Max : « Nous allons vous montrer ça. Commençons par le Royaume de Rien du Tout. »
L’anse Sud-Est du Grand Lac vu de la phragmitaie.
Léo : « Là c’est le Grand Lac. Mais c’est pas un lac c’est un étang. »
Max : « Peut-être devrions-nous réexpliquer à nos lecteurs la différence entre ces deux types de plans d’eau. »
Samuel : « Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, c’est pas une histoire de superficie. »
Léo : « C’est plutôt lié à la profondeur. »
Max : « Bonome dirait que pour parler de lac il faut une thermocline permanente ou presque. »
Léo : « Il ajouterait que si la thermocline s’inverse c’est bien la preuve que c’est un lac ! »
Samuel : « Mais nous on parle pas comme ça. »
Léo : « Imaginons un plan d’eau peu profond. L’eau peut se réchauffer sur toute sa profondeur. »
Max : « Il fait peut-être deux ou trois degrés Celsius de moins au fond mais c’est pas énorme. »
Samuel : « Les endroits ombragés ont une température légèrement plus basse. »
Léo : « Ce qui a d’influence que sur la durée de métamorphose des têtards… »
Max : « Ben oui ! Plus il fait froid dans l’eau, plus les têtards mettent de temps à se métamorphoser ! »
Samuel : « Mais nous nous éloignons du sujet. »
Léo : « Revenons à un plan d’eau imaginaire. Mais cette fois, il doit être profond ! Plusieurs dizaines de mètres ! »
Max : « En été, l’eau de surface se réchauffe. »
Samuel : « Mais pas en profondeur. »
Léo : « Il y a pas une transition lente. En général, la température diminue d’un coup, à une certaine profondeur elle atteint presque sa valeur minimale. »
Samuel : « Ce document va vous permettre de comprendre… »
La thermocline, zone de baisse rapide de température de l’eau située en épilimnion et l’hypolimnion.
Max : « L’hiver, la surface peut geler. La température est proche de 0°C. C’est pas très chaud. »
Léo : « En profondeur, elle conserve à peu près la même valeur que l’été. »
Samuel : « Du coup, la thermocline s’inverse ! Hoplà ! »
Max : « Maintenant que vous savez ça, on veut plus vous entendre confondre un lac et un étang ! »
Léo : « Revenons à notre Grand Lac qui est un étang ! »
Samuel : « Regarder comme l’eau est bleue 🙂 »
Le Grand Lac (vue partielle quand même).
Max : « Si vous cherchez bien, vous trouverez peut-être les grèbes à cou noir 🙂 »
Léo : « Nous, on les a vus ! »
Samuel : « Grâce à superbonome ! »
Max : « Si vous connaissez le Royaume de Rien du Tout, vous savez qu’il y a une petite butte au-delà de l’anse Sud-Est, là où sont les panures quand elles sont là. »
Léo : « Bonome est monté, a jeté un œil et il a vu une tâche claire sur l’eau. Il a fotoé au super-méga-zoom et vlan ! Les grébas ! »
Trois grébas, grèbes à cou noir (Podiceps nigricollis, Podicipédidés)
Max : « Il y en que là dans le secteur en ce moment. »
Léo : « Aucun au Grand Étang. »
Samuel : « Passons au Petit Marais… »
Le Petit Marais est inondé.
Léo : « Le petit bois sur la gauche est pas inondé lui. C’est l’endroit préféré de bonome. Il s’y installe, assis par terre, et il bouge plus. »
Max : « Sauf ses oreilles ! Elles suivent les chants des zoisos ! »
Samuel : « Il en oublie même de fotoer ! »
Max : « La prochaine fois on le grondera ! Sinon, un jour il va redevenir sauvage ! »
Léo : « Je crois qu’il en a envie en ce moment… »
Max : « Oui ben moi je veux pas qu’il se creuse un terrier en cette période d’inondation ! »
Samuel : « Il pourrait se construire un nid dans un arbre ! »
Max : « Il ne creuse ni ne construit ! On reste dans notre cabane ! Elle est très bien notre cabane ! Tout confort et approvisionnée régulièrement en chocolat ! »
Samuel : « Oui cousin Max ! »
Léo : « Passons au Royaume des Milans. »
Max : « On a même pas osé y allé ! C’est inondé partout autour ! Impossible de vous montrer des fotos ! »
Samuel : « Alors on est allés du côté du Royaume des Fauvettes. L’étang déborde lui aussi. »
Max : « Alors bonome nous a emmenés au Trou. »
Léo : « Lui, il peut pas déborder. Il est entouré d’une levée de terre. »
Léo : « C’est la première fois qu’on en voit un ici ! »
Max : « Rholala ! »
Léo : « Ensuite on a continué un peu sur la route, vers le Pré aux Joncs. Voilà les champs… »
Un champ inondé.
Le même champ sous un autre angle.
Max : « Il y a beaucoup des champs dans cet état… »
Léo : « Les zanimos de la terre vont être tout noyés ! »
Samuel : « Et les cultures ! Rien pourra pousser après toute cette eau ! »
Max : « Ben oui… »
Léo : « Mais on a vu un tarier pâtre ! Le premier de l’an VII ! »
Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)
Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)
Samuel : « J’aime beaucoup les couleurs de ces fotos. »
Max : « Moi aussi. Léo, toi qui connais bien la fotographie, tu peux m’expliquer pourquoi avec une distance focale réelle de 539 mm l’appareil de bonome donne du 3000 mm ? Je comprends pas ça moi. »
Léo : « Moi non plus. Il y a plein de technologie dans l’appareil. Je sais pas tout ça moi. »
Max : « Je me renseignerai… Passons au Petit Royaume Sauvage. Là, c’est le chemin. »
Le chemin du Petit Royaume Sauvage
Léo : « Il arrive fréquemment que ce soit inondé là où se trouve le cygne. Bonome peut passer en ploufant ses chaussures dans la boue. »
Max : « Là, même des bottes suffiraient pas ! »
Samuel : « L’eau du chemin réunit le champ du Marais Boisé à l’étang du Refuge du Pré. »
Le champ du Marais Boisé (à gauche du chemin). Le Marais boisé s.s. se trouve tout à gauche de la foto.Le Refuge du Pré (à droite du chemin)Le Refuge du Pré (à droite du chemin)
Max : « Le Marais Boisé est entièrement sous l’eau ! »
Samuel : « Il mérite bien son nom ! »
Léo : « Ensuite on est allés voir le Grand Étang. »
Max : « Inutile de vous dire que le champ du Trou à Lapins est sous l’eau ! »
Le Trou à Lapins
Le Trou à Lapins
Samuel : « On y a vu deux cygnes tuberculés, des centaines de mouettes et même un chevalier guignette ! »
Léo : « Ils devraient être de l’autre côté ces zoisos ! Dans le Grand Étang ! »
Max : « Le Grand Fleuve va encore reconquérir son lit majeur si la pluie cesse pas ! »
Samuel : « Regardez ce que ça donne au Grand Observatoire ! »
Depuis le Grand Observatoire le 12 février.Depuis le Grand Observatoire le 17 février.
Léo : « Exactement tout pareil que juste avant les grandes inondations de l’an V ! »
Max : « Relisez cet article et vous pourrez comparer les fotos ! Article 185. »
Samuel : « Quand on vous dit qu’il faut que la pluie cesse ! »
Max : « Bon, cette fois le guignette était au bord de l’étang. Mais quand même ! »
Léo : « Oh ! « Regardez ! Bonome a disséqué les pelotes de réjection des hiboux moyen-ducs ! »
Les petizours et des tas d’os 🙂Les petizours et des tas d’os
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « Il a dû se coucher à pas d’heure ! Pfff ! »
Samuel : « Pourquoi tu pfffes cousin Max ? »
Max : « Parce que si bonome s’est couché à pas d’heure il va être tout fatigué et on va pas aller aux zoisos ! »
Léo : « Il a du travail et il fait moche. Ça m’étonnerait qu’on sorte aujourd’hui. Si on s’occupait de ces pelotes ? »
Samuel : « Bonne idée cousin Léo ! »
Max : « On s’y met. Je vais chercher une autre ardoise pour mettre les cranes et les mâchoires. »
Léo : « C’est parti ! »
Un peu plus tard…
Le chevalier : « Mes petizours en plein travail 🙂 »
Les petizours : « Bonjour bonome ! »
Le chevalier : « Alors ? »
Max : « Regarde ! On a regroupé les cranes et les mâchoires… »
Des crânes, des mandibules et un bec 🙂
Léo : « A gauche ce sont les dents sans racine. Il y en avait quelques unes isolées. On les a mises en bas. »
Samuel : « A droite, ce sont les dents avec racines. Si tu regardes bien il y en a une isolée 🙂 »
Max : « Et il y a du zoiso ! C’est la première fois qu’on trouve du zoiso dans une pelote ! Regarde ! »
Le chevalier : « Un bec ! Bien vu mes petizours. »
Un bec et des os de zoiso. L’os double au milieu à gauche est un carpo-métacarpe.C’est un os unique situé entre le poignet et les doigts. La plupart des rémiges primaires sont insérées sur cet os. Les plumes de l’alula sont insérées sur le pouce doigts 1. Les doigts sont réduits. Il n’y a que les 1, 2 et 3 qui ont respectivement 1, 2 et 1 phalanges.
Léo : « Tu l’avais forcément vu ! »
Le chevalier : « Oui mon Léo. »
Max : « Fais des fotos de détail s’il te plaît bonome. »
Des cranes et des mandibules ayant des dents à racines. Sur le crane du bas, la première molaire de droite manque laissant apparaître les quatre trous des racines.Des mandibules. En observant vraiment bien on peut voir qu’elles ont que trois molaires.Des crânes ayant des dents sans racine.Des mandibules portant des dents sans racine. Quatre dents isolées sont présentées en bas à droite. Chose étrange il y a plus de mandibules droites que de mandibules gauches.
Samuel : « Tu as vu ? On a fait un squelette composite pour montrer les os ! »
Un squelette composite pas très bien réussi.
Le chevalier : « C’est rigolo 🙂 Vous auriez pu mettre des côtes. »
Max : « Il y en avait pas beaucoup alors on a pas eu envie. »
Le chevalier : « Et vous avez identifié les petits rongeurs ? »
Léo : « On allait le faire ! Tu peux nous donner le manuel des pelotes s’il te plaît ? »
Le beau livre de pelotes
Le chevalier : « Le voilà… Travaillez bien ! Moi je vais me caféiner. »
Max : « Bon café bonome 🙂 »
Léo : « On commence par les dents sans racine. »
Max : « Dents jugales en zigzag, sans racine et planes. »
Max : « On enlève la deuxième molaire supérieure pour voir la forme des petits triangles ? »
Léo : « Pas envie. On regarde la première molaire inférieure. L’extrémité antérieure est-elle plutôt ronde ? »
Samuel : « Elle est ! »
Léo : « Les triangles sont-ils presque symétriques ? »
Samuel : « Absolument ! »
Max : « Bon, ben c’est encore un campagnol des champs. »
Samuel : « Microtus arvalis, Muridés. »
On vous passe les autres déterminations. C’était tous des campagnols des champs. Il y en avait neuf.
Léo : « Les dents avec racines maintenant ! »
Max : « Dents jugales avec racines et tuberculées : page 72 ! »
Samuel : « Trois molaires en haut et trois molaires en bas : Familles des Cricétidés et des Muridés ! »
Max : « Muridés petit Sam. Il y a pas des hamsters ici. »
Léo : « Vu la taille, ce sont des cranes de petits Muridés. Je vais page 78. »
Samuel : « Là il faut enlever les dents pour voir le nombre de racines. »
Max : « Commençons par le crâne qui a perdu ses dents. Alors… Quatre racines ! »
Léo : « Et la mandibule est comme ça ! C’est le genre Apodemus ! »
Max : « Les cousins, venez voir le manuel des pelotes… »
Léo : « Aïe ! »
Samuel : « On va pas pouvoir décrire ça ! »
Léo : « On peut dire que les fentes naso-palatines s’arrêtent au niveau de la première racine de la première molaire. »
Max : « On peut dire ça 🙂 »
Samuel : « C’est dommage que bonome puisse pas faire des fotos en macro pour montrer tout ça dans ton blog Max. »
Max : « Ben oui. Mais ça serait compliqué. Et ça prendrait des heures à faire. »
Léo : « On en discutera plus tard. Revenons à notre petits rongeur. »
Samuel : « C’est un mulot sylvestre, Apodemus sylvatica. »
Les autres cranes et mandibules venaient également de mulots sylvestres, sept en tout.
Léo : « Ben voilà ! On a fini ! »
Max : « Ce fut une affaire rondement menée 🙂 »
Samuel : « En conclusion, nous pouvons dire que bonome avait raison : les hiboux moyen-ducs se nourrissent bien de campagnols, de mulots et de petits zoisos ! »
Le chevalier : « Alors mes petizours ? »
Max : « Tu es là toi ? »
Léo : « Tu arrives juste quand on a fini ! »
Samuel : « Il y avait neuf campagnols des champs et sept mulots sylvestres représentés essentiellement pas des mandibules inférieures. »
Le chevalier : « Vous avez bien travaillé. Nous publierons ça dans Faune IDF. »
Max : « En données cachées bonome ! Parce qu’il va falloir qu’on précise que ces résultats viennent de l’analyse des pelotes des moyen-ducs. »
Le chevalier : « Oui Max. Bien sûr. Bon, moi je vais siester. »
Max : « Et il pleut beaucoup ces derniers temps. »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « On va pas sortir alors ? »
Le chevalier : « J’ai envie de prendre l’air… »
Max : « Tu veux aller inspecter malgré la pluie ? »
Le chevalier : « Que dirais-tu d’aller voir le niveau d’eau du Grand Étang ? »
Max : « Tu ferais ça pour nous ? »
Le chevalier : « Non, pas pour vous. Pour moi 🙂 J’ai vraiment envie de prendre l’air. »
Max : « Merci bonome 🙂 Je file prévenir les cousins ! »
Au Grand Étang…
Max : « Je suis curieux de voir le niveau d’eau… »
Léo : « Ça fait longtemps qu’il pleut. »
Samuel : « La nature a besoin d’eau mais là ça fait beaucoup quand même. »
Max : « Oh ! Ça alors ! Regardez moi ça ! »
La Petit Île du Grand Étang
Léo : « La Petite Île est plus visible ! Et elle entièrement sous l’eau ! »
Max : « Bonome, j’ai cru comprendre qu’il y avait de plus en plus souvent les inondations. C’est vrai ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Samuel : « C’est à cause de quoi ? »
Le chevalier : « Difficile à dire… C’est plurifactoriel. »
Max : « S’il te plaît bonome, pas de mots compliqués que tu es le seul à comprendre. »
Le chevalier : « Pardon Maxou. Il y a plusieurs causes qui se combinent. »
Léo : « C’est à cause du réchauffement climatique ? »
Le chevalier : « C’est l’une des causes, probablement. Vous avez certainement remarqué que les étés sont très secs. »
Max : « Ah ça oui ! On le voit bien en Charentmaritimie ! »
Léo : « Ici aussi ! »
Le chevalier : « Les pluies semblent se concentrer à l’automne et au début de l’hiver. »
Samuel : « Il pleut autant qu’avant mais c’est tout concentré sur une courte période. C’est ça ? »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Max : « Alors la terre arrive pas à tout boire ! »
Le chevalier : « Surtout qu’elle est malmenée par l’agriculture. »
Léo : « Comment ça ? »
Le chevalier : « Les agriculteurs utilisent de plus en plus de produits toxiques qui tuent tous les animaux dans la terre. »
Max : « Et alors ? »
Le chevalier : « Prenons les lombrics. Normalement ils aèrent la terre, la rendent poreuse. Les produits chimiques les tuent et la terre devient pulvérulente. »
Léo : « C’est quoi pulvérulent ? »
Le chevalier : « Elle donne de la poudre. En surface, quand il pleut, apparaît une fine couche imperméable qui retarde l’infiltration de l’eau. »
Max : « J’ai déjà vu ça ! »
Le chevalier : « Malheureusement… Et puis il y a de plus en plus de surfaces urbanisées, couvertes de macadam. L’eau ruisselle sur les routes, dans les égouts… et finit par ressortir en des lieux où elle devient trop abondante. »
Samuel : « Il faudrait qu’elle puisse s’infiltrer partout ! »
Le chevalier : « Cela limiterait un peu les inondations. »
Max : « J’ai lu aussi que les zoms construisaient de plus en plus dans des zones inondables. »
Le chevalier : « C’est vrai aussi. Vous pourrez voir que les maisons anciennes sont moins souvent inondées que les récentes… Les anciens avaient un peu plus de bon sens. Un dernier point : autrefois il y avait de vastes zones non urbanisées qui permettaient aux fleuves et au rivières de s’étaler en cas de crues. Les rares maisons se trouvant dans ces zones étaient situées sur des buttes et les habitants possédaient tous une barque. Ces zones d’expansion ont elles aussi disparu. »
Samuel : « C’est encore l’urbanisation. »
Le chevalier : « Oui petit Sam. J’ajouterai encore la canalisation des cours d’eau… »
Léo : « Encore une limite aux zones d’expansion… »
Max : « Ça fait beaucoup d’erreurs tout ça. »
Léo : « Pour résumer il y a une conjonction de causes : le réchauffement climatique, l’urbanisation galopante, l’agriculture intensive… »
Samuel : « Alors il va y en avoir de plus en plus souvent des inondations. »
Le chevalier : « C’est à craindre. »
Max : « Bonome, on arrête là notre conversation déprimante et on s’intéresse aux zoisos ! Tu es là pour prendre l’air ! T’aérer l’esprit ! »
Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 Je te remercie de nous recentrer sur un sujet plus léger 🙂 »
Samuel : « Les Anatidés ont pas l’air dérangés par l’inondation… »
Léo : « Il y a des morillons… »
Fuligules morillons (Aythya fuligula, Anatidés)
Max : « Et des souchets… »
Canards souchets (Anas clypeata, Anatidés)
Samuel : « C’est la saison des canards 🙂 »
Max : « On voit pas bien au loin à cause de la pluie… »
Léo : « Il y a des foulques qui font la bagarre ! »
Foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)
Foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)
Foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)
Foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)
Max : « Elles sont terribles ces foulques ! Elles font toujours la bagarre et on sait même pas pour quoi ! »
Samuel : « Si tu veux savoir cousin Max, il suffit d’aller le leur demander ! »
Max : « Tu veux que je ploufe ? C’est ça ? Tu veux que je ploufe ? Bonome, tu es témoin ! Ton petitours préféré veut se débarrasser de moi ! Le plus ancien ! L’âme de la tribu ! »
Léo : « L’âme de la tribu ! 🙂 »
Le chevalier : « Je n’ai pas entendu notre petit Sam suggérer de te ploufer. »
Max : « Il m’a dit d’aller demander aux foulques ! Comment je fais moi, pour parler aux foulques sans me ploufer ? Hein ? Alors ? »
Samuel : « Cousin Max, jamais j’aurais dit de te ploufer ! »
Léo : « Avec toute la pluie qui tombe, c’est pas la peine de ploufer pour être tout mouillé ! »
Max : « On va quand même au Grand Observatoire ? »
Le chevalier : « Ce ne sont pas quelques gouttes de pluie qui vont m’arrêter ! »
Max : « Alors en route bonome ! »
Léo : « Avec la pluie on voit pas de zoisos en chemin… »
Samuel : « Qu’est ce que ça va donner au Grand Observatoire ? »
Max : « Tu vas pas tarder à le savoir. »
Depuis le Grand Observatoire
Léo : « Oulala ! Tout ça d’eau ! »
Samuel : « Que d’eau ! Que d’eau ! »
Max : « Et encore, monsieur mon cousin, vous n’en voyez que le dessus ! »
Le chevalier : « Pfff ! »
Max : « Tu apprécies pas notre reconstitution historique ? »
Le chevalier : « Il n’y a que vous qui la comprenez ! »
Léo : « Alors j’explique ! En juin 1875 le président Mac Mahon visite des villes et des villages dévastés par une crue de la Garonne. Ne sachant que dire il lança son désormais célèbre ‘Que d’eau ! Que d’eau !’ Le préfet sachant que dire lui aussi, lui aurait fait la réponse que Max a faite à petit Sam. »
Max : « Tout le monde peut pas avoir des paroles historiques édifiantes ! »
Léo : « L’étiage est très haut… »
Samuel : « Et comme il pleut ça va encore monter. »
Léo : « Ça a pas l’air de déranger les zoisos… Regardez monsieur et madame Chipeau. »
Canard chipeau (Anas strepera, Anatidés)
Canards chipeaux (Anas strepera, Anatidés)
Samuel : « Monsieur Souchet se gratte et fait sa toilette comme si de rien n’était… »
Canard souchet (Anas clypeata, Anatidés)
Canard souchet (Anas clypeata, Anatidés)
Max : « La bergeronnette des ruisseaux cavale partout comme d’habitude… »
Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea, Motacillidés)
Léo : « Et grébou a même attrapé un poisson ! »
Grébou (Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés)
Max : « Tout va bien malgré tout ! Bon, c’est pas la peine de rester là. Tu as pris l’air bonome ? »
Le chevalier : « Et l’eau aussi 🙂 »
Max : « Alors on rentre ! »
Lundi 29 Janvier, An V
Max : « Bonomou, ça te dirait d’aller voir l’état des inondations au Grand Étang ? »
Le chevalier : « Malgré la pluie ? Max, je crains que nous puissions inspecter… »
Max : « Bonome, c’est pour informer Princesse ! Il faut aller voir pour la tenir au courant ! Pense à ta mission ! »
Le chevalier : « Quelque chose me dit que tu ne me laisseras pas en paix tant que nous n’y serons pas allés. »
Max : « Moi ? Tu crois ? »
Le chevalier : « Ça ira plus vite de faire l’aller-retour que de négocier avec toi ! On y va ! »
…
Max : « Oulala ! Mais il est où le Grand Fleuve ? »
Léo : « Il est sorti de son lit 🙂 »
A droite du pontA droite du pont aussi avec le Saule Blanchet sous l’eau. La digue de protection du Grand Étang l’empêche de communiquer directement avec le Grand Fleuve.A gauche du pont. Le Trou à Lapins est sous l’eau lui aussi.
Max : « Normalement les arbres sont sur la berge et derrière c’est le champ du Saule Blanchet ! »
Léo : « Il y a plus de champ ! »
Samuel : « Et le Grand Fleuve va jusqu’au Grand Étang ! »
Le chevalier : « C’est une situation qui peut arriver. Le Grand Fleuve occupe son lit majeur. »
Samuel : « C’est quoi le lit majeur ? »
Le chevalier : « C’est la zone qu’occupe le fleuve lors des plus grandes crues. »
Max : « Il faudrait enseigner ça dans les scholas ! »
Le chevalier : « Pourquoi Maxou ? »
Max : « Pour que les zoms le sachent ! Le Saule Blanchet par exemple, je pensais que c’était un champ. Mais non ! C’est le fleuve ! Le lit majeur il y a pas toujours l’eau mais c’est le fleuve quand même ! Il faut rien construire dans le fleuve ! »
Le chevalier : « Allons voir de plus près… »
Léo : « Ça c’est le Trou à Lapins. Normalement c’est un champ lui aussi. »
Le Trou à Lapins. Le Grand Fleuve devrait être derrière les arbres.
Max : « Les arbres du fond indique l’emplacement de la berge du Grand Fleuve… »
Samuel : « Il s’en fiche de ses berges le Grand Fleuve 🙂 Il a tout débordé ! »
Max : « Encore ouf que la route est légèrement surélevée ! »
Le chevalier : « Plus loin elle doit être inondée. »
Léo : « Au niveau du Petit Royaume Sauvage, c’est sûr ! Même pas la peine d’aller voir ! »
Samuel : « Voyons le Grand Étang… »
Max : « La Petite Île était déjà sous l’eau la dernière fois… »
Léo : « Le chapelet d’île en face est presque plus visible. Rholala ! »
Les îles du Grand Étang sont sous l’eau…
Max : « On va au Grand Observatoire ? »
Le chevalier : « Pas sûr que ce soit possible… »
Léo : « Ah bah oui… Là ça va pas être possible 🙂 »
Le Saule Blanchet
Max : « Bonome, tu ploufes pas tes pieds ? Je t’ai connu moins raisonnable 🙂 »
Le chevalier : « Je me vois mal avancer sur 800 mètres avec de l’eau jusque au dessus du genou. »
Max : « Tu fotoes le chemin bonome ? Pour montrer à Princesse. »
Le chevalier : « Oui Maxou… »
Le chemin (à gauche des poteaux…)
Samuel : « Si je comprends bien, le Grand Fleuve a repris possession de tout son méandre. »
Le chevalier : « Tu as bien compris mon petit Sam 🙂 »
Max : « Bien… Nous sommes venus et nous avons vu. »
Léo : « Inutile de rester plus longtemps. »
Samuel : « On peut rentrer bonome. »
Voilà Princesse, je voulais t’informer des inondations. Je sais bien que tu peux rien y faire mais il fallait que tu saches. Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.
Madame Viviane : « Je savais que ça vous plairait ! C’est monsieur Miguel qui les a découverts. Bien, je vous laisse maintenant. »
Max : « Vous partez déjà ?! »
Madame Viviane : « Oui. Je vous ai montré de beaux zoisos. Je peux partir maintenant. Cherchez bien, il y en a d’autres 🙂 Au revoir les petizours ! »
Les petizours : « Au revoir madame Viviane. Saluez monsieur Miguel de notre part s’il vous plaît. »
Samuel : « Merci madame Viviane ! »
Max : « Elle est déjà partie ! »
Léo : « C’est gentil de sa part d’être venue ! »
Max : « Bon, on cherche les autres hiboux moyen-ducs maintenant ? »
Le chevalier : « Nous sommes là pour ça 🙂 »
Samuel : « Il y en a un autre là ! »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Léo : « Rholala ! »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Max : « Bonome, parle nous du hibou moyen-duc s’il te plaît. »
Le chevalier : « C’est un rapace nocturne de l’ordre des Strigiformes. Il appartient à la famille des Strigidés et s’appelle Asio otus en scientifique. »
Léo : « Il s’est réveillé et fait sa toilette ! »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Max : « Il va dormir encore ! »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Samuel : « Ils sont sédentaires les hiboux moyen-ducs ? »
Le chevalier : « Il me semble bien qu’ils le sont dans notre région. Ils se regroupent dans des dortoirs pour dormir pendant la journée. Leur activité est essentiellement nocturne et crépusculaire. »
Léo : « Je me rends pas bien compte de sa taille… »
Le chevalier : « Il est plus petit que la chouette hulotte ou que le hibou des marais. »
Max : « Ah… Je le trouvais plus grand. »
Le chevalier : « Non Max. »
Samuel : « C’est un rapace donc c’est un prédateur. Il mange quoi ? »
Le chevalier : « Surtout des petits mammifères comme les mulots, les campagnols… Mais il lui arrive de chasser des passereaux soit à l’affût soit en vol. »
Max : « Hé ! Si c’est un dortoir il doit y avoir des pelotes de régurgitation ! Il faudra en chercher ! »
Léo : « Bonne idée Maxou ! Pour le moment cherchons d’autres moyen-ducs. »
Samuel : « Il y en a un au-dessus de celui qu’on observait. »
Hiboux moyen-ducs (Asio otus, Strigidés)
Léo : « Deux moyen-ducs d’un coup ! »
Max : « Il se tient tout droit celui du haut ! »
Le chevalier : « Mmmm… Ils adoptent cette posture quand ils sont dérangés. Éloignons-nous. »
Max : « Fotoe le avant s’il te plaît ! »
Léo : « Il s’est retourné ! »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Max : « Retournons voir le premier. Tu te souviens où il est bonome ? »
Le chevalier : « Juste là ! »
Léo : « Il y en a un quatrième mais il est caché ! »
Max : « Observons l’autre… »
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Hibou moyen-duc (Asio otus, Strigidés)
Max : « On voit bien ses oreilles de lapin 🙂 »
Léo : « Ce sont pas des oreilles de lapin ! Ce sont des aigrettes ! Même qu’il peut les rabattre si il veut. »
Samuel : « Ce sont ces aigrettes qui distinguent les hiboux des chouettes. »
Max : « Oui mais il faut faire attention. Le hibou des marais a de toutes petites aigrettes qu’on voit à peine. »
Léo : « Dites, on commence à bien connaître les Strigiformes. On connaît la chouette hulotte, l’effraie des clochers, le hibou des marais et maintenant le hibou moyen-duc. »
Max : « Rhooo… »
Léo : « Bon, si on veut pas les inquiéter, il va falloir qu’on s’en aille. »
Max : « Les pelotes ! Il faut chercher les pelotes ! »
Léo : « On peut bonome ? »
Le chevalier : « Restez dans ma poche, je m’en occupe. »
Samuel : « J’en vois là ! »
Léo : « Là aussi ! »
Une pelote de régurgitation
Max : « Mais ce sont que des morceaux tout mouillés… »
Léo : « On se débrouillera avec ça. »
Léo : « Bonome, tu peux fotoer ces deux demi-mâchoires s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je peux. »
Deux demi mâchoires
Max : « Celle du haut a des dents avec racines. Elle appartient à un Muridé. »
Léo : « Les Muridés comprennent les rats, les souris, les mulots… »
Samuel : « Elle vient peut-être d’un Gliridé. »
Léo : « Loir, lérot ou muscardin ? »
Max : « Ça serait bien mais j’y crois pas trop. Je pense plutôt à un mulot sylvestre, comme d’habitude. »
Léo : « L’autre a des dents sans racine. C’est probablement celle d’un campagnol. »
Samuel : « On embarque ça pour analyse ! »
Max : « Bonome, puisqu’on est là, on ferait pas une petite inspection ? »
Le chevalier : « Si vous voulez ! »
Léo : « Bien sûr qu’on veut ! »
Samuel : « Bonome, madame Viviane ça serait pas la fée Viviane du Royaume de Logres ? »
Le chevalier : « Pourquoi penses-tu ça mon petitours ? »
Samuel : « Elle est très douce et très gentille. Et puis elle apparaît d’un coup, nous montre de beaux zoisos et s’en va discrètement. »
Max : « Tu as raison petit Sam ! C’est la fée Viviane ! »
Léo : « Si c’est vrai bonome le dira jamais. »
Le chevalier : « Donc quoi que je dise vous ne me croirez pas. Alors le débat est clos. »
Max : « Il y a pas de débat bonome ! C’est la fée Viviane et puis c’est tout ! »
Le chevalier : « D’accord. Et cet écureuil ? »
Un écureuil roux (Sciurus vulgaris, Sciuridés)
Max : « Ben c’est un écureuil ! Fais attention l’écureuil ! Il y a des hiboux moyen-ducs là-bas et tu risques de te faire croquer ! »
Léo : « Ça mange les écureuils les hiboux ? »
Le chevalier : « Je pense que c’est possible. »
Léo : « Alors Maxou a raison. Va pas par là l’écureuil. Et préviens les autres ! »
Max : « Bon, là il y a un monsieur crécerelle à la porte de sa maison. Bonome l’a fotoé mais si on le montre, certains observateurs reconnaîtront le Royaume et on veut pas. Tout est secret aujourd’hui. »
Samuel : « On te demande pardon monsieur crécerelle. »
Léo : « Il faut pas nous en vouloir. »
Le chevalier : « Dites les machins, il va falloir rentrer. »
Max : « On est pas des machins ! »
Samuel : « Des petits machins à la rigueur 🙂 »
Léo : « Parce que tu aimes bien les petits machins 🙂 »
Max : « On peut faire la botanique avant de partir ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Alors parle-nous de ces plantes… »
Le chevalier : « Commençons par le perce-neige… »
Perce-neige, (Galanthus nivalis, Amaryllidacées)
Le chevalier : « Ce nom vernaculaire est un peu embêtant puisqu’il est attribué à plusieurs espèces. Là, il me semble que nous sommes en présence de Galanthus nivalis de la famille des Amaryllidacées. C’est une plante qui fleurit très tôt et qui est capable de percer une fine couche de neige. »
Max : « On s’en serait douté ! »
Le chevalier : « Alors passons à la Renonculacée… »
Renoncule à tête d’or (Ranunculus auricomus, Renonculacées)Renoncule à tête d’or (Ranunculus auricomus, Renonculacées)
Max : « C’est une Renonculacée ? »
Léo : « Ça se voit bien ! »
Le chevalier : « C’est probablement la renoncule à tête d’or Ranunculus auricomus. »
Samuel : « J’aime bien quand les premières fleurs sortent de terre. »
Max : « Les zoisos commencent à chanter pour faire des œufs ! »
Léo : « Tout cela annonce le printemps ! »
Max : « Une nouvelle année en perspective 🙂 »
Le chevalier : « Pour le moment, c’est la cabane qui est en perspective 🙂 »
Max : « Dans notre précédent bulletin d’informations nous vous avions parlé de l’eutrophisation de l’eau à cause du pain que les zoms donnent aux zoisos. »
Léo : « L’eutrophisation ? Tu te bonomises Maxou ! »
Samuel : « Tu utilises des mots compliqués que personne connaît à part toi pour faire croire que tu es intelligent et cultivé ! »
Léo : « Mais il y a que toi qui le crois ! »
Max : « D’accord… Je vois… »
Léo : « Reprends Maxou 🙂 »
Max : « Nous vous avons expliqué pourquoi le pain avait un peu tué la vie dans le Petit Plan d’Eau de Madame de Sévigné. »
Samuel : « Et ça sent la vase ! »
Max : « Il y a une autre conséquence à l’abondance de pain… »
Léo : « Les rats prolifèrent ! »
Samuel : « Nous ça nous dérange pas. On aime beaucoup les Mammifères, même les rats. »
Max : « Mais les zoms aiment pas ! »
Léo : « Regardez… »
Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)
Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)
Samuel : « C’est un rat surmulot, Rattus norvegicus, Muridés. »
Max : « Il apporte le pain dans sa maison. »
Léo : « On l’a trouvée sa maison ! Il y a un couple ! »
Max : « Et ils vont faire des tas de petits puisqu’ils ont plein de manger ! »
Samuel : « Il y en a d’autres qui habitent de l’autre côté ! »
Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)
Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)
Léo : « Ils ont pas vraiment peur des zoms ces rats surmulots. »
Max : « Ça nous permet de bien les observer. »
Rat surmulot (Rattus norvegicus, Muridés)
Samuel : « N’empêche que c’est vraiment pas bien de donner du pain aux zoisos ! »
Max : « Voilà ! »
Léo : « Pour terminer cette édition nous voudrions partager deux fotos. »
Max : « Bonome va nous détester d’avoir publié celle-ci mais elle nous plaît bien. »
La Lune et Vénus
Léo : « C’est la lune et Vénus ! »
Samuel : « Et là c’est la lune. Tout simplement. »
La Lune
Max : « Cette fois c’est terminé ! »
Léo : « Nous vous remercions de nous avoir suivis ! »
Léo : « Nous revoici pour un nouveau bulletin d’informations en direct-différé ! »
Samuel : « Je suis sûr qu’on vous a manqués 🙂 »
Max : « Sacré petit Sam 🙂 Vous vous demandez certainement ce qu’il s’est passé au Pays des Zoisos ! »
Léo : « Ben, si vous comptez sur nous pour savoir, vous allez être déçus… »
Samuel : « C’est à cause que notre monture a été toute accidentée ! »
Max : « Il a fallu du temps pour la remettre sur pieds. On l’a bien récupérée mais bonome hésite un peu à chevaucher. »
Samuel : « Ce qui a un peu limité nos possibilités d’inspections. »
Max : « Bonome a un peu inspecté à pattes au Royaume des Cygnes Noirs et au Petit Plan d’Eau de Madame de Sévigné. »
Léo : « On est aussi allés au Grand Étang. »
Samuel : « Et au Petit Marais ! »
Max : « On vous raconte tout ça ! »
Léo : « On commence par Geai. Il y en a un qui vient souvent nous voir à la cabane ! »
Samuel : « Regardez ! »
Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)
Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)
Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien imiter le geai des chênes s’il te plaît ? »
Léo : « Le geai ? Mais il crie pas quand il vient chez nous ! »
Samuel : « Je sais bien. Mais j’aime bien l’entendre. »
Léo : « D’accord petit Sam 🙂 »
Max : « Voilà pour le geai de chez nous. Passons au Royaume des Cygnes Noirs. »
Le Royaume des Cygnes Noirs…
Léo : « Le Royaume des Cygnes Noirs on vous l’a déjà présenté. Il y a à la fois des zoisos aquatiques et des zoisos forestiers. »
Max : « Quand on arrive, on fait d’abord le tour des plans d’eau. »
Samuel : « En notant soigneusement les numéros des colliers des bernaches du Canada. Pour informer la LPO. »
Léo : « C’est pas facile de compter les colverts et les foulques. »
Samuel : « Les poules d’eau non plus. »
Max : « Ensuite, on s’intéresse aux autres zoisos. »
Léo : « Il faudrait que bonome enregistre l’ambiance sonore de ce Royaume. Il est dominé par les cris des perruches à colliers. »
Samuel : « Elles non plus sont pas faciles à compter ! J’en ai dénombré 9 mais il y en a plus que ça. »
Max : « Elles visitent déjà des appartements les perruches à collier ! On est en janvier et elles pensent déjà à faire des œufs ! »
Léo : « On en a la preuve ! »
Perruche à collier (Psittacula krameri, Psittacidés)
Max : « C’est madame Perruche. Elle a l’air satisfaite par cet appartement. »
Samuel : « Monsieur Perruche était pas loin et surveillait la visite. »
Perruche à collier (Psittacula krameri, Psittacidés)
Léo : « Le problème de ce petit Royaume est qu’on y connaît tous les zoisos. Et on veut pas partir tant qu’on a pas vu tout le monde ! »
Samuel : « On prend des nouvelles de tous les zoisos. »
Max : « Pour ça, bonome doit faire le tour du Royaume, puis un autre tour, encore un tour… »
Léo : « On vous a déjà fait un panorama détaillé de l’avifaune de ce Royaume. Aujourd’hui nous parlerons que de quelques espèces. »
Samuel : « Comme les mésanges bleues. Nous les négligeons trop souvent. »
Max : « Ce sont vraiment de beaux zoisos les mésanges bleues. »
Léo : « Des gentils zoms ont mis des boules de graisse ça et là. Ça nous a permis de bien les voir. »
Max : « Et bonome a fait de biens jolies fotos… »
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Samuel : « Chez nous, il y en a une qui est venue demander qu’on lui donne du manger. Elle s’est accrochée au volet alors qu’on était dans la chambre et elle a tapé du bec sur le volet ! »
Léo : « Et comme ça suffisait pas elle s’est accrochée au montant de la fenêtre et a tapé au carreau ! »
Max : « Non mais vous vous rendez compte ?! »
Léo : « Alors on a mis des boules de graisse. Mais elles viennent pas beaucoup cette année. »
Samuel : « C’est mieux qu’elles arrivent à se nourrir toutes seules. Nous c’est juste un appoint pour les mauvais jours. »
Max : « Passons aux sittelles torchepots ! Il y en a pas beaucoup dans ce Royaume. Ou alors on les voit pas toutes. Mais on partirait pas s’en en avoir vu au moins une. »
Sittelle torchepot (Sitta europaea, Sittidés)
Sittelle torchepot (Sitta europaea, Sittidés)
Léo : « Vous avez déjà fait attention aux sous-caudales ? »
Max : « Elles font comme des petits sphères. C’est rigolo. Léo, la sittelle s’il te plaît ! »
Léo : « Vous allez me demander tous les zoisos de l’article ? »
Samuel : « Oh oui ! Cousin Léo ! »
Max : « Tu vas quand même refuser ce plaisir à notre petit Sam ! »
Léo : « D’accord. Mais si je sifflote cette nuit dans mon sommeil il faudra pas me le reprocher ! »
Max : « Promis 🙂 »
Samuel : « Il y a un autre zoiso que j’aime bien que bonome nous déniche ici. C’est le grimpereau des jardins. »
Max : « On sait sur quels arbres les chercher 🙂 »
Léo : « Ils ont leur secteur. Deux ou trois là et un ou deux là-bas. »
Samuel : « Il suffit de les attendre 🙂 »
Max : « Le problème des grimpereaux c’est qu’ils tiennent pas en place ! Ils grimpent en spirale le long des troncs par petits bancs saccadés. Alors ils sont difficiles à fotoer. »
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)
Samuel : « Ils sont difficile à entendre aussi ! Surtout avec les cris des perruches. Cousin Léo, tu sais imiter le grimpereau ? »
Léo : « Pas encore très bien. Dites moi franchement ce que vous en pensez ! »
Samuel : « Rhooo ! On dirait un vrai ! »
Max : « Il y a juste une pointe d’accent de petitursien. »
Léo : « Ben oui… Il faut que je travaille encore. »
Max : « Bon, passons aux pics. Pour le moment nous avons vu trois espèces. »
Samuel : « Il y a Picpic ! »
Max : « Picpic c’est le pic vert ! Ce pic s’observe fréquemment au sol où il cherche sa nourriture dans la terre grâce à son puissant bec. »
Max : « Bonne nouvelle ! Il y a madame aussi ! Nous les avons même vu voler ensemble ! »
Samuel : « Nous espérons qu’ils feront des œufs ! »
Max : « Nous vous tiendrons bien évidemment au courant. »
Léo : « Puisque nous parlons des pics, signalons un couple de pics épeiches ! »
Max : « Eux aussi ont été vus ensemble ! »
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Léo : « Les pics épeiches sont les plus grands des trois pics noirs, blancs et rouges. Ils s’observent souvent sur les troncs et les plus grosses branches. »
Samuel : « Cousin Léo, les pics s’il te plaît ! »
Léo : « D’abord Picpic ! J’ai l’impression qu’il rigole lui ! »
Max : « Oui, alors quand il crie en partant parce qu’il nous a vu j’ai l’impression qu’il se moque de nous ! »
Samuel : « Mais c’est aussi grâce à ce cri qu’on le repère ! »
Léo : « Le pic épeiche à présent. Je vais faire le cri d’appel. Il est pas facile. »
Max : « Continuons avec les pics. Nous avons vu un pic mar ! »
Samuel : « La chaaance ! »
Pic mar (Dendrocoptes medius, Picidés)
Pic mar (Dendrocoptes medius, Picidés)
Léo : « Mais apparemment il est tout seul. Il pourra pas faire des œufs ! »
Max : « Il ? C’est un mâle ? »
Léo : « Je suis pas sûr. Le rouge de la calotte va beaucoup vers l’arrière. C’est la seule différence entre le mâle et la femelle. Samuel je vais te décevoir. Je sais pas l’imiter. »
Samuel : « C’est pas grave cousin Léo. Tu peux pas tout savoir. »
Max : « Nous terminerons ce petit panorama des zoisos du Royaume des Cygnes Noirs avec une jolie foto de bonome. »
Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)
Léo : « On l’aime beaucoup cette foto. Il s’en dégage une atmosphère étrange pleine de sérénité. »
Samuel : « Et de beauté 🙂 »
Léo : « Pour ceux qui l’auraient pas reconnu c’est un pinson des arbres 🙂 Son chant est facile à retenir. »
Léo : « Par contre son cri d’appel est un peu troublant. Si on fait pas attention on pourrait croire que c’est un pouillot. »
Max : « Merci mon cher Léo ! Rendons nous maintenant au Petit Plan d’Eau de Madame de Sévigné ! »
Le Petit Plan d’Eau de Madame de Sévigné…
Léo : « On vous en a déjà parlé. »
Samuel : « Ce qu’on vous a pas dit c’est qu’autrefois il y avait ici une petite station thermale. »
Max : « Les zoms venaient y ‘prendre les eaux’. »
Léo : « L’eau est riche en sulfate. On dit que c’est une eau sulfateuse il me semble mais mes recherches donnent rien alors je vais plutôt parler d’eau sulfatée. »
Max : « Mon cher Léo, vous qui connaissez aussi la chimie, pourriez-vous nous expliquer l’eau sulfatée ? »
Léo : « Il y a pas grand-chose à dire. Le sulfate est une forme oxydée du soufre. Sa formule chimique est SO42-. Il est omniprésent ici en raison de la présence de gypse dans le sous-sol. Nous vous avons déjà montré des accès à des carrières de gypse. »
Max : « Je me souviens plus du nom du Royaume… »
Léo : « Il a pas de nom. Chers lecteurs vous pouvez aller voir dans l’article du 1er Avril de l’an VI. Mais c’est pas une blague 🙂 Le gypse est un sulfate de calcium bi-hydraté. Ça se note CaSO4.2H2O. Comme vous le voyez, il y a du sulfate dans le gypse. Alors comme il a beaucoup de gypse c’est pas une surprise que l’eau soit riche en sulfate. »
Max : « Et pourquoi c’est le thermalisme avec l’eau sulfatée ? »
Léo : « C’est bon pour les reins. Ça fait faire pipi 🙂 Et c’est aussi bon pour la peau contre l’eczéma et je sais plus quoi. Mais en réalité il y a jamais eu le thermalisme vraiment ici puisque la station thermale la plus proche s’y est opposée ! Pour éviter la concurrence. »
Max : « D’accord. Merci Léo pour toutes ces informations. »
Samuel : « Revenons aux zoisos. »
Max : « Petite parenthèse avant. Vous savez que les zoms salissent tout ! Ici par exemple, ils donnent du pain aux zoisos. Mais beaucoup ! Pendant notre demi-heure de présence nous avons vu quatre zoms jeter environ un kg de pain dans l’eau ! Ça fait plusieurs tonnes par an. C’est pas bien du tout ça ! Parce que ça fait plein de matière organique ! Trop ! Beaucoup trop ! Les plantes, les algues et les bactéries prolifèrent. Ensuite elles meurent et s’accumulent. Au début ça va mais ensuite la décomposition prend tout le dioxygène présent. L’eau s’appauvrit tellement en dioxygène qu’elle peut plus accueillir de vie. Là, avec tout le pain, l’eau est morte. Et vaseuse. Du coup ça sent pas bon. Voilà les zoms ce que vous avez fait à ce petit plan d’eau. Vous l’avez tué ! »
Samuel : « Sans parler du mal que vous faites aux zoisos ! On vous l’a déjà dit ! Le pain c’est pas bon pour eux ! Ça provoque la maladie du foie, des malformations des plumes et du bec. Les pigeons bisets sont tout mal foutus ici ! »
Léo : « Et les zoisos cherchent plus du manger et ils deviennent des mendiants. »
Max : « Voilà ! Ah bah il est beau le résultat ! Bravo les zoms ! Bravo ! Pfff ! »
Léo : « Et on parle pas de la pollution par le plastique. »
Samuel : « On en parle pas. On vous montre. »
Un nid de foulque macroule
Max : « Vous avez vu le nid de cette foulque ? Il y a autant de plastique que de fragments de végétos… Ben bravo ! »
Léo : « Voilà… Nous, ça nous déprime. »
Max : « Vraiment, les zoms exagèrent ! »
Léo : « Ils y vont pas du dos de la main morte ! »
Samuel : « Jusqu’où s’arrêteront-ils ? Je vous le demande ! »
Léo : « Les limites dépassent les bornes ! »
Samuel : « Heureusement qu’il y a des zoisos sauvages quand même… »
Max : « Parmi des centaines de pigeons bisets domestiques bonome a repéré celui-ci. »
Pigeon biset (Columba livia, Columbidés)
Léo : « Il est bagué ! »
Samuel : « Grâce à environ 250 fotos nous avons pu lire toute la bague et transmettre les informations à la LPO. »
Max : « Ensuite on a observé les Laridés. Il y a surtout des mouettes qui rigolent. »
Mouette qui rigole (Chroicocephalus ridibundus, Laridés)
Léo : « Le nombre varie selon les jours et les saisons. Là, on en a compté 220. Mais c’est à peu près parce qu’elles font rien qu’à s’agiter les mouettes qui rigolent. »
Samuel : « Et elles crient 🙂 »
Max : « Léo, notre cher Léo, qui aime beaucoup les Laridés a déniché des goélands. »
Léo : « Il y en avait que deux sur l’eau. Des argentés. Un adulte et l’autre je sais pas. Son œil noir me perturbe. Sinon je dirais que c’est un deuxième hiver. »
Samuel : « Juste au moment où nous allions partir, d’autres Laridés sont arrivés. Les mouettes se sont posées sur l’eau mais les goélands ont tournoyé et sont partis. »
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Léo : « Ce sont des goélands bruns ! »
Max : « Voilà pour cette petite inspection. Ça fait quand même du bien de voir des zoisos. »
Léo : « Surtout les Laridés 🙂 »
Samuel : « On va au Grand Étang ? »
Max : « On y va de ce pas ! »
Le Grand Étang…
Max : « Nous voici donc au Grand Étang. »
Léo : « En vrai on y est allés deux fois mais on a pas envie de dire les dates. Ça sert à rien. C’était en janvier. »
Samuel : « Première observation : le niveau d’eau monte de plus en plus. »
La petite île est sous l’eauLe niveau monte
Max : « On dit que l’étiage est haut. »
Léo : « Très haut même ! »
Samuel : « Ça va encore déborder ! »
Max : « Ça tombe bien, dans nos articles d’archives on arrive aux inondations de l’an V. »
Léo : « Je me demande si ça va pas recommencer… »
Max : « C’est pas normal ces variations. Souvenez vous en septembre. Il y avait pas assez d’eau et maintenant ça menace de déborder. »
Samuel : « Cousin Max, tu sais bien que l’étiage varie au fil des saisons. Les nappes se rechargent à partir de septembre-octobre. »
Max : « Je le sais ça ! Mais là ça va trop loin dans les deux sens ! C’est trop bas en fin d’été et après ça remonte trop vite et ça fait l’inondation. »
Léo : « Encore un dossier à suivre ! Nous vous tiendrons bien évidemment au courant de la situation. »
Samuel : « Passons aux zoisos. »
Léo : « Ce sont des rouge gorges qui nous ont accueillis ! »
Max : « Un là et un de l’autre côté ! »
Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)
Rougegorge (Erithacus rubecula, Muscicapidés)
Samuel : « Ils sont pas rares les rougegorges en cette saison. Il y en a même beaucoup. Mais là, ils sont vraiment venus nous faire un accueil chaleureux. »
Léo : « Ça fait plaisir 🙂 »
Max : « La tête qu’ils ont fait quand tu les as imités ! »
Samuel : « Ils avaient vraiment l’air surpris. »
Léo : « Le problème c’est que je parle pas le zoiso moi ! J’imite ! Et je sais pas ce que je dis ! J’espère que je les ai pas vexés. »
Max : « Bonome te l’aurait dit ! Il parle tout le zoiso lui ! »
Samuel : « Bonome, il est polyglotte du zanimo 🙂 »
Léo : « Là Où Le Soleil Se Couche on a aperçu le dendrocygne fauve ! »
Max : « Il était loin mais bonome l’a tout zoomé ! »
Des Anatidés
Léo : « Sur cette foto vous aurez reconnu les bernaches du Canada. Aucune a de collier. Et puis il y a une foulque, deux fuligules milouins, un canard chipeau et un canard siffleur. On vous laisse les trouver 🙂 »
Max : « A part ça rien de spécial. »
Léo : « Un héron cendré juvénile avait l’air plongé dans ses pensées alors on l’a laissé tranquille et on est allés au Grand Observatoire. »
Léo : « Comme dans chacun des Royaumes que nous inspectons, nous faisons des allers-retours, des détours, des pauses… »
Max : « En revenant sur le chemin principal nous fûmes surpris par le volume sonore et l’intensité des chants de zoisos. »
Samuel : « C’était impressionnant ! »
Léo : « Il y avait une réunion de fringillidés dans les arbres ! »
Max : « Des chardonnerets rigolos mais on en a déjà montrés ! Léo, tu les as pas imités ! »
Samuel : « Mais surtout des tarins des aulnes ! »
Léo : « Au moins 8 ! Mais probablement plus ! »
Tarin des aulnes (Carduelis spinus, Fringillidés)
Tarin des aulnes (Carduelis spinus, Fringillidés)
Tarin des aulnes (Carduelis spinus, Fringillidés)
Tarin des aulnes (Carduelis spinus, Fringillidés)
Max : « Comme vous pouvez le voir les tarins des aulnes sont sur des aulnes ! »
Léo : « Pas de formation à faire ! »
Samuel : « Tout va bien dans ce charmant petit royaume ! »
Max : « Nous avons même vu un grimpereau des jardins ! »
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)
Léo : « C’était le signe que nous pouvions aller panurer ! »
Max : « ‘Panurer’ ? »
Léo : « Ben oui ! Pourquoi dire : ‘nous pouvions aller voir si les panures à moustache étaient encore là’. C’est trop long ! »
Samuel : « Le langage de cousin Léo est très concis et efficace 🙂 »
Max : « Nous sommes donc allés panurer 🙂 »
Léo : « Direction la phragmitaie du bord du Grand Lac du Royaume de Rien du Tout ! »
Max : « Bon, on les a pas vues… »
Samuel : « Nous en avons entendu deux ou trois. »
Max : « Mais elles se sont même pas montrées ! »
Léo : « Du coup, bonome est allé jusqu’à l’Étang des Morillons. »
Max : « Et il y avait des morillons 🙂 »
Cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)
Cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)
Cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)
Cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)
Samuel : « Ces deux cygnes tuberculés avaient envie d’aller voir ailleurs si ils y étaient 🙂 »
Max : « Quand ils sont partis, il y étaient pas. En arrivant ils se sont rendu compte qu’ils y étaient. Mais ils étaient tout chiffonnés parce que c’était pas ailleurs qu’ils étaient mais ici ! »
Léo : « Alors ils sont restés là en se demandant si c’était pas mieux ailleurs. »
Samuel : « Dites les cousins, c’est où ailleurs ? Parce qu’à chaque fois qu’on décide d’y aller on arrive et c’est pas là puisque le lieu où on est est ‘ici’. Mais pas ailleurs. »
Max : « Ça existe pas ‘ailleurs’ ? »
Léo : « Ben… En tout cas c’est pas ici. »
Samuel : « Et si on retournait là-bas ? »
Max : « Bon, cette fois, on les a vues. Mais fugacement… »
Panures à moustache (Panurus biarmicus, Panuridés)
Panures à moustache (Panurus biarmicus, Panuridés)
Léo : « Ça nous a suffit parce que c’est pas tout le monde qui a déjà vu des panures à moustache en Île de France ! »
Samuel : « Voilà pour les informations en ce mois de Janvier de l’an VII. »
Max : « Nous espérons que vous avez passé un bon moment en notre compagnie. »
Léo : « Pour la suite… Normalement nous retournons au Pays des Ammonites pendant les prochaines vacances. »
Samuel : « On va retourner au Musée des Fossiles ! La chaaance ! »
Max : « Vous croyez que bonome va encore discuter avec le responsable scientifique du musée ? »
Léo : « Ça serait bien ! On apprend des tas de choses comme ça ! »
Samuel : « Et les réserves du musée ? »
Le chevalier : « Nous verrons bien ! Pour le moment, au lit ! »
Samuel : « Tu nous racontes une histoire ? »
Le chevalier : « Si vous voulez. Mais avant, toilette ! »
Max : « Les petizours ça fait souvent sa toilette ! »
Bonjour Princesse, comme tu le sais je suis très en retard dans mon blog alors avec petit Sam et Léo nous avons décidé de sauter quelques inspections. On a vraiment bien inspecté mais comme il s’est rien passé de spécial on te raconte pas. On passe directement à une belle sortie du mois de décembre de cet an IV lors d’un séjour Charentmaritimien. J’espère que ça va te plaire.
Max : « Bonome, tu nous avais dit que le grand d’Orbigny avait habité quelque part en Charentmaritimie il me semble. »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Tu veux pas nous emmener voir sa maison s’il te plaît ? »
Le chevalier : « C’est une demande personnelle ou tu as consulté Samuel et Léo ? »
Max : « C’est petit Sam qui nous en a parlé. Léo et moi avions oublié. »
Le chevalier : « Léo a dû dire que petit Sam a une mémoire prodigieuse 🙂 »
Max : « Il a raison Léo. Il m’impressionne ce petitours blanc. Il se souvient de tout tout le temps. »
Le chevalier : « C’est vrai. »
Max : « C’est ton petitours préféré ce petit Sam. »
Le chevalier : « Je n’ai pas de préféré Maxou. »
Max : « On sait bien que si bonome 🙂 Mais on te comprend. Nous aussi c’est notre préféré. Il s’en rend même pas compte. »
Le chevalier : « Tous mes petizours c’est mon préféré Maxou 🙂 Quand veux-tu partir ? »
Max : « Le temps que tu sautes dans tes chaussettes bonome 🙂 »
Le chevalier : « Tu préviens les autres ? »
Max : « J’y cours ! SAAAM ! LÉOO ! SACADOS SUR LE DOS ! ON VA VOIR LE GRAND D’ORBIGNY ! »
Pendant la chevauchée…
Max : « Bonome, c’est loin ? »
Le chevalier : « Plus d’une heure de chevauchée. »
Max : « Tout ça ! Oulala ! »
Léo : « Tu pourrais nous parler un peu du grand d’Orbigny pendant ce temps. »
Le chevalier : « Si vous voulez. Alcide Charles Victor Marie Dessalines d’Orbigny… »
Max : « Oulala ! Calme bonome, calme ! On t’a demandé de nous parler du grand d’Orbigny, pas de toute sa famille ! »
Le chevalier : « C’est bien du grand d’Orbigny dont je parle 🙂 »
Max : « Charles, Marie et Victor ? »
Le chevalier : « A l’époque les noms étaient plutôt longs 🙂 »
Samuel : « Alcide Charles Victor Marie… Tout ça c’est son prénom ? »
Le chevalier : « Alcide était son prénom d’usage. »
Léo : « Et Dessalines d’Orbigny c’est son nom ? »
Le chevalier : « Oui, mais on n’utilisait qu’une partie de ce nom. »
Max : « D’accord. Alors parle nous du grand Alcide d’Orbigny ! »
Le chevalier : « Un long exposé interminable et soporifique ? »
Max : « Ben oui ! C’est ta spécialité ! »
Le chevalier : « Alors je commence lors de son adolescence. »
Léo : « Dis nous d’abord quand il est né ! »
Le chevalier : « Oups ! J’ai oublié ! Il est né en 1802, le 6 septembre, à Couëron en Loire-Inférieure. En 1815 ses parents se sont installés dans la petite ville que nous allons découvrir. Je ne sais pas à quel moment il s’est pris de passion pour les foraminifères mais il les a beaucoup étudiés lors de son adolescence. C’est même lui qui a nommé le groupe. »
Max : « C’est quoi les forts en mini fer ? »
Le chevalier : « Les foraminifères ! A l’époque on pensait que c’était des Mollusques Céphalopodes. »
Max : « Comme les Mammonites ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Léo : « Tu as dit : ‘on pensait’. C’était pas vrai ? »
Le chevalier : « Plus tard, en 1835, Felix Dujardin en établit la nature unicellulaire. »
Max : « Ça peut pas être des Mollusques Céphalopodes alors puisque ce sont des organismes pluricellulaires les Céphalopodes. »
Samuel : « Chevalier, c’est quoi un foraminifère ? »
Le chevalier : « C’est un groupe d’êtres vivants unicellulaires qui fabriquent un squelette minéral perforé. Le trou est appelé foramen, ce qui signifie trou. -fère vient de ferre, porter en latin. Ils sont, comme les ammonites, constitués de plusieurs loges. Je pense que des images vous aideraient à mieux visualiser. »
Max : « Bah oui ! »
photographie de foraminifères microscopiques (source : ifremer)Dessins de différents foraminifères (source : Paleopolis)
Le chevalier : « Les foraminifères ont des pseudopodes. Ce sont des prolongements cytoplasmiques qui servent à la préhension, l’alimentation et la locomotion. Grâce à ces prolongements du cytoplasme, ils peuvent attraper des proies ou de la matière organique dont ils se nourrissent, ou bien ils s’en servent pour se déplacer. »
Léo : « Et le grand d’Orbigny les a étudiés pendant son adolescence ? »
Le chevalier : « Oui Léo. Et pendant toute sa vie. »
Samuel : « C’est important les foraminifères ? »
Le chevalier : « Leur accumulation donne naissance à des roches ou en sont un constituant important. Il y en a dans certaines couches de l’Île Où On Va à Pieds. Souvenez vous des alvéolines. »
Samuel : « Là où vous m’avez offert mon sacado ! Je me souviens ! Tu nous les a montrées quand on était avec cousin Boris ! »
Max : « Comment tu te souviens de ça toi ? »
Samuel : « Je me souviens bien quand vous m’avez offert mon sacado. Chaque fois qu’on va sur l’Île j’y repense. Alors quand bonome a montré les alvéolines je me suis dit que c’était vraiment un bel endroit puisque j’y avais reçu un beau cadeau et que j’y découvrais des fossiles que c’est pas tout le monde qui les connaît ! Alors forcément, je m’en souviens ! »
Max : « Il est trop fort ce petitours blanc ! »
Léo : « Petit Sam tu m’impressionnes ! Quelle mémoire prodigieuse ! »
Samuel : « C’est pas un prodige 🙂 Je m’en souviens, c’est tout 🙂 »
Max (à Samuel) : « Observe discrètement la façon dont bonome te regarde 🙂 Tu vois la fierté dans ses yeux ? »
Samuel : « Arrêtez, vous me gênez ! »
Max : « Bonome, reviens aux foraminifères du grand d’Orbigny s’il te plaît. »
Le chevalier : « Au cours de sa vie il en a identifié plus de 1500 espèces ! »
Léo : « Tout ça ! »
Le chevalier : « Oui Léo, tout ça 🙂 Sachez que les foraminifères sont d’excellents fossiles stratigraphiques. »
Samuel : « C’est quoi un fossile stratigraphique ? »
Le chevalier : « Il existe de très nombreuses espèces de foraminifères depuis le Cambrien supérieur et les espèces ont évolué très vite. Beaucoup d’espèces ont vécu chacune une courte période. Ce qui fait que lorsqu’on a réussi à dater une espèce elle peut ensuite servir à dater les roches dans lesquelles on les retrouve. »
Samuel : « Alors un fossile stratigraphique permet de dater une roche. Merci chevalier. »
Max : « Bien. Le grand d’Orbigny a étudié les foraminifères. Quoi d’autres ? »
Le chevalier : « Il a débuté ses études à La Rochelle puis les a continuées à Paris où il a rencontré Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Brongniart, Blainville… »
Max : « Ce sont pas les grands scientifiques représentés sur la façade du Muséum d’Histoire Naturelle de la Ville Capitale ? »
Le chevalier : « Si Max. »
Max : « Je mettrai des fotos dans mon blog. »
Le grand Cuvier
Le grand Saint-Hilaire
Le chevalier : « Ensuite il se voit confier une mission d’exploration de l’Amérique du sud. En 1825 il me semble. »
Léo : « Il a que 23 ans ! Rholala ! »
Le chevalier : « Il part le 30 juin 1826 sur la corvette La Meuse. Il explorera le Venezuela, la Colombie, l’Équateur, l’Uruguay, l’Argentine, le Pérou et le Chili. Son voyage a duré 7 ans et sept mois pendant lesquels il a observé, décrit et collecté des Vertébrés, des Invertébrés, des plantes… Il s’est également adonné à l’anthropologie et l’ethnologie. Il envoyait ses échantillons au fur et à mesure de ses descriptions au Muséum d’Histoire Naturelle de la Ville Capitale. Il revint en France à bord du Philanthrope en janvier 1834. »
Léo : « Ça a dû être un beau voyage. »
Samuel : « Mais c’était dangereux à l’époque ! Oulala ! »
Max : « Bonome, on fera un grand voyage naturaliste comme celui-là nous aussi ? »
Le chevalier : « J’en doute Maxou. »
Max : « Ben oui. Tu es pas un aventurier comme ça toi. Et puis nous non plus. On se contente de la beauté qu’il y a autour de nous. »
Samuel : « Qu’est qu’il a fait en France le grand d’Orbigny ? »
Le chevalier : « Il a écrit des tas de livres. Ses mémoires de voyage d’abord, qu’il a commencées dès son retour. Il lui a fallu 13 ans pour en rédiger les 9 tomes. 4700 pages en 11 volumes. 555 illustrations plus des cartes. C’était, et c’est peut-être encore, la plus grande monographie consacrée à une région du monde. Forcément, puisqu’il avait collecté environ 9000 espèces. »
Max : « Tu as ce livre dans ta bibliothèque Bonome ? »
Le chevalier : « Malheureusement non. »
Léo : « Il a écrit d’autres ouvrages ? »
Le chevalier : « Oui Léo. La paléontologie Française. 4000 pages, 1440 lithographies, 7800 espèces décrites. Mais il ne l’a jamais fini. »
Samuel : « Rhooo ! »
Le chevalier : « Il a encore rédigé une Paléontologie universelle des animaux mollusques et rayonnés fossiles. En fait, il me semble qu’il n’en a rédigé que le prodrome, Prodrome de la paléontologie stratigraphique. Ses 3 volumes recensent 40 000 espèces d’Invertébrés fossiles. »
Léo : « On connaîtra jamais tout ça nous. »
Max : « On connaît déjà des tas de choses fort savantes nous ! Je te rappelle que nous sommes que des petizours et non des grands naturalistes. »
Le chevalier : « Rien n’empêche un petitours d’être un grand naturaliste ! J’en connais d’ailleurs trois. »
Max : « C’est gentil bonome mais c’est pas vrai 🙂 »
Léo : « C’est un pieux mensonge. »
Samuel : « Qui nous fait très plaisir 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 Je termine la bibliographie de ce cher Alcide d’Orbigny avec le Cours élémentaire de paléontologie et de géologie épais de plus de 1100 pages. »
Max : « Je serais curieux de le lire. »
Léo : « Moi aussi ! »
Samuel : « Mais les stratotypes ? Quand s’est-il occupé des stratotypes ? »
Le chevalier : « Pendant qu’il rédigeait ses ouvrages, entre 1840 et 1852. »
Max : « Je rappelle quand même ce qu’est un stratotype. C’est un affleurement qui sert de référence pour définir un étage géologique, c’est-à-dire un étage de l’échelle stratigraphique. »
Samuel : « Comme le stratotype du bajocien que le grand d’Orbigny a défini en Normandie ! »
Léo : « Bonome, il en a défini combien des stratotypes le grand d’Orbigny ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas. Mais neuf des étages qu’il a proposés sont encore actuellement reconnus. Cinq des onze étages du Jurassique et quatre sur les douze du Crétacé. »
Max : « Tu voudras bien faire un tableau bonome ? Pour mieux voir. »
Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »
Extrait de l’échelle stratigraphique internationale. Les astérisques (*) indiquent les étages que les petizours ont déjà étudiés. L’âge donné pour chaque étage correspond à l’âge de sa base.
Max : « Merci bonome. »
Léo : « Tu as tout dit sur le grand d’Orbigny ? »
Le chevalier : « Non, mais nous arrivons. »
Léo : « Alors tu reprendras plus tard. »
La Petite Ville du Grand d’Orbigny…
Max : « On cherche la maison maintenant. Mais ! C’est quoi ça ? »
L’église
Léo : « Ben, soit c’est la Maison de la Baie, soit c’est une église. »
Max : « C’est une drôle d’église ça. Bonome, on peut aller la voir ? »
Samuel : « Tu veux faire l’églisologie ? »
Max : « Tu veux pas ? »
Samuel : « Ben si ! J’aime bien moi. Et puis ça nous change un peu. »
Max : « Léo, tu es d’accord ? »
Léo : « Oui, elle m’intrigue cette église. »
Max : « Tu as entendu bonome ? Tes petizours te demandent humblement d’aller observer cette drôle d’église. »
Le chevalier : « J’y vais de ce pas. »
Max : « Tu peux en faire le tour s’il te plaît. C’est étrange… »
L’église
Max : « Mmmmm… »
L’église
Max : « Oui oui… »
L’église
Max : « Bien… »
La façade de l’église
Max : « D’accord… Je vois. Bonome, ça va pas du tout cette église ! »
Samuel : « Pourquoi cousin Max ? »
Max : « Ben… C’est n’importe quoi le style ! Regarde le portail ! »
Le portail roman
Max : « Ça c’est l’art roman. Ça saute aux yeux. Il y a pas de programme iconographique. Rien du tout. Sauf des statues colonnes sur les côtés mais elles sont plus là. Dans les voussures il y a des motifs végétos stylisés. Et puis là haut ! Regardez moi ça ! »
Max : « Des motifs végétos, zanimos imaginaires, des impudicas, des obsenitas… Ça c’est du pur roman ! Maintenant observons les fenêtres… »
Une fenêtre
Max : « Des grandes fenêtres avec des arcs-brisés en haut et des tétralobes ! C’est du gothique ! Du gothique rayonnant en plus ! Et puis elle est fortifiée cette église ! Ça se voit bien ! Il y a des créneaux, un chemin de ronde et même des mâchicoulis ! Montre les mâchicoulis bonome ! »
Des mâchicoulis
Max : « Merci 🙂 Quand on fait une église fortifiée, on fait pas des grandes fenêtres comme ça ! Du roman, du fortifié, du gothique rayonnant… Ça va pas du tout et c’est n’importe quoi cette église ! »
Léo : « Ça peut s’expliquer. »
Max : « Tu peux expliquer ça toi ? »
Léo : « Ben oui. Imaginons une église romane. On la connaît un peu puisqu’il en reste sa façade. Au moins une partie. »
Max : « D’accord. »
Léo : « Je te rappelle qu’on est en Aquitaine ici. »
Max : « J’aurais dit le Gondwana moi. »
Léo : « Oui, les géologues sont au Gondwana mais pour le moment on est historiens ! »
Samuel : « Alors on est en Aquitaine. »
Léo : « Et l’histoire de l’Aquitaine est étroitement liée à Aliénor. »
Samuel : « La bi-reine ! On l’a vue au Château des Angles ! »
Max : « Je mets un foto ! Et même le lien vers l’article ! »
Léo : « Bon, vous vous souvenez que lorsque Aliénor a quitté Louis VII pour Henri qui planta des genêts elle emporta l’Aquitaine avec elle. »
Max : « Et après ça a été la guerre entre les anglois protestants et les françois catholiques… Il y a toujours la guerre avec les zoms ! »
Samuel : « Jusqu’à la bataille de Castillon le 17 juillet 1453. »
Max : « Je vois où tu veux en venir Léo. Comme il y avait la guerre ici, les habitants ont fortifié leur église romane. D’accord. Mais les fenêtres gothiques ? »
Léo : « C’est un peu bizarre ça. Mais j’ai une hypothèse. »
Samuel : « Cousin Léo tu as toujours des hypothèse 🙂 »
Léo : « 🙂 Mais celle-ci est pas terrible. Le gothique c’est le grand Suger qui l’a inventé à Saint-Denis. »
Max : « Bonome tu nous a jamais emmenés à Saint-Denis ! »
Le chevalier : « Je tacherai de réparer ça. J’écoute Léo moi. »
Léo : « Le grand Suger a été régent du Royaume sous Louis VII et il a désapprouvé la répudiation d’Aliénor. Le gothique rayonnant vient après le gothique primitif du grand Suger. Donc après le passage de l’Aquitaine sous le joug anglois. »
Max : « Selon toi, après le début de la guerre et la fortification de l’église, de grandes fenêtres gothiques auraient été ouvertes ? »
Léo : « Ben, c’est une hypothèse mais elle est pas terrible puisque la guerre a duré jusqu’en 1453… »
Max : « Tu vois, ça va pas du tout cette église et c’est n’importe quoi ! Bonome, qu’en penses-tu ? »
Le chevalier : « Rien. Je vous écoute avec fierté 🙂 »
Léo : « C’est toi qui nous as tout appris ! »
Le chevalier : « Erreur Léo ! Je transmets ! J’enseigne. C’est vous qui étudiez et qui acquérez les connaissances. »
Max : « Tu connais pas l’histoire de l’église bonome ? »
Le chevalier : « Pas tout. Il me semble que la fortification de l’église a eu lieu au 14ème siècle. »
Max : « Alors Léo avait un peu raison. C’était bien à cause des guerres de religion. »
Léo : « Mais c’est quand même bizarre ces grandes fenêtres… »
Le chevalier : « Elles ne sont pas d’origine. »
Max : « Les fenêtres gothiques sont pas gothiques ? »
Le chevalier : « Elles ont été percées lors de la rénovation de l’église après 1880. »
Max : « En 1880 ils ont fait du gothique ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Quand je dis que c’est n’importe quoi cette église ! »
Léo : « Elle est très belle. C’est dommage qu’on puisse pas y entrer… »
Samuel : « Zoiso ! Oulala ! Zoiso ! Là ! Là ! Bonome regarde le zoiso ! »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Max : « C’est qui lui ? »
Léo : « Un tichodrome échelette. »
Max : « Un tricot drôle ? »
Léo : « Un tichodrome échelette ! Tichodroma ruparia, Tichodromidés. Je pensais pas en voir un jour ! Et il est juste là ! Rhooo la chance ! »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Max : « Tu connais le tricot drôle toi ? »
Samuel : « Moi aussi 🙂 Même que je pense que c’est une femelle. »
Max : « Comment vous le connaissez ? »
Léo : « On étudie nous ! »
Max : « Moi aussi ! C’est pas parce que je connais pas ce zoiso que j’étudie pas ! »
Samuel : « On le sait bien cousin Max 🙂 »
Max : « Bonome, tu connais le tichodrome toi ? »
Le chevalier : « Comme tes cousins. »
Max : « D’accord. Je suis le seul béotien… Alors expliquez moi le tichodrome. »
Léo : « On l’observe encore un peu avant… »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Samuel : « C’est vraiment un drôle de zoiso ce tichodrome. »
Max : « Petit Sam, pourrais-tu en faire la description ? Au passage tu me diras comment tu sais que c’est une femelle. »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Samuel : « Le tichodrome est un petit zoiso de la taille d’une sittelle. Vu comme ça il a l’air tout gris. Mais c’est pas vrai. On le voit bien sur les fotos. Ses ailes arrondies sont noires avec des taches rouge carmin vers l’avant et des gros points blancs vers l’arrière. La queue est noire elle aussi. »
Un ttichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Samuel : « On voit bien le long bec légèrement courbé vers le bas. Et puis la gorge est blanche. Or, il me semble bien que chez le mâle elle est noire. Surtout en plumage nuptial. Je pense donc que c’est une femelle. Ah oui ! Il faut parler de ses petites pattes ! Il a de bonnes griffes qui lui permettent de s’accrocher partout. »
Max : « Merci petit Sam. Léo, veux-tu bien évoquer son habitat et sa répartition géographique ? »
Léo : « Oui Maxou. »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Léo : « C’est ça la surprise ! Je rappelle qu’on est Charentmaritimie ici, pas loin de la mer et à très faible altitude, moins de 20 mètres il me semble. »
Max : « C’est important l’altitude ? »
Léo : « Ben oui ! C’est un zoiso montagnard le tichodrome échelette ! »
Max : « Montagnard ? Il vient de la montagne ? Mais il y a pas de montagne ici ! Elles sont loin les montagnes ! Il s’est perdu ! Pfff ! Bonome, prépare la monture on le ramène à la montagne ! Allez ! »
Max : « Non Maxou, elle est venue toute seule. Elle retournera à la montagne quand elle le voudra. »
Samuel : « Elle est peut-être venue voir la maison du grand d’Orbigny elle aussi 🙂 »
Max : « D’accord. Je vois. Alors on voit un zoiso montagnard à la mer et on laisse faire ! Bien. M’en fiche ! Si Princesse nous gronde je lui dirai que je vous avais prévenus ! »
Le chevalier : « Oui Max. »
Léo : « Bon, le tichodrome vit à la montagne dans toute la zone paléarctique. En France on le trouve dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif-Central, entre 400 et 4000 mètres d’altitude. Parfois, l’hiver ils descendent un peu dans les vallées où on les observe sur les façades de bâtiments tels que les églises, les châteaux… »
Max : « Comme ici ! Elle est sur une église-château ! Mais pourquoi ? »
Samuel : « Les tichodromes sont rupicoles ! Ils vivent sur les falaises ! »
Max : « D’aaacoooord ! Une façade de pierre c’est un peu comme une falaise ! Évidemment ! »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Samuel : « Le long bec pointu et courbé permet au tichodrome d’attraper ses proies dans les anfractuosités de la roche. Il se nourrit surtout d’Arthropodes mais il dédaigne pas un Mollusque ou un ver de temps à autres. C’est bon aussi 🙂 »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Léo : « Comme vous le voyez, le tichodrome a un comportement étrange. Il avance et agite ses ailes régulièrement. Je sais pas à quoi ça sert mais comme ça on voit bien ses ailes. Parce qu’il vole pas beaucoup le tichodrome. »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Samuel : « Il me fait un peu penser au grimpereau qui grimpe le long des troncs. Il vole que pour changer d’arbre donc jamais sur de longues distances. »
Léo : « Que dire d’autres… Ah oui ! C’est le mâle qui choisit le site de nidification. Il indique le site à la femelle et c’est elle qui construit le nid toute seule. La ponte a lieu en mai ou juin et la couvaison des trois ou quatre œufs dure une vingtaine de jours. Les deux parents participent au nourrissage des jeunes pendant trois à quatre semaines. »
Samuel : « Je précise que ce zoiso, quoique peu fréquent en France puisqu’il est présent qu’en montagne, est pas menacé. »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Léo : « Je crois qu’on a tout dit sur le tichodrome. Maxou as-tu des questions ? »
Max : « Bah oui ! Ça veut dire quoi tichodrome ? Ça sent le grékancien ça ! Et ‘échelette’, ça vient d’où ? »
Léo : « Bonome, nous t’écoutons ! »
Le chevalier : « C’est effectivement du ‘grékancien’ 🙂 Désolé Maxou. »
Max : « Vas-y, fais toi plaisir bonome 🙂 Fais le grékancien que personne connaît à par toi ! »
Samuel : « Moi j’aime beaucoup l’étymologie. Après on connaît des tas de mots et on comprend mieux ! »
Le chevalier : « Tout à fait d’accord mon petitours 🙂 Tichodrome vient de teichos et dromas, muraille et qui court vite. Ce qui colle parfaitement avec ce petit oiseau qui court rapidement sur les murailles 🙂 »
Léo : « Dromas aurait pas donné dromadaire ? »
Le chevalier : « Si mon Léo 🙂 »
Max : « Oula ! On va pas s’embarquer là dedans ! Je vous rappelle qu’on parle de zoisologie là ! »
Léo : « Ça serait bien comme monture un dromadaire 🙂 »
Max : « Pfff ! Bon, on sait tichodrome. Et échelette ? »
Le chevalier : « C’est un nom donné aux passereaux grimpeurs. Mais je ne sais pas bien d’où il vient. »
Max : « Ben parce qu’ils grimpent comme sur une échelle tête de piaf ! »
Le chevalier : « C’est à moi que tu dis tête de piaf ? »
Max : « Ouiii 🙂 »
Le chevalier : « D’accord. Je vois. Bien. Un surnom de plus. »
Max : « Oui mon grand dadais 🙂 »
Le chevalier (à Samuel et Léo) : « Et vous vous ne dites rien ? »
Samuel : « Non 🙂 »
Léo : « Non plus 🙂 »
Le chevalier : « Alors on rentre les machins 🙂 »
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Un tichodrome échelette (Tichodroma ruparia, Tichodromidés)
Léo : « Attends bonome ! Il faut dire au revoir au rougequeue noir sinon il va être jaloux ! »
Ensuite, on a tout chevauché. Bonome a fait des détours exprès pour prolonger l’inspection. Il a eu bien raison puisqu’on a vu des perdrix rouges !
Perdrix rouges (Alectoris rufa, Phasianidés)
Perdrix rouges (Alectoris rufa, Phasianidés)
Et plus loin il y a eu des faisans de Colchide.
Faisans de Colchide (Phasianus colchicus, Phasianidés)
Faisans de Colchide (Phasianus colchicus, Phasianidés)
Mais on pense qu’ils venaient d’élevages pour la chasse. C’est pas bien de faire ça ! Princesse, il faut que tu fasses un loi qui interdise la chasse. C’est pas bien la chasse. Il faut laisser faire des professionnels quand il y a régulation à faire. S’il te plaît Princesse.
Léo : « Zutalor ! »
Max : « Késkia ? »
Léo : « Avec l’église fortifiée et le tichodrome on a complètement oublié la maison du grand d’Orbigny ! »
Max : « Ah oui ! »
Le chevalier : « Je pense qu’il ne nous en voudra pas 🙂 Allez, pochez vous et dormez un peu. La chevauchée va être longue et vous devez être fatigués. »
Max : « Merci bonome. A tout à l’heure. »
Voilà Princesse. C’est comme ça qu’on a découvert un tichodrome qui habite l’église dans la Petite Ville du grand d’Orbigny.
Max : « Dis, tu as pas l’air en grande forme pendant ce séjour. »
Le chevalier : « Fatigué… »
Max : « Je comprends. Ça peut arriver. »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Tu connais les phrases verbales bonome ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Ah… Je vois. Pas très bavard le bonome 🙂 »
Léo : « Bonjour ! »
Samuel : « Bonjour aussi ! »
Elvire : « Bonjour chevalier. »
Max : « Lui parlez pas ! Il est ronchon ce matin. »
Le chevalier : « Je suis pas ronchon. »
Max (au reste de la tribu) : « C’est sa première phrase verbale 🙂 »
Léo : « D’accord. On le laisse se caféiner alors. »
Max (au reste de la tribu) : « C’est mieux. Je m’en occupe 🙂 Mon bonome, je propose qu’on fasse simple aujourd’hui. On va voir la mer en face de l’Île Où On Va à Pieds et ensuite on file au Royaume des Chevaliers. C’est pas loin. Le chemin est facile. Tu vas pas y user tes longues pattes sur des cailloux tout cassés. Ça te va comme programme ? »
Le chevalier : « Très bien. »
Max : « Dis bonome, pendant les inspections tu nous apprends des tas de choses. Mais pour cela il faut que tu parles. Tu vas aligner plus de trois mots de suite ou on fait une inspection en silence ? »
Le chevalier : « On verra. »
Max : « D’accord. Bien. Je te laisse en tête à tête avec ton café. Vous avez des tas de choses à vous dire 🙂 A tout à l’heure. »
Plus tard, au bord de la mer…
Max : « Alors bonome, tu es un peu plus causant ? Les 18 cafés de la taverne t’ont-ils ouvert au monde ? »
Léo (à Max) : « Tu vas le mettre de mauvaise humeur ! »
Le chevalier : « Je ne suis pas de mauvaise humeur ! Il arrive parfois que je n’ai pas envie de parler ! Vous pouvez comprendre quand même ! »
Elvire : « Pas envie de parler ? Je crois que Max peut pas comprendre ça 🙂 »
Samuel : « Et vlan cousin Max ! Bravo Elvire la marmotte ! »
Max : « Pfff ! Alors hier vous me dites de suivre en silence et maintenant je parle trop. Bien. Je dis plus rien. Je me tais. »
Elvire : « Vous avez vu le zoiso ? »
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Goéland brun (Larus fuscus, Laridés)
Samuel : « Ça c’est un goéland. C’est cousin Léo le spécialiste des Laridés. Cousin Léo nous t’écoutons. »
Léo : « Observons le d’abord. »
Léo : « Elvire, as-tu déjà vu ce genre de zoisos ? »
Elvire : « Jamais. »
Léo : « Je m’en doutais. Il y en a pas dans les montagnes. Lui, c’est un goéland, genre Larus, famille des Laridés. Les Laridés s’observent surtout pas loin de l’eau : à la mer, dans les grands étangs… »
Samuel : « Les plus connus sont les mouettes. »
Max : « Les zoms qui connaissent rien du tout aux zoisos disent toujours que c’est une mouette. Pour les zoms, tous les Laridés c’est une mouette. »
Léo : « Mais là c’est un goéland. Je saurais pas expliquer comment distinguer un goéland d’une mouette… Comme dit bonome, je fais une reconnaissance à la gueule. »
Samuel : « C’est pas très poli mais c’est comme ça que disent les scientifiques. C’est quand on reconnaît un zanimo parce qu’on l’a appris. »
Léo : « Merci petit Sam. Les goélands on en connaît cinq espèces. »
Elvire : « Cinq espèces ! »
Léo : « Il y en a bien plus que ça ! Mais nous on en a vu que cinq. Pour faire simple ils se distinguent par la couleur du dos et des pattes. Il y a gris clair et gris foncé pour le dos et jaune et rose pour les pattes. Après c’est des combinaisons. Là, le dos est un peu sombre mais pas beaucoup. Les pattes sont jaunes. Et il y a des stries grises sur la tête. Je pense que c’est un goéland brun. »
Samuel : « Larus fuscus, Laridés. »
Léo : « Il a trouvé un reste de crabe pour son repas. »
Max : « Les Laridés sont crabivores. »
Léo : « Ils sont surtout kleptoparasites. Ils volent les repas que les autres ont trouvés. Pour ça ils hésitent pas à faire la bagarre et se poursuivre en volant. »
Max : « Un jour on a vu un héron cendré qui avait attrapé un gros poisson. Un goéland l’a harcelé pour lui chiper ! Bonome a tout fotoé et on a fait un rapport à Princesse pour tentative de vol de poisson ! »
Léo : « Des bécasseaux variables ! Il y en a plein sur l’estran ! Regarde bien. »
Elvire : « Ah oui 🙂 Si on fait pas attention on les voit pas. »
Samuel : « Les naturalistes doivent toujours bien observer. »
Max : « Même qu’il faut regarder les zoisos un par un parce que parfois il y a un seul zoiso de son espèce parmi tous les autres. Un jour on a vu un bécasseau violet parmi des centaines de bécasseaux variables et de bécasseaux maubèches. »
Léo : « J’avais jamais fait attention que les roches étaient penchées ici ! »
Des roches penchées
Max : « Ben Léo ! C’est le début de l’estran de Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés ! Il y a l’anticlinal machin ! »
Léo : « Ah bah oui ! Je suis bête moi ! »
Max : « Mais non ! Tu es étourdi Léo ! Tu fais pas toujours attention. »
Elvire : « Et ce zoiso ? »
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Samuel : « C’est une aigrette garzette, Egretta garzetta, famille des Ardéidés. »
Léo : « Il y en a beaucoup ici. »
Max : « Regarde celle-là Elvire, tu vas voir comment elle se nourrit. »
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Elvire : « Elle s’agite dans tous les sens ! »
Max : « Elle cherche son manger dans l’eau. La marée qui monte apporte des tas de petits zanimos. »
Léo : « Quand l’eau est calme, elle se tient sur une patte et agite l’autre dans l’eau pour déranger les zanimos. Ils se déplacent, ce qui lui permet de les repérer et vlan ! Elle plonge son bec dans l’eau et, avec de la chance, elle le ressort avec une proie. »
Max : « Parfois elle déploie un peu ses ailes pour faire de l’ombre. Je sais plus pourquoi. »
Samuel : « Lui c’est un grand gravelot, Charadrius hiaticulata, Charadriidés. »
Grand gravelot (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)
Léo : « Et là des zoisos font sa toilette 🙂 »
Des zoisos font sa toilette
Max : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »
Elvire : « Il y a un grand gravelot et un bécasseau variable. Mais celui du milieu je le connais pas. »
Léo : « C’est le tournepierre à collier. Il y en a un là. »
Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)
Elvire : « Lui aussi mange un crabe ! »
Max : « Les cadavres de crabes restent pas longtemps ici 🙂 »
Léo : « Et les crabes vivants ont intérêt à bien se cacher. »
Max : « Bon, il y a pas des zoisos et la marée monte. Il est temps d’aller au Royaume des Chevaliers. »
Elvire : « Pas de zoisos ? Tu rigoles Max ! »
Max : « C’est parce que tu as pas l’habitude Elvire. Parfois il y en a beaucoup plus ici, en nombre et en espèces. »
Léo : « Là… C’est pas terrible. »
Elvire : « Mais regardez ! Il y a une aigrette gazette ! »
Max : « Aigrette garzette Elvire, pas gazette 🙂 »
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Samuel : « J’aime bien ses chaussettes jaunes 🙂 »
Elvire : « Je les avais pas vues ! C’est rigolo ! Toutes les aigrettes garzettes ont des chaussettes jaunes ? »
Max : « Oui Elvire. C’est un critère d’identification. Pour la distinguer de la grande aigrette nuptiale quand elle a le bec noir. »
Léo : « La grande aigrette est plus grande. »
Max : « Mais on peut se faire induire en erreur ! La taille c’est pas toujours facile à évaluer ! »
Samuel : « C’est dommage… »
Léo : « Qu’est ce qui est dommage petit Sam ? »
Samuel : « Elvire la marmotte habite à la montagne. Elle reverra jamais ces zoisos. »
Léo : « C’est vrai… »
Elvire : « C’est pas grave ! Je suis content de les découvrir moi ! Ça me change de la botanique. »
Max : « Ça te plaît ? »
Elvire : « Oui, beaucoup. C’est vraiment les vacances pour moi. »
Max : « Alors on s’installe. Dis le grand dadais, tu veux bien t’asseoir sur les rochers et accueillir ta tribu sur tes genoux ? »
Le chevalier : « C’est demandé si gentiment… Installez-vous. Je suppose que les gratouillis ne sont pas en option. »
Max : « Tu supposes bien pour un grand dadais 🙂 »
Léo : « Vous avez vu les aigrettes avec les goélands ? »
Max : « Oui. »
Des aigrettes garzettes et un goéland brun
Léo : « C’est étrange. Je connais bien ces zoisos normalement mais je pensais quand même que les aigrettes sembleraient bien plus grandes. »
Samuel : « Le goéland brun mesure de 52 à 67 cm de la pointe du bec au bout de la queue. Et il pèse de 650 à 1000g. L’aigrette garzette mesure de 55 à 65 cm mais elle pèse de 400 à 600g. Elle est plus fine, plus élancée. Du coup, elle paraît plus grande. »
Max : « C’est un effet d’optique. Bon, on va au Royaume des Chevaliers ? »
Le chevalier : « On y va ! »
Au Royaume des chevaliers…
Max : « Tiens, c’est madame crécerelle qui nous accueille ! »
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)
Léo : « Elvire, observe bien les crécerelles. Il y en a chez toi. On en a vu ! »
Samuel : « On a vu un gypaète aussi. »
Léo : « Rholala oui ! »
Elvire : « Les marmottes ont peur des rapaces. »
Max : « Ben c’est normal. Ce sont des prédateurs. »
Samuel : « Et tu as pas un grand chevalier pour te protéger. »
Léo : « Il y a des oies cendrées… »
Oies cendrées (Anser anser, Anséridés)
Oies cendrées (Anser anser, Anséridés)
Max : « Il faut faire attention avec les oies grises. Il y a cinq espèces qui se ressemblent beaucoup. Bonome, tu peux me donner mon beau livre de zoisos s’il te plaît. »
Le chevalier : « Oui Maxou. Le voici. »
Max : « Merci mon bonome. Regarde Elvire. »
Elvire et Max
Elvire et Max
Elvire : « Il y a tout ça d’oies grises ? »
Max : « Oui, cinq espèces. L’oie cendrée, l’oie des moissons, l’oie naine, l’oie rieuse et l’oie à bec court. »
Elvire : « Vous les connaissez toutes ? »
Max : « On a vu que l’oie cendrée. »
Léo : « Mais non Maxou ! Souviens toi du Royaume des Paons ! On les a toutes vues ! »
Max : « Mais c’est pas la nature ! C’est un parc ornithologique ! »
Léo : « Oui c’est vrai. Mais on les a vues quand même ! C’est pédagogique. »
Samuel : « Là, il y a des tas de zoisos. Mais ils sont trop loin. »
Des zoisos
Léo : « Ils sont beaux quand même 🙂 On avance ? »
Max : « En route bonome ! Oh ! Attends ! Je descend ! Rholala ! Vous avez vu ça ? »
La chenille du sphinx à tête de mort (Acherontia atropos, Sphingidés)
La chenille du sphinx à tête de mort (Acherontia atropos, Sphingidés)
Léo : « Ça c’est une grosse chenille ! »
Elvire : « Vous la connaissez ? »
Max : « Nous non, mais bonome sûrement. Bonomou, accepterais-tu de sortir de ton mutisme pour nous expliquer cette chenille ? »
Le chevalier : « Mon petitours, à part vous dire qui c’est, je ne vois pas ce que je peux vous dire. »
Léo : « C’est qui ? »
Le chevalier : « C’est la chenille du sphinx à tête de mort. »
Max : « Ça me dit quelque chose… »
Samuel : « Acherontia atropos, Sphingidés ! »
Max : « Tu la connais ? »
Léo (à Elvire) : « Tu vois Elvire, petit Sam a vraiment une mémoire prodigieuse. »
Samuel : « On en a vu une sur l’Île des Beaux Canards ! Je me souviens bien ! Mais elle était jaune. »
Max : « La grosse chenille jaune ? C’était le sphinx à tête de mort aussi ? »
Le chevalier : « Oui, elle existe en plusieurs couleurs 🙂 »
Max : « Ah bon. Elvire, connais-tu la métamorphose ? »
Elvire : « C’est quand un zanimo change de forme. Comme les papillons. »
Max : « Zutalor ! Tu connais ! Je peux pas faire un exposé interminable et soporifique comme bonome… »
Elvire : « Ben… Je connais juste comme ça. Je veux bien t’écouter Maxou. »
Léo : « Pauvre Elvire… »
Max : « Hé ! Le petitours à capuche ! »
Léo : « Ouiii 🙂 »
Samuel : « Cousin Max aime bien dire des bêtises exprès parce que c’est un polisson. Souvent c’est rigolo 🙂 »
Max : « Ben d’accord. Alors maintenant je suis obligé d’être pas sérieux. Pfff… »
Elvire : « Je t’écoute sérieusement Maxou. »
Max : « Comme tu le disais, la métamorphose c’est quand un zanimo change de forme au cours de sa vie. Comme les papillons. Prenons cet exemple. Au début, il faut un couple de papillons avec un mâle et une femelle. Ils font in copula tous les deux et la femelle pond des œufs. Des tas d’œufs. Enfin non. Ce sont pas toujours des tas. Parfois la femelle pond beaucoup des œufs mais séparément. Parfois elle les colle les uns aux autres. Ça dépend des espèces. De l’œuf sort une larve. Chez les papillons on dit une chenille mais c’est une larve quand même. Puis la larve se trouve un bel endroit. Là aussi ça dépend des espèces. Parfois la larve cherche son endroit toute seule d’autres fois elles cherchent en groupe. Puis elle s’immobilise et fait un cocon. Dans son cocon la larve se transforme. Elle devient le papillon adulte. On dit l’imago. Puis l’imago sort de son cocon et cherche un ou une partenaire pour faire des œufs. Voilà voilà… »
Elvire : « Merci Maxou. C’est toujours comme ça la métamorphose ? »
Max : « Ben non. Ça c’est la métamorphose complète. On dit que c’est holométabole. Je dis le grékancien pour faire plaisir à bonome mais tout le monde s’en fiche du grékancien. La métamorphose complète c’est suffisant. Il y a d’autres métamorphoses. Par exemple chez les Odonates. »
Léo : « Ce sont les libellules Elvire. »
Elvire : « Merci Léo. »
Max : « Chez les Odonates les œufs sont pondus dans l’eau. La larve est aquatique puis un jour elle sort de l’eau et l’imago en sort directement en quelques heures. Il y a pas de cocon. c’est une métamorphose hémimétabole. Si la larve et l’imago vivent dans le même milieu on parle de métamorphose paurométabole. Ensuite il y a les larves qui ressemblent beaucoup aux imagos mais elles sont quand même pas tout pareil. Il y a quelques petits changements comme les ailes qui poussent. Ça c’est la métamorphose héterométabole. Maintenant tu sais tout sur la métamorphose Elvire. »
Elvire : « Tu vas me faire une interro ? »
Max : « Çavapalatête ! Je suis pas un monstre moi ! »
Samuel : « Elvire la marmotte, on te fera réviser ce soir comme ça les naturalistes de la Réserves seront très impressionnés par tes connaissances. »
Léo : « Tu pourras dire que tu as bien travaillé 🙂 »
Elvire : « On a surtout bien rigolé 🙂 »
Max : « Pourtant, là, j’ai été sérieux. »
Elvire : « C’était très bien Max. »
Léo : « Bonome, si on allait à la Charmante Petite Ville pour Elvire. »
Max : « Oh oui ! On touriste et on mange une crêpe au chocolat ! »
Le chevalier : « D’accord. Mais je prends deux crêpes. La dernière fois vous l’avez engloutie avant même que j’y touche. »
Max : « C’est parti ! »
En chemin on a vu une buse variable.
Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)
C’est Léo qui a expliqué la buse variable à Elvire. Il a tout détaillé, les rapaces avec leur bec crochu, leurs serres aiguisées, leur yeux situés dans le même plan pour bien voir en relief… Je sais pas où il a appris tout ça Léo. J’ai découvert des tas de choses. A la fin petit Sam l’a applaudi en disant : ‘Bravo cousin Léo ! Bravo !’ Petit Sam il est comme ça. Il applaudit et dit bravo 🙂
Plus loin il y avait un héron garde-boeufs.
Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Comme il était tout seul, sans bœuf à garder je l’ai menacé d’un rapport à Princesse. Bonome le ronchonneur qui avait presque pas parlé depuis le réveil s’est mis à me parodier. Il a imaginé encore une fois son petitours en pleine formation devant une classe de garde-boeufs. Tableau blanc, les images défilent, les garde-boeufs prennent des notes : ‘Ça c’est un bœuf et il faut le garder. Ça c’est un mouton et il se garde tout seul. Et ça c’est du rien du tout, ça sert à rien de le garder !’ Ça a beaucoup fait rire petit Sam et Elvire. Léo aussi.
Je raconte pas la pause à la taverne. Elvire a trouvé qu’on avait beaucoup de chance qu’en plus de tout, bonome nous offre des crêpes au chocolat. Puis on a touristé dans des endroits qu’on connaissait même pas ! On avait jamais fait tout le tour de la Charmante Petite Ville ! Ça alors !
Max : « Bonome, c’est quoi ce bâtiment étrange ? »
La glacière
La glacière
La glacière
Le chevalier : « C’est la glacière. »
Max : « La glacière ? »
Le chevalier : « Oui, la glacière. C’est pour conserver la glace. »
Max : « Ah oui. Je vois. »
Léo : « Ben pas moi. »
Max : « Moi non plus ! Bonome, explique la glacière s’il te plaît ! »
Le chevalier : « C’est un trou protégé de la chaleur. On y met de la paille, de la glace, de la paille, de la glace… Pour conserver la glace. »
Max : « D’accord. Et ça sert à quoi la glace ? »
Le chevalier : « Ça sert à conserver les aliments. »
Max : « Elvire, je suis désolé. Chonchon le ronchonneur est pas bavard aujourd’hui. Il explique rien du tout. »
Léo : « Maaax ! Il a expliqué ! Ça suffit comme explications ! »
Max : « Pas crier Léo, pas crier ! Heu… Léo, observe un peu notre bonome. Il fotoe un mur. Ça te suffit comme preuve qu’il va pas bien dans sa tête ça ? »
Un mur
Un mur
Léo : « Il y a forcément une explication. Bonome ? »
Le chevalier : « Observez ce mur. »
Max : « Oui… C’est un mur… En pierres… C’est un peu comme un mur, quoi. C’est même pas un beau mur. Un mur banal. Bonome, il y a un docteur de la tête ici ? Tu veux que je te prenne un rendez-vous ? »
Le chevalier : « Ouvre les yeux mon petitours et souviens toi que tu es aussi un peu géologue. »
Léo : « Mais bien sûr ! »
Max : « ‘Mais bien sûr’ quoi ? »
Léo : « Ouvre les yeux mon cousin et souviens toi que tu es aussi un peu géologue 🙂 »
Le chevalier : « Si tu avais fait la grande synthèse géologique de la Charentmaritimie dont tu nous as si souvent parlé… »
Samuel : « Les pierres sont pas toutes les mêmes. »
Max : « Des calcaires. Il y a un peu d’argile aussi mais pas beaucoup… Mmmmm… »
Léo : « Tu mmmmmes en te grattant la tête ? »
Max : « Ouiii 🙂 Ça marche ! J’ai compris ! Ces roches viennent pas d’ici ! Pas du tout même ! Tu m’as raconté qu’ici, avant même la Charmante Petite Ville, les bateaux venant d’Amérique chargeaient du sel. Mais ils arrivaient avec des tas de roches dans les cales pour pas trop flotter. Ces roches servaient de ballast ! Et les ballasts étaient jetés par dessus bord. »
Léo : « Elles viennent peut-être d’Amérique ! »
Samuel : « Il y a un bloc de gneiss peut-être américain juste devant moi ! Rhooo ! »
Elvire : « C’est vraiment étrange de se promener avec vous 🙂 J’aurais jamais pensé qu’on puisse s’extasier comme ça devant un mur 🙂 »
Max : « Tu te moques de nous ? »
Elvire : « Non Maxou. J’apprécie vraiment 🙂 Les gens passent en se demandant ce qu’est ce mur même pas en bon état. Je pense même qu’ils le regardent même pas le mur. Avec vous, on observe puis on revit la vie de la Charmante Petite Ville d’avant même qu’elle existe. On assiste à sa construction et on voit des roches d’Amérique 🙂 »
Max : « Ben ça c’est bonome 🙂 Il voit pas comme nous. Bonomou, je retire le docteur de la tête. Pardon pardon. Elle va bien ta tête 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 J’ai envie d’un café. »
Max : « Bonome, aurais-tu une piécette à me donner ? »
Le chevalier : « Qu’en ferais-tu mon petitours ? »
Max : « Je t’offrirais ton café 🙂 Tu le mérites. »
Le chevalier : « D’accord 🙂 Allons-y ! »
Après ça il a fallu rentrer. On avait vraiment pas envie parce que c’est notre dernier jour. Demain on retourne chez nous et on verra plus Elvire. Bonome s’en est rendu compte alors il a fait des détours en chevauchant tout doucement, l’appareil foto sur les genoux. D’un coup, il a vu un beau rapace.
Busard des roseaux (Circus aeruginosus, Accipitridés)
Busard des roseaux (Circus aeruginosus, Accipitridés)
On a eu du mal à l’identifier celui-là. C’est un jeune busard des roseaux. C’est vraiment un beau zoiso le busard des roseaux. Puis petit Sam a observé de l’autre côté, par hasard…
Un garde-boeufs qui fait du cheval
Le chevalier : « Maxou, tu n’avais pas prévu ce cas dans ta formation pour garde-bœufs 🙂 »
Max : « Oh non ! Mais ça va pas du tout ça ! Il garde un cheval ! Pfff ! Dis le garde-bœufs, tu crois qu’il signifie quoi ton nom ? Tu dois garder les bœufs ! Les bœufs ! Pas les chevaux ! »
Samuel : « Je crois qu’il le garde pas. Il se déplace en. »
Max : « Il se déplace en ? »
Samuel : « Il fait du cheval ce garde-bœufs 🙂 »
Un garde-bœufs qui fait du cheval
Max : « Quand je dis que c’est du souci ces zoisos… Allez bonome, on rentre. »
Le lendemain…
On s’est réveillés tous un peu tristes. On savait qu’on partait et qu’on laissait Elvire. Alors on a traîné à préparer nos affaires. Mais on voulait quand même pas compliquer la chevauchée du retour. Le vent nous avait dit qu’il ramènerait Elvire de la même façon qu’il l’avait amenée. La consigne était simple. Elvire ferait la sieste dès notre départ et elle se réveillerait dans la Réserve des Aiguilles Rouges. La sieste, elle aurait pas de mal à la faire. Parce qu’hier soir on a beaucoup chahuté 🙂 On a dormi très tard et on est tout fatigués. On savait que Mounette veillerait sur notre marmotte préférée 🙂 Mais on était quand même très tristes de lui dire au revoir…
Max : « Oserais-je une saproblague sur les Moschidés ? De la famille des moches ? »
Léo : « Pfff ! »
Le chevalier : « A ma connaissance cette famille ne compte qu’un seul genre, le genre Moschus. »
Léo : « Il y a pas qu’un seul genre chez les Moschidés. Il y a Moschus et Maxus ! »
Max : « Oh lui ! Tu t’es vu comme moche ? »
Samuel : « Bon, si vous continuez à interrompre le chevalier je vous mets au coin ! J’écoute le musc moi ! »
Elvire : « Moi aussi ! »
Le chevalier : « Ces animaux, qui ressemblent un peu à des Cervidés, ont une glande située je ne sais où qui produit une substance huileuse appelée musc. »
Samuel : « A quoi ça sert ? »
Le chevalier : « Le musc est surtout produit en période de rut et il contient, entre autre, de l’androstérone, du cholestérol et de la muscone. »
Max : « C’est censé nous aider à comprendre à quoi sert le musc ? »
Le chevalier : « L’androstérone est une hormone sexuelle masculine. La muscone est le principal produit odorant du musc. »
Léo : « Je crois comprendre ! Les zanimos marquent leur territoire, surtout pendant le rut. Le musc avertirait les femelles de la présence d’un mâle prêt à faire des petits ! »
Samuel : « La muscone attire les narines de la femelle et l’androstérone lui indique que le mâle veut faire des bébés ! »
Le chevalier : « Je pense que c’est ça. Les mâles doivent se frotter un peu partout pour laisser cette odeur. »
Léo : « Mais quel rapport avec le rat-musqué ? »
Le chevalier : « Il se trouve que quelques autres animaux produisent du musc. Parmi ces animaux on trouve les civettes, les érismatures à barbillons, les canards musqués, les bœufs musqués et évidemment les rats musqués. »
Max : « C’est étrange ça ! Il y a des mammifères mais aussi des Anatidés ! Le canard musqué on le connaît ! Et il me semble que nous avons vu des érismatures au Royaume des Paons. Elles avaient pas des barbillons mais ça change rien au fait que les érismatures sont des canards ! »
Le chevalier : « Convergence évolutive Maxou ! »
Léo : « Elvire, la convergence évolutive c’est quand des zanimos qui ne sont pas forcément très proches ont des caractères physiques identiques. Par exemple, les requins et les dauphins ont à peu près la même forme hydrodynamique alors qu’ils sont pas du tout pareils ! Comme ils vivent dans les mêmes conditions ils se sont adaptés pareil. »
Max : « Les requins ont un squelette mais en cartilage ! Ils ont pas de l’os eux ! Alors que les dauphins sont des Mammifères ! »
Le chevalier : « Quand deux organes apparaissent indépendamment dans deux groupes différents par convergence évolutive ou parle d’homoplasie et les organes sont dits hétérologues. »
Léo : « Alors les glandes à musc de tous ces zanimos sont des homoplasies et ce sont des organes hétérologues. »
Max : « Qui dit hétérologue dit homologue. Peux-tu nous parler des organes homologues bonome ? »
Le chevalier : « Je l’ai déjà fait à de multiples reprises depuis que nous nous connaissons. «
Max : « Ah ? »
Le chevalier : « Maxou, je t’ai expliqué la vache et le cheval il me semble. »
Max : « Oui, au tout début. Lors de notre deuxième séjour à la mer. Avec de beaux schémas. Tu m’a parlé du membre chiridien. »
Elvire : « Le membre chiridien ? C’est quoi ? »
Max : « C’est à cause du grékancien. Il doit y avoir chiros dedans et ça veut dire la main. Le membre chiridien c’est le membre qui se termine par une main même si c’est pas une main. »
Léo : « Le membre des Tétrapodes ! Il est constitué de trois segments : le stylopode, le zeugopode et l’autopode ! »
Elvire : « C’est un peu compliqué ! »
Max : « Mais non ! Bonome, fait des schémas pour Elvire s’il te plaît ! »
Le chevalier : « Oui Max. D’abord un membre chiridien schématisé… »
Schéma d’un membre chiridien
Le chevalier : « En cuivré le stylope, en blanc et rouge c’est le zeugopode et ensuite il y a l’autopode. Il est lui même divisé en basipode – que j’ai mis en jaune – le métapode (la paume) et l’acropode (les doigts). »
Max : « Tu vois Elvire, tous les zanimos qui ont quatre membres ont des membres construits comme ça. Dans le détail ça change mais la base est là. »
Léo : « Je précise que les membres sont attachés sur le squelette axial, la colonne vertébrale, par des ceintures. »
Le chevalier : « Ceinture scapulaire ou épaule avec l’omoplate maintenant appelé scapula et ceinture pelvienne avec le bassin. »
Max : « Revenons aux organes homologues ! »
Le chevalier : « Nous sommes en plein dedans ! Le squelette axial, les ceintures, les membres chiridiens… Bien que différents chez les Tétrapodes ils dérivent tous des mêmes structures présentes chez un ancêtre commun. »
Max : « Tu as compris Elvire ? »
Elvire : « Je pense… Mais ça veut dire que l’aile des zoisos, les pattes… Tout ça c’est fait pareil ? »
Max : « En gros oui ! Bonome, schémas ! »
Le chevalier : « En voici deux ! »
Schémas de quelques membres chiridiensD’autres schémas pour mieux comprendre
Léo : « Alors il y a les organes homologues qui dérivent d’un même organe ancestral, les organes hétérologues qui sont apparus indépendamment par convergence évolutive. C’est tout ? »
Le chevalier : « Il y a les organes analogues aussi. »
Samuel : « Si j’ai bien suivi tu en a déjà parlé ! Les analogies par convergence évolutive donnent des organes hétérologues ! »
Le chevalier : « Mais il existe des analogies qui ne viennent pas de convergences évolutives ! Ce sont les analogies. Prenons les ailes des insectes et celles des oiseaux. »
Max : « Elles sont pas pareilles ! »
Le chevalier : « Non, pas du tout ! Les ailes des insectes sont des productions épidermiques. Ces organes jouent le même rôle mais proviennent de structures de départ totalement différentes ! Les ailes des insectes et les ailes des oiseaux sont des organes analogues. »
Samuel : « J’ai bien compris homologue et analogue mais hétérologue ça reste un peu flou dans ma tête. »
Elvire : « Merci petit Sam ! J’aurais pas osé le dire ! »
Le chevalier : « Le reste est clair ? »
Elvire : « A peu près. Mais il faut pas faire d’interro ! »
Max : « Retiens que tous les membres des Tétrapodes sont fait un peu pareil. Ça suffira. »
Elvire : « Quand je pense qu’au début on regardait un rat musqué. »
Max : « On le regarde encore 🙂 »
Samuel : « Je l’ai bien observé. Il fait des tas d’allers-retours. Au retour, il a des végétos dans la bouche. J’en déduis qu’il va les chercher pour les mettre dans son terrier. »
Max : « Il emménage ? »
Le chevalier : « Il aménage son terrier. Les rats musqués font parfois des huttes aussi. »
Léo : « Il y a pas de loutre… »
Le chevalier : « Je ne pense pas qu’on les verra aujourd’hui… »
Max : « On fait quoi alors ? »
Léo : « On regarde la maman vache s’occuper de son tout petit veau… »
Une maman vache et son veau
Une maman vache et son veau
Elvire : « Vous discourez pas sur la vache. »
Max : « Pas envie… »
Léo : « C’est trop mignon. »
Samuel : « On respecte la beauté nous ! »
Elvire : « Ça fait du bien. »
Max : « On a le temps. »
Léo : « On profite du silence. »
Samuel : « Et si on allait voir la mer ? »
Max : « On regarde la crécerelle avant. »
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)
Léo : « Tu disais petit Sam ? »
Samuel : « On pourrait aller voir la mer ! »
Max : « Bonome, que penses-tu de cette proposition ? »
Le chevalier : « Où voulez-vous allez ? »
Max : « Le plus proche ? Ce serait pas le Petit Royaume des Barges ? »
Le chevalier : « Mmmmm… Peut-être… »
Max : « Alors on va là. »
Au Petit Royaume des Barges…
Max : « Bonome, on peut descendre et cavaler partout ? »
Le chevalier : « Vous serez sages ? »
Max : « Oui bonome 🙂 »
Le chevalier : « Alors allez-y ! »
Max : « Merci bonome ! Viens Elvire, on va voir la mer ! »
Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien venir voir s’il te plaît ? Je crois que j’ai trouvé un mamonite. »
Petit Sam et une ammonite
Léo : « Une ammonite petit Sam 🙂 »
Petit Sam, Léo et l’ammonite
Léo : « Bonome, viens voir ! »
Le chevalier : « Belle découverte ! »
Léo : « C’est petit Sam ! »
Le chevalier : « Bravo mon petitours ! Depuis que je viens je n’en ai trouvé qu’une seule ! Tellement en mauvais état que je ne l’ai pas conservée. »
Léo : « Celle-ci est belle non ? »
Le chevalier : « Oui, très belle. »
Samuel : « Tu connais l’espèce ? »
Le chevalier : « Non petit Sam. Et je ne pense pas parvenir à l’identifier. Mais tu as fait là une bien belle découverte. »
Samuel : « Merci chevalier 🙂 »
Léo : « Maxou l’a même pas vue ! Il est déjà en train de regarder le soleil se coucher avec Elvire. »
Samuel : « On lui montrera ce soir ! »
Léo : « Et on expliquera les ammonites à Elvire ! »
Samuel : « On les rejoint ! »
Le chevalier : « Oui mais… ne courez pas… Pourquoi leur dis-je encore de ne pas courir… »
Max : « C’est beau non ? »
Le coucher de soleil
Léo : « C’est pas le plus bel endroit pour regarder le soleil se coucher. »
Max : « Mais c’est ici que le vent m’a parlé pour la première fois ! Il nous a tout raconté la mer depuis le commencement du monde ! »
Samuel : « C’est même pas possible ! Ça aurait pris trop de temps ! »
Max : « Mais il allait le faire ! »
Elvire : « Je l’ai pas remercié… »
Max : « Qui ça ? »
Elvire : « Le vent ! Je l’ai pas remercié ! Pourtant c’est grâce à lui que je suis là ! »
Max : « Souris lui ! Il s’en souviendra comme il se souvient qu’un jour un grand chevalier lui a souri quelque part en Bretagne. »
Elvire : « Merci le vent ! »
Léo : « Et si on l’écoutait nous raconter une histoire ! »
Elvire : « Le vent vous raconte des histoires ? »
Max : « Il raconte des histoires à tout celui qui l’écoute 🙂 Mais personne le sait… »
Léo : « C’est bonome qui nous l’a dit ! Lui est ami avec le vent depuis longtemps maintenant. »
Max : « Mais il y a une condition. Il faut jamais répéter les histoires que te raconte le vent ! Jamais ! Tu entends bien Elvire ? Sinon il te parlerait plus jamais ! »
Léo : « Dites, avant de lancer le vent dans son histoire, on devrait prendre la pose. Bonome va forcément vouloir nous fotoer ! »
Le chevalier : « Déjà fait ! »
Max : « Tu veux pas une foto de groupe ? »
Le chevalier : « Si 🙂 »
La tribu
La tribu
Le chevalier : « Merci à vous mes petizours et à toi Elvire la marmotte. »
Max : « A ton service bonome ! Bon maintenant on écoute le vent alors tu nous embêtes plus ! Va faire des belles fotos au soleil couchant pour mettre dans mon blog. »
Le chevalier : « Je ne peux pas rester avec vous ? »
Max : « Tu vas faire les fotos et tu viens après ! »
Léo : « Maaax ! C’est pas gentil ! »
Max : « Tu sais bien qu’il tient pas en place ce bonome ! Et puis depuis le temps qu’il connaît le vent, il doit connaître toutes les histoires ! »
Le coucher de soleil
Le coucher de soleil
Le coucher de soleilLe coucher de soleil
On est restés bien sages pendant que le vent nous racontait une belle histoire. Il nous a même caressé le visage en soufflant tout doucement. C’était très agréable. Et puis on a vu des zoisos passer dans le ciel flamboyant. Ils allaient se coucher quelque part par là.
Les zoisos vont se coucher quelque part par là
Alors le vent a arrêté son histoire et nous a dit de prendre soin de notre grand chevalier. Léo lui a demandé de faire une bourrasque pour dépeigner Tante Yvonne. Il l’a fait tout de suite et, en retour, il a fait une bourrasque pour nous faire tomber. Poum les petizours et la marmotte ! C’est sûrement Tante Yvonne qui lui a demandé de le faire. Elvire a demandé au vent de la remercier d’être apparue dans ses rêves et de lui dire qu’elle était bien contente de la connaître cette grande dame. Et elle a ajouté qu’elle était aussi très contente de l’avoir rencontré lui. Elle savait pas qu’elle pouvait l’écouter. Le vent lui a répondu qu’à partir de maintenant il l’accompagnerait partout où elle irait et qu’il lui donnerait de nos nouvelles et de celles de Tante Yvonne. Bonome a fait quelques fotos puis nous a dit de nous pocher.
Le coucher de soleil
Le coucher de soleil
Le soir, comme l’avait proposé Léo, on a présenté les mamonites à Elvire. Bonome dit qu’il y en a pas dans le Massif des Aiguilles Rouges mais peut être quand même quelques unes dans la vallée de Chamonix parce qu’il y a quelques placages jurassiques… Comme c’est pas vraiment un sujet d’étude pour Elvire on a pas été très sérieux. On s’est chatouillés, on s’est chamaillés… et on a bien rigolé 🙂
Voilà pour cette journée Princesse. J’espère que tu vas bien.