Chronique du confinement (3)

Lundi 13 Avril, An VII

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Nous revenons en direct-différé pour reprendre un peu notre chronique du confinement. »

Samuel : « Que s’est-il passé chez nos zoisos ? »

Max : « C’est ce que nous allons vous narrer. »

Léo : « Commençons par les fotos moches. »

Max : « Les zoisos de passage… »

Samuel (qui se met à chanter) : « Ô vie heureuse des bourgeois, qu’avril bourgeonne, ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents ! »

Max : « Euh… Tu vas tout chanter ? »

Samuel : « J’aime bien cette chanson 🙂 »

Max : « Oui oui, moi aussi. Mais tu vas pas tout chanter quand même ? »

Léo : « Après le bulletin d’informations petit Sam. »

Samuel : « On pourra mettre un lien ? »

Max : « On le mettra à la fin 🙂 »

Léo : « Par qui on commence ? »

Max : « On l’a dit ! Les zoisos de passage ! »

Léo : « Ah oui ! Les fotos moches ! Commençons pas celle-ci… »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Max : « Ah oui… Ça c’est pas de la foto de concours… »

Samuel : « Le temps de voir le zoiso, de sauter sur l’appareil, qu’il s’allume, que bonome fasse la mise au point… »

Léo : « Le zoiso est loin… »

Max : « C’est une crécerelle. Mais nous demandez pas si c’est un mâle ou une femelle. »

Léo : « Elle a fait que passer cette crécerelle. »

Max : « Je rappelle à nos lecteurs les plus étourdis qu’on dit un faucon crécerelle mais une crécerelle. C’est comme ça et on y peut rien. »

Léo : « Ensuite… »

Bernaches du Canada (Branta canadensis, Anséridés)

Max : « Des bernaches du Canada ! »

Samuel (qui se remet à chanter) : « Regardez les passer, eux ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par dessus monts et bois et mer et vent, et loin des esclavages, l’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons. »

Léo : « 🙂 Petit Sam a envie de chanter 🙂 »

Max : « Passons aux Columbidés. Ce sont les pigeons et les tourterelles. »

Léo : « Le plus connu est le pigeon biset. En voici un. »

Pigeon biset féral (Columba livia, Columbidés)

Samuel (qui chante encore) : « Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne, ça lui suffit il sait que l’amour n’a qu’un temps. »

Max : « Tu vas continuer pendant tout le bulletin d’informations ? »

Samuel : « Si ça s’y prête 🙂 »

Max : « D’accord. Bon, ce biset ressemble pas vraiment à un biset. C’est parce que c’est un biset féral. »

Léo : « Une espèce commensale de l’homme qui se ressemble plus tant que ça. »

Samuel : « On en voit pas beaucoup. »

Max : « Il y a… Je sais plus. Peut-être il y a deux ou trois ans, il y avait Deux-doigts et Pigeon-bagué qui venaient souvent nous voir. »

Léo « Pigeon bagué est rentré par la porte-fenêtre ouverte et il a visité la cabane calmement 🙂 »

Max : « Peut-être vous demandez-vous pourquoi autant de pigeons bisets des villes ont des doigts en moins. »

Samuel : « C’est assez simple. En ville, il y a des tas de fibres au sol. Surtout des cheveux. Ces cheveux s’entortillent autour des doigts des pigeons. Le sang ne passe plus. Le doigt se nécrose et tombe. C’est pas douloureux mais c’est embêtant pour les pigeons à force. »

Max : « Et ça nous brise le cœur. »

Léo : « Alors arrêtez de perdre vos cheveux ! »

Max : « Ça, ça va plus arriver à bonome avant un moment. »

Léo : « Il s’est rasé la tête ! Carrément ! Tout ras ! »

Samuel : « Ça fait bizarre… »

Léo : « Moi j’aime bien ! »

Max : « Oui ben il a plus intérêt à oublier sa casquette sinon le peu de cerveau qui lui reste va fondre et lui couler par les oreilles 🙂 »

Léo : « 🙂 La vieille blague de Max ! »

Max : « Il arrive que des groupes de bisets passent comme ça dans le lointain… »

Pigeons bisets (Columba livia, Columbidés)

Samuel : « Passons au pigeon ramier. Columba palumbus, Colombidés. »

Max : « C’est lui. »

Pigeon ramier (Columba palumbus, Colombidés)

Pigeon ramier (Columba palumbus, Colombidés)

Samuel : « Le ramier se reconnaît à sa tâche blanche sur le cou et aussi au gris légèrement rosé de sa poitrine. Ça se voit pas bien quand il fait gris comme sur cette foto. »

Léo : « Là, le ramier fait la sieste sur un perchoir. »

Samuel : « Vous avez sûrement déjà vu des ramiers faire des vols paraboliques. Ils montent en battant activement et bruyamment des ailes puis ils se laissent redescendre les ailes écartées. »

Max : « On dit qu’ils font le Saint-Esprit. »

Samuel : « C’est un comportement territorial. C’est leur façon à eux de marquer leur territoire et de dire aux intrus de s’en aller. »

Léo : « On sait pas si il y a des ramiers qui nichent ici. Ils sont peu exigeants pour nicher. »

Samuel : « Nous vous tiendrons au courant. »

Pigeon ramier (Columba palumbus, Colombidés)

Léo : « Le troisième Colombidé qu’il nous arrive de voir ici est la tourterelle turque. »

Max : « Le zoiso préféré de Laulau 🙂 »

Léo : « Maaax ! Tu vas pas bien dans ta tête toi ! »

Max : « Ben quoi ? C’est sa madeleine de Proust. C’est elle qui nous l’a dit ! »

Samuel : « Rholala ! Tu vas avoir des ennuis toi ! »

Léo : « Je suis pas solidaire ! Pardon pardon ! »

Samuel : « Oh oui ! Pardon aussi ! Rholala ! »

Max : « Pfff ! Bon, que dire sur la tourterelle turque ? »

Léo : « Tu te débrouilles ! »

Max : « Je vois 🙂 On en voit pas toute l’année ici. Elles migrent plus au sud. J’aime beaucoup son chant. Léo, tu veux bien l’imiter quand même ? »

Max : « Ça ressemble quand même au ramier. Il faut faire attention. Il y en a quelques unes dans le secteur. Parfois, elles viennent se reposer dans le tilleul. »

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)

Max : « Ou alors elles font une courte pause quelque part pour faire sa toilette. »

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)
Tourterelle turque (Streptopelia decaocto, Colombidés)

Max : « Nous avons pas vu de couple. Sauf plus loin, pendant que bonome courait. Même qu’on les a vues in copula 🙂 Voilà pour les tourterelles turques. Ne sont-elles pas adorables ? 🙂 Aucun pigeon colombin à signaler et encore moins de tourterelles des bois. Elles sont dans les bois les tourterelles des bois. Elles doivent arriver d’ailleurs… Passons aux Corvidés. »

Léo : « Avec les pies ! »

Samuel : « Nous vous avions montré des querelles entre couples il y a quelque temps. »

Léo : « Apparemment, elles se querellaient pour une belle branche où nidifier. »

Max : « Un couple a gagné et il a bâti son nid comme vous pouvez le voir ici. »

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Léo : « Le nid est assez grand. On le sait parce qu’il y en a deux bien visibles sur le parcours de course de bonome. »

Samuel : « Ils sont construits sur des poteaux électriques. »

Max : « Le nid des pies est fait de petites branches entremêlées. Elles font ça juste avec leur bec ! »

Léo : « Il fait environ… 40 cm de haut, de large, de profondeur… L’ouverture est sur le côté. Elles ont donc un toit au-dessus de la tête les pies. »

Max : « Chez les pies, il y a que la femelle qui couve. Le mâle s’occupe du ravitaillement. »

Samuel : « Les pies sont sédentaires. Territoriales en période de nidification, elles deviennent grégaires le reste de l’année. On peut parfois rencontrer des dizaines d’individus dans un dortoir. »

Léo : « Elles se tiennent chaud en se serrant. »

Max : « Les pies, comme la plupart des Corvidés sont très intelligentes. Je vous ai déjà raconté le test du miroir il me semble. C’était il y a longtemps. Je reprends. Si on place une petite gommette (jaune dans le documentaire que j’ai vu) sur la poitrine d’une pie et qu’on la met face à un miroir, elle se reconnaît immédiatement et elle est très chiffonnée par la présence de cette gommette qui nuit à son élégance naturelle. Mais comme cette satanée gommette est sur sa poitrine elle peut pas l’enlever ! Et ça la chiffonne encore plus ! »

Samuel : « Cousin Max tu as raison ! La pie est un zoiso très élégant. C’est dommage qu’on voit pas les reflets bleus ou verts sur ses plumes noires… »

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Léo : « Il y a peu de zanimos qui se reconnaissent dans le miroir. L’éléphant, le dauphin, certains perroquets… »

Max : « Les chimpanzés aussi ! Ils reconnaissent même des individus sur fotos ! »

Samuel : « Oui mais les chimpanzés c’est pas pareil. Souviens toi de ce que dit Jared Diamond. Pour lui, l’Homme est Le troisième chimpanzé. »

Léo : « Selon lui, il y a tellement de ressemblance entre le genre Pan et le genre Homo, qu’ils devraient en faire qu’un. Et, selon les règles de nomenclature, c’est le premier genre nommé qui l’emporte. Selon lui toujours, l’humain devrait s’appeler Pan sapiens. »

Max : « Les zoms voudront jamais ! »

Samuel : « Pourtant ça les remettrait un peu à leur place dans la biosphère. Peut-être qu’ensuite ils feraient moins de bêtises. »

Max : « Les zoms ? Faire moins de bêtises ? Samuel, qu’est ce que tu peux être naïf toi ! Tiens, si on reprend la réflexion sur l’être humain, on peut dire que c’est la seule espèce qui détruit elle même son environnement. C’est même la seule vraie particularité des zoms ! »

Léo : « Maxou a pas tout à fait tort ! »

Max : « J’ai même tout à fait raison ! La voilà la supériorité des zoms ! Être capable de se détruire soi même ! »

Léo : « Ça fait pas rêver. Salon selon Jared Diamond, les zoms ont aussi comme particularité de se livrer au génocide quand ils s’ennuient. Les autres zanimos font jamais le génocide. On pourrait vous expliquer ça mais je préfère qu’on revienne aux Corvidés. »

Max : « Tiens, j’en profite pour refaire un rappel. Les Corvidés forment une famille. Un famille c’est un ensemble d’espèces qui se ressemblent assez pour être rassemblées. C’est un peu toupouri comme définition mais il y a pas mieux. Chez les Corvidés il y a plusieurs genres. Les pies (Pica sp.), les corneilles, les corbeaux, les choucas des tours du genre Corvus et d’autres encore comme le geai des chênes (Garrulus glandarius), le chocard à bec jaune qu’on a vu dans les alpes (Pyrrhocorax graculus), le crave à bec rouge qu’on a vu à Kraozon (Pyrrhocorax pyrrhocorax). »

Léo : « A la base il y a l’espèce. Moi aussi je fais un rappel. Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. Deux espèces très proches font partie du même genre et des genres qui se ressemblent donnent une famille. »

Samuel : « Permettez moi de rappeler que tout cela est artificiel et que la nature s’en fiche complètement. »

Léo : « Nous parlions des pies et j’allais dire qu’elles sont parfois en concurrence avec les corneilles noires. »

Max : « Oulala oui ! »

Samuel : « Le 20 avril nous avons vu une corneille noire faire un code 10 ! »

Léo : « Transport de matériel pour construire un nid. »

Max : « En voici la preuve ! »

Corneille noire (Corvus corone, Corvidés)

Léo : « Mais plus tard, le 5 mai il me semble, nous avons assisté à une scène choquante ! »

Max : « C’était avant ! Le 5 mai c’était la récidive ! »

Samuel : « Une corneille noire allait chercher des branches dans le nid des pies ! »

Max : « Carrément ! Elle se servait du nid des pies comme d’une échoppe de branches ! »

Léo : « Les pies étaient dépitées ! »

Samuel : « Pauvres pies ! »

Max : « Et le 5 mai, on a cru que la corneille allait carrément s’approprier le nid ! »

Corneille noire (Corvus corone, Corvidés)

Corneille noire (Corvus corone, Corvidés)

Léo : « Mais bon, notre éthique nous interdit d’intervenir dans les affaires internes de Corvidie. »

Max : « Ils doivent régler leurs problèmes sans ingérence extérieure. »

Samuel : « Nous pouvons rien faire. »

Léo : « Le troisième Corvidé du secteur est le geai des chênes. »

Max : « Celui-ci a pas bien compris ce qu’est un gland… »

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Léo : « On sait pas ce qu’il a dans le bec mais c’est pas un gland. »

Samuel : « Or le geai s’appelle bien Garrulus glandarius. Glandarius !!! Comme gland ! Le geai mange des glands ! Pas des on sait pas quoi ! »

Max : « Quand il est repassé, un peu plus tard, il avait l’air dubitatif… »

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Léo : « S’était-il rendu compte de sa méprise entre temps ? »

Samuel : « Nul ne le sait ! »

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Max : « On met des fotos sans rien dire parce qu’on a déjà tout raconté sur le geai. »

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Léo : « C’est quand même une découverte le chant du geai ! Jusque là on l’avait seulement entendu crier ! »

Samuel : « Il crie fort mais il chante tout doucement. »

Léo : « Un jour on a assisté un à drôle de spectacle de geais. »

Max : « Un premier s’est posé sur un perchoir. »

Samuel : « Deux autres sont arrivés et se sont posés sur le tilleul. »

Max : « Ils ont un peu crié. »

Léo : « Le premier s’est envolé ce qui nous a permis de voir qu’il y en avait un autre là ! »

Max : « Là, il y a eu une poursuite ! Un couple en pourchassait un autre ! »

Léo : « On a réussi à les voir faire le tour du quartier comme ça ! »

Samuel : « Même que bonome a réussi une rafale d’un couple en vol ! »

Geais des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geais des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geais des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geais des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

 

Max : « On remet des fotos parce qu’on aime beaucoup les geais nous. »

Léo : « Et parce qu’ils passent souvent devant la fenêtre de la chambre. Surtout entre 9 et 10 heures le matin. »

Samuel : « Ben, peut-être qu’ils passent avant mais on dort encore… »

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Max : « Voilà pour la Corvidie. »

Léo : « Passons aux moineaux domestiques. »

Max : « Il y en a une troupe de 15 individus. Ils habitent dans l’olivier du jardin d’en face. »

Léo : « Je suis pas sûr qu’ils habitent là. Ils s’y rassemblent souvent. »

Samuel : « Ils se déplacent pas beaucoup en fait. »

Max : « Et qu’est ce qu’ils piaillent ! »

Léo : « J’aime bien moi. »

Max : « Chez les moineaux domestiques il y a un dimorphisme sexuel assez visibles. »

Samuel : « Voici madame Moineau. »

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Léo : « Et monsieur… »

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Max : « Les moineaux domestiques migrent pas. »

Léo : « Comme leur nom l’indique ils sont très proche du zom. »

Samuel : « C’est une espèce commensale du zom. Là où il y a des zoms, il y a des moineaux. »

Max : « A la campagne, vous les trouverez pas loin des fermes, des hameaux… Presque jamais au milieu des champs. »

Léo : « Ils nichent dans des trous de mur, sous les toits… »

Max : « Et ça c’est un problème. Les maisons sont de mieux en mieux entretenues et les architectes aiment de plus en plus les maisons cubiques. Les moineaux peuvent plus nicher. »

Léo : « La population de moineaux domestiques fait rien qu’à diminuer. »

Samuel : « Elle s’effondre même ! 80 % des moineaux ont disparu au cours des dernières décennies ! »

Max : « La population est parfois tellement morcelée qu’il y a plus d’échanges entre les groupes ! »

Léo : « Plus de brassage génétique ! C’est une catastrophe. Si vous le pouvez, mettez des nichoirs à moineaux. »

Max : « Les gens font pas attention aux moineaux mais ce sont vraiment de beaux zoisos. »

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique (Passer domesticus, Passéridés)

Léo : « Passons à l’accenteur mouchet. »

Samuel : « Le tourne-feuilles 🙂 »

Max : « Il ressemble un peu au moineau si on fait pas bien attention. »

Léo : « Là, il cherche du manger au sol. »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Max : « C’est comme ça qu’il fait. Parfois il capture des insectes en vol aussi. »

Samuel : « Mais sa spécialité c’est quand même de retourner les feuilles et de picorer entre les herbes. »

Léo : « Là, on voit bien qu’il ressemble à un moineau. »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Léo : « Il est quand même plus haut sur pattes. Son bec est plus fin. Il indique un régime insectivore. »

Max : « En été ! Parce que l’hiver il est plutôt granivore. »

Samuel : « Ça c’est un problème parce que les graines qu’ils aiment les accenteurs, viennent de plantes qui disparaissent en ville… »

Max : « Il faut que je vous raconte l’accenteur 🙂 »

Léo : « Max, tu vas encore raconter ça ? »

Max : « Nos lecteurs ont dû oublier 🙂 »

Léo : « C’est pas très ragoutant ce que tu vas raconter. »

Max : « C’est la nature Léo ! Les accenteurs sont de mœurs très libres. Monsieur a généralement une seconde femelle et madame hésite pas à s’accoupler à un autre monsieur. Parfois ça se passe entre deux couples mais il peut aussi y avoir des mâles ou femelles accessoires. »

Samuel : « Ça entretient de bonnes relations entre voisins 🙂 »

Léo : « Saaam ! »

Max : « Petit Sam a raison. Mâles et femelles ont donc plusieurs couvées en même temps et s’occupent des deux. »

Samuel : « C’est un peu compliqué à gérer par moments mais les petits ont plus de parents que chez les autres espèces. »

Max : « Le problème est que les messieurs sont quand même un peu jaloux. Alors ils ont trouvé une ruse pour essayer d’être sûrs de bien être le papa de leur petits. »

Léo : « Tu peux pas t’en empêcher… »

Max : « Nous informons Léo ! Nos lecteurs ont le droit de savoir les accenteurs ! »

Samuel : « Raconte cousin Max. »

Max : « Ben voilà. Juste avant de s’accoupler monsieur exige que madame lui montre son cloaque. »

Samuel : « Le cloaque c’est le seul orifice chez les zoisos. L’urètre, l’intestin et le vagin s’abouchent au même endroit en un orifice unique. »

Max : « S’abouchent ? »

Samuel : « Oui ils s’abouchent. »

Max : « D’accord. Ça explique que les zoisos font des fientes. L’urine et les excréments sortent ensemble. Revenons à monsieur qui demande à madame de lui présenter son cloaque avant l’accouplement. Quand madame s’est exécutée, monsieur le lui picore. Ça provoque un réflexe de contraction qui expulse la semence d’un éventuel autre mâle. »

Léo : « Oui ben malgré ça, le papa est papa de 50 % de sa couvée et de celle du voisin. »

Samuel : « Ça serait plus simple d’être papa de 100 % de ses petits… »

Max : « Il doit y avoir un avantage évolutif quand même… »

Léo : « En fait, la présence de parents accessoires permet une meilleure survie des petits. Il y en a plus qui parviennent à l’âge adulte. »

Samuel : « Ce qui empêche pas que la population d’accenteur décline partout en France… Cousin Léo, tu veux bien imiter l’accenteur s’il te plaît ? »

Léo : « Oui petit Sam. »

 

Max : « C’est l’un des zoisos qui chante le plus tôt dans l’année… A part les mésanges charbonnières qui commence dès le mois de janvier… »

Léo : « En parlant de chants… On entend souvent le pinson des arbres. Je le fais tout de suite 🙂 »

Samuel : « On l’entend souvent mais on le voit peu… »

Max : « Un mâle ou une femelle passe parfois se reposer dans le tilleul. »

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Léo : « Là madame avait attrapé un insecte. »

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Max : « Je sais pas quoi dire sur les pinsons. »

Léo : « Ben, on les voit pas souvent… »

Samuel : « On sait pas où ils nichent. »

Max : « Mais j’aime bien les entendre chanter. »

Léo : « Parfois il y a une charbonnière, un pinson, les moineaux… »

Samuel : « Avec une tourterelle ou un ramier… »

Max : « Les cris des pies… »

Léo : « Rougequeue aussi ! »

Max : « Et le soir il y a le merle et parfois Rougegorge… »

Léo : « Rholala ! »

Samuel : « Allez ! On continue ! »

Max : « Nous arrivons aux mésanges. »

Léo : « Commençons par la bleue. »

Samuel : « On les voit pas beaucoup. Elles passent parfois picorer les boules de graisse à la fenêtre de la chambre… »

Max : « C’est un couple. J’en suis sûr ! »

Léo : « On en aperçoit parfois une dans le tilleul… »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Max : « Ou sur d’autres perchoirs… »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Léo : « Le dimorphisme est très léger chez les mésanges bleues. Le bleu est un peu plus terne chez la femelle. Mais c’est pas facile à voir… »

Max : « Ce sont des migratrices partielles. Ça veut dire qu’il y en a quelques unes qui migrent. Mais c’est surtout plus au nord. L’hiver, quand il fait très froid chez elles, elles viennent ici. Mais les nôtres migrent pas vraiment. »

Samuel : « On les voit toute l’année. »

Léo : « Elles aussi apprécient les trous dans les murs pour nicher. »

Max : « On vous montre une bleue qui a attraper un insecte… »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Léo : « Passons aux charbonnières… »

Max : « Monsieur continue à chanter dès potron-minet. »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Samuel : « Madame semblait avoir pris un peu de poids ces derniers temps. Ça se voit bien sur les fotos du 22 avril. »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Léo : « On suppose qu’elle était en train de faire un œuf… »

Max : « Pendant ce temps, monsieur chante… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Samuel : « Les mésanges, toutes, sont territoriales pendant la période de nidification. Monsieur marque son territoire en chantant du haut d’un perchoir. Et si un intrus approche trop il prend des postures d’intimidation en gonflant ses plumes et en écartant les ailes. Mais on voit rarement ça. »

Max : « Là, c’est madame qui sort du nid… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Léo : « Les mésanges sont fidèles à leur nid. Elles y reviennent d’années en années et parfois ce sont les petits qui reprennent le nid de leurs parents. »

Max : « Mais si un couple fait une seconde portée dans l’année, il le fait dans un autre nid. »

Samuel : « Le 24 avril madame avait l’air d’avoir encore pris du poids… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Max : « Je sais pas bien combien pèse un œuf de charbonnière mais c’est énorme par rapport à la masse de la femelle… »

Léo : « Ça doit être épuisant de faire des œufs. Surtout qu’elle peut en faire jusque 6 par couvée ! »

Samuel : « Elle pond au moins son propre poids ! »

Max : « La foto suivante date du 3 avril… Madame sort de moins en moins de son nid… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Samuel : « La couvaison dure environ deux semaines… »

Max : « Les petits restent au nid pendant environ 16 à 21 jours… »

Léo : « Nous attendons les petits… »

Max : « Ce qui nous fait penser que madame couve c’est que monsieur lui apporte du manger. Comme là… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Léo : « Il a une chenille dans son bec. »

Max : « Plus le temps passe, plus on voit monsieur se reposer sur une branche. »

Samuel : « Ben.. Si madame couve vraiment, il doit lui apporter du manger une vingtaine de fois par jour au moins. Lui aussi doit manger. Ça fait beaucoup d’allers retours. »

Max : « Et puis il sait ce qui l’attend ! Imaginons qu’il ait cinq petits. Chacun d’entre eux doit recevoir une trentaine de becquées au moins. Quarante serait même plus juste. Ça fait 200 becquées par jour ! »

Léo : « Oui mais madame l’aide ! »

Samuel : « Une centaine d’allers-retours par parent et par jour ! Plus leur manger à eux ! »

Max : « Et ensuite ils font une seconde couvée… »

Samuel : « Vous imaginez ça ? Pour un zoiso d’une quinzaine de grammes ! »

Léo : « Moi ça m’impressionne. »

Max : « Je comprends Léo, je comprends. »

Léo : « Passons à Merle ! »

Samuel : « Ça fait environ deux ou trois semaines qu’on le voit… »

Max : « Surtout le soir. Le matin on est pas encore réveillés quand il commence à chanter. »

Léo : « J’aime beaucoup son chant. Il est très mélodieux… »

Max : « Merle aime bien se percher lui aussi ! »

Léo : « C’est un vrai défilé sur les perchoirs 🙂 »

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

Samuel : « A vrai dire, on a vu que des mâles. Ou alors c’est toujours le même puisqu’on en a jamais vu deux en même temps. »

Max : « Chez les merles noirs seuls les mâles sont noirs. »

Léo : « Avec un bec jaune et le tour de l’œil jaune. »

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

Merle noir (Turdus merula, Turdidés)

Samuel : « Plus le bec est jaune, plus le zoiso est en bonne santé. »

Max : « On dit que les mâles sont noirs mais c’est pas vraiment vrai. Les adultes de premières années le sont. Dès la deuxième année civile, vers un an et demi, les ailes deviennent un peu marron. C’est pas facile à voir mais avec un peu d’habitude et une bonne lumière… »

Max : « La femelle et les petits sont marron sans jaune. »

Samuel : « Les tout petits sont même un peu tachetés. Ça se voit bien. »

Léo : « On insiste pas plus parce qu’on vous a déjà parlé des merles noirs dans nos itinéraires ornithologiques de Normandie. »

Max : « Passons aux Muscicapidés. Ils sont parfois inclus dans les Turdidés. »

Léo : « Ça aussi on l’a déjà dit. »

Samuel : « Les Turdidés ce sont les merles et les grives. »

Max : « Les Muscicapidés d’ici sont Rougegorge et Rougequeue. »

Léo : « Commençons pas Rougegorge. On le voit pas souvent. »

Samuel : « On l’entend pas beaucoup non plus… »

Léo : « Je te fais le rougegorge petit Sam. »

Max : « A vrai dire, on l’a vu que deux fois depuis le début du confinement. La première fois bonome a pas réussi à le fotoer. »

Léo : « La seconde c’était un jour de pluie. Il est venu se réfugier sous les feuilles du tilleul. »

Samuel : « Il était tout mouillé… »

Rougegorge familier (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge familier (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge familier (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Rougegorge familier (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Max : « La pluie a pas duré. Il s’est séché puis on l’a plus revu. »

Rougegorge familier (Erithacus rubecula, Muscicapidés)

Samuel : « Rougegorge niche souvent au sol. C’est embêtant parce que les chats peuvent le dévorer facilement. »

Léo : « Eux aussi sont des migrateurs partiels. Ils partent pas tous l’hiver. Et puis les nordiques qui descendent vers le sud peuvent s’arrêter ici. Il y en a donc toute l’année. »

Max : « Le maximum c’est quand même pendant les migrations. Ils y a ceux qui sont là et ceux qui font une pause en chemin. »

Samuel : « Comme presque tous les passereaux dont nous avons parlé, il est insectivore mais devient granivore ou même frugivore l’hiver. »

Léo : « Rougegorge est territorial toute l’année. Il défend son territoire en criant sur les intrus. »

Samuel : « Il est jamais grégaire mais il y a parfois une forte densité d’individus en un lieu. »

Max : « Comme Là Où Le Soleil se Couche ! On en a vu jusque cinq sur quelques mètres carrés ! »

Léo : « Nous arrivons à Rougequeue. »

Samuel : « C’est un peu notre chouchou du confinement. »

Max : « Il faut dire qu’il chante presque toute la journée ! »

Léo : « Là il est dans le tilleul… »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Max : « Mais son perchoir préféré c’est le perchoir artificiel, le point culminant du secteur ! »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Samuel : « Il s’y pose et chante, chante, chante… Cousin Léo ? »

Léo : « Oui petit Sam. »

Max : « Il attend sa dame ! »

Léo : « Nous aussi ! »

Samuel : « En fait elle est arrivée ! On l’a vue pour la première fois… Attendez ! Je consulte mes fiches… Voilà ! C’était le 6 avril. »

Max : « On l’a vue fugacement sans réussir à la fotoer. »

Léo : « Même qu’elle a fait des vols nuptiaux avec monsieur ! »

Max : « Puis elle a disparu. »

Samuel : « Monsieur s’est remis à chanter. »

Max : « Le jour de pluie on l’a aperçu tout mouillé lui aussi ! »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Léo : « C’est vraiment un beau zoiso Rougequeue ! »

Max : « On dit ça de tous les zoisos 🙂 »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Max : « On a revu madame le 11 avril. »

Léo : « Le soir, peu de temps avant le coucher du soleil. »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Samuel : « Comme vous pouvez le voir, madame est pas noire. Elle est grise. »

Max : « Et comme vous le savez, les Rougequeues ont pas la queue noire. Elle est orange. »

Léo : « Maintenant, on va vous montrer nos fotos préférées de cet article. »

Samuel : « Elles sont belles ! »

Max : « Pour une fois 🙂 »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Max : « Voilà 🙂 »

Léo : « Les rougequeues noirs sont des zoisos qui vivent normalement dans les rochers et plutôt à la montagne. »

Samuel : « Mais en fait, il y en a partout du moment qu’ils trouvent des rochers ou des cavités pour nicher. »

Max : « Un trou dans un mur ça leur rappelle la montagne. »

Léo : « On pense que madame a trouvé un trou dans un mur qui lui plaît. Ce qui nous plaît c’est qu’on peut l’observer facilement ce trou dans le mur. Si ils nichent vraiment là, on pourra peut-être voir les petits. »

Max : « On vous montre d’autres fotos… »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Léo : « Il est rigolo Rougequeue quand il fait sa toilette 🙂 »

Samuel : « Chez les rougequeues noirs, c’est la femelle qui choisit le site de nidification et qui l’aménage. C’est aussi elle qui couve. »

Max : « Monsieur assure le ravitaillement. »

Léo : « Il y a deux ou trois petits par couvée et il peut y avoir deux couvées par an. »

Max : « La couvaison dure une quinzaine de jours et les petits gardent le nid entre deux et trois semaines… »

Samuel : « Le plus rigolo chez les rougequeues noirs c’est leur habitude d’agiter leur corps de haut en bas. »

Max : « Pour terminer, on vous remontre des fotos de madame. »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Léo : « Voilà ! Nous en avons fini avec nos zoisos. »

Max : « Passons à la botanique… »

Samuel : « Nous vous avions annoncé que nous allions suivre le développement des bourgeons du tilleul. Voici ce que cela donne… »

19 mars

22 mars

26 mars

28 mars

9 avril

10 avril

Max : « Maintenant, les feuilles sont presque entièrement sorties. Il leur reste à grandir un peu. »

Léo : « Dans le bourgeon encore fermé, il y a déjà des petites feuilles. »

Samuel : « Elles sont pliées bien comme il faut. Un jour, on a vu un documentaire sur l’origami, l’art de plier le papier. C’est très impressionnant. A un moment, il montrait comment on pouvait plier une feuille de papier comme sont pliées les feuilles des arbres dans les bourgeons. »

Max : « Il faudrait qu’on retrouve ce documentaire. Je suis sûr que ça vous plairait chers lecteurs. »

Léo : « Les petites feuilles bien pliées sont couvertes d’un revêtement cotonneux appelé bourre. »

Samuel : « Ça les tient au chaud. »

Max : « Au-dessus il y a des écailles rendues imperméables par un revêtement souvent collant. »

Léo : « Juste avant de s’endormir pour l’hiver, l’arbre fait ses bourgeons. Les petites feuilles sont prêtes pour le printemps. Elles passent l’hiver au chaud à l’abri de l’humidité. »

Samuel : « Puis quand la température remonte, l’arbre se réveille et les feuilles sortent. »

Max : « Ce qui est déroutant, c’est que l’arbre arrive à cumuler des périodes de température suffisante. Je sais pas comment expliquer… Imaginons qu’il ait besoin de 15 jours d’un température supérieure à 10°C. Si un jour la température dépasse 10°C pendant deux heures, l’arbre enregistre ça. Puis le lendemain ça dure disons 4h. L’arbre sait qu’il a déjà fait 6h au-dessus de 10°C. Il cumule comme ça. Et quand il a sa dose, il se réveille. »

Léo : « C’est pareil dans l’autre sens. Pour certaines plantes à fleur, la floraison a lieu que si il y a eu vernalisation. Il faut que la plante soit exposée au froid. Chaque espèce a sa température et sa durée de vernalisation. La plante cumule des petites périodes de froid. Les scientifiques savent pas comment font les plantes. »

Samuel : « C’est très étrange. »

Max : « Si vos plantes d’intérieur fleurissent pas c’est sûrement parce qu’elles sont jamais vernalisées. Il faut les mettre un peu au froid. Mais pas trop pour pas les geler. Si vous trouvez les bonnes durées et les bonnes températures vous les verrez fleurir au printemps. »

Léo : « C’est comme ça que font les fleuristes pour avoir les chrysanthèmes au bon moment. »

Samuel : « Ils les vernalisent dans des grands entrepôts réfrigérés à la mi octobre. Et hop ! Elles fleurissent 🙂 »

Max : « Terminons avec la botanique avec une jolie petite plante à fleurs qui apprécie les milieux rocheux… »

Saxifrage à trois doigts (Saxifraga tridactylites, Saxifragacées)

Samuel : « C’est une saxifrage, Saxifraga tridactylites, Saxifragacées. On l’appelle la saxifrage à trois doigts parce que ses feuilles ont trois lobes. Regardez bien. »

Max : « La voici dans son contexte… »

Un peu de végétation

Samuel : « C’est juste à côté de chez les Charbonnières. »

Max : « La grande plante est une Astéracée mais on sait pas laquelle. »

Léo : « Voilà pour la botanique. On peut pas faire mieux depuis nos fenêtres. »

Samuel : « Nous terminerons ce bulletin d’informations avec un insecte qui est venu mourir dans l’escalier de la cabane. »

Bombyles bichon (Bombylius major, Bombyliidés)

Max : « D’habitude on le voit un peu plus tôt. Au moment où les sols des forêts encore dépourvues de feuilles se couvrent des plantes de fin d’hiver. »

Léo : « Les ficaire fausses-renoncules, les jacinthes, les anémones sylvies, les premiers myosotis… »

Max : « On aura pas vu ça cette année… »

Léo : « Ben non. Sur ces fleurs on voit souvent un petit diptère poilu à longue trompe. »

Samuel : « C’est le bombyle bichon. »

Max : « Bombylius major, Bombyliidés. On l’aura vu quand même cette année… »

Léo : « On a raté le printemps… »

Samuel : « Et l’été va être compliqué… »

Max : « C’est sur ces paroles un peu tristes que nous allons clore ce bulletin d’informations en direct-différé. »

Léo : « Nous espérons que vous avez passé un bon moment en notre compagnie. »

Samuel : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

La pleine lune

Les oiseaux de passage, poème de Jean Richepin mis en musique par Georges Brassens.

Continuer la promenade

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