173 – Le glacier

Vendredi 11 Août, An IV

Le chevalier est dans la cuisine, accoudé à la table, le regard vide, tournant sans fin sa cuillère dans sa tasse de café…

Max : « Bonjour bonome ! »

Le chevalier : « Bonjour Maxou. Déjà levé ? »

Max : « J’ai ouvert les yeux et j’ai vu que tu étais plus dans ton lit alors je suis venu te voir. »

Le chevalier : « C’est gentil ça. »

Max : « Oui 🙂 Il fait moche… »

Le chevalier : « Oui, les nuages sont bas et il va pleuvoir… »

Max : « Qu’est ce qu’on va faire aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Ce qui était prévu. »

Max : « Tu veux aller inspecter ? »

Le chevalier : « On ne va quand même pas rester toute la journée dans la cabane… »

Max : « Ben non 🙂 On va où ? »

Le chevalier : « Voir le glacier d’Argentières. »

Max : « Le glacier ? Celui qui est là ? »

Le glacier dans les nuages

Le chevalier : « Celui qui est là, oui. »

Max : « Il est dans les nuages bonome. On va rien voir du tout. »

Le chevalier : « Ça ne te plaît pas d’être dans les nuages ? »

Max : « Si 🙂 Toi tu y es souvent. Même quand il fait beau. Au fait, je t’ai pas remercié hier soir. »

Le chevalier : « Hier soir vous vous êtes couchés dès notre retour. »

Max : « Oui. C’est à cause qu’on avait beaucoup chahuté avec Elvire. Elle nous a encore ratatinés. Elle est forte pour courir partout dans les rochers. »

Le chevalier : « Vous avez chahuté des heures. »

Max : « Pendant ce temps tu as bu des hectolitres de café. »

Le chevalier : « Oui. Et j’ai mal dormi… »

Max : « Merci de nous avoir présenté Elvire bonome. Et merci de nous avoir laissés jouer pendant des heures. »

Le chevalier : « A ton service petitours 🙂 »

Max : « 🙂 Le grand chevalier au service de ses petizours. On part quand ? »

Le chevalier : « Quand tes cousins seront réveillés… »

Max : « On est pas pressés. D’accord. Bonome, c’est rare qu’on soit que tous les deux. »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Tu te souviens… »

Le chevalier : « Je me souviens de tout Maxou 🙂 »

Max : « On fait un câlin ? »

Le chevalier : « Viens… »

Un peu plus tard…

Léo : « On vous dérange ? »

Max : « Vous êtes enfin réveillés ? »

Boris : « Oui. On a tout dormi. »

Samuel : « Elvire nous a épuisés… »

Léo : « Mais on a bien rigolé hier 🙂 »

Samuel : « Merci chevalier. »

Léo : « Il fait tout gris… »

Boris : « Même qu’il pleut… »

Max : « Mais on va inspecter quand même ! On vous attendait. »

Léo : « On va inspecter ? Où ça ? »

Max : « Là haut ! »

Le glacier… dans les nuages…

Boris : « On retourne dans les nuages ? »

Le chevalier : « Oui. Couvrez-vous bien. »

Max : « On s’en fiche nous. On va pocher. C’est toi qui dois bien te couvrir. Tu es assez caféiné ? »

Le chevalier : « Encore une cafetière et nous partons. »

Max : « Alors on file se préparer ! »

Plus tard, dans la gare de la télécabine…

Max : « On va encore téléphériquer ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. Par beau temps j’aurais peut-être fait la montée à pieds mais là… »

Léo : « Chouette alors ! »

Samuel : « J’espère qu’on sera seuls ! »

Max : « Aucune chance ! Il y a des gens qui attendent… »

Le chevalier : « Il n’y aura pas trop de monde. Vous pourrez sortir et profiter du paysage. »

Max : « La cabine arrive ! Allez, grimpe bonome ! »

La vallée glaciaire

Léo : « On va vraiment dans les nuages… »

Le chevalier : « Autrefois le glacier descendait presque jusqu’ici. »

Max : « Ouais ben là on le voit pas du tout. »

Boris : « On démarre ! »

Les petizours applaudissent.

Le chevalier : « Vous applaudissez maintenant ? »

Max : « Oui, on est comme ça ! »

Les petizours applaudissent de nouveau.

Le chevalier : « Encore ? Pourquoi cette fois ? »

Max : « Bonome, tu as pas vu les marmottes ? »

Le chevalier : « Vous applaudissez les marmottes ? »

Léo : « Oui, on applaudit les marmottes ! »

Le chevalier : « LÀ ! »

Max : « Fotoe bonome ! Mais fotoe ! Qu’est que tu fais ! Bonome ! »

Le chevalier : « Oups… Je n’étais pas prêt… »

Max : « Bonome, dis moi que tu as réussi quand même ! Même une foto moche ! »

Le chevalier : « Voyons ça… Mmmmm… »

Max : « Montre nous ! »

Un faon, cerf élaphe

Léo : « Rholalaaaa ! »

Samuel : « La chance ! »

Max : « C’est pas ta plus belle foto des vacances… »

Boris : « Qu’est ce que c’est ? »

Max : « Oui, bonne question. C’est qui ce beau zanimo ? »

Le chevalier : « Vous ne reconnaissez pas ? »

Max : « Ben non… »

Le chevalier : « C’est un faon. »

Max : « Un faon ? Comme Bambi ? »

Le chevalier : « Absolument ! »

Léo : « On a vu un faon ! »

Samuel : « Le faon est le petit du cerf élaphe. »

Le chevalier : « Cervus elaphus, Cervidés, Cervinés. C’est un jeune dépendant encore de ses parents. »

Max : « Rholalaaa ! Un Bambi ! »

Léo : « On est encore dans le téléphérique et on voit un jeune cerf élaphe… »

Samuel : « Et vlan ! Une nouvelle espèce ! »

Max : « Bonome, tu aurais pu réussir ta foto quand même… »

Léo : « Max, au travers de la vitre et en mouvement, alors qu’il était même pas prêt… Moi je trouve qu’il a assuré. »

Boris : « Belle réactivité chevalier. »

Le chevalier : « Merci à tous les deux 🙂 »

Max : « Un Bambi… »

Léo : « On s’extasie et on regarde plus rien du tout ! »

Samuel : « On arrive déjà ! »

Le chevalier : « Alors pochez vous confortablement… »

A la sortie de la gare…

Max : « Tu sais où on va bonome ? »

Le chevalier : « Pas vraiment… Par là je crois. »

Léo : « On va où ? »

Le chevalier : « Voir le glacier. »

Samuel : « On va rien voir du tout ! La visibilité est de moins de 10 mètres ! »

Max : « On va se perdre dans le brouillard… »

Le chevalier : « C’est pas vous qui disiez que c’était comme ça qu’on pouvait voyager dans le temps et l’espace ? En se perdant dans les nuages ? »

Max : « On a dit ça nous ? »

Léo : « Je me souviens. Quand l’Île Où On Va à Pieds était dans le brouillard… »

Max : « Ah… Mais là on va se perdre et on sera perdus. »

Le chevalier : « Mais non. On chemine sur les chemins et tout va bien se passer. Vous n’aimez pas cette ambiance ? »

Le chemin

Léo : « Moi si. »

Samuel : « Moi aussi. »

Boris : « Mais c’est humide. »

Max : « Oui, il pleut et on voit rien du tout. On va se perdre dans le brouillard. Chouette ambiance… Tiens, on devrait pas avoir une belle vue d’ici normalement ? Fotoe bonome. Qu’on montre à Princesse la magnifique vue… »

La vue…

Léo : « C’est sûr que là… »

Samuel : « C’est pas vraiment… »

Boris : « Si on aime les nuages ça va 🙂 »

Le chevalier : « Moi j’aime bien. La nature est belle même dans les nuages… »

Max : « Ben ça ! Toi, dès que tu es dans la nature tu redeviens sauvage. Surtout quand on croise personne. Dites les cousins, il faut le surveiller ou il va se creuser un terrier. »

Léo : « On serait bien là. »

Samuel : « Avec les marmottes. »

Boris : « Et les cerfs élaphes. »

Léo : « Bonome, tu le creuserais où ton terrier ? »

Max : « Non mais ça va pas la tête ? Vous l’encouragez là ! Regardez ! Notre zoiso-gardien vient nous voir ! Lui aussi il est inquiet ! »

Un rougequeue noir Notre zoiso-gardien

Samuel : « Bonjour zoiso-gardien. Tu vas bien ? »

Léo : « Bonome, tu peux le remercier de bien veiller sur nous en zoiso s’il te plaît. »

Le chevalier : « Il vous a entendu. »

Max : « Dis zoiso-gardien, tu veux bien pas trop t’éloigner. Parce que j’ai peur qu’on se perde dans les nuages et qu’on soit tout perdu. Veille bien sur nous s’il te plaît. »

Le chevalier : « N’aie pas peur Maxou. On ne risque rien si je reste sur le chemin. »

Léo : « Bonome, tu as vu ? »

Samuel : « Ce serait pas une taverne ? »

Le chevalier : « Si. »

Un taverne… fantomatique…

Boris : « On pourrait aller se réchauffer. »

Max : « Bonne idée. »

Léo : « Tu penseras à notre chocolat chaud ? »

Le chevalier : « Je commence à avoir l’habitude 🙂 Un chocolat chaud avec quatre pailles 🙂 »

Samuel : « Et un hectolitre de café pour toi. »

Boris : « C’est une drôle de commande. Un hectolitre de café et un chocolat chaud avec quatre pailles…»

Le chevalier : « Pochez vous. Je vais entrer. »

Un peu plus tard…

Samuel : « On était bien dans cette taverne. »

Max : « C’est dommage qu’un groupe soit arrivé. »

Boris : « Le chevalier pouvait pas rester avec autant de monde… »

Max : « Bonome, qu’est ce qu’on va faire ? On va pas pouvoir observer le glacier et on voit rien du tout… »

Le chevalier : « On pourrait observer les lichens. »

Léo : « Tu veux faire la lichénologie ? Tu t’y connais un peu ? »

Le chevalier : « J’en connais quelques uns. Et pour les autres vous pourrez faire des recherches plus tard. »

Boris : « Moi je veux bien. »

Samuel : « Moi aussi. »

Max : « Alors on fait la lichénologie. C’est parti ! »

Samuel : « On peut commencer là… »

Lichen des rennes,  Cladonia rangiferina.

Max : « Tu le connais bonome ? »

Le chevalier : « Tout ce que je vais vous dire sur les lichens sera à vérifier. Pour celui-ci je parlerais de lichen des rennes. C’est une espèce de milieux froids. »

Léo : « Alors c’est pas étonnant de la voir là. On est en été et il fait pas chaud. Brrr… »

Samuel : « Tu connais son nom en scientifique ? »

Le chevalier : « Cladonia rangiferina. »

Max : « Merci bonome. On vérifiera quand même. »

Boris : « Et celui ci ? »

Lichen d’Islande, Cetraria islandica

Le chevalier : « Le lichen d’Islande, parfois appelé à tort mousse d’Islande. Si je ne dis pas d’erreur il s’appelle Cetraria islandica. »

Léo : « Et cet autre là, tu le connais ? »

Un autre Cladonia

Le chevalier : « Un autre Cladonia… Mais lequel ? Mmmmm… Pas facile… »

Max : « Tu veux pas proposer une espèce ? C’est pas grave si tu dis des erreurs, ça arrive. »

Le chevalier : « Certes. Mais je n’aime pas dire des erreurs… »

Max : « Je comprends bonome. »

Le chevalier : « Espèce coccifera. Mais sans certitude… »

Max : « C’est dommage qu’Elvire soit pas là. Elle pourrait nous aider. »

Léo : « Elle a dit que c’était difficile les lichens… »

Boris : « Oh ! Un cascade ! »

Max : « On va la voir ! »

Le chevalier : « Allons-y ! … Nous y voilà. Dites, ça vous direz de prendre la pose pour moi ? »

Max : « Ben oui. Mais tu vas pas réussir à faire une belle foto. Il fait trop gris. »

Le chevalier : « Ça c’est mon problème. Allez, descendez et installez-vous. »

Les petizours

Le chevalier : « Merci mes petizours. »

Paysage de lichens

Max : « C’est de pire en pire. On est vraiment dans les nuages. C’est plus du brouillard ça. »

Ça se couvre 🙂

Léo : « C’est vrai bonome. Pourquoi tu continues ? »

Le chevalier : « J’ai une idée. Je vais continuer à grimper, le plus haut possible… »

Léo : « C’est pas raisonnable ça. »

Le chevalier : « Ayez confiance. Je pense que ça va vous plaire. Pochez-vous confortablement en attendant. »

Max : « Ça, je veux bien 🙂 »

Un peu plus tard…

Le chevalier : « Mes petizours… Mes petizours ! Sortez vos truffes ! »

Max : « Mmmm… »

Léo : « C’est quoi ça ? »

Samuel : « Mais… ! »

Boris : « C’est la neige ! »

Max : « Il neige ! »

Léo : « Bonome, c’est pour ça que tu voulais grimper ? Pour nous montrer la neige ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

Max : « On peut sortir de ta poche ? »

Le chevalier : « Oui, profitez de la neige. »

Samuel : « Tabarnak ! On est en plein été et il neige ! »

Léo : « Ben, on doit être très haut. »

Le chevalier : « 2700 ou 2800 mètres… »

Max : « Venez, on va s’installer sur le rocher ! »

Boris : « C’est dommage que la neige tienne pas. »

Samuel : « On aurait pu faire un petitours de neige 🙂 »

Les petizours

Le chevalier : « Ça vous plaît ? »

Max : « Bonome, on avait jamais vu la neige nous. »

Léo : « Alors en plein été ! »

Samuel : « Rhoooo la chance ! »

Léo : « Ça fait froid quand un flocon tombe sur ma truffe ! »

Max Léo
Samuel Boris

Max : « C’est beau la neige mais c’est froid. »

Samuel : « Oui, et ça mouille. »

Boris : « On devrait se repocher. »

Léo : « Vous voulez pas en profiter ? »

Max : « On peut regarder la neige tomber depuis la poche de bonome. »

Samuel : « C’est plus chaud. »

Boris : « Et plus confortable. »

Léo : « Bonome, je peux rester encore un peu moi ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon petitours. »

Léo profite de la neige

Max : « Léo, tu as avoir froid ! »

Samuel : « Mets au moins ta capuche cousin Léo ! »

Léo : « Ah oui ! Bonne idée 🙂 »

Max : « Tu vas attraper la maladie Léo. »

Léo : « Les Peluchiformes ont pas la maladie. J’aime bien la neige moi. »

Le chevalier : « Alors profite mon Léo. »

Max : « Il est fou dans sa tête ! »

Samuel : « En même temps je le comprends. C’est pas tous les jours qu’on voit la neige en plein été. »

Léo : « Bonome, tu veux bien me garder contre toi. Si je poche je vais tout mouiller. »

Le chevalier : « D’accord. Tu restes avec moi. Les autres vous êtes prêts pour redescendre ? »

Max : « Oui oui. On est bien installés. Allez, descends bonome, descends. »

Des nuages…

Un peu plus tard…

Max : « STOOOP ! »

Samuel : « Qu’est ce qu’il se passe ? »

Max : « J’ai vu des zoisos ! »

Le chevalier : « Vus aussi 🙂 J’y vais. »

Max : « Doucement… Là, vous les voyez ? »

Léo : « On voit ! »

Des venturons montagnards, Carduelis citrinella, Fringillidés

Léo : « Bonome, c’est qui ces zoisos ? »

Max : « Tu les connais pas ? »

Léo : « Ben non. »

Max : « Léo connaît pas des zoisos ! »

Léo : « Tu les connais toi peut-être ? »

Max : « Ben non ! Mais je suis pas Léo moi 🙂 C’est Léo Petitours qui connaît le beau livre de zoisos par cœur. Pas Max ! »

Léo : « Ben ceux-là je les connais pas ! »

Samuel : « Chevalier, tu peux nous dire s’il te plaît ? Parce que là les cousins sont partis pour plusieurs heures. »

Max : « Même pas vrai ! »

Léo : « On est sages ! »

Le chevalier : « Ce sont des venturons montagnards, Carduellis citrinella, Fringillidés. »

Boris : « Dites donc, ils en font du bruits ! »

Le chevalier : « En dehors de la période de reproduction ils sont très sociables et se déplacent en bandes comprenant de nombreux individus. Il n’est pas rare de les voir perchés dans les mélèzes. »

Léo : « Les voir je sais pas. Mais les entendre ! Rholala ! Qu’est ce qu’ils piaillent ! »

Max : « Léo, tu vas pas les imiter cette nuit, rassure moi. »

Léo : « Moi, monsieur Max, la nuit je dors ! »

Samuel : « Et parfois tu rêves de zoisos. C’est commun chez les petizours. Mais toi, cousin Léo, tu sifflotes dans ton sommeil. Et nous on dort beaucoup moins bien… »

Le chevalier : « Bon, mes petizours, pochez vous confortablement. J’en ai assez de la pluie et des nuages. Je redescends au galop. Si je vois quelque chose je vous fais signe. »

Max : « D’accord bonome ! »

Boris : « Pochage ! »

Après une descente quelque peu acrobatique…

Le chevalier : « Les machins, sortez vos truffes… »

Max : « Les machins ? »

Léo : « On est pas des machins ! »

Samuel : « Nous sommes des petizours ! »

Boris : « Des Peluchiformes ! »

Max : « Les machins… »

Le chevalier : « Il y a un zoiso… »

Max : « Vu ! Il est là ! »

Un pipit spioncelle, mais on est pas sûrs

Léo : « Encore un zoiso qu’on connaît pas… »

Samuel : « La chance ! On voit des tas de zoisos ! »

Max : « Des tas… On en voit pas beaucoup. Mais quelques nouvelles espèces quand même. Bonome, qu’en penses-tu ? »

Le chevalier : « Mmmmm… Pfff… Alooors… »

Max : « Tu sais pas ? Ben demande lui en zoiso ! ‘Bonjour zoiso, pourrais-tu me dire de quelle espèce tu es s’il te plaît. Ça ferait très plaisir à mes petizours.’ »

Le chevalier : « Gobemouche gris juvénile ? Je ne vois pas d’autres hypothèses… Ou alors…»

Max : « Ou alors quoi ? »

Le chevalier : « Un pipit spioncelle… »

Max : « Ah ben d’accord. Un Muscicapidé ou un Motacillidé ! Tu sais même pas la famille ! »

Léo : « En plus on connaît rien au pipit ! Et toi tu proposes le spioncelle ! Il a pas le sourcil blanc le pipit spioncelle ? »

Le chevalier : « Si. »

Max : « Ben d’accord… Bon, on va pas passer la journée sur un zoiso qu’on sait pas qui c’est. On demandera à un spécialiste en zoisos plus tard. Allez, on continue. »

Boris : « On est à la gare du téléphérique ! »

Max : « Oui mais il part pas tout de suite. Bonome, trouve nous des zoisos ! »

Le chevalier : « Ah oui ? Tu es comme ça maintenant ? ‘Bonome trouve nous des zoisos !’ »

Max : « Oui, c’était un peu abrupt. Je reconnais. Mais tu as compris le message 🙂 »

Le chevalier : « J’ai compris… Celui-là, ça te va ? »

Une bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés

Max : « Une bergeronnette grise ? Vous en pensez quoi les ‘machins’ ? »

Boris : « C’est un beau zoiso. »

Samuel : « Motacilla alba, Motacillidés. »

Léo : « On en a vu partout où on est allés. »

Max : « C’est une façon de dire qu’il est pas très original ton zoiso bonome. Tu as pas mieux ? »

Le chevalier : « Si, dans ma poche. »

Max : « Même pas vrai ! On est dans tes poches ! On le saurait si il y avait un zoiso ! »

Samuel : « Ça serait bien 🙂 »

Léo : « Si on chahutait avec lui il risquerait de nous déchirer d’un coup de griffe ou de bec… »

Boris : « On aurait le rembourrage qui sortirait… »

Le chevalier : « Vous ne seriez pas obligés de chahuter. »

Max : « Ben si ! Bonome, quand même ! On est des juvéniles ! Tu vas le retenir un jour ? »

Le chevalier : « Je le sais Maxou, je le sais… Il va falloir prendre le téléphérique. »

Max : « Tu as le temps de nous trouver un autre zoiso… »

Le chevalier : « Mmmm… Oui, effectivement 🙂 Là ! »

Un rougequeue noir mâle adulte

Max : « Un rougequeue noir. »

Léo : « Phoenichurus ochruros, Muscicapidés. »

Samuel : « Un mâle adulte. »

Boris : « Votre zoiso-gardien. »

Max : « Bon c’est pas mal bonome. Trois zoisos en quelques minutes. Mais tu aurais pu choisir des espèces qu’on avait jamais vues. »

Le chevalier : « Bien sûr. Facile. »

Léo : « Dites, si on rate le téléphérique bonome va devoir faire la descente à pieds et ça risque de prendre du temps. »

Samuel : « Sans compter que ça pourrait lui donner l’envie de redevenir sauvage et de se creuser un terrier. »

Max : « Alors on y va ! »

On a fait la descente en silence. C’était bien d’être dans les nuages et de voir la neige mais la pluie tout le reste du temps… En arrivant à notre monture bonome s’est changé. Comme ça, dehors. Il a décidé d’enlever son ticheurt parce qu’il était mouillé. Il s’est retrouvé torse nu sous la pluie:) Il est fou dans sa tête ce bonome. Mais il dit que c’est mieux de pas être mouillé. Puis on est rentrés. Il y a eu la douche chaude pour se réchauffer. Et comme c’était pas suffisant on a mangé la soupe. Ça réchauffe bien la soupe bien chaude. Et puis on a fait une soirée fotos. En fait c’était surtout une soirée gratouillis et ronrons de petizours. Demain c’est le dernier jour et j’espère qu’il fera beau.

Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade

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