80 – Les zoisos et la pluie

Jeudi 3 Mars, An III

Le chevalier : « Mes petizours… Maxou… Léo… Il est l’heure de vous réveiller. »

Max : « Mmmmmm… »

Léo : « ZZZZZzzzzzz… »

Le chevalier : « Allez… réveillez-vous ! »

Max : « Ondor… »

Léo : « ZZZZZzzzzz… »

Le chevalier : « Allez ! Debout ! »

Max : « Mééééé !!!! Ondorencoreu ! »

Le chevalier : « D’accord. Alors je vais aux oiseaux sans vous 🙂 »

Léo : « Zoiso ? Ouça le zoiso ? »

Le chevalier : « Là ! Il y a un zoiso 🙂 »

Léo : « Un zoiso ? Iléou ? C’est qui ce zoiso ? »

Le chevalier : « Ils sont à l’Aber ! Il y en a des tas ! »

Léo : « Rhoooo, c’est vrai, on va voir les zoisos de l’Aber ce matin ! Maxou, dépêche toi de te lever. Les zoisos nous attendent. »

Max : « Mmmmm… On s’est couchés tard. Je dors, moi. »

Léo : « Et ben dors ! Allez chevalier, on y va, nous 🙂 »

Max : « Hé ! Vous allez pas y aller sans moi quand même ! »

Léo : « Alors sors de ton lit ! Je suis prêt, moi ! »

Max : « Comment tu as fait ? Bonome, comment il a fait pour être déjà prêt ? »

Le chevalier : « Tu connais notre Léo, Maxou 🙂 Pour un zoiso il est capable de sauter dans son pantalon et d’enfiler son sacado en moins d’une seconde 🙂 »

Max : « Il est déjà prêt ! Oulala, je me dépêche alors. »

Léo : « Zutalor ! Il fait pas très beau. Tu crois qu’il va pleuvoir chevalier ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mon Léo. Prenez vos imperméables. »

Max : « Pfff… J’ai les yeux pleins de sommeil, moi… »

Le chevalier : « Pauvre Maxou. Il ne fallait pas te coucher si tard. »

Max : « C’est ta faute bonome ! Tu as mis des heures à nous raconter l’histoire de la Bretagne ! »

Léo : « Max ! Çavapalatête ! C’est nous qui lui avons demandé ! »

Max : « Oui mais il avait dit qu’on pourrait se lever tard, et là, il est même pas midi du matin 🙁 »

Le chevalier : « Midi du matin ?! Je ne connaissais pas cette expression 🙂 »

Léo : « Bon, Maxou, tu arrêtes de ronchonner, tu mets ton pantalon, ET TU TE DÉPÊCHES ! »

Max : « Rholala ! Cousin Léo me crie dessus ! Bonome, tu es témoin. Je me suis fait crier dessus dès le réveil ! »

Le chevalier : « Léo a battu ton record ! A ta place je m’activerais un peu. Léo est capable de te mordre pour que tu sortes enfin de ton lit 🙂 »

Léo : « Tiens, c’est une bonne idée ça 🙂 »

Max : « D’accord, voilà, je suis prêt… On peut y aller Léo. Pas mordre Léo, gentil, pas mordre 🙂 »

Pendant la chevauchée…

Max : « Bonome, on va au four à chaux ? »

Le chevalier : « Oui, il y a sûrement de beaux oiseaux. »

Max : « Tu as pas l’air très enthousiaste. C’est parce que tu préfères la géologie, c’est ça ? »

Le chevalier : « C’est vrai que j’aime beaucoup la géologie. Il faut chercher, enquêter… on voit des tas de belles choses et il y a une histoire à retrouver 🙂 »

Léo : « Oh oui ! C’est bien la géologie. Mais moi, j’aime beaucoup les zoisos. »

Max : « On sait Léo 🙂 Et tous les zoisos, c’est ton préféré ! »

Léo : « Voilà ! Tu recommences à te moquer de moi ! »

Le chevalier : « Vous n’allez pas commencer à vous chamailler tous les deux ! Nous sommes arrivés ! »

Léo : « Je chamaille pas, moi. C’est Max qui se moque de moi ! »

Max : « Cafteur ! »

Le chevalier : « Mes petizours… Vous êtes fatigués je crois 🙂 »

Max : « Oui, on a pas assez dormi… »

Le chevalier : « Regardez quand même cet étang… »

80 01 Le four à chaux 80 02 Le four à chaux

Léo : « Il y a un grand cormoran là-bas 🙂 »

Max : « Le grand cormoran c’est Phalacrocorax carbo et c’est un Phalacrocoracidé. »

80 03 Grand cormoran 80 04 Grand cormoran

Léo : « Il a des tâches blanches en haut des pattes. C’est son plumage nuptial. »

Max : « C’est bizarre les zoisos. C’est en plumage nuptial un peu tout le temps. Là, c’est l’hiver. C’est pas maintenant qu’on se reproduit. »

Léo : « Chevalier, tu as déjà vu des petits de grands cormorans ? »

Le chevalier : « Jamais ! »

Léo : « Tu sais où ils se reproduisent ? »

Le chevalier : « Il me semble que les individus de la région ne migrent pas. Je dirais donc qu’ils se reproduisent ici. »

Léo : « Alors pourquoi on a jamais vu de petits ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mon Léo. »

Max : « Il va falloir corriger ça bonome. »

Le chevalier : « J’y tacherai mon Maxou. »

Léo : « Oh ! Regardez l’aigrette garzette ! »

Max : « Fotoe bonome ! Fotoe ! »

80 05 Aigrette garzette 80 06 Aigrette garzette
80 07 Aigrette garzette 80 08 Aigrette garzette

Léo : « Rhoooo … »

Max : « Tu as assuré bonome ! Bravo ! »

Léo : « On dirait qu’elle a des chaussettes jaunes 🙂 »

Max : « Ben oui, c’est l’un des critères d’identification de l’aigrette garzette. »

Léo : « Je sais bien Maxou, mais je trouve ça rigolo quand même. »

Max : « Tiens, un héron cendré ! »

Léo : « C’est le quart d’heure des Ardéidés 🙂 »

Max : « On a pas donné les noms en scientifique. L’aigrette garzette c’est Egretta garzetta et le héron cendré c’est Ardea cinerea. »

80 09 Héron cendré

Léo : « C’est quand même pas la peine de venir en Bretagne pour voir un héron cendré et une aigrette garzette ! On peut avancer et essayer de voir d’autres zoisos… »

Max : « Là, il y a un merle noir, Turdus merula, Turdidés. Mais c’est pas ce genre de zoiso que tu veux voir je suppose 🙂 » 80 10 Merle noir

Léo : « Ben, il est très beau mais on le voit de notre cabane. Il y en a sur le gros tilleul en face de la chambre. Et il chante dès le matin. »

Max : « Le merle noir, c’est souvent le premier zoiso qui chante le matin. Et le soir, au coucher du soleil… Et il chante, et il chante… »

Léo : « Il est très beau son chant. Si tu veux, je peux l’imiter. »

Max : « Heu… Non non, te fatigue pas Léo. On a pas beaucoup dormi. Économise ton énergie. »

Léo : « Tu dis ça parce que tu veux pas que je sifflote. »

Max : « Je n’oserais pas mon cousin 🙂 Bonome, on peut se cacher là, pour observer les zoisos sans qu’ils nous voient ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. Installez-vous. »

Max : « Tu vas fotoer ? »

Le chevalier : « Qu’est ce que tu veux que je fotoe ? »

Max : « Le grand cormoran qui fait sécher ses ailes ! Et les Laridés. Léo aime beaucoup les Laridés. »

80 11 Les petizours

Le chevalier : « D’accord… Voilà ! »

Léo : « Tu nous montres s’il te plaît ? »

80 12 Grand cormoran 80 13 Grand cormoran

Max : « Oulala, il y a des juvéniles ! Bonome, tu vas encore perdre des cheveux 🙂 »

Léo : « Déjà, on voit qu’il y a un goéland argenté (Larus argentatus, Laridés). Tu reconnais les autres, chevalier ? »

Le chevalier : « Essayons de trouver… »

Léo : « Alors ? Qu’est ce que tu penses ? »

Le chevalier : « … Argenté premier hiver pour celui de gauche, au premier plan… Je ne vois pas bien l’autre… Peut-être un goéland brun deuxième hiver… »

Max : « Ça suffit bonome, cherche pas plus, sinon tu auras plus du tout de cheveux 🙂 »

Léo : « Chevalier, tu connais un spécialiste en zoisos tu as dit. On pourra aller le voir ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. Mais il faudra attendre cet été. »

Léo : « Oui oui, on attendra. »

Max : « En attendant, on pourrait avancer un peu 🙂 »

80 14 Le marais

Léo : « Rhoooo… Il est beau ce marais. Il y avait des arbres avant… »

Max : « Avant quoi ? »

Léo : « Ben, avant qu’il fasse le petit barrage pour faire une zone inondée ! C’est beau les restes des arbres. »

Max : « Bonome ! A gauche ! Il y a un courlis cendré ! »

Le chevalier : « Fotoé ! »

80 15 Courlis cendré 80 16 Courlis cendré

Max : « Je me souviens jamais de son nom en scientifique 🙁 »

Léo : « Numenius arquata, Scolopacidées ! »

Max : « Il a vraiment un grand bec ce zoiso. Tu as pas dit que celui de la femelle était plus long que celui du mâle ? »

Le chevalier : « Si, je l’ai dit. »

Max : « Et là, c’est un mâle ou une femelle ? »

Le chevalier : « Plutôt un mâle… Je n’ai pas encore l’habitude des courlis cendrés. Il me faudrait un mâle et une femelle côte à côte… Max, tu ne m’écoutes plus ! »

Max : « Mmmm… Si si ! Le mâle du courlis cendré a l’habitude d’avoir des côtes… Merci bonome… »

Léo : « Je crois qu’il a vu un zoiso 🙂 C’est qui le zoiso que tu regardes comme ça Maxou ? C’est ton préféré ? »

Max : « C’est un chevalier ouaf-ouaf… »

Léo : « Ça existe même pas les chevaliers ouaf-ouaf 🙂 Ce sont des chevaliers aboyeurs (Tringa nebularia, Scolopacidés). »

Max : « C’est brindille qui les a appelés comme ça. A cause de Chien. »

Léo : « Chevalier, tu croies qu’elle aurait aimé la journée un peu dense d’hier brindille ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mon Léo. Il faudra lui demander. »

Max : « Tu as fotoé le chevalier ouaf-ouaf ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. Regarde… »

80 17 Chevalier aboyeur 80 18 Chevalier aboyeur
80 19 Chevalier aboyeur 80 20 Chevalier aboyeur

Max : « Chouette ! Tu l’as même tout zoomé avec l’autre appareil 🙂 Merci mon bonome. On l’avait jamais vu celui-là, avant de venir en Bretagne. »

Léo : « C’est vraiment bien la Bretagne. Il y a des beaux zoisos et on peut faire la géologie. »

Le chevalier : « Je suis content que ça vous plaise 🙂 »

Max : « Ben bonome, on est des petizours naturalistes nous, alors forcément ça nous plaît. T’es bête toi ! »

Le chevalier : « Merci, ça fait toujours plaisir 🙂 On avance ? »

Max : « Ah non ! Tu vas pas retourner sur ton chemin tout inondé ! Je suis pas d’accord ! »

Léo : « Max a raison, chevalier. On voit des zoisos ici. C’est pas la peine d’aller ploufer tes pieds. Allez viens, on va voir les Laridés. »

Le chevalier : « C’est une révolte de petizours ! Vous refusez de me suivre ! C’est bien la première fois… »

Max : « C’est parce que tu es pas raisonnable. »

Léo : « Ça vaut pas la peine d’aller là-bas. »

Max : « On veut pas que tu aies les pieds tout mouillés. »

Léo : « Parce qu’après, ils seront tout moisis 🙂 »

Max : « Et tu pourras plus nous emmener nulle part 🙂 »

Le chevalier : « D’accord, je comprends mieux maintenant. Un instant j’ai pensé que vous vous inquiétiez pour moi. Je me trompais : vous ne pensiez qu’à vos prochaines sorties. Je ne suis qu’un véhicule pour vous. »

Max : « Mais non bonome… »

Léo : « Tu es pas que ça… »

Max : « Tu connais des tas de choses que tu nous expliques… »

Léo : « Tu es bien plus pratique que tous les livres qu’on devrait porter si tu n’étais pas là 🙂 »

Le chevalier : « On est bien peu de choses 🙁 »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Câlin 🙂 »

Léo : « Oui, câlin 🙂 »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Max : « Bonome, tu es bien plus qu’un véhicule pour nous. »

Léo : « Et beaucoup plus que des livres… »

Max : « Tu es mon bonome 🙂 »

Léo : « Le plus grand chevalier de tous les chevaliers du monde 🙂 »

Le chevalier : « Je devrais prévoir plus souvent des journées assez denses 🙂 Bon, on va les voir ces Laridés ? »

Léo : « Ben oui alors ! »

80 21 Laridés 80 22 Laridés

Max : « Ce sont des goélands tout mélangés ! »

Léo : « Pas seulement ! Il y a une corneille noire et une mouette qui rigole. »

Max : « Et des juvéniles. »

Léo : « Je vois quatre espèces de Laridés. »

Max : « Des goélands argentés, des bruns et des marins et la mouette qui rigole. »

Léo : « Plus les jeunes ! »

Max : « Hé ! Regardez ! Il y a une salle de bain pour Laridés ! »

Léo : « C’est l’heure de la toilette ! »

Max : « Ben oui, les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

80 23 La toilette des Laridés 80 24 La toilette des Laridés

Le chevalier : « Max ! Léo ! Nous avons de la visite ! »

Max : « Ou ça ? »

Léo : « C’est qui ?

Le chevalier : « Là-bas, sur l’arbre mort. »

80 25 Martin

Max : « C’EST MARTIN ! MARTIN EST VENU NOUS VOIR ! »

Le chevalier : « Ne crie pas Maxou. »

Max : « Mais bonome, Martin est venu nous voir. C’est Martin de Bretagne ! »

Léo : « C’est votre ami Martin 🙂 »

Max : « Oui oui. Mais c’est ton ami aussi tu sais Léo. Oulala ! Merci d’être venu Martin ! »

Léo : « C’est un timide Martin de Bretagne. Il reste loin de nous. »

Max : « Ben c’est notre ami mais c’est quand même un zoiso sauvage. Il va pas venir se poser juste là et papoter. Les autres zoisos seraient jaloux. Mais il est venu… Zutalor ! Il s’est envolé ! »

Léo : « Qu’est ce qu’il vole vite ! »

Max : « Oui, il est très rapide. Et il vole en ligne droite. Son surnom c’est la flèche bleue… Mais… Qu’est ce qu’il fait ? Fotoe bonome ! Vite ! Et rate pas s’il te plaît ! »

80 26 Martin 80 27 Martin
80 28 Martin 80 29 Martin

Léo : « Rholala ! Il fait du vol sur place ! »

Max : « C’est pour pêcher ! Il a repéré un poisson ! Il ploufe ! »

Léo : « Rholala ! Vous avez vu si il a attrapé son poisson ? »

Max : « Il a dû l’avoir. C’est un grand pêcheur Martin. Et si il l’avait raté il serait pas parti comme ça ! »

Léo : « Il est allé manger son poisson plus loin alors. »

Max : « On a pas pu lui dire au revoir 🙁 J’espère qu’il nous en voudra pas. »

Le chevalier : « Mais non Maxou. Il a bien entendu que tu l’avais remercié d’être venu nous voir. »

Max : « Bon, bonome, on a vu des beaux zoisos et Martin nous a rendu visite. On peut aller ailleurs maintenant. »

Léo : « On a encore le temps avant la marée basse ? »

Le chevalier : « Oui Léo. »

Léo : « On peut aller à la Pointe de Raguenez ? Et peut-être sur l’Île Où On Va à Pieds d’Ici En Bretagne ? »

Le chevalier : « Maxou, es-tu d’accord ? »

Max : « Ben oui. Si on a le temps, allons-y. »

Léo : « On peut pocher pour y aller ? »

Le chevalier : « Bien sûr mes petizours. »

Max : « Et tu nous grattes le front ? »

Le chevalier : « Si vous voulez 🙂 Mais vous risquez de vous endormir. »

Max : « Pas grave. Tu nous réveilleras 🙂 »

80 30 Raguenez

Le chevalier : « Les zours ! Nous sommes à la Pointe de Raguenez ! Sortez vos truffes 🙂 »

Max : « Déjà ? On a même pas tout dormi 🙁 »

Léo : « Il y a des zoisos ? »

Le chevalier : « Ils vont venir 🙂 »

Léo : « Chevalier, si je me souviens bien, ici c’est les Grès de Kermeur du Caradoc. Et il y a des dolérites mais elles sont venues se glisser dans les grès après. Vers l’Ashgill. C’est ça ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. »

Max : « Et le magma il est remonté à cause d’une distension de la croûte terrestre. »

Léo : « Et un petit bras de mer épicontinentale a séparé Armorica du Gondwana. »

Le chevalier : « A l’Ordovicien supérieur, c’est l’océan centralien qui se forme. »

Léo : « Ah oui ! C’est vrai. »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Le volcan, il va pas se réveiller, dis ? »

Le chevalier : « Non mon Maxou. Et si une nouvelle distension commence, les géologues nous préviendront 🙂 »

Max : « On risque rien alors ? »

Le chevalier : « Non, pourquoi as-tu peur ? »

Max : « Ben, c’est parce que si le volcan explose, c’est pas notre casque qui nous protégera… »

Le chevalier : « C’est vrai 🙂 Mais pourquoi as-tu peur aujourd’hui ? »

Max : « C’est parce que j’ai rêvé d’éruptions volcaniques. Ça explosait de partout et j’avais très peur. C’est le vent qui est venu me chercher et il m’a déposé beaucoup plus loin. Mais tu étais pas là et je pleurais 🙁 »

Le chevalier : « Pauvre Maxou. Viens contre moi. Le vent est là mon petitours, et moi aussi. »

Léo : « Moi aussi je suis là Maxou. »

Max : « Ça va pas exploser ? Tu promets ? »

Le chevalier : « Promis 🙂 Ça va mieux. Tu n’as plus peur ? »

Max : « Non, ça devrait aller. On peut aller aux zoisos. »

Léo : « Ça tombe bien, il y a un goéland argenté qui nous observe depuis tout à l’heure. »

80 31 Goéland argenté 80 32 Goéland argenté

Max : « C’est pas nous qui allons aux zoisos, c’est le zoiso qui va aux petizours 🙂 »

Léo : « Il nous a peut être fotoés et il va faire un blog 🙂 »

Max : « Je serai curieux de voir ce qu’il écrirait si il faisait un blog : ‘Vous voyez là des petizours. Leur nom en scientifique est Petitursus sp., Petitursidés. Ce sont des Peluchiformes. Ils sont toujours accompagnés d’un grand chevalier non Scolopacidé. Les Petitursidés sont chocolatophages. Et d’ailleurs ça fait quelques jours qu’ils n’ont rien mangé du tout.‘ »

Le chevalier : « Max… Aurais-tu envie de chocolat ? »

Max : « Moi ? Nooon oulala ! Qu’est ce qui te fait penser ça ? Mais maintenant que tu en parles… Tu as du chocolat ? »

Le chevalier : « Pas sur moi 🙂 Je vous en donnerai à la cabane. »

Léo : « Je m’en fiche du chocolat. Il y a que Maxou qui y pense… Regardez le grand cormoran qui passe… »

Max : « Il a l’air tout petit par rapport aux vagues et à la mer. C’est pas comme au dessus des étangs de chez nous. »

80 33 Grand cormoran

Léo : « Il pèse combien le grand cormoran ? Et sa taille ? Il mesure combien ? »

Max : « Tu veux savoir combien il chausse aussi ? »

Léo : « Comme ça on lui offrira des palmes 🙂 »

Max : « Il lui faudrait plutôt des glandes uropygiennes 🙂 »

Léo : « Il doit regretter d’avoir chahuté au fond de la classe. »

Max : « Bonome, il faut raconter l’histoire des cormorans aux élèves de la schola. Comme ça ils comprendront qu’il faut être sage sinon on risque de le regretter plus tard. »

Le chevalier : « Maxou tu es maître-assistant. C’est toi qui leur raconteras. »

Max : « D’accord 🙂 Ce sera ma leçon inaugurale. »

Léo : « C’est bien beau tout ça mais tu m’as pas répondu chevalier. »

Le chevalier : « Il mesure 100 cm pour une envergure de 130 à 160 cm. Il pèse en moyenne 2 à 2,5 kg. Et il peut vivre une vingtaine d’années. »

Max : « Et sa pointure ? »

Le chevalier : « Il chausse du 10 🙂 »

Léo : « Et le goéland marin ? »

Max : « Comme celui qui passe au-dessus de nous ? »

Léo : « Oui 🙂 »

80 34 Goéland marin 80 35 Goéland marin

Le chevalier : « 80 cm de la pointe du bec à l’extrémité de la queue. Et son envergure est de près de 160 cm. »

Max : « 160 cm ! Mais c’est presque comme le grand cormoran ! »

Léo : « Rholala ! C’est vraiment un grand Laridé ! Pour comparer, tu peux dire la mouette qui rigole s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je termine avec le goéland marin. Il pèse entre 1,2 et 2,2 kg et peut vivre 20 ans lui aussi. »

Max : « Et la mouette qui rigole ? »

Le chevalier : « 43 cm, envergure 100 cm, 225 à 350 grammes. Longévité : 32 ans. »

Max : « 32 ans ! Oulala ! C’est le zoiso qu’on connaît qui peut vivre le plus longtemps ! »

Léo : « Mais elle pèse rien du tout ! En gros 300 grammes… Presque 2 kg de moins que le goéland marin ! »

Le chevalier : « Et oui ! Dites vous que nos mésanges ne pèsent qu’une quinzaine de grammes ! »

Max : « Et nous ? On pèse combien ? »

Le chevalier : « A jeun, à peine plus qu’une mésange. Après une orgie de chocolat, à peu près comme un goéland marin 🙂 »

Max : « Pfff… Je suis même pas gros 🙁 »

Max : « Bonome, pourquoi tu t’approches du Petit Fleuve d’Ici ? Tu vas pas le retraverser quand même ! »

Le chevalier : « Non, je voulais juste faire une photo 🙂 »

80 36 L'aber

Léo : « Tu as eu raison. C’est très beau 🙂 »

Max : « Toi, tu dis toujours que c’est très beau. Rhooo c’est beau, Rholala c’est beau… »

Léo : « Et alors ! J’y peux rien si j’ai plein de beauté dans les yeux. Et puis, je te rappelle, qu’avant, j’étais porte-clé d’une armoire de chambre. Et c’était pas pareil 🙂 Maintenant je profite de la nature et je la trouve très belle. Et le chevalier est très gentil avec moi. Il nous apprend des tas de choses, très patiemment. Et toi aussi tu es très gentil avec moi. Quand tu te moques pas 🙂 Alors oui, Rhoooo c’est beau, Rholala et tout ça. »

Max : « C’est pour rigoler. »

Léo : « Qu’est ce qui est pour rigoler ? »

Max : « Quand je me moque de toi. C’est pour rigoler. »

Léo : « Je sais bien mais des fois c’est trop quand même. »

Max : « D’accord cousin Léo. Bonome, qu’est ce que tu regardes comme ça ? »

Léo : « Le tournepierre à collier. »

Max : « Arenaria interpres, Scolopacidés ? »

80 37 Tournepierre à collier 80 38 Tournepierre à collier

Max : « On le voit à peine dans sur les algues. On peut s’approcher un peu ? Dis lui qu’on veut pas l’embêter. On veut juste le fotoer. Tu peux lui dire en zoiso s’il te plaît. »

Le chevalier : « Il t’a entendu Maxou. Approchons-nous. »

80 39 Tournepierre à collier 80 40 Tournepierre à collier

Max : « Il est pas en plumage nuptial, lui. »

Léo : « C’est normal, on est en hiver. »

Max : « Léo, mon Léo, mon petit Léo, je te rappelle que le grand cormoran était en plumage nuptial, lui. Et on a déjà vu des mouettes qui rigolent avec leur tête brun-chocolat. »

Léo : « Chevalier, on voit pas beaucoup des zoisos. Qu’est ce qu’on fait ? On va ailleurs ? »

Max : « Avant, on fait une pause. Je voudrais m’asseoir encore sur les roches volcaniques du volcan qui explosait tout le temps. »

Le chevalier : « Tu n’as plus peur ? »

Max : « Non 🙂 Les géologues nous préviendraient si il y avait un risque 🙂 »

80 41 Raguenez 80 42 Les petizours

Léo : « Bon, on va où maintenant ? »

Le chevalier : « Nous retournons à Fort Lonnec. »

Max : « Ah oui ! Tu l’avais dit hier. Tu voulais trouver quelque chose qu’on avait pas vu. C’est quoi ? »

Le chevalier : « Tante Yvonne 🙂 »

Max : « Ta tata ? Il y a ta tata sur l’estran de Fort Lonnec ? »

Le chevalier : « Ce n’est pas ma tata 🙂 C’est Tante Yvonne. »

Max : « Ben ta tante, c’est ta tata. »

Léo : « Maxou, je crois que c’est pas une tante comme on le pense. C’est encore une histoire étrange. »

Max : « Une histoire bizarre plutôt. Bon, on y va. Je suis pressé de rencontrer Tante Yvonne. »

Le chevalier : « Vous savez, je ne suis pas sûr de la voir. Nous aurions dû la rencontrer quand nous sommes venus. »

Max : « Elle était peut-être partie faire une course. Bon allez, on y va maintenant. »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Pochez-vous et faites une courte sieste le temps de la chevauchée. »

Max : « On y va bonome 🙂 A tout à l’heure 🙂 »

Un peu plus tard…

Le chevalier : « Mes petizours ! Nous sommes à Fort Lonnec ! La sieste est terminée ! »

Max : « Pfff… »

Léo : « Mmmmmm… Oh ! Il y a un goéland immature ! »

Max : « Oh non ! Bonome va encore perdre des cheveux 🙁 »

80 43 Goéland juvénile 80 44 Goéland juvénile

Léo : « Chevalier, c’est pas grave si tu trouves pas. Mais on va essayer quand même. Maxou, sors ton beau livre de zoisos s’il te plaît. Tu l’as pris j’espère ! »

Max : « Oui oui. Je l’ai mis dans le sacado de bonome. Mais tu m’aides à le sortir. Il est trop lourd pour moi. »

Le chevalier : « Laissez moi faire. Je ne voudrais pas que vous vous fassiez crabouiller par un beau livre. »

Max : « Merci bonome. Bon, ouvre-le à la page des Laridés. »

Léo : « Va directement au goéland argenté… Merci chevalier… Alors… Oui c’est ça. Je dirais goéland argenté premier hiver. »

Le chevalier : « Tu m’as l’air bien sûr de toi mon Léo. »

Léo : « Non, pas du tout 🙂 Mais j’hypothèse rapidement avant que tu te grattes le front et que tu t’arraches les cheveux 🙂 »

Max : « Bonome, tu feras quoi quand tu auras plus de cheveux sur le dessus du crâne ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou 🙂 Pourquoi me poses-tu cette question ? »

Max : « Parce qu’il y a un autre goéland immature là-bas 🙂 »

Léo : « On s’en fiche de savoir ce que c’est. On dit que c’est un beau zoiso rholala et c’est tout. De toutes façons il s’est envolé. »

80 45 Goéland juvénile 80 46 Goéland juvénile

Max : « Et les huîtriers-pies, tu connais les huîtriers-pies. Tu perds pas tes cheveux avec eux. »

Le chevalier : « Non, je ne perds pas mes cheveux 🙂 »

80 47 Huitriers pies

Léo : « Ils mangent des moules ? »

Le chevalier : « C’est possible. Leur bec est assez fort pour casser leur coquille… »

Max : « Tante Yvonne c’est pas un zoiso. Allez bonome, il faut la trouver. »

Le chevalier : « Alors nous devons remonter plus haut sur l’estran, aux pieds de la falaise. »

Max : « C’est pas prudent, ça. »

Léo : « Maxou… On va pouvoir fossiler là-bas 🙂 »

Max : « D’accord ! On y va ! »

80 48 Fossiles bizarres

Léo : « Regarde chevalier ! C’est les terriers horizontaux. Comment tu les appelles déjà ? »

Le chevalier : « Planolites. »

Léo : « Ah oui, c’est ça. Planolites. »

Max : « Et ça ? On a jamais vu ça ? C’est quoi ? »

80 49 Trilobites

Le chevalier : « Des coupes transversales dans la carapace dorsale de trilobites. »

Max : « Ça ? C’est des trilobites ? »

Léo : « Des coupes transversales dans leur carapace dorsale, Max. C’est juste une tranche de carapace. »

Max : « Des tranches de carapace 🙂 J’aime bien l’expression 🙂 Mais on a toujours pas vu Tante Yvonne 🙁 »

Léo : « Non, mais là, il y a un moulage externe d’un pygidium de trilobite. Viens voir Maxou. »

80 50 Trilobite 80 51 Trilobite

Max : « Rholala ! Ça c’est un beau pygidium 🙂 Bonome, on aurait dû prendre de la pâte à modeler pour faire des moulages des moulages externes. »

Léo : « Si je dis pas des erreurs, ça aurait donné la forme originelle. »

Max : « Un pygidium de trilobite en pâte à modeler. Bonome il va falloir se procurer de la pâte à modeler. »

Le chevalier : « D’accord. Tu la porteras dans ton beau sacado. »

Max : « Ça, ça veut dire que tu es pas super enthousiaste. »

Le chevalier : « Max, tu l’oublieras ou alors tu oublieras que tu l’as prise. Et comment conserverais-tu le moulage du moulage ? Par principe, la pâte à modeler est molle et ton beau moulage ne résisterait pas à la chevauchée. »

Max : « C’est vrai bonome. Encore une fois, tu as raison. »

Le chevalier : « Mais c’est quand même une bonne idée 🙂 »

Max : « 🙂 Ben oui, je sais. »

Léo : « Dites les patamodelistes, au lieu de papoter, venez voir ce que j’ai trouvé. »

Max : « On dirait une valve de bivalve. »

Léo : « Et il y a comme des petites dents sur le bord de la coquille. »

80 52 Bivalve

Le chevalier : « Les scientifiques disent effectivement que ce sont des dents. Mais pas des dents pour manger. Elles servent de charnière. Le nombre, la disposition et la forme des dents servent à la classification des Bivalves. Il me semble que de nombreuses petites dents caractérisent le groupes des taxodontes. »

Max : « Tu m’avais jamais parlé des dents des Bivalves… »

Le chevalier : « Je ne peux pas te parler de tout mon petitours… J’explique ce que nous voyons. »

Léo : « Chevalier, tu connais l’espèce ? »

Le chevalier : « Non 🙂 Mais ce fossile me fait penser à une espèce actuelle qui n’existait pas à l’époque. »

Léo : « Quelle espèce ? »

Le chevalier : « Le glyciméris. »

Max : « Tu as une foto ? Pour qu’on comprenne mieux. »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »

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Léo : « Dites, on trouve pas Tante Yvonne. Elle est partie ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. Elle était là l’an dernier. Je regrette de ne pas l’avoir fotoée. »

Max : « Tu as pas fotoé Tante Yvonne ? Çavapalatête ! Comment on va faire maintenant ? »

Le chevalier : « Vous allez vous asseoir et le vent va vous raconter l’histoire de Tante Yvonne. »

Léo : « Oh oui ! J’aime bien quand le vent nous raconte des histoires. »

Max : « Moi aussi, mais on a pas le droit de les répéter. Comment je vais faire pour graver mon blog ? »

Le chevalier : « Il y a une page sur Internet qui en parle. Je vais lui emprunter une foto et tu mettras le lien. »

Max : « Bonne idée 🙂 »

Le chevalier : « Installez-vous et écoutez. »

80 53 Les petizours DSCN6728v

L’histoire de Tante Yvonne

Princesse, le monsieur qui a raconté l’histoire de Tante Yvonne a fait un très beau travail. Mais il dit une erreur. C’est pas la faute du vent si le bateau a dérivé. C’était l’hiver et le vent soufflait fort. Il faisait bien son travail de vent. Si le bateau a dérivé c’est parce que les zoms l’avaient pas bien arrimé. Il a rien fait de mal le vent. C’est pas de sa faute. Il faut pas lui en vouloir. Il était désolé que le bateau vienne se fracasser contre la falaise de Fort Lonnec. Il aurait arrêté de souffler si il y avait eu des marins à bord. Mais là, le bateau était vide. Alors il a continué à faire sa mission. Tante Yvonne, la vraie, c’était une grande dame. C’est bien dommage que personne la connaisse. Elle a pas fait des grandes choses qui rentrent dans la grande histoire. Elle a été courageuse et intègre. C’est tout. J’aurais bien aimé la connaître et qu’elle soit ma tata à moi. Bonome dit que si je pense à elle souvent, elle sera ma tata pour toujours. Et quand il dit ça, il a les larmes aux yeux. Pourtant il l’a jamais rencontrée, Tante Yvonne. Il a juste vu un bloc moteur sur un estran et il a fait des recherches. Le bloc moteur est plus là. Il a dû être enlevé parce que des zoms trouvaient que ça faisait pas beau dans le paysage. Personne va jamais là-bas. Et puis ça entretenait la mémoire de Tante Yvonne. J’espère qu’elle sera jamais oubliée cette grande dame.

Léo : « Il est gentil le vent, de nous raconter de belles histoires. »

Le chevalier : « C’est parce que vous prenez le temps de l’écouter. »

Max : « C’est toi qui nous as appris. Moi, au début, j’aimais pas quand il y avait du vent. Et tu m’as expliqué. Et puis un jour que j’étais triste, il m’a caressé la joue et ça m’a fait du bien. Et toi, tu lui as souri, un jour, pas loin d’ici, parce qu’il t’embêtait. »

Le chevalier : « Tu te souviens de cette histoire ? »

Max : « Ben oui. J’aime bien la relire de temps en temps. Je te reconnais bien dans cette histoire. Maintenant, je connais la grand plage de Pen Hat et j’ai vu le Kastell. De loin, mais je sais que tu vas nous y emmener. Tu m’avais jamais parlé des korrigans. »

Le chevalier : « Non, c’est vrai 🙂 J’attendais d’être sur leur territoire. »

Max : « Tu as eu raison. Encore une fois 🙂 »

Léo : « Ben oui, les korrigans, on en parle aux Pays des Korrigans. Pas dans notre cabane. »

Max : « Mais maintenant qu’on les connaît, tu voudras bien nous raconter leurs aventures le soir, pour nous endormir ? »

Léo : « Oh oui ! Les aventures des korrigans ! »

Le chevalier : « Vous leur demanderez demain s’ils sont d’accord car, effectivement, je comptais vous emmener au Kastell. »

Léo : « Ils ont été incapables de résister à la tentation de venir observer le grand chevalier avec ses deux petizours… »

Max : « Alors ils voudront bien que tu nous racontes leurs aventures. »

Léo : « Et tu es un peu l’un des leurs… »

Max : « Tes oreilles t’ont trahi 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Mais pour le moment pochez-vous. Nous allons chevaucher jusqu’à la dernière étape de la journée. »

Léo : « Tu nous emmènes où ? »

Le chevalier : « A la pointe de Lostmarc’h, observer des roches volcaniques. »

Max : « Bonome, je n’ai rien contre cette idée. J’aime bien la géologie et j’aimerais bien voir les traces de volcanisme des temps anciens. Mais le temps se dégrade. Il tombe quelques gouttes et je pense que ça va être de pire en pire. »

Le chevalier : « Allons-y et nous verrons bien 🙂 »

Max : « D’accord. A tout à l’heure 🙂 »

Plus tard…

Max : « Bonome, pourquoi tu t’arrêtes là ? »

Le chevalier : « Pour aller à la Pointe de Lostmarc’h Maxou. »

Max : « Tu es sûr que c’est là ? Parce qu’on voit même pas la mer 🙁 »

Le chevalier : « Elle est un peu plus loin Max, quelques centaines de mètres tout au plus. »

Max : « Et tu vas encore marcher sur un chemin inondé. Et il pleut. Tu es certain d’avoir envie d’y aller ? »

Le chevalier : « Il ne tombe que quelques gouttes… »

Léo : « On a nos imperméables mais je crois que c’est quand même pas une bonne idée. »

Le chevalier : « Et bien moi, j’ai envie d’aller voir. »

Max : « D’accord, on y va… »

Léo : « On a pas le choix… »

Max : « Bonome, il pleut et tu fais rien qu’à ploufer tes pieds… »

Léo : « Ils vont être tout moisis. »

Le chevalier : « Et je ne pourrai plus vous emmener aux zoisos 🙂 Nous arrivons… »

Max : « Bonome, le vent souffle très fort. »

Léo : « Et il pleut de plus en plus. »

Max : « Le vent veut pas qu’on y aille… »

Le chevalier : « Je crois que vous avez raison… Asseyez-vous un instant sur ce gros rocher. »

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Max : « Bonome, je veux rentrer, moi. Il pleut trop. »

Léo : « C’est pas rigolo. On voit rien du tout et on va être tout mouillés. »

Max : « Et on va attraper la maladie. »

Le chevalier : « D’accord, nous rentrons… »

Max : « Bonome, on est à notre monture. Pourquoi tu t’arrêtes ? »

Le chevalier : « J’ai vu un oiseau. »

Léo : « Un zoiso ? C’est qui ? Il est où ? »

Le chevalier : « Là, devant vous… »

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Max : « Pauvre zoiso ! Il est tout mouillé lui aussi 🙁 Bonome, il faut distribuer des imperméables aux zoisos. Ils peuvent pas rester comme ça. »

Le chevalier : « J’en parlerai à Princesse… »

Léo : « C’est un accenteur mouchet. »

Max : « Prunella modularis, Prunellidés ? »

Léo : « Oui Maxou, Prunella modularis, Prunellidés. »

Max : « Il est tout mouillé. »

Léo : « Nous aussi, malgré nos imperméables. »

Le chevalier : « Je sais. Allez, cette fois nous rentrons. »

De retour à la cabane…

Max : « Bonome, on peut aller nous coucher ? »

Le chevalier : « Déjà ? »

Max : « Oui, c’est à cause de la journée assez dense d’hier 🙂 »

Léo : « Et on s’est couchés tard parce qu’on t’a demandé de raconter l’histoire de la Bretagne. »

Le chevalier : « Allez-y. Je vous rejoins. »

Quand il nous a rejoints, on dormait déjà. Mais il nous a quand même fait nos bisous de bonnuit et il nous a gratté le front. Voilà Princesse. C’est une petite journée avec de la pluie. Mais c’était bien quand même. Et puis, maintenant, j’ai une tata, moi 🙂

Je t’embrasse Princesse et ne t’inquiète pas, on va bien.

Continuer la promenade

2 réflexions au sujet de « 80 – Les zoisos et la pluie »

  1. Bonjour Brindille,
    Bonome nous avait pas raconté les goélands marins lapivores… Merci de nous informer.
    Tu diras à Chien qu’on peut pas transmettre ses ouaf ouaf. Parce que l’article que tu viens de lire parle de la Bretagne et que nous, on est en Charentmaritimie. On a pas vu des ouaf ouaf. On a vu des guignettes, des gambettes et même des arlequins en plumage nuptial. Mais pas de chevalier aboyeur 🙁
    Je dis pas les autres zoisos qu’on a vus. Je laisse la surprise pour les articles. Mais je suis très en retard dans mon blog. Oulala 🙁
    A bientôt Brindille. Et gratouillis à Chien 🙂

  2. bonjour Max et Léo !

    Merci pour ce nouvel article ! Les dimensions des cormorans et goélands sont impressionnantes ! Cela m’a donné envie d’en savoir plus sur eux.
    Je vous partage ma découverte : les goélands marins, du côté de l’Ile de Sein, volent en rase motte dans les prés de bord de mer, attrapent de jeunes lapins, les jettent dans la mer, et une fois qu’ils se sont noyés, ils les repêchent pour les dévorer ! Il paraît qu’ils sont des auxiliaires précieux dans la lutte contre la prolifération des lapins dans cette région. Étonnant, non ?
    Bonnes vacances à tous les trois !
    Gratouillis à tous deux 🙂 Chien me charge de vous demander de dire ouaf ouaf a son copain le chevalier ouaf ouaf 🙂

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