107-1 L’Île d’Ut, l’Îleau des Niges

Samedi 23 Juillet, An III

Max : « Bonjour bonome 🙂 Bien dormi ? »

Le chevalier : « Très bien, je te remercie. Et toi ? »

Max : « Un peu agité. J’étais impatient 🙂 »

Léo : « Bonjour chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Bonjour Léo. Je suppose que toi aussi tu as eu un sommeil agité. »

Léo : « Un peu 🙂 Dis, pendant que tu dormais encore j’ai fait quelques recherches sur l’Île d’Ut. »

Max : « Léonou, laisse bonome se caféiner. Tu sais bien que son cerveau fonctionne pas avant qu’il boive son café 🙂 »

Le chevalier : « Je vois que vous me l’avez préparé. Merci 🙂 Tu as fait des recherches ? Je peux savoir ? »

Léo : « Oui, je cherchais des cartes et j’ai trouvé la carte géologique de l’île d’Ut 🙂 »

Le chevalier : « Toi, tu es allé sur le site du Bureau de Recherches Géologiques et Minières 🙂 »

Léo : « InfoTerre 🙂 Tu peux nous montrer où tu nous emmènes s’il te plaît 🙂 »

Le chevalier : « Bien sûr. Montre-moi la carte… »

Ile d'Ut

Le chevalier : « Alors d’abord nous irons dans la réserve naturelle de l’Îleau des Niges (1) puis nous irons du côté de Loix (2) et enfin au phare des Baleines (3). S’il nous reste du temps nous trouverons bien un autre site à explorer. »

Léo : « Merci chevalier. »

Max : « Bonome, c’est pas très logique ça. On va là, on revient ici, on repart là-bas… »

Le chevalier : « Il faut tenir compte de la marée Maxou. »

Léo : « D’accord. C’est toi qui sais. »

Le chevalier : « Êtes-vous prêts ? Pouvons-nous partir ? »

On est pas partis tout de suite. Il fallait qu’on s’habille et qu’on se chocolate. Bonome s’est moqué de nous parce qu’on se moque de lui avec son café du matin. Mais nous, il nous faut notre chocolat 🙂 Puis on s’est débarbouillés et on a enfilé nos sacados. On peut pas partir sans nos sacados 🙂 C’est seulement après tout ça qu’on a tout chevauché. La chevauchée a été un peu longue. Et il a fallu traverser un grand pont qui va du continent à l’île. C’était très impressionnant. Puis on a tout traversé l’île pour aller jusqu’à la réserve naturelle. Avec Léo, on tenait pas en place. On allait inspecter des nouveaux Royaumes avec des tas de zoisos ! En tout cas, c’est ce qu’ils disent dans les sites que j’ai consultés. Parce qu’il y a pas que Léo qui a fait des recherches 🙂

A l’Îleau des Niges…

Léo : « Rholala ! Comme c’est bôôôô ! »

107-1 01 Le paysage

Max : « C’est vrai que c’est un beau paysage 🙂 Mais il y a pas beaucoup d’eau. La nature doit avoir soif. »

Le chevalier : « Max, nous sommes à marée basse. C’est pour cela que le canal paraît vide. »

Max : « Mais bonome, on est au milieu des terres ici. Il y a pas la marée ! »

Le chevalier : « Si ! Tu sais, sur cette île, nous ne serons jamais loin de la mer 🙂 Regardez la carte. »

Fiers d'Ars

Léo : « C’est la carte géologique ! Tu l’as agrandie 🙂 Elles sont belles les cartes géologiques. »

Le chevalier : « Oui, j’aime beaucoup. Merci au site du BRGM 🙂 »

Max : « C’est pas toujours facile à lire. Surtout là. On voit pas bien la limite entre la terre et la mer. Mes lecteurs vont pas bien comprendre. »

Le chevalier : « Tes lecteurs sont intelligents Maxou, sinon ils ne te liraient pas 🙂 »

Max : « Vil flatteur ! On est où là ? »

Le chevalier : « Voyez-vous la Pointe des Niges ? »

Léo : « Ben oui, tu l’a indiquée sur la carte ! »

Le chevalier : « C’est par là que nous allons. Vous voyez sûrement la zone centrale de la carte, celle qui est couverte de pointillés. C’est ce qu’on appelle le Fier d’Ars. Cette zone est directement sous l’influence de la marée. Autour, en blanc bleuté, ce sont des marais. Les canaux se remplissent à marée haute puis se vident à marée basse. »

Max : « D’accord, je vois. C’est une île bizarre alors, avec la mer autour et un peu dedans aussi 🙂 »

Le chevalier : « C’est ça 🙂 »

Léo : « Chevalier, tu peux fotoer l’aigrette garzette s’il te plaît ? »

Le chevalier : « C’est fait 🙂 »

107-1 02 Une aigrette garzette

Max : « Alors on peut avancer. Parce qu’on va beaucoup marcher aujourd’hui 🙂 »

Léo : « C’est tout du marais comme ici ? »

Le chevalier : « Ce sera comme cela partout où nous irons ce matin mon Léo. »

Léo : « On va voir de beaux zoisos alors 🙂 »

Max : « On peut pas savoir Léo. Peut-être, peut-être pas… »

Léo : « Il y a déjà un beau héron cendré 🙂 »

107-1 03 Un héron cendré

Max : « Ardea cinerea, Ardéidés. Mais c’était pas la peine de venir ici pour en voir. »

Léo : « Max, profite un peu. C’est un beau zoiso le héron cendré. Et elle est très belle cette île. On s’en fiche si on le connaît déjà le héron. On inspecte un nouveau Royaume. »

Max : « Il s’envole ! »

Le chevalier : « Fotoé ! »

107-1 04 L'envol du heron 107-1 05 L'envol du héron

Max : « Il fait chaud, vous trouvez pas ? »

Le chevalier : « Si, heureusement j’ai pris beaucoup d’eau. Vous avez soif ? »

Max : « Moi non, ça va pour le moment. »

Léo : « Non merci chevalier. »

Max : « Mais si on marche beaucoup, sous cette chaleur… »

Le chevalier : « Je vois 🙂 Grimpez ! »

Max : « Merci bonome ! Viens Léo, on se poche 🙂 »

Léo : « Rhoooo ! »

Max : « Il y a un juvénile de goéland ! On te demande pas qui c’est sinon tu vas encore perdre des cheveux 🙂 »

107-1 06 Des LaridésLéo : « En arrière plan, il y a une aigrette garzette et un héron cendré 🙂 »

Max : « Et a droite, il y a des Laridés ! »

107-1 07 Des Laridés 107-1 08 Des Laridés

Léo : « Rholala ! Vous avez vu ? »

Max : « Un goéland marin, Larus maritimus, et des mouettes qui rigolent, Chroicocephalus ridibundus. »

Léo : « Max ! Regarde bien voyons ! »

Max : « Je regarde bien ! … Ah oui ! J’avais pas vu 🙁 Il y a une jeune mouette qui rigole 🙂 »

Princesse, il faut que je te dise. Je sais pas pourquoi, mais l’appareil à fotoer de bonome était pas en forme ce jour là. Il a tout fotoé le poussin de mouette qui rigole. Mais les fotos étaient floues. Il y a que ces deux là qui sont présentables. Faut pas en vouloir à bonome.

107-1 09 Un beau paysageLéo : « Rholala ! C’est beau ! Ça va être comme ça toute la matinée ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mon Léo. C’est la première fois que je viens sur l’Île d’Ut. »

Max : « Si c’est toujours comme ça, Léonou va pas arrêter de rholalaer 🙂 »

Léo : « C’est pas de ma faute si je suis sensible à la beauté. »

Max : « Je te l’accorde mon cousin 🙂 »

Léo : « Je te remercie mon cousin 🙂 »

Max : « Il y a une famille de cygnes, Cygnus olor, Anséridés. On peut aller les voir ? »

Le chevalier : « Ne vous approchez pas trop. »

107-1 10 Une famille de cygnesMax : « Vous avez vu comme ils s’étirent les pattes ? C’est rigolo 🙂 »

Léo : « Tu peux fotoer un petit qui s’étire la patte s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »

107-1 11 Un petit cygne 107-1 12 Un petit cygne

Léo : « Ils se l’étirent ou ils se la reposent ? »

Le chevalier : « Les deux. Ils l’étirent avant de la reposer. »

Max : « Ben oui. On fait ça aussi nous. Après une longue promenade on s’étire bien et après on se repose. »

Léo : « Ben oui, mais on met pas nos pattes dans des positions comme ça 🙂 »

Max : « Peut-être qu’on devrait 🙂 »

Léo : « Max, il y a un générateur aléatoire de câlin là-bas 🙂 »

Max : « Un rapace ? Où ? C’est qui ? Oui, je le vois ! C’est un faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés. »

107-1 14 Un faucon crécerelleMax : « Alors, voyons ça… Je vois pas bien… Et toi Léo ? »

Léo : « Pas assez pour savoir si c’est un mâle ou une femelle. »

Max : « Zutalor ! On peut s’approcher ? »

Le chevalier : « Non. Pas envie. Je me souviens d’un petitours qui trouvait que je sortais trop des chemins. Il avait même écrit à Princesse qu’il se demandait si je savais ce qu’est un chemin. Je tiens compte de ses remarques et je reste sagement là où il ne se fait pas piquer les fesses. »

Max : « Il a fait ça ce petitours ? Il était tout jeune, c’est pour ça 🙂 »

Léo : « Chevalier, de l’autre côté, c’est aussi sous l’influence de la marée ? »

107-1 15 Un beau paysageLe chevalier : « Non Léo. »

Léo : « Il a pas plu beaucoup ces derniers temps alors. Maxou avait raison : la nature a soif. »

Max : « Et si il y a pas d’eau, il y a pas de zoisos… »

Léo : « Regardez… »

107-1 16 Encore le paysage 107-1 17 Encore le paysage

Max : « Tiens, Léo a laissé tomber sa mâchoire 🙂 »

Le chevalier : « Il faut reconnaître que cette réserve est magnifique 🙂 »

Léo : « Rho oui alors ! »

Max : « Mais il y a pas beaucoup de zoisos… Tu peux zoomer le goéland s’il te plaît. »

107-1 18 Un goéland qui chiffonne LéoMax : « Gris foncé mais pas trop, pattes jaunes… C’est un goéland brun. Larus fuscus, Laridés. »

Léo : « Il y a quelque chose qui me chiffonne avec ce goéland… »

Max : « Demande à bonome de te repasser 🙂 »

Léo : « T’es trop bête 🙂 »

Le chevalier : « Qu’est ce qui te chiffonne Léo ? »

Léo : « Les goélands bruns ont des taches blanches rondes sur les pointes noires. Et ils ont une tâche rouge sur la mandibule inférieures. Lui il a pas ces critères… »

Max : « Bien vu Léo ! »

Léo : « Et puis, il est pas assez foncé. Ça va pas ça, pour un goéland brun… »

Max : « Pas assez foncé ? Alors, avec des pattes jaunes, c’est un goéland leucophée, Larus michaellis. Ça explique la tâche rouge qui dépasse sur la mandibule supérieure. Mais pas l’absence de points blancs… Bonome, il faut trouver, sinon Léo va être tout chiffonné. »

Le chevalier : « Pauvre Léo 🙂 C’est à moi de trancher ? »

Max : « Oui bonome. »

Le chevalier : « Oulala ! Quelle responsabilité ! J’opterais pour le leucophée. Mais sans certitude. »

Max : « Ben voilà ! Léo va être tout chiffonné toute la journée ! Pfff… Pauvre Léo. »

Léo : « On étudiera ce cas dans la cabane ce soir… »

Le chevalier : « Bien Léo. En attendant, avançons. J’aimerais aller le long de la digue qui sépare le Fier d’Ars des marais. Il y a de nombreuses écluses qui régulent l’entrée de l’eau dans le marais. »

Max : « On pourra y aller, dans le Fier d’Ars ? »

Le chevalier : « Non Maxou. C’est une vaste zone vaseuse. »

Max : « Ah oui. On s’enfoncerait dans la vase… On va le voir quand même ? »

Le chevalier : « Oui, nous arrivons. Regardez… »

107-1 19 Un autre paysageMax : « Ah oui ! En effet ! C’est vaseux ! Il faut pas y aller bonome. »

Léo : « Il y a un zoiso… »

107-1 20 Un courlisMax : « C’est un courlis. Mais il faut trouver l’espèce sinon Léo va être encore pire chiffonné ! Oulala ! »

Léo : « On arrivera pas d’aussi loin. »

Max : « On peut essayer… Le bec est un peu long. Trop pour un courlis corlieu. C’est un cendré alors. En tout cas, c’est ce que j’hypothéserai. Numenius arquata, Scolopacidés. »

Léo : « Oui, ça se défend. D’accord pour le courlis cendré. Je suis pas plus chiffonné 🙂 »

Le chevalier : « Continuons dans les marais. Nous irons plus tard sur la digue, de l’autre côté. »

Max : « D’accord bonome. »

107-1 21 Encore un autre paysageMax : « Pfff ! C’est tout sec ! Ils pourraient pas ouvrir un peu les écluses ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. »

Léo : « Il y a encore un faucon crécerelle. »

107-1 22 Un faucon crécerelle 107-1 23 Un faucon crécerelle

Max : « Tête grise, moustaches sombres : c’est un mâle. »

Léo : « C’est monsieur faucon alors. Bonjour monsieur faucon 🙂 »

Max : « Elles sont belles les fleurs violettes. On les aurait pas déjà vues ? »

Le chevalier : « Si, sur l’Île Où On Va à Pieds. C’est une lavande de mer. Limonium sp., Plombaginacées. »

Max : « Tu donnes que le genre ? Tu précises pas l’espèce ? »

Le chevalier : « Max, comment veux-tu que j’identifie précisément l’espèce à cette distance ? »

Max : « Oui c’est vrai. Pardon bonome. C’est déjà bien d’identifier le genre. Bravo bonome ! »

Léo : « Faut pas te moquer Maxou. »

Max : « Je me moque même pas ! Pour une fois que je l’encourage ! »

Le chevalier : « Merci mon petitours 🙂 »

Léo : « Il faut avancer, parce que le programme est chargé aujourd’hui. »

Max : « On y va Léo, on y va ! »

Léo : « Tiens, des Anatidés ! »

107-1 24 Des tadornes de Belon 107-1 25 Des bernaches du Canada

Max : « À gauche, ce sont des tadornes juvéniles et à droite, des bernaches du Canada. »

Léo : « Tadorna tadorna et Brenta canadensis. »

Max : « On voit bien que les tadornes sont des juvéniles. »

Léo : « Ils ont pas encore les bonnes couleurs. »

Max : « Pas de bande pectorale marron. »

Léo : « Et surtout le visage. C’est bien les couleurs du visage des juvéniles. Ça se voit bien. »

Le chevalier : « Vous vous rendez compte des progrès que vous avez fait en ornithologie ? »

Max : « On est de grands zoisologues maintenant 🙂 »

Léo : « Tu dis ça parce qu’on reconnaît les tadornes juvéniles au premier coup d’œil ? »

Le chevalier : « Oui. »

Léo : « C’est vrai qu’on se pose plus la question. On les voit et on sait. Hopla ! Comme dirait Max 🙂 »

Max : « C’est toi qui nous as appris bonome. »

Léo : « Et on a de beaux livres de zoisos alors on peut étudier et réviser:) »

Max : « Je crois que Léo va rholalaer 🙂 »

Léo : « Pourq… Rholalaaaa ! »

107-1 26 Le paysage 107-1 27 Le paysage

Léo : « On est déjà morts ? On est au paradis ? »

Max : « Nous sommes tous les trois, dans un paysage magnifique… C’est possible. Non, il y a pas assez de zoisos. On est pas encore tout morts au paradis, Léo 🙂 Au paradis, ça doit être tout pareil mais avec plus de zoisos. Là, il y a qu’une aigrette garzette. »

107-1 29 Une aigrette garzetteLéo : « Rholala… Merci bonome de nous avoir emmenés sur l’Île d’Ut 🙂 Rhooo ! Ça continue… »

107-1 30 Comme c'est beauMax : « Et il y a des zoisos… On est peut-être tout morts alors… »

Léo : « Oui ben si c’est comme ça quand on est tout morts, c’est pas grave du tout d’être tout mort 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours, je suis ravi que l’inspection vous plaise. Mais cessez de parler d’être tout morts s’il vous plaît. »

Léo : « Oui oui, si tu veux. On va voir qui c’est les zoisos. Allez, venez. »

Max : « Je vois un nid de sternes pierregarins, Sterna hirundo, Laridés. »

107-1 31 Un nid de sternes pierregarins 107-1 32 Un nid de sternes pierregarins

Léo : « Et il y a un poussin dedans ! Rhooo la chance ! J’en avais jamais vu ! »

Max : « Et des chevaliers guignettes, Actitis hypoleucos, Scolopacidés. C’est bizarre que la sterne les chasse pas. »

Le chevalier : « Effectivement. Les sternes n’aiment pas trop que d’autres oiseaux s’approchent de leur nid. Or, là, les guignettes sont vraiment très proches… »

Léo : « Dans le Gros Livre de la Religion, il est écrit qu’au paradis, le loup sera proche de l’agneau et le lion de la gazelle. Enfin, quelque chose comme ça. Je me souviens plus exactement. Et là, la sterne laisse les chevaliers venir sur leur nid alors qu’il y a un poussin… »

Le chevalier : « Mon Léo… »

Léo : « Mon bonome 🙂 »

Le chevalier : « Nous ne sommes pas au paradis. J’en suis désolé. »

Léo : « D’accord. Mais ça ressemble quand même un peu. C’est un avant goût 🙂 Comme ça on sait ce qui nous attend si on est sages 🙂 »

Le chevalier : « Vous êtes sages 🙂 »

Léo : « Assez pour avoir un câlin ? »

Max : « Pas maintenant Léo ! On a d’autres zoisos à voir ! Allez, viens ! »

Léo : « A la pause alors. D’accord bonome ? »

Le chevalier : « D’accord 🙂 »

Max : « Tu vois ! Il y a des avocettes élégantes, Recurvirostrata avosetta, Récurvirostridés. »

107-1 33 Des avocettes élégantes 107-1 34 Des avocettes élégantes

Léo : « Si je dis pas des erreurs, il y a un juvénile 🙂 »

Max : « Les parents le surveillent pendant qu’il se nourrit. Ils ont l’air fiers de leur petit. »

Léo : « Les points noirs qu’on voit sur l’eau, ce sont des insectes ? »

Le chevalier : « Je crois bien. »

Léo : « Alors c’est pas dur de se nourrir dans cet étang. »

Max : « Léo, regarde par là ! »

Léo : « Rhoooo ! Un autre couple de sternes ! »

107-1 35 Un couple de sternes pierregarins

Max : « Je crois que monsieur sterne voudrait faire des œufs avec madame 🙂 »

Léo : « Ils font la parade dans le nid. Il a toutes ses chances monsieur sterne 🙂 »

Max : « Ce sont les dernières négociations. ‘Oui, je veux bien faire des œufs avec toi mais si tu participes aux tâches ménagères. Je veux pas tout faire toute seule. Et puis, tu iras chercher des beaux poissons pour nos petits. Et gare à toi si tu t’arrêtes au bistrot avec tes copains !’ À ce moment là, monsieur sterne, il promet tout ce que veut madame sterne 🙂 »

Léo : « 🙂 Max, tu dis encore des bêtises 🙂 »

Max : « Oui, mais je vous ai fait rigoler 🙂 On continue bonome ? »

Le chevalier : « Oui, le chemin se poursuit encore. Allons-y… »

Léo : « Un grand cormoran ! »

107-1 36 Un grand cormoran

Max : « Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés. On en voit pas beaucoup à la mer. »

Léo : « C’est vrai ça ! On en voit presque plus dans les Royaumes de chez nous. »

Le chevalier : « Les colonies en bord de mer sont beaucoup plus peuplées. Nous n’allons pas dans les bons endroits pour les voir. »

Max : « C’est quoi les bons endroits pour voir des grands cormorans ? »

Le chevalier : « En bord de mer, ils apprécient les falaises sur lesquelles ils nichent. En Bretagne ce sont plutôt les cormorans huppés qui nichent dans les falaises. »

Max : « Les cormorans huppés ? »

Le chevalier : « Phalacrocorax aristotelis, oui. »

Max : « On en a pas vu en Bretagne. Pourquoi ? »

Le chevalier : « Nous ne sommes pas allés aux bons endroits je suppose. »

Léo : « Alors il faut retourner en Bretagne ! »

Max : « Voilà ! Léo va faire une crise de nostalgie bretonne ! Léo, je te rappelle que si on retourne en Bretagne, bonome va redevenir sauvage ! Tu veux qu’il redevienne sauvage et qu’il vive tout nu dans un terrier ? »

Léo : « Si on est avec lui et qu’on est en Bretagne, ça me dérange pas 🙂 »

Max : « J’en reste bouche bée ! »

Léo : « Ça veut dire que tu vas plus parler ? Chouette alors ! »

Le chevalier : « 🙂 »

Max (au chevalier) : « Et toi tu souris ! Pfff ! »

Léo : « Il y a deux goélands sur l’eau… Ils sont étranges aussi ceux-là. »

107-1 37 Des goélands 107-1 38 Des goélands

Max : « C’est peut-être encore des leucophées… »

Léo : « Sûrement… »

Max : « Tu vas pas encore être chiffonné ? »

Léo : « C’est parce qu’il existe le goéland pontique, Larus cachinnans. Il ressemble un peu aux argentés et aux leucophées. Il est rare et on l’a jamais vu. Alors je me dis que, peut-être… »

Max : « Je vois. Tu regardes bien tous les goélands pour voir si, par hasard, il y aurait pas un pontique égaré. Je comprends. Mais le goéland qui crie, il a bien les pattes roses. C’est un argenté. »

Léo : « Oui, je l’ai vu. Je l’ai entendu surtout 🙂 »

107-1 39 Un goéland qui crie

Le chevalier : « Mes petizours, le chemin rejoint une route très fréquentée par les vélos. Je propose que nous fassions une pause puis que nous fassions demi-tour pour aller explorer la digue. Êtes-vous d’accord ? »

Max : « Moi oui. Et Léo aussi je suppose. Tu vas l’avoir ton câlin 🙂 »

Le chevalier : « Tu peux te joindre à nous tu sais. »

Max : « Mais j’y compte bien ! »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Le chevalier : « Vous savez que le ronronnement est une caractéristique des félins juvéniles normalement. »

Max : « On s’en fiche ! »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Le chevalier : « Bien, il va falloir y aller maintenant. »

Max : « Non. »

Le chevalier : « Comment ça, non ? »

Max : « Ben non. C’est pas difficile à comprendre quand même, ‘non’. »

Le chevalier : « Nous restons là ? »

Max : « Ben oui 🙂 On reste sur tes genoux et tu nous gratouilles le front. C’est très bien comme ça. »

Le chevalier : « Et nous allons rester longtemps comme ça ? »

Max : « Oui 🙂 »

Léo : « Peut-être même qu’on redevenir sauvages ici 🙂 Tu pourras creuser un terrier dans le marais. »

Max : « Mais évite de te mettre tout nu quand même. Sauvage, mais habillé. »

Le chevalier : « Bien. Je vous laisse redevenir sauvages. Moi, je continue l’inspection. »

Max : « NON ! NOUS LAISSE PAS ! »

Léo : « On vient avec toi ! »

Le chevalier : « D’accord. Alors pochez-vous. Et il est interdit de ronchonner 🙂 »

Max : « D’accord bonome. »

Léo : « A tes ordres bonome ! »

Max : « On va sur la digue le long du Fier d’Ars ? »

Le chevalier : « Oui, je ne pense pas que nous y verrons des choses extraordinaires mais j’ai envie d’aller voir. »

Max : « Ben oui. Il faut aller inspecter. On peut savoir avant si c’est bien. »

Léo : « Tiens, une avocette élégante 🙂 »

107-1 41 Une avocette éléganteMax : « Bonome, tu te souviens que, un jour, tu m’avais emmené au Royaume des Chevaliers parce que tu avais aperçu sur une foto de la veille une avocette. Tu espérais la revoir. »

Le chevalier : « Je me souviens Maxou. »

Max : « C’était la première fois que tu en voyais une ? »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »

Max : « On les connaît bien maintenant les avocettes élégantes. Mais on est pas amis. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « C’est comme ça Léonou. On peut pas expliquer l’amitié. On les aime beaucoup les avocettes élégantes et elles se sauvent pas quand on s’approche. On est copains. Mais pas amis. Oulala ! Des goélands ! Léo va encore être tout chiffonné 🙂 »

107-1 42 Deux goélands bruns 107-1 43 Deux goélands bruns

Léo : « Ben non. Je me chiffonne pas toujours moi 🙂 Ceux là sont vraiment des goélands bruns. Larus fuscus. Ça se voit bien. »

Max : « Ouf ! Et là, dans le nid, on va dire que c’est un argenté. Comme ça on aura vu quatre espèces aujourd’hui. »

107-1 44 Un goéland dans son nid

Léo : « Mais on sait pas vraiment puisqu’on le voit pas bien. »

Max : « Non. Mais on va pas le déranger dans son nid juste pour voir qui c’est ! Il a l’air de couver. Ou alors il se repose. Et il faut pas embêter les zoisos quand ils couvent ou qu’ils se reposent. »

Léo : « Mais on peut pas dire que c’est un goéland argenté. On sait pas. Il faut pas tricher. »

Max : « D’accord Léo. Tu as raison Léo. Tu as toujours raison Léo. »

Léo : « C’est pas vrai. Moi aussi je dis des erreurs parfois. Mais jamais exprès. Rhoooo ! »

Max : « Bonome, Léo a raison une fois de plus. Rhoooo ! Qu’est ce que c’est beau ! »

107-1 45 Encore un beau paysageLe chevalier : « Oui, effectivement. Tu as eu raison de vouloir venir sur cette île. Sans toi, je n’en aurais pas eu le courage. »

Max : « Tu étais jamais venu ? »

Le chevalier : « Jamais. »

Max : « Même pas à l’ère primaire ? »

Le chevalier : « 🙂 Max ! Tu sais, la forme de cette île a beaucoup varié au cours des derniers siècles. Je ne sais pas à quoi elle ressemblerait sans les digues qui la protègent des assauts de la mer côté Atlantique ou de l’envasement dans le Fier d’Ars. »

Max : « Qu’est ce que tu regardes Léo ? »

Léo : « Le goéland qui se fait sécher les ailes. Il est très beau. Tu pourrais le zoomer chevalier ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Bien sûr Léo. Voilà. »

107-1 46 Un grand cormoranMax : « Devant lui il y a encore un goéland brun qui chiffonne pas Léo 🙂 »

107-1 47 Un goéland argentéLéo : « Et là, il y a un goéland argenté. Larus argentatus. C’est vraiment un argenté celui-là. Tu vois, c’était pas la peine de tricher tout à l’heure. On a vraiment vu les quatre espèces. »

Max : « Peut-être qu’on verra un goéland cendré aussi. »

Léo : « Moi, j’aimerais bien voir un goéland pontique un jour. J’ai ouï dire qu’ils se mélangeaient parfois avec les autres espèces. Il faudra bien regarder quand on verra des Laridés tout mélangés. »

Le chevalier : « Oui Léo. Moi aussi j’aimerais en voir 🙂 Bon, nous avançons sur la digue et il n’y a rien d’exceptionnel. Je vais faire une pause pour m’hydrater et nous retournons à notre monture. »

Max : « D’accord. Mais avance encore un peu s’il te plaît. J’ai l’impression que le virage là-bas est plus favorable à la zoisologie 🙂 »

Le chevalier : « Pas plus loin que ce virage Maxou. La journée va être longue tu sais. »

Max : « Oui, mais j’ai vu des zoisos ! »

Le chevalier : « Voilà. Alors, où sont-ils ces zoisos ? »

Max : « Regarde ! Sur l’autre rive ! Ils cherchent du manger ! »

107-1 48 Deux chevaliers gambettesLe chevalier : « Tu les as vu d’aussi loin ! Tu as de superzieux toi aussi ! »

Max : « Merci bonomou 🙂 Tu les fotoes et tu nous montres. Parce qu’ils sont trop loin pour qu’on les identifie. »

Léo : « On dirait des chevaliers gambettes. »

Max : « Tringa totanus, Scolopacidés. »

Léo : « Oh ! On a un visiteur ! »

107-1 49 Un rougequeue noirMax : « C’est un rougequeue noir. D’après sa couleur, je dirais que c’est un mâle adulte. »

Léo : « Phoenicurus ochruros, Muscicapidés. Il est venu nous voir 🙂 »

Max : « Bonjour rougequeue noir 🙂 »

Léo : « C’est un curieux. Il voulait apercevoir le grand chevalier avec ses petizours 🙂 »

Max : « Notre réputation nous précède 🙂 »

Léo : « Il est venu. Il a vu. Il est reparti 🙂 »

Max : « Par contre monsieur linotte mélodieuse est pas venu pour nous voir. Il est venu manger. Regardez le ! »

107-1 50 Une linotte mélodieuse mâle 107-1 51 Une linotte mélodieuse mâle
107-1 52 Une linotte mélodieuse mâle 107-1 53 Une linotte mélodieuse mâle
107-1 54 Une linotte mélodieuse mâle 107-1 55 Une linotte mélodieuse mâle

Léo : « C’est un beau zoiso la linotte mélodieuse. »

Max : « Bonome les aime beaucoup. C’est un peu ses chouchous zoisos. Mais je sais pas pourquoi. »

Léo : « Il y a une femelle ici. Elle est belle, elle aussi. »

107-1 56 Une linotte mélodieuse femelle 107-1 57 Une linotte mélodieuse femelle

Max : « Elle est plus discrète. Elle est pas rouge comme le mâle. »

Léo : « C’est pour mieux se cacher mon enfant 🙂 »

Max : « Allez bonome ! Il faut retourner à notre monture maintenant. Tu as assez bu. »

Le chevalier : « Il fait très chaud Maxou. Il faut que je m’hydrate. »

Léo : « Pour une fois qu’il boit de l’eau ! Tu devrais le laisser faire. »

Max : « Bonome, c’est vrai que le café ça déshydrate ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. La caféine est un diurétique. »

Max : « Un diurétique ? Ça fait faire pipi ? Alors on perd de l’eau et on se déshydrate. Il faut pas te caféiner par ce temps bonome. Oulala non ! »

Le chevalier : « C’est pour cela que je bois de l’eau 🙂 Allons-y. »

Au retour, on a vu un courlis cendré qui cherchait du manger sur la vase.

107-1 59 Un courlis 107-1 60 Un courlis 107-1 61 Un courlis

Avec son long bec, il peut attraper les petits zanimos qui sont sur, et même, dans la vase. Gloub le petit zanimo 🙂 Et puis on avançait, on avançait… et il y avait pas de zoisos… Et d’un coup, on a vu une étrangeté 🙂

107-1 62 Un bateau tout cassé 107-1 63 Un bateau tout cassé

Max : « Bonome, c’est qui ce bateau ? »

Léo : « Il est tout cassé. Il doit moins bien flotter maintenant. »

Max : « Mais il a encore son moteur. C’est important pour avancer un moteur. »

Léo : « Mais lui, il avance plus beaucoup. »

Max : « Bonome, tu connais l’histoire de ce bateau ? C’est tonton Yvon ? »

Le chevalier : « 🙂 Je ne le connais pas celui-là. »

Léo : « Il y a comme une poésie qui se dégage de tes fotos. C’est très beau. Tu devrais faire de la foto chevalier 🙂 »

Max : « C’est dommage que tu connaisses pas son histoire. J’aime bien quand tu racontes des histoires. »

Le chevalier : « Désolé Maxou. »

Max : « C’est pas grave bonome. »

Léo : « Pfff ! Il fait chaud ! »

Max : « Ben oui, tu portes ton pantalon ! C’est pas la peine par cette chaleur ! »

Léo : « Je suis un petitours civilisé moi ! Et j’ai ma pudeur. Alors je garde mon pantalon. Tant pis si j’ai chaud. Et puis je voudrais pas me faire piquer les fesses ! En plus, c’est bonome qui me l’a offert. Alors je le porte. Ça me fait plaisir de lui faire plaisir 🙂 »

Max : « Alors te plains pas que tu as chaud ! »

Le chevalier : « Vous n’allez quand même pas vous chamailler ! »

Max : « Non non. »

Léo : « On est sages. »

Max : « Et il y a une bergeronnette printanière alors c’est pas le moment de se chamailler ! »

107-1 64 Une bergeronnette 107-1 65 Une bergeronnette

Léo : « Elle s’est posée puis elle est repartie. »

Max : « Elle aussi est venue nous voir 🙂 »

Léo : « Pourquoi c’est pas les zoisos qu’on a jamais vus qui viennent nous voir ? »

Max : « Parce qu’ils ont pas pu faire le bec à oreilles ! Les bergeronnettes, ou les rougequeues, nous connaissent déjà. Alors ils parlent entre eux et les curieux viennent nous voir. Mais les zoisos qui nous connaissent pas peuvent pas parler de nous entre eux. »

Léo : « Chevalier, c’est quoi ça ? »

107-1 66 Un marais salant 107-1 67 Un marais salant

Le chevalier : « C’est un marais salant Léo. »

Léo : « C’est quoi un marais salant ? »

Le chevalier : « C’est là où les hommes prennent le sel de la mer. »

Max : « Ils prennent le sel de la mer ? J’espère qu’ils lui disent merci ! »

Léo : « Tu veux bien nous expliquer les marais salants s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Pas maintenant Léo. En fin de journée, si nous avons le temps, je vous emmènerai dans un marais salant bien plus grand que celui-ci et je vous expliquerai. »

Léo : « Tu promets ? J’aimerais savoir les marais salants moi. »

Le chevalier : « Je te le promets si nous avons le temps. »

Léo : « D’accord. On inspecte les trois sites prévus et après, si tu es pas trop fatigué, on ira au marais salant. Merci chevalier. »

Max : « Pour le moment, on regarde le rassemblement d’aigrettes garzettes 🙂 »

107-1 68 Des aigrettes garzettes 107-1 69 Des aigrettes garzettes

Léo : « Rholala ! Tout ça d’aigrettes garzettes ! On en a jamais vu autant en même temps ! »

Max : « Pourquoi elles sont toutes rassemblées ici ? Et on dirait qu’elles se chamaillent un peu. Tu les grondes pas, elles ? »

Le chevalier : « Ce ne sont pas mes aigrettes garzettes 🙂 »

Max : « D’accord. Mais pourquoi elles sont rassemblées ? Tu as une hypothèse ? »

Le chevalier : « Peut-être… »

Max : « Dis-nous ! »

Le chevalier : « Vous voyez bien qu’elles sont dans un petit ruisseau et qu’il y a une ouverture derrière elles. »

Max : « Elle est fermée l’ouverture ! »

Le chevalier : « Oui, c’est vrai 🙂 Mais on peut supposer qu’à ce niveau, l’eau est légèrement plus profonde. Et les petits poissons doivent venir se réfugier à cet endroit quand l’eau baisse. »

Max : « C’est intéressant comme hypothèse. Ce serait donc un restaurant à aigrettes garzettes. Et elles se chamailleraient pour avoir la meilleure place. »

Léo : « Oui, ça se tient. »

Max : « Bon, on avance. Le programme s’est chargé un peu plus encore, si on doit aller au marais salant. Au trot bonome ! »

Léo : « Le faucon crécerelle est encore là ! »

107-1 70 Un faucon crécerelle

Max : « Tu crois que c’est le même que tout à l’heure ? »

Léo : « Il est exactement sur la même branche. »

Max : « Alors c’est son perchoir. On le voit mieux. On regarde ? »

Léo : « Oui ! »

Max : « Le dessus de la tête est marron et la queue a des rayures. »

Léo : « Alors c’est une femelle ! Bonjour madame faucon 🙂 On a vu votre mari tout à l’heure. Vous avez des petits dans le quartier ? »

Max : « Vous voulez bien nous les présenter ? »

Le chevalier : « Je crois que je les entends piailler dans le bosquet de l’autre côté du chemin. »

Max : « Mais tu vas pas vouloir qu’on aille voir. »

Le chevalier : « Non Maxou. Ce ne serait pas raisonnable. Ni très gentil. La maman et les petits auraient peur. »

Max : « Oui. Et on pourrait pas grimper dans l’arbre pour les voir dans leur nid. Mais on peut penser qu’il y a des petits faucons crécerelles. C’est une bonne nouvelle. Il va bien ce Royaume. On pourra le dire à Princesse. »

Léo : « Il va bien et il est magnifique 🙂 »

Max : « Tu as beaucoup rholalaé, en effet 🙂 »

Léo : « On va passer le long de l’étang où il y avait le poussin de mouette. On va peut-être le revoir… »

Max : « Je le vois pas. »

Léo : « Il a dû partir. »

Max : « Mais il y a des zoisos sur le rocher… »

107-1 71 Des zoisosLéo : « Tiens ! Un tadorne adulte ! »

Max : « Il est pas parti muer tout là-bas lui ? »

Léo : « Dis tadorne, tu sais que tu dois aller muer tout là-bas ? Tu as oublié ? »

Max : « Il dort. Il ira plus tard. Il a bien le droit de s’accorder des vacances. Les zoms viennent beaucoup en vacances sur l’Île d’Ut. Pourquoi pas les tadornes ? »

Léo : « 🙂 Il y a aussi des mouettes qui rigolent. »

Max : « Et une échasse blanche. »

Léo : « Ils ont l’air de bien s’entendre. »

Le chevalier : « Ils ne se chamaillent pas, eux ! »

Max : « On s’est même pas chamaillés ! »

Léo : « On a été sages ! »

Max : « Même que ça fait longtemps qu’on s’est pas chamaillés ! »

Le chevalier : « C’est vrai. Vous êtes d’adorables petizours. »

Max : « Ben oui. »

Léo : « On pourra se pocher dans la poche de ta chemise pendant la chevauchée ? »

Max : « Oh oui ! Face au vent ! »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Bonome, c’est quoi ça ? »

107-1 72 Un hotel à insectes

Le chevalier : « Ça, mon petitours, c’est un hôtel à insectes 🙂 »

Max : « Un hôtel à insectes ? Pour les insectes qui viennent en vacances à l’Île d’Ut ? Ils peuvent réserver une semaine en pension complète avec petit-déjeuner au lit ? »

Le chevalier : « 🙂 C’est pour les insectes locaux. Chaque élément accueille une espèce, ou un groupe d’espèces particulier. Je ne connais pas assez pour vous donner les détails. Mais il doit y avoir des Hyménoptères solitaires, des coccinelles, des perce-oreilles… »

Max : « Et pourquoi on a pas un hôtel à insectes dans notre cabane ? »

Le chevalier : « Où le mettrait-on ? »

Max : « On va y réfléchir… Alors on est des naturalistes, et on aurait même pas d’hôtel à insectes ! Ça va pas du tout, ça bonome ! »

Léo : « Max, on a déjà des restaurants à zoisos à chaque fenêtre ! »

Max : « On pourrait l’installer dans le jardin de la cabane de Charentmaritimie ! »

Le chevalier : « Nous allons y réfléchir. Pour le moment pochez-vous dans ma chemise. »

Max : « Allez Léonou ! On grimpe ! »

Le chevalier : « Vous êtes installés ? »

Max : « Oui bonome ! »

Le chevalier : « Alors en route ! »

Voilà Princesse, pour la première partie de la journée sur l’Île d’Ut. C’est une très belle île où on prend soin des zoisos et où on construit des hôtels pour les insectes. Les sites de monsieur Internet disent qu’il y a une grande diversité de zoisos. C’est vrai qu’on a vu quelques espèces. Mais même si on a rien vu d’extraordinaire, c’était bien quand même 🙂 

À bientôt pour la suite 🙂

Continuer la promenade

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