c’est quand la femelle est polygame. Quand c’est le mâle qui a plusieurs femelles, on dit qu’il est polygyne. »

Léo : « Intéressant ça 🙂 Tu vas faire le grékancien ? »

Max : « Tu arrêtes de m’embêter quand j’explique s’il te plaît ? »

Samuel : « Moi je fais le grékancien ! Poly ça veut dire plusieurs. -game, ça vient de gamos qui signifie mariage. Mais c’est pas des vrais mariages là. Ça a donné gamète aussi mais c’est pas le sujet. Et puis -andre c’est Andros, l’Homme. -gyne, c’est je sais plus. Mais ça veut dire féminin. »

Max : « Je peux reprendre le parasitisme de couvée ? Oui ? Donc la femelle fait des tas d’œufs. Entre 9 et 25 par an. Mais elle s’en occupe pas. Elle les pond dans le nid de passereaux. Elle peut parasiter une soixantaine d’espèces. »

Léo : « Le plus étrange, c’est que les œufs des femelles coucous sont pas pareils en fonction de l’espèce qu’elle parasite. »

Samuel : « Parfois on voit pas la différence mais les zoisos la voit, eux. »

Max : « Pour pondre son œuf dans le nid, elle vérifie que les parents sont pas là. Sinon, ils abandonneraient leur couvée. Si les parents sont pas là, elle mange un œuf et pond le sien. Puis elle s’en va. »

Léo : « Les petits coucous naissent toujours les premiers. Et, à peine sortis de leur œuf, ils commettent leur forfait ! »

Samuel : « Alors qu’ils pèsent que deux grammes, qu’ils sont aveugles et qu’ils ont pas du tout de plumes, ils hissent les autres œufs sur leur dos pour les expulser du nid un par un ! »

Max : « Hoplà les œufs ! »

Léo : « Du coup, ils sont toujours enfants uniques les petits coucous. »

Samuel : « Et les parents s’épuisent à les nourrir… »

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Max : « Vous avez vu le parent sur la foto ? »

Léo : « Regardez bien ! »

Samuel : « C’est une rousserolle effarvatte. La pauvre… »

Max : « La différence de taille est bien visible. »

Léo : « Le coucou fait rien qu’à pépier en agitant ses ailes pour demander du manger ! »

Samuel : « Il s’agite tellement qu’il attire lui même les prédateurs comme le renard, la belette, les rapaces… »

Max : « Les ornithologues estiment que 40 % des petits coucous se font dévorer au cours des cinq premières semaines de leur vie. »

Léo : « Ceux qui survivent aux prédateurs harcèlent tellement leur parents qu’ils les épuisent ! »

Max : « Pauvres parents… »

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Samuel : « Au total, seul un coucou sur vingt arrive à l’âge adulte. »

Léo : « On vous parle pas des pertes lors de la première migration… »

Max : « Heureusement que les coucous vivent une dizaine d’années… »

Samuel : « Les coucous se nourrissent surtout de chenilles, même des plus velues qu’ils sont d’ailleurs les seuls à manger. »

Léo : « Ils consomment aussi des vers de terre, des larves, des Insectes et éventuellement des œufs ou des poussins de passereaux. »

Max : « Pour être complet sur les coucous, précisons qu’ils sont zygodactyles. »

Léo : « Ah bah oui ! Évidemment ! »

Samuel : « Cousin Max, tu as décidé que personne te comprendrait aujourd’hui ? Tu te prends pour bonome ? »

Léo : « Chers lecteurs, c’est pas grave si vous comprenez pas zygodactyle. Personne connaît ce mot. »

Max : « Ça veut dire qu’ils ont deux doigts vers l’avant et deux doigts vers l’arrière. Comme les pics. Ce qui montre une ancienne adaptation à la vie forestière. »

Samuel : « Merci cousin Max. Ce mot va nous être très utile dans la vie de tous les jours 🙂 »

Léo : « On a tout dit ? »

Max : « Il me semble bien. »

Samuel : « Alors on montre les films ? »

Max : « On montre. »

Max : « Voilà pour cette sortie 🙂 »

Léo : « Nous allions voir des torcols et nous avons vu un jeune coucou se faire nourrir par ses parents rousserolles effarvattes. »

Samuel : « Quand on vous dit qu’on peut pas prévoir ce qu’on va voir au Pays des Zoisos 🙂 »

Max : « Nous espérons que cet article vous a plu. »

Léo : « Et nous vous disons : A bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet, on sait plus quand… – La Charmante Petite Ville

Max : « Rebonjour ! »

Samuel et Léo : « Pareil 🙂 »

Max : « Nous vous avions laissés après une petite chevauchée ornithologique autour de la Charmante Petite Ville. »

Léo : « Vous avez bien mérité une petite pause maintenant. Allons-y, dans cette Charmante Petite Ville. »

Un clocheton

Samuel : « Notre cher petit bonome fait sa pause au café situé à côté de la Forge Royale. »

Max : « Deux cafés allongés, une assiette gourmande, qui est souvent son seul repas, et un chocolat avec trois ou quatre pailles 🙂 »

Léo : « Ça dépend si Babatti est avec nous ou pas 🙂 »

Max : « Et après la pause, ou avant parfois, il va acheter des zoisos en bois. »

Samuel : « Pour décorer notre cabane. »

Max : « Et pour soutenir le petit commerce:) Il aime bien l’échoppe des zoisos bonome alors il se dit qu’en achetant des zoisos il lui permet de survivre. »

Léo : « Et il parle zoisos avec l’échoppier 🙂 »

Max : « Vous voulez voir nos zoisos en bois ? »

Léo : « Max ! On va pas tous les montrer ! On en a 14 ! »

Max : « On va les chercher ! … »

Léo : « Ils sont tous là ? »

Max : « Oui ! Bonooome ! BOOONOOOOM’ »

Le chevalier : « Oui Maxou ? Ah… Vous avez rassemblé tous les zoisos en bois 🙂 »

Max : « Tu veux bien nous fotoer ? »

Le chevalier : « Oui. Mais ensuite vous les rangez. »

Max : « D’accord bonome 🙂 »

Nos zoisos en bois

Max : « Voilà, c’est pour soutenir le petit commerce 🙂 »

Léo : « Revenons à la Charmante Petite Ville. Un jour bonome avait décidé d’en étudier l’avifaune. »

Samuel : « Les zoms font pas attention aux zoisos quand ils touristent ici. »

Max : « Pfff ! Ils font attention à rien ! »

Léo : « Combien d’espèces on a vu ici ? »

Samuel : « Officiellement douze ! »

Max : « Officiellement 🙂 »

Léo : « On va vous raconter la treizième espèce mais pas tout de suite. »

Max : « Là, on va se balader sur les remparts après le café. »

Samuel : « On prend la grande rue pour aller tout au bout là-bas. »

Léo : « Pour voir nos amies les hirondelles des fenêtres. Elles habitent la dernière maison de la rue. »

Max : « On les connaît bien. On va souvent les saluer. Et elles ont fait des petits ! »

Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum, Hirundinidés

Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum, Hirundinidés
Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum, Hirundinidés

Samuel : « On a compté 17 nids sur cette maison mais on a pas fait attention si ils étaient tous occupés. »

Max : « Allons sur les remparts… Nous vous avons déjà raconté la Charmante Petite Ville mais je crois qu’on vous a jamais présenté la glacière. »

Léo : « C’est ça la glacière 🙂 »

La glacière

La glacière

Max : « Dessous il y a un trou plutôt profond. Il faut y mettre de la paille et si on place la glace, elle fond tout doucement. »

Samuel : « Du coup, on peut la conserver longtemps. »

Léo : « Il me semble que c’est Louis XIV qui a demandé d’inventer les glacières. Ils voulaient manger des sorbets toute l’année alors il a dit : ‘Débrouillez-vous je veux pas savoir comment vous faites mais je veux de la glace toute l’année même en plein été ! Après tout, c’est moi l’Etat. Alors au travail !’ »

Max : « En vrai, la glace ça sert surtout à conserver les aliments. »

Léo : « C’est mieux que le sel quand même ! »

Max : « Voilà pour la glacière. On vous raconte pas tout parce qu’un jour on écrira un article de touristage à la Charmante Petite Ville. »

Léo : « Pour le moment déambulons sur les remparts… »

Samuel : « Tiens, un rougequeue noir juvénile ! »

Rougequeue noir juvénile, Phoenicurus ochruros, Muscicapidés

Rougequeue noir juvénile, Phoenicurus ochruros, Muscicapidés

Max : « On arrive à la poudrière. Elle est un peu à l’écart la poudrière et elle est ceinturée par un gros mur de protection. Comme ça, si la poudre explose, elle détruit pas toute la ville. »

La poudrière

Léo : « Une mésange bleue juvénile se nourrit sur l’arbre… »

Mésange bleue juvénile, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue juvénile, Cyanistes caeruleus, Paridés

Max : « Et il y a une famille de cygne ! »

Une famille de cygnes tuberculés, Cygnus olor, Anséridés

Léo : « Il y en a beaucoup des cygnes ! »

Samuel : « Une famille tous les 300 mètres environ ! Les cygnes tuberculés sont pas en danger d’extinction ici. »

Max : « Je me demande si il y en a pas trop quand même… »

Léo : « Monsieur merle cherche du manger pour ses petits 🙂 »

Monsieur Merle, Turdus merula, Turdidés

Monsieur Merle, Turdus merula, Turdidés

Max : « Bonome, qu’est ce tu observes ? »

Le chevalier : « Les rapaces… »

Léo : « Là il y a une buse variable. »

Buse variable, Buteo buteo, Accipitridés

Samuel : « Et là une jeune crécerelle. »

Faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés

Max : « Vous avez vu Martin ? Il était perché sur les remparts ! »

Léo : « Ouiii ! »

Max : « Bonome, tu vas où ? Tu retournes dans les rues ? »

Le chevalier : « Je vais soutenir le petit commerce 🙂 »

Max : « Tu vas aux Coquelicots ? Elle est gentille la dame. »

Léo : « Il faut expliquer à nos lecteurs ! Dans la Grande Rue, il y a une gentille dame qui fait de la céramique. C’est très beau. Elle décore avec des coquelicots ou des iris. Bonome aime beaucoup cette boutique. »

Max : « Et on a eu des cadeaux qui viennent de là ! Regardez ! »

Nos cadeaux http://ceramiquemarechal.free.fr/index.html

Léo : « On montre pas l’assiette elle est occupée 🙂 »

Samuel : « Ça nous a fait très plaisir les cadeaux 🙂 »

Max : « Le coquelicot bonome l’a acheté lui même pour soutenir le petit commerce parce qu’à ce moment là, on savait pas encore qu’on aurait des cadeaux. »

Samuel : « Nous on chamaillait dans la poche de bonome pendant qu’il discutait avec la gentille dame. »

Max : « Alors on a pas entendu ce qu’ils se disaient. »

Léo : « Elle aime beaucoup les zoisos la gentille dame. On a su après qu’elle faisait de très beaux films. »

Max : « Mais là, on sortant de la boutique, on a pas compris pourquoi bonome cavalait comme ça. »

Le chevalier : « Vous avez entendu ? »

Max : « On a entendu quoi ? »

Le chevalier : « Une information qui va vous plaire 🙂 »

Léo : « C’est quoi ? »

Le chevalier : « Vous verrez bien 🙂 »

Max : « Tu veux pas nous dire ? »

Le chevalier : « Je préfère vous faire la surprise 🙂 »

Samuel : « Moi j’aime bien les surprises. »

Le chevalier : « Tu vas être gâté mon petitours. »

Max : « Tu descends par l’ancien port ? »

Le chevalier : « Bien observé Maxou 🙂 »

Le port souterrain

Le port souterrain

Léo : « Tiens, un hypolaïs polyglotte 🙂 »

Hypolaïs polyglotte, Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés

Max : « Qu’est ce que tu fais bonome ? Tu vas là, tu vas là… »

Le chevalier : « Je cherche un zoiso… Mais il n’est pas là… Allons voir les autres… »

Max : « Tu cherchais qui ? »

Le chevalier : « Selon mes sources, une chevêche d’Athéna se perche parfois là où je suis allé. Mais c’est plutôt le matin… »

Max : « Et maintenant, tu cherches qui ? »

Le chevalier : « Je vous montre dès que possible. »

Samuel : « En attendant, tu veux bien fotoer les jeunes hirondelles rustiques s’il te plaît. »

Hirondelles rustiques juvéniles, Hirundo rustica, Hirundinidés

Hirondelle rustique juvénile, Hirundo rustica, Hirundinidés

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »

Le chevalier : « C’est là… »

Max : « Tu fotoes qui bonome ? »

Léo : « Attends un peu Maxou ! Il va nous montrer. »

Le chevalier : « Vous êtes prêts pour la surprise ? »

Max : « Oui ! On attend nous ! »

Le chevalier : « Regardez 🙂 »

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Léo : « Rhooooooo ! »

Max : « Ben voilà ! Léo va rholalaer sans fin 🙂 »

Samuel : « Tabarnak ! Ça c’est une surprise qui me plaît ! »

Le chevalier : « J’en suis ravi petit Sam 🙂 »

Max : « Des bébés chouettes ! Ils sont tout neufs ! Fotoe encore bonome ! »

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Samuel : « C’est quelle espèce ? »

Le chevalier : « Effraie des clochers. »

Samuel : « Comme la plume que j’ai trouvée 🙂 »

Le chevalier : « Pas facile de fotoer… Ils sont au fond de leur cache, à l’obscurité, alors qu’autour c’est très clair. »

Léo : « Réglage manuel bonome ! »

Le chevalier : « Je sais Léo 🙂 »

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Des poussins d’effraie des clochers, Tyto alba, Tytonidés

Le chevalier : « Je ne ferai pas mieux. »

Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »

Max : « Bonome, comment on va faire pour publier nos observations ? Il faut prévenir la LPO mais si on publie tous les fotoeurs vont venir embêter les bébés chouettes… »

Le chevalier : « Je publierai les autres observations demain et nous mettrons cette publication en donnée cachée aujourd’hui. Personne ne saura où elle a été faite. »

Max : « On va passer par un village au retour. Tu devrais publier quelques données dans ce village. Comme ça, les gens penseront que c’est quelque part dans ce village. »

Léo : « Bonne idée ! »

Le chevalier : « Dites, c’est vous qui publiez d’habitude non ? »

Max : « D’accord bonome. On fera comme ça. »

Max : « Bon, en fait, dès le lendemain, même la foto était en donnée cachée. Observation secrète 🙂 »

Léo : « Bonome a reçu un pigeon électronique pour avoir des informations complémentaires. Il a répondu mais on a pas de nouvelles. »

Samuel : « C’est pas très courtois. Le monsieur des rapaces aurait pu dire merci quand même ! »

Léo : « Et prévenir qu’il avait caché la foto ! »

Max : « Donc nous avons vu un nid d’effraie des clochers grâce à la gentille dame des coquelicots 🙂 »

Léo : « Et qui dit chouettes, dit pelotes de régurgitation ! »

Samuel : « On en a ramassé pour étudier. »

Max : « On vous raconte ça de ce pas 🙂 »

Max : « Nous voici donc en direct-différé depuis notre bureau pour étudier ces pelotes de régurgitation. »

Les petizours

Léo : « Les voici. »

Les pelotes

Les pelotes

Max : « Petit Sam, accepterais-tu d’en présenter une à nos lecteurs ? »

Samuel : « J’accepte volontiers. »

Samuel présente une pelote

Max : « Bonome, Ô bonomou, Prince des Naturalistes, Splendeur de la Création… »

Le chevalier : « Oui Max, je les dissèque 🙂 Vous n’avez pas de doigts et tout ça 🙂 »

Léo : « 🙂 Merci bonome 🙂 »

Max : « Quoi ? Tu as déjà terminé ? »

Samuel : « Le temps d’un clignement d’œil 🙂 »

Des tas d’os

Max : « Bien bien bien… A nous maintenant. Alors prenons les cranes et les mâchoires… Voilà ! »

Des cranes et des mâchoires

Samuel : « Ce qui nous fait 19 cranes et 25 mâchoires… »

Léo : « Je vais chercher notre beau livre d’identification… Le voilà ! »

Max : « Montrons-le à nos lecteurs. En vente nulle part 🙂 »

Le beau livre des pelotes

Léo : « Bon courage pour le trouver 🙂 »

Samuel : « Mais il est vente libre 🙂 »

Max : « En fait, bonome fréquente que des échoppes où on peut trouver ce livre 🙂 »

Léo : « Quand même pas ! Mais disons que 50 % des échoppes qu’il fréquente ont cet ouvrage 🙂 »

Max : « Bon, c’est parti ! Prenons ce magnifique ensemble comprenant un crane complet et ses deux mâchoires… »

Les petizours

Un exemple

Un exemple

Léo : « Le début de la clé de détermination est en pages centrales… Mmmm… Ben oui ! Ce sont des rongeurs… »

Max : « Il y a que des rongeurs. Pas de taupe, pas de musaraignes… »

Léo : « Page 63 alors… Campagnols, mulots, rats et compagnie 🙂 Vous confirmez que les dents jugales sont sans racines ? »

Léo Petitours

Samuel : « Nous confirmons 🙂 »

Léo : « Rd < 7,4 mm c’est bien ça ? »

Max : « Quoi ça ? »

Léo : « Rd < 7,4 mm !!! »

Max : « Érdé ? »

Léo : « Rd ! Longueur de la rangée dentaire ! »

Max : « Ah oui ! Rd !!! Bien sûûûr ! »

Samuel : « Inférieure à 7,4 mm effectivement ! »

Léo : « Clé L page 66… Voilà… Alors… Combien de triangle sur M1 ? »

Léo Petitours

Max : « 7 ! »

Léo : « Merci. Y a t-il un rhombe pitymyien ? »

Max : « Léo, mon cher Léo… TU TE PRENDS POUR BONOME ? TU PEUX PAS UTILISER DES MOTS SIMPLES ? »

Léo : « Ben, je sais pas comment dire rhombe pitymyen en mots simples moi. Venez voir… »

Les petizours et le rhombe pitymyen

Léo : « Tu as une dent contre le rhombe pitymyen Maxou ? »

Max : « Non, ça va 🙂 J’ai compris. Il y en a pas. »

Léo : « Genre Microtus, Clé N page 69… Pfff !!! Ça va être long… Voyez-vous un petit triangle à la fin de M2 de la rangée dentaire supérieure ? »

Max : « Montre le livre… Le crane… Non, pas de triangle. »

Léo : « Il faut enlever M2. »

Samuel : « M2 enlevée 🙂 »

Léo : « Regarde, tu vois ça petit Sam ? »

Samuel : « Non. »

Léo : « Alors on continue pour vérifier. Mâchoire inférieure, M1… La dent paraît-elle symétrique ? »

Max : « Les triangles sont pas en face les uns des autres mais sinon oui. »

Léo : « Et le foramen mandibulaire, iléou ? »

Max : « Le forakoi ? »

Léo : « Le trou dans la mâchoire, là ! D’accord… Ça confirme… Ce serait donc un campagnol des champs, Microtus arvalis. »

Samuel : « Hoplà ! »

Max : « Et on va faire ça pour tous les crânes ? »

Léo : « On devrait. »

Samuel : « Si j’ai bien compris, il faut à la fois le crâne et les mâchoires. »

Max : « On peut pas tout faire alors ! »

Un peu plus tard…

Max : « Bon, ben tout ce qu’on a étudié ça donne du campagnol des champs… »

Léo : « Elle devrait varier son menu l’effraie des clochers… »

Samuel : « C’est pas rigolo… »

Léo : « Mais maintenant on sait reconnaître une demi-mâchoire de campagnol des champs au premier regard 🙂 »

Max : « Bien, c’est sur ces très sages paroles de notre très sage Léo que nous rendons l’antenne. »

Samuel : « Nous espérons que vous avez aimé les bébés chouettes. »

Max : « On vous remet une foto 🙂 »

Les bébés chouettes

Léo : « Nous nous retrouverons bientôt pour la suite de notre itinéraire ornithologique ! »

Max : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet, vers le 23… – Autour de la Charmante Petite Ville

Max : « Bonjour ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »

Léo : « Nous continuons notre itinéraire ornithologique en Charentmaritimie. »

Samuel : « Précisons que nous restons proches de la mer. »

Max : « Mais on la voit presque jamais la mer. Toutes façons il y a jamais d’eau dans la mer en Charentmaritimie. C’est l’estran vaseux. »

Léo : « C’est bien pour les zoisos 🙂 »

Max : « Bien, reprenons. Nous vous avons laissés aux Tannes et j’espère que vous êtes rentrés chez vous pour vous reposer. »

Samuel : « Maintenant vous mettez votre sacado, vous prenez votre appareil fotos et c’est reparti ! »

Max : « Direction : la Charmante Petite Ville ! »

Léo : « Mais on va pas vous faire tourister tout de suite. D’abord on va aux zoisos ! »

Max : « Donc vous êtes en direction de la Charmante Petite Ville et juste avant d’y arriver vous tournez à gauche. »

Samuel : « Vous pourrez vous repérer au nid de cigognes : Citadelle de Brouage – Cigogne 1 (plateforme). »

Léo : « Tu te repères aux nids de cigognes toi ? »

Samuel : « Ben oui 🙂 »

Max : « D’accord. Et après on va où ? »

Samuel : « Direction : Tirançon – cigogne 1 (Plateforme). »

Léo : « Ah oui. »

Max : « Bien… Je sais pas si ça va aider nos lecteurs ça. »

Léo : « Petit Sam, tu as pas dit qui sont les cigognes qui habitent là. »

Samuel : « Je me souviens plus. Je crois que les premières sont pas baguées et à Tirançon… »

Max : « C’est pas grave petit Sam ! Léo t’embête ! »

Samuel : « C’est vrai cousin Léo ? »

Léo : « Non. Je voulais savoir si tu te souvenais de tout 🙂 »

Samuel : « Ben non… Il va falloir que je revois mes fiches… »

Max : « Bon, un jour je sais plus quand, bonome s’est réveillé dès potron-minet. »

Léo : « C’est pas tous les jours que ça arrive. »

Samuel : « Alors on est allés aux zoisos tôt. »

Max : « Et on s’est arrêtés un peu après le nid de cigognes (Tirançon – cigognes 1 plateforme) à cause que bonome avait repéré des milans noirs posés. »

Tirançon (S)…

Léo : « C’est beau un milan noir 🙂 »

Milan noir, Milvus migrans, Accipitridés

Max : « Dans cette partie de l’itinéraire, les arrêts sont pas programmés. Il faut chevaucher doucement et s’arrêter quand un zoiso vous appelle. »

Samuel : « Là, on a répondu à l’appel du milan noir. Du coup, après, on a jeté un œil. »

Léo : « Il me semble avoir aperçu une gorgebleue à miroir. »

Max : « Tu nous l’a dit Léo. Mais personne d’autre l’a vue cette gorgebleue. »

Samuel : « C’est bien dommage… »

Max : « Par contre on a bien vu le chevalier guignette… »

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Léo : « Et une échasse blanche nous a signalé ses petits en nous criant dessus en volant ! »

Échasse blanche, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Max : « Mais comme on aime pas déranger les zoisos, on est pas allés vers les petites échasses. »

Samuel : « Le parent criait quand même ! »

Léo : « Et on a fait vite pour observer les zoisos. »

Max : « Qui avons-nous vu mon cher Léo ? »

Léo : « Un bruant des roseaux ! »

Bruant des roseaux juvénile, Embériza schoeniclus, Embérizidés

Samuel : « Et des bergeronnettes printanières ! Une famille ! »

Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Motacillidés

Bergeronnettes printanières, Motacilla flava, Motacillidés

Max : « Et surtout une cisticole des joncs ! »

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Léo : « Elle, elle avait pas peur de nous. Bonome lui a dit qu’on voulait pas l’embêter, juste la fotoer de plus près pour montrer qu’elle est très belle. Alors elle a pris la pause la cisticole. »

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Cisticolidés

Samuel : « Sur ces fotos vous voyez bien ses caractéristiques : bec pointu un peu courbé vers le bas, dos et calotte striés et ventre blanc. »

Max : « C’est un petit zoiso qui se reconnaît bien quand on l’a déjà vu. »

Samuel : « Ensuite, on a vu une buse variable sur un poteau. Mais elle était derrière des végétos. »

Max : « Alors bonome a fait une foto originale. Il a fotoé la buse au travers des végétos. Je sais pas comment il fait ça. »

Buse variable, Buteo buteo, Accipitridés

Léo : « Il faut jouer avec la profondeur de champ et zoomer beaucoup. »

Max : « Certainement Léo, oulala ! »

Samuel : « Et puis, il a re-fotoé le milan noir. »

Milan noir, Milvus migrans, Accipitridés

Max : « Voilà pour ce premier arrêt. »

Léo : « Signalons que l’an dernier une sterne Hansel se baladait dans le secteur. »

Max : « Oui, ça peut arriver. Mais c’est rare la sterne Hansel. Par contre vous pourrez croiser des Ardéidés, des rapaces… »

Samuel : « Les passereaux on les voit moins en chevauchant. »

Max : « Il arrive qu’on aperçoit Martin ! Il nous a déjà dépassés à toute vitesse ! »

Léo : « Parce que bonome chevauche doucement ici. »

Max : « Il est pas le seul 🙂 Bon, reprenons la route. »

Léo : « Il faut continuer à avancer. A un moment vous aurez une énoooorme roselière à votre droite et des champs à gauche. »

Samuel : « On peut pas aller dans la roselière. »

Max : « Ben non ! Sinon on se ploufe ! »

Léo : « Avancez encore puis vous tournez à gauche et tout de suite à droite. »

Max : « Nous irons à gauche puis tout droit la prochaine fois. »

Samuel : « Là, il faut chevaucher tout doucement. Même que, juste après avoir tourné à droite, il y a un plan d’eau où on peut voir des zoisos. »

Max : « Mais pas ce jour là… »

Léo : « Dites, vous faites attention en chevauchant parce qu’il y a des tas de virages. Alors vous observez pour voir des zoisos mais oubliez pas de regarder où vous allez ! »

Max : « Sinon c’est ploufage dans le fossé ! »

Samuel : « On arrive en territoire busard ! »

L’Alleu…

Max : « On a souvent vu un busard cendré ici. Mais plutôt au printemps et en automne. Peut-être même l’hiver… »

Léo : « Et c’est notre endroit à bihoreaux gris 🙂 »

Max : « Venez, on va voir si ils sont là 🙂 »

Samuel : « Il faut parquer votre monture et avancer à pieds sur le chemin de tracteur. »

Léo : « Ici, il y a des tas de rapaces. Des crécerelles, des milans noirs… »

Max : « On a vu neuf milans noirs qui tournoyaient dans une ascendance thermique ! »

Léo : « Il y a aussi des busards des roseaux. »

Samuel : « Et des Ardéidés : aigrettes garzettes, grande aigrette, hérons cendrés et pourprés. »

Léo : « Et les bihoreaux. Ils dorment dans le petit bosquet d’arbres là. »

Max : « Ils vont encore s’envoler à notre approche. Pourtant bonome fait le fantôôôme 🙂 »

Léo : « Ils s’envolent ! »

Max : « Fotoe bonome ! Fotoe ! »

Bihoreau gris adulte, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris adulte, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Max : « Ouaip… Bof… »

Léo : « On les as dérangés pour ça… »

Samuel : « Maintenant, soit on attend une demi-heure pour qu’ils reviennent, ou alors on se dépêche de partir pour qu’ils reviennent tout de suite dans leur dortoir. »

Max : « On s’en va ! Sinon ils vont tourner pendant dix minutes et ça va les fatiguer. Allez Megapus ! »

Léo : « On va où maintenant petit Sam ? »

Samuel : « Vers Fousil ! Il y aura le nid Fousil – cigogne 1 (plateforme). Mais là, les cigognes sont trop loin. On arrive pas à lire les bagues. »

Max : « C’est impressionnant 🙂 »

Léo : « Petit Sam, tu connais tous les nids de cigognes ? »

Samuel : « J’aimerais bien mais j’arrive pas à tous les retenir… »

Max : « On y travaillera petit Sam. »

Samuel : « Merci cousin Max. »

Max : « Bonome ! Arrête toi ! … Regardez ! »

Héron garde-boeufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Léo : « Les garde-bœufs gardent bien les bœufs. »

Max : « Vous avez remarqué qu’ils se font souvent aider par des étourneaux sansonnets ? »

Samuel : « C’est pour mieux faire leur mission. »

Léo : « Tant que les bœufs sont gardés… »

Max : « Allez, on repart ! Mais doucement bonome ! Le prochain arrêt est tout proche ! »

Léo : « On y est ! »

Fousil…

Max : « C’est donc le nid Fousil – cigognes 1 (plateforme) ? »

Samuel : « Oui cousin Max. »

Max : « Effectivement les cigognes sont trop loin. »

Léo : « Par contre, je pense qu’on pourra lire les bagues des cigognes qui se baladent là… »

Cigogne ABCM

Cigogne ASZN P6942

Samuel : « ABCM et ASZN. Je note ! »

Léo : « Elles sont pas dans leur nid. On sait pas où elles habitent ces cigognes. »

Samuel : « Forcément pas loin. Elles vont jamais loin de chez elles les cigognes sinon elles arrivent chez d’autres cigognes et c’est la bagarre. »

Max : « Elles vont jamais loin… Sauf quand elles migrent ! Elles vont en Afrique quand elles migrent ! »

Samuel : « Oui cousin Max, mais ici, elles restent près de chez elles. »

Max : « Bonome, j’espère que tu as bien fotoé les bagues. ABCM a aussi une bague métallique. J’aimerais pouvoir la lire. »

Le chevalier : « P6942. »

Max : « Ah… Déjà ? Ben merci bonome 🙂 »

Léo : « Le goéland marin a trouvé du manger… »

Géoland marin, Larus maritimus, Laridés

Géoland marin, Larus maritimus, Laridés

Max : « Vous trouvez pas qu’il y a beaucoup de poissons morts dans les bassins ? »

Samuel : « Si, j’avais remarqué. »

Max : « Bonome, Ô bonomou ! Aurais-tu une explication ? »

Le chevalier : « J’ai une hypothèse. »

Max : « Nous t’écoutons Ô Megapus 🙂 »

Le chevalier : « Il fait très chaud. »

Max : « Ah… C’est tout ? »

Le chevalier : « Ben oui. »

Max : « Bonome, mon cher petit bonome… C’est pas une hypothèse ça ! C’est une observation ! »

Léo : « Oui mais il faut partir de l’observation pour hypothéser. Je crois comprendre. Ce serait pas une histoire de dissolution qui dépend de la température ? »

Le chevalier : « Oui Léo. »

Léo : « Alors je sais ! Le dioxygène se dissout moins quand la température augmente. Là, comme il fait très très chaud depuis longtemps déjà, l’eau s’est considérablement appauvrie en dioxygène et les poissons meurent asphyxiés. Surtout les gros car ils ont besoin de plus de dioxygène que les petits. »

Max : « Bonome, il a bon ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Léo a toujours bon. »

Samuel : « On dirait qu’il a honte de profiter du manger si facilement gagné le goéland marin… »

Max : « Profite goéland ! Profite ! Toi aussi tu dois avoir chaud. »

Léo : « Tiens, un ibis sacré… »

Ibis sacré, Threskiornis aethiopicus, Threskiornithidés

Max : « Oui, ici on en voit presque toujours ! Sachez le chers lecteurs. Ici, il y a des ibis sacrés. Ailleurs c’est rare. Sauf vers Cabane Rouge mais on vous dira plus tard. »

Samuel : « Il y a des spatules blanches aussi. J’aime beaucoup ce zoiso. »

Spatule blanche, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Spatule blanche, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Max : « Bon, on reprend la chevauchée. Tu nous donnes la direction petit Sam ? »

Samuel : « Île d’Érablais – cigogne 1 (plateforme). C’est AHGZ qui habite là. Il y a deux nids naturels aussi mais je connais pas les cigognes. »

Max : « Il connaît tout ce petitours blanc 🙂 »

Léo : « Bonome, tu t’arrêtes encore ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Tu vas fotoer les zoisos en vol ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Samuel : « Je sais pas quoi demander mais j’ai envie que tu m’appelle mon petitours 🙂 »

Le chevalier : « D’accord mon petitours 🙂 »

Prise de la Toile…

Max : « Tu fotoes qui ? »

Le chevalier : « Un busard des roseaux mâle adulte… »

Busard des roseaux mâle adulte, Circus aeruginosus, Accipitridés

Busard des roseaux mâle adulte, Circus aeruginosus, Accipitridés

Busard des roseaux mâle adulte, Circus aeruginosus, Accipitridés

Busard des roseaux mâle adulte, Circus aeruginosus, Accipitridés

Léo : « Ooooh ! »

Max : « On voit bien le bout noir des ailes. C’est discriminant ça, le bout noir des ailes. »

Samuel : « L’IBIS SACRÉ ! FOTOE L’IBIS SACRÉ BONOME ! »

Ibis sacré, Threskiornis aethiopicus, Threskiornithidés

Ibis sacré, Threskiornis aethiopicus, Threskiornithidés

Léo : « Rhooo ! »

Samuel : « Merci bonome 🙂 »

Max : « LA SPATULE ! LA SPATULE ! »

Spatule blanche, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Léo : « Rholalaaa ! »

Léo : « Et la cigogne ! Wouaaaaa !!! »

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Max : « Léo a encore bugué 🙂 »

Samuel : « Il faut le redémarrer 🙂 »

Léo : « Pfff ! Vous êtes bêtes ! Un zoiso c’est fait pour voler ! Et là, on a vu des zoisos en vol et on a même des belles fotos ! »

Max : « Dis pas ça maladroit ! Bonome va ronchonner ! ‘Elles sont bof mes fotos…’ ‘Peut-être qu’un jour je ferai de vraiment belles fotos…’ Il va plus s’arrêter ! »

Léo : « On va où maintenant ? »

Le chevalier : « Prise de Lanscanet. Il y a un nid de cigognes mais je ne sais plus si nous l’avons déjà inspecté. »

Samuel : « Ça me dit rien… »

Prise de Lanscanet…

Max : « Le nid est trop loin… Avec la brume thermique due au pic de chaleur… »

Samuel : « Et les cigognes sont même pas là ! »

Léo : « Il y a un héron pourpré… »

Héron pourpré, Ardea purpurea, Ardéidés

Héron pourpré, Ardea purpurea, Ardéidés

Max : « Ici, les hérons pourprés sont presque plus fréquents que les hérons cendrés 🙂 »

Léo : « Ah bah il s’en va le héron pourpré… »

Héron pourpré, Ardea purpurea, Ardéidés

Héron pourpré, Ardea purpurea, Ardéidés

Samuel : « Mais il y a une buse variable… »

Buse variable, Buteo buteo, Accipitridés

Max : « Ça change des milans noirs et des busards des roseaux 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours, grimpez discrètement sur mon épaule. »

Max : « On arrive ! »

Léo : « Rhooo ! »

Samuel : « Ça alors ! »

Max : « Merci bonome ! »

Cistude d’Europe, Emys orbicularis, Emydidés

Cistude d’Europe, Emys orbicularis, Emydidés
Cistude d’Europe, Emys orbicularis, Emydidés

Max : « Bien, c’est sur ces belles images de cistudes d’Europe que nous vous quittons momentanément. »

Léo : « Je précise qu’elles étaient sept les cistudes d’Europe. »

Samuel : « Et que c’est pas tous les jours qu’on en voit ! »

Max : « Mes chers cousin ont bien raison ! Mais nous, nous quittons quand même ! »

Léo : « On se retrouve à la Charmante Petite Ville ! »

Max : « Bonome a bien mérité son café 🙂 »

Samuel : « A tout de suite 🙂 »

Continuer la promenade

Juillet, le 22 – La Réserve Naturelle de Moëze-Oléron

Max : « Amis lecteurs bonjour ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »

Léo : « Nous sommes en direct-différé depuis la Charentmaritimie. »

Samuel : « En très différé, oulala ! »

Max : « Euh… Effectivement… Mais c’est pas notre faute ! On a beaucoup inspecté et on a pas eu le temps de graver les bulletins d’informations le soir. »

Léo : « Du coup, on va regrouper quelques inspections. »

Samuel : « Comme celles de la Réserve Naturelle… »

Max : « Oui, on y passe souvent. D’ailleurs nous allons commencer par ça. Mais comme on avait pas prévu, on a pas de fotos des paysages. Allez voir dans les anciens articles 🙂 »

Léo : « Parlons un peu de cette réserve naturelle. Il s’agit de la fameuse Réserve Naturelle de Moëze-Oléron. RNMO pour les intimes 🙂 »

Max : « Pour la trouver, c’est pas difficile, il vous suffit d’aller entre Moëze et Oléron. »

Samuel : « Entre Moëze et Oléron c’est la mer cousin Max. Tu veux faire ploufer nos lecteurs ? »

Léo : « Tu veux qu’ils se noient ? »

Max : « Pfff !!! Je les renseigne moi ! Bon, allez à Moëze c’est plus simple. »

Léo : « C’est peut-être le moment de préciser qu’on peut pas aller dans la réserve. »

Max : « Ben non ! C’est le principe d’une réserve Léo ! L’accès est réservé aux gens autorisés. Et aux zanimos 🙂 »

Samuel : « Là, même la plage est interdite ! »

Léo : « C’est parce que la réserve a une partie continentale, une partie marine et qu’elle se prolonge sur l’Île d’O. »

Max : « Nous, on connaît bien les abords de la partie continentale. Et c’est ce qu’on va vous faire visiter aujourd’hui. Disons que nous sommes le 22 juillet de l’an VI. »

Samuel : « Commençons par le nord. Il faut vous arrêter à la Ferme de Plaisance. »

Léo : « Il y a un Pôle Nature avec des gentils bénévoles de la LPO pour vous accueillir. Souvent il y a des expositions aussi. »

Max : « Le problème des bénévoles c’est qu’ils sont pas de la région alors ils peuvent pas vous dire où aller aux zoisos. Même que bonome a demandé à l’un d’eux et ça c’est fini par que c’était bonome qui expliquait au bénévole… »

Léo : « Oui Maxou. Bon, de la Ferme de Plaisance vous avez le choix entre plusieurs sentiers. Il y a le Sentier des Polders, le Sentier des Lais de Mer et le Sentier de la Sablière. »

Samuel : « Les Lais de Mer c’est pas toujours terrible. »

Le Sentier des Polders…

Max : « On va commencer par le Sentier des Polders. C’est le chemin de l’Observatoire. Il faut bien rester sur les chemins parce que c’est la Réserve, là ! »

Léo : « Ayez pas peur des moutons. Ils sont gentils les moutons 🙂 »

Samuel : « Sur ce chemin, c’est pas tous les jours qu’on voit des zoisos. Il faut de la chance. »

Max : « Là, on a eu un peu de chance. Dans le premier bassin il y avait des chevaliers. Mais des chevaliers Scolopacidés, pas des chevaliers comme bonome 🙂 »

Léo : « Tu te lasseras jamais de cette blague Max ? »

Max : « Non, jamais 🙂 »

Samuel : « 🙂 Il y avait quelques chevaliers gambettes… »

Chevalier gambette, Tringa totanus, Scolopacidés

Chevalier gambette, Tringa totanus, Scolopacidés

Léo : « Et un guignette, mais la foto est pas terrible. On en mettra d’autres plus tard. »

Max : « Deux petits gravelots se baladaient là aussi. »

Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés

Samuel : « Ensuite il faut avancer vers l’Observatoire. En cheminant sur les chemins vous pourrez voir des aigrettes garzettes, des cygnes tuberculés, des bergeronnettes… »

Léo : « Comme cette bergeronnette grise. »

Bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés

Max : « Des linottes, des bruants des roseaux, des traquets motteux… »

Léo : « Des Laridés aussi. »

Max : « Mais le plus souvent on voit rien du tout. »

Samuel : « On entend des alouettes des champs souvent. »

Max : « Mais on les voit pas… »

Léo : « Signalons qu’un ou plusieurs chevaliers stagnatiles ont été observés durant notre séjour. »

Max : « Mais on les a pas vus. Tant pis. »

Samuel : « Après avoir observé du rien du tout pendant quelques minutes vous arriverez à l’Observatoire. »

Max : « Bon, là il arrive aussi que le rien du tout soit à l’honneur. »

Léo : « Mais c’était pas le cas quand nous y sommes allés. »

Max : « Qu’avons-nous vu ? »

Samuel : « Des zoisos tout mélangés ! »

Léo : « Avec une dominante de mouettes qui rigolent 🙂 »

Max : « Regardons un peu ça… »

Chevalier gambette, Tringa totanus, Scolopacidés

Chevalier gambette, Tringa totanus, Scolopacidés

Léo : « Là, il y a un chevalier gambette qui se repose et un tadorne de Belon. »

Samuel : « Et il y avait des barges noires ! »

Barge à queue noire, Limosa limosa, Scolopacidés

Barge à queue noire, Limosa limosa, Scolopacidés

Max : « Et surtout des spatules blanches ! »

Spatules blanches, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Léo : « On les a observées un petit moment. »

Spatules blanches, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Spatules blanches, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Spatules blanches, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Spatules blanches, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Max : « Bonome a fait le guide 🙂 Il entendait deux charmantes dames parler des zoisos alors il s’est permis de les corriger. ‘Si je peux me permettre, ce sont des barges à queue noire, pas des bécassines des marais’. »

Samuel : « Et après il a tout expliqué la réserve 🙂 »

Max : « Voilà pour ce sentier. C’est pas le mieux pour observer des zoisos… »

Léo : « C’est pour ça qu’il faut commencer par là. Ou alors vous y allez à la fin de votre promenade si vous avez pas envie de rentrer 🙂 »

Max : « Ensuite vous retournez à la Ferme de Plaisance. A la ferme il y a des tas de moineaux domestiques et des pigeons bisets. »

Léo : « Prenez le temps d’observer les moineaux. Ce sont des beaux zoisos les moineaux. Il faut pas les négliger. »

Moineau domestique mâle, Passer domesticus, Passéridés

Samuel : « Ensuite c’est parti pour le Sentier des Sablières ! »

Le sentier des Sablières…

Max : « C’est le Petit Royaume des Passereaux. »

Léo : « On peut y voir des passereaux. Mais il faut être très attentif. »

Samuel : « Pendant ce séjour on en a pas vu énormément. Nous signalerons cet hypolaïs polyglotte. »

Hypolaïs polyglotte, Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés

Max : « Et les chardonnerets rigolos. En ce moment il y a des petits 🙂 »

Chardonneret élégant adulte, Carduelis carduelis, Fringillidés

Chardonneret élégant juvénile, Carduelis carduelis, Fringillidés

Léo : « Si vous aimez les Lépidoptères vous pourrez en observer quelques uns ici. »

Max : « On a pas fait la Lépidoptérologie, nous. C’est parce que le premier jour, dans le petit ru, bonome a vu un triton. On le voyait pas bien du tout. Mais après, à chaque fois qu’on y retournait, il voulait le revoir. »

Samuel : « Mais avec la canicule, il s’est asséché le petit ru. »

Léo : « Les écrevisses étaient bien embêtées. »

Max : « On a vu une écrevisse rouge de Louisiane toute morte. »

Écrevisse de Louisiane toute morte, Procambaris clarckii, Cambaridés

Léo : « Et une autre vivante mais plus tard. »

Écrevisse de Louisiane, Procambaris clarckii, Cambaridés

Max : « Bonome a réalisé le film naturaliste le moins intéressant au monde ! Il faut qu’on vous le montre ! »

Léo : « Il se passe rien. »

Samuel : « Une écrevisse rouge de Louisiane marche. »

Max : « Et puis c’est tout 🙂 »

Léo : « C’est pas avec ce film qu’il aura une récompense notre superbonome 🙂 »

Max : « Revenons aux écrevisses. Ce qui nous a chiffonnés, c’est d’observer une autre espèce au même endroit. »

Écrevisse américaine, Orconectes limosus, Cambaridés

Écrevisse américaine, Orconectes limosus, Cambaridés

Samuel : « On suppose que c’est une écrevisse américaine. »

Max : « On l’a observée de loin et c’est compliqué les écrevisses alors on est pas sûrs. »

Léo : « Quand il y a de l’eau ici, vous pouvez apercevoir des grenouilles ou des crapauds. »

Max : « Là, on les a vus plus loin. »

Samuel : « Soyez très discrets sur le chemin. Il y a des tas de lézards qui prennent le soleil et qui se sauvent dès qu’ils vous aperçoivent. »

Max : « Il y a des lézards des murailles et des lézards à deux raies. »

Samuel : « En arrivant près de la mare il y a un autre petit ru. Soyez très vigilants. »

Max : « Faites les fantôôômes 🙂 »

Léo : « Sur votre gauche, il y aura Martin 🙂 »

Max : « Mais il va se sauver et vous le verrez à peine 🙂 »

Samuel : « C’est un rituel quand on passe là. Bonome furtive, Martin se sauve et bonome ronchonne parce qu’il a encore raté Martin 🙂 »

Léo : « Au moins une fois sur deux 🙂 »

Max : « Il vous restera à observer les grenouilles vertes indéterminées. »

Grenouille verte indéterminée, Pelophylax sp., Ranidés

Grenouille verte indéterminée, Pelophylax sp., Ranidés

Léo : « Bonome, il voudrait voir une salamandre tachetée. »

Max : « Il en a jamais vu. »

Samuel : « On aimerait en trouver pour lui… »

Max : « Bon, vous avez observé les grenouilles vertes indéterminées ? On peut avancer ? »

Léo : « Nous arrivons à la mare. Lieu-dit : Sablière du Mornay (N). »

La Sablière du Mornay (N)…

Max : « On vous le dit comme ça c’est plus facile pour publier vos observations dans Faune 17 🙂 »

Samuel : « Avant de commencer l’inspection de la mare, jetez un œil sous le grand arbre à votre gauche… Vous voyez ? »

Léo : « Normalement vous devriez observer des fientes et des pelotes de régurgitation de rapaces. »

Max : « De rapaces ? Tu es sûr ? Celle-là aussi ? »

Les petizours et Babatti

Les petizours et Babatti

Samuel : « Vous avez reconnu Babatti ? Il est venu avec nous parfois. »

Max : « On a bien rigolé 🙂 »

Léo : « Si vous observez bien cette pelote, vous verrez qu’elle est presque entièrement constituée de morceaux de carapace d’écrevisses. »

Max : « C’est pour cette raison que je me demande si c’est bien une pelote de rapace… »

Samuel : « C’est peut-être une pelote de bihoreau ! On en a dérangé à chaque fois qu’on est venus ! »

Léo : « Hypothèse intéressante petit Sam ! »

Max : « C’est vrai qu’on les a dérangés. Mais on a pas fait exprès ! On leur dit qu’ils peuvent rester et qu’on veut pas les embêter. Mais ils se sauvent quand même. »

Samuel : « Le premier jour il y avait deux adultes et un juvénile et la fois suivante uniquement un juvénile. »

Léo : « On vous montre un juvénile en vol. »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Samuel : « Le bihoreau gris est un très beau zoiso. »

Max : « On l’aime beaucoup nous. »

Léo : « Mais on aime tous les zoisos. »

Max : « Tous les zoisos c’est notre préféré 🙂 »

Samuel : « Si vous restez un moment au bord de la mare, et que vous avez un peu de chance, vous verrez Martin. »

Max : « Nous, il est venu nous voir ! »

Léo : « La chaaance ! »

Martine, Alcedo atthis, alcédinidés

Martine, Alcedo atthis, alcédinidés

Samuel : « Là c’est Martine. On le sait à cause qu’elle a un peu de orange sous la base du bec. »

Léo : « Elle est belle Martine 🙂 »

Max : « Martin est venu lui aussi. »

Martin, Alcedo atthis, alcédinidés

Léo : « Il y a un couple très actif. On suppose qu’ils ont des petits. »

Max : « Leur terrier est quelque part dans le coin nord-ouest de la mare. »

Samuel : « Mais on l’a pas vu. »

Léo : « C’est à cause de leur va-et-vient permanent qu’on suppose ça. »

Max : « Sinon vous pourrez observer quelques zoisos plus classiques pour la région comme les hypolaïs polyglottes. »

Hypolaïs polyglotte, Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés

Hypolaïs polyglotte, Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés

Léo : « Ou les pouillots. »

Pouillot du genre Phylloscopus, Phylloscopidés

Max : « Et des tourterelles des bois. Il y en a un peu partout en ce moment. Mais il faut en profiter elles restent pas longtemps en Europe. »

Tourterelle des bois, Streptopelia turtur, Columbidés

Léo : « C’est bizarre quand même les migrateurs. Ils habitent tout là-bas et viennent ici faire leurs petits. »

Max : « Ils devraient faire leurs petits là-bas. Ça leur faciliterait la vie. »

Samuel : « Oui, mais on les verrait pas ! »

Léo : « Encore une fois tu as raison petit Sam 🙂 »

Max : « Toi aussi Léo. C’est bizarre quand même les migrateurs… »

Léo : « Revenons à la mare. Souvent, on y entend des bouscarles de Cetti. »

Samuel : « Leur chant est facilement identifiable. Cousin Léo, démonstration ! »

Max : « Elles sont énervantes les bouscarles ! On les entend mais on les voit pas ! »

Samuel : « Sauf là ! Regardez ! »

Bouscarle de Cetti, Cettia cetti, Cettiidés

Bouscarle de Cetti, Cettia cetti, Cettiidés

Léo : « Elle cherchait du manger au bord de l’eau. »

Max : « C’était pas facile de la suivre avec le gros zoom. »

Samuel : « Mais bonome a réussi ! Il est fort bonome 🙂 »

Max : « Et il ronchonne parce qu’il fait pas des belles fotos. Là, il trouve que toutes ses fotos des vacances en Charentmaritimie sont pas belles. »

Léo : « Laissons le ronchonner dans son coin… »

Samuel : « On voudrait vous parler d’un Onçépahidé… »

Max : « Le voilà… »

Léo : « On sait pas qui c’est ce zoiso. »

Max : « Léo suppose que c’est une locustelle, n’est ce pas Léo ? »

Léo : « Ben… Je sais pas trop. Je vois pas qui d’autre ça peut être. Mais une locustelle… Je sais pas. »

Max : « Et le monsieur de Faune 17 a pas répondu à notre demande d’identification ! »

Samuel : « Celui des rapaces a pas répondu non plus… »

Max : « Les rapaces on vous expliquera plus tard. Bon, si vous avez une hypothèse pour ce Onçépahidé… »

Samuel : « Heu… Les rapaces on va en parler maintenant ! J’ai trouvé une belle plume moi ! »

Une belle plume

Léo : « Présente là petit Sam. »

Samuel présente sa belle plume

Samuel : « D’après notre spécialiste en tout – c’est bonome – ce serait une plume d’effraie des clochers. »

Max : « On l’appelle parfois la chouette effraie. »

Léo : « De son petit nom Tyto alba, Strigidés. »

Max : « Mais on en reparlera 🙂 Pour le moment terminons l’inspection de cette mare par une belle surprise. »

Léo : « Un bien beau zoiso 🙂 »

Samuel : « Il est passé là, puis là, ensuite par là, puis de ce côté et ensuite il est allé là-bas. Puis on l’a plus revu. »

Léo : « C’est pour le revoir qu’on revenait presque tous les jours. »

Max : « Parce que bonome avait pas réussi à le fotoer. Regardez ça… »

Loriot d’europe, Oriolus oriolus, Oriolidés

Max : « Ben oui ! Ben voilà ! Alors on voit un loriot d’Europe pour la première fois de toute notre vie et voilà la foto ! Bah bravo bonome ! Pfff !!! »

Léo : « N’empêche qu’on le reconnaît quand même ! »

Max : « Une tache jaune avec du noir… Oui, c’est un loriot mâle adulte. »

Samuel : « Et on l’a vu quand même ! »

Max : « Et nos lecteurs ? Vous pensez à nos lecteurs ? »

Léo : « Un petitours à casquette que je connais bien dirait quelque chose comme : ‘Chers lecteurs, si vous voulez bien voir un loriot d’Europe, trouvez-en un vous-mêmes !’ »

Max : « Il dirait ça le petitours à casquette ? »

Samuel : « Oui et ce serait rigolo 🙂 »

Max : « Et vous l’aimez bien ce petitours à casquette ? »

Samuel : « C’est notre cousin préféré 🙂 »

Max : « Alors, chers lecteurs, si vous voulez bien voir un loriot d’Europe, trouvez-en un vous-mêmes ! »

Samuel : « Bravo cousin Max ! Bravo ! »

Léo : « Ces belles paroles concluent notre inspection de la mare nord. Il y a évidemment des tas d’autres zoisos à voir ! »

Max : « A vous de les trouver 🙂 »

Léo : « Puisque vous êtes là, autant continuer. Traversez la route et vous arriverez vite à la Sablière du Mornay (S). »

Sablière du Mornay (S)…

Max : « Nous, on a eu une belle surprise en traversant la route. »

Écureuil roux, Sciurus vulgaris, Sciuridés

Léo : « Un écureuil roux ! »

Samuel : « Il courait vers nous. »

Max : « Bonome y croyait pas ! Sinon il aurait filmé ! »

Léo : « Il a juste eu le temps de faire quelques fotos. »

Samuel : « Puis l’écureuil s’est dit qu’il pouvait pas continuer vers nous sinon il devrait monter sur bonome ! »

Max : « Il était à deux mètres à peine ! »

Léo : « Alors il s’est caché dans les fourrés. Mais on sait bien qu’il nous observait 🙂 »

Max : « Et puis on a vu une pie-grièche écorcheur. Il y en a quelques unes ça et là… »

Pie-grièche écorcheur femelle, Lanius collurio, Laniidés

Léo : « La foto est un peu floue. Le premier jour on se demandait si elles étaient pas carrément floues les pie-grièches de Charentmaritimie. Vous comprendrez pourquoi plus tard… »

Max : « La Sablière du Mornay (S) c’est le Royaume des Aigrettes garzettes. Il y en a parfois une trentaine. »

Samuel : « Mais elles se sauvent toujours quand on arrive… »

Max : « Même qu’il y en a une qui nous a laissé un message… »

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Léo : « Je crois qu’on les fait ch… »

Max : « Ben… »

Samuel : « C’est pas très poli comme message… »

Max : « Dans ce petit Royaume, on a surtout vu des zoisos s’envoler… »

Léo : « Comme les huppes fasciées… »

Huppe fasciée, Upapa epops, Upupidés

Samuel : « On en a pas vu beaucoup pendant le séjour. »

Max : « D’après nos informateurs elles sont peu nombreuses cette année… »

Léo : « Martin vient parfois ici aussi. »

Max : « Beaucoup de zoisos viennent boire ici. »

Samuel : « Ou faire sa toilette. »

Léo : « Oui petit Sam 🙂 »

Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Motacillidés

Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Motacillidés

Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Motacillidés

Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Motacillidés

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina, Fringillidés

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina, Fringillidés

Max : « Ici aussi il y a des écrevisses. On le sait parce qu’on a trouvé celle-ci. »

Une écrevisse toute morte

Une écrevisse toute morte

Samuel : « Elle était toute morte. »

Léo : « Du coup, on a pu l’étudier attentivement. »

Max : « Bonome dit que c’est une écrevisse américaine. Mais je me souviens plus pourquoi. »

Léo : « On peut pas tout savoir 🙂 »

Samuel : « Je crois qu’on a tout dit sur la Sablière du Mornay sud… »

Max : « Un petit ajout : si vous y allez en hiver, il est possible que y voyiez un butor étoilé. »

Léo : « Ça peut arriver. »

Samuel : « Mais seulement l’hiver. »

Max : « Bien, si vous avez encore le courage nous allons continuer dans cet article. »

Léo : « On fait tout en un seul article ? »

Max : « Bonome le fait en marchant. Nos lecteurs peuvent le faire en lisant 🙂 »

Samuel : « C’est moins fatiguant 🙂 »

Léo : « D’accord. »

Max : « Là, vous avez le choix : soit vous prenez la Route des Tannes à pieds ou alors vous retournez à votre monture et vous chevauchez le long de la route des Tannes. »

Léo : « Bonome a chevauché cette fois. Mais il a déjà tout fait à pieds en une seule journée. »

Max : « Avec un détour par la Charmante Petite Ville. »

Samuel : « Oui mais là c’était la canicule ! Il allait pas marcher huit heures par jour quand même ! »

La Route des Tannes…

Max : « En fait, on peut pas vous dire qui vous allez voir le long de la route. Ça dépend de la saison, des plantations… »

Léo : « On peut vous dire qui on a vu nous 🙂 »

Samuel : « Des pies-grièches écorcheurs floues 🙂 »

Pie-grièche écorcheur femelle, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur mâle, Lanius collurio, Laniidés

Léo : « Une femelle et un mâle. Autant dire qu’il y a un couple. »

Samuel : « Et un couple ça fait des œufs 🙂 »

Max : « Les pies-grièches reviennent tard de leur migration. Il faut pas vous étonner qu’elles fassent des œufs seulement maintenant. »

Léo : « Vous avez remarqué qu’elles sont floues ces pies-grièches. »

Max : « A la Sablière Sud elle était floue. Ici elles sont floues. »

Léo : « On se disait donc que les pies-grièches de Charentmaritimie sont floues. Mais pas sur les fotos. »

Samuel : « En vrai ! »

Max : « Sinon c’est que bonome a raté les fotos des pies-grièches écorcheurs. Il aurait pas fait ça quand même ! »

Léo : « Ça peut arriver Maxou. C’est difficile de fotoer des zoisos tu sais. »

Samuel : « Surtout de loin, avec le gros zoom. »

Léo : « Là, je pense que c’est à cause de la brume de chaleur. »

Samuel : « C’est embêtant la brume de chaleur quand on zoome de loin. »

Max : « Ben oui mais c’était la canicule… »

Léo : « En fait non ! C’était pas la canicule ! C’est pas ça la canicule ! »

Max : « Aurais-tu fait des recherches Léo ? »

Léo : « Pas besoin ! J’écoute bonome moi ! »

Samuel : « Explique toi cousin Léo. »

Léo : « La canicule c’est quand la température est élevée, certes. Mais surtout, quand elle descend pas la nuit. Ou pas plus de deux ou trois degrés Celsius. Par exemple, le jour il faut 32°C et la nuit 30°C. C’est très fatiguant quand la température baisse presque pas la nuit. Là, c’était un pic de chaleur qui a duré. Mais la nuit la température baissait de 10°C ! Donc c’était pas la canicule. »

Max : « D’accord. Merci pour ces précisions Léo. Mais as-tu conscience que tout le monde s’en fiche ? »

Samuel : « Pas moi ! »

Max : « Je m’en doute petit Sam. Tu es naturaliste et tu aimes la précision. Mais tu crois vraiment que les zoms vont changer leurs mauvaises habitudes et qu’ils vont arrêter de parler de canicule quand il y a un pic de chaleur ? »

Samuel : « Mmmm… »

Max : « Tu oses pas le dire mais tout le monde s’en fiche de la précision de Léo. »

Samuel : « Pas nous et puis c’est tout ! Merci cousin Léo. J’étais dans l’erreur et grâce à toi je suis revenu dans le droit chemin. »

Léo : « 🙂 »

Max : « N’empêche que ça change rien du tout à la brume de chaleur qui gêne pour les fotos. »

Léo : « On arrive à la Ferme des Tannes là. »

La Ferme des Tannes…

Max : « C’est un petit Royaume des Moineaux domestiques. Il y a des tas de maisons de moineaux et une population d’une cinquantaine d’individus ! »

Léo : « Des tas de moineaux domestiques ! »

Samuel : « Et là, pas la peine de tout zoomer. »

Max : « Il y a plusieurs familles ici. »

Léo : « Monsieur moineau… »

Moineau domestique mâle, Passer domesticus, Passéridés

Max : « Madame Moineau qui transporte du manger pour ses petits… »

Moineau domestique femelle, Passer domesticus, Passéridés

Samuel : « Et petit moineau… »

Moineau domestique juvénile, Passer domesticus, Passéridés

Moineau domestique juvénile, Passer domesticus, Passéridés

Max : « Il avait pas le courage de se sauver. Je crois qu’il était tout fatigué. »

Léo : « Il est pas très vieux ce petit moineau 🙂 »

Samuel : « Il sort à peine du nid. »

Max : « A la ferme, il y a aussi des étourneaux. Beaucoup des étourneaux. »

Léo : « Et des chardonnerets rigolos. »

Max : « Nous vous conseillons de monter sur la plate-forme de la ferme. Vous pourrez observer le nid de cigognes. »

Léo : « Vous pourrez peut-être rencontrer b(5109). »

Max : « L’autre est pas baguée. »

Samuel : « Et puis il y a les crécerelles sous le nid des cigognes. »

Max : « Et il y a des tas d’autres zoisos à voir en fonction des saisons. Je vous conseille de faire une petite pause parce que après, il va falloir tout marcher. »

Léo : « Il me semble que le Royaume des Chevalier s’étire sur 1,5 km de long. »

Max : « Oui Léo, ce qui fait 3 km puisqu’il y a le retour. »

Léo : « Si vous allez jusqu’à la Charmante Petite Ville, il faut ajouter 2 km au moins ! »

Max : « Ce qui fait un total de 5 km minimum et ça justifie la pause. Buvez bien et mangez un morceau aussi. Il faut prendre des forces 🙂 »

Samuel : « Pas trop longue la pause parce que les zoisos nous attendent… »

Max : « Oui petit Sam, on y va ! »

Le Sentier des Tannes…

Max : « Il faut être très vigilants le long de ce sentier. Il y a des passereaux mais ils sont pas faciles à observer. »

Léo : « Ils font rien qu’à se sauver quand on s’approche. »

Samuel : « Mais il y a des papillons. »

Max : « Des flambés ! Il y a toujours des flambés ! »

Flambé, Iphiclides podalirius, Papilionidés

Léo : « C’est un beau papillon le flambé 🙂 »

Samuel : « Et puis, il y a toute la faune classique des papillons de jour. »

Max : « Les vulcains, les belles-dames, les Robert-le-diable… »

Léo : « Et des écailles chinées 🙂 »

Écaille chinée, Euplagia quadripunctaria, Arctiidés

Max : « Et puis on a vu une chrysalide. Enfin, on pense que c’est une chrysalide. Mais on sait pas du tout quel papillon l’a laissée là. »

Une chrysalide indéterminée

Léo : « Si vous avez une hypothèse, envoyez la nous par pigeon-électronique. »

Max : « Dans les commentaires plutôt. Nos lecteurs connaissent pas notre adresse de pigeon-électronique. »

Samuel : « On parle des passereaux du sentier ? »

Max : « On en a déjà beaucoup parlé au fil de nos articles. »

Léo : « On parle des hypolaïs polyglotte ? »

Max : « On peut en montrer un. »

Hypolaïs polyglotte, Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés

Samuel : « Et les chardonnerets rigolos ? On pourrait montrer celui qui était en train de muer ! »

Chardonneret élégant, Carduelis carduelis, Fringillidés

Max : « Si tu veux petit Sam ! »

Léo : « Et le tarier pâtre ? Le papa avec son petit qui piaillait pour avoir du manger ? »

Max : « On le montre ! »

Tarires pâtres, Saxicola rubicola, Muscicapidés

Max : « C’est tout ? Vous avez montré tout ce que vous vouliez montrer ? »

Léo : « Oui monsieur Max 🙂 »

Samuel : « On peut présenter le Royaume maintenant. »

Max : « C’est le Royaume des Chevaliers 🙂 »

Le Royaume des Chevaliers…

Max : « Dans Faune 17, je sais plus comment il s’appelle ce Royaume. »

Léo : « Il est découpé en plusieurs points. Je me souviens plus des noms. »

Samuel : « RMNO – les bosses aux écossais ; RMNO – La tanne ronde (N) ; RMNO – la tanne ronde (S). »

Léo : « Bravo Samuel ! Bravo ! »

Max : « Ce petitours blanc a une mémoire prodigieuse 🙂 »

Léo : « Rhoo oui ! »

Max : « Bon, on vous a déjà expliqué ce Royaume. Ce sont de grands bassins qui s’étirent sur des centaines de mètres et qui sont larges de 10 à 40 mètres. »

Léo : « Certains sont en eau, d’autres sont tout secs. »

Samuel : « Parfois il y a des zoisos, parfois il y a du rien du tout. »

Max : « Là il y avait des zoisos 🙂 »

Léo : « Dans le premier bassin il y avait des mouettes qui rigolent et des canards colverts. »

Le premier bassin

Samuel : « On a pas bien étudié. Peut-être qu’il y avait d’autres canards. »

Léo : « Des souchets peut-être. »

Max : « Il me semble en avoir aperçu quelques uns. Mais de loin. »

Léo : « Passons au deuxième bassin… »

RMNO – La Tanne ronde (N)

RMNO – La Tanne ronde (N)

Samuel : « Vous avez vu les avocettes élégantes ? »

Max : « Mais si ! Sur la deuxième foto ! A droite ! Regardez bien… »

Léo : « Tout ça d’avocettes élégantes ! »

Max : « Des centaines et des centaines d’avocettes ! »

Léo : « On va vous montrer après. »

Samuel : « Le troisième bassin est tout au bout. Il y a toujours des zoisos là. Mais souvent ils sont loin. »

RMNO – La Tanne ronde (S)

Max : « Ils sont au pied du nid de cigognes. C’est lequel ce nid petit Sam ? »

Samuel : « Ben non. Toutes les cigognes sont pas baguées et celles qui le sont on sait pas forcément quand elles l’ont été. Et puis je me souviens pas de tout moi. »

Max : « Mais celle là tu la connais. »

Samuel : « Ben oui ! C’est à cause que bonome avait inversé avec b(5109) de RNMO – Les Tannes – Cigogne 1 (plateforme) en publiant ses obs. Le monsieur des cigognes s’était étonné et bonome avait corrigé. »

Max : « Dites, vous m’aiderez à refaire mon document sur les cigognes baguées. J’ai collecté des tas de données et je sais pas comment faire. »

Léo : « Pour le moment tu as commencé par la commune d’observation c’est ça ? »

Max : « Oui. »

Léo : « Je me demande si ce serait pas mieux de commencer par la bague. Pour les recherches ce serait plus facile. »

Max : « On verra ça. »

Samuel : « Maintenant que nous avons présenté les bassins, nous pourrions peut-être présenter les zoisos qui s’y trouvent ! »

Max : « On l’a souvent fait et ça dépend des saisons, des jours, des heures… »

Léo : « Parlons de ceux qui étaient là en cette fin Juillet de l’an VI. »

Samuel : « En général nous commençons par les Ansériformes. »

Max : « Exact ! Mais on les a pas vraiment étudiés. Les Ansériformes c’est plutôt l’hiver. Il y a des tas de canards l’hiver. »

Léo : « On peut vous montrer un tadorne de Belon en train de muer. »

Tadorne de Belon, Tadorna tadorna, Anatidés

Max : « La mue c’est quand les zoisos changent de plumage. Il y a deux mues par an : pré et post-nuptiale. »

Léo : « Ils mettent leurs belles plumes pour draguer et faire des œufs et après ils remettent leurs plumes plus discrètes. »

Samuel : « Parfois, pendant la mue, le zoiso peut plus voler. »

Léo : « Mais c’est rare. »

Max : « En ce moment, c’est déjà la mue post-nuptiale. »

Samuel : « Les zoisos viennent de faire des œufs et ils se préparent déjà à repartir… »

Léo : « Quand on vous dit que c’est bizarre les migrateurs. »

Max : « Les pas migrateurs muent eux aussi, Léo ! »

Samuel : « Voilà pour la mue. »

Max : « Passons aux chevaliers Scolopacidés. Parce que c’est leur Royaume ici ! »

Léo : « On a pas vu toutes les espèces. »

Samuel : « Si, pendant le séjour. On a vu les six espèces ! »

Max : « Mais pas ici. Ici, on a vu le chevalier guignette. »

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Léo : « Une petite dizaine. Mais vous avez vu les bassins ? On peut pas vous dire qui il y a tout au bout ! »

Max : « Il faudrait une longue-vue. Mais bonome a pas envie d’avoir une longue-vue. »

Samuel : « On fait pas des comptages précis ici nous. Ce sont les gardes qui les font ces comptages. Ça fait partie de leur mission. »

Max : « Sinon, comme chevalier, on a vu des arlequins. »

Léo : « Des centaines d’arlequins ! »

Samuel : « Des milliers d’arlequin ! »

Max : « Et en différents plumages. Commençons par le plumage internuptial. »

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Léo : « Blanc dessous, gris dessus. »

Max : « Avec un long bec fin et un tout petit peu crochu au bout. »

Samuel : « La partie supérieure du bec est noire alors que l’inférieure est orange. »

Léo : « Il me semble que c’est le plus grand des chevaliers… »

Max : « Et souvent le plus abondant ici. »

Samuel : « En ce moment, il y en a qui sont encore en plumage nuptial. »

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Max : « Il est plus facile à reconnaître comme ça. Il y a pas beaucoup de zoisos tout noirs comme lui. »

Léo : « Si vous l’observez attentivement, vous pourrez voir quelques plumes blanches ça et là. »

Samuel : « Il commence à s’éclaircir. »

Max : « Il mue. La mue se fait petit à petit. Une plume par-ci, une plume par-là… »

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés

Max : « Lui, on se demande si c’est pas un chevalier ouaf-ouaf… »

Chevalier aboyeur, Tringa nebularia, Scolopacidés

Léo : « Les combattants variés sont eux aussi en pleine mue. »

Combattant varié, Philomachus pugnax, Scolopacidés

Combattant varié, Philomachus pugnax, Scolopacidés

Samuel : « Mais on en a vu aucun en plumage nuptial vraiment. »

Max : « On en a vu quelques petits groupes un peu partout. »

Léo : « Mais ils sont aussi abondants que les arlequins. »

Samuel : « Restons chez les Scolopacidés avec une belle surprise. »

Max : « En vrai, comme on relate pas les inspections dans l’ordre, le zoiso que nous allons vous présenter, nous l’avions déjà vu. »

Léo : « On en a vu un seul ici, parmi tous les autres zoisos ! »

Bécasseau cocorli, Calidris ferruginea, Scolopacidés

Bécasseau cocorli, Calidris ferruginea, Scolopacidés

Max : « Vous le reconnaissez ? »

Léo : « On vous l’a jamais présenté celui-ci puisque c’est la première fois qu’on le voit ! »

Samuel : « On vous montre un peu mieux… »

Bécasseau cocorli, Calidris ferruginea, Scolopacidés

Max : « Bec un peu long et courbé vers le bas, plastron brun rouille… »

Léo : « Sourcil blanc… »

Samuel : « C’est le bécasseau cocorli ! »

Léo : « J’ajouterais bien : la chaaance ! Mais je crains les sarcasmes de mon cher Maxou 🙂 »

Max : « Tu diffames ! Je sarcasme pas si tu dis ‘la chaaance !’ pour un bécasseau cocorli ! »

Léo : « 🙂 Dis Maxou, tu te souviens, il y a quelques temps de ça, tu ronchonnais parce qu’on voyait que les bécasseaux variables et sanderlings. »

Max : « Je me souviens. »

Léo : « Tu disais qu’on voyait jamais les autres. »

Max : « Je disais ça, en effet. »

Léo : « Depuis on a vu : les maubèches, un violet, des minutes, des de Temminck et maintenant un cocorli. »

Samuel : « Ça fait beaucoup de bécasseaux ça 🙂 »

Max : « Sept espèces de bécasseaux ! La chaaance ! »

Léo : « Il faut être patient au Pays des Zoisos 🙂 »

Samuel : « Voilà pour les nouvelles de Scolopacidie. On passe au Récurvirostridés ? »

Max : « En commençant par les avocettes élégantes. »

Léo : « Dans le bassin du milieu, on en a vu des milliers ! »

Samuel : « Mais c’est dans le dernier bassin que bonome en a fotoé. »

Max : « Elle était plus proche 🙂 »

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Samuel : « C’est vraiment un beau zoiso l’avocette 🙂 »

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Léo : « Et puis il y avait des échasses blanches. »

Max : « Elles sont pas futées les échasses blanches. Quand elles ont des petits, elles s’envolent et nous crient dessus. »

Léo : « Du coup on sait qu’elles ont des petits. »

Samuel : « Si elles disaient rien on les verrait peut-être même pas ! »

Échasse blanche adulte, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche adulte, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche adulte, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche adulte, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche juvénile, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche juvénile, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche juvénile, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Échasse blanche juvénile, Himantopus himantopus, Récurvirostridés

Max : « On fait pas des longs exposés sur les zoisos aujourd’hui parce qu’on vous les a déjà tous présentés et que cet article est très long déjà. »

Léo : « En fait, on vous présente un itinéraire ornithologique aux abords de la réserve. »

Max : « Pour que vous sachiez où aller aux zoisos. »

Samuel : « C’est pour ça aussi qu’on a pas parlé des zoisos très courants chez nous, comme les mésanges. »

Max : « Il y en a moins ici que chez nous. »

Léo : « Mais on les a prévenus ces zoisos pour pas qu’ils se vexent qu’on parle pas beaucoup d’eux. »

Samuel : « Avant de passer aux Ardéidés, voici une spatule blanche. »

Spatule blanche, Platalea leucorodia, Threskiornithidés

Max : « Il y en presque toujours ici. Mais rarement beaucoup. »

Léo : « Bien, les Ardéidés à présent. »

Samuel : « Chose étrange, nous avons pas de fotos satisfaisantes des aigrettes garzettes. »

Max : « Pourtant il y en a des dizaines au Royaume des Chevaliers. »

Léo : « Les hérons cendrés se comptent à l’unité. Un ici, un là-bas… »

Samuel : « Celui-ci est un juvénile qui vient de glouber un poisson. »

Héron cendré juvénile, Ardea cinerea, Ardéidés

Héron cendré juvénile, Ardea cinerea, Ardéidés

Max : « On vous rappelle que les hérons cendrés qui ont la calotte grise sont des juvéniles. »

Léo : « Les hérons pourprés sont un peu plus abondants que les cendrés. »

Samuel : « En voici un adulte. »

Héron pourpré adulte, Ardea purpurea, Ardéidés

Héron pourpré adulte, Ardea purpurea, Ardéidés

Max : « On a vu un juvénile aussi. Mais il était loin et avec la brume de chaleur… »

Héron pourpré juvénile, Ardea purpurea, Ardéidés

Léo : « Toutefois cette foto est suffisante pour remarquer les différences de plumages avec l’adulte. On vous laisse étudier ça tout seul. »

Samuel : « On va pas tout faire quand même ! »

Max : « Et puis comme ça c’est interactif. Le lecteur doit être actif dans l’acquisition de son savoir ! »

Léo : « Max, on est en vacances. Tu ironises pas sur la pédagogie moderne s’il te plaît ! »

Max : « Pfff ! On peut même pas rigoler ! »

Samuel : « Si ! Mais sans parler de la schola ! »

Max : « D’accord. Terminons avec le héron garde-bœufs. »

Léo : « Ils nous ont épatés les garde-bœufs ! »

Samuel : « Ils gardaient des bœufs ! Regardez ça ! »

Héron garde-bœufs gardant un bœuf, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Max : « Voilà, c’est sur ces magnifiques images qui prouvent que tout va bien au Pays des Zoisos que nous rendons l’antenne ! »

Léo : « Nous espérons que cette découverte des abords de la Réserve Naturelle de Moëz-Oléron partie continentale vous a plu. »

Samuel : « Vous savez où aller aux zoisos maintenant ! »

Max : « Pour le moment nous vous disons au revoir et nous vous retrouverons bientôt avec d’autres itinéraires zoisologiques ! »

Samuel et Léo : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet, le 14 – La Réserve du Grand Banc

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’informations en direct-différé ! »

Samuel : « C’est notre dernier article sur la Normandie. »

Max : « Ben oui. On peut pas y rester tout le temps ! »

Léo : « Surtout qu’on doit aller inspecter les Royaumes de Charentmaritimie juste après. »

Max : « D’ailleurs, au moment où on vous parle, on y est encore en Charentmaritimie. »

Samuel : « Mais on va pas tarder à rentrer chez nous. »

Max : « On vous racontera la Charentmaritimie plus tard. Pour le moment, continuons avec la Normandie. »

Léo : « Bonome nous a trouvé un bien bel endroit 🙂 »

Samuel : « Avec une surprise 🙂 »

Max : « Oh oui ! Rholala ! »

Léo : « C’est encore en bordure d’une réserve naturelle. »

Samuel : « La Réserve du Grand Banc ! »

Max : « Comme souvent, il y a la Maison de la Réserve. Là, il y avait une bien belle exposition. Bonome voulait tout fotoer pour refaire dans la cabane. »

Léo : « Il est fou dans sa tête notre bonome 🙂 »

Max : « Et puis il y a une petite mare pédagogique sur un chemin pédagogique. »

Samuel : « On va commencer par vous montrer cette petite mare pédagogique. C’est bien pour réviser. »

Léo : « La voilà cette petite mare… »

La mare pédagogique

Max : « En vrai, on l’a inspecté à la fin. Parce qu’on voulait pas rentrer alors on a prolongé en ajoutant l’inspection de cette mare. »

Léo : « Et puis on s’est dit que c’était bien pour réviser un peu. »

Samuel : « Commençons par les Rallidés. Comme Rallidés fréquents il y a les poules d’eau et les foulques macroules. On entend souvent les gens les mélanger alors on va répéter. »

Max : « Commençons par la poule d’eau également appelée gallinule poule-d’eau ou Gallinula chloropus. »

Gallinule poule-d’eau, Gallinula chloropus, Rallidés

Léo : « Elle est noire avec des reflets marrons, des bandes blanches sur les ailes, les miroirs blancs sur la queue. »

Samuel : « Et puis le bec est rouge avec la pointe jaune. »

Max : « C’est pas difficile la poule d’eau. »

Léo : « Sur la foto suivante, elle est avec son petit. »

Gallinule poule-deau avec un petit, Gallinula chloropus, Rallidés

Samuel : « Le petit de la poule d’eau peut être confondu avec celui de la foulque. Il faut faire attention. »

Max : « Mais c’est pas toute l’année qu’il y a des petits. »

Léo : « Passons à la foulque. »

Foulque macroule adulte, Fulica atra, Rallidés

Samuel : « Elle est toute noire avec des reflets noirs. »

Léo : « Mais le bec est tout blanc et il remonte sur le front. »

Max : « Le bec a une légère coloration rose. »

Léo : « Comme pour la poule-d’eau, on vous montre le petit. »

Foulque macroule avec un petit, Fulica atra, Rallidés

Max : « Voilà pour les Rallidés. On détaille pas plus parce que nos lecteurs réguliers connaissent bien et on voudrait pas qu’ils s’ennuient. »

Léo : « Mais on pense aussi aux nouveaux lecteurs qui connaissent pas tout… »

Samuel : « C’est compliqué d’intéresser tout le monde… »

Max : « Revenons à la mare. Une aigrette garzette s’y nourrissait quand on y était. »

Léo : « Bonome a fait une belle foto 🙂 »

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Samuel : « Elle est en plumage nuptial et le vent l’ébouriffe 🙂 »

Max : « C’est notre ami le vent. Il nous raconte toujours de belles histoires. Aujourd’hui il nous a bien accompagnés. »

Léo : « Il soufflait fort. C’était rigolo. »

Samuel : « Mais bonome voulait pas qu’on sorte de sa poche. Il avait peur qu’on s’envole. »

Max : « Moi je crois pas que le vent nous aurait envoyés tout là-bas. »

Léo : « Max, le vent fait son travail de vent. Il souffle fort parfois parce qu’il le doit. Et il peut pas toujours faire une exception pour nous. Bonome a eu raison de pas nous laisser cavaler. »

Samuel : « Et puis c’est bien de tout pocher 🙂 »

Max : « Oui, surtout en fin de séjour. Parce que c’est fatiguant d’inspecter une semaine complète. On revient à la mare ? »

Léo : « Ben oui ! Surtout que maintenant on montre grébou ! »

Grébou, le grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Samuel : « Grébou c’est le grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés. »

Léo : « Il y en avait deux. Eux aussi se nourrissaient en ploufant. »

Max : « C’était l’heure du repas. »

Léo : « Ensuite on a eu la chance de pouvoir observer un chevalier guignette. »

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Samuel : « Encore un zoiso qui se nourrissait 🙂 »

Max : « Je viens de vous dire que c’était l’heure du repas ! »

Léo : « Ben, en fait, les zanimos ont pas des activités très variées. Ils se nourrissent, se reposent, font sa toilette, se reproduisent… »

Max : « Des fois ils font du rien du tout. »

Léo : « Passons aux tariers pâtres. »

Samuel : « Il y avait une famille. »

Max : « Bonome a fotoé un petit et un mâle adulte. »

Tarier pâtre mâle adulte, Saxicola rubicola, Muscicapidés

Tarier pâtre juvénile, Saxicola rubicola, Muscicapidés

Léo : « On a pas vu la femelle. »

Samuel : « Et on sait pas combien de petits il y a. »

Max : « Pour terminer avec cette jolie mare passons aux Mammifères. »

Léo : « On est bien embêtés. Parce que les gens de la réserve ont écrit les zanimos visibles dans la mare en ce moment. Et ils disent qu’il y a des ragondins. »

Samuel : « On est d’accord ! On a vu un adulte et deux petits. »

Ragondin, Myocastor coypus, Myocastoridés

Ragondin, Myocastor coypus, Myocastoridés

Max : « Mais ils parlent pas du rat musqué ! »

Léo : « On est sûrs que c’en est un lui ! »

Rat musqué, Ondatra zibethicus, Cricétidés

Rat musqué, Ondatra zibethicus, Cricétidés

Samuel : « Il a un nez plus fin et il est pas pareil ! »

Max : « C’est pas un ragondin ! »

Léo : « C’est un rat musqué ! »

Max : « On a pas pensé le dire aux gens de la réserve. »

Léo : « On aurait dû les prévenir ! »

Max : « Bon, on l’a dit à Faune France. »

Samuel : « Voilà pour la mare pédagogique. Ensuite, on a visité l’exposition. »

Max : « On l’avait fait avant ! »

Léo : « On va pas tout vous montrer. Ce serait trop long. Moi j’ai bien aimé. Cette exposition montrait surtout les traces de zanimos : les restes de repas, les empreintes, les cacas… »

Samuel : « C’est important de connaître les traces parce que souvent on voit pas le zanimos. »

Léo : « Avec les traces, on peut savoir si il est là ou pas. »

Max : « Malheureusement c’est une exposition temporaire. »

Léo : « Pour l’exposition permanente on a que ça comme foto. »

Samuel : « Et des fotos de cousin Léo qui a fait des bêtises ! »

Léo : « J’ai pas fait des bêtises ! »

Max : « Ah bah si ! Et on a la preuve ! »

Léo fait des bêtises

Léo fait des bêtises

Max : « Alors ? C’est pas une bêtise ça ? »

Léo : « J’ai rien abîmé et bonome était d’accord ! »

Samuel : « Tu voulais faire du Laridé 🙂 »

Max : « Encore ouf que les gens de la réserve t’ont pas vu ! Ils t’auraient grondé ! On monte pas sur les Laridés d’une exposition Léo ! »

Léo : « Bonome était d’accord… »

Max : « Oui Léo 🙂 On passe à la suite ? »

Samuel : « Ben, on est là pour ça. »

Max : « Alors on explique un peu. La Réserve du Grand Banc se trouve le long de l’estuaire de l’Orne. »

Léo : « L’Orne, c’est le grand fleuve d’ici. »

Samuel : « Comme on est pas loin de la mer, il y a les marées dans l’estuaire. »

Max : « Et le fleuve est bordé d’une chlic et d’un chloc. »

Léo : « La slikke et le schorre Max ! »

Max : « Oui Léo, la chlic et le chloc 🙂 Tout au bout il y a la petite plage et puis, à côté, le marais. »

Samuel : « Le chemin sur lequel nous avons cheminé passe le long de l’Orne puis fait le tour du marais. »

Max : « On a pas vu beaucoup de zoisos… »

Léo : « C’est vrai. Vraiment pas beaucoup. On va pouvoir tous vous les montrer. »

Samuel : « On fait pas dans l’ordre. »

Max : « Dans l’ordre, on a eu une belle surprise. Enfin… Bonome a vu quelque chose de loin mais il a pas voulu nous dire. »

Léo : « Ni montrer les fotos. »

Samuel : « Il a souri puis il nous a demandé d’être patients. »

Max : « On verrait au retour. »

Léo : « On montre aux lecteurs tout de suite ? »

Max : « Pourquoi pas… Mais, chers lecteurs, dites-vous bien que nous on savait pas ! »

La surprise

La surprise

Léo : « On vous dit pas qui c’est ce zanimo. »

Samuel : « Parce qu’on l’a pas encore vu nous 🙂 »

Max : « Bien, maintenant on fait dans l’ordre de la promenade. A partir de la Maison de la Réserve. »

Léo : « Le début du chemin longe une phragmitaie dans laquelle il y a des rousserolles effarvattes. »

Samuel : « Comme souvent, on les a entendues mais pas vues. »

Max : « Le chemin longe quelques maisons aussi. »

Léo : « Et sous les toits, il y a des nids d’hirondelles. »

Samuel : « Le premier qu’on a aperçu est occupé par des moineaux domestiques qui élèvent leurs petits. »

Moineau domestique, Passer domesticus, Passéridés

Moineau domestique, Passer domesticus, Passéridés

Léo : « On sait qu’il y a des petits parce que les parents font des allers retours avec du manger dans le bec. »

Max : « Le moineau domestique est trop souvent négligé par les zoms. Pourtant, c’est un beau zoiso. »

Léo : « On vous montre un mâle. »

Moineau domestique, Passer domesticus, Passéridés

Max : « Mais les nids d’hirondelles sont surtout occupés par des hirondelles. »

Léo : « Il me semble qu’il y a 7 nids actifs. »

Samuel : « C’est déjà une belle colonie pour une seule maison. »

Max : « Comme vous pouvez le voir, ce sont des hirondelles de fenêtres. »

Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum, Hirundinidés

Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum, Hirundinidés

Léo : « Il y a aussi des hirondelles rustiques. Mais pas beaucoup. »

Samuel : « Elles se sont pas posées devant nous. Et elles sont pas faciles à fotoer en vol. »

Léo : « On peut pas vous en montrer. »

Max : « Mais il y a une belles fotos dans l’article du Marais de Blonville. »

Samuel : « En avançant encore, on passe à côté d’une écluse, avec un tout petit fleuve qui subit l’influence des marées. »

Au niveau de l’écluse

Léo : « A l’aller on a rien vu du tout. Mais au retour, il y avait deux chevaliers guignettes. »

Chevaliers guignettes, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Samuel : « Et une tourterelle turque. Je sais plus si on vous l’a déjà montrée. »

Tourterelle turque, Streptopelia decaocto, Columbidés

Max : « Après, on longe le chloc d’un côté et le marais de l’autre. »

Léo : « Le schorre est traversé par un petit cours d’eau. Je rappelle que le schorre est recouvert par la marée uniquement aux marées hautes de vives eaux. »

Samuel : « Les très grandes marées hautes. »

Le paysage

Max : « Il y avait pas beaucoup de zoisos : des mouettes qui rigolent, des courlis… »

Léo : « Par contre, côté marais c’était un peu mieux. »

Samuel : « Il faut dire qu’on a fait deux ou trois passages. »

Max : « Trois ! »

Léo : « C’est comme ça les zoisos. Il faut prendre son temps. Si on regarde juste en passant, comme ça, on peut rien voir du tout. »

Max : « Il faut passer, repasser, s’arrêter… »

Samuel : « Prendre son temps 🙂 »

Max : « On montre le marais ? »

Léo : « Ben oui ! Et les zoisos ! »

Le paysage

Samuel : « Au loin vous pouvez voir des mouettes qui rigolent, des goélands indéterminés et des avocettes élégantes. »

Max : « Mais il y a pas qu’eux ! »

Léo : « Ça c’est un bécasseau variable. Le seul qu’on ait vu pendant le séjour. »

Bécasseau variable, Calidris alpina, Scolopacidés

Bécasseau variable, Calidris alpina, Scolopacidés

Max : « Il nous tournait le dos. Il a pas voulu papoter avec nous. »

Samuel : « Du coup, on peut pas vous donner des nouvelles des bécasseaux variables. »

Léo : « Le guignette était trop occupé pour papoter. »

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Max : « Lui aussi se nourrissait sur la berge. »

Samuel : « Mais il est venu quand même nous voir, discrètement. »

Léo : « L’avocette élégante est venue discrètement elle aussi. »

Max : « Parce que les zoisos osent pas tous venir nous voir. Ils ont peur que les autres soient jaloux. »

Samuel : « L’avocette on vous la montre bien. »

Max : « Bonome l’a tout fotoée 🙂 »

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Léo : « J’aime beaucoup ce zoiso moi. »

Max : « Son bec recourbé vers le haut est rigolo 🙂 »

Samuel : « Moi j’aime bien ses pattes bleues. »

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocette élégante, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Léo : « Et puis d’un coup, un canard siffleur est sorti de la végétation. »

Max : « On était très surpris. »

Samuel : « On s’y attendait pas du tout ! »

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Max : « Alors quand les deux autres sont apparus, on était encore plus surpris ! »

Léo : « Bonome a encore tout fotoé ! »

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Max : « Ce jour là il a fait beaucoup des fotos. »

Samuel : « Pourtant on a pas vu beaucoup de zoisos… »

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Léo : « Précisons que cette la foto au-dessus à gauche a été sélectionnée dans le Best-Of de Faune France ! »

Max : « La bergeronnette falvéole aussi ! »

Samuel : « Il est fort bonome 🙂 »

Max : « Terminons cet arrêt avec une dernière foto d’avocettes élégantes… »

Avocettes élégantes, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Léo : « Un peu plus loin il y a un autre observatoire. »

Samuel : « Le première arrêt c’était pas vraiment un observatoire. On a regardé par dessus les barrières. »

Max : « Là, c’est vrai observatoire. »

Le paysage

Léo : « On a revu des avocettes… »

Avocettes élégantes en vol, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Avocettes élégantes en vol, Recurvirostra avosetta, Récurvirostridés

Samuel : « Et un couple d’alouettes des champs. »

Alouette des champs, Alauda arvensis, Alaudidés

Max : « Elles étaient même pas dans un champ. Pfff ! Il va falloir leur expliquer qu’elles doivent aller dans les champs les alouettes des champs ! Ce sont pas des alouettes des marais ! »

Léo : « Tu vas les convoquer et leur faire une formation ? »

Max : « Il faudrait ! Sinon, après c’est n’importe quoi ! La porte ouverte à toutes les fenêtres ! »

Samuel : « Cousin Max, si on dit qu’elles faisaient une pause entre deux champs ? »

Max : « Il y a même de champs ici ! »

Samuel : « C’est pour ça qu’elles faisaient une pause ! Le champ le plus proche est loin alors elles se reposent avant d’y aller. »

Léo : « Petit Sam a raison. »

Max : « Et on laisse les alouettes des champs dans les marais ? »

Léo : « On laisse les zoisos aller où ils veulent ! »

Max : « D’accord… Je vois… »

Samuel : « Et ben vois ! Nous on continue le bulletin d’informations… »

Léo : « On est arrivés au bord de l’Orne. »

Samuel : « Ça fait comme un estran vaseux. »

Max : « On dit un estran pour un fleuve ? »

Léo : « Il me semble que l’estran c’est la zone qui est recouverte ou découverte en fonction des marée. »

Samuel : « Le bord du fleuve répond à cette définition… »

Max : « Alors on peut parler de l’estran du fleuve. D’accord. On y a vu des Laridés : des goélands argentés, des marins, quelques mouettes qui rigolent… »

Léo : « Et des courlis corlieux 🙂 »

Courlis corlieu, Numenius phaeopus, Scolopacidés

Samuel : «  Et surtout des chevaliers sylvains 🙂 »

Max : « Il y en avait trois. C’est pas tous les jours qu’on voit des chevaliers sylvains. »

Chevalier sylvain, Tringa glareola, Scolopacidés

Chevalier sylvain, Tringa glareola, Scolopacidés

Chevalier sylvain, Tringa glareola, Scolopacidés

Chevalier sylvain, Tringa glareola, Scolopacidés

Léo : « Là, bonome s’est assis. Il a bien observé tout au loin et il nous a dit de faire pareil. »

Samuel : « On voyait rien du tout. »

Max : « Vous voyez quelque chose vous ? Sur le grand banc de sable tout là-bas ? »

Léo : « Personne voit rien du tout. Sauf bonome 🙂 »

Samuel : « Alors il a fotoé pour nous montrer. »

Max : « Les fotos sont pas terribles à cause que c’est très loin et, avec la chaleur, il y a de la brume thermique. A une telle distance c’est embêtant la brume thermique. »

Léo : « Mais nous, ça nous suffit. »

Samuel : « On est très contents d’avoir vu. Même de très loin et avec la brume thermique. »

Max : « Vous voulez voir ? »

Léo : « Bien sûr que nos lecteurs veulent voir ! »

Max : « Alors regardez 🙂 »

Phoques veaux-marins, Phoca vitulina, Phocidés

Phoques veaux-marins, Phoca vitulina, Phocidés

Max : « Ce sont des phoques veaux-marins ! »

Samuel : « Vous vous rendez compte ? »

Léo : « La chaaaance ! »

Max : « Des veaux-marins ! Juste là ! »

Phoques veaux-marins, Phoca vitulina, Phocidés

Phoques veaux-marins, Phoca vitulina, Phocidés

Léo : « Juste là… Tu exagères Maxou. Ils sont un peu loin quand même ! »

Max : « Oui mais on les voit ! »

Léo : « Et vous aussi chers lecteurs ! »

Phoques veaux-marins, Phoca vitulina, Phocidés

Max : « A ce qu’il paraît il y a une petite colonie ici depuis depuis trois ans. »

Léo : « Parfois il y en a une douzaine sur le banc de sable. »

Samuel : « Ils vont plutôt sur le banc de vase. Mais là, il y avait un pêcheur à pieds alors ils sont allés sur le banc de sable. »

Max : « Des veaux-marins… Rhoooo !!! »

Léo : « C’est pas tout le monde qui en a vu des veaux-marins ! »

Samuel : « Nous oui 🙂 »

Max : « C’est grâce à bonome. Il doit parler le phoque aussi. »

Léo : « Ben oui, il est polyglotte du zanimo bonome. »

Samuel : « Il parle tout le zanimo. »

Max : « Bien, c’est sur ces magnifiques images pas terribles quand même que nous concluons cette série d’articles sur la Normandie. »

Léo : « Nous remercions encore une fois Françoise Vénérée et monsieur Yves. »

Max : « C’est grâce à eux qu’on a pu voir tout ces zanimos. »

Samuel : « Nos prochains articles seront en direct-différé depuis la Charentmaritimie ! »

Max : « Nous avons quelques belles images en stock 🙂 »

Léo : « Ah oui… Nous allons faire une page spéciale sur les régions que nous avons visitées. Il y aura les articles que vous avez peut-être déjà lus mais ils seront regroupés. »

Samuel : « On s’y met dès notre retour chez nous. »

Léo : « Pour le moment nous vous disons à bientôt ! »

Le paysage

Continuer la promenade

Juillet, le 13 – Révisons le Bajocien et les Laridés

Max : « Bonjour à tous ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi ! »

Léo : « Nous reprenons notre périple en Normandie. »

Samuel : « Avec quelques révisions. »

Max : « Bah oui, il faut réviser parfois sinon on retient pas. »

Léo : « Tout le monde sait que l’apprentissage est fondé sur la répétition. »

Samuel : « On étudie. On oublie. On révise. On oublie encore… »

Max : « Et à la fin on sait tout ! Comme bonome ! »

Léo : « Oui mais lui il a 15 milliards d’années alors, forcément, il connaît tout. »

Samuel : « Il a eu le temps de réviser en 15 milliards d’années. »

Léo : « Max, peux-tu nous dire ce que nous allons réviser ? »

Max : « Bien sûr Léo ! Nous allons réviser le Bajocien. Et le tout début du Bathonien. »

Léo : « On va au Jurassique d’il y a 170 à 168 millions d’années ? »

Max : « Exactement ! »

Samuel : « C’est parce qu’on est retournés au stratotype ! »

Léo : « On vous raconte ça de ce pas. »

Max : « Nous vous rappelons que pour voir le Bajocien, il faut aller aux Belles Falaises. »

Les Belles Falaises

Léo : « Pour y arriver il faut parquer votre monture rue de l’Église et descendre sur l’estran. A cet endroit vous verrez vite le Calcaire à Spongiaires. Il est pas difficile à reconnaître. C’est un calcaire blanc avec des tas de fossiles d’éponges. »

Max : « C’est un peu le principe du calcaire à spongiaires Léo. »

Léo : « Ben je sais bien ! Mais on révise alors je répète ! »

Samuel : « Et si vous le montriez ce calcaire à spongiaires ? »

Max : « On le montre ! Il y a Léo qui donne l’échelle 🙂 »

Léo sur une éponge fossile du Calcaire à Spongiaires

Samuel : « Le calcaire à spongiaires c’est déjà le Bajocien supérieur. Même que c’est la partie supérieure de la zone à Parkinsoni. »

Max : « Oulala ! Tu t’emballes petit Sam ! Si tu commences direct par les zones à mamonites nos lecteurs vont se perdre… »

Léo : « Je précise que notre cher Maxou adoré peut pas s’empêcher de dire mamonite en lieu et place d’ammonite. »

Max : « Mon cher Léo, je te rappelle que les paléontologues petizoursiens des temps anciens ont nommé ces fossiles du nom du dieu de l’Égypte antique à cornes de bélier très enroulées qui s’appelait Mamon ! »

Léo : « Amon-Rê ! Il s’appelait Amon-Ré ! Et ça a donné ammonite ! »

Max : « En Petitursie on le nommait Mamon-Rê et ça a donné mamonite ! »

Samuel : « Chers lecteurs, vous assistez en direct-différé aux chamailleries habituelles entre cousin Max et cousin Léo. Ils s’aiment beaucoup tous les deux et pourraient pas se passer l’un de l’autre mais ils se chamaillent ! Parfois c’est dès le réveil ! Vous les verriez ! Les yeux encore pleins de sommeil et la figure toute chiffonnée ils se chamaillent déjà ! Je sais même pas pourquoi moi ! Pfff ! »

Max : « Revenons aux zones de mamonites 🙂 C’est parce qu’un étage c’est déjà trop grand. Alors les paléontologues ont défini des espaces plus courts qui correspondent à la durée de vie d’espèces de mamonites caractéristiques. Là, c’est la zone à Parkinsoni, de la mamonite Parkinsonia parkinsoni. Bonome l’a pas celle-là. »

Léo : « Mais on va reprendre tout ça tout à l’heure. Pour le moment, on vous remontre le paquebot. Vous vous souvenez du paquebot ? »

Le Paquebot

Le Paquebot

Max : « C’est l’un des endroits préférés de bonome en Normandie 🙂 »

Samuel : « C’est pas tout le monde qui le connaît ce paquebot. »

Le Paquebot

Max : « Si par hasard vous comprenez pas pourquoi on l’appelle le paquebot, changez vos yeux 🙂 »

Léo : « Maaax !!! »

Max : « Oui Léo ? »

Léo : « Tu es pas sérieux ! »

Max : « Si Léo ! Je suis sérieux. Mais je me prends pas au sérieux. Sinon je serais ennuyeux. Les gens qui se prennent au sérieux sont toujours ennuyeux ! Je continue. Vous voyez peut-être comme une encoche à la base du paquebot. »

Samuel : « Le paquebot est presque tout en calcaire à spongiaires. »

Max : « Sauf sous l’encoche ! Eh oui 🙂 Sous l’encoche c’est l’oolithe ferrugineuse de Bayeux. Venez, on va voir ! »

Léo : « Tu mets pas ton casque ? »

Max : « Mon cher Léo, si la falaise me tombe dessus c’est pas mon casque qui va me protéger. Je serai tout crabouillé et puis c’est tout ! »

Léo : « Mais si c’est juste un cailloux qui tombe ? »

Max : « On les a oubliés nos casques… »

Léo : « Ah oui… »

Max : « Me voici donc en direct-différé depuis l’oolithe ferrugineuse de Bayeux et je comprends rien du tout ! »

Max sur l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux

Max sur l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux

Léo : « Mais si tu comprends ! Souviens-toi Max ! »

Max : « Mmmm… Tu veux pas faire les rappels toi ? »

Léo : « Si tu veux 🙂 Mais on voit pas bien ici. C’est pas bien net comme au stratotype. Alors Maxou se trouve sur un calcaire bioclastique c’est-à-dire un calcaire renfermant de nombreux morceaux de fossiles tout cassés. Il y a surtout des Bivalves, des Gastéropodes, des Céphalopodes… Juste sous lui se trouve le niveau à stromatolithes. Il me semble que petit Sam est directement sur les stromatolithes. N’est ce pas petit Sam ? »

Samuel : « Absolument ! Je suis bien en direct-différé depuis la surface du niveau à stromatolithes 🙂 »

Samuel sur l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux

Léo : « Tu es donc sur une surface d’émersion appelée surface de Sainte-Honorine 3 ! Sous les stromatolithes vous pouvez observer des machins arrondis, allongés, marron. Ce sont des oncolithes. Eux-mêmes reposent sur la surface de Sainte-Honorine 2. C’est en fait la surface de la Couche Verte qui est difficile à identifier puisque la Couche Verte est une surface pas plate du tout ! C’est la malière, en dessous, qui a été érodée en cuvette. La couche verte a rempli les cuvettes. On peut donc dire que la couche verte se situe entre la surface de Sainte-Honorine 1 et la surface de Sainte-Honorine 2. »

Max : « Mon cher Léo je suis impressionné par tant de connaissances. Mais je suis sûr que mes lecteurs ont rien compris du tout ! Pourrais-tu reprendre dans le bon sens et en expliquant un peu s’il te plaît ? »

Léo : « Je peux 🙂 Mais je fais pas l’Aalénien. Disons qu’il y a un calcaire qui s’est formé et qui s’est érodé lorsque la mer s’est retirée. C’est une érosion en cuvette. Comme il y a actuellement sur l’estran. »

Max : « Je chercherai des fotos. » (J’en ai pas trouvé…)

Léo : « Merci Max. Cette surface pas plane du tout est la surface de Sainte-Honorine 1. La mer revient et un calcaire verdâtre remplit les cuvettes. Peut-être que ça dépasse un peu mais comme la mer se retire et qu’il y a érosion on sait pas bien. Il y a la surface de Sainte-Honorine 2. Puis le mer revient. Elle est riche en fer cette mer. Pourquoi ? J’en sais rien. Le spécialiste du musée a pas su quoi répondre quand bonome lui a posé la question. Mais tout ce fer a précipité autour de nucleus. Le nucleus ça peut être n’importe quoi : un caillou, un tout petit morceau de fossile… Puis autour se déposent des couches concentrique de fer sous forme de goethite. Ça donne les oncolithes. Puis il y a les stromatolithes. Une couche assez uniforme sur toute la région et épaisse de quelques centimètres. Ces stromatolithes résultent de l’activité de petites algues bleues. En fait, ce sont des cyanobactéries. Ça, ça se fait dans une mer chaude, peu profonde et pas agitée. Puis la mer s’est encore retirée. »

Samuel : « Surface de Sainte-Honorine 3 ! »

Léo : « Oui petit Sam 🙂 Il y a encore des oncolithes ferrugineux mais plus petits. Puis vient le calcaires bioclastiques dont j’ai parlé tout à l’heure. Ensuite, c’est l’oolithe ferrugineuse au sens strict. C’est un calcaire avec des petits grains de goethite dedans. Et des tas de fossiles. Parce que tout ça, depuis les oncolithes jusqu’à l’oolithe, ça fait environ 30 cm d’épaisseur seulement ! On dit que ce sont des niveaux condensés. Mais ils correspondent à 6 zones à ammonites ! Vous vous rendez compte ? Six zones à ammonites en 30 cm ! »

Max : « Je sais pas si nos lecteurs se rendent vraiment compte… »

Samuel : « Déjà moi… »

Léo : « Comment dire ? Mmmmm… 1 million d’années en 30 cm ! »

Max : « Ah oui, quand même ! »

Léo : « 🙂 J’en étais où ? »

Samuel : « À l’oolithe ferrugineuse au sens strict. »

Léo : « Merci petit Sam. Au dessus, après une courte émersion, il y a le calcaire à spongiaires. Je crois que j’ai tout dit. »

Max : « Merci Léo ! Je crois que je vais remettre la coupe que bonome avait dessinée dans sa jeunesse. »

Le stratotype du Bajocien

Le stratotype du Bajocien

Léo : « Sa jeunesse ? Il y avait pas encore eu le Bajocien à l’époque ! »

Max : « 🙂 »

Samuel : « Moi j’ai trouvé un nautile 🙂 »

Samuel a découvert un nautile

Samuel a découvert un nautile

Léo : « Bravo petit Sam ! Bravo ! »

Max : « Le spécialiste du musée m’a bien fait rigoler quand on a parlé des nautiles 🙂 Bonome lui en a montré un et il a dit que c’est un Cenoceras. Parce que tous les nautiles c’est des Cenoceras ici. Alors le spécialiste a dit : ‘Cenoceras, vous êtes sûr ? Et pourquoi pas Paracenoceras ?’ Et on a bien rigolé 🙂 »

Léo : « Je pense pas que tes lecteurs comprenne Max 🙂 »

Max : « Ah oui… On fait des saproblagues comme bonome… »

Léo : « On se bonomise de plus en plus 🙂 »

Samuel : « J’explique alors. Ben, en fait, les nautiles se ressemblent tous. Mais vraiment. Rien les distingue les uns des autres. Mais il y a des spécialistes qui veulent donner des noms comme ça, après, leur nom à eux est associé à la nouvelle espèce et ils sont contents. C’est pour ça que le genre Paracenoceras a été créé. Mais c’est bête. Personne est capable de faire la différence entre Cenoceras et Paracenoceras. »

Max : « Sauf que c’est pas le même âge… »

Léo : « Ces gens là, on les appelle les splitters. »

Max : « Les splitters ? J’avais compris les slipeurs ! Je comprenais ce qu’ils venaient faire là avec leurs slips moi ! »

Léo : « T’est trop bête Maxou 🙂 »

Max : « 🙂 Bon, on avance. Chers lecteurs, si vous avancez là, je vous conseille de regarder où vous mettez les pieds ! Ça vous évitera de tomber et en plus vous pourrez voir toutes les couches dont Léo vous a parlé au sol. »

Samuel : « Parce que c’est tout faillé ici ! Il y a des morceaux qui sont remontés, d’autres qui sont descendus… »

Max : « Du coup, toutes les couches affleurent quelque part ! A vous de trouver ! »

Léo : « Vous pouvez marcher sur toutes les surfaces de Sainte-Honorine ! »

Samuel : « Je sais pas pourquoi j’aime bien marcher sur les stromatolithes moi. »

Max : « Moi c’est l’oolithe au sens strict ! Avant le paquebot ! Il y a des tas de fossiles ! Surtout des mamonites 🙂 »

Léo : « Moi je préfère pocher. C’est moins fatiguant 🙂 »

Max : « J’ai montré les falaises ? »

Léo : « Non. »

Max : « Ah… Ben voilà ! »

Les Belles Falaises

Max : « Le bas, c’est le Calcaire à Spongiaires du Bajocien supérieur. Puis il y a des couches un peu dures qui forment une micro corniche. Ce sont les Couches de Passage. Elles correspondent au Bathonien inférieur. Puis il y a les Marnes de Port. On va y aller tout à l’heure. Soyez patients. »

Léo : « Là, on arrive au stratotype 🙂 »

Samuel : « Il est là, c’est le rocher pointu séparé du reste de la falaise par la mondialement célèbre faille des Hachettes ! »

Le stratotype du Bajocien

Max : « Dire que nous sommes sur les pas du grand d’Orbigny ! »

Léo : « On vous a pas dit ! On est allés à Esnandes nous ! »

Samuel : « C’est là que le grand d’Orbigny a grandi ! »

Max : « C’est en Charentmaritimie ! On a pas vu sa maison mais on a vu un tichodrome échelette qui habite l’église ! On avait fait un article ! »

Samuel : « Un tichodrome échelette… Rhoooo ! »

Max : « Je vous montre quelques fotos 🙂 »

Tichodrome échelette, Tichodroma muraria, Tichodromidés

Tichodrome échelette, Tichodroma muraria, Tichodromidés

Tichodrome échelette, Tichodroma muraria, Tichodromidés

Tichodrome échelette, Tichodroma muraria, Tichodromidés

Léo : « Mais ! Il y a des grands cormorans sur le stratotype ! »

Des grands cormorans sur le stratotype

Max : « Bonome ! Gronde les ! Il faut pas qu’ils abiment le stratotype quand même ! Dites les grands cormorans ! Vous allez pas bien dans vos têtes vous ? Et les générations futures ? Vous pensez aux générations futures ? Elles vont rien voir du stratotype à cause de vos fientes ! Pfff !!! »

Léo : « Là c’est nous sur le Bajocien 🙂 »

Les petizours sur le stratotype du Bajocien

Max : « C’est donc en direct-différé depuis le Bajocien moyen que nous vous adressons nos plus chaleureuses salutations naturalistes 🙂 »

Samuel : « C’est pas tout le monde qui salue depuis le Bajocien moyen 🙂 »

Les petizours sur le stratotype du Bajocien

Léo : « Nous sommes il y a environ 169 millions d’années et nous vous confirmons que la mer est chaude et peu profonde 🙂 »

Max : « J’aperçois une mamonite qui se nourrit de divers Mollusques… »

Léo : « Elle est malacophage 🙂 »

Max : « Léo… Mon cher Léo… Comment te dire ?.. »

Samuel : « Dis pas 🙂 »

Léo : « Bonne idée ! »

Max : « D’accord. Je dis pas. »

Léo : « Alors avançons encore de quelques mètres pour contempler ce magnifique rocher et la célèbre faille des Hachettes… Voilà… »

Le stratotype du Bajocien et la Faille des Hachettes

Max : « De l’autre côté nous pouvons voir en falaise le Calcaire à Spongiaires, les Couches de Passage puis les Marnes de Port… »

Les belles falaises

Max : « Avant de nous retrouver de l’autre côté du port, nous voudrions vous présenter un étrange zanimo. »

Méduse rayonnée, Chrysaora hysoscella, Pélagidés

Méduse rayonnée, Chrysaora hysoscella, Pélagidés

Samuel : « Vous avez tous reconnu une méduse bien évidemment. Mais qui est-elle ? »

Max : « C’est la question que nous allons poser à notre spécialiste en tout à nous. Il est pas difficile à trouver ce spécialiste puisque nous sommes actuellement dans sa poche 🙂 »

Léo : « Cher spécialiste en tout, pouvez-vous nous dire qui est cette méduse ? »

Le chevalier : « Je peux le dire. »

Max : « Eh bien merci notre spécialiste ! Nous vous recontacterons en cas de besoin ! »

Léo : « Max, il a rien dit du tout. »

Max : « Il a pas dit le nom de la méduse ? »

Samuel : « Ben non. »

Max : « Zutalor ! Cher spécialiste, auriez-vous l’amabilité de nous donner le nom de cette méduse ? »

Le chevalier : « Il s’agit d’une méduse boussole ou méduse rayonnante également appelée Chrysaora hysoscella et elle appartient à la famille des Pélagidés. »

Max : « Est-elle dangereuse ? »

Le chevalier : « Ses piqûres peuvent entraîner des brûlures douloureuses. »

Max : « Aïe ouille ? »

Le chevalier : « Aïe ouille ! »

Max : « Mais pas la mort mortelle ? »

Le chevalier : « Peut-être pour un petitours… »

Max : « Oulala ! »

Léo : « Cher lecteurs, nous vous rappelons que si vous voyez une méduse il faut pas y toucher ! »

Samuel : « On touche pas les zanimos ! »

Max : « Mais vous pouvez envoyer vos observations ici !

Opération Méduses

C’est important pour savoir si les espèces prolifèrent, régressent… »

Léo : « Merci cher Maxou. Bien, nous nous retrouvons dans quelques instants de l’autre côté du port à une ou deux lieues d’ici. »

Samuel : « A tout de suite ! »

Max : « Nous revoici ! »

Léo : « Cette fois nous sommes au Bathonien inférieur ! »

Samuel : « C’est fou comme le temps passe vite avec nous 🙂 »

Max : « Regardez comme c’est beau ! »

Les falaises du Bathonien moyen

Léo : « Bon, il faut aimer les falaises et la géologie… »

Samuel : « Nous on aime beaucoup. »

Max : « Je tiens à préciser que notre cher bonome est épuisé à force de cavaler partout et qu’il commence à cuire vu la chaleur écrasante de ce mois de juillet de l’an VI. »

Léo : « Et il est un peu dans sa tête depuis le début du séjour… »

Max : « Oui, beaucoup même. Donc, nous allons faire bref. »

Samuel : « Sinon il va marcher jusqu’au port artificiel de la seconde guerre mondiale qui se trouve tout là-bas et il va être usé. »

Max : « On veut pas qu’il s’use nous ! On en a besoin ! »

Le chevalier : « Merci Max de prendre soin de moi dans ton intérêt uniquement. »

Max : « Pfff ! C’est pas que dans mon intérêt ! Je veux pas que tu t’uses et puis c’est tout ! Tiens, puisque tu es sorti de dedans ta tête, tu veux bien nous expliquer ? »

Le chevalier : « Vous vous en sortez très bien sans moi 🙂 »

Max : « Tu nous corriges si on dit des erreurs ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Bien. Merci bonomou 🙂 Léo, tu veux faire ? »

Léo : « J’ai déjà fait le Bajocien moi ! »

Samuel : « Moi je veux bien ! »

Max : « Tu connais ? »

Samuel : « Je crois. »

Max : « Alors nous t’écoutons ! »

Samuel : « Je reviens un peu au Calcaire à Spongiaires. Je rappelle qu’il est riche en éponges et qu’elles sont pour la plupart dans leur position de vie. Et, entre les éponges, il y a une boue calcaire faite de petites particules qui ont pu se déposer. Cela indique une plate-forme carbonatée calme et relativement profonde. Et puis ça sédimente beaucoup. Parce qu’il y a jusqu’à 20 mètres de ces calcaires ! Pour une sous-zone d’ammonite. Mais je la connais pas… »

Max : « Bonome, c’est quoi la zone à mamonites du Calcaire à Spongiaires ? »

Le chevalier : « Sous-zone à Bomfordi de la zone à Parkinsoni. »

Max : « Merci bonome. »

Samuel : « Puis il y a eu érosion. Sûrement suite à une émersion mais je suis pas sûr.  Si c’est le cas, la mer est revenue sur la Surface de Port-en-Bessin 1. La sédimentation a été beaucoup moins intense mais toujours calcaire. Là aussi il y a dû y avoir des régressions et des transgressions. La mer est partie puis revenue puisqu’il y a trois fines couches dites Couches de Passage. Là, on voit bien les Couches de Passage. »

Les Couches de Passage du Bathonien inférieur

Samuel : « La Couche de Passage, c’est le début du bathonien. Ces couches sont très dures et ondulées. Ondulées c’est à cause de la bioturbation. Des tas de zanimos vivaient dans les sédiments meubles et les retournaient. Et puis, comme ça sédimentait pas beaucoup, on trouve beaucoup de fossiles. »

Max : « Cherchons en quelques uns ! »

Léo : « Brachiopode et bélemnite ! »

Léo et des brachiopodes

Une bélemnite

Max : « Énoooorme mamonite ! »

Max et une ammonite

Samuel : « Mamonite aussi ! »

Samuel ey une ammonite

Léo : « Nautile ! »

Léo et un nautile

Max : « Cenoceras ou Paracenoceras ? »

Léo : « Mmmmmm… Je dirais… Metacenoceras… Oui ! C’est ça ! Metacenoceras ! »

Max : « 🙂 »

Samuel : « Orvet fragile ! »

Max : « Orvet fragile ??? »

Samuel : « Orvet fragile tout mort 🙂 »

Léo : « J’arrive ! »

Max : « Rholala ! »

Orvet fragile, Anguis fragilis, Anguidés

Orvet fragile, Anguis fragilis, Anguidés

Max : « Bonome, je peux le prendre pour le fouillis qu’il y a sur l’étagère ? »

Le chevalier : « Les machins tout mélangés qui prennent la poussière ? »

Max : « Oui 🙂 »

Le chevalier : « Si tu veux. »

Max : « Merci bonome 🙂 Tu le mets dans ton sac s’il te plaît ? »

Samuel : « Après les Couches de Passage la sédimentation s’est arrêtée et ça a fait la Surface de Port-en-Bessin 2. »

Max : « Pourquoi ça s’est arrêté ? »

Samuel : « Je sais pas. Peut-être parce que c’était très profond et loin des terres émergées. Puis la sédimentation a repris. Vite cette fois, avec des argiles surtout mais aussi un peu de calcaire. Ça a donné les Marnes de Port épaisses de 35 à 40 mètres. »

Le chevalier : « Zone à Tenuiplicatus et une partie de la zone à Progracilis. »

Samuel : « Merci chevalier. Ensuite, il y a eu régression un peu. On s’est rapprochés du rivage et il y a eu de plus en plus d’épisodes calcaires. Ça se voit dans le haut de la falaise. »

La falaise du Bathonien moyen

Max : « Et ça, ça annonce le bathonien supérieur carbonaté qu’on a déjà étudié plus à l’Est. Merci petit Sam. Bon, ça suffit les révisions. Si on allait voir des Laridés ? Léo aime beaucoup les Laridés. Bonome, trouve nous des Laridés s’il te plaît ! »

Le chevalier : « A tes ordres Max 🙂 »

Bergeronnette grise juvénile, Motacilla alba, Motacillidés

Max : « C’est plus loin, aux Confessionnaux, qu’il les as trouvés 🙂 Des beaux Laridés. Léo va vous faire réviser un peu. »

Léo : « Et toi tu fais rien du tout ! Tu as pas fait le Bajocien ni le Bathonien et tu fais pas les Laridés ! »

Max : « Je vous laisse l’occasion de montrer vos infinies connaissances ! »

Samuel : « Tu te fais passer pour un béotien 🙂 »

Léo : « Tu es un béotien ! »

Max : « Je suis pas un béotien ! Moi aussi je connais les Laridés ! »

Léo : « Alors fais réviser nos lecteurs ! »

Max : « Je veux bien mais c’est toi qui les aimes le plus les Laridés. »

Léo : « Tu me laisses faire ? »

Max : « Ben oui ! »

Léo : « Ça t’embête pas ? »

Max : « Ben non buteo trois fois ! »

Léo : « 🙂 Alors on commence par les goélands. On a vu que deux espèces. »

Goéland argenté, Larus argentatus, Laridés

Léo : « Lui il est facile. Les critères simples sont le plumage clair sur le dos et les pattes roses. L’oeil est clair -jaune – avec une cercle orbitaire jaune-orangé. La forme est assez massive et les pattes relativement courtes. C’est donc un goéland argenté Larus argentatus. Ça se complique avec le suivant. »

Goéland argenté deuxième année civile, Larus argentatus, Laridés

Léo : « C’est un jeune. Il est plus tout gris donc il date pas de l’année. Le gris sur le dos apparaît vraiment le deuxième hiver. Là, il en a un peu. C’est donc un zoiso dans sa deuxième année civile. Il a un peu plus d’un an. Trop petit pour être un marin et parmi les argentés. Je dirais donc que c’est un argenté dans sa deuxième année civile. »

Samuel : « Tu connais bien les Laridés cousin Léo. »

Léo : « Peut-être que je dis des erreurs mais je crois pas. Le suivant c’est facile. »

Goéland marin, Larus marinus, Laridés

Léo : « Grand, dos sombre, pattes grises un tout petit peu rosées : goéland marin Larus marinus. »

Max : « Tu continues ? »

Léo : « Si tu veux. Lequel ? »

Max : « Celui-là ! »

Mouette rieuse, Chroicocephalus ridibundus, Laridés

Léo : « Trop facile ! Capuchon brun-chocolat qui recouvre pas la nuque. Pointe noire derrière. C’est une mouette qui rigole en plumage nuptial. Chroicocephalus ridibundus. Il me semble avoir vu… Là ! »

Mouette rieuse juvénile, Chroicocephalus ridibundus, Laridés

Léo : « Mouette qui rigole juvénile ! Elle a quelques mois seulement ! »

Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »

Max : « On continue ! Mmmmm… Là. »

Mouette mélanocéphale, Larus melanocephalus, Laridés

Mouette mélanocéphale, Larus melanocephalus, Laridés

Léo : « 🙂 Tiens, la seconde est baguée. Il faudra le dire à Faune France. Sinon… Capuchon noir qui englobe même la nuque, tout blanc derrière : mouette mélanocéphale Larus melanocephalus ! »

Max : « Et là ? »

Mouette mélanocéphale juvénile, Larus melanocephalus, Laridés

Mouette mélanocéphale juvénile, Larus melanocephalus, Laridés

Léo : « Là ? Rhoooo ! On avait jamais vu ! Une mouette mélanocéphale juvénile ! La chaaaance ! »

Samuel : « C’est vrai ? »

Léo : « Oui ! J’en suis sûr ! Une mélano juvénile ! Rholala ! »

Max : « Ça aussi il faudra le dire à Faune France ! Je vais mettre une foto en plus des baguées ! »

Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien dire ce Laridé ? »

Goéland cendré, Larus canus, Laridés

Léo : « Oui petit Sam mais tu pourrais trouver tout seul. »

Samuel : « J’aime bien ton regard quand tu observes un Laridé. »

Léo : « 🙂 Oeil sombre, assez petit, bec court et allongé, jaune-verdatre un peu comme les pattes. C’est un goéland cendré, Larus canus. »

Max : « Et là il y a une sterne pierregarin ! »

Sterne pierregarin, Sterna hirundo, Laridés

Sterne pierregarin, Sterna hirundo, Laridés

Léo : « Rhooo ! Tout ça de Laridés ! »

Max : « Dites, bonome avait pas filmé un argenté en train de crabivorer aux Vaches-Noires ? »

Léo : « Si 🙂 »

Max : « On met les films pour finir cet article ? »

Samuel : « Oh oui ! Bonne idée ! »

Max : « Voilà, c’est sur ces magnifiques images réalisées par notre cher bonome que se termine cet article. »

Léo : « Nous espérons que les révisions ont pas été trop compliquées 🙂 »

Samuel : « Et que vous avez aimé la séquence Laridés 🙂 »

Max : « Nous nous retrouverons bientôt pour la dernière étape de notre épopée normande. »

Léo : « Et on a une belle surprise ! »

Samuel : « Oh ça oui ! »

Max : « Alors à bientôt ! »

Samuel et Léo ! « Au revoir ! »

Continuer la promenade

Juillet, le 11 – Marais-Vernier

Max : « Bonjour à tous ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »

Max : « Nous reprenons notre exploration de la Normandie. »

Léo : « Après quelques jours passés à découvrir le Marais des Mamonites et le Marais Blonville notre cher bonome en a eu assez. »

Samuel : « Je sais pas. Je crois qu’il y aurait passé la semaine. C’est pour nous qu’il a voulu changer un peu. »

Léo : « Fort possible petit Sam. »

Max : « Mmmmm… Ça se tient. Toujours est-il qu’il a voulu changer quand même ! Et il s’est décidé pour le Marais Vernier. Mais il est étourdi notre bonome ! Oulala ! »

Léo : « Pas seulement étourdi. J’ai trouvé qu’il était beaucoup dans sa tête pendant notre villégiature normande. »

Samuel : « Il en sortait pas souvent de sa tête… »

Max : « Étourdi et dans sa tête ! Donc, quand il a voulu aller au Marais Vernier il a fait l’étourderie. J’explique. Le Marais Vernier est le nom d’une zone naturelle protégée. Je connais pas vraiment son statut à cause que dans ce secteur c’est le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine. Mais c’est aussi le nom d’un village. Et notre cher bonome est allé au village. »

Léo : « Un bien beau village. »

Max : « Avec un sentier découverte. Mais c’était pas terrible. »

Samuel : « Bonome a beaucoup marché pour pas beaucoup de zanimos. »

Max : « Du coup, après, on est allés ailleurs. Il a visé la maison de la réserve. Mais le chemin était encore pire ! Pfff !!! »

Léo : « Et là, il a encore plus marché. »

Samuel : « Mais on a vu quelques beaux zoisos alors il était content quand même. »

Max : « Il est comme ça bonome. »

Léo : « Et puis nous, ça nous arrange. Comme ça l’article va être vite fait ! »

Max : « Mais on va pas bâcler quand même. »

Samuel : « C’est parti ! »

Max : « Le Marais Vernier est un tout petit village. On pourrait dire un hameau. »

Samuel : « Et c’est très beau 🙂 »

L’église de Marais-Vernier

Léo : « Il se situe dans les boucles de la Seine, en contrebas du coteau. Autrefois c’était du vrai marais mais il y a eu les hollandais qui sont venus construire des digues. »

Samuel : « Partout où on va il y a la digue des hollandais. »

Léo : « Mais ils sont spécialistes en digues les hollandais. Forcément, un tiers de leur pays se situe sous le niveau de la mer et a été gagné sur la mer grâce à des digues. »

Max : « Comme vous pouvez le voir sur cette foto, le Marais Vernier est peuplé uniquement de tadorne casarcas 🙂 »

Tadorne casarca, Tadorna casarca, Anatidés

Samuel : « C’est même pas vrai ! »

Léo : « Petit Sam, tu sais bien que cousin Max aime polissonner 🙂 On sait même pas si il est peuplé ce village. On y a croisé personne. »

Max : « Les maisons ont l’air habitées… »

Marais-Vernier

Léo : « Mais pas le marais. Il y a pas des zanimos. »

Samuel : « Juste quelques uns comme ce troglo qui s’époumonait à chanter en haut du toit. »

Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes, Troglodytidés

Max : « Bon, il a raison de chanter fort ! Il y a personne nulle part ! »

Léo : « Si. On a pas les fotos mais il y a des moineaux domestiques, des tourterelles turques et des pinsons des arbres dans le hameau. »

Max : « Et dans le marais il y a rien du tout ! Tellement rien du tout qu’un garde-bœufs est venu voir si il pouvait pas le garder ce rien du tout ! »

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Samuel : « 🙂 »

Max : « Il est passé dans un sens puis dans l’autre. Mais il a préféré repartir. »

Léo : « On sait pas si c’est rare les garde-bœufs en Normandie. Faune France dit pas pour les régions. »

Samuel : « Nous on a vu que celui là mais c’est pas significatif. Il y en a peut-être beaucoup juste à côté. »

Max : « Ou alors c’est le seul. On peut pas savoir. »

Léo : « On a même pas vu beaucoup d’Odonates. Juste quelques uns, par ci par là. »

Samuel : « Comme cette femelle sympétrum sanguin qui a bien voulu se faire fotoer. »

Sympétrum rouge-sang, Sympetrum sanguineum, Libellulidés

Sympétrum rouge-sang, Sympetrum sanguineum, Libellulidés

Max : « Mais on a quand même pas vu que du rien du tout. »

Léo : « On a eu une belle surprise. »

Samuel : « Ce zoiso était perché en haut d’un arbuste à contre-jour. »

Max : « Bonome l’a fotoé puis s’est dit : ‘Quand un zoiso se perche quelque part, il y revient bien souvent.’ »

Léo : « Alors il a avancé quitte à déranger le zoiso. Il a fait quelques pas de plus, a choisi un bel endroit pour fotoer et a attendu. »

Samuel : « Et le zoiso est revenu comme prévu. »

Max : « On vous le montre 🙂 »

Pie-grièche écorcheur mâle adulte, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur mâle adulte, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur mâle adulte, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur mâle adulte, Lanius collurio, Laniidés

Léo : « C’est une pie-grièche écorcheur mâle adulte. »

Max : « C’est pas tous les jours qu’on en voit ! »

Samuel : « Rhooo la chance ! »

Max : « Voilà ! Grâce à ce monsieur Pie-grièche écorcheur bonome était content. »

Léo : « Et nous aussi 🙂 »

Max : « Après il a continué à cheminer sur les chemins sans rien voir à part une famille de cygnes. »

Samuel : « Mais c’est pas la peine d’aller en Normandie pour voir des cygnes. »

Léo : « C’est dans le chemin qui retournait au village qu’on a vu le plus de zoisos. »

Max : « Si on avait su ça on aurait évité 5 km de marche à bonome… »

Samuel : « On a vu des tariers pâtres, des fauvettes grisettes, des pinsons des arbres, des moineaux domestiques… »

Léo : « Et un bruant des roseaux. »

Bruant des roseaux femelle adulte, Emberiza schoeniclus, Embérizidés

Bruant des roseaux femelle adulte, Emberiza schoeniclus, Embérizidés

Max : « C’est une femelle adulte. »

Samuel : « Elle avait l’air surprise de nous voir. »

Léo : « Alors on lui a dit de pas s’inquiéter et de vaquer à ses occupations de bruant des roseaux. »

Max : « Voilà. C’est tout pour le Marais Vernier. On se retrouve dans un instant pas loin de la Seine mais on sait même plus où. A tout de suite 🙂 »

Une jolie plante (Ail à tête ronde d’après Anonyme, Allium sphaerocephalon, Amaryllidacées)

Léo : « Rebonjour 🙂 »

Samuel : « La plante ci-dessus on sait pas qui c’est. »

Max : « Mais comme on la trouve jolie on l’a mise en intermède. »

Léo : « Cette fois, bonome a marché 11 km ! »

Max : « Pour presque pas de zoisos… »

Léo : « Alors on va meubler avec de jolies fotos comme cella là 🙂 »

Des coquelicots dans un champ de blé

Max : « Ça c’est un papillon 🙂 »

Amaryllis, Pyronia tithonus, Nymphalidés

Amaryllis, Pyronia tithonus, Nymphalidés

Léo : « C’est un amaryllis, Pyronia tithonus, Nymphalidés. »

Samuel : « Et puis on a vu une petite famille de bergeronnette grise. On vous montre qu’un petit. »

Bergeronnette grise juvénile, Motacilla alba, Motacillidés

Max : « Là aussi, tous les zoisos on les a vus sur un chemin. Et encore ! Dans un unique bosquet d’arbres ! »

Léo : « Il y avait une famille de tarier pâtre. »

Tarier pâtre juvénile, Saxicola rubicola, Muscicapidés

Max : « Des chardonnerets rigolos aussi 🙂 »

Chardonneret élégant juvénile, Carduelis carduelis, Fringillidés

Samuel : « Et des bruants jaunes. Là, on vous montre pas un petit mais un mâle adulte. »

Bruant jaune mâle adulte, Emberiza citrinella, Embérizidés

Bruant jaune mâle adulte, Emberiza citrinella, Embérizidés

Max : « On a pas vu les petits. »

Léo : « Mais on a vu des cigognes blanches 🙂 »

Samuel : « Elles nichent en Normandie. »

Max : « On a vu des nids. »

Léo : « Et des cigognes en vol 🙂 »

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Max : « Elle est pas baguée celle-là. »

Léo : « Ça nous fait du travail en moins 🙂 »

Max : « Ah oui ! Il faut que je mette à jour mon fichier des cigognes baguées de Charentmaritimie ! »

Samuel : « Ben oui. On va bientôt y aller en plus ! »

Max : « Rholala ! Pfff ! Encore ça comme travail… »

Léo : « Rassure toi Maxou, cet article est bientôt terminé 🙂 »

Samuel : « On meuble encore un peu… »

Max : « Et puis on montre la musaraigne indéterminée momifiée qu’on a trouvé. »

Une musaraigne indéterminée

Léo : « On l’a prise pour analyse. »

Max : « Encore du travail ! »

Samuel : « Bonome va nous aider. »

Max : « Oui mais c’est du travail quand même ! »

Léo : « Oui Max. Bon, pour le moment cet article est maintenant terminé. »

Max : « En conclusion nous pouvons vous dire qu’il faut pas aller là parce que sinon vous marcherez beaucoup pour pas beaucoup de zoisos. »

Samuel : « Nous vous souhaitons une bonne journée ou une bonne nuit. »

Léo : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet – Le Marais de Blonville

Max : « Bonjour à tous ! Nous reprenons nos bulletins d’informations en direct-différé depuis la Normandie. »

Léo : « Nous vous avions laissés au Marais des Mamonites. »

Samuel : « Peut-être vous souvenez-vous du petit pont de béton sur lequel les grives mulliscivorent ? »

Max : « Mulliscivorent ? Petit Sam, tu te prends pour Léo ? Déjà ça existe pas le verbe mulliscivorer. Et en plus tu vas faire fuir nos lecteurs ! »

Samuel : « Et bien moi je déplore que le verbe mulliscivorer existe pas. Il est bien pratique ce verbe ! »

Max : « Et très utile en plus ! Oulala ! C’est fou ce qu’il nous manque dans la vie de tous les jours le verbe mulliscivorer. C’est dingue le nombre de fois où il me manque ! »

Léo : « Max, tu ironises pas quand petit Sam explique s’il te plaît. »

Max : « J’ironise si je veux ! »

Samuel : « Bon, je vous laisse vous chamailler moi je continue le bulletin d’informations. Nous étions donc sur ce petit pont de béton. Je vous incite à continuer en tournant le dos à la Mare au Gabion et ensuite vous tournez à gauche. Vous avancez un peu… Encore… Voilà ! Maintenant vous pouvez regarder sur votre droite. Vous voyez ? »

Une partie du Marais de Blonville

Léo : « C’est une grande pelouse non fauchée avec quelques arbres et des plantes de milieu humide par endroits. »

Max : « Mais c’est pas ça qu’il faut regarder. Enfin, vous pouvez si vous voulez. Je vous laisse un petit moment… C’est bon ? Vous avez regardé ? Alors jetez un œil à la rangée d’arbres au fond. Vous voulez mieux voir ? D’accord 🙂 »

Une rangée d’arbres

Samuel : « Des arbres tout blanc en train de mourir… »

Léo : « C’est à cause qu’il y a une colonie de grands cormorans ! »

Max : « On a pas vu la colonie tout de suite. On se promenait quand un tracteur s’est approché de la colonie pour retourner l’herbe fauchée afin qu’elle sèche mieux. Et, d’un coup, il y a eu des centaines de grands cormorans qui se sont mis à voler en tournoyant. »

Samuel : « Bonome a tout observé. Nous on applaudissait les grands cormorans. »

Léo : « Ça sert à rien mais on aime bien 🙂 »

Samuel : « Bravo les cormorans ! Bravo ! »

Max : « Ils se sont reposés petit à petit. Quelques uns se sont fait sécher les ailes. »

Des grands cormorans, Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés

Léo : « Tu expliques pas pourquoi ? »

Max : « Tu veux ? Mais j’ai déjà expliqué moi ! »

Samuel : « Tu expliques tellement bien cousin Max 🙂 »

Max : « Tu me flattes là 🙂 Mais d’accord. J’explique. Tout commence lors de la création du monde. Dieu avait déjà bien travaillé puisqu’il avait fini tous les zoisos. Enfin, il pensait avoir fini les zoisos. Il y avait les zoisos des bois, des champs, des forêts, des prairies, des bords de mer… Et Dieu vit que cela était bon. Mais avec les zoisos aquatiques ça allait pas du tout ! Ils prenaient l’eau puis se noyaient ! Ils se noyaient tous ! L’un après l’autre ! Et Dieu vit que cela était pas bon du tout ! Ben non ! Il venait de créer les zoisos aquatiques et c’était l’hécatombe ! Alors Dieu dit : ‘Il faut les rendre imperméables ces zoisos, sinon ils vont tous se noyer et je vais avoir l’air bête ! Je suis Dieu quand même ! Tiens, si je créais les glandes uropygiennes ?’ Alors Dieu créa les glandes uropygiennes. Ce sont des glandes situées près du cloaque et qui produisent un corps gras que les zoisos s’étalent sur les plumes pour qu’elles soient imperméables. Sauf que les cormorans sont des coquins. Ils passent leur temps à se chamailler au fond de la classe et à se faire des blagues. Du coup, quand les zoisos furent convoqués pour la distribution des glandes, les grands cormorans entendirent pas ! Et c’est pour ça qu’ils sont obligés de se faire sécher les ailes. Moralité : il faut pas chamailler au fond de la classe quand Dieu distribue ses créations. Sinon on est bien embêtés. »

Samuel : « Bravo cousin Max ! Bravo ! »

Léo : « Oui… C’est pas mal… Je préfère ta toute première version quand même. »

Max : « Je reconnais… Revenons à nos zoisos. »

Samuel : « C’est en observant les derniers cormorans tournoyer qu’on a vu les cigognes blanches ! »

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Léo : « Apparemment il y en a quatre. Mais on sait pas si ce sont des adultes ou un couple avec ses petits. »

Samuel : « On a jamais vu les quatre en même temps de près. »

Max : « Par contre, on a vu deux adultes un soir. L’un d’eux est bagué. Il s’appelle AAYY. »

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, Ciconiidés

Léo : « On l’a dit à Faune France pour qu’ils puissent suivre les cigognes du Marais de Blonville. »

Max : « Bon, après on vous conseille de revenir sur vos pas et d’avancer sur le chemin bordé d’une barrière. »

Samuel : « On y a pas vu beaucoup de zoisos mais il permet d’atteindre une route au bout. »

Léo : « Et là, il y a des zoisos ! »

Max : « Bon, en cette saison, il y a trop des touristes. Ça fait un peu fuir les zoisos. Mais on en voit quand même ! »

Léo : « Le mieux c’est d’y aller tôt le matin. »

Max : « Mais ça, c’est pas possible avec bonome. Bonome, il aime pas le matin. »

Samuel : « Nous, on y est allés à différents horaires. Le mieux c’était le soir mais c’est compliqué pour fotoer à cause que le soleil se couche et donne une lumière rasante et on est à contre-jour dans ce sens là. Alors il faut toujours fotoer dans l’autre sens. »

Max : « Vous vous demandez sûrement qui on peut voir comme zoisos 🙂 »

Léo : « On va vous le dire ! »

Samuel : « En commençant encore une fois par les zoisos les plus connus. »

Max : « Les merles alors ! Tout le monde connaît les merles. »

Léo : « Et ceux qui sont pas encore à l’aise avec les merles vont pouvoir réviser. Voici le mâle. »

Merle noir mâle adulte, Turdus merula, Turdidés

Merle noir mâle adulte, Turdus merula, Turdidés

Samuel : « Tout noir, bec jaune, tour de l’œil jaune. C’est pas difficile. »

Léo : « Observez bien la façon dont il tient ses ailes. C’est caractéristique des Turdidés. »

Max : « Et des Muscicapidés ! »

Samuel : « Oui cousin Max. Mais les Muscicapidés sont plus petits. »

Max : « Exact petit Sam ! »

Léo : « Ils se ressemblent quand même. Il me semble que les Muscicapidés sont plus souvent colorés. Comme le rougegorge, la gorgebleue… »

Samuel : « Mais pas le gobemouche. On le verra après lui. Continuons avec les merles. Voici une belle femelle. »

Merle noir femelle adulte, Turdus merula, Turdidés

Max : « Même silhouette que le mâle ; même bec jaune, même tour de l’œil jaune mais le plumage est marron. »

Samuel : « Par contre, lui, on sait pas trop… »

Merle noir mâle immature, Turdus merula, Turdidés

Léo : « C’est bien un merle. Un mâle. Mais il est un peu marron quand même. C’est peut-être un juvénile un peu âgé. Presque adulte. »

Max : « Dans ce cas on dit un immature. »

Samuel : « Vous êtes sûrs que c’est pas une femelle immature ? Il est quand même bien marron ce zoiso. »

Léo : « Disons que c’est un merle immature mais qu’on sait pas son sexe. »

Max : « On peut pas tout savoir… »

Léo : « Allez ! On passe aux grives musiciennes. »

Max : « Léo, si tu les imites, je te mords. »

Samuel : « Cousin Max, si tu mords cousin Léo, je te mets au coin et je t’interdis d’en bouger avant demain ! »

Max : « Petit Sam aime bien menacer d’envoyer au coin 🙂 »

Léo : « C’est pas un serial-mordeur lui 🙂 »

Samuel : « Revenons aux grives musiciennes sans les imiter. »

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Léo : « Nous pouvons dire qu’elles molluscivorent partout où elles le peuvent. »

Max : « J’aimerais pas être un escargot dans ces Royaumes moi. »

Léo : « Tu finirais tes jours dans l’estomac d’une grive. »

Samuel : « Grâce à toi elle serait en pleine forme pour faire des œufs 🙂 »

Max : « J’aime beaucoup les zoisos mais de là à être leur déjeuner… »

Léo : « Passons aux Muscicapidés. Rougegorge a l’air en forme. »

Rougegorge familier, Erithacus rubecula, Muscicapidés

Rougegorge familier, Erithacus rubecula, Muscicapidés

Rougegorge familier, Erithacus rubecula, Muscicapidés

Rougegorge familier, Erithacus rubecula, Muscicapidés

Max : « Mais on sait pas si il a fait des œufs. »

Léo : « On a pas vu de petits. »

Samuel : « C’est pas comme les gobemouches gris 🙂 »

Gobemouche gris juvénile, Muscicapa striata, Muscicapidés

Gobemouche gris juvénile, Muscicapa striata, Muscicapidés

Gobemouche gris juvénile, Muscicapa striata, Muscicapidés

Gobemouche gris juvénile, Muscicapa striata, Muscicapidés

Max : « Là, il y en a un. Mais il est raisonnable de penser qu’il y en a d’autres. »

Léo : « Nidification réussie ! »

Samuel : « Bravo les gobemouches ! Bravo ! »

Max : « Oui Samuel : ‘Bravo les gobemouches !’ Sinon les accenteurs mouchets vont bien. »

Accenteur mouchet, Prunella modularis, Prunellidés

Accenteur mouchet, Prunella modularis, Prunellidés

Léo : « Ils profitent des moments où il y a personne pour venir se nourrir dans les herbes sèches à l’ombre des haies arbustives. »

Max : « On vous a bien dit que les haies étaient importantes ! »

Samuel : « Il faut absolument préserver les haies. Et en replanter ! »

Léo : « Et il faut surtout pas planter des thuyas ! Les zanimos aiment pas les thuyas ! Il faut pas planter des thuyas ! »

Max : « Oui Léo. Mais calme toi maintenant Léo. »

Samuel : « Respire cousin Léo ! Respire ! »

Léo : « 🙂 Quelques nouvelles rapides des Fringillidés. Nous rencontrâmes quelques Pioupious. »

Chardonneret élégant, Carduelis carduelis, Fringillidés

Max : « Ils me paraissaient bien agités les chardonnerets rigolos. »

Samuel : « Ils tenaient pas en place. Sauf quand ils se sont posés sur les cirses des champs. »

Max : « C’est assez fréquent qu’ils se posent sur les cirses. Oublions pas que pour beaucoup de gens les cirses sont des chardons. »

Léo : « Chardons, chardonnerets… Vous voyez ? »

Max : « Ben oui qu’ils voient ! Ils sont pas bêtes nos lecteurs ! »

Samuel : « Les chardonnerets s’appellent ainsi car ils se nourrissent des graines de chardons. Et hoplà ! »

Léo : « Sinon, il y a des linottes mélodieuses. Mais on en a pas vu beaucoup. »

Max : « Deux ici, trois là… »

Samuel : « Là, il y a madame et monsieur Linotte. »

Linotte mélodieuse femelle adulte, Linaria cannabina, Fringillidés

Linotte mélodieuse femelle adulte, Linaria cannabina, Fringillidés

Max : « Bon, tous ces zoisos sont plutôt bien connus. »

Léo : « On vous les a déjà présentés dans les précédents articles. »

Samuel : « Passons à des zoisos que nous rencontrons moins souvent… »

Max : « Comme lui ! »

Bruant jaune, Emberiza citrinella, Embérizidés

Bruant jaune, Emberiza citrinella, Embérizidés

Max : « D’accord, on le voit pas bien sur ces fotos. Mais il a du manger dans le bec ! »

Léo : « Ce qui laisse supposer qu’il va nourrir ses petits ! »

Samuel : « Code 16 ! »

Max : « En une foto vous savez qu’il y a des bruants jaunes qui ont des petits à nourrir ! »

Bruant jaune, Emberiza citrinella, Embérizidés

Bruant jaune, Emberiza citrinella, Embérizidés

Bruant jaune, Emberiza citrinella, Embérizidés

Léo : « Il me semble que c’est le zoiso qu’on a le plus vu. »

Max : « Pas sûr… On les a rencontrés le long de cette route seulement. Les grives sont un peu partout. Les merles aussi… »

Samuel : « On s’en fiche ! On a vu des bruants jaunes ! »

Max : « C’est un très beau zoiso le bruant jaune. Il y a un léger dimorphisme sexuel dans cette espèce. Le mâle a la tête bien jaune. En été, en plumage nuptial, il peut avoir la gorge noire. »

Léo : « La femelle est plus striée. Du coup, elle paraît moins jaune. »

Samuel : « Apparemment, on a fotoé que des mâles. »

Léo : « Ou alors on reconnaît pas bien les femelles. »

Max : « On en a pas souvent vu des bruants jaunes. En fait, on en a vu un seul en charenmaritimie je sais plus quand. »

Léo : « C’était une femelle de première année. »

Max : « Plus tard, on a vu un autre zoiso jaune. »

Samuel : « Une bien belle surprise ! »

Léo : « Bonome l’a reconnue presque tout de suite mais il était quand même surpris. »

Max : « Regardez 🙂 »

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima, Motacillidés

Léo : « Une bergeronnette flavéole ! »

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima, Motacillidés

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima, Motacillidés

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima, Motacillidés

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima, Motacillidés

Max : « Elle nous chiffonne un peu cette bergeronnette. Pour beaucoup c’est une sous-espèce : Motacilla flava flavissima. Mais d’autres auteurs l’érigent au rang d’espèce ! »

Samuel : « On sait plus quoi penser… »

Léo : « Dans le beau livre de zoisos de Maxou c’est écrit que c’est la race britannique. Race, c’est un mauvais mot pour dire sous-espèce. »

Max : « Et puis il y a des hybrides fertiles avec la bergeronnette printanière Motacilla flava flava. »

Samuel : « Je pense qu’on devrait dire que c’est une sous-espèce. »

Max : « Apparemment, il y en a beaucoup dans le secteur. »

Léo : « Nous, on a vu que celle-là. »

Max : « Le long de cette route, il y a des fauvettes grisettes un peu partout. »

Léo : « Mais elles se cachent. Bonome a pas vraiment réussi à les fotoer. »

Samuel : « On vous montre juste une foto. »

Fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés

Max : « On parle pas plus des grisettes parce qu’il y en a par chez nous. Notamment au Grand Étang. On vous en parle souvent. »

Léo : « C’est comme les hirondelles rustiques. On en parle souvent. »

Max : « On s’attendait à en voir plus ici. Parce que l’agriculture dans le Marais de Blonville se fait sans produits chimiques. »

Samuel : « Il y a pas beaucoup d’agriculture. Ce sont des prairies à foin. »

Léo : « Sans produits chimiques il y a plus d’insectes et donc plus d’insectivores. »

Max : « Mais on a jamais vu plus d’une vingtaine d’hirondelles rustiques à la fois. »

Samuel : « Ça fait pas beaucoup. »

Léo : « On se demande si c’est pas parce qu’elles savent pas où nicher. »

Max : « Bon, on vous en montre une et on passe à la suite. »

Hirondelle rustique, Hirundo rustica, Hirundinidés

Hirondelle rustique, Hirundo rustica, Hirundinidés

Samuel : « Les faucons crécerelles ! On en a vu un couple ! »

Faucon crécerelle, Falco tinnuculus, Falconidés

Faucon crécerelle, Falco tinnuculus, Falconidés

Max : « En pleine mue 🙂 »

Léo : « On en a pas vu trois ? Il me semblait. Je m’étais fait la remarque que c’était peut-être un couple avec son petit. »

Max : « Tu as raison Léo ! Il y en avait trois ! »

Samuel : « Nidification probable chez les crécerelles ! »

Léo : « On a revu des phragmites des joncs. »

Max : « Oui mais c’était de l’autre côté ! »

Samuel : « On aurait dû en parler juste après la colonie des grands cormorans. »

Léo : « On en a pas parlé tout à l’heure parce qu’on voulait scénariser notre article ! Et faire par difficulté croissante. »

Max : « Oui Léo. Tu montres le phragmite maintenant ? »

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Léo : « Je montre ! Mais avant je précise qu’il cherchait du manger pour ses petits. »

Samuel : « Encore un code 16 ! »

Max : « Voilà voilà 🙂 Maintenant ça se complique. Dans le petit chemin qui part vers le pont on a vu de beaux zoisos. »

Léo : « Des bruants, des grisettes… »

Max : « Et puis eux… Mais on sait pas qui c’est… »

Léo : « Là, on pourrait penser à une fauvette des jardins. »

Fauvette des jardins (?), Sylvia borin, sylviidés

Samuel : « Une juvénile. Regardez bien la commissure du bec. »

Max : « C’est bien une juvénile. »

Léo : « Mais on est pas sûrs du tout. »

Samuel : « Pour le suivant, on est encore moins sûrs. On ose même pas formuler notre hypothèse. »

On sait pas trop

On sait pas trop

On sait pas trop

On sait pas trop

Léo : « On pense à une rousserolle. Comme il y a pas de phragmitaie à proximité ce serait plutôt la verderolle. »

Max : « Léo, tu te rends compte que tu dis peut-être des erreurs. »

Léo : « Je sais Maxou. Tu penses quoi toi ? »

Max : « Je pense rien du tout. Ton hypothèse est intéressante. Je suppose que tu as exclu les hypolaïs. »

Léo : « Ben… Oui… »

Max : « Une locustelle ? »

Léo : « Peu probable. Ce serait une locustelle luscinoïde. Mais j’y crois pas. »

Max : « Alors on va dire que c’est une rousserolle. »

Samuel : « Le suivant est pouillot. Ça c’est sûr. Mais lequel… »

Pouillot indéterminé, Phylloscopus sp., Phylloscopidés

Pouillot indéterminé, Phylloscopus sp., Phylloscopidés

Léo : « On l’a pas vu chanter. »

Max : « Alors on sait pas qui c’est ce pouillot et comme les deux zoisos d’avant on savait pas non plus on va passer pour des béotiens, des ignares qui connaissent rien du tout aux zoisos. »

Samuel : « Quand même pas cousin Max ! »

Max : « Samuel, le suivant on sait même pas non plus ! »

Léo : « Ça fait beaucoup de oncépa. On pourrait en faire une nouvelle famille : les oncépahidés. »

Max : « Montre le oncépahidé suivant… Au point où on en est… »

Un zoiso indéterminé

Un zoiso indéterminé

Samuel : « C’est un tout jeune. »

Léo : « Je pense que c’est aussi un pouillot. »

Max : « C’est un oncépa juvénile 🙂 »

Samuel : « Je propose qu’on termine cet article avec le chant d’un Oncépahidé. »

Max : « On l’entend dans ce petit film qui montre un pouillot indéterminé en train de changer de plumage. »

Léo : « Et là c’est encore un chant de Oncépahidé. »

Samuel : « La famille des Oncépahidés est bien représentée dans cette partie du Marais de Blonville 🙂 »

Léo : « On en a rencontré beaucoup en fait, des Oncépahidés. »

Max : « Et on va passer pour des béotiens. Honte sur nous ! »

Samuel : « Mais non cousin Max ! On peut pas tout savoir. Et puis comme ça on sait qu’on a encore des progrès à faire. »

Léo : « C’est sur ces belles paroles de notre petit Sam que nous allons conclure notre série d’articles sur les marais qui se trouvent derrière le Musée des Fossiles. »

Max : « Attendez ! Nous venons de recevoir un pigeon-électronique de madame Viviane… Mmmmm… Mmmmm… »

Léo : « Alors ? Quelles sont les nouvelles ? »

Max : « De bonnes nouvelles ! Un couple d’éperviers nidifie au Royaume des Écureuils ! »

Samuel : « Chouette alors ! Il faudra qu’on aille voir. »

Épervier d’Europe, Accipiter nissus, Accipitridés

Épervier d’Europe, Accipiter nissus, Accipitridés

Max : « L’autre nouvelle concerne le Royaume des Hobereaux. Vous connaissez ce Royaume vous ? »

Léo : « Non. »

Samuel : « Non plus. »

Max : « BONOME ! BOOOONOOOOOME ! »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Que puis-je faire pour toi ? »

Max : « Tu connais le Royaume des Hobereaux toi ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Tu connais le Royaume des Hobereaux ?! »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Tu connais le Royaume des Hobereaux et tu nous y a jamais emmenés ? »

Le chevalier : « Aïe. »

Léo : « Oualala ! Je crois que Max va crier… »

Samuel : « Pauvre bonome… »

Max : « Et il est où ce Royaume des Hobereaux ? »

Le chevalier : « Tu vois le Royaume des Écureuils ? »

Max : « Oui bonome. »

Le chevalier : « Il longe le canal. »

Max : « Oui bonome. »

Le chevalier : « Le Royaume des Hobereaux se trouve juste de l’autre côté du canal. »

Max : « Je vois. Donc il y a un Royaume qu’on connaît pas juste à côté de chez nous. Bonome, mon petit bonome, mon bonomou, puis-je te poser une question ? »

Le chevalier : « Tu sais bien que oui mon petitours. »

Max : « Bonome, comment expliques-tu que nous, tes petizours, connaissions toujours pas ce Royaume ? Sommes-nous pas des petizours naturalistes chargés d’inspecter les Royaumes pour savoir si tout s’y passe bien ? »

Le chevalier : « Vous êtes 🙂 »

Max : « D’accoooord… Bon, je vais pas m’énerver. Je vais pas crier. Je vais aller me ploufer. Ou me falaizer. »

Le chevalier : « D’accord. Ploufe bien. Ou falaize bien. »

Samuel : « Cousin Max, madame Viviane a pas envoyé des nouvelles de ce Royaume ? »

Max : « Le Royaume que bonome a jamais voulu nous présenter ? Le Royaume pour lequel ses petizours sont pas assez bien ? »

Le chevalier : « Max, si je demande à madame Viviane de nous le faire visiter, tu m’en voudras moins ? »

Max : « Pfff ! Tu dis ça mais tu vas pas le faire ! »

Le chevalier : « Si Maxou. C’est promis. »

Max : « Promis promis ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. J’envoie de ce pas un pigeon-électronique à madame Viviane. »

Max : « Et elle nous montrera les faucons hobereaux ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Pourquoi tu nous l’a jamais présenté ce Royaume ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. Nous passons tellement de temps aux Royaumes des Mandarins et des Écureuils que je n’ai plus le courage d’aller au Royaume des Hobereaux. Mais je t’ai promis : nous irons. »

Max : « D’accord. Alors je ploufe pas et je falaize pas. »

Samuel : « Tu vas donner les nouvelles maintenant ? »

Max : « Oui. Selon madame Viviane, il y a des hobereaux au Royaume des Hobereaux:) Et ils nidifient eux aussi 🙂 »

Faucon hobereau, Falco subbuteo, Falconidés

Faucon hobereau, Falco subbuteo, Falconidés

Léo : « C’est sur ces bonnes nouvelles que nous concluons vraiment nos bulletins d’informations en direct-différé depuis les Marais de Normandie. »

Samuel : « Nous espérons que ces articles vous ont plus. »

Max : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet, le 18 – Édition spéciale blongios

Max : « Bonjour à tous ! Nous interrompons le cours normal de nos bulletins d’informations en direct-différé pour une édition spéciale ! »

Léo : « Eh oui cher Max. L’actualité passe avant tout 🙂 »

Samuel : « Cette édition spéciale sera entièrement consacrée à notre ami blongios. »

Max : « Exact petit Sam. Cher Léo, que pouvez-vous nous dire au sujet de blongios ? »

Léo : « Ben… C’est notre ami 🙂 »

Max : « Oui… Bien… »

Samuel : « Laissez, cher cousin Max, je m’en occupe. Le blongios nain, de son petit nom Ixobrychus minutus, est un zoiso de la famille des Ardéidés. »

Max : « Les Ardéidés ont un long cou, de longues pattes et un long bec. Le cou est généralement replié, notamment en vol. »

Léo : « En vol, les pattes sont étendues vers l’arrière. »

Samuel : « En Europe occidentale on compte neuf espèces d’Ardéidés : le héron cendré, le héron pourpré, l’aigrette garzette, la grande aigrette, le héron garde-bœufs, le bihoreau gris, le butor étoilé et le blongios nain. »

Max : « Notons qu’à part le butor étoilé nous les avons tous vus 🙂 »

Samuel : « Bonome l’a vu, le butor étoilé 🙂 »

Max : « C’est vrai Petit Sam. Mais nous sommes pas là pour présenter les Ardéidés mais bien le blongios nain. Léo pouvez-vous nous le décrire ? »

Léo : « Je veux ! Je commencerai par le mâle puisqu’il existe un dimorphisme sexuel chez les blongios nain. »

Samuel : « Je rappelle qu’on parle de dimorphisme sexuel quand le mâle et la femelle sont pas pareils. »

Max : « Merci petit Sam. Léo, des fotos seraient-elles pas les bienvenues ? »

Léo : « Si si ! J’illustre ! »

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Léo : « Nous voyons ici un blongios nain mâle adulte qui se promène dans les phragmites en dérangeant un couple de rousserolles effarvattes. »

Max : « Puis-je préciser que dans la première partie de cet article nous utiliserons les fotos du 26 Mai de l’an VI ? »

Léo : « Vous pouvez cher Maxou 🙂 »

Samuel : « Le blongios nain est le plus petit des Ardéidés de chez nous. Il mesure entre 33 et 38 cm du bout du bec au bout de la queue et son envergure est de 48 à 58 cm. La femelle est légèrement plus petite que le mâle. Blongios pèse entre 125 et 170 g.»

Léo : « Revenons au mâle. La calotte, le manteau, le dos, le croupion, les sus caudales et les rectrices sont noirs. »

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Max : « Autant dire qu’il est noir tout du long dessus. »

Léo : « C’est vrai 🙂 Les ailes sont noires avec une nette plage blanche ou plutôt beige. Le cou est beige strié de beige plus foncé sur l’avant. »

Max : « Passons à la femelle. »

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Léo : « Comme vous le voyez la femelle est marron là où le mâle est noir. Vous remarquerez que la plage alaire claire est plus beige que blanche et que, par conséquent, elle se voit moins que chez le mâle. »

Blongios nain femelle adulte

Max : « Samuel, que pouvez-vous nous dire de l’abondance des blongios nains ? »

Samuel : « J’ai consulté mes fiches 🙂 Elles concernent uniquement l’Île de France. Cette année, en l’an VI, les blongios nains ont été signalés 107 fois dans 15 sites. On compte, en moyenne, 2,5 individus par site. »

Max : « Ce qui donnerait une quarantaine d’individus soit vingt couples potentiels. »

Samuel : « C’est envisageable. Mais nous parlons là uniquement des sites visités par les ornithologues qui signalent leurs observations. »

Léo : « Nous pouvons donc raisonnablement doubler le nombre de couples potentiels dans la région. »

Max : « Ce qui reste peu vous en conviendrez aisément. »

Samuel : « Nous en convenons. Ici, c’est à dire au Royaume des Bernaches il y a deux mâles et une femelle. »

Léo : « Ce qui est très embêtant car un mâle pourra pas faire des œufs. »

Max : « Mais cela nous donna l’occasion d’assister à de magnifiques ballets aériens. Malheureusement les fotos sont moches. »

Blongios nains mâles adultes en vol

Blongios nain mâle adulte en vol

Blongios nain mâle adulte en vol

Max : « Sur les fotos nous avons pu voir les blongios se promener dans les phragmites. Est-ce là leur habitat ? Léo ? »

Léo : « Absolument cher Max. Les blongios habitent, se nourrissent et nichent dans les phragmitaies, même de petite taille. Ils en sortent peu et sont donc des zoisos difficiles à observer. »

Samuel : « Son habitat se limite pas aux phragmitaies ! Il peut également construire son nid dans les saules. »

Max : « Ce qui fait que le blongios nain s’observe toujours à proximité de l’eau. Au bord des mares, des étangs, des cours d’eau lents, des rus… »

Samuel : « Et il se nourrit essentiellement de petits poissons, d’alevins, de larves d’odonates ou d’insectes. »

Max : « Ce qui le lie encore aux habitats aquatiques. »

Léo : « Je rappellerais bien quels sont les habitats qu’ils fréquentent mais j’ai peur de m’attirer les foudres de Max… »

Max : « Et pourquoi s’il te plaît ? »

Léo : « Il faudrait que je fasse la phytosociologie. »

Max : « La pente savonneuse Léo ! La pente savonneuse ! »

Léo : « Je fais vite fait ! 3130 : Eaux stagnantes oligo à mésotrophes avec végétation du Littorelletea uniflorae et/ou du Isoëto-Nanojunctea. 3140 : Eau oligo à mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara ssp. 3150 : Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition. 7210 : Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion dovallianae. »

Max : « Tu crois que tu as intéressé quelqu’un avec tes machins bizarres que personnes connaît ? »

Samuel : « Ça devait être signalé ! »

Max : « Mouai… Parlons du nid. »

Léo : « Nous l’avons jamais vu. »

Samuel : « Mais nous savons qu’il est construit en brindilles dans la phragmitaie. Il a la forme d’une pyramide inversée et mesure 8 à 30 cm de haut pour un diamètre compris entre 18 et 35 cm. Quand il est construit dans la roselière le nid se trouve à au moins 10 cm au-dessus du niveau de l’eau et au maximum à 60 cm. »

Max : « La femelle y pond de 4 à 7 œufs, parfois ça peut aller jusqu’à 9 ! »

Léo : « Et après une vingtaine de jours de couvaison, les œufs éclosent et il y a des petits. »

Samuel : « Les petits sont capables de commencer à explorer l’environnement proche du nid dès 6 jours ! »

Léo : « Ils sont autonomes vers un mois. »

Samuel : « Ce qui fait qu’un petit blongios qui dépend encore de ses parents a entre 10 jours et un mois. »

Max : « Vous nous direz : ‘Mais pourquoi nous parlez-vous de ça avec des fotos du 25 mai dans une édition spéciale ?’ »

Léo : « Vous vous en doutez pas ? »

Samuel : « Il faut qu’on vous montre ? »

Max : « Alors on montre 🙂 »

Des petits blongios nains

Max : « Monsieur et madame Blongios sont ravis de vous faire part de la naissance de leurs trois petits. La maman se porte à merveille 🙂 »

Samuel : « On a vu des petits blongios ! »

Léo : « Rhooo la chaaance ! »

Max : « Du coup, on va vous montrer des tas de fotos 🙂 »

Deux petits blongios

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés
Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Max : « Attention bébé blongios ! Tu vas tomber si tu fais la sieste sur la branche ! »

Léo : « Max, tu parles à une foto là 🙂 »

Max : « Ah oui 🙂 Pardon 🙂 »

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Samuel : « On pourrait montrer les films aussi. »

Max : « Bonne idée petit Sam ! »

Max : « On va envoyer un pigeon-électronique à madame Viviane et monsieur Miguel pour les prévenir que les blongios ont eu des petits. Monsieur Miguel pourra faire des beaux films. »

Léo : « Oui Maxou. On continue les fotos… »

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Blongios nain, Ixobrychus minutus, Ardéidés

Samuel : « On pourrait montrer les parents aussi. Avec des fotos du jour. »

Léo : « Oui, on a la maman et le papa après tout. »

Max : « Alors on montre ! »

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte

Blongios nain femelle adulte
Blongios nain femelle adulte

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Blongios nain mâle adulte

Max : « Voilà ! On vous a tout montré ! »

Léo : « On conclusion, nous pouvons dire que nos amis blongios sont de très beaux  zoisos et qu’ils ont fait de très beaux bébés 🙂 »

Samuel : « Bravo blongios ! Bravo ! »

Max : « Nous, on va faire une petite pause dans le blog parce qu’on a beaucoup travaillé ces derniers jours. »

Léo : « C’est les vacances quand même ! »

Samuel : « Mais on se retrouve bientôt pour la suite de nos aventures en Normandie ! »

Max : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Juillet – Le Marais des Mamonites

Max : « Chers lecteurs, bonsoir ! »

Samuel et Léo : « Bonsoir aussi 🙂 »

Max : « Nous allons continuer notre exploration de la Normandie. »

Samuel : « Vous vous souvenez sûrement que nous sommes allés au Musée des Fossiles lors de notre première venue ici. »

Léo : « Nous y sommes bien évidemment retournés. »

Max : « Notre cher bonome, notre bien aimé Tringa megapus voulait vérifier quelques identifications de mamonites. »

Samuel : « Nous vous les montrerons. »

Léo : « De bien belles ammonites 🙂 »

Max : « On va commencer par vous raconter ça. »

Samuel : « C’est rigolo 🙂 »

Max : « Ensuite nous vous présenterons l’avifaune du Marais des Mamonites. »

Léo : « C’est pas vraiment un marais mais c’est charmant. »

Max : « Puis nous continuerons, dans l’article suivant, en présentant le Marais de Blonville. »

Léo : « C’est encore moins un marais mais comme c’est juste derrière le Marais Des Mamonites on y est allés plusieurs fois. »

Au Musée des Fossiles…

Max : « Je vous rappelle que nous avons déjà gravé un article qui parle du Musée des Fossiles. »

Léo : « Nous vous incitons à le relire. »

Samuel : « Il suffit de cliquer ci-dessous. »

Le Musée des Fossiles

Max : « Notre cher bonome s’est donc rendu au musée pour demander si quelqu’un pouvait l’aider à identifier des fossiles. »

Léo : « La gentille dame de l’accueil lui a dit que c’était possible et qu’elle appelait le médiateur sur le champ. »

Samuel : « Il est vite arrivé le médiateur. »

Max : « Bonome lui a montré les fossiles. Timidement, comme d’habitude, et sans formuler ses hypothèses. »

Léo : « Et le médiateur lui a dit tel quel : ‘Oh oui ! Ce sont des belles ammonites !’ »

Max : « Bonome a attendu un peu. Je sais pas bien ce qu’il s’est passé dans sa tête. Un mélange d’incrédulité et d’amusement. »

Samuel : « Il a eu un micro-sourire. »

Max : « Dis donc le médiateur, tu nous prends pour des béotiens ? Des ignares ? Tu crois qu’on le sait pas que ce sont des ammonites ? »

Léo : « T’énerve pas Maxou. Il doit y avoir beaucoup de gens qui connaissent rien du tout et qui sont bien contents de savoir qu’ils ont trouvé des ammonites. »

Samuel : « Cousin Léo a raison. Du coup, bonome a demandé au médiateur si il pouvait l’aider à trouver les espèces. »

Max : « Il a dit : ‘Les espèces ? Oh non ! Je vais demander à machin’. »

Léo : «  On dit machin parce qu’on se souvient plus du prénom. C’est un gentil… Je sais pas vraiment ce qu’il fait. Il étudie les crocodiliens trouvés aux Vaches-Noires. Il est venu et a formulé des hypothèses sur les genres. Mais uniquement sur les genres. »

Samuel : « Bonome était pas vraiment d’accord pour un genre. Peltoceras ? Ce serait pas plutôt Euaspidoceras. »

Léo : « Alors les deux gentils monsieurs ont dit qu’il fallait demander au spécialiste. »

Max : « C’est le responsable scientifique du musée. Mais il était pas là. Alors on y est retourné. »

Samuel : « La discussion fût très intéressante. Le spécialiste a lui aussi formulé des hypothèses. »

Léo : « Je rappelle qu’attribuer un nom d’espèce à un fossile est toujours une hypothèse. »

Samuel : « Il a précisé l’espèce pour le gros morceau. Ce serait Euaspidoceras subbabeanum. Mais selon monsieur Courville de l’école de Rennes. Parce que les grands spécialistes sont pas d’accord entre eux pour les espèces de mamonites. En fait, personne connaît rien aux mamonites. »

Léo : « Pour les autres fossiles le spécialiste a fait confiance à bonome 🙂 »

Euaspidoceras subbabeanum, Aspidocératidés

Euaspidoceras subbabeanum, Aspidocératidés

Euaspidoceras perarmatum, Aspidocératidés

Euaspidoceras perarmatum, Aspidocératidés

Quenstedtoceras praelamberti, Cardiocératidés

Quenstedtoceras praelamberti, Cardiocératidés

Kosmoceras duncani, Kosmocératidés

Kosmoceras duncani, Kosmocératidés

Max : « On a appris des tas de choses pendant cette discussion. Notamment où on pouvait voir des zoisos. Parce que le spécialiste du musée aime beaucoup les zoisos lui aussi. »

Léo : « Et puis bonome a demandé si ils pouvaient convenir d’un rendez-vous pour identifier les fossiles de sa collection de fossiles de Normandie à partir de fotos. »

Samuel : « On vous les a déjà montrés. »

Max : « C’était presque pas drôle pendant le rendez-vous. Bonome avait quasiment tout bon ! »

Léo : « Il a jamais faux. Sauf que des fois il s’est arrêté au genre et le spécialiste a précisé l’espèce. »

Samuel : « C’est un spécialiste quand même ! »

Max : « Et puis il a montré un Eryma presque complet. Parce que bonome a qu’un petit morceau de céphalothorax. »

Céphalothorax d’Eryma

Eryma modestiforme, Calcaire de Solnhofen, Jurassique supérieur

Léo : « Et après ils ont papoté, papoté… »

Samuel : « Nous on a pas tout compris. »

Max : « Ça c’est notre bonome ! Quand il va au musée, il visite pas le musée, il fait vérifier le sien par le spécialiste 🙂 »

Léo : « Même qu’ils vont se revoir. »

Max : « Donc on va retourner au Pays des Mamonites ! Chouette alors ! »

Samuel : « Dites les cousins, savez-vous qu’on peut visiter les réserves du musée. Mais uniquement sur rendez-vous. »

Léo : « C’est vrai ??? »

Samuel : « Oui cousin Léo. Je l’ai lu. »

Poum !

Max (à Samuel) : « C’est malin ! Il fallait prendre des précautions pour lui annoncer ça ! Il vient de faire un malaise. »

Samuel : « J’ai pas fait exprès. »

Max : « Tu sais bien que notre cher Léo est un être sensible. Bien, voilà pour le Musée des Fossiles. Nous allons maintenant vous parler un peu du Marais qui se trouve juste derrière. »

Léo : « On attend pas que Léo se remette ? »

Max : « On commence sans lui 🙂 Petit Sam, veux-tu bien nous parler un peu de ce marais ? »

Samuel : « Je veux bien. Ce marais comporte un étang avec une île au milieu, une mare, des pelouses fauchées ou laissées en friches, des haies et quelques bosquets d’arbres. »

Max : « Encore une fois il y a une mosaïque de milieux de vie fort propice à la biodiversité. »

Léo : « Mmmm… Qu’est ce qu’il m’est arrivé ? »

Max : « Petit Sam nous a annoncé qu’on irait visiter les réserves du Musée des Fossiles. »

Poum !

Samuel : « Il a refait le malaise 🙂 »

Max : « Tu crois que ça va marcher combien de fois ? »

Samuel : « Je sais pas 🙂 »

Max : « Par quoi commençons-nous cher petit Sam ? »

Samuel : « Je propose de commencer par l’Étang des Mamonites. »

Max : « Excellent choix ! »

L’Étang des Mamonites…

Max : « Nous allons encore une fois débuter par des zoisos bien connus. Nous ne présenterons pas les colverts, ils sont trop moches ! »

Samuel : « Cousin Max ! C’est pas gentil ! »

Max : « Sam, tu les as vus ces canards colverts ? Ils viennent d’élevages ! Ils ont absolument pas le type sauvage ! On va quand même pas présenter des canards d’élevage ! »

Samuel : « D’accord. »

Léo : « Mmmm… Vous parlez de canards ? »

Max : « Oui, on présente les zoisos de l’Étang des Mamonites. »

Léo : « Vous en êtes où ? »

Samuel : « Au tout début. »

Léo : « Pourquoi je me souviens pas ? »

Max : « Parce que petit Sam nous a dit qu’on irait visiter les réserves du Musée des Fossiles. »

Poum !

Samuel : « Tu vas continuer longtemps ? »

Max : « Je sais pas 🙂 »

Samuel : « Comment on va faire pour lui annoncer vraiment ? »

Max : « Bonne question… Si on l’emmène sans le prévenir où on va il va faire le malaise en se rendant compte où il est et il verra pas du tout les réserves. »

Samuel : « On va en discuter avec bonome. On passe aux cygnes tuberculés ? »

Max : « Oui. Tout le monde connaît les cygnes tuberculés. Mais si ! Les gros zoisos blancs avec un long cou ! »

Cygne tuberculé adulte, Cygnus olor, Anséridés

Cygne tuberculé juvénile, Cygnus olor, Anséridés

Samuel : « Au Marais, il y a trois adultes et quatre ou cinq petits. Je me souviens plus. »

Max : « Pas grave. Le problème c’est que le troisième adulte s’approche souvent trop des petits. Alors les deux parents le chassent à grands coup de bec. »

Samuel : « Chez les Anséridés, il y a aussi deux oies cendrées. »

Max : « Sûrement introduites par les zoms. »

Samuel : « En plus elles sont trop grosses. Les zoms arrêtent pas de les nourrir. »

Max : « Ils sont terribles ces zoms. Il y a des panneaux partout pour dire de pas donner à manger aux zanimos sauvages ! Ça les rend malade ! Pfff ! »

Samuel : « Ils sont bêtes les zoms. »

Max : « Tout à fait d’accord avec toi. »

OIe cendrée, Anser anser, Anséridés

Léo : « Mmmmm… Qu’est ce qu’il m’arrive ? »

Max : « Tu en es à ton troisième malaise. »

Léo : « Je fais les malaises moi ? »

Samuel : « Oui, tu poumes à chaque fois qu’on t’annonce qu’on va aller visiter les réserves du musée des Fossiles. »

Léo : « Les… Les réserves du Musée des Fossiles ? On va… On va y aller ? »

Max : « Respire Léo, respire. »

Samuel : « Sois fort cousin Léo. »

Léo : « On va vraiment y aller ? »

Max : « Petit Sam a lu qu’on pouvait prendre rendez-vous pour visiter »

Léo : « Ah… »

Max : « Tu tiens le coup ? »

Léo : « Oui… »

Samuel : « Je pensais que tu rholalarais. »

Léo : « Rhooo… Les réserves avec des tas de fossiles ! »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Et on va aller voir ! La chaaaance ! »

Max : « Oui Léo. Tu veux bien revenir aux zoisos de l’étang ? »

Léo : « Oui oui. Vous avez parlé de qui déjà ? »

Max : « Les colverts, les cygnes et les oies cendrées. »

Léo : « Et le fuligule milouin ? »

Samuel : « Pas encore. »

Fuligule milouin mâle adulte, Aythya ferina, Anatidés

Fuligule milouin mâle adulte, Aythya ferina, Anatidés

Léo : « On se demande un peu ce qu’il fait là ce milouin mâle adulte. »

Max : « Il passe ses vacances sur la Côte Fleurie 🙂 »

Léo : « Ensuite ? »

Samuel : « Les Rallidés. »

Max : « On a pas de fotos des poules-d’eau. »

Léo : « Ben on prend une foto prise dans la Mare au Gabion. »

Samuel : « Bonne idée ! Les poules-d’eau sont assez fréquentes mais jamais en grande quantité. »

Gallinule poule d’eauadulte, Gallinula chloropus, Rallidés

Léo : « On les reconnaît à leur bec rouge à pointe jaune. »

Max : « Et à leur queue relevée aux miroirs blancs. »

Léo : « Sachant ça, on les confond plus avec les foulques macroules. »

Samuel : « Les foulques sont souvent plus nombreuses. Elles sont noires également mais leur bec est blanc et se prolonge sur le front. »

Foulque macroule adulte, Fulica atra, Rallidés

Max : « Et elles font rien qu’à se chamailler ! Les foulques font toujours la bagarre ! »

Léo : « Les foulques et les poules-d’eau appartiennent à la famille des Rallidés. Ces deux espèces se reproduisent ici. On a vu des petites foulques. »

Samuel : « Et des petites poules-d’eau aussi. »

Max : « On a pu observer des aigrettes garzettes aussi. »

Léo : « J’en ai compté huit qui se reposaient dans les arbres de l’île. »

Samuel : « Une autre se nourrissait. »

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés
Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Max : « Les aigrettes garzettes sont assez fréquentes mais apparemment elles nichent pas ici. »

Léo : « Quand on dit ici, on parle de l’Étang. »

Samuel : « Elles pourraient. Il y a tout ce qu’il leur faut et l’île les protège des prédateurs et des zoms. »

Max : « Peut-être un jour… »

Léo : « On arrive aux grèbes ! »

Samuel : « Il y a des grébus et des grébous ! »

Léo : « Ce sont nos amis alors on leur a donné des surnoms. Grébu c’est le grèbe huppé. »

Samuel : « Et grébou c’est le grèbe castagneux. On vous les présente de ce pas. »

Max : « On commence par grébu ! J’en ai compté sept. »

Léo : « Grébu est un très beau zoiso. Il s’appelle Podiceps cristatus et c’est un Podicipédidés. »

Samuel : « C’est à cause du grékancien. Cousin Max, pourrais-tu nous expliquer ? »

Max : « Tu veux que je fasse le grékancien ? Tu me prends pour bonome ? »

Samuel : « Cousin Max, s’il te plaît. »

Max : « D’accord… Podiceps ça veut dire ‘pattes en arrière’. Les pattes sont très en arrière, tellement en arrière que les grèbes se tiennent très droit quand ils marchent. On vous montrera tout à l’heure. »

Léo : « Les grèbes volent peu. Ils se déplacent sur l’eau mais surtout sous l’eau. »

Samuel : « On a vu grébu nager ! Qu’est ce qu’il nage vite ! »

Max : « C’est impressionnant ! »

Léo : « On devrait peut-être montrer les fotos. »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Là, c’est grébu qui va ploufer. »

Grébu, le grèbe huppé, Podiceps cristatus, Podicipédidés

Léo : « Là c’est grébu qui se gratte. »

Grébu, le grèbe huppé, Podiceps cristatus, Podicipédidés

Grébu, le grèbe huppé, Podiceps cristatus, Podicipédidés

Samuel : « On montre la parade ? »

Max : « On l’a pas vue ici. »

Samuel : « Pour montrer à Françoise ! »

Max : « Oui petit Sam. C’est d’accord… »

Léo : « Je m’en lasse pas 🙂 »

Max : « Puisqu’on montre les parades, montrons également celle de l’autre grèbe. »

Samuel : « C’est pas bonome qui l’a filmée celle-là. Cliquer ici 🙂 »

Max : « Et après la parade il y a l’accouplement puis les œufs. »

Léo : « Qu’il faut couver pendant trois semaines environ. »

Samuel : « C’est ce que font ces deux grébus. »

Grèbe huppé couvant, Podiceps cristatus, Podicipédidés

Grèbe huppé couvant, Podiceps cristatus, Podicipédidés

Max : « Ils devraient surélever leur nid ces grébus. Si le niveau de l’eau monte les œufs vont se noyer. »

Léo : « Ils apportent de quoi le faire à chaque fois qu’ils retournent au nid. »

Samuel : « Après il va y avoir des petits ! Ils sont mignons les petits grébus ! Surtout quand ils sont sur le dos de leur parents. »

Max : « On trouvera des images dans nos archives. »

Petits grèbes huppés faisant du parent-stop

Léo : « Passons à grébou, le grèbe castagneux. »

Grébou, le grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Samuel : « Il y a un couple qui niche lui aussi. »

Grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Max : « C’est la première fois qu’on voit les deux espèces nicher à quelques mètres l’une de l’autre. »

Samuel : « Au mois d’Août il va y avoir des petits 🙂 »

Max : « Il faut pas rater ça. »

Léo : « Terminons ce petit tour d’horizon des zoisos de l’étang avec une espèce plus difficile à voir. »

Max : « Sans jumelles c’est pas possible. »

Samuel : « Ce sont les chevaliers guignettes. »

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés

Max : « Les chevaliers sont des Scolopacidés. Mais les chevaliers zoisos. Parce que bonome c’est un chevalier mais c’est pas un Scolopacidé 🙂 »

Léo : « Les guignettes se baladent sur les berges de l’île. »

Max : « On les reconnaît à la virgule blanche en avant des ailes. »

Léo : « Mais bon, c’est pas tous les jours qu’on en voit dans cet étang. »

Samuel : « Voilà pour les principales espèces de zoisos. On parle pas des goélands ni des mouettes. »

Léo : « On en parlera plus tard. On dit juste que ce sont des goélands argentés et des mouettes rieuses. »

Max : « Dans l’étang il y a aussi des grenouilles vertes indéterminées. De temps en temps les mâles se mettent tous à crier en même temps et c’est rigolo. »

Léo : « Il y a des Odonates aussi. Ce sont les libellules et les demoiselles. On a pas vraiment de fotos. A part cet orthétrum réticulé. »

Orthétrum réticulé, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Max : « On a vu des crocothémis écarlates, des anax empereurs et je sais plus quoi. »

Léo : « Et puis il y a des poissons. Comme ceux-ci. »

rotengles ou gardon, on sait pas encore

Max : « On arrive pas à les identifier. On hésite entre les gardons et les rotengles. Dans Faune France on a mis une foto et on a déclaré des rotengles. On verra bien si on a bon. »

Léo : « On a pas pu mettre dans Faune Normandie. Le site est en maintenance. »

Samuel : « Faune France c’est bien aussi. »

Max : « Et puis il y a des ragondins. Les ragondins sont invasifs. Le spécialiste du musée a dit qu’il y a trois petites dames qui font rien qu’à les nourrir. Surtout l’hiver. IL FAUT PAS NOURRIR LES RAGONDINS ! IL FAUT EN FAIRE DU PÂTÉ ! »

Ragondin, Myocastor coypus, Myocastoridés

Léo : « Le pâté de ragondin est devenu une spécialité culinaire de Charentmaritimie. »

Max : « Vous vous souvenez de la gentille dame qui a vu bonome fotoer ? Elle l’a prévenu, je cite, ‘qu’il y a un beau castor dans le lac’. »

Léo : « Bonome l’a poliment remercié en précisant quand même que ce devait être un ragondin plutôt. »

Samuel : « Un castor dans le lac ! A la place d’un ragondin dans l’étang 🙂 »

Léo : « Elle a eu l’air vexée en plus 🙂 »

Max : « 🙂 De quoi on parle maintenant ? »

Samuel : « Des zoisos qu’il y a autour de l’étang, sur les chemins, les pelouses, les arbres… »

Max : « Je propose qu’on commence encore une fois par des espèces bien connues. »

Léo : « Comme le moineau domestique ? »

Max : « Par exemple. »

Moineau domestique mâle adulte, Passer domesticus, Passéridés

Moineau domestique mâle adulte, Passer domesticus, Passéridés

Léo : « Il y en a une petite troupe. J’ai compté huit individus. »

Samuel : « Il y en a sûrement plus que ça. »

Max : « Sur les fotos ce sont des mâles. »

Léo : « On a vu des chardonnerets rigolos aussi ! »

Chardonneret rigolo, Carduelis carduelis, Fringillidés

Max : « Ils se nourrissaient dans les prairies fauchées. »

Samuel : « Les herbes fauchées ont été laissées en place pour les faire sécher. C’est une bonne idée. Après ça fait du foin et pendant que ça sèche il y a des tas de petits zanimos qui se baladent dans les tiges. »

Léo : « Et ça nourrit les zoisos. »

Max : « Les Turdidés vont se nourrir là aussi. »

Samuel : « Comme Turdidés ont a revu les merles et les grives musiciennes. »

Léo : « Cette fois, on peut vous montrer une merle femelle adulte. »

Merle noir femelle adulte, Turdus merula, Turdidés

Max : « Comme on vous l’a dit, elle est marron uni. Son bec est jaune comme le tour des yeux. »

Léo : « Maintenant, vous avez vu le mâle, la femelle et les juvéniles des merles noirs. »

Samuel : « Chez les grives musiciennes il y a pas de dimorphisme sexuel. Le mâle et la femelle sont pareils. Alors on peut pas les distinguer. »

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Grive musicienne, Turdus philomelos, Turdidés

Max : « Sur la quatrième foto, la grive est dans une position typique des Turdidés. »

Léo : « Le corps bien droit et les ailes légèrement écartées. »

Samuel : « Les Muscicapidés se tiennent comme ça eux-aussi. C’est pour cette raison qu’ils sont parfois placés dans les Turdidés. »

Max : « Voilà pour les zoisos. Nous allons maintenant vous présenter trois Lépidoptères. »

Léo : « Nous rappelons que les Lépidoptères sont les papillons. C’est encore du grékancien. Ça veut dire qu’ils ont des écailles sur les ailes. Ce sont ces écailles qui donnent les couleurs. Si un jour vous trouvez un papillon mort et que vous touchez ses ailes vous aurez une fine poudre sur les doigts. Ce sont les écailles qui s’y seront déposées. »

Samuel : « On a pas bien étudié les papillons de ce milieu. »

Max : « Les trois espèces ci-dessous sont très fréquentes et faciles à reconnaître. »

Fadet commun, Coenonympha pamphilus, Nymphalidés
Vulcain, Vanessa atalanta, Nymphalidés
Demi-deuil, Melanargia galathea, Nymphalidés

Léo : « Nous pouvons maintenant passer à la Mare au Gabion. »

La Mare au Gabion…

Max : « Cette mare se situe immédiatement derrière le Musée des Fossiles. »

Léo : « Elle se distingue de l’Étang par sa faible profondeur d’eau. »

Samuel : « Elle accueille donc une végétation différente de celle de l’étang et, par conséquent, d’autres espèces de zoisos. »

Léo : « La flore comporte un tapis de renouée amphibie (Polygonum amphibium, Polygonacées) et un Phragmition communis fragmenté. »

Max : « Léo, tu as fait la phytosociologie là ! »

Léo : « Oui Maxou. »

Max : « Et tu sais ce qui arrive à ceux qui font la phytosociologie ? »

Samuel : « Ils ont pas d’amis 🙂 »

Max : « Avec qui peux-tu parler de phytosociologie ? Ça intéresse personne la phytosociologie ! »

Léo : « Moi j’aime bien 🙂 »

Samuel : « Revenons à notre mare. Savez-vous pourquoi elle s’appelle la Mare au Gabion ? »

Max : « Ben, parce qu’il y a un gabion pour sûr ! »

Léo : « Nos lecteurs savent pas forcément ce qu’est un gabion. Un gabion c’est comme une tonne en Charentmaritimie. C’est un abri de chasse qui dépasse à peine du sol. Mais ici, il sert plus à la chasse le gabion. »

Max : « Merci Léo. Quels zoisos pouvons-nous observer dans cette mare ? »

Samuel : « Des poules-d’eau ! Il y a… Une toute seule, un couple avec deux petits et un couple qui construit son nid. Ça fait… sept poules-d’eau ! »

Gallinule poule d’eau, Gallinula chloropus, Ralllidés

Max : « Il y a des bergeronnettes grises aussi ! Une famille ! Bonome a fotoé un juvénile 🙂 »

Bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés

Samuel : « Les bergeronnettes tiennent leur nom du fait qu’elles arpentent souvent les berges des cours d’eau. Berge, bergeronnette… Vous voyez ? »

Léo : « Les grises sont également appelées lavandières. »

Max : « Parce qu’elles sont au bord de l’eau et qu’elle agitent souvent la queue de bas en haut et de haut en bas. »

Samuel : « Et elles sont en livrée noire et blanche comme les bonnes d’autrefois qui allaient laver le linge au bord de l’eau en s’agitant de haut en bas. »

Max : « Vous savez tout sur les bergeronnettes grises maintenant 🙂 »

Léo : « L’aigrette garzette on en parle pas. »

Samuel : « On la montre et puis c’est tout. »

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Aigrette garzette, Egretta garzetta, Ardéidés

Max : « Lors de notre première visite de la Mare au Gabion on a eu beaucoup de chance. Il y avait des petits gravelots ! »

Léo : « Quatre d’un coup ! Et ils étaient tout près ! »

Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés

Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés
Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés

Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés

Petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés
Petits gravelots, Charadrius dubius, Charadriidés

Max : « On sait pas ce qu’ils faisaient là. Ils nichent pas là. La mare est trop petite. Ils devaient être en transit. »

Samuel : « Ceux qui nichent là, ce sont les phragmites des joncs. On les a vus ou entendus à chaque fois ! »

Léo : « Ces petits zoisos apprécient les phragmitaies, mêmes de petite taille. »

Max : « On en a vu trois à gauche du gabion ! »

Léo : « Un adulte nourrissant ses petits ! »

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Samuel : « Un peu plus loin, derrière la mare, on a rencontré un tout petit ! »

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenbaenus, Acrocéphalidés

Léo : « Il y a une petite phragmitaie là aussi. Mais je sais pas si elle est en eau en ce moment. »

Max : « C’est pas vraiment la Mare au Gabion mais on a bien aimé cet endroit. Il fait partie lui aussi du Marais des Mamonites. Et on y a vu des grives musiciennes. »

Samuel : « Vous allez dire qu’on en parle beaucoup de ces grives. »

Max : « C’est notre devoir ! Si un zoiso est abondant, on doit en parler beaucoup ! »

Léo : « Et puis là, on a assisté à une belle scène. Vous savez sûrement que les grives sont malacophages. »

Max : « Ça m’étonnerait. »

Léo : « Comment ça ? »

Max : « Léo, personne sait ce que signifie malacophage ! »

Léo : « Alors si je dis qu’elle sont malacophages molluscivores personne va me comprendre. »

Max : « C’est sûr. »

Léo : « Donc je dis pas qu’on a vu une grive molluscivorer. »

Max : « Ben non. »

Léo : « Je dis quoi alors ? »

Max : « Tu dis rien. Tu dis plus rien. Tu te tais jusqu’à la fin des temps ! Je veux plus entendre de malacophages molluscivores ! Plus jamais ! »

Samuel : « Ou alors tu expliques cousin Léo. »

Léo : « Maxou risque de me crier dessus. »

Samuel : « Pfff ! Cousin Max crie tout le temps ! On s’en fiche ! »

Max : « Vous vous en fichez de moi ? Ben d’accord ! »

Samuel : « On s’en fiche pas de toi ! On s’en fiche que tu cries ! C’est pas pareil ! Cousin Léo, je t’écoute. »

Léo : « Les zanimos qui se nourrissent de mollusques sont qualifiés de malacophages. Si ils sont spécialisés dans les escargots, qui sont des Mollusques Gastéropodes comme tout le monde le sait, on dit qu’ils sont molluscivores. »

Samuel : « Une grive molluscivore est donc une grive qui mange un escargot. »

Léo : « Absolument ! Bravo petit Sam ! Bravo ! »

Max : « Envoyez les images ! »

Léo : « Voilà ! Vous savez maintenant comment la grive s’y prend pour molluscivorer 🙂 »

Max : « Notons les capacités d’adaptation de ce zoiso. La grive cherche les escargots dans la petite phragmitaie. Mais elle les emmène sur ce petit pont de béton pour casser leur coquille. »

Samuel : « Ce petit pont se reconnaît au fait qu’on y trouve plusieurs coquilles d’escargots cassées. »

Léo : « Parce que toutes les grives du coin utilisent cette surface dure pour casser leurs escargots. »

Max : « Sur la terre ça marche moins bien. »

Léo : « Revenons à la Mare au Gabion. C’est à quelques pas 🙂 »

Max : « Il y a un zoiso qu’on a pas réussi à voir mais on l’a bien entendu. »

Léo : « Si on en a vu ! On en a même vu deux ! Ils se chamaillaient en volant ! »

Samuel : « Ou ils paradaient… Les parades des zoisos ressemblent parfois à des chamailleries. »

Max : « Oui, d’accord, on les a vus fugacement. Si vous voulez. Mais on a pas de foto ! »

Léo : « Mais on a un enregistrement sonore ! »

Max : « Vous avez bien évidemment reconnu le chant assez monotone et assez peu mélodieux de la rousserolle effarvatte. »

Léo : « Il y en a pas que là, à gauche du gabion. On en a entendu aussi dans le coin en face à droite. »

Samuel : « Et dans la phragmitaie qui longe le petit ru. »

Max : « Il y en a peut-être une dizaine. Mais on les voit pas. »

Léo : « Nous terminerons ce petit panorama des zoisos de la Mare au Gabion avec une foto moche 🙂 »

Samuel : « Et un zoiso qu’on arrive jamais à identifier. On le prend toujours pour un autre ! »

Fauvette des jardins, Sylvia borin, Sylviidés

Max : « C’est une fauvette des jardins. »

Léo : « Voilà pour les zoisos. Passons maintenant aux Odonates. »

Samuel : « Juste quelques uns. Nous avons toujours en tête notre projet de faire une page spéciale Odonates. »

Max : « Mais on y arrive pas ! On a pas le temps ! »

Léo : « On travaille trop 🙂 »

Samuel : « Quels Odonates avons-nous rencontrés ? »

Max : « Des orthétrums réticulés in copula 🙂 »

Orthétrums réticulés in copula, Orthetrum cancellatum, Libellulidés
Orthétrums réticulés in copula, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Léo : « Et puis il y a eux 🙂 »

Sympétrums à nervures rouges, Sympetrum fonscolombii, Libellulidés

Sympétrums à nervures rouges, Sympetrum fonscolombii, Libellulidés

Max : « Notre 29ème espèce d’Odonates ! »

Léo : « Sur les 116 décrites en France. Sans compter les sous-espèces… »

Max : « Ce sont des sympétrums à nervures rouges ! »

Samuel : « On en avait jamais vu, nous ! »

Léo : « Rhooo la chance ! »

Sympétrums à nervures rouges en ponte, Sympetrum fonscolombii, Libellulidés

Max : « C’est sur cette image que nous terminons notre compte-rendu de l’inspection du Marais des Mamonites ! »

Léo : « Nous espérons que cela vous a plu ! »

Samuel : « Et nous nous retrouverons bientôt au Marais de Blonville ! »

Max : « A bientôt ! »

Continuer la promenade