Septembre, le Grand Étang

Max : « Bonjour à tous ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi ! »

Léo : « Nous allons terminer nos bulletins d’informations du mois de Septembre. »

Samuel : « Avec quelques nouvelles du Grand Étang. »

Max : « Et des grèbus 🙂 »

Léo : « Nous vous rappelons que notre monture est toute morte au milieu du mois et que nous avons dû faire une pause dans nos inspections… »

Samuel : « Depuis, on tourne en rond dans la cabane… »

Max : « Et bonome s’étiole… »

Léo : « En attendant de pouvoir de nouveau cavaler partout dans la nature, voici quelques nouvelles du Grand Étang. »

Samuel : « Je sais même plus quand nous y sommes allés… »

Max : « Tu as pas tes fiches ? »

Samuel : « Bof… »

Max : « Il devient urgent d’aller aux zoisos… Bon, on s’en fiche de savoir quand c’était. »

Léo : « Les 8, 14 et 15 septembre je crois. »

Samuel : « C’est bien ça ! »

Max : « Commençons par quelques Arthropodes. »

Léo : « Le petit Mars changeant ! Il s’est posé aux pieds de bonome ! »

Petit Mars changeant, Apatura ilia, Nymphalidés

Petit Mars changeant, Apatura ilia, Nymphalidés

Samuel : « Il nous a tourné autour pendant plusieurs minutes. Nous avons pu observer sa jolie livrée aux reflets changeants. »

Max : « Sous certains angles il est d’un beau bleu profond légèrement irisé. »

Léo : « C’est un très beau papillon 🙂 »

Max : « Puis nous croisâmes un aïolope émeraudine. »

Samuel : « C’est un Orthoptère. »

Aïolope émeraudine, Aiolopus thalassinus, Acrididés

Aïolope émeraudine, Aiolopus thalassinus, Acrididés

Max : « On est pas très forts encore en Orthoptères. »

Samuel : « Alors on est pas sûrs de notre détermination. »

Max : « Surtout que les fotos sont pas terribles. »

Léo : « Le monsieur des Orthoptères de Faune IDF s’est pas manifesté alors on doit avoir bon. »

Samuel : « On a pas envie de faire la classification de l’aïolope émeraudine. Disons que c’est un Caelifère, Acridé, Oedipodiné, Epacromiini et que son nom en scientifique est Aiolopus thalassinus. »

Max : « Tu as dit Oedipodiné ? C’est la sous-famille de l’Oedipode ça ! »

Samuel : « Oui cousin Max. »

Max : « On a montré les oedipodes déjà ? »

Léo : « Je me souviens plus. »

Samuel : « Moi non plus. »

Max : « Alors nos lecteurs non plus ! On les montre ! »

Oedipode turquoise, Oedipoda caerulescens, Acrididés

Oedipode turquoise, Oedipoda caerulescens, Acrididés

Léo : « Encore une fois, ce sont pas des fotos extra-ordinaires… »

Samuel : « Ils sont rares les oedipodes turquoise dans la région. »

Max : « Mais nous on sait où il y en a 🙂 »

Léo : « C’est pas au Grand Étang. »

Samuel : « C’est vers le Royaume des Milans, pas loin du Grand Fleuve d’Ici. »

Max : « Dites, puisque nous en sommes aux Orthoptères, on pourrait montrer la leptophye ponctuée aussi. »

Léo : « Montrons, montrons 🙂 »

Leptophye ponctuée, Leptophyes punctatissima, Tettigoniidés

Leptophye ponctuée, Leptophyes punctatissima, Tettigoniidés

Samuel : « La leptophye ponctuée, ou Leptophyes punctatissima, est un Orthoptère Ensifère. »

Max : « On pourrait expliquer un peu les Orthoptères quand même… »

Léo : « C’est un ordre d’Insectes caractérisés par des pattes postérieures adaptées au saut et des ailes disposées dans l’alignement du corps. »

Samuel : « Il y a deux sous-ordres : les Caelifères et les Ensifères. »

Max : « Les Caelifères ont des antennes courtes et des tympans situés sur l’abdomen. »

Samuel : « Les Ensifères ont des antennes longues, des tympans situés sur les tibias et les femelles ont un organe de ponte très long. On l’appelle la tarière. »

Léo : « Pour faire simple, les Caelifères sont les criquets et les Ensifères sont les sauterelles. »

Max : « Vous vous doutez bien qu’en vrai, c’est un tout petit peu plus compliqué que ça 🙂 »

Samuel : « Dites les cousins, il y a le phanoptère méridional aussi ! »

Max : « Il va nous permettre de mieux comprendre les Ensifères. Léo, tu montres ? »

Léo : « Je montre ! »

Phanéroptère méridional, Phaneroptera nana, Tettigoniidés

Phanéroptère méridional, Phaneroptera nana, Tettigoniidés

Léo : « Alors… Commençons par l’avant avec les longues antennes très fines. Si on observe les ailes, on voit bien qu’elles sont disposées dans l’axe du corps. Et puis on voit des élytres. »

Max : «  Des élytres ? Comme chez les Coléoptères ? Mais je croyais qu’il y avait que les Coléoptères qui avaient des élytres moi ! »

Léo : « Max, voyons ! Et les Hétéroptères alors ? »

Max : « Ce sont pas vraiment des élytres ! Je crois même qu’on parle d’hémélytres ! »

Léo : « Oui Maxou. Ça n’empêche que les Orthoptères ont des élytres eux aussi. »

Samuel : « Même que chez le phanéropère méridional les ailes dépassent beaucoup des élytres. »

Max : « Et tout au bout de l’abdomen, il y a un machin bizarre tordu vers le haut. »

Léo : « Regardez encore… »

Phanéroptère méridional, Phaneroptera nana, Tettigoniidés

Léo : « C’est la tarière ! C’est avec cet organe que la femelle peut pondre dans la terre. »

Samuel : « Voilà ! Vous savez tout sur les Orthoptères 🙂 »

Max : « C’est tout pour les Arthropodes ? »

Samuel : « Oui, personne d’autre à présenter. »

Max : « Alors on passe aux zoisos ! »

Léo : « On re-montre les garde-bœufs ? »

Max : « Ben oui ! C’était en septembre ! »

Samuel : « Si on parle des Ardéidés, il y a quelques fotos de héron cendré à montrer avant les garde-bœufs. »

Léo : « Ah oui ! Le jeunot qui s’est posé sur le tronc flottant au premier observatoire ! Il était rigolo 🙂 »

Héron cendré, Ardea cinerea, Ardéidés

Héron cendré, Ardea cinerea, Ardéidés

Max : « L’autre jeunot était plus reposant… »

Héron cendré, Ardea cinerea, Ardéidés

Léo : « On peut montrer les garde-bœufs maintenant. »

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés
Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis, Ardéidés

Samuel : « Ça c’était une bien belle surprise 🙂 »

Max : « Surtout qu’après on a revu le phragmite des joncs 🙂 »

Léo : « Un seul cette fois. »

Samuel : « On vous le montre… »

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenobaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenobaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenobaenus, Acrocéphalidés

Phragmite des joncs, Acrocephalus schoenobaenus, Acrocéphalidés

Max : « On ce moment il fait tout gris alors ça donne pas des belles fotos. »

Léo : « Ce sont des fotos documentaires. »

Samuel : « Bonome est pas un vrai fotoeur. Il documente ses observations. »

Max : « C’est pratique les fotos. Comme ça, quand on voit un zoiso rare, on a pas besoin d’écrire un long texte pour le décrire et justifier notre obs. On écrit ‘cf. foto’ et hoplà ! Ça c’est fait 🙂 »

Léo : « Après, il y a eu une rousserolle. »

Samuel : « On suppose que c’est une effarvatte. »

Rousserolle, Acrocephalus sp., Acrocéphalidés

Rousserolle, Acrocephalus sp., Acrocéphalidés

Léo : « Chers lecteurs, si vous savez distinguer aisément l’effarvatte de la verderolle dites nous comment vous faites en laissant un commentaire. Nous vous remercions par avance 🙂 »

Max : « En ce moment, les visiteurs d’hiver arrivent. »

Samuel : « Pendant que les nicheurs d’été s’en vont. »

Léo : « C’est le grand chassé-croisé de l’automne 🙂 »

Max : « Des tas d’Anatidés arrivent. Nous avons vu des canards siffleurs… »

Canard siffleur, Anas penelope, Anatidés

Léo : « Les milouins arrivent ! »

Samuel : « Il y en a pas encore beaucoup… »

Fuligule milouin, Aythya ferina, Anatidés

Fuligule milouin, Aythya ferina, Anatidés

Fuligule milouin, Aythya ferina, Anatidés

Fuligule milouin, Aythya ferina, Anatidés

Max : « Les grébous se rassemblent au Grand Étang. Il y en a de plus en plus. »

Léo : « Les grèbes, grèbus et grébous, se rassemblent l’hiver. Ils choisissent un grand plan d’eau et s’y donnent rendez-vous. Et ils passent l’hiver ensemble avant de se disperser au printemps. »

Grébou, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Grébou, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Grébou, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Grébou, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés

Samuel : « Voilà pour les principales informations. »

Max : « Nous allons maintenant vous montrer quelques zoisos habituels du lieu. »

Léo : « Parce qu’on a envie 🙂 »

Samuel : « Ça c’est une crécerelle en vol… »

Faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés

Samuel : « Les hobereaux sont partis. On sait pas où ils sont. »

Max : « Au Grand Étang, il y a toujours des geais des chênes. Souvent on les voit au moment où ils se sauvent en criant. C’est rageant. »

Léo : « Celui-là a pris la pose. »

Geai des chênes, Garrulus glandarius, Corvidés

Samuel : « Parmi les zoisos habituels, il y a les mésanges : des bleues, des charbonnières, des longue-queues… »

Max : « Nous avons découvert que les mésanges bleues étaient nucivores. »

Léo : « Nucivore ? C’est quoi ça ? »

Max : « Nuci vient de nux, nuci qui signifie noix et vore, c’est manger 🙂 »

Samuel : « Cousin Max, tu as fait le grékancien là ?! »

Max : « Ouiii 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo, puis-je ? »

Léo : « Je t’en prie petit Sam 🙂 »

Samuel : « DU GRÉKANCIEN !!! PERSONNE PARLE LE GRÉKANCIEN ! TU PARLES COMME ÇA POUR FAIRE CROIRE QUE TU ES INTELLIGENT ET CULTIVÉ ! Tu te bonomises cousin Max ! Tu te bonomises ! Tu es sur une pente savonneuse ! »

Léo : « Pas mal 🙂 Moi j’aurais crié jusqu’à la fin. »

Max : « Vous avez terminé ? »

Samuel : « Oui 🙂 »

Léo : « Tu peux expliquer les mésanges nucivores maintenant. »

Max : « D’accord. D’un point de vue botanique, une noix est le fruit angiocarpique du noyer commun (Juglans regia, Junglandacées). C’est en fait une pseudodrupe déhiscente dont la partie extérieure, composée de l’épicarpe et du mésocarpe, est normalement inconsommable. L’endocarpe est lui aussi inconsommable d’ailleurs… »

Léo : « Max, tu vas bien ? »

Samuel : « Qu’est ce qu’il dit ? »

Léo : « Je crois qu’il est déréglé. Il est passé en mode grékancien. Max ? Tu comprends ce que je te dis ? »

Max : « Ben oui ! »

Samuel : « Nous, on a rien compris à ton explication ! »

Max : « Il faut que j’explique mon explication ? »

Léo : « Ben… »

Samuel : « Moi je veux bien… »

Max : « Vous avez déjà vu une noix de noyer ? »

Samuel et Léo : « Oui ! »

Max : « En fait c’est un noyau. Il y a l’écale autour de la graine. Vous suivez ? »

Léo : « On suit ! »

Max : « L’écale c’est l’endocarpe. Il est riche en lignine. J’ai déjà parlé de la lignine. C’est une molécule qui rigidifie chez les végétos. »

Léo : « On suit toujours. »

Max : « Autour, il y a une enveloppe charnue. On l’appelle le brou de noix. En vrai, c’est le mésocarpe recouvert de l’épicarpe. »

Samuel : « D’accord. Alors il y a le brou (épicarpe et mésocarpe), l’écale (endocarpe) et la graine dedans. »

Max : « C’est ça ! »

Léo : « Mais j’imagine quand même pas une mésange qui mange une noix ! »

Max : « Elle mange pas la noix ! Elle se nourrit du mésocarpe ! Regardez ! »

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Mésange bleue, Cyanistes caeruleus, Paridés

Samuel : « Ah oui ! Je m’en souviens ! »

Léo : « Je me demandais ce qu’elle faisait. »

Max : « Maintenant vous le savez ! Elle nucivorait ! »

Léo : « Merci Maxou. Tu m’as appris des choses. »

Samuel : « J’aime bien apprendre des choses moi. »

Max : « Toi aussi tu te bonomises 🙂 Bon, on a tout dit ? »

Léo : « On a parlé de l’essentiel. »

Max : « Alors nous pouvons rendre l’antenne ! »

Samuel : « Nous nous retrouvons dans l’article suivant pour des nouvelles de nos amis grébus 🙂 »

Léo : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

4 réflexions au sujet de « Septembre, le Grand Étang »

  1. Bonjour Arthur ! Ça faisait longtemps qu’on avait pas de tes nouvelles ! Tu vas bien ? Et Brindille ?
    Merci pour les infos sur les rousserolles 🙂 De notre côté, on progresse en pouillots. Petit Sam y travaille d’arrache-pattes. On te dira tout ça.
    Il faut quand même faire attention avec la bonomisation. Après on perd ses cheveux et on grommelle dans sa barbe éternellement naissante qu’on aime pas les gens.
    A bientôt Arthur. Gratouillis à Brindille.

  2. Hello les Petizours !
    Moi aussi je crois me bonomiser, car j’adore apprendre grâce à vous ! Ca donne même envie d’enquêter pour en apprendre plus 🙂
    J’ai ainsi lu que Bonome n’est pas le seul à se demander comment distinguer l’effarvate de la rousserole.. Monsieur Internet belge oiseaux-nature.be déplore leurs différences ténues et propose quelques pistes de différenciation, comme le nombre de rémiges (7 vs.8), la différence de couleur du croupion, etc.. Et figurez vous que les rousseroles ont des vibrisses aux commissures du bec ! Comme les chats !
    Bref, les amis de bonome, continuez de vous bonomiser afin que nous nous bonomisions aussi grâce à vous 🙂 Bonomisons-nous les uns les autres mes frères 😀
    Serrage de pattes amical 🙂
    Arthur

  3. Bonjour madame Viviane,
    Nous sommes ravis d’avoir de vos nouvelles 🙂 Nous espérons que vous voyez de beaux zoisos 🙂
    Aujourd’hui, malgré la pluie, nous sommes allés en inspection. On devrait pas le dire mais on a vu un canard à collier noir ! La chance !
    Vous devriez aller faire un tout au Grand Étang. Il y a des harles huppés !
    Les petizours

  4. Encore un excellent bulletin d’informations , et très intéressant, comme toujours ! 😃 Léo, nous ne savons, hélas pas, distinguer l’effarvatte de la verderolle, nous ne pouvons pas aider. Samuel, keep cool ! nous non plus nous ne pratiquons pas le grékancien ; cependant, la bonomisation a du bon , qui nous apprend plein de choses 😉. Vous êtes charmants les Petizours dans vos échanges : ainsi, il y en a pour tout le monde ! continuez ! Bon dimanche pluvieux, un temps à étudier gentiment 😎. Au plaisir de vous serrer la patte dès que le temps le permettra ! 😊

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