« Oulala » Max

Un jour de Janvier…

Le chevalier : «  Max ! Léo ! Venez voir s’il vous plaît ! »

Max : « On arrive ! »

Léo : « Tu es rentré de la schola ? »

Max : « On étudiait tous les deux 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que tu voulais nous montrer ? »

Le chevalier : « Regardez 🙂 »

Max : « Rhoooo ! »

Léo : « Rholala ! »

Max : « Ça alors ! »

Léo : « Tu te rends compte Maxou ? »

Max : « Oulala ! »

Léo : « C’est superbe ! Quel talent ! »

Max : « Oulala ! Oulaalaaaa ! »

Léo : « Chevalier, je crois que notre Maxou est bien parti pour oulalaer longuement 🙂 »

Le chevalier : « Comme avec le commentaire de monsieur De La Fontaine 🙂 »

Léo : « Il faut dire que c’est une belle surprise ! »

Max : « Oulala… »

Léo : « Montre-le mieux bonome ! »

Max par Hézil

Léo : « C’est toi qui l’as fait ? »

Le chevalier : « Non, j’en serais incapable 🙂 C’est une élève 🙂 »

Léo : « Elle est vraiment douée 🙂 On le reconnaît bien. »

Max : « Bonome… C’est moi sur le dessin… »

Le chevalier : « Oui Maxou. C’est bien toi 🙂 »

Max : « Et c’est une élève qui l’a fait ? Tu me diras qui c’est. Il va falloir que je lui écrive un petit mot de remerciements. Oulala ! Quel talent ! … Bonomou, il faut pas m’en vouloir pour ce que je vais te dire. C’est le plus beau cadeau qu’on m’ait fait 🙂 »

Léo : « Mieux que le sacado ? »

Max : « Mmmmm… Peut-être pas… Quand même, un sacado… Mais quel beau cadeau ! Il va falloir que je le montre à Princesse. Bonome, il faut lui trouver un cadre et on va le mettre dans notre chambre ! »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou 🙂 »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Tu crois que l’élève pourrait dessiner Léo ? »

Le chevalier : « Nous verrons Maxou, nous verrons… »

103 – Le Marais

Dimanche 17 Juillet, An III

Max : « Bonjour Bonomou 🙂 As-tu choisi notre site d’inspection ? »

Le chevalier : « Bonjour Maxou 🙂 Pas de mauvais rêves cette nuit ? »

Max : « Non. Pas de dragon, pas d’abandon de petitours… Alors ? On va où ? »

Le chevalier : « Léo n’est pas encore levé ? »

Max : « Si. Depuis longtemps. Il étudie son beau livre de zoisos 🙂 Bonome, tu vas me répondre un jour ? Qu’as-tu décidé pour aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Bonjour mon Léo 🙂 »

Léo : « Bonjour chevalier 🙂 Je lisais mon beau livre de zoisos 🙂 »

Max : « Bonome ? Tu me causes plus ? »

Le chevalier : « Si 🙂 J’attendais que vous soyez tous les deux pour vous annoncer notre but d’excursion aujourd’hui. »

Max : « Alors ? »

Le chevalier : « Le Marais. Si vous êtes d’accord. »

Max : « Le Marais ? Autour de la Charmante Petite Ville ? Oh oui ! »

Léo : « Il y a des zoisos ? »

Le chevalier : « Il y en a. Mais il faut parfois marcher longuement entre deux rencontres. »

Max : « Dans le Marais, les zoisos sont très sauvages. Ils se laissent pas approcher comme ça. Il faut avancer discrètement, furtivement… Comme des fantôôômes ! »

Léo : « On sera discrets 🙂 »

Max : « Bonomou, tu dois prendre beaucoup à boire, et de l’eau. Pas du café. »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Max : « Il fait déjà 30°C. Dans le Marais, il y a pas d’ombre. Alors le soleil va te dessécher si tu bois pas beaucoup. Et nous, on veut pas d’une momie de bonome 🙂 »

Il a mis trois litres d’eau dans son sacado et un litre et demi de café. Et puis on est partis. Ce jour là, la température est montée jusqu’à 38°C ! C’est très chaud pour marcher en plein soleil. Alors, en chemin, bonome s’est arrêté pour s’acheter un foulard. Pour se protéger le cou. Et il a mis des manches longues et des grosses chaussettes qui remontaient très haut. Il était pas très élégant mais on s’en fiche. Le soleil c’est dangereux. Ça peut faire le cancer de la peau et c’est très embêtant.

Pendant la chevauchée…

Léo : « Max, tu connais le Marais toi ? »

Max : « Oui, on est déjà venus. J’ai beaucoup aimé. Même que j’ai cru qu’on était perdus et ça me plaisait bien 🙂 »

Léo : « Tu étais content d’être perdu ? »

Max : « Oui 🙂 Mais pas vraiment perdu. Juste un peu. Bonome, quand il savait pas si il fallait aller à droite ou à gauche, il suivait un papillon 🙂 Je le connaissais pas bien encore mon bonome et ça m’a plu. Le graaaand chevalier qui suit un papillon 🙂 »

Léo : « Et tu avais pas peur ? »

Max : « Ben non. Pas avec bonome. »

Léo : « Et vous avez vu des zoisos ? »

Max : « Ben oui ! Je te dis pas lesquels : tu verras par toi même 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours nous sommes arrivés ! »

Max : « Bonome, dans le Marais, c’est mieux si on reste dans ta poche. Parce qu’il faut beaucoup marcher et nous on a que des petites pattes. »

Le chevalier : « Alors installez-vous confortablement 🙂 »

Léo : « Un héron s’envole ! »

103 01 Un héron pourpré 103 02 Un héron pourpré

Max : « Je l’ai reconnu ! C’est un héron pourpré ! »

Léo : « Ardea purpurea, Ardéidés. »

Max : « On va pas tout expliquer les Ardéidés. On l’a fait il y a pas longtemps. »

Léo : « Mais c’est un beau zoiso 🙂 »

Max : « Il faut pas le répéter mais c’est mon héron préféré 🙂 »

Léo : « On le dira pas aux autres, ils seraient jaloux 🙂 »

Max : « Bonome, il me dit quelque chose ce paysage. On serait pas déjà venus ? »

Le chevalier : « Si. Il y avait des grandes flaques d’eau un peu plus loin, sur la droite. Nous avions vu des chevaliers guignettes, des échasses, des Laridés… »

Max : « Oui, c’est ça ! Mais là, vu le temps et le manque de pluie, il y aura pas de grandes flaques… »

Le chevalier : « Il faut aller voir… »

Léo : « On va pas voir des zoisos 🙁 »

Le chevalier : « C’est possible mon Léo. Mais nous ne le saurons que si nous inspectons. »

Quelques dizaines de minutes plus tard…

Max : « Ben voilà ! On avance, on avance… et on voit rien du tout ! »

Le chevalier : « Tiens, Max ronchonne 🙂 »

Max : « On inspecte pour voir des zoisos et on en voit pas ! Léo va être déçu ! »

Le chevalier : « Nous n’allons pas tarder à en voir 🙂 »

Max : « Tu as l’air bien sûr de toi… »

Le chevalier : « Souviens-toi Maxou… Chut ! Nous approchons… »

103 03 Une hirondelle rustique 103 04 Une hirondelle rustique

Léo : « Rhoooo !!! Des hirondelles rustiques ! »

Max : « Hirundo rustica, Hirundinidés ! Bonome, tu savais qu’elles seraient là ? »

Le chevalier : « Comment l’aurais-je su ? »

Max : « On les as vu ici même, exactement à cet endroit, l’an dernier 🙂 »

Le chevalier : « Disons qu’il était possible que nous les voyions 🙂 »

Léo : « Elles sont belles ! »

103 05 Une hirondelle rustique 103 06 Une hirondelle rustique

Max : « Elles font sa toilette 🙂 »

Léo : « Il y en a beaucoup ! Il faut pas les déranger ! Oh ! Il y a même un juvénile ! »

103 07 Une hirondelle rustique 103 08 Une hirondelle rustique

Max : « En cette saison, c’est normal. On est en été. Et les zoisos font des œufs au printemps ou ou début de l’été. Alors on va voir beaucoup de juvéniles… »

Léo : « On peut rester pour le regarder ? »

Le chevalier : « Si tu veux Léo. Mais nous devons ni bouger ni nous en approcher. »

Max : « Ben oui. On veut pas les embêter. Elles sont chez elles les hirondelles rustiques. J’aime beaucoup les voir voler juste au-dessus de l’eau pour attraper des insectes. »

Léo : « Là, elles se reposent. Mais elles sont très belles quand même. »

Max : « Bon, on avance ? Bonomou, tu connais la prochaine surprise ? »

Le chevalier : « Si je la connaissais ce ne serait plus une surprise 🙂 »

Max : « On va à gauche ? C’est là-bas que je me suis roulé dans la menthe 🙂 C’est mon amie la menthe. »

Léo : « Mais là, il faut pas le faire. »

Max : « Et pourquoi, s’il te plaît ? »

Léo : « Parce que la famille de cygnes tuberculés se moquerait de toi 🙂 »

103 09 Une famille cygne 103 10 Une famille cygne

Max : « Oulala ! Les parents et deux petits ! Tu les fotoes bonome ? »

Le chevalier : « Fait ! »

Max : « On peut s’approcher un peu ? Pour voir les petits… »

Le chevalier : « Nous pouvons nous approcher un peu, mais pas trop. »

Léo : « Si on s’approche trop, les parents vont protéger leurs petits et ils vont nous souffler fort dessus. Et si on s’éloigne pas, ils vont nous donner des coups de bec. »

Max : « Aïe ouille ! Ça doit faire très mal ! »

103 11 Les petits cygneaux 103 12 Un cygneau

Léo : « Ils sont déjà grands les petits. »

Max : « Mais je sais pas pourquoi certains petits sont gris alors que d’autres sont blancs… »

Léo : « Moi non plus… »

Max : « Ils s’en vont… »

Léo : « Alors on avance… »

Max : « On va encore tout marcher pour rien voir du tout… »

Le chevalier : « Max, c’est moi qui marche ! Toi tu poches ! »

Max : « On va encore tout pocher pour rien voir du tout ! »

Léo : « On peut pas savoir Maxou. »

Max : « J’ai vu quelque chose là-bas, par terre ! Viens Léo, on va voir ! Arrête-toi bonome, on descend ! »

Le chevalier : « Ne courez pas comme ça ! »

Max : « On court si on veut ! »

103 13 Les petizours 103 14 Les petizours 103 15 La carapace d'écrevisse

Léo : « Tu sais ce que c’est ? »

Max : « Ben oui ! C’est un morceau de carapace d’écrevisse ! »

Léo : « Les écrevisses vivent dans l’eau ! Pas sur les chemins ! »

Max : « Mon cousin, cette écrevisse s’est faite dévorer ! Probablement par un zoiso qui est allé la pêcher et qui est venu la manger ici. »

Léo : « Un zoiso écrevissivore 🙂 »

Max : « Tiens, regarde la pince 🙂 »

103 16 Les petizours 103 17 Les petizours

Léo : « Heureusement qu’elle est tout morte ! Tu imagines qu’elle nous pince ? »

Max : « Aïe ouille ! »

Léo : « Tu pourrais me parler des écrevisses s’il te plaît ? »

Max : « Si tu veux. Bonome, tu me corriges si je dis des erreurs. »

Le chevalier : « D’accord. Nous t’écoutons. »

Max : « Les écrevisses ont une cuticule de chitine (c’est une protéine) minéralisée. Il y a des cristaux de calcite qui durcissent la cuticule. Du coup, on parle de carapace. Et elles ont des pattes articulées. On les voit pas sur ce morceau tout cassé mais on voit une pince. Et chez les écrevisses, les pinces sont fixées sur le thorax alors ce sont des pattes. Elles sont transformées mais ce sont bien des pattes. Carapace plus pattes articulées, c’est ce qui définit les Arthropodes. Si vous regardez bien, vous verrez deux paires d’antennes. C’est donc un Antennate Crustacé. Bon, les Crustacés c’est compliqué. Il y en a beaucoup. Il y a un groupe de Crustacés qui ont tous 10 pattes. Les écrevisses font partie de ce groupe qu’on appelle les Décapodes. Ils comprennent les crabes et les homards et des tas d’autres. J’ai choisi les crabes et les homards parce qu’ils ont des formes caractéristiques. Les crabes ont un tout petit abdomen replié sous le céphalothorax. On les appelle les Anomoures. Les homards, comme les écrevisses, ont une longue queue. On les appelle les Brachyoures. Voilà. C’est tout ce que je sais. »

Léo : « Rhoooo ! Bravo Maxou ! »

Max : « Bonome, j’ai pas dit d’erreurs ? »

Le chevalier : « Non, sinon je t’aurais corrigé. »

Le chevalier lève brusquement la tête et suit quelque chose du regard…

Le chevalier : « Pochez-vous, vite ! »

Max : « On grimpe ! Tu as vu quelque chose ? »

Le chevalier : « Oui, venez… »

Max : « Qu’est ce que tu as vu ? »

Le chevalier : « Chut… »

Max : « Oulala… Il se met en chasse ! »

Léo : « Ça doit être un zoiso rare ! »

Le chevalier : « Zutalor ! Ils sont partis de l’autre côté du canal ! Ce n’est plus la peine de nous dépêcher… »

Max : « On avance alors ! »

Léo : « Où on va ? »

Max : « Un peu plus loin. Il y a une espèce de petit pont qui permet d’observer un petit canal. Ou plutôt les arbres qui bordent le petit canal. Je suis sûr que bonome nous y emmène. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « C’est là que nous avons vu les bihoreaux gris 🙂 »

Léo : « Rhoooo la chance ! Des bihoreaux gris… »

Max : « Tu crois qu’ils seront là bonome ? »

Le chevalier : « Si vous n’arrêtez pas de bavasser ils vont nous entendre et se sauver ! »

Max : « On bavasse pas ! »

Léo : « C’est pas très gentil de dire qu’on bavasse ! »

Max : « On va le dire à Princesse ! »

Léo : « On est des petizours maltraités ! »

Max : « Insultés même ! »

Léo : « Nous sommes atteints dans notre dignité ! »

Max : « Nous attendons des excuses ! »

Le chevalier : « Des gratouillis suffiront-ils ? »

Max : « Les gratouillis sont en plus des excuses ! »

Léo : « Tu t’en tireras pas avec juste des gratouillis ! »

Le chevalier : « Mes chers petizours adorés, je vous présente mes plus plates excuses et je vous demande humblement de me pardonner. Mes mots ont dépassé ma pensée et je ne voulais pas vous offenser. »

Léo : « On est tes petizours adorés ? »

Le chevalier : « Vous l’êtes 🙂 »

Max : « Tes excuses seront acceptées après les gratouillis. »

Le chevalier : « Venez là ! »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn … »

Max : « Excuses acceptées 🙂 On va se cacher pour observer ? »

Le chevalier : « Allons-y ! »

Max (à Léo) : « Bonome aime pas planquer comme ça. Mais on sait jamais. On verra peut-être les bihoreaux. »

Léo : « Il y a encore des hirondelles 🙂 »

103 18 Des hirondelles rustiques 103 19 Une hirondelle rustique

Max : « Là ! Il y a un juvénile ! »

103 20 Une hirondelle rustique juvénile 103 21 Une hirondelle rustique juvénile

Léo : « Mais pas de bihoreau… »

Le chevalier : « Nous n’avons pas rendez-vous avec lui tu sais. »

Max : « Faut pas être déçu Léo. On aura d’autres occasions d’en voir. »

Léo : « Tu en as déjà vu toi, alors ça t’est facile de pas être déçu… »

Le chevalier : « Mon pauvre Léo. »

Max : « Viens ici que je te gratte le front. »

Le chevalier : « Bon. Il n’y aura rien d’intéressant ici. Changeons d’endroit. »

Max (à Léo) : « Il se remet en chasse. Il cherche les zoisos de tout à l’heure 🙂 (Au chevalier) Bonomou, tu m’as l’air bien décidé et sûr de toi. »

Le chevalier : « On ne peut jamais être sûr de rien au Pays des Zoisos 🙂 »

Max : « Tu sais où on va ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

Max : « Tu cherches le zoiso ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Chut ! Le voilà… »

Léo : « Rhoooo ! Qu’il est beau ! »

Max : « Il est loin ! On s’approche furtivement ? »

Le chevalier : « Je le fotoe au zoom avant… »

103 22 Une huppe fasciée 103 23 Une huppe fasciée

Max : « Il s’est envolé ! »

Le chevalier : « Venez ! »

Max : « La chasse reprend ! »

Le chevalier : « Il est là ! Sur la branche ! »

Le chevalier : « A contre-jour ! Par la malpeste ! Diantre ! »

103 24 Une huppe fasciée

Max : « Il s’envole encore ! »

Léo : « Il nous fait courir ce zoiso ! »

Le chevalier : « Ils sont deux et n’iront pas bien loin. Faites silence s’il vous plait. »

Max (à Léo) : « Tu as vu comme il marche sans bruit et sans mouvement brusque ? »

Léo (à Max) : « J’aime bien quand il fait ça 🙂 Il est indétectable ! C’est un chevalier furtif 🙂 »

Le chevalier : « Ils sont là 🙂 »

103 25 Des huppes fasciées 103 26 Des huppes fasciées
103 27 Des huppes fasciées 103 28 Des huppes fasciées
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103 31 Des huppes fasciées 103 32 Des huppes fasciées

Léo : « Rholala… »

Max : « Tu nous dis rien. On cherchera dans nos livres… »

Max : « Ils se sont encore envolés ! Tu les as fotoés ? »

Le chevalier : « Oui, une bonne trentaine de fotos 🙂 »

Léo : « Vous avez vu ? Ils ont une huppe sur la tête 🙂 »

Max : « Et un très long bec. »

Le chevalier : « Ils s’en servent pour déterrer des larves d’insectes ou d’autres petits animaux qui vivent sous terre. »

Léo : « J’avais jamais vu de zoisos orange 🙂 »

Le chevalier : « Il y a trop de lumière. Je n’ai pas bien réglé l’appareil. Les fotos ne donneront pas les vraies couleurs. Elles seront trop pâles. »

Max : « Pas grave bonome. Tu nous donnes nos beaux livres s’il te plaît ? »

103 33 Les petizours

Le chevalier : « J’aime vous voir aussi souriants 🙂 »

Max : « Nos livres ! »

Le chevalier : « Les voici ! »

Léo : « Merci chevalier 🙂 »

Max : « Merci bonome ! Alors… »

Léo : « Mmmmmm… »

Max : « Tu Mmmmm en te grattant la tête ! »

Léo : « Je cherche… »

Max : « Moi aussi ! »

Léo : « J’ai trouvé ! »

Max : « Me dis pas ! Alors alors alors … J’AI ! »

Léo : « C’est une huppe fasciée ! »

Max : « Upupa epops ! »

Léo : « Upupidés 🙂 C’est vraiment un beau zoiso ! La chance ! »

103 34 Léo et son beau livre 103 35 Max et son beau livre

103 36 Les petizours

Max : « Bravo bonome ! Tu es un grand chasseur ! »

Léo : « Oh oui alors ! Tu les as vus tout là-bas et tu as réussi à les retrouver ici ! »

Max : « On fait quoi maintenant ? On avance ou on change d’endroit ? »

Léo : « On pourrait avancer un peu 🙂 »

Max : « D’accord. Bonome, pourrais-tu nous aider ranger nos livres et nous aider à pocher ? »

Le chevalier : « C’est comme si c’était fait ! »

Max : « Oh ! Regarde bonome ! Ce serait pas des toiles de papillons ? On peut s’approcher ? »

Léo : « Là, il y a des tas de chenilles ! »

103 37 Des toiles de paons du jour 103 38 Des toiles de paons du jour

Max : « On dirait des chenilles de paon du jour ! Inachis io, Nymphalydés. »

Léo : « On avait pas bien vu les toiles la dernière fois ! »

Max : « Il y a de toutes petites larves dedans 🙂 »

Léo : « Qu’est ce qu’il est beau ce marais ! »

103 39 Le marais

Max : « Oh oui ! J’aime beaucoup. Mais il faut beaucoup marcher pour voir les zoisos. »

Le chevalier : « Oui. Et je ne pense pas que nous en verrons ici. Allons ailleurs. »

Max : « Oui chef ! On te suit chef ! »

Léo : « On suit rien du tout. On poche 🙂 »

Max : « Tu sais où tu nous emmènes ? »

Le chevalier : « Non 🙂 Nous allons chevaucher au hasard et nous nous arrêterons là où les oiseaux nous le diront. »

Max : « Ce sont les zoisos les chefs 🙂 »

Alors on a chevauché au hasard, sur des petites routes isolées, en regardant partout. Puis, d’un coup, bonome a arrêté notre monture. Il avait entendu l’appel des zoisos. On a parqué notre monture et on s’est remis en chasse…

Léo : « Une aigrette garzette ! »

103 40 Une aigrette garzette

Max : « Encore un Ardéidé ! Egretta garzetta ! »

Léo : « Elle a une longue plume derrière la tête. »

Max : « Normalement il y en a deux pendant la période nuptiale. »

Léo : « L’autre doit être cachée. »

Max : « Jolie foto bonome 🙂 »

Le chevalier : « Ce n’est pas la foto qui est jolie, c’est le zoiso 🙂 »

Léo : « Ben oui, c’est un très beau zoiso l’aigrette garzette. »

Max : « Là-bas il y a une échasse blanche 🙂 »

103 41 Une échasse blanche 103 42 Une échasse blanche

Léo : « Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Récurvirostridé ça veut dire bec courbé. Mais les échasses ont même pas le bec courbé. C’est bizarre des fois les familles de zoisos. »

Max : « Bonome, il y a un dimorphisme sexuel chez les échasses ? On peut savoir si c’est un mâle ou une femelle ? »

Le chevalier : « Chez les femelles le dos est teinté de brun alors qu’il est tout noir à reflet métallique chez les mâles. Et, souvent, il y a plus de noir sur la tête chez les mâles que chez les femelles. »

Max : « D’accord. Merci bonome. »

Léo : « Celle-ci a pas du tout de noir sur la tête. On peut supposer que c’est une femelle. Mais on voit pas bien la couleur du dos. »

Max : « Moi, je vois pas de reflet métallique sur le dos. »

Léo : « Alors ça confirmerait que c’est une femelle… Mais c’est pas sûr. »

Max : « Tu fotoes le marais bonome ? »

103 43 Le marais

Le chevalier : « Oui. C’est tout plat, ça peut paraître monotone mais j’aime beaucoup ce paysage. »

Léo : « C’est reposant à voir. »

Max : « Et c’est calme. Il y a que le doux murmure du vent et les chants des zoisos. »

Léo : « Regardez l’échasse ! »

103 44 Une échasse blanche 103 45 Une échasse blanche 103 46 Une échasse blanche

Max : « Elle s’est envolée ! »

Léo : « C’était bôôôô ! »

Max : « Elles ont vraiment de longues pattes les échasses 🙂 »

Léo : « Oui Maxou. Tu l’as déjà dit ! On dirait qu’elles se sont trompées de taille de pattes 🙂 »

Max : « Tu as qu’à dire que je radote ! »

Léo : « Parfois, tu te répètes 🙂 »

Max : « D’accord. Ben je dirai plus rien. »

Le chevalier : « Vous n’allez pas vous chamailler ! »

Léo : « Non ! On est sages ! »

Le chevalier : « Alors approchons nous en silence de cette spatule blanche. »

Léo : « Rhoooo ! »

103 47 Une spatule blanche 103 48 Une spatule blanche

Max : « On s’est jamais approchés aussi près d’une spatule ! »

Léo : « La chance ! »

Le chevalier : « N’allons pas plus près… »

Max (à Léo) : « Si j’affirme que c’est vraiment un beau zoiso tu vas encore dire que je radote ! »

Léo : « Ben non. C’est vraiment un beau zoiso 🙂 »

Max : « Oh ! Encore une échasse blanche ! »

103 49 Une échasse blanche

Léo : « Elle a une tâche noire sur la tête. C’est peut être un mâle cette fois. »

Max : « Le dos est noir à reflets métalliques ? »

Léo : « Heu… Je sais pas… Il faudrait voir un mâle et une femelle côte à côte au moins une fois… »

Max : « Son dos a pas l’air teinté de brun… »

Léo : « On peut hypothéser que c’est un mâle alors. »

Max : « Ben oui. On peut se tromper quand on hypothèse. Une hypothèse peut être fausse sans que ce soit une erreur. »

Léo : « C’est juste une hypothèse fausse. »

Max : « Alors que si on est affirmatifs et que c’est faux… »

Léo : « On a dit une erreur. »

Max : « On comprend bien l’intérêt d’avoir de très longues pattes sur cette foto. »

Léo : « Si ses pattes étaient plus courtes, les brins d’herbe la chatouilleraient sous les ailes 🙂 »

Max : « T’es trop bête ! »

Léo : « J’imite pas que les zoisos, je sais t’imiter, toi aussi 🙂 »

Max : « Pfff ! Je néglige. Les longues pattes sont importantes pour marcher dans l’eau et se nourrir. »

Léo : « Beaucoup de zoisos aquatiques ont de longues pattes. On les appelle les échassiers. Il y a les petits échassiers : ce sont les Charadriiformes. Et les grands échassiers comme les Ciconiiformes. »

Max : « Il faut pas dire échassier. C’est pas un vrai groupe. C’est comme palmipède. Il faut pas dire. Oulala non ! Parce que sinon, on pourrait mettre les mouettes et les canards dans le même groupe sous prétexte qu’ils ont les pattes palmées. Alors qu’on sait bien que les mouettes sont des Charadriiformes et que les canards sont des Ansériformes et que c’est pas du tout pareil ! »

Léo : « Qu’est ce que tu fotoes chevalier ? Ah oui ! »

103 50 Une spatule en vol 103 51 Une spatule en vol

Max : « Une spatule en vol ! Rholala ! »

Léo : « Elle a les pointes des ailes noires ! Comment ça se fait ? »

Max : « Je crois me souvenir que c’est un caractère juvénile. C’est ça bonome ? »

Le chevalier : « C’est ça Maxou. Vous n’avez plus besoin de moi 🙂 »

Max : « Ça y est ! Il recommence ! Bonome, combien de fois vais-je devoir t’expliquer que c’est pas la bonne façon de voir les choses ? On a besoin de toi et puis c’est tout ! Tu es notre bonome et on est tes petizours ! C’est pas parce qu’on connaît de mieux en mieux les zoisos qu’on a plus besoin de toi ! Pfff ! Tu comprends rien du tout ! »

Le chevalier : « Je comprends que tu as besoin de moi pour pouvoir me crier dessus 🙂 »

Max : « J’ai même pas crié ! Et si tu veux, je peux crier sur Léo. »

Léo : « Je suis pas d’accord 🙂 On me crie pas dessus. Je suis un petitours doux et délicat moi. »

Le chevalier : « C’est vrai que tu es toujours très doux mon Léo. »

Léo : « Ben oui 🙂 Je suis pas un rustre mal dégrossi comme Maxou 🙂 »

Max : « Moi ? Un rustre mal dégrossi ? Tu dois te tromper de petitours. Je suis la délicatesse incarnée moi ! »

Léo : « Oui 🙂 et la perfection est ton seul défaut 🙂 »

Max : « Tout à fait ! Absolument ! »

Le chevalier : « Chut ! »

Max : « vous croyez qu’il nous a vus ? »

Léo : « Ben oui ! »

Max : « Et il se laisse fotoer comme ça ! Rhooo ! »

103 52 Un héron pourpré 103 53 Un héron pourpré 103 54 Un héron pourpré

Léo : « Un héron pourpré de tout près ! La chance ! »

Max : « Bonome, tu l’as fotoé ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Alors on recule doucement pour pas lui faire peur. Mais avant, tu le remercies en zoiso s’il te plaît. »

Léo : « On est revenus à notre monture ! »

Max : « On va pas rentrer quand même ! »

Le chevalier : « Nous pourrions encore changer d’endroit… »

Max : « Tu veux aller là-bas ? »

Le chevalier : « Ou là-bas 🙂 »

Léo : « On chevauche et on s’arrête au hasard. »

Le chevalier : « Pas tout à fait au hasard Léo. Il faut un endroit où laisser notre monture et où nous pouvons nous aventurer. Vous avez sûrement remarqué que le marais se caractérise par l’abondance de ses canaux. Nous ne pouvons pas aller n’importe où. »

Max : « Ben oui. C’est embêtant tous ces canaux. »

Léo : « Le plus embêtant c’est les barrières. On peut pas aller où on veut. Pourtant on veut pas abîmer la nature. On veut juste voir des zoisos. »

Le chevalier : « Oui mais il faut respecter les interdictions mon Léo. »

Max : « Ben oui. On est sages, nous. Et disciplinés. On va pas où on a pas le droit d’aller. Et si on s’arrêtait ici ? »

Le chevalier : « Pourquoi pas… »

Léo : « Il y a un grand groupe de zoisos blancs là-bas. »

Max : « On y va doucement. Bonome, fotoe au zoom par sécurité 🙂 »

Le chevalier : « Voilà, c’est fait. Je vous montre 🙂 »

103 55 Des zoisos

Léo : « C’est un groupe de spatules blanches ! »

Max : « C’est la journée des spatules et des échasses 🙂 »

Léo : « Il faut avancer doucement… »

Max : « Bonome, tiens toi prêt à fotoer 🙂 … Vas-y ! fotoe ! »

103 56 Des zoisos

Léo : « Il y en a plus de vingt ! Rholala ! Tout ça de spatules ! »

Max : « On s’approche encore… »

Léo : « Elles s’envolent ! Zutalor ! »

Max : « FOTOE BONOME ! FAUT FOTOER L’ENVOL DES SPATULES ! »

103 57 L'envol des spatules 103 58 L'envol des spatules
103 59 Le vol des spatules 103 60 Le vol des spatules
103 61 Le vol des spatules 103 62 Le vol des spatules

Léo : « Rholala ! C’était bôôôô ! Des spatules en vol ! »

Max : « C’est dommage qu’elles soient parties… »

Léo : « On en a vu souvent des spatules. Mais c’est la première fois qu’on les voit s’envoler juste devant nous ! Tu te rends compte Maxou ? La chance ! »

Max : « J’aime beaucoup le Marais moi. Bonome, tu peux fotoer s’il te plaît, … »

103 63 Le marais

Le chevalier : « Pour montrer à Princesse je suppose ? »

Max : « Ben oui. Et alors ? Ça t’embête ? »

Le chevalier : « Pas du tout Maxou. »

Max : « J’aimerais bien savoir ce qu’elle pense de mon blog… »

Le chevalier : « Sa suivante, Ninette, t’a laissé un commentaire dans lequel elle disait que Princesse lisait ton blog avec attention. »

Max : « Oui… Peut-être… »

Léo : « Tu as des tas de lecteurs Maxou. Il est bien ton blog. Moi, j’aime beaucoup le lire. »

Max : « Mais maintenant, tu m’aides à le graver. »

Léo : « Et on apprend plein de choses… »

Max : « Oui, mais il y a plein de lecteurs qui laissent jamais de commentaires… J’aimerais bien savoir qui le lit, moi. Et ce que pensent les lecteurs… »

Le chevalier : « Regardez en l’air ! »

Max : « Rhoooo ! »

103 64 Un ibis sacré 103 65 Un ibis sacré

Léo : « C’est qui ce zoiso ? Cou noir, bec noir recourbé, bord des ailes noirs… »

Max : « Tu le connais pas ? Tu en as jamais vu ? »

Léo : « Non, je crois pas… »

Max : « Léo… C’est un ibis sacré ! »

Léo : « Un ibis sacré ? »

Max : « Oui 🙂 Un ibis sacré 🙂 Également appelé ibis sacré du Nil. C’était un zoiso sacré dans l’Égypte antique. Même qu’il y avait un dieu à tête ibis. Mais je sais pas lequel. Et je me souviens jamais du nom en scientifique de l’ibis sacré. »

Le chevalier : « Threskiornis aethiopicus, Threskiornitidés. »

Léo : « Il y a des ibis sacrés en Charentmaritimie ? Mais c’est pas l’Égypte la Charentmaritimie. »

Max : « Ils se sont échappés d’un cirque il y a environ quarante ans. Depuis ils se sont adaptés à la vie dans la région. »

Léo : « C’est une espèce férale alors. Un ibis sacré… Rholala ! »

Max : « Et là, il y a un tadorne de Belon en vol. »

103 66 Un tadorne de Belon 103 67 Un tadorne de Belon

Léo : « Tadorna tadorna, Anatidés, Tadorninés. »

Le chevalier : « Mes petizours, il fait trop chaud pour moi. Le soleil me brûle et je m’épuise. »

Max : « Il faut boire bonomou. »

Le chevalier : « J’ai déjà bu presque toutes mes réserves… Il fait vraiment trop chaud. La température doit approcher les 40°C et je marche depuis des heures… »

Max : « Six… »

Léo : « Quoi six ? »

Max : « Il marche depuis 6 heures. »

Léo : « Oulala ! Tout ça ? Il faut rentrer alors chevalier. Sinon tu vas faire l’insolation. »

Max : « Tu vas te dessécher 🙂 Allez bonomou, demi-tour. »

Le chevalier : « Vous n’êtes pas trop déçus ? »

Max : « On a vu de beaux zoisos et de beaux paysages. »

Léo : « Pendant déjà 6 heures. »

Max : « On peut rentrer. »

Léo : « Et les vacances sont pas finies. »

Max : « On fera d’autres inspections. »

Le chevalier : « Alors rentrons. »

Léo : « C’était une belle inspection 🙂 »

Max : « C’est toujours bien le Marais. Mais c’est pas fini Léonou, on va peut être encore avoir des surprises 🙂 »

Léo : « Léonou ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Max, Maxou. Bonome, bonomou. Léo, Léonou 🙂 »

Léo : « Bonomou, ça te plaît Léonou ? »

Le chevalier : « C’est mignon et affectueux. »

Léo (au chevalier) : « On le laisse m’appeler Léonou alors ? »

Le chevalier : « C’est à toi de choisir mon Léo. »

Léo (à Max) : « C’est pas pour te moquer ? »

Max : « Non 🙂 C’est tendre et affectueux 🙂 »

Léo : « Alors je veux bien que vous me surnommiez Léonou 🙂 »

Max : « Voilà ! Léo a un surnom ! »

Léo : « Tu m’appelais déjà Philoléo:) »

Max : « C’est pas pareil. Philoléo c’est parce que tu es un grand philosophe. C’est pas un surnom affectueux. IL Y A UN ZOISO QUI S’ENVOLE ! LÉO ! REGARDE ! »

103 68 Un bihoreau gris 103 69 Un bihoreau gris
103 70 Un bihoreau gris 103 71 Un bihoreau gris

Léo : « Rholala ! C’est bien ce que je crois que c’est ? »

Max : « Je peux pas vraiment savoir mais je pense bien 🙂 Je t’avais bien dit qu’on en verrait 🙂 »

Léo : « C’était un bihoreau gris ? »

Max : « Oui Léonou 🙂 »

Léo : « Nictycorax nictycorax, Ardéidés. »

Max : « Oui Léonou 🙂 D’après son plumage uniforme on peut même dire que c’était un adulte. »

Léo : « Un bihoreau gris… Rholala ! Déjà qu’on avait vu des huppes fasciées et un ibis sacré… C’est vraiment une belle inspection… Un bihoreau gris… »

Max : « Bonome, surveille bien ton petit Léo. Je crois qu’il va s’évanouir 🙂 »

Léo : « Je vais pas m’évanouir ! »

Max : « Je sais bien mon cousin. Je te taquine 🙂 »

Le chevalier : « Regardez les grands oiseaux blancs. »

103 72 de grands zoisos blancs

Max : « Il y a des aigrettes garzettes, des spatules blanches, un cygne tuberculé… C’est tout. »

Léo : « C’est déjà un bel assemblage de zoisos Maxou. »

Max : « Ce sont des beaux zoisos. Ça va être la conclusion de notre inspection. En conclusion, nous pouvons dire que nous avons vu de beaux zoisos 🙂 »

On en a plus vu après, jusqu’à notre monture. Tant mieux parce que bonome avait très chaud. Trop chaud. On est rentrés dans notre cabane de Charentmaritimie et on a regardé les fotos du jour. J’aime bien ce moment. Bonome nous prend sur ses genoux et nous gratte le front pendant qu’on regarde plein de beauté. Après, on est allés nous coucher sagement. Comme de bons petizours. Et bonome est venu nous border et nous souhaiter bonnuit. Et il nous a gratté le front jusqu’à ce qu’on s’endorme en ronronnant.

Voilà Princesse, c’était encore une belle inspection. On fait bien notre mission. J’espère que tu vas bien. Je t’embrasse.

Continuer la promenade

102 – Retour au Royaume des Chevaliers

Samedi 16 Juillet, An III

Max : « Bonome, on va où aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. J’ai l’impression de connaître par cœur tous les Royaumes de la région… »

Max : « On pourrait aller au Royaume des Sternes de Mer. »

Le chevalier : « Non. Il est trop loin. Je n’ai pas envie de chevaucher autant. »

Max : « D’accord. L’Île où l’on va à pieds alors. »

Le chevalier : « Les horaires de marée ne le permettent pas aujourd’hui. »

Max : « Là où les cailloux sont tout cassés … »

Le chevalier : « Pas envie de marcher sur les cailloux tout cassés… »

Max : « Bonomou, tu m’as l’air en petite forme aujourd’hui. »

Le chevalier : « Oui. Pas envie de marcher… »

Max : « Ben voilà ! Tu as tout marché hier et maintenant tu es tout fatigué ! Je te l’avais dit ! »

Léo : « Max, le gronde pas. »

Max : « Je le gronde pas ! Mais comment on va inspecter si il veut pas marcher ? »

Le chevalier : « Et si c’est moi qui pochais pour une fois ? »

Max : « Nous accepterions volontiers mais… »

Le chevalier : « Mais ? »

Max : « Tu as un peu grossi ces derniers temps et tu rentres plus dans nos poches 🙂 »

Léo : « Max, tu exagères ! »

Max : « 🙂 »

Léo : « Et si nous retournions au Royaume des Chevaliers ? Il est pas très loin ce Royaume. Et le chemin est tout plat. Pas de cailloux tout cassés, pas d’horaire de marée… Et on est sûrs de voir des zoisos. »

Max : « On les a vus hier… »

Léo : « Maxou, tu les as vus l’an dernier, cet hiver, au printemps… On voit toujours des zoisos et il faut bien reconnaître que ce sont souvent les mêmes. »

Max : « Mais bonome voudra pas aller deux jours de suite au même endroit ! »

Le chevalier : « Si 🙂 Si cela ne vous gêne pas. Je suis d’accord. »

Max : « C’est vrai ? On retourne au Royaume des Chevaliers ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Alors en route ! »

Le chevalier : « Nous ferons quand même une pause. J’ai une course à faire. »

Max : « On sait bonome, tu dois te caféiner 🙂 »

Le chevalier : « Oui 🙂 Mais j’ai aussi une course à faire. C’est important pour moi. »

Max : « On viendra avec toi alors. »

Le chevalier : « Non. J’irai seul. »

Max : « Tu veux pas de nous ? »

Le chevalier : « Ne dramatise pas Max. Je n’en aurai que pour quelques minutes. »

Max : « Bonome veux plus de nous 🙁 »

Léo : « Maxou, depuis que je suis arrivé avec vous nous avons jamais été séparés de lui plus de quelques heures. Et seulement lorsqu’il va à la schola et qu’on veut pas l’accompagner. On peut bien le laisser seul le temps qu’il fasse sa course. »

Max : « Ça te fait rien qu’il veuille plus de nous ? »

Léo : « Il veut pas plus de nous ! »

Max : « Et si il revenait pas ? »

Léo : « Il reviendra Max. C’est ton bonome. Tu devrais le connaître quand même ! Tu l’imagines sans nous ? »

Max : « Le grand chevalier aux petizours sans ses petizours… »

Léo : « Exactement. »

Max : « Sans nous il est plus lui même. »

Léo : « Ben oui. »

Max : « Alors il peut pas nous abandonner. »

Léo : « Tout à fait 🙂 »

Max : « Bonome, tu iras faire ta course seul ! Nous surveillerons notre monture et gare à qui s’en approchera ! »

Le chevalier : « Avec vous, elle ne risquera rien 🙂 Allez, cette fois, en route ! »

Bon, avec bonome, il y a toujours plusieurs étapes en chemin. Parce qu’il faut qu’il s’arrête pour se caféiner. Il peut pas s’en empêcher. Il peut ne pas manger, ne pas boire, ne pas faire de pause. Mais il peut pas se passer du caféinage. Si un jour il se blesse, ce sera pas du sang qui coulera de ses veines mais du café ! Si j’avais de l’argent de poche, je lui offrirais un caféier 🙂 Parce qu’il aime beaucoup les plantes mon bonome. Il y en a partout dans sa cabane. Près de 40 ! Des petites, des grandes… Il y en a une qui surplombe son lit 🙂 Il dit qu’il dort mieux si un végéto veille sur lui 🙂 Il est comme ça… Tant qu’il redevient pas sauvage… Bon, on a fait une pause pour le caféinage. Nous, pendant ce temps, nous restons près de la monture. Ou, parfois, nous allons avec lui. Mais nous restons bien cachés dans sa poche. Après, il est allé faire sa course. Nous avons bien surveillé la monture 🙂 Il est revenu tout souriant. Il avait l’air content de lui. Mais il sentait le café… Et puis nous sommes enfin partis pour le Royaume des Chevaliers…

Léo : « Bonome, je sais bien que tu as pas envie de tout marcher mais tu voudrais bien passer par l’observatoire ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Si Max est d’accord. »

Max : « Bien sûr que je suis d’accord ! C’est rigolo, quand l’un de tes petitours te demande quelque chose, tu veux toujours savoir si l’autre est d’accord avant d’accepter. »

Léo : « Il nous demande notre avis mais c’est quand même lui qui décide 🙂 »

Max : « Pourtant il dit que c’est moi le chef ! »

Léo : « Maxou… Notre bonome adore l’ironie ! Tu es chef de rien du tout ! C’est lui le chef ! Nous, nous sommes ses petizours. »

Max : « Oui, mais il nous choie quand même. Il fait presque toujours ce qu’on lui demande. »

Léo : « On a de la chance d’avoir un grand chevalier comme lui comme bonome 🙂 »

Max : « Mais il faut pas lui dire ! »

Le chevalier : « Je vous entends vous savez 🙂 »

Max : « On discutait en privé ! Espèce d’indiscret ! »

Léo : « Oh ! Il y a un moineau domestique… »

102 01 Un moineau domestique

Max : « Passer domesticus. C’est ce zoiso qui a donné le nom de la famille, les Passéridés, et de l’ordre, les Passériformes. Des fois, on dit les Passereaux mais il faudrait pas. C’est compliqué les Passériformes. Il y en a beaucoup et ils sont tout petits. Et puis il se ressemblent beaucoup… »

Léo : « Là, c’est un moineau mâle. Ça se voit bien. Il a une bavette noire. La femelle en a pas. »

Max : « Les juvéniles en ont pas non plus. C’est pas facile de distinguer une femelle d’un juvénile… Il y en a plus beaucoup des moineaux domestiques… J’ai lu que leur population avait diminué des trois quarts en moins d’un siècle. C’est encore à cause des zoms. Ils sont terribles les zoms… »

Léo : « Il y en a un groupe pas loin de chez nous, le long du chemin qui mène à la taverne. Chez nous, c’est territoire mésange et au bout du chemin c’est territoire moineau 🙂 »

Max : « Au printemps, les moineaux venaient eux aussi dans nos restaurants à zoisos. »

Léo : « C’était les plus farouches 🙂 Les petites mésanges bleues sont bien plus téméraires. »

Max : « J’ai lu un article dans ESPÈCES sur les mésanges. Elles vivent en groupes pluri-spécifiques et il y a des individus qui explorent les territoires pour le groupe. Et après ils donnent les informations à tout le groupe. Même aux zoisos des autres espèces. Les groupes comprennent des mésanges bleues et charbonnières, parfois des mésanges à longue queue et, plus rarement, des mésanges nonnettes. Ce sont les nonnettes qui sont les meilleures exploratrices. Mais chez nous, il y en a pas. »

Léo : « Brindille est amie avec une mésange huppée 🙂 »

Max : « Il faudra qu’elle nous la présente ! On ira la voir à la rentrée. D’accord bonome ? »

Le chevalier : « D’accord mes petizours. Vous lui enverrez un message par Pigeon-Express. »

Max : « Oh ! Une cigogne ! »

102 02 Une cigogne blanche 102 03 Une cigogne blanche

Léo : « Max ! On a dit qu’on ferait un article spécial cigognes ! »

Max : « Oups ! C’est vrai… Bon, on dit rien du tout pour le moment sur les cigognes. A part que ce sont de très beaux zoisos 🙂 Et qu’ils apportent même pas les bébés. Tu fotoes le Royaume ? »

Le chevalier : « Oui. Immuable tel qu’en lui même toujours il change 🙂 »

Max : « Tu te moques là ! C’est pas bien de se moquer de son petitours ! »

Le chevalier : « Je ne me moque pas. Je m’attendris 🙂 Où es-tu allé cherché cette phrase ? »

Max : « Dans ma tête de petitours 🙂 »

102 04 Vers l'Observatoire 102 05 Vers l'Observatoire

Léo : « Il y a des zoisos tout là-bas. Vous arrivez à voir qui c’est ? »

Max : « Ben non… »

Le chevalier : « Et je suppose que tu as encore oublié tes jumelles. »

Max : « Ben oui… Mais de toutes façons on les verrait pas quand même ! Ils sont bien trop loin. On peut juste dire que ce sont des grands zoisos blancs. »

Léo : « Ce sont peut-être des aigrettes garzettes. »

Max : « Ou des spatules blanches… »

Léo : « Des cygnes tuberculés… »

Max : « Ou un mélange de tout ça. Mais on peut pas savoir. »

Léo : « On voit jamais de zoisos sur le chemin de l’Observatoire… »

Max : « C’est pas vrai. On en voit quelques uns. On a vu le bruant des roseaux, la linotte mélodieuse… Et puis des chevaliers guignettes. Mais ils s’envolent toujours avant qu’on les fotoe. Bonome aime beaucoup les linottes mélodieuses mais je sais pas pourquoi… »

Léo : « Chuuut ! On arrive à l’Observatoire… Quels zoisos allons-nous voir… »

102 06 Des zoisos

Max : « Là, il y a des chevaliers… Ce sont des gambettes… »

Léo : « On dirait qu’ils sont à la piscine et que le héron cendré est le maître-nageur 🙂 »

Max : « T’es trop bête 🙂 »

Léo : « Je néglige 🙂 Je serais pas surpris qu’il y ait autre chose que des gambettes. Mais on voit pas bien… »

Le chevalier : « Regardez les échasses blanches. »

102 07 Des zoisos 102 08 Des zoisos 102 09 Des zoisos

Max : « Il y a une avocette élégante aussi. »

Léo : « Et des tadornes de Belon. »

Max : « Peut-être des bécasseaux variables… »

Léo : « Et des mouettes qui rigolent. »

Max : « On les connaît bien ces zoisos. »

Léo : « Moi je m’en lasse pas. Je les regarderais pendant des heures. C’est beau un zoiso 🙂 »

Max : « Qu’est ce qu’il se passe ? Les zoisos s’envolent ! »

Léo : « Et ils se posent de nouveau tout de suite ! »

Max : « Bonome, tu as compris ce qu’il vient de se passer ? »

Le chevalier : « Je crois, oui. J’ai même fotoé. »

102 10 Des zoisos 102 11 Des zoisos 102 12 Des zoisos

Max : « Ah d’accoooord ! Je compreeeends ! »

Léo : « Ben oui ! Un rapace est passé ! »

Max : « Les zoisos ont eu peur et se sont envolés. »

Léo : « Mais comme le rapace faisait que passer… »

Max : « Les zoisos se sont re-posés. Léo, as-tu reconnu le rapace ? »

Léo : « Non. Et toi ? »

Max : « Moi non plus… Bonome ? »

Le chevalier : « Non 🙁 »

Max : « Pas grave… Dites, vous voyez le zoiso unijambiste sur les fotos 2 et 3 ? »

Léo : « Il faudrait dire : le zoiso unipatiste ! Oui, je l’ai vu 🙂 »

Max : « Il faut pas dire où il est ! On va dire que c’est un jeu pour Princesse. Princesse, réussiras-tu à trouver le zoiso unipatiste ? »

Léo : « Il y en a souvent des zoisos unipatistes… Ça les gêne pas ? »

Le chevalier : « Apparemment pas trop. Vous savez que les oiseaux dorment souvent sur une patte. »

Max : « Oui, mais ils changent de patte régulièrement. Les unipatistes peuvent pas changer eux. Ou alors ils tombent ! Poum le zoiso ! »

Léo : « Et tu dis que je suis trop bête 🙂 »

Max : « 🙂 Aujourd’hui on est pas sérieux. On se promène et on rigole 🙂 »

Le chevalier : « Parce que d’habitude tu es sérieux ? »

Max : « Ben oui. Très sérieux, oulala ! Qu’est ce que je suis sérieux ! Tu devrais prendre exemple sur moi bonome 🙂 »

Le chevalier : « Non, je ronchonne assez comme ça ! »

Max : « Je ronchonne pas. J’ai jamais ronchonné. Je suis pas un ronchonneur ! »

Léo : « Le héron cendré ! Rhoooo !!! »

102 13 Un héron cendré 102 14 Un héron cendré 102 15 Un héron cendré

Max : « J’ai cru qu’il allait percuter l’observatoire ! Poum le héron ! »

Léo : « Elles sont belles tes fotos chevalier, rholala ! »

Le chevalier : « Merci mon Léo 🙂 »

102 16 Un héron cendré

Max : « Je crois qu’il est passé nous voir discrètement 🙂 Les zoisos sont intrigués par le grand chevalier et ses petizours 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que tu fotoes chevalier ? »

Le chevalier : « L’avocette élégante… Elle est un peu loin et la foto ne va pas être très belle mais… »

Max : « Mais tu aimes beaucoup ce zoiso 🙂 »

Le chevalier : « Oui, je ne sais pas pourquoi… »

Max : « C’est comme la linotte mélodieuse… Moi, j’aime beaucoup l’échasse blanche. Et toi Léo ? »

Léo : « Tous les zoisos 🙂 C’est tous mon préféré 🙂 »

102 17 Une avocette élégante

Max : « Bon, on va pas rester des heures ici… On a vu de beaux zoisos et on sait que tout va bien ici. On peut aller au Royaume des Chevaliers. »

Léo : « On se poche ? »

Max : « Ben oui ! On va pas tout marcher quand même ! »

Le chevalier : « Je voudrais bien mais vous avez un peu grossi ces derniers temps. Vous ne rentrez plus dans ma poche 🙂 »

Max : « Si on rentre plus, c’est à cause de ton gras à toi ! Nous, on est restés sveltes 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Vous êtres remplis de chocolat  🙂 »

Max : « Parle pas de chocolat bonome… Bon, on grimpe ! Viens Léo… »

Au Royaume des chevaliers…

Max : « Bonome, il faut vite passer la vache morte parce que ça sent vraiment trop mauvais ! Pouah ! »

Le chevalier : « Tout à fait d’accord avec toi 🙂 »

Max : « Et puis, au début du Royaume, il y a pas beaucoup des zoisos. Allez, dépêche toi ! »

Léo : « Le vent pousse l’odeur dans le bon sens. Quand on aura passé la vache, on la sentira plus. »

Max : « Il est gentil le vent. Mais il souffle pas très fort en ce moment. On pourra aller l’écouter au bord de la mer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Nous pouvons l’écouter n’importe où Maxou. »

Max : « Oui, je sais bien, mais c’est pas pareil. La mer, c’est son territoire. Et, au bord de la mer, on peut s’installer confortablement et l’écouter longtemps. Il nous donnera des nouvelles de tante Yvonne et des korrigans et on écoutera ses belles histoires. Tu peux lui dire ? »

Le chevalier : « Il t’a entendu Maxou 🙂 Et il se réjouit d’avance de cette rencontre. »

Max : « Tu parles le vent ? »

Le chevalier : « Le vent comprend le petitoursien 🙂 »

Max : « Alors il faut que je lui parle des dragons. Il connaît tout le vent. Il doit savoir où on pourrait en trouver un. Et lui, il doit pas avoir l’interdiction de nous renseigner. Personne oserait interdire quelque chose au vent. »

Léo : « Vous papotez tout le temps et vous voyez pas les zoisos ! Il y a une bergeronnette grise là ! »

Max : « Motacilla alba ? »

Léo : « Motacilla alba alba 🙂 Vois par toi même… »

102 18 Une bergeronnette grise

Max : « Rhoooo… On peut savoir si c’est un mâle ou une femelle ? »

Léo : « On voit mieux si le zoiso est de dos. Au niveau du cou, la transition du noir au gris est nette chez le mâle et progressive chez la femelle. Mais là, il est pas de dos. Alors on peut se fonder sur la bavette noire. Elle est un peu plus grande chez le mâle. Là, comme ça, je dirais que c’est un mâle. Mais je suis pas sûr du tout. »

Max : « Pas grave. Il en connaît des choses Léo 🙂 »

Léo : « Regardez en l’air ! »

102 19 Des barges à queue noire 102 20 Des barges à queue noire

Max : « Je les ai reconnues ! Ce sont des barges à queue noire. Limosa limosa, Scolopacidés. Elles ont une barre blanche sur le dessus des ailes. »

Léo : « Toi aussi tu connais bien les zoisos 🙂 »

Max : « On est des petizours ornithologues. On zoisote tout le temps, alors, forcément, on connaît bien les zoisos 🙂 Là-bas, sur le chemin, il y a des moineaux domestiques. Il ont trouvé du manger 🙂 »

102 21 Des moineaux domestiques

Max : « Et là, il y a un pouillot 🙂 »

102 22 Un pipit 102 23 Un pipit

Léo : « J’arrive pas à distinguer les pouillots 🙁 »

Max : « Ben non, nous non plus. Il faudra faire des recherches un jour. Mais des recherches très poussées. On peut pas rester comme ça. Sinon Princesse va finir par nous gronder. »

Le chevalier : « Tu crois qu’elle connaît les pouillots ? »

Max : « Euh… Non, Princesse doit pas connaître le pouillot. Mais si on dit à chaque fois qu’on les mélange tous, elle va bien comprendre qu’on connaît rien du tout aux pouillots. Elle est pas bête quand même. Bonome, c’est Princesse ! »

Léo : « On peut dire qu’ils sont du genre Phylloscopus. »

Max : « Je me souviens même plus de la famille ! »

Léo : « Ce sont des Phylloscopidés! »

Max : « Il est parti ! Bonome, toi qui parles le zoisos, tu pourrais pas leur demander leur espèce la prochaine fois. ‘Bonjour pouillot, on connaît rien du tout aux pouillots même si vous êtes tous de très beaux zoisos. Aurais-tu l’amabilité de me dire à quelle espèce tu appartiens s’il te plaît.’ Ce serait plus simple. »

Le chevalier : « Crois-tu qu’il me répondrait ? »

Max : « Si tu lui demandes gentiment, oui. Tu sais que les zoisos t’aiment beaucoup. »

Léo : « Où vas-tu chevalier ? Il y a pas de palissade là. Les zoisos vont nous voir arriver et vont se sauver ! »

Le chevalier : « J’ai envie de profiter de la beauté du paysage. Admirez moi ça ! »

102 24 Le paysage 102 25 Le paysage

Max : « C’est vrai que c’est beau ! Oulala ! »

Léo : « C’est tout fleuri 🙂 Vous connaissez ces plantes à fleurs ? »

Max : « Bonome, fotoe-les. Pour montrer à Léo. »

Le chevalier : « Tiens, pour une fois ce n’est pas pour montrer à Princesse 🙂 »

Max : « Princesse les verra dans mon blog. Tu crois qu’elle aimerait venir au Royaume des Chevaliers ? On pourrait lui faire visiter la Charentmaritimie. »

Léo : « Moi, je connais pas bien Princesse alors je peux pas dire si elle aimerait. Mais je suis certain que ça plairait à Brindille. »

Max : « Oui, on sait, elle gratte bien le front 🙂 »

Léo : « Ben oui. »

Max : « Mais vous avez remarqué qu’elle mélange tous les zoisos ? Un jour, elle voulait parler d’un pic épeiche et elle a dit que c’était un chardonneret rigolo 🙂 Et après, pour se corriger, elle a parlé du pinson des arbres. Ils sont même pas pareils ces zoisos 🙂 »

Léo : « C’est parce qu’elle est trop spontanée. Elle sait bien de quel zoiso elle parle mais elle va trop vite à donner un nom et elle se trompe. Mais ça arrive de dire des erreurs. Tu le dis tout le temps Max. »

Max : « Mais quand même ! Confondre un pic épeiche et un chardonneret rigolo ! »

Léo : « Princesse connaît même pas ces noms de zoisos ! »

Max : « Tu dis pas de mal de Princesse ! »

Léo : « Et toi tu te moques pas de Brindille ! »

Le chevalier : « Vous vous chamaillez encore ! »

Max : « On arrête ! »

Léo : « On est sages ! »

Max : « On est de gentils petizours 🙂 »

Léo : « Il faut pas nous gronder ! »

Max : « On serait trop tristes 🙁 »

Léo : « On veut pas décevoir notre bonome. »

Le chevalier : « Vous ne me décevez pas. Vous êtes trop bêtes tous les deux. Brindille est votre amie et Princesse est votre princesse. L’une aime les zoisos, l’autre veille sur tous les Royaumes. Brindille vient inspecter avec nous et Princesse compte sur vous pour savoir si tout se passe bien au Pays des Zoisos. »

Max : « Tu as raison bonome. »

Léo : « Tu as toujours raison. »

Max : « C’est le privilège de l’âge. »

Léo : « Les anciens sont toujours sages. »

Max : « Et toi tu es très très sage 🙂 Avec nos chamailleries, on a pas regardé les fotos des belles plantes à fleurs. Tu nous montres ? »

Le chevalier : « Les voici… »

102 26 Le paysage 102 27 Le paysage

Léo : « Maxou, tu les connais ces plantes ? »

Max : « Oui 🙂 Bonome me les as déjà présentées. Je me souviens bien de celle de gauche. Elle a de longues grappes de toutes petites fleurs roses. C’est le tamaris, un ami végéto de bonome. Ils se sont rencontrés il y a longtemps au bord de la mer. Le tamaris se trouve souvent pas loin de la mer mais on peut en voir un peu partout. Les zoms en plantent pour décorer leurs jardins. Quand bonome sent des tamaris, c’est comme si il sentait la mer. Tu verras un jour. Il hume et il sourit 🙂 L’autre c’est un cardère. On l’appelle le cabaret des zoisos. Un cabaret c’est un peu comme une taverne. On l’appelle comme ça parce qu’il attire les zoisos. Ils viennent manger et boire, comme les zoms au cabaret. C’est une très belle plante annuelle. Elle meurt après que les fleurs se sont transformées en fruits. Elle se dessèche mais disparaît pas tout de suite. On peut en voir l’hiver et c’est très beau. »

Léo : « Il est vraiment beau ce Royaume 🙂 »

Max : « C’est dommage qu’il sente la vache morte 🙁 »

Le chevalier : « On ne la sent pas beaucoup Max. »

Léo : « Mais on sent bien les tamaris 🙂 »

Max : « Regardez ! Il y a un zoiso perché sur le poteau ! On dirait qu’il surveille. »

102 28 Un étourneau sansonnet

Léo : « Pourtant c’est pas un de nos zoisos gardiens… »

Max : « Tu le reconnais ? »

Léo : « Ben oui 🙂 C’est un étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, Sturnidés. Il est gris-brun mais il a déjà quelques plumes à reflet métallique vert et violet ponctuées de blanc. »

Max : « Tu vois ça toi ? »

Léo : « Et oui 🙂 Je sais observer moi 🙂 »

Max : « Moi aussi, mais j’ai pas vu à cause du contre-jour. J’ai les yeux sensibles. »

Léo : « Rhooo l’excuse ! »

Max : « C’est pas une excuse ! »

Léo : « Tu vois rien du tout ! »

Max : « Bonome ! Léo m’embête ! »

Léo : « En plus tu caftes ! »

Le chevalier : « 🙂 Dites donc, vous êtes en forme aujourd’hui ! »

Léo : « On se chamaillait encore… »

Le chevalier : « Oui. Pochez-vous. »

Max : « On est punis ? »

Le chevalier : « Qui a dit que vous étiez punis ? Pochez-vous. »

Max : « Ben voilà. On est punis. Il va plus nous aimer parce qu’on se chamaille. Mais on y peut rien si on se chamaille. On est des juvéniles. C’est la faute de la nature. C’est la nature qui a dit que les juvéniles se chamailleraient jusqu’à la fin des temps. Et nous, on est que des petizours, on vieillira jamais et on se chamaillera toujours et bonome nous aimera plus et il va nous abandonner. Et on aura plus de bonome… »

Le chevalier : « Sortez de ma poche et asseyez-vous sur le banc. »

Max : « Il faut pas nous abandonner bonome. S’il te plaît. On sera sages. C’est promis. Si tu nous abandonnes on va se faire dévorer par des zanimos et les nécrophages dépèceront nos carcasses. Et on veut pas être tout morts et plus jamais te voir. S’il te plaît bonome, nous abandonne pas… »

Le chevalier : « Max, je ne sais pas ce que tu as aujourd’hui à imaginer que je veux vous abandonner ou que je ne veux plus de vous. Vous êtes mes petizours et vous resterez avec moi. »

Max : « Pour toujours ? »

Le chevalier : « Pour toujours. »

Max : « Tu nous aimeras même si on se chamaille ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « On va pas être punis ? »

Le chevalier : « Bien sûr que non. »

Max : « Alors pourquoi tu nous fait asseoir sur le banc ? Tu vas nous gronder ? »

Le chevalier : « Pourquoi vous gronderais-je ? Je voulais vous parler de ma course de tout à l’heure. Installez vous bien. Dites, vous pourriez me regarder ! »

102 29 Les petizours 102 30 Les petizours

Le chevalier : « Léo, cela fait plusieurs mois maintenant que tu nous accompagnes. »

Léo : « Oui 🙂 J’ai beaucoup de chance. »

Max : « Tu vas pas le renvoyer quand même ? »

Le chevalier : « Non, même s’il ne devait rester que pendant les vacances de la Toussaint… Mon Léo, tu es un grand ornithologue. »

Léo : « Je sais pas… J’aime beaucoup les zoisos et j’en connais quelques uns. Mais je suis pas un grand ornithologue. Un petit ornithologue, peut-être 🙂 »

Le chevalier : « Tu es trop modeste. Tu es, et de loin, le meilleur d’entre nous. Et tu as un sacado. »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « C’est normal. Les naturalistes ont toujours des sacados. »

Le chevalier : « Il te manquait un beau livre de zoisos. En voici un. Pour toi. »

102 31 Le livre de zoisos 102 32 Les petizours

Léo : « Rhoooo ! Un beau livre de zoisos ! Il est que pour moi ? C’est vrai ? Rholala ! Merci chevalier ! La chaaaance ! Rholalaaaaa ! Moi aussi j’ai un livre de zoisos ! »

Max : « C’est gentil ça bonome ! Tu es vraiment un gentil bonome 🙂 »

Léo : « Rho oui alors ! Un livre de zoisos rien qu’à moi ! Je vous le prêterai volontiers… Merci bonome ! Rholala… »

Max : « Bonome, sur la couverture c’est écrit : ‘Édition avec CD’. Qu’est ce que ça veut dire ? »

Le chevalier : « Le livre contient un CD avec des chants d’oiseaux. »

Max : « Des chants de zoisos ? Tu es en train de me dire que Léo a maintenant un livre de zoisos et un CD avec que des chants de zoisos ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Bonome, je suis ravi que mon cousin bien aimé ait un livre de zoisos. Il le mérite et c’est un très beau cadeau. Mais tu te rends compte que tu lui as offert un CD de chants de zoisos ? »

Le chevalier : « Je ne vois pas le problème. »

Max : « TU NE VOIS PAS LE PROBLÈME ! ON PARLE DE NOTRE LÉO ET DE CHANTS DE ZOISOS ! »

Le chevalier : « Oui, je sais. »

Max : « Notre Léo qui veut toujours imiter des zoisos, qui sifflote la nuit des chants de zoisos, qui lit en sifflotant des chants de zoisos et tu vois pas le problème ! »

Le chevalier : « Toujours pas. »

Max : « Bonome, Léo va passer tout son temps libre à écouter le CD pour apprendre à imiter les zoisos. Et après il va siffloter tout le temps et même la nuit. ON VA PLUS JAMAIS POUVOIR DORMIR ! ET TU VOIS PAS LE PROBLÈME ? »

Le chevalier : « Ah oui, c’est vrai 🙂 »

Léo : « …un livre de zoisos rien qu’à moi… »

Max : « Bon, il est pas trop tard pour rectifier. Léo est en état de choc. Il a pas vu le CD. Tu l’enlèves et on lui prête quelques heures par semaines. Le reste du temps, tu le conserves sous clé. D’accord ? »

Léo : « Tu veux priver Léo de son cadeau ? »

Max : « Non, pas du tout. Je voudrais juste pouvoir dormir encore un peu au cours de ma vie. »

Léo : « J’ai entendu Maxou. Je suis pas en état de choc et je suis d’accord avec toi. Il faut pas me laisser le CD. Vous me le prêterez de temps en temps. »

Max : « Tu veux bien ? Tu m’en veux pas ? »

Léo : « Non 🙂 Je comprends. Je t’ai déjà souvent empêché de dormir. J’ai un beau livre de zoisos. C’est un très très beau cadeau. Merci encore chevalier. Je peux le regarder ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. Il est à toi. »

Léo : « Tu veux le regarder avec moi Maxou ? »

Max : « Oh oui ! »

Léo : « Et si on regardait les chevaliers ? Le gambette et l’arlequin. Bonome, tu peux trouver la page s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Voilà… »

102 33 Les petizours et le livre de zoisos

Léo : « Rhoooo… C’est un zoiso par page ! Avec des fotos ! Rholala ! Ça c’est vraiment un beau livre ! 🙂 »

Max : « Avec deux livres, ça va être plus facile d’identifier les espèces. »

Léo : « Et je te prendrai plus tout le temps le tien. »

Max : « Tu sais bien que ça me gêne pas. Quand j’en ai besoin tu me le rends toujours. Et souvent on l’étudie tous les deux et on apprend plus de choses. »

Léo : « On étudiera côte à côte et on comparera. »

Max : « On apprendra encore plus ! »

Le chevalier : « Mes petizours ornithologues… »

Max : « Tu t’attendris encore ? »

Le chevalier : « Vous êtes adorables 🙂 »

Max : « Ça, on le sait depuis longtemps ! »

Le chevalier : « Et si nous reprenions la promenade ? »

Max : « Oui, aujourd’hui c’est promenade. On se promène, comme ça, les mains dans les poches en sifflotant… On touriste dans la nature 🙂 »

Léo : « Chevalier, tu peux mettre mon beau livre de zoisos dans ton sacado. Je crains qu’il rentre pas dans le mien. Et j’ai peur qu’il soit un peu lourd. »

Le chevalier : « 🙂 Je m’en occupe. »

Max : « Il va être lourd ton sacado bonome 🙂 »

Léo : « Pourrais-tu nous aider à grimper sur la palissade s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je peux 🙂 »

Max : « Oulala ! Il y a un rassemblement d’aigrettes garzettes ! »

Léo : « On en a jamais vu autant d’un coup ! »

102 34 Des aigrettes garzettes

Max : « Il faudrait qu’elles s’envolent toutes en même temps. Tu pourrais faire de belles fotos. Mais là, elles font rien de spécial… OHÉ LES AIGRETTES ! … Bon, tant pis. Allez, on avance ! »

Léo : « On y va ! »

Max : « Au Royaume des Chevaliers il y a plein de longs bassins avec des niveaux d’eau différents. Et on sait jamais quels zoisos il y aura dans chacun des bassins. Des fois, il y a pas du tout et d’autres fois il y en a beaucoup d’une espèce ou bien des tas d’espèces différentes. On peut pas savoir. Sauf que quand c’est marée basse, les zoisos vont sur l’estran parce qu’il y a plus à manger. Alors on les voit pas ici. »

Léo : « Oui, mais à marée basse, nous aussi on va sur l’estran. Pour voir les zoisos 🙂 »

Max : « Alors… Qui verrons nous dans le prochain bassin ? »

Léo : « Rholala ! Tout ça de zoisos ! »

Max : « On en a jamais vu autant ! Fotoe bonome ! »

102 35 Tout ça de zoisos

Léo : « Cette fois, il y en a beaucoup de beaucoup d’espèces ! »

Max : « Oh oui alors ! Rholala ! »

Léo : « Par qui on commence ? »

Max : « Les échasses blanches ! Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Ce sont les blancs et noirs avec de longues pattes. »

Léo : « Les blancs et noirs qui ressemblent à des canards sont les tadornes de Belon. Tadorna tadorna, Anatidés. Ils sont un peu au fond… »

Max : « Et les gros avec un très long bec sont des barges. On voit pas bien alors on peut pas dire si ce sont des barges rousses ou des barges à queue noire. »

Léo : « Pour le moment on a vu que des barges à queue noire. »

Max : « Oui mais ça veut pas dire qu’il y a pas de barges rousses. »

Léo : « Et il y a des chevaliers gambettes. »

Max : « Tringa totanus, Scolopacidés. Il doit y avoir des chevaliers arlequins aussi. »

Léo : « Au premier plan, à droite, je crois qu’il y a un bécasseau variable, Calidris alpina. Encore un Scolopacidé. »

Max : « Tu vois l’échasse blanche à gauche ? »

Léo : « Celle qui a du gris sur la tête et le cou ? »

Max : « Oui. Derrière ses pattes, il y a une tête de vanneau huppée, Vanellus vanellus, Charadriidés. »

Léo : « Oui, je la vois ! Mais il y a pas que la tête. Il y a tout le zoiso ! »

Max : « Ben forcément ! Ça existe pas une tête de vanneau huppé qui se promène toute seule. T’es bête toi ! »

Léo : « Mais euh ! C’était pour de rire ! Tu as dit qu’aujourd’hui on était pas sérieux ! »

Max : « C’est vrai. On se promène et on rigole. Pardon mon cousin. Vois-tu d’autres espèces ? »

Léo : « Mmmmm… Non, et toi ? »

Max : « Non plus… Ça fait quand même déjà beaucoup de zoisos 🙂 On va voir le bassin suivant ? »

Léo : « Oui oui ! On va jusqu’au bout du Royaume ! »

Max : « On va toujours jusqu’au bout du Royaume. Jusqu’au Petit Fleuve. Bonome fait une pause. On regarde le Petit Fleuve. Et après on revient. C’est comme ça les inspections au Royaume des Chevaliers. Des fois, on avance un peu le long du Petit Fleuve. Un jour, on est même allés jusqu’à la Charmante Petite Ville. C’est pas juste à côté mais c’est très beau. On marche, on marche, on marche. Et on est heureux 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que c’est beau ! »

102 36 Le paysage

Max : « Encore des tamaris ! Mais il y a pas des zoisos ! Ils sont tous dans le bassin précédent. »

Le chevalier : « Si, il y en a un 🙂 »

Max : « Superzieux est de retour ! Tu vois un zoiso ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Je fotoe et je vous montre 🙂 »

102 37 Une spatule blanche 102 38 Une spatule blanche
102 39 Une spatule blanche 102 40 Une spatule blanche

Léo : « Une spatule blanche ! »

Max : « Platalea leucorodia, Thréskiornithidés. J’adore son bec 🙂 Je voudrais le même 🙂 »

Léo : « Les petizours ont pas de bec Maxou 🙂 Et ça doit pas être très pratique pour manger du chocolat. »

Max : « Il nous faudrait des becs amovibles. Comme ça les zoisos nous prendraient pour un des leurs et ils se sauveraient pas en nous voyant arriver. Et on pourrait l’enlever pour manger le chocolat. »

Léo : « On pourrait se faire des manteaux en plumes ! »

Max : « Et on se déguiserait en zoisos 🙂 »

Léo : « Max ! Regarde sur la barrière ! Il y a un jeune étourneau sansonnet. Il ressemble à celui de tout à l’heure mais il est pas à contre jour ! »

102 41 Un étourneau sansonnet

Max : « Il a que quelques plumes d’adulte. »

Léo : « Il est tout jeune. Il a dû sortir de son œuf il y a quelques semaines à peine. »

Max : « Peut être un peu plus que ça quand même. Deux ou trois mois. »

Léo : « Il est tout jeune quand même. »

Max : « Zutalor ! Il s’est envolé ! »

Léo : « Ben oui, on est pas déguisés en zoisos ! »

Max : « Le problème serait de déguiser bonome… Tu l’imagines en quel zoiso ? »

Léo : « Je sais pas… Il en faudrait un très très grand… »

Max : « Avec du gras là 🙂 »

Le chevalier : « Tu trouves réellement que j’ai pris du poids Maxou ? »

Max : « Mais non bonome 🙂 Je te taquine ! »

Le chevalier : « Par précaution je vais quand même faire attention à ce que je mange. Et je vais commencer par supprimer le chocolat. »

Max : « Supprimer le chocolat ? Pfff… »

Le chevalier : « Mais non petitours 🙂 Je te taquine 🙂 »

Max : « Bonome, il faut pas me taquiner avec le chocolat. C’est sérieux le chocolat ! On plaisante pas avec le chocolat ! »

Le chevalier : « Bien chef ! »

Léo : « Voilà, nous arrivons tout au bout du Royaume… »

102 42 Le bout du Royaume

Max : « Notre grand chevalier va pouvoir s’adonner à ses vices. »

Le chevalier : « Mes vices ? Quels vices ? »

Max : « Caféinage et pétunage 🙂 »

Le chevalier : « Max, tu sais que j’aime la nature. »

Max : « Ben oui. Tu es naturaliste. »

Le chevalier : « Et j’aime les végétaux. »

Max : « D’accord. Je vois où tu veux en venir 🙂 Le café est un dérivé d’une plante tout comme le tabac. C’est par amour pour la nature et pour rendre hommage au règne végétal que tu t’abîmes la santé. C’est bien ce que tu allais dire ? »

Le chevalier : « C’est à peu près l’idée 🙂 »

Max : « Mon pauvre bonome… »

Léo : « Il y a un goéland… »

102 43 Un goléand argenté

Max : « Léo et ses Laridés 🙂 Je vois pas bien la couleurs de ses pattes… »

Léo : « C’est à cause de tes yeux sensibles 🙂 »

Max : « Parfaitement ! »

Léo : « Il me semble qu’elles sont jaunes. »

Max : « Alors c’est un goéland leucophée, Larus michaellis. Bonome, es-tu prêt à reprendre la marche ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Alors c’est parti ! »

Léo : « On retourne vers la vache morte 🙁 »

Max : « Ça va sentir de plus en plus mauvais… »

Léo : « LE ZOISO ! »

Max : « Il s’est envolé juste devant nous ! Bonome, je t’ai vu essayer de fotoer. Tu l’as eu ? »

Le chevalier : « Je suis curieux de voir… »

102 44 Le vol de l'étourneau 102 45 Le vol de l'étourneau
102 46 Le vol de l'étourneau 102 47 Le vol de l'étourneau
102 48 Le vol de l'étourneau 102 49 Le vol de l'étourneau

Léo : « Rhoooo… Elles sont belles tes fotos… On voit les tamaris à droite… »

Max : « Tu es doué mon bonome 🙂 »

Le chevalier : « L’autofocus de l’appareil est très rapide. Je l’aime bien ce petit appareil. Il fait de belles photographies. »

Max : « Ne sois pas modeste bonome. Tu es doué et c’est tout 🙂 Vous avez reconnu le zoiso ? »

Léo : « Pas sûr… »

Le chevalier : « Quelle hypothèse formulerais-tu mon Léo ? »

Léo : « Je suppose que c’est un étourneau sansonnet juvénile. Et toi ? »

Le chevalier : « Même hypothèse 🙂 »

Max : « Vous reconnaissez les zoisos en vol vous ? »

Le chevalier : « Toi aussi tu y arrives Maxou. Les barges à queue noire en vol, c’est toi qui les as reconnues. »

Max : « Ah oui 🙂 Mais celui-là… »

Léo : « On est pas sûrs nous. On a hypothésé 🙂 »

Max : « Et celui qui est sur la route, devant nous, vous le reconnaissez ? C’est qui ce zoiso ? On dirait un juvénile. »

102 50 Une fauvette grisette

Léo : « Mmmmm… »

Max : « Toi aussi tu Mmmmmm en te grattant la tête ? »

Léo : « C’est bonome qui m’a contaminé 🙂 »

Max : « Et ça marche de Mmmmm-er en se grattant la tête ? »

Léo : « Tu devrais essayer 🙂 Je pense que c’est une fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés. Mais je sais pas si c’est un juvénile. »

Max : « Et toi bonome, tu sais ? »

Le chevalier : « Difficile à dire… Peut-être… Ou une femelle… Mais ce n’est pas un mâle en plumage nuptial. »

Max : « D’accord. Une fauvette grisette. Si je me souviens bien, on en a vu une au Royaume des Bernaches il n’y a pas longtemps. »

Léo : « Tu te souviens bien 🙂 »

Max : « J’aime beaucoup ce Royaume. D’un côté du chemin, il y a des arbustes dans lesquels on peut voir des passereaux. Et de l’autre côté, il y a les bassins et les zoisos aquatiques. »

Léo : « Max, tu as dit tout à l’heure qu’il valait mieux dire les Passériformes que les passereaux. »

Max : « Oui, mais ça c’est pour les autres. Moi, je dis ce que je veux 🙂 »

Le chevalier : « Mon Maxou… »

Max : « Oui 🙂 C’est moi 🙂 Le seul et unique Max petitours ! »

Léo : « Heureusement qu’il n’en y a qu’un 🙂 »

Max : « Deux Max, ça ferait trop de perfection d’un coup. Et ça vous renverrait à votre propre médiocrité 🙂 »

Le chevalier : « Max, es-tu réellement prétentieux ou joues-tu un rôle ? »

Max : « Bonomou, tu me crois vraiment prétentieux ? »

Le chevalier : « Non. Mais tu joues tellement bien ton rôle que je doute parfois. »

Max : « Je suis qu’un petitours moi. Tu sais bien. Allez, on va voir le bassin. »

Léo : « Chevalier guignette à 10h ! »

Max : « Repéré ! Bonome, prêt au fotoage ? »

Le chevalier : « Prêt ! »

Max : « A mon commandement, fotoage ! »

Le chevalier : « Fotoage réussi chef ! »

102 51 Un chevalier guignette

Max : « Félicitations soldat chevalier ! Quant à vous, soldat Léo, vous pouvez être fier de vous ! Il était pas facile à repérer celui-là. Bien joué les gars ! »

Léo : « Merci chef ! »

Le chevalier : « A vos ordres chef ! »

Max : « Repos messieurs. Vous l’avez bien mérité. Encore une mission réussie grâce à vous 🙂 »

Léo : « Il y a une bergeronnette printanière juvénile là ! »

102 52 Une bergeronnette printanière juvénile 102 53 Une bergeronnette printanière juvénile

Max : « Et une adulte ici ! »

102 54 Une bergeronnette printanière adulte 102 56 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « Je surveille le juvénile et toi l’adulte ! »

Max : « Qu’est ce qu’elle fait la tienne ? »

Léo : « Elle s’ébroue ! »

102 57 Une bergeronnette printanière juvénile 102 58 Une bergeronnette printanière juvénile
102 59 Une bergeronnette printanière juvénile 102 60 Une bergeronnette printanière juvénile

Léo : « Maintenant elle se gratte ! Et la tienne ? »

102 61 Une bergeronnette printanière juvénile 102 62 Une bergeronnette printanière juvénile

Max : « Elle se nettoie l’aile droite avec le bec… »

102 64 Une bergeronnette printanière adulte 102 65 Une bergeronnette printanière adulte
102 66 Une bergeronnette printanière adulte 102 67 Une bergeronnette printanière adulte

Max : « Non, elle surveille… »

102 68 Une bergeronnette printanière adulte

Max : « Maintenant elle se nettoie l’aile gauche… Et toi ? »

Léo : « Il est parti… Je viens voir la tienne… »

102 69 Une bergeronnette printanière adulte 102 70 Une bergeronnette printanière adulte
102 71 Une bergeronnette printanière adulte 102 72 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Max : « Il y a la toilette mouillée et la toilette sèche. »

Léo : « La toilette sèche c’est plus pour enlever les petites bêtes et bien lisser les plumes. »

Max : « La toilette mouillée enlève plus les poussières mais aussi des bestioles. »

Léo : « C’est important de bien faire sa toilette. »

Max : « Elle recommence à se nettoyer l’aile gauche. »

102 75 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « On va la laisser tranquille alors. Il faudrait pas qu’on la dérange. »

Max : « Bonome, tu peux me donner mon beau livre de zoisos s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr Maxou. Vas t’installer sur le bac. Léo, veux-tu le tien aussi ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 J’ai un beau livre de zoisos moi aussi maintenant 🙂 Merci beaucoup bonome 🙂 »

Max : « Bonome ! C’est quoi ça ? »

102 76 Max 102 77 Max

Le chevalier : « Ton beau livre de zoisos Maxou. »

Max : « Je suis pas bête dans ma tête ! Je vois bien que c’est mon beau livre ! Mais le marron sur mon livre, c’est quoi ? »

Le chevalier : « Ce sont des traces d’un liquide marron, riche en caféine… »

Max : « TU AS CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! TU VAS VRAIMENT PAS BIEN DANS TA TÊTE TOI ! »

Le chevalier : « C’est un accident de gourde. J’ai dû mal la fermer. Désolé Max. »

Max : « DÉSOLÉ MAX ! C’EST TOUT CE QUE TU TROUVES À DIRE ! PFFF ! QU’EST CE QUE JE VAIS FAIRE DE TOI ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou. Il est pas trop abîmé ton livre. »

Max : « Bonome, fotoe mon livre. »

Le chevalier : « Pour quoi faire ? »

Max : « POUR MONTRER TES BÊTISES À PRINCESSE ! Comme ça elle verra comme tu nous traites ! »

102 78 Le beau livre de zoisos de Max

Léo : « Il nous traite bien. Il est très gentil avec nous ! »

Max : « IL A CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou. Et il a pas fait exprès. Calme toi. »

Max : « Grrrr ! »

Léo : « Viens Maxou. On va étudier ensemble. »

Max : « Il a abîmé mon beau livre… Je l’aimais bien mon beau livre. »

Léo : « Et tu l’aimeras encore. Il est pas tout foutu. Il est juste un peu tâché. C’est pas grave. Allez, viens… »

Max : « Mon beau livre… »

Léo : « Il est encore beau ton beau livre. On peut étudier quand même. Si on regardait les chevaliers ensemble ? »

Max : « Je cherche la page… »

Léo : « Tu vois, elle est pas abîmée 🙂 »

Max : « Grrrr quand même ! »

Le chevalier : « Mes petizours qui étudient 🙂 »

102 78 Les petizours
102 79 Léo 102 80 Max

Max : « Toi, le caféinomane, je te parle plus pendant au moins 5 minutes ! »

Le chevalier : « D’accord. Je le mérite. Vous me direz quand nous pourrons reprendre la promenade. »

Léo : « Moi je propose d’y aller. On étudiera ce soir dans la cabane. »

Max : « Léo, pourrais-tu dire au chevalier que je suis d’accord. »

Le chevalier : « Alors allons-y… Pochez-vous. »

Max : « Je me pocherai pas pendant encore quatre minutes. »

Léo : « Viens Maxou, on va voir le bassin… »

Max : « Il y a des bécasseaux variables. Tu peux dire au chevalier de les fotoer. »

Léo : « Dis le lui toi même ! »

Max : « Je lui parle plus ! »

Le chevalier : « J’ai fotoé. »

102 81 Des bécasseaux variables 102 82 Des bécasseaux variables

Léo : « Chevalier, qu’est ce qu’on voit à la surface de l’eau ? »

Le chevalier : « Des insectes… Probablement des gerris. Ce sont des punaises qui marchent sur l’eau. »

Léo : « Elles doivent se faire dévorer par les Scolopacidés ! »

Max : « Pas sûr. Elles se déplacent très vite en patinant. Elles peuvent marcher sur l’eau grâce à leur longues pattes qui sont couvertes de petits poils. »

Léo : « LES ZOISOS ! ILS S’ENVOLENT ! »

102 83 Des zoisos 102 84 Des zoisos

Max : « D’après les tâches noires sur le ventre, je dirais que ce sont encore des bécasseaux variables. »

Léo : « Je crois qu’il y avait aussi des chevaliers. Peut-être des gambettes. »

Max : « Les aigrettes garzettes ont pas bougé. »

Léo : « Elles ont pas peur de nous. »

Max : « Elles pourraient nous attraper d’un coup de bec et nous gober d’un coup. Gloub le petitours ! »

Le chevalier : « Je ne les laisserai pas faire. »

Max : « Tu les caféinerais ? Comme mon beau livre ? »

Le chevalier : « Les 5 minutes ne sont pas encore écoulées. Mon petitours, comment puis-je me faire pardonner ? »

Max : « C’est pas grave bonomou. Il est pas fichu mon beau livre. On fait un câlin de réconciliation ? »

Le chevalier : « Volontiers 🙂 »

Max : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Léo : « Comme ils sont mignons ! Le grand chevalier et son petitours 🙂 »

Le chevalier : « Veux-tu te joindre à nous ? »

Léo : « Si tu veux 🙂 »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnn… »

Max : « Bon, on va pas rester des heures à ronronner dans les bras de bonome. On rentre maintenant. »

Léo : « Tu veux pas regarder les moineaux domestiques ? »

Max : « Si 🙂 »

102 87 Un moineau domestique 102 88 Un moineau domestique

Léo : « C’est une femelle ou un juvénile… »

Max : « Ils sont mignons les moineaux domestiques. »

Léo : « Il y en a une autre sur les plantes sèches. »

102 89 Un moineau domestique 102 90 Un moineau domestique

Max : « C’est territoire moineau ici. »

Léo : « Il y a aussi des étourneaux parfois. »

Max : « Oui, mais c’est territoire moineau. Regarde, il y a un mâle qui sort d’une grande maison de moineaux. »

102 91 Un moineau domestique

Léo : « Rhoooo ! »

Max : « Bonome, en plus des restaurants, on devrait mettre une maison pour mésanges. »

Le chevalier : « Elles ne viendront pas Maxou. La maison serait trop proche des restaurants. Mais je propose d’en offrir une à Brindille. »

Léo : « Oh oui ! Un maison à rougegorge ! »

Le chevalier : « Nous étudierons cela à notre retour de vacances. »

Max : « Bonomou, on peut rentrer maintenant ? Je suis fatigué. »

Le chevalier : « D’accord mon petitours. »

Le soir, au moment du coucher…

Le chevalier : « Maxou, pourquoi avais-tu peur d’être abandonné aujourd’hui ? »

Max : « C’est à cause d’un rêve. Tu apportais le dragon domestiqué à Princesse et elle levait ton bannissement. Et après, tu passais tout ton temps au château et tu t’occupais plus de nous… »

Le chevalier : « Maxou, même si je n’étais plus banni je ne vivrai pas au château. J’y retournerai peut-être parfois mais je ne quitterai pas notre cabane et je ne vous abandonnerai jamais. Nous sommes une famille maintenant. »

Max : « C’est vrai ? On est ta famille ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « On restera toujours ensemble ? »

Le chevalier : « Toujours Maxou. »

Max : « Promis ? »

Le chevalier : « Promis. »

Max : « Alors je vais bien dormir. Bonnuit bonomou 🙂 »

Léo : « Bonnuit chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Bonnuit mes petizours 🙂 »

Continuer la promenade