Max : « Oui, je les ai entendus. Il doit y en avoir une bonne dizaine. »
Samuel : « Vous pensez qu’il y a des petits. »
Max : « Si il y en a au Grand Étang, c’est probable qu’il y en ait ici aussi. Bonome, tu veux bien t’asseoir sur une souche pour observer tranquillement ? »
Le chevalier : « Je veux bien. Descendez et installez-vous. »
Max : « J’aime bien glisser le long de ton pantalon 🙂 »
Léo : « Pousse tes grosses fesses ! »
Max : « Tu arrêtes avec mes fesses ! »
Samuel : « Vous descendez ou je vous jette de la poche ! »
Max : « On descend ! … Voilà. Installe toi là bonome. »
Léo : « Il y a un adulte… »
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Max : « On attend les petits… »
Samuel : « En voilà un ! »
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Samuel : « Encore un code 50 ! »
Max : « Tu vas où Léo ? »
Léo : « Me dégourdir les pattes… »
Max : « Fais attention aux couleuvres. »
Léo : « Oui Max. J’en mangerai pas plus d’une 🙂 … Bonome, viens voir. »
Max : « On vient aussi. »
Samuel : « On arrive. »
Max : « Ben Léo, tu as pondu un œuf ? »
Léo a trouvé un œuf
Léo : « Tu sais à qui il est cet œuf ? »
Léo et l’œuf
Max : « Il s’est fait dévorer ! IL Y A UN ZANIMO QUI A DÉVORÉ UN ŒUF ! IL FAUT PAS DÉVORER LES ŒUFS LES ZANIMOS ! »
Samuel : « Tu es sûr qu’il a été dévoré ? »
Max : « Mon cher petit Sam, quand le petit zoiso sort de son œuf, il le casse pas au bout comme ça. Il le casse n’importe comment parce qu’il est pressé de sortir. Là, l’œuf a été bien ouvert. »
Samuel : « Tu as un suspect cousin Max ? »
Max : « Un zanimo à pattes… Il a tenu l’œuf entre ses pattes pour l’ouvrir proprement. Bonome, prends les empreintes ! On va enquêter. »
Léo : « Je me demande si tu dis des bêtises exprès Maxou… Mais tu as peut-être raison quand même. »
Max : « Bonome, tu t’y connais en œufs ? »
Le chevalier : « Non Max. »
Max : « Tu pourrais pas trouver un beau livre d’œufs ? Qu’on s’y connaisse un peu en œufs. On est naturalistes et un peu ornithologues. On doit connaître les œufs. »
Le chevalier : « Je vais me renseigner Maxou. »
Léo : « On va derrière les barbelés ? Tu aimes bien aller t’asseoir derrière les barbelés. »
Max : « Tu sais que c’est interdit Léo. »
Léo : « Oui je sais. Mais bonome fait juste quelques pas. »
Max : « Tu ferras attention de pas te barbeler la main ou le front… »
Samuel : « Tu es maladroit quand même ! »
Max : « Comment tu avais fait pour te planter la pointe complète dans la main ? »
Léo : « C’est un mystère 🙂 »
Samuel : « J’avais bien aimé la blessure au front aussi 🙂 Jolie coupure de barbelés sur le front 🙂 »
Le chevalier : « Avez-vous fini de vous moquer de moi ? »
Max : « On se moque même pas ! On raconte nos souvenirs ! »
Léo : « Oh ! C’est qui ? »
Un Ardéidé flou qui s’en va
Max : « Une garzette ? Un garde-bœufs ? »
Samuel : « Avec un peu de jaune sur le dos et les doigts noirs c’est un garde-bœufs. »
Léo : « Encore un ! »
Max : « C’est peut-être celui du Grand Étang qui est venu ici. C’est mieux pour les Ardéidés ici. »
Léo : « Oui. Le Refuge du Pré est tout inondé. C’est marécageux. Il doit y avoir des grenouilles partout. »
Samuel : « Et des Odonates. »
Max : « Il y a la grande aigrette… »
Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)
Léo : « Ça devient vraiment habituel… »
Samuel : « Mais elles nichent pas encore ici les grandes aigrettes. Il me semble qu’elles nichent pas en Île de France. »
Léo : « Les garzettes si ! »
Max : « Tiens, une famille bernache 🙂 »
Une famille bernache (Brenta canadensis, Anséridés)
Léo : « Papa, maman et les bernachons 🙂 »
Samuel : « Encore un code 50 ! Il faudrait faire un bilan. »
Léo : « Ça existe déjà petit Sam. C’est l’Atlas des zoisos nicheurs de France. »
Samuel : « Oui mais ici c’est pas toute la France. »
Max : « J’aimerais bien faire une synthèse un jour. Mais plutôt au Royaume des Tariers. »
Léo : « Pourquoi le Royaume des Tariers ? »
Max : « Il est petit. Il doit pas y avoir trop d’espèces. C’est bien pour commencer. »
Léo : « Le Royaume des Tariers uniquement ou tu tiendrais compte du Royaume des Alouettes ? »
Max : « Les deux. Mais c’est pas très grand quand même. »
Léo : « Rholala ! Qu’est ce qu’elles ont à crier comme ça ? »
Max : « Elles ont le printemps 🙂 »
Samuel : « C’est qui ces grenouilles ? »
Léo : « A l’oreille je dirais des grenouilles rieuses… »
Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)
Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)
Max : « C’est un milan noir qui vient de passer ? »
Léo : « Oui. »
Samuel : « Ils nichent là-bas. »
Léo : « Là-bas ? Pas derrière ? »
Samuel : « Peut-être qu’ils nichent derrière aussi. Mais un couple niche par là-bas. »
Léo : « Il doit y avoir plusieurs couples. On a déjà vu quatre individus plus ceux du Grand Étang… »
Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)
Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)
Léo : « Et les buses ? Elles nichent où les buses ? »
Max : « Aucun idée. »
Samuel : « Ça se dit nicher ? Ou devrait pas dire nidifier ? »
Max : « Si. »
Léo : « Sûrement. »
Max : « On est bien là. »
Samuel : « On entend un coucou gris. »
Léo : « Code 3 : mâle chanteur ! Il doit être perché quelque part. »
Max : « On va pas le voir. Comme d’habitude… »
Le chevalier : « Il est là-bas. Sur l’arbre mort… Regardez. »
Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)
Max : « Ah oui 🙂 »
Léo : « On peut s’approcher ? »
Samuel : « Attendez ! Il y a un garde-bœufs ! »
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Samuel : « On peut y aller ! »
Léo : « Tu vas réussir à repasser les barbelés sans te blesser ? »
Max : « Si tu te tiens aux fils, choisis un endroit sans barbelures. C’est mieux 🙂 »
Samuel : « Arrêtez un peu ! Vous voyez bien qu’il est passé ! »
Le chevalier : « Et il va falloir que je passe dessous plus loin pour pouvoir observer le coucou. »
Max : « C’est trop facile par en-dessous. »
Léo : « C’est quand même comme ça qu’il s’est griffé le front ! »
Le chevalier : « Je pense que je vais vous abandonner ici. »
Max : « Tu ferais ça ? »
Léo : « A nous ? Tes petits machins que tu aimes soit-disant de tout ton cœur ! »
Max : « Tu dois pas avoir beaucoup de cœur alors… »
Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)
Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)
Max : « Bonome, c’est quoi cette foto ? »
Le chevalier : « La photographie d’un coucou gris… »
Max : « Et pourquoi elle est pas nette ? »
Le chevalier : « Parce que le vent a placé une herbe dans l’axe de la foto au moment où j’ai déclenché. »
Max : « Accuse pas le vent s’il te plaît ! C’est notre ami le vent ! »
Samuel : « Ça fait du bien de le retrouver d’ailleurs. »
Léo : « Il y a des rossignols… Au moins deux. »
Le chevalier : « Tu les localises Léo ? »
Léo : « Sur le chemin, un peu après là où tu passes sous les barbelés. »
Le chevalier : « On va planquer ? »
Max : « Pour des rossignols ? Mais on les voit jamais ! »
Le chevalier : « Quelque chose me dit qu’ils vont se montrer. »
Max : « Pourquoi tu dis ça ? »
Le chevalier : « Léo, ce sont bien deux mâles chanteurs ? »
Léo : « Oui bonome. Écoute… »
Le chevalier : « Et ils sont à quelques mètres l’un de l’autre. »
Max : « Tu crois qu’ils se chamaillent pour le territoire ? »
Le chevalier : « C’est assez vraisemblable. J’ai envie d’essayer… Je vais m’asseoir sur une souche et attendre. Nous verrons bien. »
Samuel : « Bonne idée 🙂 »
Max : « On s’installe à côté de toi. Parle-nous du rossignol en attendant. »
Le chevalier : « Il s’appelle luscinia megarhynchos et appartient à la famille des Muscicapidés. Vous le savez déjà puisque c’est le même genre que la gorgebleue. »
Max : « Tu crois qu’on va la voir un jour dans la région la gorgebleue ? »
Le chevalier : « Je n’en sais rien Max… Il y en a parfois de signaler ici… Revenons au rossignol. Il vit surtout dans les haies, les fourrés. C’est pour cela qu’il est appelé traîne-buissons. Les spécialistes ont identifiés ente 120 et 260 séquences différentes dans ses chants. On dit qu’il gringotte, qu’il quiritte ou qu’il trille… »
Max : « Pourquoi il s’appelle Philomène le rossignol ? »
Léo : « C’est pas Philomène ! C’est philomèle ! »
Max : « Ah d’accord ! Je croyais que c’était Philomène… Ça change rien à la question. En grékancien, le préfixe philo- signifie qu’il aime. C’est quoi le -mèle ? Il aime se mêler de ce qui le regarde pas le rossignol ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Max 🙂 »
Max : « Tu sais pas tout le grékancien ? »
Le chevalier : « Non Max 🙂 »
Max : « Et tu as pas une histoire à raconter ? Du genre avec des meurtres, des parents qui tuent leurs enfants, des incestes… La mythologie grecque quoi. »
Le chevalier : « Philomèle et Procné, filles de Pandion roi d’Athènes et de Zeuxippe. »
Max : « Vas-y bonome ! Raconte tes atrocités. »
Le chevalier : « Je vais essayer de résumer. Procné a épousé Térée, fils d’Arès et roi de Thrace. Tous deux eurent un fils, Itys. Mais Procné souffrait de ne pas voir sa sœur Philomèle restée chez son père Pandion. Son mari, Térée, proposa donc d’aller la chercher chez Pandion qui la lui confia. Térée fut séduit par Philomèle dès qu’il la vit et décida de la séduire. En fait, il abusa d’elle pendant le voyage qui les conduisait chez lui. Pour éviter que Philomèle raconte ce qu’il lui avait fait, Térée lui coupa la langue et l’enferma avec des esclaves. En arrivant chez lui, Térée annonça la mort de Philomèle à Procné. Philomèle, enfermée, se mit alors à tisser une tapisserie pour raconter sa mésaventure. Une fois terminée, la tapisserie fût confiée à une vieille servante qui se chargea de la porter à Procné qui entra dans une colère noire et ne pensa plus qu’à se venger. Elle réussit à faire évader Philomèle. Les deux sœurs se retrouvèrent alors en secret et conçurent un plan pour se venger. Lors des Dionysiaques, des fêtes dédiées à Dionysios, elles découpèrent Itys et le cuisinèrent pour Térée qui désirait manger seul. A la fin du repas, il demanda à voir son fils. Procné lui répondit qu’il était déjà avec lui et Philomèle jeta sa tête sur la table. Térée se mit en colère et chercha à les poursuivre. Les deux sœurs se sauvèrent et se transformèrent. Philomèle en rossignol et Procné en hirondelle. Térée se changea en huppe mais ne put rattraper les deux sœurs. Selon certains auteurs Itys se métamorphosa en chardonneret. »
Max : « Ah oui ! Tu t’es surpassé là bonome ! »
Le chevalier : « Ce n’est pas moi Max. Je n’ai fait que te raconter un épisode des métamorphoses d’Ovide. »
Léo : « J’arrive pas à comprendre toutes ces histoires moi. Quel est l’intérêt de raconter de telles atrocités ? »
Le chevalier : « Je n’en sais rien mon Léo. Je n’ai jamais aimé la mythologie gréco-latine. »
Samuel : « Mais c’est pour ça que le rossignol est philomèle ? »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Léo : « Alors maintenant on sait que le rossignol philomèle tient son nom des métamorphose d’Ovide. »
Max : « Et tu as réussi à le fotoer. »
Le chevalier : « Si vous le permettez, je vais continuer à le fotoer. »
Le chevalier : « Les machins ! LES MACHIIIIINS ! Ben ça alors… Ils ne viennent pas… Où sont-ils ? (Le chevalier va dans la chambre). Vous êtes là ! Vous ne m’avez pas entendu ? »
Max : « Si. »
Le chevalier : « Et vous n’êtes pas venus ? »
Léo : « Ben non. »
Samuel : « On savait pas que c’est à nous que tu t’adressais. »
Max : « On est pas des machins nous. »
Samuel : « Nous sommes des petizours ! »
Le chevalier : « Ah… Dommage. Je voulais emmener mes petits machins que j’aime de tout mon cœur au Grand Étang. »
Max : « Au Grand Étang ? On avait dit qu’on irait pas. »
Samuel : « Tu les aimes vraiment de tout ton cœur les petits machins ? »
Le chevalier (à Samuel) : « Oui mon petitours. »
Léo : « Au Grand Étang… Tu resteras à distance des gens qu’on croise ? »
Max : « Ah bah ça ! La distance de sécurité il connaît bonome ! Pas de risque qu’il s’approche des zoms ! »
Le chevalier : « Alors sautez dans vous chaussettes et on y va ! »
Max : « ON A PAS DES CHAUSSETTES ! »
Au Grand Étang…
Max : « Alors… Les foulques ont fait des œufs ! C’est bien ça. »
Code 18 chez les foulques (Fulica atra, Rallidés)
Samuel : « Code 18 : nid vu avec un adulte couvant ! »
Léo : « Ça commence bien 🙂 »
Max : « Les sternes sont arrivées. Il y en a une posée là… »
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Léo : « Une autre là-bas et… trois autres en vol. »
Samuel : « LÀ ! LÀ ! EN VOL ! RHOLALA DE TABARNAK ! »
Max : « Rholala de tabarnak ? Qu’est ce que tu as vu petit Sam ? »
Samuel : « MAIS LÀ ! EN VOL ! »
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Guifette noire (Chlidonias niger, Laridés)
Max : « Une guifette noire ! »
Léo : « Il y en a deux ! »
Le chevalier : « Mon Maxou, toi qui regrettais de ne pas voir les guifettes noires cette année… »
Max : « Elles nous ont attendus ! »
Léo : « Tu crois ? »
Max : « Ben oui ! Elles partent plus tôt d’habitude ! Mi-mai elles sont plus là ! »
Samuel : « Il y en a que deux. »
Max : « Ben oui ! Les autres sont parties déjà ! Ces deux là sont restées en arrière-garde pour nous dire qu’elles vont bien ! Merci les guifettes ! Rholala ! »
Léo : « Rhooo la chance ! On vient d’arriver et vlan ! Les guifettes noires ! »
Samuel : « Ça fait drôlement plaisir. Merci beaucoup les guifettes. Vous pouvez partir maintenant. »
Max : « Et nous on peut aller au Grand Observatoire. »
Léo : « Bonome, on peut faire l’entomologie en chemin ? J’ai envie de voir des zanimos. »
Le chevalier : « Je marche doucement et vous cherchez des Arthropodes. »
Max : « D’accord. Approche-toi un peu de la barrière mais trop. J’ai pas envie de me faire piquer les fesses par les orties ! »
Léo : « Tes grosses fesses sont dans la poche ! Il y a que ta truffe qui dépasse 🙂 »
Max : « J’ai pas des grosses fesses ! C’est mon pantalon qui me grossit ! »
Samuel : « Les duettistes reprennent leur numéro. Bonome, il y a une araignée là. »
Max : « On la connaît ! C’est… Une tetragnathe étirée ! Tetragnathaextensa, Tetragnathidés ! »
Léo : « Tu es sûr ? »
Max : « Pas tout à fait. Elle est de profil. Mais on a déjà vu des tetragnathes étirées ici et elle ressemble. »
Samuel : « Il faudrait la publier pour avoir confirmation… »
Max : « Je sais pas si les valideurs d’araignées sont très réactifs. On a jamais eu de nouvelles de nos araignées. »
Léo : « C’est peut-être parce qu’on a bon. Les valideurs disent rien quand c’est bon. »
Max : « Tu crois ? On est néophytes en araignées… Tiens, j’ai une idée. Je vais publier les archives de bonome mais sans vérifier. Comme ça on verra si il y a des corrections. »
Samuel : « C’est une bonne idée ça cousin Max. »
Léo : « Il y a un longicorne… »
Agapanthie à pillosité verdâtre (Agapanthia villosoviridescens, Cérambycidés)
Léo : « J’ai dit un longicorne mais il vaut mieux dire un Cérambycidé. »
Max : « La famille du grand capricorne, Cerambyxcerdo. »
Samuel : « On voit pas souvent des Cérambycidés. »
Léo : « Bonome, tu le connais ? »
Max : « Il doit être facile à reconnaître avec ses longues antennes annelées. »
Léo : « Je sais pas si on dit des antennes annelées. Il y a un article noir puis un article blanc-bleuté et ainsi de suite. »
Max : « Je savais pas comment dire simplement. »
Samuel : « Alors bonome, tu le connais ? »
Le chevalier : « C’est une agapanthie à villosité verdâtre, Agapanthia villosoviridescens. Effectivement les antennes sont annelées. C’est un insecte relativement fréquent dans ce genre de milieu : bord de chemin, prairie humides… Il y a une autre espèce qui lui ressemble. C’est l’agapanthie de Dahl mais les articles clairs des antennes sont légèrement rougeâtres. »
Max : « Merci bonome. On connaît Agathe maintenant. »
Léo : « Agathe ? »
Max : « Oui. Toutes les agapanthie à pillosité verdâtre s’appellent Agathe. Vous saviez pas ? »
Samuel : « D’accord 🙂 »
Léo : « Il y a une autre Agathe là… »
Agapanthie à pillosité verdâtre (Agapanthia villosoviridescens, Cérambycidés)
Max : « Il doit y en avoir d’autres. C’est une bonne nouvelle si Agathe se sent bien ici. »
Léo : « Une tipule ! »
Nephrotome de Pierre (Nephrotoma appendiculata, Tipulidés)
Max : « C’est pas la même qu’au Royaume des Geais… »
Léo : « On révise ? »
Samuel : « Ouiii ! »
Léo : « Deux ailes et des balanciers qu’on devine un peu. C’est donc un Diptère. »
Max : « Les antennes sont longues et effilées : groupe des Nématocères. »
Samuel : « Oulala ! C’est mon tour… Je sais plus… A part les très longues pattes. Il y a le museau allongé aussi mais on voit pas sur cette foto… »
Léo : « C’est un peu compliqué… »
Le chevalier : « Oui Léo. Je propose une reconnaissance à la gueule. »
Max : « C’est pas très poli comme expression mais je suis d’accord. »
Léo : « C’est donc une tipule. Mais c’est qui ? »
Le chevalier : « Mmmm… Je proposerais le nephrotome de Pierre, Nephrotoma appendiculata, Tipulidés. »
Max : « Il a un nephrotome Pierre ? Je savais pas 🙂 »
Le chevalier : « La larve se nourrit de racines de plantes mais elles ne sont pas vraiment dommageables aux cultures. L’adulte se nourrit à peine. »
Max : « Ah oui ! Tu m’as déjà parlé de ça… Des adultes qui vivent juste le temps de se reproduire. Du coup, ils se nourrissent pas. Tu m’avais parlé d’une espèce qui avait même pas de bouche à l’état adulte. c’est pas la tipule du chou ? »
Le chevalier : « Il me semble avoir dit cela effectivement. Au bord de l’Étang des Bernaches alors que notre cher Léo s’était endormi… »
Max : « Tu te souviens de tout bonome ? »
Le chevalier : « Non Maxou. »
Léo : « Je débutais. C’est pour ça que je m’étais endormi. C’est fatiguant d’être naturaliste. »
Max : « Je sais Léo. Oh ! Qu’est ce qu’il a ce pennipatte bleuâtre ? »
Léo : « C’est toujours le même problème… Entre premier hiver et première année… Je dirais qu’il y a des deuxièmes années civiles, troisième et quatrième. Ces derniers seraient des sub-adultes… »
Goélands leucophées (Larus michaellis, Laridés)
Max : « Oulala ! Il crie fort lui ! »
Samuel : « Cousin Léo, tu voudras bien l’imiter pendant l’article ? »
Léo : « Oui mon cousin 🙂 »
Max : « Les sternes chassent ! »
Léo : « Tu fotoes bonome ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 J’aime bien rater des fotos de sternes en vol 🙂 »
Max : « Montre le massacre… »
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Max : « Mais… Depuis quand tu réussis tes fotos toi ? »
Léo : « Elles sont pas mal ! »
Le chevalier : « Alors laisse moi essayer d’en faire d’autres 🙂 »
Max : « Elles sont parties ! Montre bonome ! »
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « Il y en a à jeter mais certaines sont belles 🙂 »
Le chevalier : « Merci Maxou. »
Samuel : « Il y a un guignette au bord de l’eau… »
Léo : « C’est pas une surprise de le voir ici mais ça fait plaisir quand même. »
Samuel : « On devrait voir des fauvettes grisettes aussi. Elles nichent là tous les ans… »
Max : « GRÉBU ! Bonjour grébu ! Comment tu vas ? »
Grébu, le Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Léo : « Tu as fait des œufs Grébu ? »
Samuel : « On a vu tes neveux pas loin du Petit Marais en février ! »
Max : « Ils ont dû avoir froid ! Le jour où on y est allés le sol était gelé. Mais maintenant il fait beau ! Dépêche toi de faire des petits Grébu ! »
Léo : « Regardez les goélands ! C’est rigolo ! »
Goélansds leucophées (Larus michaellis, Laridés)
Samuel : « La grisette ! Elles sont là ! »
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Max : « Même si on sait qu’on va les voir, ça fait bien plaisir ! »
Léo : « Je te rappelle qu’on sort de deux mois d’enfermement dans la cabane. Le simple fait d’être dehors fait du bien. »
Samuel : « En plus le soleil chauffe 🙂 »
Max : « Bonome, mets ta casquette s’il te plaît. Je te rappelle que tu t’es rasé la tête et ton peu de cheveux tout ras te protège pas du tout. Tu vas faire l’insolation. »
Le chevalier : « Dans l’observatoire ? »
Max : « METS TA CASQUETTE BONOME ! »
Le chevalier : « D’accord Max 🙂 »
Léo : « Là il y a un jeune héron cendré… »
Héron cendré juvénile (Ardea cinerea, Ardéidés)
Max : « C’est un peu tôt pour qu’il soit de cette année. »
Léo : « Je sais pas… Il faut quoi… Deux ou trois mois pour qu’il ait ce plumage. »
Max : « Ça ferait une naissance en février. »
Samuel : « Ça me paraît un peu tôt quand même. »
Max : « Ou alors il garde ce plumage presque une année… »
Léo : « Bonome, tu nous portes de l’autre côté ? »
Le chevalier : « Oui… Voilà. Mmmm… »
Max : « Tu as vu quelque chose ? »
Le chevalier : « Oui. Mais loin… Les fotos vont être moches… Regardez 🙂 »
Code 13 chez les cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)
Samuel : « Des bébés cygnes ! »
Léo : « Code 50 chez les cygnes tuberculés ! »
Max : « Ils sont pas très vieux… »
Samuel : « C’est quoi cette tâche blanche… Bonome, pourrais-tu tout zoomer vers là-bas… »
Le chevalier : « Le plus simple est qu’on retourne là… Voilà. Alors… 🙂 »
Max : « C’est quoi ce sourire ? »
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Max : « Un garde-bœufs ! »
Léo : « Pfff ! Tout ça de zoisos ! »
Samuel : « Et vlan les guifettes ! Et vlan le garde-bœufs ! »
Léo : « Pourquoi il est dans l’eau ? »
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Max : « Dis donc le garde-bœufs, tu te serais quand même pas ploufé parce que tu as rien à garder ? »
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Max : « Sors de l’eau tout de suite garde-bœufs ! C’est pas ta faute si il y a pas des bœufs à garder ici ! »
Léo : « Il y a des chevaux pas loin. Tu peux aller les garder si tu veux. On dira rien à Princesse ! »
Samuel : « Il s’envole ! »
Léo : « Il se re-pose ! »
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis, Ardéidés)
Max : « Bon, c’est bien. Tu as arrêté de te ploufer ! Mais relève un peu la tête ! »
Léo : « Qu’est ce que tu cherches dans tes fiches petit Sam ? »
Samuel : « Mmmmm… Je cherchais… Il me semble qu’il y en a de plus en plus et de plus en plus souvent dans la région. »
Max : « D’après ce qu’on a vu oui. Mais on a pas beaucoup de recul. Ça fait seulement quelques années qu’on inspecte. »
Léo : « Je crains que petit Sam ait raison. Souviens-toi Max. C’est un zoiso africain le garde-bœufs. Il a gagné l’Ibérie puis l’Aquitaine et maintenant il arrive ici. »
Samuel : « Les aigrettes aussi arrivent. On en voit presque tout le temps. »
Max : « Il y en a pas ici aujourd’hui. »
Léo : « On verra au Petit Royaume Sauvage et au Refuge du Pré. »
Max : « On va y aller bonome ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Samuel : « On ira pas au Petit Royaume. Vu le niveau d’eau il doit être tout inondé. »
Max : « Et si on y allait maintenant ? »
Léo : « Pourquoi pas ? »
Samuel : « C’est parti ! »
Max : « On refait l’insectologie ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Léo : « J’ai cru voir un xylocope qui tournait autour de l’observatoire. »
Max : « Un xylocope ? Comme ceux de Charentmaritimie ? »
Samuel : « Ou ceux qu’on a vus dans le jardin d’en face pendant le confinement… »
Léo : « Eux aussi arrivent dans la région… »
Max : « C’est à cause du réchauffement climatique bonome ? »
Le chevalier : « Les relevés des dernières décennies montrent des modifications des aires de répartitions de nombreux animaux. Beaucoup remontent vers le nord. L’hypothèse privilégiée pour expliquer cette observation est effectivement une augmentation des températures moyennes. »
Max : « Mouai… »
Léo : « Il est là ! J’avais bien vu ! »
Xylocope (Xylocopa sp., Apidés)
Xylocope (Xylocopa sp., Apidés)
Max : « Tu avais bien vu mais bonome a pas bien fotoé ! »
Léo : « Il vole Max ! »
Max : « Et comment on fait pour identifier l’espèce ? »
Léo : « On peut pas. »
Max : « Je vais publier comme xylocope violet avec les fotos. On verra bien ce que disent les valideurs. »
Léo : « Une autre Agathe ! »
Agapanthie à pillosité verdâtre (Agapanthia villosoviridescens, Cérambycidés)
Le chevalier : « Les larves finissent leur métamorphose en Mai. Les adultes sont visibles de Mai à Septembre. »
Max : « Et on en avait jamais vu… »
Léo : « On regarde mieux maintenant Max. »
Max : « Qu’est ce que tu fais avec la truffe en l’air petit Sam ? »
Samuel : « Je regarde les rapaces… Il y a… 4 ou 5 milans noirs et peut-être deux buses. Ils tournent dans une ascendance thermique… »
Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)
Max : « Qu’est ce qu’on entend ? »
Samuel : « Des petits qui piaillent pour avoir du manger ! Ils doivent agiter leurs ailes 🙂 »
Max : « Léo, tu reconnais ces cris ? »
Léo : « Non. Bonome… »
Le chevalier : « Oui 🙂 Je cherche… Là ! »
Code 13 chez les étourneaux (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Code 13 chez les étourneaux (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Léo : « Des jeunes étourneaux ! »
Samuel : « Code 50 chez les étourneaux ! »
Max : « Il vaudrait mieux dire code 13. »
Léo : « Oui Max. Code 13 c’est quand on voit des petits. Mais si il y a des petits c’est que la nidification est certaine ! Le code 50 s’applique aussi. »
Samuel : « C’est un peu générique. »
Léo : « Tu aimes bien ronchonner toi 🙂 »
Max : « Je ronchonne pas ! Arrêtez de dire que je ronchonne ! »
Samuel : « On a pas regardé les demoiselles… »
Max : « Ben si ! On a vu le pennipatte bleuâtre qui a fait la fracture de l’abdomen. »
Léo : « Et moi j’ai vu un anax napolitain. »
Samuel : « Oui mais il y a des tas de demoiselles. Ce sont quand même pas toutes des pennipattes ! »
Max : « Ça ce sont des portecoupes holarctiques… »
Léo : « Même qu’ils sont in copula. »
Max : « Bonome, tu vois l’araignée sur le fil de fer ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Tu penses que tu vas réussir à la fotoer ? »
Le chevalier : « Tu me demandes de fotoer une araignée qui doit mesurer moins d’un centimètre et qui en plus se déplace en courant avec un appareil-foto qui ressemble à un téléscope ? »
Max : « Oui 🙂 Et dépêche toi avant qu’on la voit plus. »
Léo : « Si tu y arrives tu es trop fort bonome ! »
Le chevalier : « Me demander de fotoer une araignée minuscule avec un super-méga-zoom… Et si je rate les fotos je vais me faire crier dessus par un petitours ingrat… M’en fiche ! Je vais y arriver… Voilà ! »
Une salticide
Une salticide
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « Maintenant tu peux nous dire qui c’est cette araignée. »
Le chevalier : « Non ! Je ne sais pas ! Je ne connais pas les araignées ! En plus elle est de profil. »
Max : « Ben fallait réussir une foto de dessus ! »
Le chevalier : « Max, mon petitours… »
Max : « Ouiiiii 🙂 »
Samuel : « Cousin Max va se faire gronder… »
Le chevalier : « Non. Même pas envie. Je profite de la nature dans le calme. »
Max : « Oui bonome. Je te taquinais 🙂 »
Léo : « Vous entendez les rossignols ? »
Max : « Oui. On a appris à les reconnaître l’an dernier seulement. »
Samuel : « On les voit jamais. »
Max : « Mais on les entend bien. C’est étrange. Quand on apprend un chant après on l’entend tout le temps. »
Léo : « On l’entend pas tout le temps ! On l’entend quand le zoiso est là. A mon avis il y en a quatre ou cinq entre les deux observatoires. »
Max : « Tu as encore trouvé un insecte bonome ? »
Le chevalier : « Oui… »
Clyte bélier (Clytus arietis, Cérambycidés)
Samuel : « Encore un Cérambycidé ! »
Le chevalier : « C’est un clyte bélier. Clytusarietis, Cérambycidés. »
Max : « Au Royaume des Geais nous avions vu des Ichneumonidés et aujourd’hui ce sont des Cérambycidés 🙂 »
Léo : « Vous entendez ? Il y a des tourterelles des bois ! »
Max : « On les cherchera un autre jour. J’ai envie d’aller au Petit Royaume moi. »
Léo a eu tout bon ! Bonome a pas trouvé la fauvette à tête noire et s’est trompé sur les hirondelles. Ils sont d’accord tous les deux pour dire que le chant du rossignol est un peu bof pour être identifié. Samuel et moi avons jamais eu le temps de répondre alors on peut pas savoir notre score…
Lundi 11 Mai, An VII, dans la cabane du chevalier…
Max : « Bonome ! BOOÔÔNOM’ ! »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Bonome, tu connais monsieur Yvém ? »
Le chevalier : « Monsieur Yvém ? »
Max : « Oui ! Monsieur Yvém de la LPO ! Faune IDF tu connais ? »
Le chevalier : « Ah ! Monsieur Yves M. ! »
Max : « C’est ce que je te dis depuis une heure ! »
Léo (à Samuel) : « Viens, on va voir ! Maxou à l’air en forme ! »
Le chevalier : « Oui Max. Je sais qu’il fait partie de la LPO. Pourquoi cette question ? »
Max : « Il m’a envoyé un pigeon-électronique ! Regarde ! »
Léo : « Montre ! »
Samuel : « Rholala ! Cousin Max, tu vas être cité dans un rapport de la LPO ! Rhooo ! »
Le chevalier : « C’est déjà fait. »
Max : « QUOI ? Quel rapport ? »
Le chevalier : « Mmmm… Attends… C’est dans ‘Synthèse ornithologique des boucles du Grand Fleuve (2018-1) Période prénuptiale et nidification Mars 2018-Juillet 2018’. Regarde. »
Max : « Ça alors ! C’est mon nom ! »
Samuel : « Cousin Max, je suis fier de toi ! »
Léo : « Tu te rends compte Max ? »
Max : « Ben… Ça fait bizarre… Mais c’est la foto de bonome ! »
Le chevalier : « Mais c’est ton travail Maxou. »
Samuel : « C’est pas tous les petizours qui sont cités par la LPO ! »
Max : « Oui… Il faut que je réponde à monsieur Yvém. Qu’est ce que je lui dis ? Tu es d’accord pour la foto bonome ? »
Le chevalier : « Bien sûr Max. tu peux lui dire que toutes les fotos que tu publies dans Faune IDF sont à la disposition de la LPO. »
Max : « Bonne idée ! Et je vais mettre le lien vers l’article des harles. Comme ça il pourra choisir la foto qu’il veut. Voilà ! J’envoie… »
Samuel : « Cousin Max, tu es une vedette ! »
Léo : « Je suis fier de toi Maxou ! »
Max : « C’est un travail d’équipe. »
Léo : « Oui mais c’est toi l’âme de la tribu. »
Max : « Il a répondu ! Qu’est ce qu’il dit ? »
Max : « ‘Passionnant et très pédagogique’ ! 🙂 🙂 🙂 Bonome, tu te rends compte ? »
Le chevalier : « Oui Max 🙂 »
Max : « Monsieur Yvém connaît mon blog et il le trouve passionnant ! »
Samuel : « Et très pédagogique ! »
Max : « Et si on fêtait ça ? Bonome, tournée générale de chocolat ! »
Mardi 12 Mai, An VII
Le chevalier : « Les machins, sautez dans vos chaussettes ! Nous sortons ! »
Samuel : « J’ai bien vu qu’il hésitait à faire la sieste ! »
Léo : « Si on ronchonne, il va se raviser et aller dodoer. »
Max : « Ça change rien au fait qu’on a pas de chaussettes… »
Samuel : « Cousin Max, ça suffit ! METS TON SACADO ! »
Max : « Oulala ! Petit Sam me crie dessus ! »
Léo : « Alors mets son sacado 🙂 »
Le chevalier : « Vous êtes prêts ? Alors partons ! »
Au Royaume des Geais…
Léo : « Rholala ! Ça fait du biiieeen ! »
Samuel : « On est dans la nature ! »
Max : « Plus de soixante jours sans inspection ! Qu’est ce qu’elle va dire Princesse ? »
Léo : « A mon avis, elle a entendu parler du virus et du confinement. »
Samuel : « Elle devrait nous féliciter d’être restés sagement confinés dans la cabane. »
Léo : « En plus il y a du soleil. Regardez moi ça… »
Une friche
Samuel : « C’est quoi cette plante épineuse ? »
Chardon-Marie (Silybum marianum, Astéracées)
Max : « Une Astéracée, tubuliflore, à feuilles épineuses et à grandes bractées pointues ! Vous approchez pas vous risqueriez de vous faire piquer les fesses. Aïe ! Ouille ! Vous voyez les feuilles ? Avec des traînées blanches… Ça c’est le chardon-Marie. Mais je me souviens pas du nom en scientifique. Fais des fotos bonome. »
Chardon-Marie (Silybum marianum, Astéracées)
Chardon-Marie (Silybum marianum, Astéracées)
Le chevalier : « Mon petitours, tu m’impressionnes. Tu connais le chardon-Marie ? »
Max : « Ben oui ! Même que pendant la fuite en Égypte à cause d’Hérode qui voulait tuer tous les enfants, Marie a caché l’enfant Jésus dans un bosquet de ces chardons. Quand elle l’a repris, elle a voulu l’allaiter et quelques gouttes de son lait sont tombées sur les feuilles. C’est pour ça qu’il y a du blanc dessus. »
Samuel : « Rholala ! Tu en connais des choses cousin Max ! »
Max : « Oui… Mais je suis chiffonné quand même. »
Le chevalier : « Tu veux que je te repasse ? »
Max : « Pfff ! La saproblague ! »
Léo : « Qu’est ce qui te chiffonne Maxou ? »
Max : « Il est pas dans l’atlas de la flore sauvage du département. »
Samuel : « Le gros livre des végétos ? Il est pas dedans ? »
Max : « Non. »
Le chevalier : « Il est dans le Catalogue de la Flore Vasculaire d’Île de France. »
Max : « Je connais pas. »
Le chevalier : « Je viens de le télécharger 🙂 C’est une publication du Muséum d’Histoire Naturelle de la Ville-Capitale. Conservatoire botanique national du Bassin parisien. »
Max : « Ah oui. C’est sérieux alors. »
Léo : « Tu as pas donné le nom en scientifique bonome. »
Le chevalier : « Silybum marianum, Astéracées. C’est une plante subspontanée dans la région. »
Max : « Encore une plante introduite par les zoms. On avance ? »
Léo : « Attendez ! Écoutez ! »
Max : « Je connais ce chant ! »
Léo : « Oui ! C’est une fauvette grisette ! »
Max : « Bonome, trouve cette grisette ! »
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Samuel : « Notre première grisette de l’année ! »
Max : « Au mois de mai… On les voit plus tôt que ça normalement. »
Le chevalier : « Oui, mais nous la voyons quand même. Allez ! On avance ! »
Léo : « Cavale Megapus ! Cavale ! »
Samuel : « Mais pas trop vite. »
Léo : « Ben non. Il faut qu’on ait le temps d’observer. »
Samuel : « Qu’on s’en mette plein les yeux ! »
Léo : « On peut faire l’entomologie aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Oui, si vous voulez. »
Léo : « Alors fotoe ce Diptère bonome ! »
Anthrax noir ou anthracine morio (Hemipentes morio, Bombylidés)
Max : « Tu peux pas plus tout zoomer ? »
Le chevalier : « Non Max. Un super-méga-zoom n’est pas fait pour la macro. »
Max : « Il est pas bien ton appareil ? »
Le chevalier : « Si Maxou. Il est très bien. Mais il a ses limites. »
Max : « Tu veux qu’on t’en offre un autre pour la macro ? »
Léo : « On a encore des économies tu sais. »
Samuel : « Un peu plus même. On a encore trouvé des pièces. »
Max : « Et tu as presque rien pris dans notre coffre quand tu t’es remboursé. »
Le chevalier : « Mes petizours 🙂 Vous êtes adorables 🙂 Gardez votre fortune. Mais je vais sérieusement étudier la possibilité d’acheter un petit appareil pour la macro. »
Léo : « On revient à notre Diptère ? »
Max : « Remontre le… »
Anthrax noir ou anthracine morio (Hemipentes morio, Bombylidés)
Samuel : « Il est noir avec quelques poils roux et ses ailes sont à moitié noires. »
Le chevalier : « Suffisant pour identifier l’anthracine noire également appelée anthrax noir. »
Max : « L’anthrax ? Comme l’anthrax ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. Mais il y a deux anthrax. En français le terme anthrax désigne une staphylococcie cutanée. »
Max : « Staphylococcie ? C’est à cause d’un staphylocoque ? »
Le chevalier : « Oui. Le staphylocoque doré provoque des lésions cutanées nécrosantes mais généralement bénignes. «
Samuel : « Et l’autre anthrax ? »
Le chevalier : « C’est le terme anglais. Anthrax vient du grékancien qui signifie charbon. En français on parle de maladie du charbon. Elle est causée par une bactérie : Bacillus anthracis. Il produit une toxine. »
Samuel : « Alors c’est une toxémie ! Cousin Max nous l’a enseigné dans son site de cours 🙂 »
Le chevalier : « Il est très fier de ses élèves cousin Max 🙂 Saviez-vous que la maladie du charbon est une anthropozoonose ? »
Max : « Une anthropozoonose ? »
Léo : « Anthropos c’est l’homme. Zoo c’est les zanimos… C’est une maladie qui touche à la fois le zom et les zanimos ! »
Le chevalier : « Oui mon Léo 🙂 »
Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »
Léo (à Max) : « Tu vois que ça sert le grékancien 🙂 »
Max : « Pfff ! Le Diptère devant nous est noir comme le charbon. C’est de là que vient son nom ? »
Le chevalier : « Oui. Enfin, je suppose… Hemipentes morio, Bombylidés. »
Samuel : « Il donne la maladie l’anthrax ? »
Le chevalier : « Je ne pense pas. »
Samuel : « Merci bonome. On continue ? »
Le chevalier : « On continue ! »
Max : « J’entends des petits ! Je sais pas qui comme zoiso mais j’entends des petits ! »
Léo : « Et moi j’entends des pinsons des arbres. »
Samuel : « Alors il y a des petits pinsons des arbres quelque part… »
Max : « Là il y a le papa pinson… »
Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)
Léo : « Il faut chercher les petits… Là ! »
Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)
Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)
Max : « Bonome, c’est quoi ces fotos ? »
Léo : « Max, cesse donc de ronchonner. C’est pas facile de fotoer dans les arbres quand ils ont des feuilles. »
Samuel : « On sait que la nidification des pinsons des arbres est réussie ici ! Bravo les pinsons ! Bravo ! »
Léo : « J’aime bien ce Royaume. C’est comme une longue promenade. On avance, on avance… »
Max : « On voit pas beaucoup de zoisos… »
Le chevalier : « Ce n’est pas l’avifaune la plus variée. C’est vrai. Mais il y a de jolies plantes et quelques insectes. »
Samuel : « Bonome, tu sais qui habite là ? »
Une loge
Le chevalier : « Non mon petit Sam. »
Max : « A mon avis c’est un pic qui a creusé cette loge. »
Léo : « Le contour a l’air un peu usé. Elle doit avoir plusieurs années. »
Samuel : « Rholala ! Les jolies fleurs ! »
Orchis pourpre (Orchis purpurea, Orchidacées)
Orchis pourpre (Orchis purpurea, Orchidacées)
Max : « C’est une orchidée ça. On l’a déjà vue ? »
Le chevalier : « Il ne me semble pas. »
Léo : « Tu la connais ? »
Le chevalier : « Mmmmm… Si elle était mauve j’aurais moins d’hésitations… »
Max : « Fais une hypothèse ! »
Le chevalier : « Il me semble… que c’est l’orchis pourpre, Orchis purpurea, Orchidacées. »
Max : « Pourpre c’est un peu comme mauve et là, elle est plutôt blanche. »
Le chevalier : « C’est pour cette raison que j’étais hésitant. »
Léo : « Elle est rare l’orchis pourpre ? »
Le chevalier : « Non. Elle se trouve presque partout en France excepté la Bretagne et la Normandie. »
Samuel : « Elle vit toujours dans les pelouses de talus comme là ? »
Le chevalier : « Essentiellement sur les pelouses calcaires bien exposées au soleil. »
Max : « Elle est bien là alors. »
Léo : « Qu’est ce qu’elle a la mésange bleue ? Elle fait rien qu’à s’agiter ! »
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Max : « Elle doit avoir des petits pas loin. »
Léo : « Oui, j’en entends ! Ils doivent être juste là. »
Samuel : « A mon avis ils piaillent en agitant les ailes 🙂 »
Max : « Qu’est ce que tu regardes bonome ? »
Le chevalier : « Un insecte… »
Un Cantharidé (Ancistronycha abdominalis probable)
Max : « On connaît cette famille ! Alors… Si je me souviens bien c’est un… Cantharidé ! »
Léo : « Ah oui ! Les Coléoptères aux téguments mous ! Ceux qu’on peut pas épingler dans des boîtes de collection parce que les élytres sont trop mous et qu’ils s’enroulent sur eux-mêmes ! »
Max : « Ça me fait penser qu’on a pas vu de téléphores fauves. Il y en a toujours partout et ils sont toujours in copula 🙂 »
Samuel : « Et celui-là ? C’est qui ? »
Un Cantharidé (Ancistronycha abdominalis probable)
Le chevalier : « Je vous rappelle que l’identification sur foto est toujours difficile et parfois impossible. »
Max : « Tu dis ça parce que tu sais pas ! »
Le chevalier : « Je dis ça parce que j’ai deux hypothèses et que sans pouvoir mieux observer l’animal je ne vais pas réussir à me décider. »
Léo : « Donne tes hypothèses ! »
Le chevalier : « Vous ne pouvez pas vous contenter de savoir que c’est un beau zanimo ? »
Léo : « Non. »
Max : « On peut pas. »
Samuel : « On veut savoir les zanimos nous 🙂 »
Léo : « Parce qu’on est des petizours naturalistes 🙂 »
Max : « Comment on fait pour apprendre si tu enseignes pas ? »
Samuel : « Nous attendons… »
Le chevalier : « Et si je dis des erreurs ? »
Max : « Ça arrive de dire des erreurs bonome. »
Léo : « Et tu as dis que tu hypotésais ! »
Le chevalier : « Vous ne me laisserez pas en paix tant que je n’aurais pas donné un ou deux noms scientifiques. »
Léo : « Tu crois qu’on se rend pas compte que tu dis des bêtises ? »
Samuel : « Nous attendons toujours… »
Le chevalier : « Cantharis lateralis ou Ancistronycha abdominalis. Voilà:) Il y a interro en rentrant. »
Léo : « Oh non ! Pas d’interro ! »
Samuel : « J’ai pas noté ! Tu as dit trop vite ! »
Le chevalier : « On s’en fiche ! Je n’arrives même pas à savoir si ce n’est pas une autre espèce. J’avance moi. »
Max : « Tipules in copula là ! »
Tipules in copula
Léo : « Le temps de les fotoer et ils sont partis… »
Samuel : « On saura pas les tipules… »
Le chevalier : « Nous pouvons nous pencher sur les ichneumons si vous voulez. »
Léo : « On veut ! »
Un Ichneumonidé indéterminé
Un Ichneumonidé indéterminé
Max : « Raconte nous les ichneumons s’il te plaît. »
Le chevalier : « Pour mémoire : ce sont des Hyménoptères Apocrites térébrants. »
Max : « Ils n’ont pas d’aiguillon mais un machin qui permet de pondre les œufs. »
Le chevalier : « C’est un ovopositeur. Les ichneumons ont des larves qui parasitent d’autres larves. Je pense vous avoir déjà raconté. La femelle ichneumon détecte une larve de la bonne espèce et elle injecte ses œufs dans cette larve après l’avoir paralysée. Quand elle se développe, la larve d’ichneumon dévore de l’intérieur la larve dans laquelle elle se trouve, tout en prenant bien soin d’épargner les organes vitaux. »
Max : « Elle garde son hôte en vie. »
Samuel : « C’est horrible. »
Le chevalier : « C’est… Je ne sais pas quoi dire. C’est la vie. Mais cette découverte a eu un drôle d’effet sur Charles Darwin. »
Max : « Le grand Darwin ? Raconte ! »
Le chevalier : « Son épouse raconte dans sa correspondance que lorsqu’il découvrit ce comportement Charles cessa de croire en un Dieu bienveillant. »
Léo : « Pourtant il fait partie des grands noms de l’histoire de la théorie de l’évolution. Il était bien placé pour savoir que c’est pas Dieu qui a créé les comportements des zanimos. »
Samuel : « Un Dieu bienveillant serait peut-être intervenu… »
Max : « Je peux citer Tertullien ? »
Le chevalier : « Je suis curieux… »
Max : « ‘Dieu, en père bienveillant, a renoncé à intervenir pour laisser sa créature parvenir à sa pleine maturité’. Je cite de tête. »
Léo : « Tu veux dire que Dieu se mêle plus de rien pour… C’est intéressant. »
Samuel : « D’accord avec toi cousin Léo. Mais on aura le temps de philosopher en rentrant. »
Max : « D’accord avec toi cousin Samuel 🙂 »
Léo : « Tiens, un tircis tout neuf 🙂 »
Tircis (Pararge aegeria, Nymphalidés)
Samuel : « Tu penses qu’il est de ce printemps ? »
Léo : « Regarde le ! Il est tout beau ! Ses ailes sont pas abîmées. »
Le chevalier : « Je pensais que nous verrions plus de papillons. »
Max : « C’est pas un papillon lui ! C’est un syrphidé. On le connaît… »
Léo : « Je me souviens l’avoir vu mais pas de son nom. »
Le chevalier : « C’est un hélophile suspendu, Helophilus pendulus, Syrphidés. »
Max : « Comment tu fais pour te souvenir de tous ces noms ? »
Le chevalier : « Selon des petizours que j’aime beaucoup, j’ai 15 milliards d’années et j’ai vu toute l’histoire de la Terre et de la vie alors c’est facile 🙂 »
Max : « Ils ont raison ces petizours ! »
Samuel : « C’est vrai que tu les aimes beaucoup ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Léo : « Je voudrais pas interrompre ce moment de tendresse entre vous mais taisez vous quand même 🙂 »
Max : « Mais… »
Léo : « Chuut ! Écoutez… »
Max : « On connaît ça ! On a déjà entendu ! »
Samuel : « L’an dernier ! Au Royaume des Sangliers ! »
Léo : « Il faut trouver la loge… Là ! »
Max : « Bonome, trouve une planque un peu éloignée s’il te plaît ! »
Le chevalier : « Oui mes petizours… Je recule… Là, ça devrait aller. »
Léo : « Chut ! »
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Max : « C’est la maman ! Elle est venu apporter du manger à ses petits ! »
Samuel : « Code 50 chez les pics épeiches du Royaume des Geais ! »
Léo : « Nidification réussie ! »
Max : « Vous avez entendu combien de petits vous ? »
Samuel : « Deux. »
Léo : « Pareil. »
Max : « Bonome, on pourra revenir ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. Il y a beaucoup de monde aujourd’hui. Ça me déplaît un peu. »
Max : « Je pensais qu’il y aurait personne, comme d’habitude. »
Léo : « Nous sommes pas les seuls à être sortis prendre l’air. »
Samuel : « Je propose que nous quittions la planque pour pas que les parents nous repèrent. Ils risqueraient d’abandonner leurs petits. »
Max : « On reviendra au retour. »
Léo : « On a déjà trois code 50 ! Pinsons des arbres, mésanges bleues et pics épeiches ! »
Samuel : « Probablement les mésanges charbonnières aussi. Il me semble avoir entendu des petits. »
Max : « On continue ? »
Le chevalier : « Oui Max. Ça me fait du bien de sentir le soleil. »
Léo : « Tu aurais dû éviter la tenue noire. »
Le chevalier : « Nous sommes surtout à l’ombre et je la supporte très bien 🙂 »
Max : « Heureusement que tes cheveux repoussent. Ça va éviter que ton cerveau fonde. Enfin, on peut pas dire que tu en aies encore beaucoup des cheveux sur le dessus 🙂 »
Samuel : « C’est qui cette plante préhistorique ? »
Grande prêle (Equisetum telmateia, Equisétacées)
Le chevalier : « Pourquoi dis-tu que c’est une plante préhistorique ? »
Samuel : « Je connais un peu ta collection de fossiles du Carbonifère. Il y a des fossiles de plantes qui ressemblent à ça. Avec des espèces de tiges et des anneaux de feuilles. »
Le chevalier : « On dit des verticilles. »
Max : « Des vers qui cillent ! Tu peux pas t’empêcher de parler des vers qui cillent ! Les vers ont pas de paupières bonome ! »
Le chevalier : « Les verticilles ! On ne dit pas des anneaux de feuilles mais des verticilles de feuilles ! »
Samuel : « Ça me dit pas qui est cette plante préhistorique ! »
Le chevalier : « Regardons un peu… »
Grand prêle (Equisetum telmateia, Equisétacées)
Le chevalier : « C’est une prêle. Genre : Equisetum. Ensuite… Elle est de grande taille, avec des verticilles de rameaux fins et étroits. Les feuilles sont réduites à de courtes collerettes situées aux nœuds des tiges et des rameaux. Elles forment une courte gaine dentée. On compte entre 20 et 30 dents. »
Léo : « Les machins marrons sont les feuilles ? »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Léo : « Elles servent à rien alors. »
Le chevalier : « Non. La photosynthèse est assurée par la tige et les rameaux. Je pense que c’est la grande prêle, Equisetum telmateia. »
Samuel : « Tu nous feras visiter ta collection du Carbonifère ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. Un jour de pluie ou de mauvais temps. »
Samuel : « D’accord bonome. »
Max : « Vous avez vu les chenilles sur la grande prêle ? »
Léo : « Des chenilles jaunes à points noirs ! Bien vu Maxou ! »
Oui, il y a des chenilles jaunes à points jaunes. Cherchez bien 🙂
Le chevalier : « Je pense que ce sont des chenilles d’Hyponomeute, Yponomeuta sp., Yponomeutidés. »
Max : « Si tu dis Yponomeuta sp. c’est que tu connais pas l’espèce précise. »
Le chevalier : « Non Max. Il faudrait les observer de près et je n’ai pas envie de les déranger. »
Max : « D’accord mon bonome 🙂 Tiens, fotoe le salsifi des prés s’il te plaît. »
Capitule de fruits du salsifis des prés (Tragopogon pratensis, Astéracées)
Le chevalier : « Voilà ! »
Max : « C’est pour mes cours. La colonisation du milieu par les végétos. Comme ça j’aurai un exemple de dispersion des fruits par le vent. »
Léo : « Les élèves vont encore dire que c’est pas un fruit parce que ça se mange pas 🙂 »
Samuel : « On parle pas de la schola pendant les inspections. »
Max : « Tu as raison petit Sam. »
Léo : « Tu peux me rappeler qui est cette petite plante bonome ? »
La petite pimprenelle (Sanguisorba minor, Rosacées)
Le chevalier : « C’est la petite pimprenelle, Sanguisorba minor, Rosacées. »
Max : « Elles sont mignonnes ses petites fleurs rouges. »
Le chevalier : « Ce ne sont pas vraiment les fleurs Max. Les fleurs sont apétales. Elles possèdent 4 sépales verts. Ce que vous voyez en rouge, ce sont les stigmates. »
Max : « Ce sont des fleurs femelles alors ! »
Léo : « Les fleurs mâles arrivent un tout petit peu après. »
Samuel : « Ce sont des jolies plantes les petites pimprenelles. »
Max : « Ici, il y a des jolies plantes plus qu’ailleurs. »
Le chevalier : « Pas forcément. Mais comme il y a moins de zoisos, vous les observez plus. »
Léo : « Pas seulement. Il y a quand même plus de diversité. »
Samuel : « Bourdon ! »
Max : « Bourdon ? Ah oui ! Bourdon 🙂 »
Bourdon des champs (Bombus pascuorum, Apoïdés)
Bourdon des champs (Bombus pascuorum, Apoïdés)
Max : « Il me dit quelque chose ce bourdon… Thorax roux, rayures jaunes et cul jaune… On l’a déjà vu… »
Léo : « On a vu des tas de bourdons Max. »
Max : « Oui mais j’étudie un peu parfois et celui là me dit quelque chose… Ah bah oui ! Je sais ! Bonome, gronde-le. Il est en retard. »
Samuel : « Il est en retard ? »
Max : « Ben oui ! C’est le bourdon de Pâques ! C’est passé Pâques ! Il est en retard ! »
Le chevalier : « 🙂 Bombus pascuorum. C’est ça ! Bravo Max ! »
Samuel : « Ce sont de bons pollinisateurs les bourdons. Heureusement qu’ils sont là. »
Léo : « Il y a pas qu’eux mais c’est vrai que leur rôle est pas négligeable. »
Max : « Bonome, ils piquent aussi les bourdons non ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Alors pourquoi les zoms ont peur des guêpes mais pas des abeilles ou des bourdons ? »
Léo : « Je sais! Je sais ! »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Léo : « C’est irrationnel ! »
Max : « C’est une façon de dire que les zoms sont bêtes. Oui. Mais en même temps c’est pas difficile. Les zoms sont bêtes est une explication assez fréquente à des tas de problèmes. »
Samuel : « Et si on faisait l’arthorpodologie ? »
Max : « Pourquoi pas ? Bonome, es-tu d’accord ? »
Le chevalier : « Je suis au service de mes petizours. »
Max : « D’accord. Alors tu fotoes, tu montres et tu expliques. »
Le chevalier : « C’est tout ? »
Max : « Et après tu nous fais un câlin. »
Le chevalier : « D’accord 🙂 »
Léo : « Là il y a un syrphe ceinturé. Mais on le connaît déjà. »
Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus, Syrphidés)
Samuel : « Episyrphus balteatus, Syrphidés. »
Léo : « On réexplique pas le mimétisme batésien. »
Max : « Je préfère dire le mimétisme aposématique. Ça me paraît plus clair. »
Léo : « Je sais pas. Les livrées aposématiques c’est quand un zanimo a des couleurs qui évoquent un autre zanimo dangereux. Là, le syrphe a les mêmes couleurs que les guêpes et les abeilles. Mais lui, c’est un Diptère et il pique pas. »
Max : « Tu dis des erreurs Léo. Les livrées aposématiques indiquent un danger et c’est tout. Par exemple la couleur rouge est un signal de danger. La coccinelle prévient que si on l’embête, elle libère des gouttes de liquide orange par ses articulations et que c’est pas bon du tout. Ça peut même être toxique. Ce que tu dis c’est le mimétisme aposématique. »
Samuel : « C’est Henry Walter Bates qui l’a défini à la fin du 19ème siècle dans le cas où une espèce inoffensive adopte l’apparence physique d’une espèce nocive pour éviter les prédateurs qui ont appris à éviter les vraies espèces aposématiques nocives. »
Max : « Il l’a défini pour les espèces qui imitent l’aposématisme. Le mimétisme c’est un peu pareil que l’imitation. On peut donc parler de mimétisme aposématique. »
Léo : « Ben non puisqu’il s’appelle le mimétisme batésien. »
Max : « Oui ben toi tu t’appelle Léo et on comprend quand je t’appelle le petitours à capuche ! »
Léo : « Dis donc le petitours à casquette, tu me parles pas sur ce ton ! »
Max : « C’est ta faute ! Tu fais rien qu’à me contredire ! »
Léo : « Je te contredis pas ! Je rétablis la vérité ! J’y peux rien si tu dis des erreurs ! »
Max : « Je dis même pas des erreurs ! Ça me paraît juste plus clair de parler de mimétisme aposématique plutôt que de mimétisme batésien ! J’y peux rien moi ! »
Samuel : « Dites les cousins… »
Le chevalier : « Laisse les faire petit Sam 🙂 »
Samuel : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Tu as déjà vu des juvéniles se chamailler pour ce genre de désaccord ? »
Samuel : « Non 🙂 C’est pas banal 🙂 »
Léo : « Vous savez qu’on vous entend ? »
Max : « On chamaillait même pas ! On discutait ! »
Samuel : « Alors je vais conclure votre discussion. Le mimétisme batésien repose sur l’aposématisme. Ça vous va ? »
Le chevalier : « Une decticelle cendrée. Pholidoptera griseoaptera, Tettigoniidés. »
Max : « Je vais publier. Ça nous fera un Orthoptère de plus. »
Léo : « Tiens, un autre ichneumon. »
Un autre ichneumon
Un autre ichneumon
Max : « Tu le connais ? »
Le chevalier : « Pas du tout. »
Max : « Tant pis. Et cette araignée ? »
Araignée-loup (Pardosa lugubris, Lycopidés)
Araignée-loup (Pardosa lugubris, Lycopidés)
Le chevalier : « Oulala ! »
Léo : « Pourquoi tu oulalaes ? »
Le chevalier : « Vous n’allez pas aimer. Je ne connais pas l’espèce. Enfin, je pensais la connaître puis j’ai découvert que c’est un genre regroupant plusieurs espèces presque impossibles à distinguer les unes des autres. »
Max : « Tu aurais dit quoi avant cette découverte ? »
Le chevalier : « J’aurais dit que c’est une araignée-loup. Pardosa lugubris, Lycosidés. »
Samuel : « C’est celle qui se promène avec ses œufs sous l’abdomen puis les petits sur l’abdomen ? »
Le chevalier : « Les araignées-loups font ça, oui. Comment tu le sais ? »
Samuel : « On a déjà vu des femelles avec les œufs emballés dans une petite toile sous l’abdomen. Ça m’avait intrigué alors j’avais fait quelques recherches. C’est comme ça que j’ai découvert que lorsque les œufs éclosent, les petits restent sur leur maman pendant quelques temps. »
Léo : « Bravo cousin Sam ! Bravo ! »
Samuel : « Tu me parodies 🙂 »
Max : « Personne ne te dis bravo d’habitude. Il y a que toi qui nous bravos. »
Léo : « Vous entendez le zoiso ? »
Max : « Oulala ! Il a l’air énervé ? Léo, tu reconnais ce cri ? »
Léo : « Pas du tout ! Samuel, toi qui as une mémoire prodigieuse, te souviens-tu l’avoir déjà entendu ? »
Samuel : « Ça me dit rien du tout. »
Max : « Bonome, trouve le zoiso ! »
Le chevalier : « Il est là-haut quelque part. Dans les feuilles… »
Léo : « Tu arrives à le voir ? »
Le chevalier : « Il est très agité… »
Max : « Pour crier comme ça il doit vraiment être très énervé. Ou très inquiet… »
Le chevalier : « Ça alors ! »
Max : « Qu’est ce qu’il y a ? »
Le chevalier : « Regardez… »
Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)
Max : « C’est ce pinson des arbres qui crie comme ça ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Léo : « Qu’est ce qu’il a ? »
Le chevalier : « Aucune idée… »
Samuel : « Peut-être qu’on lui fait peur. Il vaut mieux partir. »
Léo : « C’est étrange. J’avais jamais entendu ça… »
Max : « Léo, tu l’imites pas cette nuit s’il te plaît ! »
Léo : « La prochaine fois que tu m’embêtes je te crie dessus comme ça 🙂 »
Samuel : « Bonome, ce serait pas encore un ichneumon ça ? »
Encore un ichneumon
Le chevalier : « Si… »
Max : « Et tu le connais pas… »
Le chevalier : « Je sais que c’est un mâle. »
Léo : « Comment tu sais ? »
Le chevalier : « Il n’a pas d’ovopositeur. »
Léo : « Tu peux réexpliquer l’ovopositeur s’il te plaît ? »
Le chevalier : « C’est un organe situé au bout de l’abdomen qui permet à la femelle de pondre dans sa proie. Ça ressemble à une grande aiguille. Elle est parfois très dure puisque la femelle peut repérer des larves dans le bois et percer le bois pour atteindre la larve. »
Léo : « Merci bonome. »
Encore un ichneumon
Max : « On sait que c’est un mâle. Aucune idée pour l’espèce ? Le genre ? »
Le chevalier : « Famille des Ichneumonidés, sous famille des Pimplinés ou Ephialinés. Ce sont les pimplines. »
Léo : « On avance 🙂 »
Le chevalier : « Cette sous-famille comprend les plus grand ichneumons. Les genres principaux sont : Rhyssa, Megarhyssa, Rhysiella, Ephialtes et Dolichomitus… »
Max : « Et ? »
Le chevalier : « Les pattes brunes et noires me font penser à Dolichomitus mais Ephialtes est également possible… Je crois me souvenir qu’il n’y a que l’examen microscopique de l’extrémité de l’ovopositeur qui permet une identification précise. »
Max : « Et je suppose que tu as pas de microscope sur toi. »
Samuel : « Cousin Max, qu’est ce qu’on ferait avec un microscope. C’est un mâle et il a pas d’ovopositeur. »
Max : « Alors on s’arrête là. C’est un pimpline. D’accord. »
Léo : « Vous avez vu ? »
Max : « Vu quoi ? »
Le chevalier : « Les fauvettes à tête noire qui viennent de passer… »
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)
Max : « Pas vues. »
Samuel : « Moi non plus. »
Léo : « Zutalor ! J’ai pas réussi à bien voir. Je pense qu’il y avait une femelle ou une jeune mais je sais pas pour l’autre. »
Max : « Pas grave Léo. Il y a une araignée mais j’ai pas envie de l’étudier. »
Une araignée
Une araignée
Le chevalier : « Ça m’arrange. Je l’ai fotoée quand même. Si l’envie vous prend un jour de vous lancer dans l’étude des araignées, vous aurez les fotos. »
Léo : « Merci bonome. »
Samuel : « On arrive en territoire pic épeiche. J’entends les petits. »
Max : « Bonome, tu retournes à ta planque et tu essayes de faire quelques belles fotos du ravitaillement. »
Le chevalier : « Oui Max. »
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Le chevalier : « Voilà 🙂 »
Léo : « Quelle efficacité ! »
Samuel : « Bravo bonome ! »
Max : « Petit Sam, tout à l’heure tu avais l’air déçu de pas savoir les tipules. Je crois que nous allons pouvoir corriger ça 🙂 »
Tipula (Lunitipula) luna, Tipulidés
Max : « Explique-nous les tipules bonome. »
Le chevalier : « Vous ne voyez que deux ailes. En regardant bien vous verrez les balanciers. Ils sont plutôt longs. »
Léo : « Je les vois. Deux ailes seulement. Ce sont donc des Diptères comme les mouches et les moustiques. »
Samuel : « Les tipules ressemblent à de gigantesques moustiques. »
Le chevalier : « Oui petit Sam. Les antennes sont longues et ont plus de trois articles. Ce sont donc des Nématocères. »
Max : « Et c’est reparti pour le grékancien… »
Le chevalier : « Nematos : fil. Les antennes sont en forme de fil allongé contrairement aux antennes courtes des mouches qui elles, appartiennent au sous-ordre des Brachycères. »
Léo : « Diptères Nématocères. Ensuite ? »
Le chevalier : « Elles ont de très longues pattes fragiles qui se détachent facilement du corps. La nervation des ailes nous permet d’arriver à la section des Tipulomorphes. »
Samuel : « A quoi elle ressemble la nervation des ailes des tipules ? »
Le chevalier : « A ça… »
Aile de Tipula oleacera
Le chevalier : « Ensuite… Un long museau… Les deux nervures anales atteignent le bord de l’aile… Suture en V du mésonotum… Nous arrivons à la famille des Tipulidés. Alors… »
Max : « Il est parti dans sa tête ? »
Léo : « Je pensais que ça arrivait seulement avec les Odonates. »
Samuel : « Il faut croire que c’est toujours comme ça quand il fait l’insectologie. »
Le chevalier : « La nervure sous-costale rejoint la radiale. Il y a une cellule discoïdale. Je n’arrive pas à compter le nombre d’articles qui constituent les antennes. Disons qu’il y en a treize. Ce serait cohérent avec les deux caractères précédents… Genre Tipula. »
Léo : « Oui mais on va l’appeler Arthur parce qu’il s’appelle Arthur pas pour l’appeler Arthur ! »
Samuel : « Ça va durer longtemps ? »
Max : « Euh… »
Léo : « Si tu racontais d’où venait cette expression petit Sam. »
Samuel : « D’accord. C’était pendant la guerre… »
Max : « Pfff ! Avec les zoms, c’est toujours pendant la guerre ! »
Léo : « Chut Max ! »
Samuel : « La population subissait le couvre-feu. A huit heure du soir, tout le monde devait rentrer dans sa maison. Quand un soldat allemand croisait un retardaire, il lui rappelait la règle en lui criant ‘Acht Urh ! » qui se dit Art’our et qui signifie 8 heures ! Mais les gens comprenait pas et il pensait que les allemands les appelaient Arthur ! Voilà ! »
Max : « Merci petit Sam. Il est temps de laisser la parole à notre ami Arthur. »
Hello les petizours c’est Arthur !
Nous aussi on est confinés avec Brindille 🙂 J’ai pas gravé depuis un moment, car l’appareil foto de Brindille devenait capricieux mais elle en a fait venir un autre par pigeon express 🙂 Précision : les flouïdés de Brindille s’améliorent, mais elle demande l’indulgence du jury car les fotos du chevalier sont bien meilleures 🙂
Madame Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Madame Merle vient seule depuis quelques jours.. On sait pas où est son mari, car ils venaient toujours ensemble avant. Effet du confinement, se seraient-ils séparés ? Ou bien se relaient-ils pour couver ? Nous enquêtons 🙂
Pigeon ramier (Columba palumbus, Columbidés)
Pigeon ramier (Columba palumbus, Columbidés)
Pigeon biset (Columba livia, Columbidés)
On doit vous expliquer.. Les mésanges font tomber les graines des restos par terre, et les pigeons les ramassent. Parfois il y a 2 pigeons, parfois 3 ou 4 car ils doivent ramener les copains
L’un de nos copains pigeons s’est pris un râteau avec une demoiselle pigeon.. On était tristes pour lui !
Madame Rouge Queue noir vient de temps en temps ! On l’entend arriver avec son « ui ui ui » caractéristique. Mais elle n’est pas très polie, elle a ENCORE fait caca sur la table de jardin !
Mésange huppée (Lophophanes cristatus, Paridés)
Notre copine la huppée est venue un jour, toujours aussi discrètement, et on a eu du mal à la fotoer.. on dirait une chauve-souris 🙂
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Pic épeiche (Dendrocopos major, Picidés)
Un pic-épeiche a été aperçu dans le royaume du voisin 🙂
Un accenteur mouchet aussi 🙂 Lui aussi il est très discret. Rare de le voir sur le mur, il préfère retourner les feuilles dans les fourrés.
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Quant aux étourneaux, ils viennent en groupes ! Ils sont au courant que les rassemblements sont interdits ? Ils piquent les vers dans l’herbe, se goinfrent de boules de graisse, fouillent dans les fleurs 🙂
Brindille leur a fait un super cadeau ! Elle leur a donné des gros vers blancs de son compost ! On aurait dit la chasse aux œufs de Pâques ! Ils couraient dans tous les sens avec leur ver dans le bec, de peur de se le faire voler par les copains 😀
Regardez les 2 vidéos : les vers de terre, puis les vers du compost 😀
Dans le Royaume de Brindille, c’est fête car il y a 4 restos : boules de graisse, graines, noix de coco et cacahuètes. Oui, on sait qu’il faudrait arrêter de les nourrir, mais ils ont des petits et doivent dépenser beaucoup d’énergie à les nourrir ! Alors on les aide encore un peu quelques jours !
Verdier d’Europe (Chloris chloris, Fringillidés)
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Perruche à collier (Psittakula krameri, Psittacidés)
Oui, tout le monde va au resto ! Les perruches sont dépitées de ne pouvoir accéder à tous les restos, dont certains sont « réservés » aux plus petits ! Bah oui, il faut en laisser hein !
Geai des chênes est venu une fois goûter les boules, mais préfère enterrer ses réserves de glands sous l’arbre. Parfois il les oublie et on voit des petits chênes sortir de terre !
On a aussi vu une grive mauvis déjeuner en compagnie d’un étourneau 🙂
Arthur, on voit pas bien sur ta foto, mais il nous semble que c’est madame moineau et non une grive mauvis. Mais peut-être qu’on se trompe.
Perruche à collier (Psittakula krameri, Psittacidés)
Perruche à collier (Psittakula krameri, Psittacidés)
C’est Mr Perruche, là, avec son collier noir au cou.
Et en plus des restos, standing oblige, y a aussi une piscine 🙂 Vous avez vu Laulau, voici maintenant mésange bleue qui prend son bain en éclaboussant partout 🙂
Une bonne nouvelle : les mésanges charbonnières ont fait des bébés ! 3 familles viennent avec leur progéniture se nourrir et ça fait du bruit ! Ça piaille toute la journée 🙂
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Le parent charbonnière donne une fourmi à son petit 🙂
Ce petit n’est pas bête ! Plutôt qu’attendre sur une branche son repas, il va directement à la source 🙂
Voilà notre chronique de confinement terminée 🙂 Chevalier, toi qui parles le zoiso, tu pourrais pas demander aux pies de pas chasser les autres zoisos ? Ils mangent tous ensemble en paix, mais à chaque fois, Monsieur et Madame Pie, qui doivent se confiner ailleurs en ce moment, arrivent en rase-motte pour chasser tout le monde ! C’est vraiment pas gentil !
Serrage de pattes amical à tous et à bientôt de vous lire les amis !
Arthur
PS : Au moment où je grave cet article, 2 bernaches viennent de passer dans le ciel ainsi qu’un martinet 🙂
Max : « Dis donc Arthur, tu as oublié de mettre ta foto en train de fotoer 🙂 Ça va pas du tout ça ! »
Arthur qui fotoe 🙂
Léo : « Tu as oublié les papillons aussi ! Pfff ! Mais quel tête de linotte cet Arthur ! »
Piéride indéterminé (Pieris sp., Piéridés)
On dirait un némusien (Lasiommata maera, Nymphalidés)
Samuel : « Nous allons en profiter pour vous faire réviser les codes atlas. »
Max : « Petit Sam, pourriez-vous rappeler à nos lecteurs ce que sont ces fameux codes atlas ? »
Samuel : « Bien sûr que je peux ! Les codes atlas permettent de décrire les comportements nuptiaux des zoisos. Ensuite, les ornithologues peuvent réaliser des atlas des zoisos nicheurs d’une région ou d’un pays. J’explique un peu. Le territoire français est découpé en carrés de 10 km de côté. Il est alors possible, grâce aux observations précises des ornithologues qui ont pensé à préciser les codes atlas, de dire si la nidification d’une espèce dans une maille est possible, probable ou certaine. Comme ça on sait où les zoisos se reproduisent. »
Max : « Merci petit Sam pour cette réponse claire et précise. »
Léo : « Vous allez voir qu’avec des exemples c’est plus simple. Disons que notre cabane est sur une maille. Les mésanges se reproduisent-elles dans cette maille ? »
Samuel : « Nous avons une foto de mésange bleue à caser. Commençons par elle 🙂 »
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)
Léo : « Là, elle se nourrit. Quel code mettre ? »
Max : « Il y a le code 2 : présence dans son habitat durant sa période de nidification. »
Samuel : « Elle est là et c’est la bonne période. Le code 2 est donc justifié. Mais la LPO dit qu’il faut pas utiliser ce code parce qu’il est trop peu restrictif. En fait, il dit juste que vous avez vu le zoiso. »
Léo : « Donc là, on met pas de code. Parce que le code 3 marche pas. »
Samuel : « Code 3 : Mâle chanteur ou tambourinage en période de reproduction. »
Max : « Les codes 2 et 3 indiquent une nidification possible. »
Léo : « Bah oui ! Si le zoiso est là, il est possible qu’il se reproduise. »
Samuel : « Nous, on connaît bien nos mésanges. Là, la mésange bleue prend du manger dans son bec et s’en va à toute vitesse. On sait pourquoi. Elle emporte du manger pour ses petits. »
Max : « Et c’est quel code ça, petit Sam ? »
Samuel : « Code 16 : Adulte transportant de la nourriture pour les jeunes durant sa période de nidification. »
Léo : « Code 16 ! On passe dans Nidification certaine ! »
Max : « Vous comprenez les codes atlas maintenant ? »
Samuel : « Nous allons quand même reprendre un peu grâce aux charbonnières qui habitent en face de la chambre. »
Léo : « Tout commence comme ça… »
Code 3
Samuel : « Code 3 : Mâle chanteur en période de nidification. Chez les charbonnières ça commence dès le mois de janvier ! »
Léo : « Stade : nidification possible. »
Max : « Ensuite, il y a le couple qui se forme. Ça c’est pas toujours facile à voir. »
Samuel : « Mais c’est le code 4 : couple présent dans son habitat pendant la période de nidification. »
Léo : « Le code 5 est encore plus difficile à observer chez beaucoup d’espèces. »
Samuel : « Code 5 : Comportement territorial (chant, querelles avec des voisins, etc.) observé sur un même territoire 2 journées différentes à 7 jours ou plus d’intervalle. »
Max : « Le code 6 est un peu plus facile… »
Samuel : « Code 6 : Comportement nuptial : parades, copulation ou échange de nourriture entre adultes. »
Léo : « On l’observe souvent avec les grébus ! »
Max : « On a déjà vu des échanges de nourriture chez les rougegorges. »
Léo : « Chez les charbonnières nous avons vu le code 7. »
Samuel : « Code 7 : Visite d’un site de nidification distinct d’un site de repos. »
Léo : « C’est quand le couple choisit l’endroit où faire le nid ! »
Max : « On a de la chance parce que tous les ans les charbonnières choisissent le site en face de la chambre 🙂 »
Léo : « C’est quoi le code 8 ? »
Samuel : « Code 8 : Cri d’alarme ou tout autre comportement agité indiquant la présence d’un nid ou de jeunes aux alentours. »
Max : « On l’a jamais vu je crois… »
Léo : « Et le 9 ? »
Samuel : « Code 9 : Présence de plaques incubatrices. (Observation sur un oiseau en main). »
Max : « Jamais vu non plus. »
Samuel : « Si. »
Max : « On a vu un code 9 ? »
Samuel : « Ben oui ! Même que bonome a des fotos ! »
Léo : « Bonome a des fotos ? »
Samuel : « Ben oui ! Vous avez pas fait attention ? »
Max : « Montre nous ça ! »
Samuel : « C’est quand la mésange faisait sa toilette sur le fil en face de la fenêtre ! Regardez ! »
Code 9
Code 9
Léo : « C’est peut-être l’occasion d’expliquer ce que sont les plaques incubatrices. »
Max : « Observez bien la foto ci-dessous chers lecteurs. »
Code 9
Max : « Vous voyez qu’il y a une zone sans plumes au niveau du ventre. C’est ça la plaque incubatrice. »
Léo : « Peu de temps avant la couvaison, le zoiso perd ses plumes dans cette zone. C’est dû aux hormones comme les œstrogènes et la prolactine. »
Samuel : « La plaque, ou les plaques, apparaissent chez la femelle, le mâle ou les deux. Ça dépend des espèces. »
Léo : « Cette zone est très vascularisée. Ça veut dire qu’il y a beaucoup de sang qui arrive dans la zone. Et le sang est chaud. »
Max : « Du coup, quand le zoiso s’installe sur les œufs, ça les tient au chaud. »
Samuel : « La présence de ces plaques incubatrices est donc un bon indicateur de nidification. Mais ce n’est pas encore sûr ! »
Léo : « Un autre bon indice est le code 10. »
Samuel : « Code 10 : Transport de matériel ou construction d’un nid ou forage des loges chez les pics. »
Max : « Tu connais tous les codes atlas par cœur ? »
Samuel : « Je crois bien. Mais je vais réviser quand même. J’ai peur d’en oublier. »
Max : « Sacré petit Sam ! »
Léo : « Le code 10 on vous l’a montré chez nos mésanges. C’était au début du confinement. »
Code 10
Max : « Là c’est monsieur qui apporte une brindille. Nous avions vu madame apporter de la mousse. »
Léo : « La nidification est plus que probable parce qu’il arrive que le couple abandonne le nid à ce moment là. »
Max : « Comme chez notre adorable petit couple de tourterelles turques… »
Léo : « Et si on montrait la toilette de la mésange pour faire une pause ? »
Max : « Si tu veux Léo. »
Max : « Bien 🙂 Alors nous avons vu la nidification possible puis la nidification probable. Passons à la nidification certaine. »
Samuel : « Je comprends pas trop l’ordre choisi par la LPO. J’aurais pas mis dans cet ordre là moi. »
Léo : « Donnons les codes que nous avons observés ! »
Samuel : « Code 14 : Adulte gagnant, occupant ou quittant le site d’un nid; comportement révélateur d’un nid occupé dont le contenu ne peut être vérifié (trop haut ou dans une cavité). »
Max : « Ça, on l’a beaucoup vu. »
Léo : « Pas trop… C’est surtout le code 16 que nous avons observé ! On a plein de fotos ! »
Code 16
Code 16
Code 16
Code 16
Code 16
Code 16
Max : « Avec tous ces allers-retours, les parents fatiguent. Il faut qu’ils fassent des pauses parfois. »
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Max : « Monsieur Charbonnière a compris que c’était plus simple de venir à la boule de graisse. C’est moins loin et il est sûr de trouver quelque chose 🙂 »
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Samuel : « Sinon il y a le code 15 : adulte transportant un sac fécal. »
Max : « On vous a déjà expliqué le sac fécal. C’est pratique comme ça le nid est pas tout dégoûtant. »
Léo : « Pour ceux qui ont oublié… Les petits font des fientes emballées dans une membrane. C’est ça un sac fécal. Soit les petits l’évacuent directement par dessus bord, soit ils font quand un parent les stimule. Comme ça, le parent récupère le sac et l’évacue en dehors du nid. »
Code 15
Code 15
Code 15
Code 15
Léo : « Avec ces codes là, c’est sûr qu’il y a nidification. »
Samuel : « Avec le code 19 aussi : Nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou entendus). »
Max : « On les entendait bien les petits ! »
Léo : « Jusque dimanche 3 mai. Lundi matin, au réveil, on est allés écouter. »
Max : « Catastrophe ! On entendait plus rien ! »
Léo : « Mais petit Sam nous a rassurés. Petit Sam, tu veux bien rejouer la scène s’il te plaît ? »
Samuel : « Là ? Comme ça ? En plein direct différé ? »
Max : « Oui 🙂 »
Samuel : « Vous la rejouez aussi vous ? »
Max : « Oui 🙂 »
Samuel : « D’accord. »
Léo : « Action ! »
Samuel : « LÀ ! LÀ ! IL EST LÀ ! IL Y A UN PETIT ! IL EST SORTI DU NID ! LÀ ! »
Max : « FAUT FOTOER BONOME ! FAUT FOTOER ! »
Léo : « Rhhooo ! »
Code 13
Code 13
Samuel : « Code 13 : Jeunes fraîchement envolés (espèces nidicoles) ou poussins (espèces nidifuges). »
Max : « On a demandé à bonome de faire des tas de fotos. »
Léo : « Le petit est pas resté longtemps dans sa cachette. Il s’est envolé mais on le voyait plus. »
Max : « Les fils à linge bougeaient. Nous en avons déduit qu’il s’était posé dessus. »
Samuel : « Et on en a entendu un autre dans le prunus. »
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Max : « On met beaucoup de fotos parce que c’est pas tous les jours qu’on voit une jeune mésange charbonnière qui vient de sortir du nid. »
Léo : « Là, la sortie du nid est vraiment toute proche. Le matin même ! Ça fait que deux ou trois heures qu’ils ont nidifugé. »
Max : « Tu dis nidifugé toi ? »
Léo : « Ben… Il m’a l’air adapté ce mot. »
Samuel : « D’accord avec cousin Léo ! »
Max : « On a réussi à convaincre bonome de descendre pour essayer de voir les autres petits… »
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Léo : « Il était pas sur le fil là. »
Samuel : « Vous avez vu comment il se tient ? En fait, il tient pas encore sur ses pattes. Il est posé en vrac. »
Max : « On vous montre un adulte et un bébé. Vous allez mieux comprendre comme ça. »
Léo : « Celui qui était sur l’arbre est allé sur le mur… »
Code 13
Code 13
Max : « Ils ont encore un énoooorme bec ! »
Léo : « Ça aussi on vous l’a déjà expliqué. Le bec est bien plus large chez les petits. Comme ça les parents peuvent aller déposer la nourriture directement au fond de la gorge du petit. »
Samuel : « Pour pas effrayer ces petits tout neufs, bonome a décidé de remonter. Pour poursuivre l’observation discrètement. »
Max : « Vous imaginez ce que c’est pour ces petits ? Ils viennent de sortir du nid. Ils ont tout le monde à découvrir. Et il faut qu’ils volent ! »
Léo : « Ils tiennent même pas encore sur leurs pattes mais ils savent déjà voler ! »
Max : « Là, on peut dire que la nidification est certaine ! »
Samuel : « Pour faire simple, on peut mettre le code 50 : nidification certaine. Mais c’est mieux de mettre les codes de 11 à 19. C’est plus précis. »
Max : « Voilà, nous sommes remontés 🙂 »
Léo : « Le petit est toujours sur le mur ! »
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Code 13
Samuel : « Il regarde partout ! »
Max : « Bah oui ! Il en a des choses à découvrir ! »
Léo : « Il connaît rien du tout pour le moment ! »
Samuel : « A mon avis il a faim. »
Léo : « La maman est là-haut ! »
Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)
Samuel : « Bravo maman mésange ! Bravo ! »
Max : « Nous te présentons toutes nos félicitations pour tes deux beaux petits. »
Léo : « Nous pensons qu’ils ont faim… »
Code 13
Code 13
Samuel : « La maman arrive avec du manger ! »
Léo : « Rholala ! »
Max : « On va plus les voir les petits… »
Léo : « Tu penses ? »
Max : « Ben… A moins qu’ils viennent aux boules de graisse mais je pense pas. Si on avait des graines… »
Léo : « Tu sais bien que les graines attirent les pigeons. On peut pas en mettre. Ou alors il faudrait qu’on trouve un resto adapté. »
Max : « Je sais bien Léo. Voilà, on a tout suivi pendant 8 semaines et maintenant c’est terminé. »
Samuel : « Cousin Max, il faut pas être triste ! C’est pas tout le monde qui a suivi une nidification de mésanges charbonnières avec des tas de codes atlas ! »
Léo : « On a pu observer tous les jours ! Plusieurs fois par jours même ! Et on a vu les petits ! »
Max : « Oui. Vous avez raison. »
Samuel : « Et puis on peut répondre à notre question de départ ! Les mésanges charbonnières nichent bien dans la maille qui contient la cabane ! »
Léo : « On sait même que deux couples ont eu des petits ! Dimanche, nous avons vu un adulte et un jeune venir aux boules de graisse ! »
Samuel : « Mésanges charbonnières : code 50 ! »
Léo : « Nous pouvons conclure notre bulletin d’information en direct-différé maintenant. »
Max : « Nous savons pas si nous allons continuer. Lundi, il sera de nouveau possible de sortir sans motifs précis. »
Léo : « On va pouvoir aller aux zoisos ! »
Samuel : « Bonome a déjà préparé la musette d’Adrien Desfossés ! »
Max : « Si le temps le permet nous irons au Royaume des Geais pour voir des zoisos et faire l’entomologie. »
Léo : « Bienvenue dans notre nouvelle édition de la chronique du confinement. »
Samuel : « A vrai dire, nous en avons un peu assez de rester enfermés. »
Max : « C’est pas facile tous les jours. »
Léo : « Mais nos zoisos nous aident à conserver un bon moral 🙂 »
Samuel : « Nous vous racontons ça ! »
Max : « Comme d’habitude, nous commencerons par les zoisos de passage. »
Léo : « Attendez vous à des fotos moches 🙂 »
Samuel : « Il y a parfois des colverts qui passent au-dessus de la cabane. Mais ils préviennent pas. Alors le temps de réagir… Ça donne ça… »
Canards colverts( Anas platyrhynchos, Anatidés)
Max : « On reconnaît quand même monsieur et madame Colvert qui vont par là. »
Léo : « Au moment où nous rédigions cet article, un héron cendré est passé au-dessus de la cabane ! Nous nous interrompîmes donc pour le fotoer ! »
Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)
Samuel : « C’est pas tous les jours qu’un héron cendré passe par ici ! »
Max : « C’est que le deuxième depuis le début de ces chroniques. »
Léo : « Et puis il y a eu les mouettes ! »
Max : « Deux mouettes sont passées ! »
Mouette indéterminée (Laridés)
Mouette indéterminée (Laridés)
Léo : « Il y a débat entre nous pour l’espèce. Moi je pense que ce sont des mélanocéphales. »
Max : « Je sais pas pourquoi tu dis ça ! Il est beaucoup plus probable que ce soit des mouettes qui rigolent ! »
Samuel : « Ben… Vu la silhouette, je serais assez d’accord avec cousin Léo ! »
Max : « Des mélanocéphales au-dessus de la cabane ?! »
Léo : « Si on le voit au Grand Étang, il faut bien qu’elle passent par quelque part ! Pourquoi pas au-dessus de la cabane ? »
Samuel : « On saura jamais… »
Léo : « Restons avec les zoisos qui volent. Nous vous avons parlé de l’arrivée des martinets noirs. Il y en a de plus en plus. Mais ils sont pas faciles à fotoer. »
Martinet noir (Apus apus, Apodidés)
Max : « Ça c’est notre meilleure foto pour le moment… Je sais. C’est pas terrible… »
Léo : « Il faut dire que l’angle de vue depuis la chambre est pas favorable. »
Samuel : « Mais bonome a quand même réussi des chouettes fotos naturalistes ! Code 6 chez les martinets ! »
Martinet noir (Apus apus, Apodidés)
Martinet noir (Apus apus, Apodidés)
Martinet noir (Apus apus, Apodidés)
Martinet noir (Apus apus, Apodidés)
Samuel : « Le code 6 c’est quand il y a parade ou accouplement ! Là, ça saute pas aux yeux, mais les martinets s’accouplent ! »
Léo : « Les martinets font tout en volant. Ils se nourrissent. Ils font la parade. Ils s’accouplent. »
Max : « Ils dorment même ! »
Samuel : « Il n’y a que pour la nidification qu’ils se posent. »
Max : « Il faut dire qu’ils ont des toutes petites pattes les martinets. »
Samuel : « Apus apus, Apodidés. A-pous. C’est le grékancien. A privitif qui veut dire ‘qui n’a pas’. Et Pous, Podos, le pied. Les Apodidés ont pas de pattes. Enfin si. Mais elle sont toutes petites. Alors ils s’en servent pas. »
Léo : « Ils volent ! »
Max : « Et ils volent très vite. »
Samuel : « Moi j’aime bien les voir passer entre le tilleul et la chambre. On a à peine le temps de les voir passer. Mais on entend bien leurs cris. »
Léo : « On arrive pas à les compter. Comme ils tournent à toute vitesse et qu’il se déplacent… Mais il y en a parfois une trentaine. »
Max : « Vous vous demandez peut-être comment distinguer un martinet d’une hirondelle. Si ça ressemble à un martinet, c’est un martinet. Si ça ressemble à une hirondelle, c’est une hirondelle. Vous voyez ! C’est pas très difficile ! »
Samuel : « 🙂 »
Max : « Voilà pour les martinets noirs. »
Léo : « Passons à un nouveau visiteur ! »
Samuel : « Nous savons qu’il habite dans le secteur. Même qu’il niche au coin là-bas, dans les petits arbres. Mais on le voyait pas beaucoup. Ou alors juste de passage, comme ça. »
Max : « Depuis quelques jours, il s’agite un peu plus. »
Léo : « Il, c’est lui 🙂 »
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Samuel : « L’étourneau sansonnet. Sturnus vulgaris, Sturnidés. »
Max : « L’hiver, ils se rassemblent sur les fils électriques. Ça les réchauffe. »
Léo : « Mais là, ils sont très occupés. »
Max : « Comme vous l’a dit Samuel, ils nichent pas très loin d’ici. Mais on voit pas depuis la cabane. »
Samuel : « Nous supposons que les petits sont nés et qu’il faut les nourrir. Ce serait pour ça que les parents explorent un peu plus les alentours. »
Léo : « Sur les fotos il a l’air très attentif l’étourneau. »
Samuel : « On dit parfois le sansonnet. »
Max : « On en a revu un pas longtemps après. Il explorait le sol à la recherche de nourriture. »
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Léo : « Apparemment il a trouvé un gros ver de terre 🙂 »
Samuel : « Les étourneaux sansonnets sont des zoisos sociaux. Ils vivent toujours en groupe. »
Max : « Ici, c’est un petit groupe. Environ une dizaine d’individus. Mais parfois, il y en a beaucoup plus. Je pense vous avoir déjà parlé des étourneaux de Rome. Ils forment des groupes de plusieurs centaines de milliers d’individus. C’est très beau quand ils volent tous ensemble. Mais c’est embêtant pour les zoms. Parce que l’étourneau il chante beaucoup. Il est très fort pour imiter les autres espèces ou même les bruits artificiels. Il vocalise tout le temps. Un étourneau ça fait une jolie mélodie. Cent mille étourneaux, c’est insupportable. »
Léo : « Et on parle même pas des tas de fientes que ça fait ! »
Samuel : « Nous, ici, on a pas le problème. »
Léo : « L’étourneau est omnivore. Il mange des vers, des Mollusques, des Arthropodes… »
Max : « Mais aussi des fruits. Même qu’il aime les fruits un peu moisis qui ont fermenté. Mais après il est saoul. Hips ! »
Léo : « Mais non ! Il métabolise l’alcool beaucoup plus vite que les zoms ! »
Max : « Ça n’empêche qu’il arrive que les étourneaux soient saouls ! Hips ! »
Samuel : « Cousin Max a raison. Ça arrive. »
Léo : « Moins que les zoms… Il peut également se nourrir de graines. »
Samuel : « On le voit de plus en plus Etourneau ! Il vient dans la haie en face de la cabane pour chercher des insectes et les emporter. C’est sûr qu’il a des petits ! »
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris, Sturnidés)
Max : « Voilà pour le nouveau venu. Nous attendons de voir les petits. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant. »
Léo : « Nous arrivons à nos voisins. Les zoisos qui sont visibles chaque jour. »
Samuel : « Il y a les merles. J’adore leur chant le soir. »
Léo : « Parfois, on en entend trois. Trois mâles chanteurs ! »
Max : « Hier on a vu deux mâles se chamailler ! »
Samuel : « Nous faisons des progrès en merles. Nous savons reconnaître les jeunes, les première année et les deuxième année. »
Max : « Quand l’éclairement le permet ! »
Léo : « Montrons ça… »
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Léo : « Ben voilà ! Mal éclairé ! Il a l’air tout noir. Ce serait donc un individu âgé d’un an environ. C’est un première année. Mais on peut dire qu’il est dans sa deuxième année civile. »
Max : « Ben oui ! Imaginons qu’il soit né au printemps dernier. C’était l’an VI. Là, il a un an. Mais on est an l’an VII. C’est donc bien la deuxième année civile. »
Samuel : « C’est pas facile… »
Léo : « Fotos suivantes ! »
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Léo : « Encore mal éclairé ! »
Samuel : « Il a l’air un peu marron avec encore des tâches plus sombres sur la poitrine. »
Max : « Si c’est ça, il est né il y a pas longtemps. C’est un juvénile. »
Léo : « On exclut la femelle parce qu’elle a pas le bec et le tour de l’œil jaunes. »
Samuel : « Nos observations semblent confirmer qu’un couple niche actuellement dans le tilleul. Mais on peut pas voir à cause de toutes les feuilles. »
Max : « On ose pas aller voir. »
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Merle noir (Turdus merula, Turdidés)
Léo : « Un jour, je sais plus quand, nous avons vu une pie avec quelque chose dans le bec. On l’a vue depuis la chambre. Comme elle allait par là, bonome a couru dans la cuisine. Elle s’était posée ! »
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Samuel : « C’est un os ! Même qu’on dirait une vertèbre. Ou alors un coccyx de zanimo. »
Léo : « On se demande où elle a trouvé ça ! »
Max : « Pfff ! C’est un zom qui a laissé traîné ses restes de nourriture ! Ils sont bêtes les zoms ! Ils laissent des restes comme ça et après ils râlent parce qu’il y a des bêtes ! Forcément ! »
Léo : « Je crois bien que tu as raison Maxou. Dans la nature, ça pourrait être un morceau de cadavre mais en ville c’est forcément un reste de nourriture de zom… »
Samuel : « Les Corvidés font les poubelles ! Je l’ai vu pour les corneilles. »
Léo : « Oui, les pies aussi. Mais je pense qu’elle a même pas eu besoin de fouiller. »
Max : « Ça veut dire qu’il faut faire attention quand on se promène. On peut se prendre un os sur la tête si elle le laisse tomber ! Je crois que je vais toujours porter mon casque moi ! »
Samuel : « On pourrait se faire crabouiller… »
Léo : « Ou alors bonome pourrait avoir la fracture du crane… »
Max : « Le lendemain, on a revu une pie en plein repas sur la même cheminée. Elle avait encore trouvé un reste de nourriture. »
Samuel : « La cheminée est son aire de pique-nique 🙂 »
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)
Léo : « On arrive pas à savoir si c’est un jeune. Moi je le pense. Mais c’est une impression. Je pourrais pas argumenter. »
Max : « Chez les Corvidés, les carences alimentaires se manifestent par des troubles de la coloration des plumes. Ça se voit bien chez les corneilles noires urbaines. Elles ont des tâches marron ou blanches. »
Léo : « Il y a pas de corneilles noires comme ça ici. Les corneilles on les voit de loin et on les entend parfois. Mais on a rien de spécial à dire. »
Max : « Geai est venu sur la boule de graisse ce matin alors qu’on était encore au lit. Quand bonome s’est retourné il a eu peur et il est parti. »
Léo : « Je pense qu’il a des petits. Souvent, les zoisos viennent aux boules de graisse quand ils ont des petits. On vous a dit que les charbonnières pouvaient faire jusqu’à 50 allers-retours par petits en période de nidification. A chaque fois il faut trouver du manger. Alors la boule de graisse c’est reposant. Le zoiso sait où elle est et elle bouge pas. »
Samuel « Nous savons bien qu’il faudrait arrêter d’en mettre aux fenêtres en cette saison. Surtout qu’il y a une épidémie chez les mésanges bleues et que les restos pour zoisos favorisent la contamination. Mais c’est triste quand on a pas de zoisos. Surtout qu’on est confinés… »
Max : « C’est vrai que sans les restos, le quartier est plus calme. Les moineaux se dispersent et on les entend plus. »
Léo : « Sinon, il y a Accenteur qui continue à se percher de temps en temps. C’est rigolo parce que dès qu’il chante, bonome se lève, attrape son appareil et court à la fenêtre ! »
Pigeon biset féral (Columbia livia var. domestica, Columbidés)
Pigeon biset féral (Columbia livia var. domestica, Columbidés)
Max : « Là, il attend qu’on s’éloigne de la fenêtre. Quand on s’est approché il était sur la boule de graisse. Il s’est sauvé à notre arrivée et il attend qu’on reparte ! »
Léo : « On vous l’a déjà dit. On l’aime bien Pigeon mais ça nous énerve qu’il squatte les restos ! »
Samuel : « Les mésanges et les moineaux osent plus venir quand il est là ! »
Max : « Là, c’est peut-être un couple… »
Pigeon biset féral (Columbia livia var. domestica, Columbidés)
Léo : « Chez les ramiers aussi il y a des couples. Là, monsieur a fait sa cour à madame. Mais elle a pas eu l’air super réceptive… »
Pigeon ramier (Columba palumbus, Columbidés)
Max : « Nous arrivons maintenant aux Laulau. »
Léo : « Qu’est ce que tu racontes Max ? »
Max : « Les tourterelles turques s’appellent toutes Laulau ! Tu le savais pas ? »
Léo : « T’es vraiment trop bête Max 🙂 »
Samuel : « Ça c’est sûr 🙂 »
Max : « Aux dernières nouvelles un charmant petit couple s’était installé presque en face de la cabane. »
Max : « Bonome, ça fait combien de temps qu’on est pas allés aux zoisos ? »
Le chevalier : « Environ 50 jours. »
Max : « C’est long… On va rater les guifettes noires. Elles passent toujours entre fin avril et le 10 mai. On va pas les voir cette année. Et blongios va arriver. Ça fait trois ans qu’on est les premiers à voir blongios et là, on va même pas pouvoir y aller. Qu’est ce qu’il va penser ? Il va croire qu’on est plus amis… »
Le chevalier : « Nous allons bientôt pouvoir sortir Maxou. »
Max : « Je veux pas qu’on aille au Marais ou au Royaume des Bernaches ! Il y a trop de zoms. En plus, là, ils vont tous sortir d’un coup. Je veux pas que tu attrapes le virus et que tu fasses la maladie. »
Le chevalier : « Il y a quelques Royaume où nous croisons personne. »
Max : « Oui… Les Royaumes des Geais, des Fauvettes, des Milans… »
Léo se réveille lui aussi et rejoint Max et son bonome.
Léo : « Vous dormez pas ? »
Max : « J’y arrive pas… »
Léo : « Qu’est ce que vous faites ? »
Max : « On papote en regardant la Lune. »
Le chevalier : « Max me disait qu’il en a assez d’être enfermé. »
Léo : « Moi aussi… Je tourne en rond… »
Max : « Tu laisserais bonome aller au Marais ou au Royaume des Bernaches toi ? »
Léo : « Non. Trop de monde. Pareil pour le Grand Étang. Beaucoup d’ornithos vont s’y ruer. »
Le chevalier : « Nous verrons bien… »
Max : « Pfff ! Tu fais rien qu’à travailler en plus… Tu auras pas le temps d’aller aux zoisos. »
Le chevalier : « Je propose que nous parlions de ça demain. Conseil de petizours. »
Max : « Si tu veux bonome. Mais on fait quoi maintenant ? »
Le chevalier : « Je suppose que tu ne veux pas retourner au lit. »
Max : « Je dormirai pas. On se dépense pas assez dans la journée… J’ai pas sommeil. »
Léo : « On pourrait regarder la Lune. Elle est belle ce soir. »
La Lune
Max : « Bonome, tu nous as jamais expliqué la Lune. »
Léo : « Ce serait l’occasion. »
Le chevalier : « Sans notre petit Sam ? »
Max : « On pourrait le réveiller. »
Léo : « Le réveiller ? »
Max : « Ben… On fera la sieste demain… »
Léo : « Pourquoi pas. J’y vais ! »
Le chevalier : « J’irai plus vite 🙂 … Mon petitours… »
Samuel se met à ronronner…
Le chevalier : « Mon petitours 🙂 Max et Léo proposent qu’on observe la Lune. »
Samuel : « Mmmmm… La Lune ? Tu veux nous expliquer la Lune ? Ondorplu alors ? »
Le chevalier : « Comme tu veux mon petit Sam. »
Samuel : « Ondorplu 🙂 Tu me portes ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Max : « On s’installe sur toi aussi… Vas-y bonome, explique nous la Lune 🙂 »
La Lune
Léo : « Tu connais les sélénites ? Tu les as déjà rencontrés ? »
Le chevalier : « Les sélénites ? Tu penses que je les ai déjà rencontrés ? »
Max : « Ça m’étonnerait même pas 🙂 »
Samuel : « Elle fait quelle taille la Lune ? »
Le chevalier : « Son diamètre est d’environ 3740 km. »
Max : « Et la Terre ? »
Le chevalier : « En 12700 km. »
Léo : « Elle est à quelle distance ? »
Le chevalier : « Environ 385 000 km. »
Max : « Ah oui ! Quand même ! »
Le chevalier : « Le soleil est lui à 150 000 000 km. »
Samuel : « Elle est juste à côté alors la Lune 🙂 »
Léo : « Pourquoi voit-on toujours la même face ? »
Le chevalier : « Sa période de rotation est égale à sa période orbitale. »
Max : « Ça veut dire quoi ça ? »
Léo : « Elle tourne sur elle même au même rythme qu’elle tourne autour de la Terre. Çela fait qu’elle montre toujours le même hémisphère. »
Samuel : « Pourquoi il y a deux teintes de gris ? »
Le chevalier : « Les deux teintes de gris… En sombre, ce sont les mers. Elles sont constituées de basaltes. »
Max : « Du basalte ? Comme au fond des océans sur Terre ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Il y a eu la tectonique des plaques sur la Lune ? »
Le chevalier : « Non. Enfin, il ne me semble pas. »
Léo : « Ils viennent d’où les basaltes alors ? »
Le chevalier : « Il faut que je retourne il y a environ 4,5 milliards d’années, très peu de temps après la formation de la Terre. La Lune est alors une masse de magma encore indifférenciée. Petit à petit le magma cristallise et de se différencie. Il se forme des minéraux comme les plagioclases, notamment l’anorthose. Moins denses que le magma, ces cristaux remontent à la surface et, petit à petit, forment une croûte d’anorthosite épaisse d’une soixantaine de kilomètres qui repose sur un manteau. »
Léo : « Il est liquide la manteau ? »
Samuel : « Il y a un noyau comme dans la Terre ? »
Le chevalier : « Au début le manteau est liquide. Puis il se solidifie petit à petit. Il est globalement de même composition chimique que celui de la Terre. Non… Il me semble qu’il est moins riche en fer et magnésium. Mais pas beaucoup. Quant au noyau… Il me semble qu’il y a un cœur. Le cœur externe serait liquide et le cœur interne solide en raison de la pression. Il y aurait peut-être une fine couche de manteau liquide. »
Léo : « D’accord. On sait pas bien. Mais si une croûte s’est formée, elle devrait être homogène. Il devrait pas y avoir les deux teintes de gris. »
Le chevalier : « Sauf si on tient compte du grand bombardement tardif. »
Max : « C’est quoi ça encore ? »
Le chevalier : « La formation d’une planète se fait pas accrétion. Un corps céleste attire ce qui passe dans le coin à cause de sa force de gravitation. Plus il est gros, plus il attire les autres objets célestes. Jusqu’à ce qu’il ait fait le ménage dans son secteur. Après la formation de la Lune, elle a attiré ce qu’il restait de météores et comètes dans le secteur. Cette période a duré environ 200 000 000 d’années. »
Léo : « Je vois ! Les météores ont transpercé la croûte ! »
Samuel : « Et l’énergie libérée a provoqué la fusion partielle du manteau ce qui a donné des basaltes ! »
Max : « Ça expliquerait que les zones sombres soient presque toutes rondes. »
Léo : « Alors en sombre ce sont les basaltes et en clair ce sont les anorthosites. »
Le chevalier : « Les mers et les terres 🙂 »
Samuel : « Les cratères datent tous du grand bombardement tardif ? »
Le chevalier : « Non, pas tous. Il y a une classification des cratères selon leur âge mais je ne la connais pas. »
Max : « Tu nous fais visiter ? »
Le chevalier : « Tu veux que je vous fasse visiter la Lune ? »
Max : « Bah oui 🙂 Mais tu es pas obligé de nous y emmener. Tu peux le faire d’ici. »
Le chevalier : « D’accord. Commençons par ce grand cratère… »
La Lune
Le chevalier : « Le grand blanc vers le haut à droite de la foto… »
Max : « On le voit ! »
Le chevalier : « Il sert un peu de limite entre la Mare imbrium au-dessus, l’Oceanus procellarum à sa gauche et la Mare nubium plus en bas. »
Léo : « On l’a vu bonome ! »
Samuel : « Il s’appelle comment ce cratère ? »
Le chevalier : « C’est le cratère Copernic. »
Le cratère Copernic
Max : « Copernic ? Comme le grand Copernic qui est à l’origine de la révolution copernicienne ? »
Le chevalier : « Oui Max. Comme Nicolas Copernic (1473-1543) qui a remis la Terre à sa place 🙂 »
Léo : « Le système héliocentrique ! Le soleil est au centre du système solaire et la Terre est une planète comme une autre. »
Samuel : « C’est bien que le cratère le plus visible de la Lune soit dédié au grand Copernic. »
Max : « Bonome, je vais peut-être passer pour un béotien, mais ils viennent d’où tous ces cratères ? »
Le chevalier : « L’immense majorité vient d’impact de météorites Maxou. »
Max : « Ben oui ! Je suis bête moi ! »
Léo : « Et les autres ? »
Le chevalier : « Il y a quelques cratères volcaniques en général de petite taille et invisible même avec le super-méga-zoom. »
Samuel : « Il y a des cratères d’impact de météorites sur Terre ? »
Le chevalier : « Bien sûr ! Certains sont bien visibles comme Meteor Crater en Arizona. Regardez… »
Meteor crater
Le chevalier : « 1,2 km de diamètre pour 190 mètres de profondeur. Le météore à l’origine de ce cratère devait faire 50 m de diamètre et peser 300 000 tonnes. Il a 100 ou 200 000 ans. »
Max : « Ah oui… »
Léo : « Le météore à l’origine de la crise Crétacé Tertiaire faisait une dizaine de km de diamètre lui… »
Le chevalier : « Sur Terre, les cratères sont moins bien conservés. 70 % de la surface de la Terre est couverte d’océans. »
Max : « Les météorites ploufent et ça fait pas de cratère. »
Léo : « Ça peut faire un tsunami ! »
Le chevalier : « Oui Léo. Quand ils sont sur les 30 % de terres émergées, ils disparaissent à cause de la végétation, l’érosion, la tectonique… L’astroblème de Rochechouart, situé à cheval sur les départements de Charente et de Haute-Vienne, n’a été identifié comme étant un cratère météoritique en 1967 seulement. Pourtant il mesure 21 km de diamètre pour une profondeur de 700 mètres. Âgé de 207 millions d’années environ, il s’est fondu dans le paysage… »
Samuel : « On continue la visite ? Ce cratère là ? Il est bien visible lui aussi. »
La Lune
Léo : « Le blanc avec un point au milieu et des traits qui font comme des rayons tout autour ? »
Samuel : « Oui. »
Max : « Bonome ? »
Le cratère Tycho
Le chevalier : « C’est Tycho. »
Max : « Tiko ? »
Le chevalier : « Nommé ainsi en hommage à Tycho Brahé, un astronome danois (1546-1601). Il est connu pour avoir donné la priorité à l’observation plutôt qu’à la tradition. Ses hypothèses découlent toujours de ses observations. »
Max : « Ben, c’est comme ça la science. »
Léo : « C’est comme ça maintenant ! Mais à l’époque c’était pas évident. »
Samuel : « Qu’est ce qu’il a fait d’autre ? »
Le chevalier : « Il a déduit de l’observation d’une supernova que le monde supra-lunaire n’était pas immuable. »
Samuel : « C’est quoi une supernova ? »
Le chevalier : « Une étoile qui explose. »
Max : « Ça explose les étoiles ? »
Le chevalier : « Oui. J’explique. Dans une étoile, la force de gravitation est énorme. Les atomes, qui sont très agités en raison de la température, entrent en collision avec une telle énergie, qu’ils fusionnent. »
Léo : « C’est la fusion nucléaire ! Ça dégage énormément d’énergie ! »
Max : « C’est pour ça que l’étoile rayonne alors. »
Le chevalier : « Oui. La réaction principale est la fusion d’atomes d’hydrogène qui donnent de l’hélium. L’énergie libérée pousse l’étoile à entrer en expansion. Mais la gravitation compense cette tendance et l’étoile reste stable pendant des milliards d’années. Petit à petit d’autres éléments sont formés. Quand on arrive à la formation du fer ça pose problème. Sa fusion ou sa fission consomme de l’énergie. Et puis il est trop stable. La quantité d’énergie produite par l’étoile ne suffit donc plus à compenser la gravitation. L’étoile s’effondre brutalement sur elle même. Mais il y a une onde de choc qui expulse une grande partie de la matière de l’étoile dans l’espace. A ce moment, la luminosité est extrêmement forte. Bon, vous vous êtes rendu compte de ma contradiction. J’ai parlé d’explosion mais j’ai décrit une implosion. »
Léo : « Ça change rien. La matière de l’étoile est expulsée dans l’espace. »
Samuel : « Donc Tycho Brahé a compris que les étoiles elles-mêmes pouvaient disparaître. Il a pensé qu’elles pouvaient naître aussi ? »
Le chevalier : « Peut-être s’en est-il douté mais il n’a rien écrit à ce sujet. »
Léo : « La Terre n’est plus le centre du monde. Le ciel est pas immuable… Le monde change 🙂 »
Max : « Bonome, tu as pas dit ce que c’est les lignes blanches qui rayonnent autour du cratère. »
Le chevalier : « Ce sont des éjectas ! Les roches éjectées lors de l’impact ! Ces lignes mesurent plus de 1500 km. »
Samuel : « Il fait quelle taille le cratère Tycho ? »
Le chevalier : « 86 km pour 4,8 km de profondeur. Ce cratère a été daté. Il aurait 107 millions d’années. »
Léo : « Ah ouiiiii… »
Max : « Merci bonome. Tu peux remontrer Copernic s’il te plaît ? »
La Lune
Max : « Il y a un cratère à gauche de Copernic. On dirait qu’il est au sommet d’une montagne… »
Le chevalier : « C’est Kepler. Il est partiellement recouvert par les éjectas du cratère Tycho. C’est d’ailleurs pour cela que le scientifique italien Giovanni Riccioli (1598-1671) l’a nommé ainsi. »
Max : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Kepler s’est appuyé sur les travaux de Tycho Brahé pour démontrer ses trois lois. »
Samuel : « Je connais pas les lois de Kepler moi. »
Le chevalier : « Mmmm… Kepler (1571-1630) et les lois des orbites… La première dit que les planètes décrivent des orbites elliptiques autour de l’un des foyers, celui-ci étant occupé par le Soleil. »
Léo : « Je vois. »
Le chevalier : « La deuxième est un peu plus complexe à comprendre. Le rayon vecteur (Soleil-Planète) balaie des aires égales pendant des durées égales. »
Max : « Ah… »
Le chevalier : « Pour faire simple… La planète accélère lorsqu’elle s’approche du foyer. »
Max : « Ah oui ! »
Samuel : « Et la troisième loi ? »
Le chevalier : « On s’en fiche 🙂 »
Max : « D’accord:) Bonome, tu connais ce cratère qui est au bord de la mer ronde. On dirait qu’il a lui même un petit cratère à sa limite en haut. »
La cratère Gassendi en bordure de la Mer des Humeurs.
Le chevalier : « Le cratère Gassendi en bordure de la Mer des Humeurs. »
Léo : « Raconte 🙂 »
Le chevalier : « La mer des Humeurs est un mer d’impact assez ancienne. A l’époque, la croûte lunaire recouvrait un manteau magmatique. L’impact d’une météorite à provoqué une rupture de la croûte et la zone a été recouverte de basalte. Si vous observez bien, vous verrez qu’elle recouvre en partie le cratère Gassendi. »
Samuel : « Ah oui ! »
Léo : « Le cratère Gassendi est plus vieux qu’elle alors. »
Le chevalier : « Il a environ 3,6 milliards d’années 🙂 »
Max : « Rholala ! »
Le chevalier : « Il est surnommé le cratère à la perle en raison du petit cratère, Gassendi A, qui se trouve sur sa limite supérieure. »
Max : « Comme une perle sur une bague ! »
Le chevalier : « C’est ça 🙂 »
Samuel : « Et Gassendi ? Qu’est ce qu’il a fait ? »
Le chevalier : « Beaucoup de choses 🙂 C’est un mathématicien et astronome français (1592-1655). Il a mis en évidence la petite taille de Mercure, étudié les éclipses solaires, étudié la propagation des sons… Il s’opposa à Descartes en proclamant que les animaux ne sont pas des machines mais qu’ils possèdent une âme. Il s’attaqua également à Aristote car selon lui tout vient de l’expérience sensible. Et puis il était atomiste à la suite de Leucippe et Démocrite puis d’Epicure. »
Max : « A l’époque les savants étudiaient des tas de choses 🙂 »
Samuel : « On regarde la Lune et on parcourt l’histoire des sciences 🙂 »
Léo : « C’est biiieeen 🙂 »
Max : « Alors on continue ! Bonome, vers la droite il y a des mers. Lesquelles sont-ce ? »
La Lune
Le chevalier : « A gauche et de haut en bas : la mer de la sérénité, la mer de la tranquillité et la mer de la fécondité. La mer ronde, plus à droite, est la Mare Crisium. »
Max : « Il y a un cratère à gauche de la Mare Crisium. C’est lequel ? »
Le chevalier : « Macrobius il me semble. 63 km de diamètre et près de 4 km de profondeur. »
Samuel : « Bonome, elle vient d’où la lune ? »
Le chevalier : « Oulala ! La question est pertinente mais la réponse risque d’être longue… »
Léo : « On est pas pressés 🙂 »
Max : « Et puis un long exposé interminable et soporifique m’endormirait peut-être 🙂 »
Le chevalier : « Je remonte jusqu’à quand ? »
Max : « Ben, évite de commencer par le Big Bang. Je sais bien que ça te rappellerait ta jeunesse mais quand même 🙂 »
Le chevalier : « Alors je commence il y a environ 5 milliards d’années. Dans le vide interstellaire la matière commence à s’agglomérer sous l’action de la force de gravitation. Dans quelques centaines de millions d’années une gigantesque sphère en fusion se sera formée. »
Léo : « C’est le soleil ? »
Le chevalier : « Oui. Il est formé essentiellement d’hydrogène et d’hélium mais comme ce n’est pas une étoile de première génération il contient également des élément plus lourds allant au moins jusqu’au fer. Toutefois ils ne représentent qu’une faible proportion de l’étoile. »
Max : « Et les planètes ? »
Le chevalier : « Bonne question 🙂 Notre étoile est en rotation. Sa masse augmentant, elle attire de plus en plus les petits objets stellaire qui passent dans le coin. La plupart vont la percuter. D’autres vont se retrouver en orbite autour d’elle. Les objets qui sont les plus lourds sont plus attirés. Ils donneront les planètes solides dites telluriques : mercure, Venus, Terre et Mars. Mais pas encore… Plus loin ce sont les gaz qui s’accumulent. Ils donneront les planètes gazeuses géantes dites Joviennes : Jupiter, Uranus, Saturne, Neptune et Pluton. »
Max : « J’ai entendu dire que Pluton est plus une planète ! »
Le chevalier : « Oui… Cette décision est absurde et méprise fortement la science. Il y a des arguments recevables pour retirer Pluton de la liste des planètes mais la façon dont cela a été fait est une catastrophe. »
Max : « Raconte ! »
Le chevalier : « Commençons par parler un peu de Pluton. C’est une petite planète qui orbite dans une ceinture d’objets de tailles variables. Certains d’entre eux sont presque aussi grand qu’elle d’ailleurs. Et puis il y a Charon. »
Léo : « C’est qui Karon ? »
Le chevalier : « Comment dire… Le plus simple est de dire que c’est une petite planète, encore plus petite que Pluton. Ces deux objets se font face en permanence et forment un ensemble qui tourne sur lui même. Un peu comme les deux sphères d’une haltère qui tournerait sur elle-même. »
Léo : « Je vois. »
Samuel : « C’est une planète double alors. »
Le chevalier : « Oui, mais dans un ensemble d’objets situés sur une même orbite. A vrai dire, Pluton est le plus grand de ces objets mais pas de beaucoup. Et les planétoïdes sont nombreux sur cette orbite. La question se posait de savoir si il fallait considérer Pluton comme une planète ou si il fallait le rétrograder au rang de planétoïde comme beaucoup d’autres objets dans cette orbite. La question était même au programme d’un congrès astronomique mondial. Mais, faute de temps, il n’y a pas eu les interventions prévues pour débattre. Le dernier jour, au dernier moment, alors qu’une grande partie de scientifiques étaient déjà partis, un vote à été organisé et la mention rétrogradant Pluton au rang de planétoïde a remporté le plus de suffrages. »
Léo : « Un vote ? Il ont voté ? »
Le chevalier : « A mains levées. »
Max : « Sans débat ? »
Le chevalier : « Ils n’avaient plus le temps. »
Samuel : « Mais c’est pas comme ça la science ! On vote pas ! On démontre ! On prouve ! »
Le chevalier : « Ou on argumente. Je sais bien mon petit Sam. »
Max : « Je suis déçu par les astronomes… »
Le chevalier : « Je comprends… »
Léo : « Reprends ton histoire bonome. Pour le moment, il y a une grosse boule de gaz au centre avec des nuages de matière autour, les plus lourdes sont les plus proches et les gaz sont plus loin. »
Le chevalier : « La gravitation fait le reste. Dès qu’un objet prend du volume, il attire les plus petit et son volume augmente encore. »
Samuel : « Et ça continue jusqu’à ce qu’il ait attiré tout ce qui traîne sur son orbite. »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Max : « Pourtant sur l’orbite Pluton, il y a pas de planète… »
Le chevalier : « Et il y a une ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. »
Max : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Il me semble que dans les deux cas une planète formée a explosé suite à une collision avec un astéroïde de grande taille. Ou alors il y a eu formation de plusieurs planétoïdes en lieu et place d’une seule planète. »
Samuel : « Et ils ont fait la collision et poum ! »
Léo : « Et la Lune dans tout ça ? »
Le chevalier : « J’y arrive 🙂 N’oublions pas que, pour le moment, les planètes telluriques ne sont pas encore solidifiées. Ce sont encore de boules de magma. »
Max : « D’accord. On est quand là ? »
Le chevalier : « Environ 4,6 milliards d’années. »
Léo : « Il y a pas encore la Lune ? »
Le chevalier : « Pas encore. Avant de vous raconter la théorie actuelle, je voudrais vous parler de deux anciennes théories. »
Max : « Si tu veux. »
Le chevalier : « La première date de Georges Darwin vers 1880 il me semble. »
Max : « Georges ? Ce serait pas Charles plutôt ? »
Le chevalier : « Non, non Maxou. C’est bien Georges, le fils de Charles. Il reprend une idée de Pierre-Simon de Laplace (1749-1827). Selon cette théorie, la vitesse de rotation aurait provoqué un étirement de la Terre à l’équateur. Cet étirement aurait grandit jusqu’à ce qu’il soit éjecté et mis en orbite. »
Léo : « Ah oui ? C’est possible ça ? »
Le chevalier : « Je suis assez sceptique. Le moment cinétique nécessaire serait trop important. Même si on sait que la Terre tourne de moins en moins vite et donc qu’elle tournait bien plus vite au début de son histoire. »
Max : « Mouai… j’y crois pas pas trop… »
Samuel : « En science, on croit pas ! »
Max : « Je sais bien petit Sam. »
Léo : « Première hypothèse : éjection d’une partie de la Terre pour donner la lune. Ensuite ? »
Le chevalier : « La deuxième hypothèse postule que la Lune serait un objet erratique qui aurait été capturé par la gravitation de la Terre. »
Léo : « Mouai… C’est possible ça ? »
Le chevalier : « Pas vraiment. A moins d’imaginer une atmosphère très dense et très épaisse capable de ralentir suffisamment l’objet erratique. »
Max : « Pas très vraisemblable. »
Samuel : « Et l’hypothèse la plus vraisemblable ? »
Le chevalier : « C’est à cause de Théia. »
Max : « Théia ? C’est qui Théia ? »
Le chevalier : « Un corps céleste de la taille de Mars qui aurait percuté la Terre sous un angle rasant. Il me semble qu’un tiers de la masse de la Terre aurait été projeté dans l’espace ainsi que la moitié du volume de Théia. Cette hypothèse est très récente puisqu’elle date de 1984 environ. »
Max : « Et tout ça aurait formé la Lune ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « C’était quand ça ? »
Le chevalier : « il y a 4,51 milliards d’années il me semble. »
Max : « Le matin ou l’après-midi ? Tu étais déjà réveillé ? C’était après midi du matin ? »
Le chevalier : « 🙂 »
Samuel : « Cousin Max, polissonne encore 🙂 »
Max : « Sérieusement, c’est possible ça ? »
Le chevalier : « Il y a quelques objections. Une autre hypothèse a donc été formulée il y a quelques années. Cette fois, ce ne serait pas un impacteur unique qui aurait percuté la Terre mais une série de deux, trois ou quatre. Les matériaux éjectés auraient fusionné et auraient fini par former la Lune. »
Max : « Et ça c’est la meilleure hypothèse actuellement ? »
Le chevalier : « A ma connaissance. »
Max : « Merci bonome. »
Léo : « On devait regarder la Lune et on a refait toute l’histoire du système solaire, de la Terre, de la Lune… »
Samuel : « On a fait un peu l’histoire des sciences. »
Max : « Et ce long exposé interminable a été assez soporifique pour me donner envie d’aller me coucher. »
Léo : « Max ! On a oublié les zoisos des Sables ! »
Max : « Les zoisos des sables ? »
Léo : « Mais oui ! En rentrant on s’est arrêtés à la Pointe du Champ du Port pour observer les zoisos ! »
Max : « Oh mais oui ! »
Samuel : « On l’a pas raconté ! »
Max : « Comment on a pu oublier ça ! »
Samuel : « Même moi j’y ai pas pensé… »
Léo : « Il nous reste plus qu’à raconter… »
Max : « Je remets dans le contexte. Après l’Îlot Saint-Michel, nous avons continué à cheminer un peu en direction d’Erquy par l’estran. Au retour, Samuel et Yann s’étaient endormis dans la poche pendant que bonome cavalait sous le tunnel de végétation. »
Léo : « Il tombait bien ce tunnel parce que le temps s’était gâté. Il faisait tout gris et il est même tombé quelques gouttes. »
Max : « Mais le ciel s’est dégagé lorsque nous arrivions à notre monture. »
Léo : « C’est là que nous sommes allés sur l’estran des Sables puis sur la petite digue. Pour observer les zoisos. »
Le dimanche 15 Avril, An V (suite et fin).
Max : « Bonome, le soleil revient. »
Le chevalier : « Oui. C’est agréable n’est-ce pas ? »
Max : « C’est pas un temps à rentrer ça. »
Le chevalier : « Je suppose que tu voudrais prolonger la promenade. »
Max : « Ben… »
Léo : « Moi oui ! Il fait beau ! »
Le chevalier : « Mais que ferions-nous ? Il est trop tard pour trouver un autre endroit et nous connaissons déjà l’Estuaire. »
Max : « On pourrait se balader sur l’estran pour observer les zoisos. »
Léo : « Et il y a une petite digue. Je suis sûr que ça te plairait d’aller t’y asseoir pour profiter de la nature. »
Le chevalier : « Tu me connais bien mon Léo 🙂 »
Max : « On fait ça ? »
Le chevalier : « D’accord. »
Léo : « Je descends réveiller Samuel et Yann… Petit Sam ! Yann ! On va voir des zoisos ! »
Samuel : « Ondorplu ? »
Léo : « Non ! On dort plus ! On zoisote ! »
Samuel : « On zoisote ? D’accord 🙂 Ouvre les yeux cousin breton. »
Yann : « Ils sont ouverts 🙂 »
Max : « On va sur l’estran et sur la digue ! »
Samuel : « Chouette alors ! »
Léo : « Par où on commence ? »
Max : « On suit les zoisos ! Là ! »
Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés)
Yann : « C’est un goéland ! »
Samuel : « Oui cousin breton 🙂 »
Yann : « Ils sont pas tous pareils les goélands. Il y a les dos gris et les dos noirs. Et puis les pattes sont parfois roses, parfois jaunes. »
Samuel : « Tu observes vraiment bien cousin breton. »
Yann : « Ben, c’est qu’il y en a beaucoup ici des goélands. Mais je comprends pas pourquoi ils sont pas tous pareils. »
Max : « C’est parce qu’il y a plusieurs espèces. Mais dans chaque espèce, ils se ressemblent tous. »
Yann : « J’ai déjà entendu parler d’espèce. Mais je sais pas vraiment ce que c’est. »
Léo : « Comme beaucoup de gens Yann 🙂 »
Samuel : « C’est pas très difficile. Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. Il y a deux parties dans cette définition : le critère de ressemblance et le critère de fécondité. »
Yann : « Merci petit Sam. Mais… »
Max : « Mais quoi ? »
Yann : « Ils se ressemblent pas tous dans l’espèce ! Vous m’avez dit que la femelle peut être différente du mâle. Et vous avez parfois du mal à reconnaître les jeunes. »
Max : « Bonne remarque 🙂 Mais la femelle de l’espèce ressemble à la femelle de cette espèce là et pas à une autre. »
Yann : « D’accord. Je comprends. Alors il y a différentes espèces de goélands. Celui-là, c’est qui ? »
Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés)
Léo : « Dos gris clair, pattes roses : c’est le goéland argenté. Larus argentatus, Laridés. »
Samuel : « Cousin Léo aime beaucoup les Laridés. »
Max : « Les Laridés c’est la familles des mouettes, des goélands, des sternes, des guifettes… »
Léo : « J’espère qu’on va en voir 🙂 »
Yann : « Il y en a deux là ! Ce sont les plus grands que j’ai vu ! Dos gris foncé, presque noir, et pattes roses aussi. »
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Max : « Le goéland marin ! Larus marinus, Laridés. »
Léo : « Il mesure un de 60 à 70 cm de long pour 1,5 ou 1,7 mètre d’envergure. Il peut peser jusque 2,3 kg. C’est un grand zoiso. »
Samuel : « Je suis pas sûr mais il me semble qu’ils habitent juste autour de l’Atlantique nord. Pas ailleurs. »
Max : « Ce qu’on sait c’est qu’ils restent surtout le long des côtes. Ils s’aventurent peu à l’intérieur des terres. »
Yann : « Merci de m’apprendre les goélands 🙂 Et lui ? »
Goéland marin deuxième hiver (Larus marinus, Laridés)
Léo : « Goéland marin deuxième hiver. »
Max : « Sûr ? »
Léo : « Sûr 🙂 Il y a quatre classe d’âge chez les marins. Le premier hiver est plus… Je sais pas comment dire. Quadrillé ? Le troisième hiver commence à avoir le dos sombre. Donc là, c’est un deuxième hiver. Hoplà ! »
Goélands marins (Larus marinus, Laridés)
Max : « Bonome, je me posais une question. Pourquoi il est fou le fou de Bassan ? Il est vraiment fou dans sa tête ? »
Le chevalier : « 🙂 Venez. »
Max : « On va où ? Tu réponds pas ? »
Le chevalier : « Nous allons sur la digue. Avec un peu de chance tu auras ta réponse. »
Max : « On te suit ! »
Samuel : « Je sais pas si ‘suivre’ est le bon vocable. On est dans sa poche. »
Max : « On t’accompagne Megapus ! »
Léo : « Il va y être en deux enjambées 🙂 »
Max : « Voilà ! Tu t’installes sur les rochers ? On peut s’installer sur toi ? »
Le chevalier : « Est-ce prudent ? Je vais probablement m’agiter un peu pour fotoer. Je pourrais vous ploufer par inadvertance.»
Léo : « C’est plus sage de s’installer sur un rocher alors. Venez… »
Max : « On attend les fous ? »
Le chevalier : « On observe ! On attend ! On profite ! »
Samuel : « Il y a une sterne… »
Le chevalier : « Vu ! »
Une sterne
Une sterne
Max : « Vous arrivez à voir laquelle c’est ? »
Yann : « Il y a plusieurs espèces de sternes aussi ? »
Léo : « Oui. Dans le beau livre de zoisos de Max il y a neuf espèces. Mais il doit y en avoir d’autres encore. »
Samuel : « Nous, on en connaît trois : la sterne pierregarin, la sterne naine et la sterne caugek. »
Léo : « Il me semble qu’elle a le bout du bec jaune… »
Max : « LE FOU ! LE FOU ! »
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Léo : « Il a ploufé ! »
Samuel : « Rholala ! »
Max : « Tu aurais pu réussir tes fotos bonome… »
Le chevalier : « Vous avez-vu ? »
Max : « On a vu ! Il vole en piqué puis il met ses ailes comme ça en arrière juste avant de rentrer dans l’eau. »
Le chevalier : « Le plongeon peut se prolonger de plusieurs mètres sous l’eau. Si il le faut, le fou peut nager avec ses ailes. »
Max : « Il attrape un poisson à chaque fois ? »
Léo : « Là, il en a pas eu. »
Samuel : « C’est à cause de ses plongeons qu’on l’appelle le fou ? »
Le chevalier : « Oui petit Sam. »
Léo : « Il est pas fou ! Il pêche pour se nourrir. »
Le chevalier : « Connaissez-vous le fou à pieds bleus ? »
Max : « Il a les pattes bleues ! »
Léo : « Ben oui ! Forcément ! »
Samuel : « Tu le connais cousin Max ? »
Max : « Non 🙂 »
Fou à pieds bleus (Sula nebouxii, Sulidés)
Léo : « Pourquoi nous parles-tu du fou à pieds bleus ? »
Le chevalier : « A cause de l’un de ses comportements qui me fascine. »
Max : « Raconte-nous ! »
Le chevalier : « Ces fous nichent au sol. La femelle pond dans une légère dépression directement sur le rocher ou le sol. »
Léo : « Il y a pas de nid ? »
Le chevalier : « Non. Rien. A part un anneau de fientes qui délimite l’aire de nidification. »
Max : « C’est pas très confortable ça. »
Le chevalier : « En général, la femelle pond deux, voire trois œufs. Quand les petits sortent de leur œuf, ils ont une seule règle à respecter. Ils ne doivent en aucun cas sortir de l’anneau de fientes. »
Max : « Jamais ? »
Le chevalier : « Jamais ! »
Max : « Sinon ? »
Le chevalier : « Le petit qui transgresse la règle n’a plus le droit de rentrer dans le nid. Il est rejeté comme un intrus. »
Max : « Par ses propres parents ? »
Le chevalier : « Ils ne se considèrent plus comme ses parents. »
Max : « Ah oui… C’est sévère ça. Tout ça parce qu’il a pas respecté une seule règle une seule fois. »
Léo : « Il est condamné alors. »
Le chevalier : « Oui. »
Samuel : « C’est sévère mais il y a un avantage à ce comportement. Le parents n’ont qu’un seul poussin à nourrir. Il a plus de chances de survivre. »
Max : « Ça m’étonnerait pas que le plus fort mette l’autre dehors pour avoir tout le manger. »
Yann : « C’est terrible ! »
Max : « C’est la nature Yann. Comme l’a dit petit Sam, ça permet la survie d’un petit. Parfois, quand il y en a deux à nourrir, les parents y arrivent pas et les deux meurent. »
Léo : « Il vaut mieux qu’il y en ait un qui survive. »
Samuel : « Nous on risque pas d’être rejetés par bonome. On a bien de la chance. »
Yann : « Un fou décolle… »
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Samuel : « Cousin Léo, connais-tu son envergure ? »
Léo : « 160 à 180 cm. Longueur : environ 90 cm. Masse : environ 3 kg. »
Yann : « Il est plus grand que le goéland marin ! »
Léo : « Il me semble que c’est le plus grand zoiso de mer… »
Yann : « Il est encore plus grand que le goéland marin… »
Goélands marins (Larus marinus, Laridés)
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Max : « Pourquoi tu t’en vas goéland ? On te dérange ? »
Léo : « Ça doit être mieux ailleurs. »
Samuel : « La sterne revient… »
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Max : « Elle a bien la pointe du bec jaune. Tu avais bien vu Léo. »
Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »
Yann : « Vous arrivez à voir la couleur de la pointe du bec ? Vous êtes fort. »
Max : « C’est Léo. Moi j’avais pas vu. »
Léo : « Ben, à force, on s’habitue 🙂 Je sais ce que je dois observer alors je me focalise là dessus. »
Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien nous donner les caractéristiques de la sterne caugek. »
Léo : « Environ 40 cm de long et environ 90 cm d’envergure. La sterne pierregarin est plus petite. Sa longueur est d’environ 35 cm et elle fait de 70 à 8 cm d’envergure. »
Max : « Le goéland marin fait sa toilette… »
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Yann : « Là, il y a l’argenté et le marin côte à côté… »
Goélands (Larus sp., Laridés)
Max : « On voit bien la différence de taille là. »
Samuel : « Bonome, tu veux bien montrer le marin que cousin breton nous a montré ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »
Samuel : « Et l’autre s’il te plaît… »
Le chevalier : « Voilà… »
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Goéland marin (Larus marinus, Laridés)
Samuel : « Cousin Léo, observe le bec sur les deux fotos… Et puis les primaires du marin qui est avec l’argenté… »
Max : « Petit Sam est un très bon observateur. »
Samuel : « Il y a une tache noire sur le bec et le gris sombre est pas bien homogène sur les ailes. Tu peux expliquer ça ? »
Léo : « Mmmm… Nous sommes en avril là. C’est le début du printemps. Le quatrième année est mature en été… Je sais pas. C’est peut-être un 4ème année presque fini mais pas encore tout à fait. Ou alors c’est un adulte internuptial. »
Max : « Plutôt un 4ème année pas terminé. Le 3ème hiver a une tache noire sur le bec et l’adulte à une tâche rouge sur la mandibule inférieur. Là, il y a les deux. »
Samuel : « Alors on aurait vu un deuxième année, un quatrième année et un adulte. Chouette alors ! »
Yann : « Pendant ce temps là, la sterne continue à tourner… »
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Max : « Bah ça alors ! Mais qu’est ce qu’elle fait ? »
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Léo : « Je crois bien qu’elle se gratte 🙂 »
Max : « Elle se gratte en volant ? »
Léo : « Ben, si ça démange en volant, elle se gratte en volant… »
Max : « On avait jamais vu ça 🙂 »
Yann : « Rhooo ! »
Max : « Rhooo ? »
Yann : « Oui ! Là ! »
Un arc-en-ciel au dessus du cap Fréhel
Le chevalier : « Un arc-en-ciel au dessus de la lande de Fréhel 🙂 »
Max : « On devine le phare… Fais d’autres fotos s’il te plaît. »
Un arc-en-ciel
Un arc-en-ciel
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)
Samuel : « La sterne sur fond d’arc-en-ciel 🙂 Rholala ! »
Yann : « Elle est vraiment bien cette fin d’inspection 🙂 »
Max : « C’est souvent le meilleur moment 🙂 C’est un moment de détente après avoir bien étudié. Et avec un peu de beauté dans les yeux, on peut que se régaler 🙂 »
Léo : « Tout ça c’est du bonus ! On connaît déjà et on a déjà vu des tas de choses aujourd’hui. Mais là, on fait rien d’autre que d’observer. »
Samuel : « C’est dans ces moments là qu’on fait vraiment partie de la nature. »
Yann : « C’est bizarre. J’étais en train de me dire que j’avais l’impression de faire partie de la digue. »
Max : « C’est pas bizarre Yann. C’est comme ça. On bouge presque pas mais tous nos sens sont en éveil. Et puis avec la fatigue accumulée pendant la journée, on est forcément tout détendus. Et on fait partie du paysage. Ça s’explique pas. Il faut en avoir l’expérience pour le comprendre. »
Yann : « On fait partie du paysage… C’est ça 🙂 »
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Fou de Bassan (Morus bassanus, Sulidés)
Le chevalier : « Mes petizours… »
Max : « Tu veux rentrer ? »
Le chevalier : « Oui. Avant de me transformer en l’un des rochers de la digue 🙂 »
Léo : « 🙂 »
Samuel : « On y va ! »
Max : « Laisse-nous le temps de nous pocher. »
Léo : « On s’installe. »
Samuel : « En binômes. Tu viens cousin breton ? »
Yann : « J’arrive. »
Max : « Léo, tu veux bien me laisser un peu de place s’il te plaît ? »
Léo : « C’est toi qui prends toute la place ! Tu es rempli de chocolat ! »
Max : « On en pas eu beaucoup aujourd’hui… »
Léo : « Tu as mangé un morceau plus gros que toi ! »
Samuel : « Motacilla alba. Famille des Motacillidés. Elles s’observent surtout au-bord de l’eau. A la mer, le long des rivières, sur les berges des ruisseaux. C’est de là que lui vient son nom. »
Léo : « Les tournepierres ! Je les avais pas vus ! »
Tournepierres à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)
Tournepierres à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)
Samuel : « Je crois qu’ils nous avaient pas vus eux non plus 🙂 »
Yann : « Eux aussi font partie du paysage 🙂 »
Max : « La marée est bien montée… Allez bonome, on rentre. »
L’îlot Saint-MichelLa chapelle Saint-Michel
Voilà Princesse, maintenant tu connais un peu les Sables d’Or. On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme 🙂 Mais on en garde pour notre prochain séjour 🙂
Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.