Juillet, … – Les Écluses

Max : « Amis lecteurs, bonjour ! »

Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »

Samuel : « Nous allons continuer notre itinéraire ornithologique en Charentmaritimie. »

Léo : « Résumons les épisodes précédents. Nous vous avons fait découvrir les abords de la Réserve Naturelle de Moëze-Oléron partie continentale. »

Max : « Puis nous avons fait un tour dans le Marais autour de la Charmante Petite Ville. »

Léo : « Nous avons prolongé cette sortie par la découverte de l’avifaune de cette Charmante Petite Ville. »

Samuel : « Avec les bébés chouettes 🙂 »

Max : « Nous allons continuer dans le Marais avec deux autres endroits. Petit Sam, peux-tu indiquer la direction ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Max. Alors, vous êtes au nid Citadelle de Brouage – cigogne 1. Vous partez en direction de Tirançon – cigogne 1 (plateforme) mais vous continuez tout droit. »

Max : « Il y aura la grande roselière à votre droite. Vous tournez à gauche et vous allez tout droit. Vous arriverez aux Écluses. »

Léo : « Il faut passer le pont et continuer doucement en longeant le canal. Chevauchez lentement parce qu’il vous faut repérer une écluse pour vous arrêter. »

Samuel : « Normalement il y en a une de chaque côté de la route. Vous vous arrêtez là et vous avancez sur le petit chemin. »

Léo : « C’est la Taillée de la Salle. »

Max : « Il y a pas de nids ici petit Sam ? »

Samuel : « Oulala si ! Mais ils sont de l’autre côté du canal. Il y en a beaucoup. Je dis pas précisément ce serait trop long. Mais ils s’appellent Les Écluses et les Mattes. »

Max : « De l’autre côté du canal, on ira après. Bien, avançons sur le petit chemin. »

La Taillée de la Salle…

Léo : « Soyez vigilants, il y a souvent des huppes fasciées ici. »

Max : « Et Martin ! Juste au début du chemin à droite ! »

Samuel : « Mais aujourd’hui ils sont pas là… »

Léo : « Ici, c’est comme partout. Parfois il y a des zoisos, parfois il y en a pas. »

Max : « Le mieux qu’on ait vu c’est un groupe d’une cinquantaine de garde-bœufs avec des ibis sacrés et des ibis falcinelles. »

Samuel : « Il y a des cigognes. Forcément, avec tous les nids à proximité. »

Léo : « Et des Ardéidés : garzette, grande aigrette, hérons cendrés et pourprés. »

Max : « Et même des bihoreaux ! »

Léo : « Mais là, on voit rien du tout. »

Max : « J’entends des rousserolles effarvattes. »

Samuel : « Exact ! »

Léo : « Il y a des Odonates ! »

Max : « On fait l’Odonatologie ? »

Samuel : « On peut faire un peu 🙂 »

Max : « Alors… Là bonome ! »

Orthétrum brun mâle adulte, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Samuel : « Un orthétrum brun mâle adulte… »

Léo : « Là, il y a une femelle âgée… »

Orthétrum réticulé femelle adulte, Orthetrum cancellatum, Libellulidés

Max : « Et là ! Une femelle Anisoptère en train de pondre seule ! C’est une femelle anax empereur ! »

Anax empereur femelle adulte, Anax imperator, Aeschnidés

Le chevalier : « Mes petizours. »

Max : « Oui bonome ? »

Le chevalier : « Il n’y a pas si longtemps, pour identifier un Odonate il fallait que j’aille dans ma tête pour vous donner tous les critères d’identification. »

Léo : « Je me souviens 🙂 Parfois je me demandais si tu allais pas y rester dans ta tête 🙂 »

Le chevalier : « Maintenant vous les identifiez au premier coup d’œil. »

Max : « Pas tous bonome ! Oulala ! »

Léo : « On les connaît pas encore tous, nous ! »

Samuel : « Et puis on fait vite fait. On sait pas bien tout expliquer comme toi. »

Léo : « Si on avait une interro d’Odonates on aurait pas forcément une bonne note. »

Max : « Vous comprenez pas encore bonome, vous ! Il voulait nous faire remarquer nos progrès. Et vous… Pfff !!! »

Léo : « Ah oui 🙂 »

Samuel : « Merci bonome 🙂 »

Max : « Par contre, si tu ajoutes qu’on a plus besoin de toi, on te dévore tout cru ! »

Léo : « On arrivera jamais à dévorer son gros ventre 🙂 »

Samuel : « 🙂 »

Le chevalier : « Interro d’Odonates ! Identifiez moi ces deux là ! »

Crocothémis écarlate, Crocothemys erythraea, Libellulidés
Sympétrum rouge sang, Sympetrum sanguineum, Libellulidés

Max : « Interro ? Mais on est en vacances ! On fait pas d’interros pendant les vacances ! »

Léo : « Trouvé ! »

Samuel : « Trouvé aussi ! »

Max : « Ah… Euh… Je crois que j’ai trouvé aussi 🙂 »

Le chevalier : « Je vous écoute. »

Léo : « Crocothémis écarlate, Crocothemis erythraea, Libellulidés. »

Samuel : « Sympétrum sanguin, Sympetrum sanguineum, Libellulidés aussi. »

Max : « Tout à fait ! Absolument ! C’est ça ! »

Samuel : « 🙂 »

Max : « Et lui ? C’est qui lui ? On dirait un leste vert… »

Le chevalier : « Lui ? »

Max : « Oui, lui 🙂 »

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Le chevalier : « Un leste vert ? Mmmm… Non. »

Max : « Non ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Bonone, mon cher petit bonome que j’aime de tout mon cœur… »

Le chevalier : « Ouiiii 🙂 »

Max : « C’est qui ce Zygoptère si c’est pas un leste vert ? »

Le chevalier : « Observez le ptérostigma. »

Max : « Le ptérostigma ? »

Le chevalier : « La tâche vers le bout de l’aile… »

Max : « Re-montre cette foto ? »

Leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés

Léo : « On le voit bien en haut de la foto. »

Samuel : « Il est bicolore. »

Le chevalier : « C’est donc le leste barbare, Lestes barbarus, Lestidés. »

Max : « Le leste barbare ? On le connaît pas le leste barbare ! »

Samuel : « Un Odonate de plus ! »

Léo : « Rhooo la chance ! »

Max : « Oui la chance ! Mais on voit pas des zoisos. On fait un itinéraire ornithologique et il y a pas des zoisos. »

Le chevalier : « Si, là 🙂 »

Léo : « Là ? Oh oui !!! »

Samuel : « Fotoe bonome ! »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Max : « Une pie-grièche écorcheur ! Et elle est pas floue celle-ci ! Est-ce que cela veut dire que notre superbonome a raté les fotos des jours précédents ? »

Léo : « Il me semble bien. »

Max : « Alors nous on pensait que les pie-grièches de Charentmaritimie étaient toutes floues alors que… Pfff !!! »

Samuel : « Raconte-nous la pie-grièche écorcheur s’il te plaît bonome. »

Le chevalier : « Je propose que nous nous éloignions un peu avant. Regardez comme elle agite la queue. C’est signe d’inquiétude. »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Max : « Alors on avance ! »

Léo : « Dis pie-grièche, tu voudras bien prendre la pose quand nous repasserons ? S’il te plaît ? »

Samuel : « Cousin Léo parle aux zoisos 🙂 »

Max : « Bonome, il vient d’où ce nom ? »

Le chevalier : « De sa technique de stockage de ses proies. »

Samuel : « Explique nous ! »

Le chevalier : « Les pies-grièches écorcheurs habitent des milieux ouverts parsemés de haies ou de bosquets d’arbres ou d’arbustes de préférence épineux. »

Léo : « Comme quoi ? »

Le chevalier : « Les prunelliers, les églantiers, les aubépines, les ronces… »

Max : « Et elles mangent quoi ? »

Le chevalier : « Des insectes, des micro-mammifères, des petits Amphibiens… Elles chassent surtout à l’affût à partir de perchoirs mais elles peuvent aussi faire des vols stationnaires. »

Max : « Ça explique pas le nom, ça, bonome ! »

Le chevalier : « J’y viens 🙂 Certains jours, la chasse est bonne alors la pie-grièche plante ses proies sur de grosses épines. »

Léo : « Elle les empale ? »

Le chevalier : « Oui. Et quand la proie est trop grande pour être dévorée en une fois, elle l’écorche en tirant dessus. »

Max : « C’est pas très ragoutant… »

Samuel : « Et la reproduction ? Dis-nous la reproduction des pies-grièches écorcheurs ! »

Le chevalier : « A ce qu’il paraît la parade mérite d’être vue… Vous savez déjà que les pies-grièches reviennent parfois tard de migration. La période de reproduction commence en avril pour certains couples mais d’autres attendent août voire septembre. »

Léo : « Oulala ! C’est tard ça ! »

Le chevalier : « Oui. Mais la reproduction va vite. La femelle pond 5 à 6 œufs qui seront couvés de 12 à 14 jours. Les petits sont nourris environ deux semaines puis les parents se séparent en prenant en charge chacun la moitié des petits pour trois semaines de plus. Ensuite, les petits sont prêts à migrer. »

Max : « Ils ont un mois seulement ! »

Le chevalier : « Et ils partent pour l’Afrique du Sud 🙂 »

Samuel : « Merci bonome 🙂 »

Le chevalier : « A ton service mon petitours 🙂 »

Max : « On retournerait pas l’observer ? »

Léo : « LES observer ! J’ai aperçu une femelle ! »

Max : « Alors on y va ! En route Megapus ! »

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, Laniidés

Léo : « On a mis beaucoup de fotos parce que c’est vraiment un beau zoiso. »

Samuel : « Mais c’est surtout pour que vous voyiez bien les mouvements de queue que fait le mâle quand il est inquiet. »

Max : « On est pas restés longtemps pour par lui faire peur. »

Léo : « La femelle est restée cachée. Elle a juste fait un passage. »

Samuel : « On suppose qu’elle gardait les petits. »

Max : « On s’est vite sauvés ! »

Samuel : « La pie-grièche écorcheur c’est le zoiso de l’été ! »

Max : « Pourquoi tu dis ça petit Sam ? »

Samuel : « En Normandie, au Marais Vernier, on voyait pas de zoisos. Et puis une pie-grièche est venue nous voir. Ici, on voit pas de zoisos. Sauf la pie-grièche 🙂 »

Max : « Il a encore raison ce petit Sam ! Bonome, tu sais maintenant quel zoiso en bois tu vas acheter 🙂 »

Le chevalier : « Si tes cousins sont d’accord. »

Samuel et Léo : « Bien sûr qu’on est d’accord ! »

Léo : « Tiens, on est déjà revenus à l’écluse du début du chemin. »

Max : « Alors on va de l’autre côté du canal ! »

Les Écluses, Les Mattes…

Léo : « Pour cela, il faut chevaucher jusqu’à la grande écluse et laisser votre monture. Puis vous avancez doucement. »

Max : « Ah oui… Il faut pas passer juste à côté de la maison. Vous devez prendre la route à droite mais à pieds. Vous avancez un peu puis vous prenez le petit pont à gauche. Avancez très doucement ! »

Léo : « Il y a souvent des bihoreaux qui dorment dans les arbres… »

Max : « Bon, là, il y avait pas de bihoreaux gris. A la place on a eu une belle surprise. »

Léo : « Rholala oui ! »

Max : « Mais on la garde pour la fin. Pour le moment, avançons. »

Samuel : « Direction : Les Écluses – cigognes 5 puis, 4, 3… Ensuite on arrivera à Les Mattes -Cigognes 3. »

Max : « Aujourd’hui, on s’est arrêtés là. Parfois, bonome tourne à droite puis continue. »

Samuel : « Vers Grand Peine (W) – cigognes 1 🙂 »

Max : « Et à Bellevue, il tourne encore à droite pour retourner à la monture. Mais c’est un peu long. »

Léo : « Avec le pic de chaleur c’était pas possible. »

Max : « Donc on reste entre Les Écluses et Les Mattes. »

Samuel : « Cousin Max, vîmes-nous des passereaux ? »

Max : « 🙂 Dis petitours blanc, c’est ma réplique ça ! »

Samuel : « Ouiii 🙂 »

Léo : « Maxou, vîmes-nous des passereaux ?! »

Max : « Oui Léo 🙂 Des moineaux domestiques. Ils se sont installés dans l’un des nids de cigognes. Là, un mâle avait un comportement étrange… »

Moineau domestique mâle adulte, Passer domesticus, Passéridés

Max : « Il piaillait, les ailes écartées en sautant partout ! »

Léo : « Il demandait pas du manger ! Il est adulte ! »

Samuel : « Il avait l’air bien énervé ce monsieur Moineau. »

Max : « Il attendait madame Moineau qui mettait du temps à se préparer 🙂 »

Léo : « 🙂 C’est fréquent qu’une colonie de moineaux s’installe dans l’épaisseur d’un vieux nid de cigognes. »

Samuel : « On vous rappelle qu’un nid peut mesurer plus d’un mètre d’épaisseur… »

Max : « On a vu des verdiers aussi. »

Léo : « Bonome les reconnaît à l’oreille les verdiers. »

Samuel : « Un adulte et un jeune… »

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Verdier d’Europe adulte, Carduelis chloris, Fringillidés

Max : « Il y en a probablement plus. A vous de chercher 🙂 »

Léo : « Un chardonneret rigolo est venu nous voir. »

Chardonneret élégant adulte, Carduelis carduelis, Fringillidés

Max : « Ben oui ! Les chardonnerets rigolos sont nos zoisos-gardiens en Charentmaritimie ! Alors ils viennent nous voir régulièrement. »

Samuel : « Plusieurs fois par jour. »

Léo : « Sinon, il y a des fauvettes grisettes aussi. »

Fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés

Max : « Des hypolaïs polyglottes, quelques bouscarles… »

Samuel : « On a croisé un picpic juvénile. A l’aller et au retour 🙂 »

Picpic juvénile, Picus viridis, Picidés

Max : « C’est une foto impressionniste 🙂 »

Léo : « On voit quand même qu’il est tacheté ce picpic. »

Max : « Il a de l’acné du plumage 🙂 »

Samuel : « Tu es trop bête cousin Max 🙂 »

Léo : « Dans ce secteur, il y a évidemment des rapaces. »

Max : « Surtout des milans noirs. Comme celui-ci. »

Milan noir, Milvus migrans, Accipitridés

Samuel : « Et des bihoreaux gris 🙂 »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Max : « Les bihoreaux gris sont pas des rapaces !!!  »

Léo : « Ben petit Sam le sait bien !

Samuel : « Ce sont des Ardéidés ! »

Léo : « Ici aussi on les dérange… »

Max : « Pourtant on leur dit bien qu’ils peuvent continuer à dormir. »

Samuel : « Qu’on préférerait les voir posés qu’en vol. »

Léo : « On fait que passer nous ! »

Max : « Mais non, ils préfèrent s’envoler et dépenser toute leur énergie pour rien. »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Léo : « Nous vous rappelons que les juvéniles ont les ailes grises avec des lignes de points blancs. »

Samuel : « Chez l’adulte, elles sont grises mais dégradées. Plus clair vers l’avant et sombre à la pointe. »

Max : « Donc là, le juvénile est en bas et l’adulte en haut. »

Bihoreau gris juvénile, Nycticorax nycticorax, Ardéidés

Léo : « Et puis, dans un bosquet d’arbres, on a vu des torcols fourmiliers ! »

Max : « Des torcols fourmiliers ! Oui oui ! »

Samuel : « Vous vous rendez compte ? »

Max : « Bonome savait qu’ils étaient là. Je sais pas comment mais il savait. »

Léo : « Par contre, on a pas de fotos. »

Max : « Eux aussi se sont sauvés… »

Samuel : « Alors on va vous montrer des fotos de torcols faites par Brindille il y a quelques temps de cela. »

Torcol fourmilier par Brindille, Jynx torquilla, Picidés

Torcol fourmilier par Brindille, Jynx torquilla, Picidés

Max : « Évidemment, elles sont floues 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo, tu devrais donner des cours de fotoage à Brindille. »

Léo : « Moi je veux bien. Mais elle vient plus avec nous en inspection… »

Max : « Le torcol tient son nom de son habitude de tourner le cou dans tous les sens. »

Léo : « Il se tort le col 🙂 »

Max : « On peut passer à la surprise maintenant 🙂 »

Samuel : « Ben oui ! On est revenu au point de départ. »

Léo : « Au retour, bonome a passé un long moment à observer ce zoiso. »

Max : « On vous le montre. »

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Léo : « Vous l’avez reconnu ? »

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Coucou gris juvénile, Cuculus canorus, Cuculidés

Max : « Mais si ! »

Samuel : « Cousin Max, on l’a jamais montré ce zoiso. »

Max : « Ben si ! A mes débuts ! Premier séjour en Charentmaritimie ! »

Léo : « C’est vieux ça 🙂 »

Samuel : « C’est un coucou gris. »

Léo : « Un tout jeune ! »

Max : « Il piaille pour avoir du manger. »

Samuel : « On va vous expliquer le coucou gris. »

Max : « Sa principale caractéristique est de pratiquer le parasitisme de couvée. »

Léo : « MAX ! TU VAS PAS BIEN DANS TA TÊTE ? C’EST QUOI LE PARASITISME DE COUVÉE ? TU PEUX PAS UTILISER DES MOTS SIMPLES ? »

Samuel : « TU UTILISES DES MOTS COMPLIQUÉS QUE PERSONNE CONNAÎT À PART TOI POUR FAIRE CROIRE QUE TU ES INTELLIGENT ET CULTIVÉ ! »

Le chevalier : « Et vlan ! »

Max : « Le parasitisme de couvée ? Vous connaissez pas ? C’est pas compliqué pourtant. »

Léo : « Nous on connaît. Mais pense à nos lecteurs ! »

Max : « Alors j’explique. Les femelles coucous sont polyandres. Ça veut dire qu’elles font des œufs avec des tas de mâles différents. La polyandrie c’est quand la femelle est polygame. Quand c’est le mâle qui a plusieurs femelles, on dit qu’il est polygyne. »

Léo : « Intéressant ça 🙂 Tu vas faire le grékancien ? »

Max : « Tu arrêtes de m’embêter quand j’explique s’il te plaît ? »

Samuel : « Moi je fais le grékancien ! Poly ça veut dire plusieurs. -game, ça vient de gamos qui signifie mariage. Mais c’est pas des vrais mariages là. Ça a donné gamète aussi mais c’est pas le sujet. Et puis -andre c’est Andros, l’Homme. -gyne, c’est je sais plus. Mais ça veut dire féminin. »

Max : « Je peux reprendre le parasitisme de couvée ? Oui ? Donc la femelle fait des tas d’œufs. Entre 9 et 25 par an. Mais elle s’en occupe pas. Elle les pond dans le nid de passereaux. Elle peut parasiter une soixantaine d’espèces. »

Léo : « Le plus étrange, c’est que les œufs des femelles coucous sont pas pareils en fonction de l’espèce qu’elle parasite. »

Samuel : « Parfois on voit pas la différence mais les zoisos la voit, eux. »

Max : « Pour pondre son œuf dans le nid, elle vérifie que les parents sont pas là. Sinon, ils abandonneraient leur couvée. Si les parents sont pas là, elle mange un œuf et pond le sien. Puis elle s’en va. »

Léo : « Les petits coucous naissent toujours les premiers. Et, à peine sortis de leur œuf, ils commettent leur forfait ! »

Samuel : « Alors qu’ils pèsent que deux grammes, qu’ils sont aveugles et qu’ils ont pas du tout de plumes, ils hissent les autres œufs sur leur dos pour les expulser du nid un par un ! »

Max : « Hoplà les œufs ! »

Léo : « Du coup, ils sont toujours enfants uniques les petits coucous. »

Samuel : « Et les parents s’épuisent à les nourrir… »

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Max : « Vous avez vu le parent sur la foto ? »

Léo : « Regardez bien ! »

Samuel : « C’est une rousserolle effarvatte. La pauvre… »

Max : « La différence de taille est bien visible. »

Léo : « Le coucou fait rien qu’à pépier en agitant ses ailes pour demander du manger ! »

Samuel : « Il s’agite tellement qu’il attire lui même les prédateurs comme le renard, la belette, les rapaces… »

Max : « Les ornithologues estiment que 40 % des petits coucous se font dévorer au cours des cinq premières semaines de leur vie. »

Léo : « Ceux qui survivent aux prédateurs harcèlent tellement leur parents qu’ils les épuisent ! »

Max : « Pauvres parents… »

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Petit coucou nourrit par une rousserolle effarvatte

Samuel : « Au total, seul un coucou sur vingt arrive à l’âge adulte. »

Léo : « On vous parle pas des pertes lors de la première migration… »

Max : « Heureusement que les coucous vivent une dizaine d’années… »

Samuel : « Les coucous se nourrissent surtout de chenilles, même des plus velues qu’ils sont d’ailleurs les seuls à manger. »

Léo : « Ils consomment aussi des vers de terre, des larves, des Insectes et éventuellement des œufs ou des poussins de passereaux. »

Max : « Pour être complet sur les coucous, précisons qu’ils sont zygodactyles. »

Léo : « Ah bah oui ! Évidemment ! »

Samuel : « Cousin Max, tu as décidé que personne te comprendrait aujourd’hui ? Tu te prends pour bonome ? »

Léo : « Chers lecteurs, c’est pas grave si vous comprenez pas zygodactyle. Personne connaît ce mot. »

Max : « Ça veut dire qu’ils ont deux doigts vers l’avant et deux doigts vers l’arrière. Comme les pics. Ce qui montre une ancienne adaptation à la vie forestière. »

Samuel : « Merci cousin Max. Ce mot va nous être très utile dans la vie de tous les jours 🙂 »

Léo : « On a tout dit ? »

Max : « Il me semble bien. »

Samuel : « Alors on montre les films ? »

Max : « On montre. »

Max : « Voilà pour cette sortie 🙂 »

Léo : « Nous allions voir des torcols et nous avons vu un jeune coucou se faire nourrir par ses parents rousserolles effarvattes. »

Samuel : « Quand on vous dit qu’on peut pas prévoir ce qu’on va voir au Pays des Zoisos 🙂 »

Max : « Nous espérons que cet article vous a plu. »

Léo : « Et nous vous disons : A bientôt ! »

Continuer la promenade

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