98 – Le cadeau

Samedi 25 Juin, An III

Le chevalier : « Max ! Léo ! Pouvez-vous venir s’il vous plaît ? »

Léo : « On arrive ! »

Max : « On est là ! »

Le chevalier : « Mes petizours, il faut que je vous parle. Surtout à toi Maxou 🙂 »

Max : « Je sais 🙂 »

Le chevalier : « Tu sais ? »

Max : « Ben oui, je sais. J’étais là moi aussi 🙂 Il est où mon cadeau ? »

Le chevalier : « Quel cadeau ? Pourquoi aurais-tu un cadeau aujourd’hui ? »

Max : « Bonome, mon petit bonome, mon bonomou 🙂 Puis-je avoir mon cadeau ? »

Le chevalier : « Non, vraiment, je ne vois pas pourquoi tu aurais un cadeau 🙂 »

Max : « Mon tout petit bonome, on est le 25 Juin aujourd’hui, alors tu dois me faire un cadeau. Allez, offre-le moi 🙂 »

Le chevalier : « Léo, sais-tu ce que nous aurions à fêter aujourd’hui ? »

Léo : « Moi ? Non. Je vois pas 🙂 »

Max : « BONOME ÇA SUFFIT ! TU M’OFFRES MON CADEAU IMMÉDIATEMENT ! »

Léo : « Tiens, Maxou s’énerve. Calme-toi Max. Respire profondément. Caaalme ! »

Max : « Bonome, tu aurais pas oublié quand même ? Pas toi ! C’est pas possible. C’est notre anniversaire aujourd’hui. Ça fait juste un an que tu es venu me chercher au château et que je t’accompagne partout. Tu as oublié ? »

Le chevalier : « Non Maxou, je n’ai pas oublié. C’est pour cela que je voulais te parler. Tiens, regarde ton cadeau 🙂 »

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Léo : « Max, pourrais-tu remettre ta mâchoire en place s’il te plaît ? Elle traîne sur le bureau 🙂 »

Max : « Tu as vu ça Léo ? »

Léo : « Oui, j’ai vu. C’est pour toi Maxou 🙂 »

Max : « Tu étais au courant ? »

Léo : « Oui, le chevalier m’a montré ton cadeau hier. Il se demandait si il te plairait 🙂 »

Max : « Tout ça de chocolat… Rhoooo… »

Léo : « J’attendais ta réaction avec impatience 🙂 »

Max : « Rholala… Tout ça de chocolaaaat… On va partager mon Léo ! C’est pour nous deux ! Rhoooo… Merci bonome ! Tu mérites un gratouillis 🙂 »

Le chevalier : « Merci Maxou 🙂 »

Max : « Tu peux le déballer s’il te plaît ? »

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Max : « Rholala ! Rhoooo… Tout ça de chocolat ! Tu te rends compte Léo ! »

Léo : « Je me rends compte que tu es carrément monté sur le chocolat et que tu ne vas pas tarder à être malade 🙂 »

Max : « Rholala ! La chance… »

Léo : « Et en plus, tu me piques mes expressions 🙂 »

Max : « On peut en prendre un peu tout de suite ? Pour goûter ? »

Le chevalier : « C’est à vous. Vous n’avez pas à me demander la permission d’en prendre. »

Léo : « Si ! C’est toi qui nous la donnes. Sinon Max va tout manger en trois jours et il va être malade. Il est pas raisonnable avec le chocolat, tu sais bien. »

Le chevalier : « Bonne idée mon Léo. Vous avez le droit de goûter le chocolat et la pâte d’amande et ensuite je range. »

Léo : « Tu veux quelque chose ? »

Le chevalier : « Volontiers 🙂 Je prendrais bien un petit morceau de pâte d’amande. Merci Léo. »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Moi aussi j’ai un cadeau pour toi 🙂 »

Le chevalier : « C’est vrai ? »

Max : « Oui mon bonome 🙂 Je t’ai écrit un petit quelque chose. Rien que pour toi. »

Le chevalier : « Je suis touché. Tu me montres ? »

Max : « Non, je te récite…

Sonnet pour mon bonome.

Un jour un chevalier est venu me chercher

pour aller inspecter le Pays des Zoisos.

Même au bord de la mer, nous avons gambadé.

C’est là qu’il m’a gâté : j’ai eu un sacado 🙂

Puis il est arrivé, mon doux cousin Léo,

Que la belle Princesse, nous avait envoyé.

Et il y eut Crozon et des amis nouveaux,

le vent, les korrigans en plus des Laridés.

Ça devait arriver, un jour il est tombé.

Il s’est cassé l’épaule et Léo a pleuré.

Mais il s’est réparé et s’est vite remis.

Alors pour inspecter, nous sommes repartis.

Plus qu’un chevalier, c’est un grand gentilhomme.

Je suis son petitours et lui c’est mon bonome.

Le chevalier : « … »

Max : « Ça t’a plu ? »

Le chevalier : « Oui… Beaucoup… Je ne m’y attendais pas… »

Léo : « Tu as les yeux tout rouges 🙂 »

Le chevalier : « Oui, je suis très ému. »

Max : « Alors ça t’a plu 🙂 Et si on se chocolatait pour fêter nos un an ? »

Léo : « Oui 🙂 Mais pas trop quand même ! »

Quelques jours plus tard…

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Le chevalier : « Vus ! Et j’ai des preuves ! Je vous ai fotoés en train de commettre votre larcin ! »

Max : « On larcinait même pas ! »

Le chevalier : « Je vous ai vu voler un œuf ! Il est là, juste devant vous ! »

Max : « C’est pas grave un œuf ! »

Le chevalier : « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! »

Max : « Oh zutalor ! Avec les garde-bœufs qui font pas leur travail et qui gardent des moutons ou du rien du tout ! »

Léo : « On volera jamais un bœuf chevalier, c’est promis. »

Max : « Même si il y a pas de garde-bœufs. Toute façon, c’est trop gros un bœuf… »

Le chevalier : « Je t’ai entendu Maxou ! »

Max : « Pfff… Et c’est pas du vol ! Il est à nous le chocolat ! »

Le chevalier : « Alors régalez-vous 🙂 »

Encore plus tard…

Le chevalier : « Mais ! Que faites-vous ? »

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Max : « On couve les œufs ! »

Le chevalier : « Vous couvez les œufs en chocolat ? »

Max : « Ben oui ! Comme ça un poussin en chocolat sortira de l’œuf et après on aura un groooos zoiso en chocolat 🙂 »

Le chevalier : « Et tu mangerais un zoiso ? »

Max : « Ah ben non 🙁 Même en chocolat, je mangerais pas un zoiso moi. Léo, on peut arrêter de couver ! »

Toujours plus tard…

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Le chevalier : « Vous voilà endormis dans le nid ! »

Max : « Oui, c’est notre petit nid douillet 🙂 »

Léo : « On en profite. On se repose. »

Max : « Puisqu’on peut pas aller aux zoisos. »

Léo : « On vit comme des zoisos. »

Max : « Dans un nid 🙂 »

Le chevalier : « Vous allez sentir le chocolat. »

Max : « C’est plutôt une bonne nouvelle 🙂 »

Le chevalier : « Et donc, vous n’allez pas manger le nid. »

Max : « Ben si. On t’attendait pour s’y attaquer 🙂 »

Miam le chocolat 🙂

Continuer la promenade

97 – Les sternes du Grand Étang

Un autre jour dans la cabane du chevalier…

Max, renfrogné, est assis dans le fauteuil du chevalier…

Léo : « Qu’est ce que tu fais Maxou ? »

Max : « Rien… »

Léo : « Tu fais rien ? »

Max : « Non, rien du tout… »

Léo : « Viens, on va graver l’article sur les Sternes du Grand Étang. »

Max : « Pas envie… »

Léo : « Allez, viens ! »

Max : « J’ai pas envie de travailler. J’ai envie de rien… »

Léo : « Mais si, allez ! »

Max : « Pas envie… »

Léo : « On va demander à bonome de nous aider. »

Max : « Mmmmm… »

Léo : « On s’installera sur ses genoux. Et tu sais comment il est avec ses petizours 🙂 »

Max : « Mouai… »

Léo : « Il va nous câliner, nous gratouiller… Il va dire des bêtises pour nous faire rigoler 🙂 Et puis on le chatouillera. On pourrait même faire la bagarre tous les trois 🙂 »

Max : « Pas envie de le lui demander… »

Léo : « Je peux le faire moi si tu veux. »

Max : « Je serais curieux de voir ça… »

Léo : « D’accord 🙂 BOOONOOOOME ! AMÈNE-TOI EN VITESSE ! ON A BESOIN DE TOI ! »

Max : « Mouai, pas mal… »

Léo : « ET DÉPÊCHE TOI SINON ON TE COUPE LES OREILLES EN POINTE ! »

Max : « Déjà fait… »

Léo : « Quoi ‘déjà fait’ ? »

Max : « Ses oreilles… Elles sont déjà coupées en pointe. Mais c’est bien essayé. J’apprécie les efforts 🙂 »

Le chevalier : « Un petitours m’a appelé ? Ça ressemblait au style de Max mais avec la voix de Léo 🙂 »

Léo : « TU EN AS MIS DU TEMPS ! »

Le chevalier : « Tiens, aujourd’hui c’est Léo qui me crie dessus 🙂 »

Léo : « Ouiiii 🙂 Max en avait pas envie 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Et que puis-je pour vous ? »

Léo : « On voudrait que tu nous aides à graver l’article sur les sternes du Grand Étang. S’il te plaît. »

Le chevalier : « Vous me criez dessus et ensuite vous dites s’il te plaît 🙂 Vous êtes étranges tous les deux. »

Max : « Hé ! Ho ! J’ai pas crié moi ! Et je te rappelle que toi, tu repousses l’étrange aux limites du bizarre, alors ça suffit ! »

Le chevalier : « Mon Léo, notre Maxou serait-il ronchon ? »

Léo : « Il est, apparemment, de très méchante humeur 🙂 »

Le chevalier : « C’est bien ce qu’il me semble en entendant son ton »

Léo : « Souhaitons donc qu’il ne le soit plus dans une heure. »

Max : «  Allez-vous donc tous deux, pendant longtemps encore, m’agacer les tympans avec vos vilains vers ! »

Léo : « C’est par un grand hasard mon cousin, que nous fîmes terminer chaque phrase par ces odieuses rimes. »

Max : « Et bien si vous cessiez je vous en saurais gré… »

Léo : « Et alors pour te plaire nous cessons de le faire 🙂 »

Max : « Pourrions-nous s’il vous plaît commencer à graver ? »

Léo : « Mais pour pouvoir graver mon cousin, il nous faut avoir choisi d’abord, il me semble, les fotos ! »

Max : « Et parmi des centaines nous devons faire le tri ! Et pour pouvoir finir, commençons je vous prie. »

Quelques minutes plus tard…

Léo : « Voilà le choix est fait et nous pouvons graver ! »

Max : « C’est de la vie des sternes dont nous allons parler. Mais par quel aspect allons nous commencer ? »

Léo : « De la reproduction cela me semble clair ! »

Max : « Et c’est l’introduction qu’il va nous falloir faire ! Bonome, ô mon bonome, pourrais-tu nous aider et de tes connaissances vas-tu nous éclairer ? »

Le chevalier : « C’est dans ce but là que vous avez crié et qu’on vous entendit de toute la forêt 🙂 Pardonnez-moi amis si je vous contrarie, mais des sternes jolies, nous ne dirons la vie. Seule la reproduction sera abordée et ce sera, je crois, un très bel exposé. »

Max : « Il est vrai chevalier, que nous vîmes seulement divers événements proches de l’accouplement. »

Léo : « Commençons tout d’abord par une scène que j’adore ! Quand le mâle s’approche et qu’on sort de ta poche ! »

Max : « Mon cousin, doucement ! Il me semble qu’avant, chacun des partenaires va sa toilette faire ! Nous avons de fotos bien plus qu’il nous en faut ! »

Léo : « Mettons-en mais pas trop : illustrons nos propos. »

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Max : « Mon Léo, il suffit, c’est assez bien ainsi. Nous pouvons remercier notre bon chevalier pour la qualité de tous ces beaux clichés. »

Léo : « C’est après seulement que le mâle s’approche de la femelle choisie qui n’est pas vraiment moche. »

Max : « Elle est très belle Léo, comme tous les zoisos ! »

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Léo : « Le mâle est rigolo ! Il tourne autour du pot 🙂 »

Max : « Mais quel pot vois-tu là ? C’est la femelle ! Bêta ! »

Léo : « Chevalier entends-tu ? Max me crie dessus ! »

Le chevalier : « C’est bien que son humeur soit devenue meilleure 🙂 »

Léo : « Tu es trop indulgent avec ce petit gens ! Ce n’est pas bien méchant mais c’est très agaçant de se faire houspiller par ce petit benêt ! »

Le chevalier : « Tu connais Max, Léo, et sais que ses propos, s’ils sont fort peu plaisants, ne volent pas vraiment haut 🙂 Cessez donc vos querelles. »

Max : « C’est vraiment trop injuste ! Ventrediou ! Macarel ! Qu’ai-je bien dit au juste ? Que tu étais béta ? Mais c’est bien ton état ! »

Le chevalier : « Mes petizours à moi, cessez vos pugilats ! Venez tous deux ici, et restez donc assis. Je peux vous câliner mais si vous vous calmez ! »

Max : « On est sages ! »

Léo : « Bien assis ! »

Max : « A notre âge… »

Léo : « Tout petits… »

Max : « On se comporte ainsi ! »

Le chevalier : « Puisque vous êtes calmés, je peux vous câliner 🙂 »

Max : « Comme j’aime ces moments où, merveilleusement, tu nous grattes le front avec nos ronrons 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Et si nous revenions à nos observations ? »

Léo : « Car nous n’avançons guère dans notre rédaction ! »

Max : « Où en étions-nous donc ? Monsieur s’était lavé et de sa belle dame, il se rapprochait. Sur ses petites pattes, les ailes écartées, tout autour de sa belle, il se mit à tourner. »

Léo : « La poitrine gonflée, la tête bien tendue, tout son corps exposé, il était bien en vue. »

Max : « ‘Regarde ma jolie, comme je suis bien bâti ! Peut-être pourrions-nous au prochain rendez-vous nous connaître un peu mieux et faire de jolis œufs !’ »

Léo : « Mais chez ces beaux zoisos, être très bien bâti n’est jamais suffisant pour aller jusqu’au nid ! A l’art de parler, le mâle doit s’exercer . »

Max : « Avec quelques fotos, nous pouvons le montrer ! »

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Léo : « Ces étapes franchies monsieur peut continuer par sa belle dame d’essayer d’être aimé ! »

Max : « Pour cela il lui faut pêcher un beau poisson car chez ces beaux zoisos, telle est la séduction ! »

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Léo : « Un poisson dans le bec il revient vers sa belle. »

Max : « Ce modeste présent sera-t-il suffisant ? »

Léo : « Déçue par le cadeau le délaissera-t-elle ? »

Max : « Tout cela pour lui doit être bien angoissant ! »

Léo : « Si le cadeau lui plaît, elle le prend dans son bec et se met à voler. »

Max : « Et le mâle aussi sec se met à l’imiter. »

Léo : « Et c’est alors en l’air un superbe ballet ! »

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Max : « Après avoir ensemble parcouru tout l’étang, sur ses capacités la belle est rassurée. Et la voilà nourrie et prête à se donner. »

Léo : « A la place du mâle je dirais : il est temps ! »

Max : « 🙂 Les amoureux alors peuvent aller s’isoler, sur le gros tronc là-bas, pour enfin s’accoupler. »

Léo : « Comme déjà chez les mouettes nous l’avons observé, le mâle sur la femelle va aller s’installer. Pauvre madame sterne, son amant sur le dos ! »

Max : « Que veux-tu mon cousin ! C’est comme ça mon Léo ! »

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Léo : « Un jeu d’équilibriste doit alors commencer : cloaque contre cloaque ils doivent se frotter pour que la mâle semence puisse être déposée et qu’au moins un ovule soit enfin fécondé. »

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Léo : « Sais-tu grand chevalier, combien d’œufs par couvée la sterne en son nid, va-t-elle déposer ? »

Le chevalier : « Deux ou trois œufs, Léo, sont chaque fois pondus et par les deux parents seront bien défendus. Puis pendant vingt deux à vingt six journées, par les deux parents ils seront tout couvés. »

Max : « Nous en sommes pas encore arrivés à couver. Nos zoisos sont toujours en train de s’accoupler. »

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Max : « L’abondance de fotos pourrait nous faire penser que l’accouplement est d’une longue durée. »

Léo : « Maxou tu as raison : ce n’est qu’une illusion ! Quelques secondes à peine ! Précision très utile ! »

Le chevalier : « Cette durée s’explique, car en cette position, nos beaux oiseaux s’exposent et sont des proies faciles. »

Max : « Voilà, c’est terminé ! »

Léo : « Que se passe-t-il ensuite ? »

Max : « Il nous faut observer. »

Léo : « Vont-ils prendre la fuite ? »

Max : « Non mon cousin, regarde ! La femelle s’ébroue ! »

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Léo : « Puis le mâle l’imite ! »

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Max : « Voilà cette fois, c’est tout ! »

Léo : « Non non non ! Regardez ! Après s’être accouplés, ils retournent se laver ! »

Max : « Il faut tout fotoer ! »

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Le chevalier : « Les fotos sont nombreuses. N’allez vous pas lasser ? »

Max : « Quand on voit la beauté il y en a jamais trop 🙂 »

Léo : « Surtout quand, comme là, elle s’envole de l’eau ! »

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Max : « J’espère que les deux ne vont pas s’en aller ! »

Léo : « La première, sur la berge, est allée se poser et l’autre continue à se débarbouiller. »

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Max : « Oui 🙂 Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette ! »

Léo : « Tu pouvais t’en passer ! Tu es vraiment trop bête ! »

Max : « Léo m’insulte ! Bonome, vas-tu le laisser faire ? »

Le chevalier : « Que veux-tu que je fasse ? Dois-je le faire taire ? Le réduire au silence ? »

Léo : « Quelle horrible sentence ! »

Le chevalier : « Petit Léo muet, tu pourrais t’ennuyer et puis c’est votre style, comme deux juvéniles, de vous chamailler à longueur de journée 🙂 »

Max : « Oui bonome 🙂 Et puis je l’aime beaucoup mon cousin 🙂 »

Le chevalier : « En signe de pardon, faites-vous un câlin ! »

Max : « Oulala ! Regardez un peu ça ! »

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Léo : « Rhooo ! C’est bôôôô ! »

Max : « Elle s’est envolée et a ploufé dans l’eau ! »

Léo : « Elle me fait penser à d’autres Laridés ! »

Max : « Comme les goélands ? »

Léo : « Et oui ! Exactement ! »

Max : « Mais là nous voyons bien. Nous pouvons confirmer que son comportement sert bien à se laver ! »

Léo : « Pouvons-nous transposer ? »

Le chevalier : « Nous pouvons l’affirmer ! »

Max : « Nous avons progressé : plus besoin d’hypothèse ! »

Léo : « Et donc nous ne dirons plus jamais de fadaises ! »

Max : « Voilà l’accouplement maintenant terminé. »

Léo : « Il y a quand même une scène que je n’peux m’expliquer 🙁 »

Max : « Laquelle mon Léo ? Veux-tu nous en parler ? »

Léo : « Quand un seul des zoisos avait un beau poisson. Il était entouré par trois compagnons. »

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Max : « Peut-être qu’il hésitait entre deux demoiselles ? Et qu’un mâle jaloux s’incrustait à coup d’ailes. »

Léo : « Mon bon chevalier, peux-tu nous éclairer ? »

Le chevalier : « Mes petizours à moi je vais vous décevoir et quant à expliquer je n’ai aucun espoir. Cette scène m’a laissé aussi dubitatif. »

Max : « Alors nous resterons tout à fait descriptifs. »

Léo : « Je crois que cette fois, c’est vraiment terminé. Nous avons plus aucun sujet à détailler. »

Max : « Je sens bien dans ta voix une pointe de regrets. »

Léo : « C’est toujours un peu triste d’arrêter de graver. Une page d’histoire va maintenant se tourner. Aurais-tu l’obligeance de faire la conclusion ? Même si je sais déjà ce que tu vas nous dire 🙂 »

Max : « Que pourrais-je ajouter à notre rédaction ? »

Léo : « Vas-tu bientôt conclure ou bien nous faire languir ? »

Max : « 🙂 Je vais pas trop tarder, ni faire le malin. Pour te satisfaire je vais dire mon Léo : nous pouvons affirmer que les sternes pierregarin sont des très beaux zoisos 🙂 »

Voilà Princesse, j’espère que cet article t’a plu. Bonome voulait pas le publier. Il trouve que la versification est pas assez soignée. Mais il ronchonne toujours notre chonchon 🙂 On a l’habitude. Rien n’est jamais assez bien avec lui. Il pourrait mieux faire et tout ça… Mais on s’en fiche. Avec Léo, on a bien rigolé 🙂

Il regrette aussi que nous ayons pas profité des fotos prises juste après l’accouplement pour faire remarquer que le mâle est plus gros que la femelle. C’est le seul dimorphisme chez les sternes. Là, il a un peu raison.

Les sternes du Grand Étang vont bien. On attend maintenant de voir les petits… Mais nous, je te dirai pas comment on va 🙂

Je t’embrasse Princesse.

Merci à Monsieur De La Fontaine pour ses encouragements et à madame De Suez pour ses corrections.

Continuer la promenade

96 – Notre ami Grébu

Un jour de l’An III dans la cabane du chevalier…

Max : « Léo ! LÉÉÉOOOO ! »

Léo : « Oui Maxou, j’arrive… Que puis-je pour toi ? »

Max : « Mon Léo, je vais graver un article sur les grébus du Grand Étang. Veux-tu te joindre à moi ? »

Léo : « Les grébus du Grand Étang, rhoooo… Ils nous ont fait plein de surprises 🙂 »

Max : « Ben oui, c’est pour ça que je veux faire un article spécial. Tu veux m’aider ? »

Léo : « Oh oui ! Ça va être bien ! »

Max : « Qu’est ce qu’on va raconter ? »

Léo : « J’ai déjà entendu le chevalier parler de la rédaction d’articles… Il faut faire une introduction dans laquelle on annonce le plan. C’est important l’introduction. Le plan aussi c’est important. Comme ça les lecteurs savent ce qu’on va dire. »

Max : « Et de quoi on va parler ? Il faut décrire grébu. »

Léo : « Oui, c’est un bon début. Et puis on pourrait expliquer sa famille. »

Max : « Les Podicipédidés ? Mais c’est pas un article sur les Podicipédidés mais sur les Grébus ! »

Léo : « Je sais Maxou. Mais on peut expliquer la famille quand même. »

Max : « D’accord. Et puis leur habitat. Il faut expliquer leur habitat. Quoi d’autre ? »

Léo : « La nutrition. On pourrait expliquer de quoi se nourrissent les grébus. »

Max : « Un jour bonome a dit que tous les comportements étaient liés à la nutrition ou à la reproduction. Il faut donc parler de la reproduction. »

Léo : « Oui oui ! Le nid, la couvaison, les petits… »

Max : « La parade aussi 🙂 Et la reproduction c’est pour faire des petits. Du coup on pourrait présenter les petits grébus. Qu’est ce que tu en penses ? »

Léo : « C’est une bonne idée mais on en a pas vu au Grand Étang ! »

Max : « Ben non, c’était trop tôt dans la saison. Mais on en a déjà vu. Et on a des fotos 🙂 »

Léo : « On montrera le parent-stop alors 🙂 »

Max : « Si tu veux. Quoi d’autre ? »

Léo : « Le statut de conservation. »

Max : « C’est quoi ça ? »

Léo : « C’est pour savoir si une espèce est menacée ou pas. »

Max : « Tu sais, toi ? »

Léo : « Non, mais on fera des recherches… On a tout ? »

Max : « Euh… Oui. On rédige ? »

Léo : « Attend ! Il faut aussi expliquer à Princesse pourquoi on fait un article spécial grébus. »

Max : « Oui. Allez, c’est parti ! Tu graves ou je le fais ? »

Léo : « C’est toi. Tu as plus l’habitude. »

Bonjour Princesse,

Tu as dû remarquer que dans les articles relatant nos inspections du Grand Étang, nous avons pas parlé des grébus. C’est parce qu’ils nous ont fait de belles surprises les grébus alors nous avons décidé de faire un article spécial grébus. Parce que ce sont nos amis les grébus 🙂 Toi aussi tu les connais bien maintenant. Cependant nous allons quand même te les présenter de nouveau, eux et leur famille, les Podicipédidés. Ensuite nous allons te décrire leur habitat. Tu sais déjà aussi mais nous allons essayer de mieux expliquer. Puis nous expliquerons la nutrition, la reproduction et d’autres comportements que nous avons pu observer. Enfin nous te parlerons du statut de conservation de nos amis les grébus.

Max : « Ça va ? C’est bien écrit ? »

Léo : « Oui Maxou, ça va 🙂 »

Max : « Tu veux faire la description des adultes ? »

Léo : « Je veux bien. Mais c’est toi qui graves. »

Max : « Oui, tu dictes et je grave. »

Léo : « Il faut mettre des fotos ! »

Max : « On prend dans nos archives ou pas ? »

Léo : « Ben, normalement on parle des grébus du Grand Étang… Mais on peut prendre quand même des fotos d’archives, pour illustrer nos propos. »

Les grébus, de leur vrai nom Podiceps cristatus, font partie de la famille des Podicipédidés. Cette famille se caractérise par un corps en fuseau et des pattes disposées très en arrière du corps. D’ailleurs podiceps veut dire ‘pieds en arrière’. Leur doigts sont lobés. Ces caractéristiques sont directement liées à la vie aquatique. La famille des Podicipédidés comporte de nombreuses espèces mais nous en avons vu que trois : Le grèbe huppé, dit grébu (Podiceps cristatus), le grèbe castagneux, dit grébou (Tachybaptus ruficollis) et le grèbe à cou noir, dit gréba (Podiceps nigricollis).

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Sur cette première foto nous pouvons voir que les pattes sont effectivement très en arrière. Elles sont placées presque sous le corps, ce qui oblige grébu à se tenir très droit. Sa silhouette n’est pas sans ressembler à celle d’un manchot.

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Cette seconde foto montre les doigts lobés du grébu. Nous voyons clairement que la patte est pas palmée. Les doigts sont élargis par une membrane écailleuse qui forme un lobe, d’où l’expression doigts lobées.

Il existe pas de dimorphisme sexuel chez les grébus. Mâles et femelles sont donc identiques. Par contre il existe un plumage nuptial et un plumage internuptial. Faute d’image d’archive satisfaisante, nous ne présenterons que le plumage nuptial.

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En plumage nuptial, les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre, y compris la très courte queue. Les ailes sont noires et blanches comme vous pouvez le voir sur ces fotos de grébu en train de s’étirer les ailes.

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L’arrière du cou est noirâtre. Sur les parties inférieures, le cou, la poitrine, l’abdomen et le bas-ventre sont blanchâtres. Les côtés du corps et les flancs sont d’un brun-roux clair. Il y a comme une crête sur le devant de la calotte et une sorte de collerette autour de la tête, depuis les joues jusqu’à l’arrière de la calotte et la nuque. Cette collerette est faite de plumes châtain-roux à la base et noires aux extrémités. La face est noire et blanche, avec le front et la calotte noirs, les joues et les couvertures auriculaires blanches. Les lores sont noirs, surmontés d’une ligne lorale blanche. Le bec est gris rosé, allongé et pointu.

Il faut pas oublier ses caractéristiques. Grébu mesure de 45 à 60 cm du bout du bec à l’extrémité de sa courte queue. Son envergure est comprise entre 55 et 75 cm et sa masse corporelle varie de 700 à 1500 grammes.

Max : « Oulala ! Tu rédiges bien ! »

Léo : « Merci Maxou 🙂 »

Max : « Mais tu fais comme bonome. Tu utilises des mots que personne connaît à part toi ! C’est quoi les lores ? »

Léo : « Les lores ? Tu connais pas les lores ? Pardon Maxou. Le lore, c’est la zone qui va de l’œil au bec. »

Max : « D’accord. Bon, tu as présenté la famille et les grébus. Maintenant c’est à mon tour. Je vais parler de l’habitat. »

Les grébus vivent toujours dans des milieux aquatiques, à faible courant d’eau. On en trouve donc dans les étangs, les lacs, les gravières, les estuaires mais toujours quand les berges sont végétalisées. Ils utilisent des fragments de végétos pour construire leurs nids flottants, qu’ils arriment aux massettes, phragmites ou autres végétos.

Les individus des populations nordiques peuvent migrer plus au sud. Ils se rassemblent parfois dans les estuaires, les lagunes voire en bord de mer.

Max : « Alors ? »

Léo : « Je crois que tu as tout dit. Je savais pas que les populations nordiques migraient un peu vers le sud. Tu parlais des populations du nord de l’Europe ? »

Max : « Oui oui. Ils descendent un peu mais pas beaucoup. Ils vont aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne… Mais chez nous ils migrent pas. C’est pas la peine. »

Léo : « Bon, on passe à la nutrition ? »

Max : « C’est à ton tour 🙂 »

Léo : « On peut faire court. Tu as déjà fait un article sur grébu et son poisson et tu as mis des fotos de bonome quand il mangeait l’écrevisse. »

Max : « Gloub l’écrevisse ! Et gloub la libellule 🙂 »

Les grébus sont des zoisos aquatiques qui se nourrissent de zanimos aquatiques : poissons, écrevisses, insectes, larves, mollusques… Ils ne dédaignent pas un amphibien de temps en temps.

Pour se nourrir, les grébus ploufent. Leur corps est parfaitement adapté au ploufage et à la nage sous l’eau.

Les deux séries de fotos qui suivent montrent des grébus en train de ploufer.

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Nous voyons bien la prise d’élan et la pénétration de la tête puis du corps dans l’eau. La déformation de l’eau quand le grébu ploufe est caractéristique de l’espèce.

Les deux fotos suivantes montrent un grébu en train de nager sous l’eau. J’en profite pour féliciter le chevalier pour ses magnifiques fotos.

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Le grébu peut rester trois minutes en apnée et atteindre une profondeur de 20 mètres mais en général un ploufage dure une trentaine de secondes pour une profondeur de quelques mètres. Grébu plonge jusqu’à 400 fois par jour ce qui représente environ 4 heures d’apnée quotidiennes. Il me faut préciser que de nombreux ploufages ne donnent aucun résultat. Au total, grébu avale de 150 à 200 g de nourriture par jour.

Léo : « J’ai tout dit ? »

Max : « Je crois. On demandera à bonome de vérifier. Tu écris vraiment bien dis donc ! »

Léo : « Merci Maxou. Toi aussi tu sais. J’aime bien lire ton blog. Bon, c’est à toi. Tu dois parler de la nidification et de la parade. »

Max : « La parade ça va être compliqué oulala ! Mais on a des fotos au Grand Étang. Pas besoin des archives 🙂 Bon, je me lance… »

Le grébu est apte à se reproduire vers l’âge de 2 ans. Il se cherche alors un ou une partenaire. Les tentatives de séduction peuvent commencer en hiver et il est pas rare de surprendre un couple en pleine parade en janvier ou février.

La parade débute par des mouvements de tête ritualisés en une séquence pouvant durer plusieurs dizaines de secondes La série de fotos ci-dessous vous montre quelques uns de ces mouvements.

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Cette seconde série de fotos complète notre observation.

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Suite à ces séquences de mouvements, les deux partenaires s’éloignent l’un de l’autre puis ploufent pour aller chercher des végétos aquatiques. Ensuite ils se rapprochent de nouveau, les plumes de la collerette étalées, et font de nouveaux mouvements de tête en tenant les végétos dans leur bec. On pourrait croire à une offrande réciproque.

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Puis, ils battent des pattes pour se hisser droit hors de l’eau tout en se faisant face et en continuant les mouvements de tête. Pour cette partie de la parade, nous incitons les lecteurs à relire l’article intitulé La parade des grébus. Mais voici deux fotos prises au Grand Étang.

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La parade se termine généralement par une autre séquence de mouvements de tête.

Léo : « C’est bien ! Tu t’en es drôlement bien tiré ! C’était pas facile. »

Max : « Je suis pas très content de mon travail, mais j’y arrive pas… Je continue ? »

Léo : « Oui, si tu veux. »

Suite à la parade, un couple se forme et la construction du nid peut commencer. Il est généralement formé de fragments de feuilles de massettes ou de phragmites grossièrement tressés. Le nid, en plateforme peu profonde, est arrimé aux végétos palustres mais peut suivre le niveau de l’eau. Il est donc ni submergé lorsque le niveau monte, ni émergé quand le niveau baisse.

Max : « Tu fais la suite. L’accouplement, les œufs… »

Léo : « D’accord. »

Si la formation du couple peut avoir lieu en hiver, la nidification ne commence qu’en mars et l’accouplement a généralement lieu vers la fin du printemps. La femelle pond alors de 1 à 9 œufs bien qu’il y en ait le plus souvent que trois. Au début les œufs sont blancs mais ils peuvent se teinter de brun au cours de la couvaison, en raison de leur contact avec les végétos en décomposition constitutifs du nid.

Les deux parents se relaient pour couver toutes les deux à trois heures, mais peuvent laisser les œufs seuls. Dans ce cas, ils les recouvrent de végétos, ce qui contribue à leur coloration.

Sur ces quatre fotos nous voyons distinctement deux œufs dans le nid.

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Cette série de fotos montre que les deux parents se relaient pour couver les œufs.

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La couvaison dure de 25 à 31 jours. Les petits sont nidifuges, c’est à dire qu’ils quittent le nid dès leur naissance.

Max : « Nidifuge ? »

Léo : « Qui quitte le nid. Après l’éclosion il y a deux types de petits zoisos. Les nidifuges quittent le nid immédiatement et n’y reviennent jamais. Tu te souviens nous avoir raconté les petits canards mandarins ? »

Max : « Oui, ils sautent du nid qui se trouve en hauteur dans un arbre. »

Léo : « Et ils n’y retournent plus. On dit qu’ils sont nidifuges. Et il y en a qui restent au nid pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Ils attendent que les parents leur apportent à manger. »

Max : « On dit comment pour ces petits ? »

Léo : « Nidicole je crois. Mais il faudra vérifier. »

Max : « Tu en connais des choses mon Léo 🙂 Je fais la suite ? »

Léo : « Oui, tu décris les petits et leur comportement. »

Les petits grébus sont brun-gris et ont le cou et la tête striés de blanc et noir. Ils ont une tâche rouge en avant de chaque œil et une au milieu du front.

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Lorsqu’ils sont tout petits, les petits peuvent se réfugier sur le dos des parents, entre les ailes. On dit qu’ils font du parent-stop. Ce comportement est observable uniquement chez les Podicipédidés. Vous voyez ici un tout petit grébu faisant du parent-stop. Vous pouvez remarquer qu’il a tient une plume dans son bec 🙂

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La plume que le petit tient dans son bec est sa tétine. Mais il lui est conseillé de l’avaler avant le repas. Elle tapissera son petit estomac fragile et le protégera contre les dangereuses arêtes de poissons.

Il est à noter que les parents peuvent ploufer avec leurs tout-petits sur le dos. On peut supposer que c’est de cette façon que les petits apprennent à ploufer.

Quand ils sont plus grands, les petits grébus montent plus complètement sur le dos des parents. Ils posent juste l’avant du corps et se font tracter dans cette position.

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Sur les fotos suivantes vous pouvez voir une famille de grébus comportant trois petits.

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Là, un parent apporte un poisson à son petit.

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Les petits grébus sont perpétuellement affamés. Ils attendent que leurs parents leur apportent à manger. Ils se tiennent loin des berges et attendent calmement. Mais quand ils aperçoivent l’un de leurs parent remonter à la surface, ils le rejoignent rapidement en piaillant.

Comme vous avez pu le remarquer, un petit grébu pressé avance en poussant de ses deux pattes simultanément.

En grandissant, le petit grébu apprend à ploufer et, petit à petit, il parvient à se nourrir seul. Il est maintenant adolescent.

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Les stries noires et blanches ont disparu sur le cou mais persistent sur la tête. Elles s’effaceront progressivement et le jeune grébu aura, dès le premier hiver, le plumage adulte internuptial. Il restera avec ses parents jusqu’au printemps suivant.

Les deux fotos suivantes apportent rien du tout mais elles sont très belles et il aurait été dommage de pas les montrer 🙂

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Max : « Tu as raison Léo. Elles sont très belles ces deux fotos. C’est bien de les avoir mises. »

Léo : « Il fait de belles fotos le chevalier. Il dit toujours qu’elles sont pas terribles mais il a tort. »

Max : « Il compare aux fotoeurs qui ont des appareils très chers avec des énormes zooms… Il a des petits appareils, lui. C’est pas pareil. Il peut pas faire des fotos de fotoeur. »

Léo : « On s’en fiche. Elles sont belles ces fotos. Bon, on en est où ? »

Max : « On a fait la nutrition, la reproduction… On peut faire les autres comportements. J’ai une idée. Je grave et tu me dis ce que tu en penses 🙂 »

Léo : « Je sens que tu vas dire des bêtises ! »

Parfois, les grébus vont pas bien dans leur tête. La série de fotos qui suit en donne la preuve.

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Ce grébu est sorti de l’eau, s’est dressé sur ses pattes sur un petit rocher puis il est retourné dans l’eau. La scène a duré que quelques secondes. Aucune hypothèse permet d’expliquer ce comportement et nous en déduisons que ce grébu allait pas bien dans sa tête 🙂

Léo : « J’avais raison ! Tu as dit des bêtises ! »

Max : « Il faut bien rigoler un peu 🙂 J’en ai une autre ! »

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Sur la foto ci-dessus vous voyez une mouette qui rigole âgée et myope qui s’apprête à fondre sur grébu qu’elle prend pour un petit poisson. Poum la mouette sur grébu !

Léo : « 😀 T’es trop bête Maxou ! C’est même pas vrai qu’elle va attraper grébu la mouette qui rigole ! »

Max : « Je sais bien Léo 🙂 Mais c’est l’impression qu’elle donne sur cette foto 🙂 »

Léo : « Il faut mettre la suite de la série. Comme ça Princesse verra que la mouette ne faisait que passer. »

Max : « Si tu veux, mais c’est moins drôle. »

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Léo : « On reprend ? »

Max : « Oui. C’est à qui ? »

Léo : « Je sais plus. Qu’est ce qu’il faut dire maintenant ? »

Max : « On en était aux comportements… Je sais ! »

Léo : « Qu’est ce que tu vas dire ? »

Max : « Tu te souviens des grébus qui grondaient ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « Tu aurais dû voir la tête que tu as faite quand tu les as vus 🙂 Poum ta mâchoire ! »

Léo : « Ben voilà ! Tu te moques de moi ! »

Max : « Hé ! Mais tu m’as poussé ! »

Léo : « Rhoo ! Toi aussi ! »

Max : « C’est toi qui as commencé ! »

Léo : « Parce que tu t’es moqué ! Mais ! Tu m’as encore poussé ! »

Max : « BONOME ! LÉO ME BOUSCULE ! »

Léo : « Cafteur ! »

Quand le chevalier arrive les petitours ‘font la bagarre’…

Le chevalier : « C’est comme cela que vous gravez le blog ? »

Max : « On faisait une pause 🙂 »

Le chevalier : « En faisant la bagarre ? »

Max : « C’était pour de rire ! Tu nous connais 🙂 »

Léo : « On est des juvéniles 🙂 »

Le chevalier : « Et toi Max, tu étais obligé de faire appel à moi ? »

Léo : « C’est un cafteur ! »

Max : « Ben voilà ! Ça va être de ma faute… C’est toujours de ma faute… »

Léo : « Bon, d’accord, tu as cafté pour de rire, pour que bonome vienne avec nous. Et si on gravait tous les trois ? »

Max : « Oh oui, tu as plein de doigts toi, ça ira plus vite ! »

Léo : « Tu veux bien ? »

Le chevalier : « J’ai plein de doigts 🙂 »

Max : « Ben oui, tu en as plein les mains 🙂 Même si j’ai entendu Princesse dire un jour que tu avais dix pouces gauches 😀 »

Le chevalier : « Je veux bien vous aider. Avec mes dix pouces gauches… Où en étiez-vous ? »

Max : « Les grébus qui grondaient 🙂 Tu te souviens ? »

Le chevalier : « Oui oui 🙂 Avec les belles couleurs du coucher de soleil… »

Max : « Et poum la mâchoire de Léo 🙂 »

Léo : « Ah non ! Tu vas pas recommencer à te moquer de moi ! »

Le chevalier : « Pas de chamaillerie ! Vous n’êtes pas des foulques ! »

Max : « D’accord. On est sages. C’est moi qui devait rédiger. Je te dicte et tu graves. Tu veux bien ? »

Le chevalier : « Je veux bien. »

Max : « Je sais pas comment rédiger… Léo, tu sais toi ? »

Léo : « Non… On pourrait décrire ce qu’on a vu et expliquer ensuite… Je sais pas… »

Max : « Mmmm… Je vais faire comme tu as dit, on verra bien. »

Un soir au Grand Étang, alors que le soleil commençait à baisser sur l’horizon, nous vîmes un grébu le cou tendu et baissé juste au dessus de l’eau. Il émettait des sons rauques ressemblant à des grondements. Un autre grébu se joignit à lui et ils furent deux à gronder.

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Puis nous vîmes un autre couple plus à gauche qui grondait lui aussi.

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C’est alors que nous comprimes ! Les deux couples étaient proches de la limite de leurs territoires qui se trouvaient être mitoyens ! Chaque couple défendait donc son territoire ! En effet, les grébus sont des zoisos territoriaux c’est à dire qu’ils vivent sur un territoire bien délimité qu’ils protègent contre les intrus.

Les grondements durèrent quelques minutes puis chaque couple s’éloigna de la frontière. Et c’est là que nous eûmes une belle surprise. Ou plutôt deux belles surprises… En effet, suite à cet incident frontalier, chacun des couples se lança dans une petite parade 🙂 D’abord le premier couple…

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Puis le second couple…

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Léo : « Rholala ! C’est bien Maxou ! Chevalier, tu trouves pas qu’il rédige bien Maxou ? »

Le chevalier : « Si, c’est très bien écrit. Bravo mon petitours 🙂 »

Max : « Merci, merci… Dis, tu veux pas tout relire et nous dire ce que tu en penses ? »

Léo : « Mais on a pas fini ! »

Max : « C’est pas grave. Il relit, on corrige et on termine après. »

Le chevalier : « D’accord. Alors… Mmmmmm… mmmmmm… C’est une bonne idée d’avoir fait une introduction… La description des grébus… Très bien… L’habitat d’accord… Le mode de vie aquatique… Vous ne parlez pas du vol des grébus ? Ni de leur rares passages sur la terre ferme ? »

Max : « On a oublié ! On avait pourtant préparé les fotos ! Zutalor ! »

Le chevalier : « Pas grave, je lis la suite… La parade… Très bien la parade… Qui a rédigé ? »

Max : « C’est moi ! »

Le chevalier : « Bravo Maxou, c’est très bien… Les petits… Les ados… Vous auriez pu préciser que les petits savent voler entre la 9ème et la 11ème semaine. Ce n’est qu’un petit oubli… Le grébu qui va pas bien dans sa tête 🙂 C’est toi Maxou ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Et la suite aussi 🙂 »

Le chevalier : « 😀 Poum la mouette sur Grébu 😀 Max, c’est toi qui vas pas bien dans ta tête ! »

Max : « C’était rigolo 🙂 »

Le chevalier : « D’accord. Il est très bien votre article. »

Max : « Tu crois que Princesse va aimer ? »

Le chevalier : « Oui oui, c’est vraiment complet et intéressant. C’est drôle aussi 🙂 »

Léo : « Il faut finir maintenant. On doit ajouter le grébu au sol et en vol et le statut de conservation. Et après il faut faire une conclusion. »

Max : « C’est toi qui dicte alors. »

Les grébus étant parfaitement adaptés à la vie aquatiques se retrouvent un peu maladroits sur la terre ferme. Ils évitent d’ailleurs d’y aller car ils sont peu rapides et deviennent des proies faciles pour les prédateurs.

Les grébus volent peu. On peut les observer voler au ras de l’eau sur quelques mètres. Ils s’aident alors de leurs pattes en courant sur l’eau en même temps qu’ils battent des ailes. Ils se comportent ainsi lorsqu’ils doivent s’éloigner rapidement d’un danger ou d’un congénère un peu agressif ou encore lorsqu’ils doivent aller protéger leurs petits quelque peu éloignés.

Les grébus se déplacent rarement en volant mais nous avons pu en voir le faire au Grand Étang. Encore une fois le chevalier a admirablement réussi à fotoer l’individu qui traversait l’étang de cette façon.

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Les mouvements des ailes sont relativement lents et puissants. On voit bien le cou tendu et la courte queue lorsque le zoiso est en vol.

Les ailes et les muscles du vol sont pas très développé ce qui fait que grébu se fatigue vite en l’air.

Le chevalier : « Très bien mon Léo. »

Max : « Bonome, on connaît pas bien le statut de conservation et on pas fait les recherches encore. Tu veux bien nous expliquer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Les grébus ne sont pas menacés directement et on considère que les préoccupations concernant l’espèce sont mineures. Toutefois l’espèce est totalement protégée depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.

Le danger que pourrait courir l’espèce vient plus de la disparition de son habitat. Mais bien que les milieux humides aient fortement régressé au cours du vingtième siècle, la plupart des pays européens ont lancé des programme de restauration de ces milieux, et donc, les populations de grébus ont tendance à augmenter en Europe.

Max : « C’est une bonne nouvelle ça ! »

Léo : « Ben oui, on peut dire que grébu va bien. »

Max : « Elle va être contente Princesse 🙂 Mais bonome, si j’ai bien compris, je pourrais pas ramasser un crâne de grébu pour ma collection si j’en trouvais un. »

Le chevalier : « Tu as bien compris Maxou. »

Max : « Même si il est tout mort depuis longtemps ? »

Le chevalier : « Même dans ce cas. »

Max : « Alors si les gens d’armes savent que tu as un grébu empaillé dans ta cabane, tu vas aller en prison ? »

Le chevalier : « Je ne pense pas. Je te rappelle que ce grébu me vient d’un vieux naturaliste. Il me l’a donné peu avant sa mort. Cet exemplaire est très ancien. Cela se voit à son état et à la technique utilisée. Malheureusement pour moi, je n’ai aucun papier attestant de son ancienneté et je demande si je suis pas dans l’illégalité en le possédant. »

Max : « J’ai jamais compris pourquoi tu as des zoisos empaillés dans ta cabane. Princesse sait que tu as un grébu, un geai des chênes et un pipic ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas si je le lui ai déjà dit. »

Léo : « C’est vrai que c’est bizarre. Les zoisos en bois je comprends, mais les zoisos empaillés… »

Le chevalier : « Vous n’aimez pas ? Cela vous choque ? »

Max : « Non, comme ça on a nos propres zoisos mais quand même… »

Léo : « C’est bizarre… »

Max : « Bon, il faut faire la conclusion maintenant. Je peux la faire ? »

Léo : « Oui Maxou. »

En conclusion, nous pouvons dire que grébu c’est vraiment un très beau zoiso 🙂

Continuer la promenade

95 – Ben oui… Encore le Grand Étang…

Samedi 7 Mai, An III

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Bonome, Léo et moi on a discuté et on a décidé à l’unanimité qu’il fallait retourner encore au Grand Étang. »

Le chevalier : « A l’unanimité… »

Max : « Oui, à l’unanimité des petizours. Et comme on est en démocratie et qu’on est pour l’adoption des décisions à la majorité des votes exprimés tu n’as pas le choix. Tu dois nous emmener au Grand Étang. »

Le chevalier : « Je n’ai pas le choix ? »

Max : « Ben non. Quelque soit ton vote le Grand Étang reçoit au moins deux voix. C’est, au minimum, 66 % des suffrages. La décision est adoptée. C’est ça la démocratie. Tu n’as pas le choix. »

Le chevalier : « Oui, je vois. Je ne voudrais pas être anti-démocrate. »

Max : « Ben non. »

Le chevalier : « Mais il y a un problème dans ton raisonnement. »

Max : « Ah bon ? Lequel ? »

Le chevalier : « Les juvéniles n’ont pas le droit de vote. »

Max : « On peut pas voter ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Ah… Tout dépend de toi alors. Tu votes pour quel Royaume ? »

Le chevalier : « Maxou, mon petitours… »

Max : « Ouiiii 🙂 Bonome, mon bonomou… »

Le chevalier : « Pourquoi ne m’as-tu pas simplement demandé de vous emmener au Grand Étang plutôt que faire appel à mon affection pour la démocratie ? »

Max : « Parce que je l’ai déjà fait ! »

Le chevalier : « Et alors ? »

Max : « Ben, il faut bien changer les dialogues de temps en temps, sinon mes lecteurs vont se lasser. »

Le chevalier : « D’accord. »

Max : « Dis donc mon bonome, tu vas nous laisser patienter longtemps avant de nous dire à qui va ton suffrage ? »

Le chevalier : « Le vote n’est pas à bulletin secret ? »

Max : « Euh… J’ai séché les cours d’éducation civique 🙁 »

Le chevalier : « 🙂 Un peu de suspense… C’est bien pour tes lecteurs ! »

Max : « Laisse mes lecteurs en dehors de ça ! BONOME, ON VA OÙ ? Emmène-nous au Grand Étang s’il te plaîtParce qu’il y a des tas de beaux zoisos au Grand Étang… on a des tas de surprises au Grand Étang… Il est très beau le Grand Étang et toi aussi tu l’aimes le Grand Étang»

Le chevalier : « D’accord. »

Max : « D’accord ? »

Le chevalier : « Oui, d’accord. »

Max : « Merci mon bonome 🙂 »

Au Grand Étang…

Max : « Je suis curieux de savoir quel zoiso va nous accueillir… »

Léo : « Les foulques macroules… Fulica atra, Rallidés. »

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Max : « Il y a des petits ! C’est quand même pas ceux dont on a vu la conception ?! »

Léo : « Ben non, c’est pas possible, la couvaison dure trois semaines. Ça fait pas trois semaines qu’on les a vus perpétuer l’espèce. »

Max : « Alors il y a plusieurs couples reproducteurs et il va y avoir plein des petits. C’est bien les foulques, vous perpétuez bien. On le dira à Princesse. »

Le chevalier : « Aujourd’hui vous marchez jusqu’à l’autre observatoire. »

Max : « On poche pas ? »

Le chevalier : « Non, vous marchez. »

Max : « D’accord, comme ça on pourra naturaliser en avançant. Parce que toi, tu marches trop vite. On voit rien du tout. Tu viens Léo ? »

Léo : « Oui Maxou, mais si tu cours on verra rien du tout non plus. »

Max : « Il y a un os ! »

Le chevalier : « Il y a un problème ? »

Max : « Non, il y a un os. »

Léo : « Vu ! Viens, on va l’observer. »

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Max : « Bonome, il est à qui cet os ? Parce que c’est pas un os de lapin ça c’est sûr… »

Le chevalier : « Effectivement 🙂 »

Max : « Il est à qui ? »

Le chevalier : « A un vertébré négligent qui laisse traîner ses affaires un peu partout 🙂 »

Max : « C’était une blague ? »

Le chevalier : « ouiiii 🙂 »

Max : « Ah oui… D’accord. Bonome, est-ce que ça te ferait plaisir que nous rigolions ? Parce nous pouvons faire un effort si tu veux. N’est ce pas Léo ? »

Léo : « Oui, en nous concentrant bien et en pensant aux bêtises de Maxou nous devrions pouvoir rigoler… »

Max : « Tu peux répéter ta ‘blague’. On va rigoler cette fois. »

Le chevalier : « C’est gentil à vous 🙂 »

Max : « A ton service mon bonome 🙂 »

Léo : « Mais tu nous as pas dit à qui il est cet os. »

Le chevalier : « Je ne sais pas. »

Max : « Tu sais pas ? »

Le chevalier : « Ben non. »

Léo : « Je peux poser une question quand même ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »

Léo : « Pourquoi il est creux l’os ? »

Max : « C’est vrai ça ! Tu sais ? »

Le chevalier : « Oui. Enfin… Je vous rappelle qu’une question qui commence par ‘pourquoi’ n’est pas très scientifique. En général c’est qu’elle est mal formulée. Mais passons là dessus. Les os longs, et les os plats, sont généralement creux. La cavité contient la moelle osseuse hématopoïétique. »

Max : « Alors toi ! Tu peux pas faire simple ! Tu es censé nous expliquer et tu compliques tout. C’est quoi la moelle osseuse et mayopoétique ? Ça veux dire quoi mayopoétique ? »

Le chevalier : « Hématopoïétique. »

Max : « D’accord. Et ça veut dire quoi ? »

Le chevalier : « Tu connais le sang ? »

Max : « Léo, tu entends bonome ? Il me demande si je connais le sang ! Mon bonome, si tu me prends pour un béotien c’est le tien qui va gicler ! »

Le chevalier : « Tu me menaces ? »

Max : « Oh mais je rigole ! Oulala ! Pourquoi tu parles du sang ? »

Le chevalier : « Savez-vous de quoi il est constitué ? Ce qu’il contient ? »

Léo : « Il y a beaucoup d’eau un peu salée, des tas de choses compliquées et des cellules. On dit des fois des globules. Des rouges, des blancs… Les rouges transportent les gaz respiratoires : le dioxygène et le dioxyde de carbone… »

Max : « Un seul n à carbone 🙂 »

Léo : « 🙂 Et les blancs nous servent à lutter contre les microbes. »

Max : « Il en connaît des choses mon Léo 🙂 »

Léo : « Oui, un peu. J’ai lu quelque chose sur le sang. Même que la couleur est due à une molécule qui s’appelle l’hémoglobine. »

Le chevalier : « Mon petitours, tu sais tout ce dont j’ai besoin 🙂 »

Max : « Alors tu peux nous expliquer les mayopoétiques. »

Le chevalier : « Hématopoïétique ! Les cellules du sang sont formées dans la moelle. C’est ce que veut dire hématopoïétique : formation du sang. »

Max : « En grékancien je suppose 🙂 »

Le chevalier : « Exact ! »

Max : « Mais si des cellules se forment, c’est qu’il y en a qui meurent ! Elles deviennent quoi ? »

Le chevalier : « J’ai peur de dire des erreurs… »

Max : « Toi ! Dire des erreurs ? Pfff… »

Le chevalier : « Ça m’arrive tu sais. »

Max : « Bon, nous t’écoutons. Tant pis si tu dis des erreurs. »

Le chevalier : « Les globules rouges, appelés hématies, sont formés dans la moelle osseuse. Ils circulent dans le sang pendant 120 jours je crois. »

Max : « Et ils transportent les gaz respiratoires. Des poumons aux organes ils transportent le dioxygène et dans les organes ils échangent le dioxygène contre du dioxyde de carbone qu’ils emmènent jusqu’aux poumons et après on l’expire et les hématies reprennent du dioxygène. »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Et tu dis qu’au bout de 120 jours ils sont tout usés ? »

Le chevalier : « Je crois que c’est 120 jours. »

Léo : « Et comment ils sont détruits ? »

Le chevalier : « Dans le foie. Le fer que l’hémoglobine contient est récupéré et elle est transformée en bilirubine. Cette molécule est évacuée dans le sang puis excrétée dans les excréments. Si je ne dis pas d’erreur c’est cette molécule qui donne la couleur des excréments. Une couleur un peu pâle peut indiquer un dysfonctionnement du foie. »

Max : « Alors le sang se renouvelle en permanence. »

Le chevalier : « Oui, comme tous les organes. »

Max : « Et les cellules du sang sont formées dans la moelle osseuse je sais pas quoi et c’est pour ça que les os sont creux. »

Le chevalier : « Oui encore mon petitours. Mon Léo, as-tu la réponse que tu voulais ? »

Léo : « Oui. Merci chevalier. »

Max : « Alors on peut avancer. C’était rigolo de tomber sur un os 🙂 »

Léo : « Il y a des belles fleurs bleues là-bas. Tu les connais Maxou ? »

Max : « Allons voir ! … »

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Max : « Oups, je les ai déjà vues et bonome me les a présentées mais je me souviens plus. Sauf son surnom… Ne m’oubliez pas ! A cause d’un chevalier qui avait ploufé avec son armure et qui avait donné cette fleur à son aimée en lui disant ‘ne m’oubliez pas’. »

Léo : « Tu as pris ta flore Maxou ? »

Max : « Oui. Elle est dans le sacado de bonome. Tu nous la donnes s’il te plaît. On va faire la botanique sur le banc. »

Léo : « Merci chevalier. »

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Max : « Alors… Tableau général de la page 25… Page 30… »

Léo : « Montre ! … Borraginacées page 77. Vas-y Max, tourne les pages ! »

Max : « Oui ça arrive ! Oulala ! L’impatient ! »

Léo : « Pousse-toi que je vois… Le myosotis ! C’est le myosotis ! »

Max : « Bonome, tu connais le nom en scientifique du myosotis ? »

Le chevalier : « C’est le myosotis des champs, Myosotis arvensis. »

Léo : « C’est une très jolie fleur. »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Je l’aime beaucoup moi aussi. »

Max : « On peut la garder puisqu’on l’a coupée pour l’étudier ? »

Le chevalier : « Laisse-la dans ta flore. Elle va s’écraser et tu pourras la garder. »

Max : « Et si on faisait un herbier ? »

Le chevalier : « J’en ai un déjà. »

Max : « Tu nous l’a jamais montré ! Tu en as beaucoup des plantes ? »

Le chevalier : « Je ne sais plus. Je n’en collecte plus. Environ 200 je crois… »

Max : « 200 ! Oulala ! Tu nous montreras. Allez, on avance ! Et cette fois on fait plus des pauses ! »

Le chevalier : « Voulez-vous pocher pour terminer le chemin ? »

Max : « Oui ! »

Léo : « On grimpe ! »

Le chevalier : « Êtes vous bien installés ? »

Max : « Très bien mon bonome. Allez ! File ! Au trot ! »

Le chevalier : « 🙂 »

A l’observatoire…

Léo : « Petit gravelot ! Charadrius dubius, Charadriidés. »

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Max : « Tu joues aux zoisos ? »

Léo : « Non, mais je savais pas si tu l’avais vu alors je l’annonce. Il est là-bas, au bord de l’eau. »

Max : « J’espère qu’ils nichent ici. J’aimerais bien voir des petits. »

Le chevalier : « Je ne sais pas si nous les verrons tu sais. Ils doivent être bien cachés. »

Max : « Tu en as déjà vu ? »

Le chevalier : « Jamais. Les petits sont souvent difficiles à observer et je ne pense pas que les petits gravelots nichent ici. Il faudra que je me renseigne… »

Léo : « Chevalier, tu peux fotoer les Laridés s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Veux-tu que je te prête un appareil ? »

Léo : « Non, pas aujourd’hui. Et puis je voudrais que tu fotoes les Laridés en vol. Je peux pas moi. Ils bougent tout le temps et je devrais déplacer l’appareil dans tous les sens et il est bien trop lourd pour moi. »

Le chevalier : « D’accord, alors je le fais pour toi mon petitours. »

Léo : « Merci 🙂 Tu nous montreras… »

Le chevalier : « Voilà… »

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Léo : « Rhoooo !!! »

Max : « Belles fotos bonome 🙂 »

Léo : « Il y a des jeunes mouettes qui rigolent… Et une sterne pierregarin ! Rholala ! Qu’est ce qu’elles sont belles ! »

Max : « Et là-bas ! Regardez les mouettes qui rigolent qui font sa toilette ! »

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Le chevalier : « Ça fait longtemps que vous n’avez pas précisé que les mouettes qui rigolent sont en réalité des mouettes rieuses… »

Max : « C’est vrai. On dit pas des erreurs, c’est à cause que Léo s’est trompé la première fois et on a bien aimé le nom. C’est pas plus bête, mouette qui rigole que mouette rieuse. Et puis on donne toujours le nom en scientifique : Chroicocephalus ridibundus, Laridés. »

Léo : « Max, tu sais qu’il existe un goéland railleur ? Railler, c’est un peu comme moquer. Et son nom en scientifique c’est Chroicocephalus genei. »

Max : « Chroicocephalus ? Et on dit goéland ? Mais pour la mouette on dit mouette ! »

Le chevalier : « Oui Maxou mais les noms vernaculaires ne sont pas très précis. Et je te rappelle qu’il n’y a pas très longtemps, la mouette rieuse s’appelait Larus ridibundus. »

Max : « Le goéland qui rigole ! »

Léo : « Ils se ressemblent beaucoup les Laridés. Sauf les sternes. Mais c’est peut-être pas des Laridés alors c’est normal. »

Max : « Vous avez vu le zoiso noir ? Je le vois pas bien moi et j’ai pas pris les jumelles. Bonome, tu nous donnes des indices s’il te plaît ? »

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Le chevalier : « D’accord. Il a les yeux bleus… »

Max : « C’est le Bonomus petunus ! »

Le chevalier : « 😀 Max l’a déjà vu ici… »

Léo : « Je crois savoir… »

Max : « Un autre indice ! »

Le chevalier : « Le cou est plus clair que la face… »

Léo : « Le choucas des tours ! »

Max : « Corvus monedula, Corvidés ! Tu nous as raconté une histoire il y a pas longtemps sur les Corvidés.»

Léo : « Oui, le geai des chênes qui prend des bains de fourmis 🙂 »

Max : « Tu aurais pas une histoire sur le choucas des tours ? »

Le chevalier : « Si 🙂 Lui prend des bains de fumée 🙂 »

Max : « Comment il fait ? »

Le chevalier : « En ville, il va se percher sur les sorties de cheminées. »

Max : « Et ça le débarrasse aussi des parasites ? »

Le chevalier : « Pas de tous mais de quelques uns. Et ça le réchauffe un peu. »

Léo : « Ils sont malins les Corvidés 🙂 »

Max : « Ce sont les plus intelligents des zoisos. Tu sais qu’ils peuvent construire des outils ou avoir des stratégies de l’esprit ? »

Léo : « Oui, j’ai lu ton blog 🙂 Et un article dans un livre de la bibliothèque du chevalier. »

Max : « Ben oui, tu révises tout le temps et tu passes ton temps à lire. »

Léo : « Et je viens t’aider quand tu graves ton blog. »

Max : « Je pourrais le faire tout seul ! »

Léo : « Je sais Maxou. Mais j’aime bien t’aider quand même parce qu’on se chamaille et ça m’amuse. »

Max : « Ben oui, on est des juvéniles 🙂 Bonome, qu’est ce que tu regardes au loin ? »

Le chevalier : « Une surprise 🙂 »

Max : « Encore une surprise ! Tu vois, on a eu raison de revenir encore ! »

Léo : « C’est qui le zoiso ? »

Le chevalier : « Regardez ! »

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Léo : « Une nette rousse mâle ! Rholala ! La chance ! »

Max : « Oh oui alors ! Il y en a pas beaucoup des nettes rousses par ici ! »

Léo : « Tu peux zoomer plus s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tu sais qu’avec l’autre appareil les fotos ne sont pas très belles. »

Léo : « Fais quand même s’il te plaît. »

Le chevalier : « D’accord mon Léo 🙂 »

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Léo : « Rhoooo !!! »

Max : « Bonome, c’est son crâne qui est renflé au sommet de la tête ou c’est juste qu’il est mal peigné ? »

Le chevalier : « Je suppose que ce sont les plumes qui lui donnent cet aspect ébouriffé. »

Léo : « Lui aussi il est en migration ? »

Le chevalier : « Oui, il n’est que de passage. »

Max : « Et on l’a vu ! »

Léo : « On a de la chance quand même ! Voir un mâle nette rousse ! »

Max : « Il est vraiment bien le Grand Étang 🙂 »

Léo : « Oh ! Regardez ! Juste là ! »

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Max : « Une famille colvert ! Il y a le papa, la maman et tous les petits ! Oulala, mais il y en a beaucoup ! Bonome, c’est vrai que tu dis des erreurs parfois. Quand je pense que lors de notre première inspection tu m’as dit que les papas colverts s’occupaient pas de leurs petits ! »

Le chevalier : « J’étais certain de l’avoir lu. »

Max : « C’est pas grave mon bonome. Ça te rend plus humain de faire des erreurs. Léo, qu’est ce que tu observes comme ça ? »

Léo : « Le jeune goéland… On dirait qu’il joue avec quelque chose… »

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Max : « Qu’est ce qu’il a dans son bec ? On dirait qu’il le ploufe et qu’il va le rechercher… Il est bizarre ce jeune goéland. Tu peux expliquer bonome ? »

Le chevalier : « Non. Peut-être joue-t-il… »

Max : « Il pourrait jouer avec ses copains. Il y en a plein des jeunes. »

Léo : « Ou alors c’est du manger. Il le nettoie… »

Le chevalier : « Peut-être… »

Max : « Et lui là-bas ! Il décolle et il ploufe ! »

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Léo : « On a déjà observé ce comportement. Tu avais fait deux hypothèses chevalier. »

Max : « Oui, je m’en souviens. Soit il pêche, soit il fait sa toilette. Mais on en a déjà vu faire ça plusieurs fois et ils ont jamais avalé quelque chose. Alors soit ce sont de très mauvais pêcheurs, soit ils font sa toilette. »

Le chevalier : « Quand de deux choses l’une c’est souvent une troisième… »

Max : « C’est très beau ce que tu dis mon bonome. C’est de toi ? »

Le chevalier : « Oh non ! Jean Rostand je crois… »

Max : « Rostand ? Comme dans Edmond Rostand a écrit Cyrano de Bergerac ? »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 Il me semble que Jean Rostand, un grand scientifique, était le fils d’Edmond Rostand et de Rosemonde Gérard, une poétesse. »

Max : « Quelle famille ! Un grand écrivain, une poétesse et un grand scientifique… »

Léo : « Chevalier, au premier plan de ta foto on voit un jeune goéland avec un peu de gris. Ça peut t’aider pour identifier l’espèce ? »

Le chevalier : « Peut-être… Le gris est clair. C’est donc soit un jeune goéland argenté soit un jeune goéland leucophée. »

Max : « Ou peut-être un troisième 🙂 »

Le chevalier : « Je doute fort que nous soyons en présence de goélands cendrés… »

Max : « C’était pour t’embêter 🙂 Tu as dit que tu as déjà observé beaucoup de leucophées mais pas des argentés. Ce serait des jeunes goélands leucophées alors ? »

Le chevalier : « Ont-ils une nette tâche sombre autour de l’œil ? »

Max : « On voit pas bien 🙁 »

Le chevalier : « J’opterais pour des leucophées. Mais sans certitude… »

Max : « Larus michahellis. » 

Léo : « De quelle année ? Tu peux trouver leur âge ? »

Le chevalier : « Quelque soit l’espèce je dirais qu’ils sortent de leur deuxième hiver. »

Max : « C’est compliqué les goélands. Pfff… On demandera au gentil spécialiste en zoisos en Charentmaritimie. »

Le chevalier : « D’accord Maxou. »

Max : « Mais ! Regardez ! Il y en a deux qui se chamaillent ! »

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Le chevalier : « J’ai l’impression de voir mes petizours ! »

Max : « On se chamaille pas en volant nous 🙂 »

Léo : « On est pas des zoisos ! »

Max : « Il y a un chevalier guignette qui fait sa toilette. »

Léo : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés. »

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Max : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Léo : « Vous avez vu les plumes de sa queue ? La bordure est très belle. »

Max : « Blanc ourlé de noir… Bon, on fait quoi maintenant ? »

Léo : « On continue à observer les zoisos Maxou 🙂 »

Max : « Tu vois quelque chose ? »

Léo : « Une tête de bernache qui dépasse. Ah non 🙂 Deux têtes de bernaches qui dépassent 🙂 »

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Max : « Bernache du Canada, Brenta canadensis, Anséridés. Bonome, c’est vrai qu’il y a un programme national d’éradication des bernache du Canada ? »

Le chevalier : « C’est ce que j’ai lu. »

Max : « Pourquoi ? »

Le chevalier : « Vous savez que les bernaches du Canada ne sont pas originaires d’Europe. »

Max : « Ben oui, elles viennent du Canada. Elles se sont échappées de parcs et sont devenues férales. »

Le chevalier : « C’est vrai Maxou. Mais elles se reproduisent très bien et prennent la place des oies locales. Elles deviennent invasives. »

Max : « Elles prennent trop de place ? Mais on est pas obligé de les éradiquer ! On pourrait juste réduire la population. »

Le chevalier : « On pourrait mais le problème se poserait de nouveau dans quelques années. »

Max : « C’est pas juste ! Elles ont rien fait les bernaches du Canada ! Elles ont pas demandé à venir ! »

Le chevalier : « Max, rassure-toi, elles ne seront pas éradiquées et il en restera toujours. »

Max : « Tu es sûr ? »

Le chevalier : « Quasiment. Il est presque impossible d’éradiquer une espèce. »

Max : « C’est quand même pas gentil. »

Le chevalier : « Pense aux espèces locales Maxou. Elles se font chasser de leur territoire. »

Max : « Oui… C’est compliqué la nature. Mais c’est la faute des zoms ! Ils perturbent tous les équilibres les zoms ! J’aime pas les zoms ! »

Le chevalier : « Et tu te moques de moi parce que ‘jémpaléjens’ 🙂 »

Léo : « LE CYGNE ! »

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Le chevalier : « Bien vu mon Léo ! »

Max : « Fotoé ? »

Le chevalier : « Fotoé 🙂 »

Max : « Montre 🙂 »

Léo : « Rhoooo ! Quand on pense que ce zoiso peut peser 20 kg ! »

Max : « On voit les impacts de ses pattes. »

Léo : « Au départ il court sur l’eau et après il pousse des deux pattes. »

Max : « Tout ça en battant des ailes. »

Léo : « Et après il vole en faisant du bruit. »

Le chevalier : « Oui, et c’est pour cela que les cygnes ne peuvent s’observer que dans des plans assez grands. »

Max : « Ben oui, sinon ils ont pas la place pour décoller. »

Léo : « Les grands cormorans c’est pareil. »

Max : « Il leur faut des grands étangs. »

Léo : « Oh ! Regardez ! »

Max : « Des mouettes qui rigolent qui font des œufs ! »

Léo : « Rholala ! »

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Max : « Et elles font ça en public ! »

Léo : « Devant des enfants ! On voit des juvéniles ! »

Max : « Et la sterne pierregarin les regarde… »

Léo : « Mais non, elle s’en fiche la sterne. Regarde bien, elle se lisse les plumes. »

Max : « Mais la femelle a son mari sur le dos ! »

Léo : « La pôôôvre… »

Max : « Bonome, si elles font des œufs c’est qu’elles nichent ici. C’est une bonne nouvelle ça. »

Le chevalier : « Oui Maxou. Il va y avoir des poussins 🙂 »

Max : « C’est bien qu’elles nichent. Je suis tout content 🙂 »

Léo : « Moi aussi ! Rholala ! C’est qu’elles sont bien ici les mouettes qui rigolent 🙂 »

Max : « MARTIN ! IL Y A MARTIN ! FOTOE-LE BONOME ! LE RATE PAS ! »

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Léo : « Il est reparti comme il était venu. »

Max : « Il a fait que passer. Zutalor ! »

Léo : « Il est venu nous saluer en passant. »

Max : « Il pouvait pas rester papoter parce qu’il avait des trucs de Martin à faire. »

Léo : « Encore un accouplement ! »

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Max : « Cette fois ce sont les foulques ! »

Léo : « Elles perpétuent bien leur espèce les foulques. »

Max : « Il va y avoir des tas de petits. »

Léo : « Les petits les plus moches du Pays des Zoisos ! »

Max : « Dis pas ça Léo, je me suis excusé. »

Léo : « Je sais, je te taquine 🙂 »

Max : « Les mouettes qui rigolent s’accouplent encore ! »

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Léo : « Vous pensez que c’est le même couple que tout à l’heure ? »

Max : « Ou alors un autre… »

Léo : « Rholala ! Deux couples reproducteurs ! Ça en fait des petits ça 🙂 »

Max : « Bonome, il va falloir qu’on reviennent voir les petits ! Prendre de leurs nouvelles et tout ça 🙂 »

Le chevalier : « Tu as une excuse toute trouvée pour revenir 🙂 »

Max : « C’est pas une excuse mon bonome ! C’est notre mission de venir voir si les petits vont bien. On est en mission pour Princesse n’oublie pas. »

Le chevalier : « En mission pour Princesse, bien sûr 🙂 »

Léo : « Là-bas il y a des canards mais ils sont à contre jour, on voit pas qui c’est… »

Le chevalier : « Mmmm… J’ai une idée. »

Léo : « Tu fotoes à contre-jour ? On va rien voir du tout ! »

Max : « Il a dit qu’il avait une idée… »

Léo : « Montre moi s’il te plaît. »

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Léo : « Rhoooo… Tu as surexposé la foto pour qu’on voit les canards ! Alors ça ! J’y aurais pas pensé moi. Bravo bonome ! »

Le chevalier : « Merci mon Léo 🙂 La foto n’est pas belle mais le canard est identifiable. »

Léo : « Oui 🙂 Canard chipeau. Un mâle et une femelle. Bien joué ! »

Max : « Le chipeau s’appelle Anas strepera et c’est un Anatidé. »

Léo : « Il y a beaucoup des Anatidés ici. »

Max : « On a vu des canards : le colvert, le chipeau, des souchets… »

Léo : « Des fuligules aussi : des milouins et des morillons. »

Max : « Et la nette rousse ! »

Léo : « Et puis les cygnes tuberculés, les bernaches du Canada et les tadornes de Belon ! Rhooo… Les tadornes… »

Max : « Ça fait 10 espèces d’Anatidés juste ici ! Tiens, c’est qui cet insecte ? Il vient nous dire bonjour. Bonome, il faut nous présenter. »

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Le chevalier : « Entomologie ? »

Max : « Ben oui, on est des naturalistes nous. On est pas que zoisologues. Allez, présentations ! »

Le chevalier : « Si vous voulez mais ne vous en approchez pas. »

Max : « Pourquoi ? Il va nous mordre ? »

Le chevalier : « Il pourrait, avec ses mandibules acérées. »

Max : « Pourquoi il nous mordrait ? On est gentils nous. »

Le chevalier : « Oui vous êtes de gentils petizours. Faites quand même attention de ne pas le toucher. »

Max : « On va pas l’abîmer ! »

Le chevalier : « Je sais, mais il contient une molécule toxique appelée pédérine qui peut provoquer une dermatite. »

Max : « C’est quoi une dermatite ? »

Le chevalier : « Une réaction inflammatoire de la peau. La dermatite provoquée par la pédérine peut durer deux à trois semaines. »

Max : « Oulala ! T’approche pas de l’insecte Léo ! »

Léo : « Merci Maxou. Chevalier, maintenant qu’on sait qu’il faut pas le toucher, tu peux nous expliquer cet insecte s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Oui, d’accord. C’est un Coléoptère Staphylinidés. »

Max : « Un Coléoptère ? Il a des élytres ? »

Léo : « Ben oui Max, regarde bien. Elles sont toutes petites mais elles sont là… »

Max : « Et ils ont des ailes membraneuses aussi ? »

Le chevalier : « Oui, elles sont repliées quatre fois pour se ranger sous les élytres. »

Max : « Quatre fois ! Oulala ! Elles sont tout pliées alors ! »

Léo : « Et à quoi on reconnaît un Staphylinidés ? »

Le chevalier : « A leurs courtes élytres 🙂 »

Max : « C’est tout ? »

Le chevalier : « Non, en général il ont un corps allongé avec un long abdomen qu’ils peuvent recourber comme les scorpions. »

Max : « Mais ils piquent pas 🙂 »

Léo : « Il y en a beaucoup des Staphylinidés ? »

Le chevalier : « Il en existe environ 58 000 espèces et les fossiles les plus anciens ont près de 200 millions d’années. »

Léo : « Les 58 000 espèces c’est depuis les 200 millions d’années ? »

Le chevalier : « Non, c’est le nombre d’espèces actuelles 🙂 »

Léo : « Rholala ! 58 000 espèces de Staphylinidés actuelles ! »

Max : « Ça fait beaucoup ! Et celle-là, tu la connais ? »

Le chevalier : « Je suis sûr du genre : Paederus. »

Max : « Et l’espèce ? »

Le chevalier : « Je suppose que tu ne me laisseras pas tranquille tant que je n’aurais pas proposé un nom. »

Max : « Tu suppose bien 🙂 »

Le chevalier : « Alors je proposerai Paederus littoralis. »

Max : « littoralis ? Comme dans littoral ? Mais on est pas au bord de mer ! »

Le chevalier : « Non, mais je pense quand même que c’est cette espèce. »

Max : « D’accord. Alors il faut pas toucher les Paederus parce qu’il peuvent provoquer une dermatite. Merci pour l’insectologie bonome. »

Le chevalier : « Je préfère quand même que tu dises l’entomologie Max. »

Max : « D’accord. Merci pour l’entomologie bonome. On peut reprendre la zoisologie 🙂 »

Le chevalier : « Tu es incorrigible ! »

Max : « C’est ce qui fait mon charme 🙂 Bonome, regarde Léo ! Il est tout figé ! Ça va mon Léo ? »

Léo : « … »

Max : « Léo ! »

Le chevalier : « J’ai compris ce qui lui arrive 🙂 Regarde bien Maxou 🙂 »

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Max : « Rhoooo ! C’est qui ce zoiso ? »

Léo : « L’œdicnème criard… »

Max : « Le dicnème criard ? Je connais pas le dicnème criard moi. »

Léo : « Oedicnème criard, Burhinus oedicnemus, Burhinidés, Charadriiformes. Pages 136-137 de ton beau livre de zoisos… Rhooo… Un œdicnème criard… La chance ! J’avais ouï dire qu’il y en avait dans le secteur mais je n’osais même pas rêver d’en voir. Rholala ! Un œdicnème ! »

Max : « Comment il connaît tout ça ? »

Le chevalier : « Tu le dis toi même : Léo lit et révise tout le temps 🙂 »

Léo : « Chevalier, fotoe-le encore s’il te plaît. On sait pas quand on le reverra… Un œdicnème… »

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Max : « Rhoooo la chance 🙂 Léo, tu nous expliques l’œdicnème criard s’il te plaît. »

Léo : « Je sais pas quoi dire moi. C’est un visiteur d’été. On peut le voir de mars à octobre. Le reste de l’année il va au sud-ouest de l’Europe ou tout là-bas en Afrique. Il est insectivore. Mais normalement il est surtout actif au crépuscule. On a vraiment de la chance de le voir en plein soleil de l’après-midi. »

Max : « Merci Léo. Il est fort ce Léo quand même. »

Le chevalier : « Comme tu le serais si tu révisais un peu plus 🙂 »

Max : « Je connais mes leçons ! »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »

Max : « Oh ! Regardez le papillon ! »

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Léo : « On dirait qu’il est tout neuf ! »

Max : « Oui, sur la première foto ses ailes sont encore repliées. »

Le chevalier : « Je pense qu’il vient de sortir de sa nymphe. Ses ailes se sont dépliées petit à petit et maintenant il va attendre qu’elles durcissent un peu avant de s’envoler. »

Max : « Tu le connais ce papillon ? »

Le chevalier : « Non, pas du tout. »

Max : « Pas du tout du tout ? »

Le chevalier : « Pas du tout du tout 🙂 »

Max : « Pourtant, d’habitude, les papillons tu les appelles par leur prénom 🙂 »

Le chevalier : « Pas celui-là. »

Léo : « Encore un chevalier guignette. »

Max : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés. Il a l’air très décidé. Il va où comme ça ? »

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Léo : « Il va faire sa toilette 🙂 »

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Max : « Vous avez vu comme l’eau coule sur ses plumes sans les mouiller ? »

Léo : « C’est rigolo 🙂 »

Max : « En ruisselant sur les plumes l’eau emporte la saleté ? »

Le chevalier : « Oui, la poussière et les parasites les moins bien accrochés. »

Max : « Un chevalier sylvain ! »

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Léo : « Rholala ! »

Max : « Tringa glareola, Scolopacidés. »

Léo : « On a vu que deux espèces de chevaliers aujourd’hui… »

Max : « Oui mais le chevalier sylvain c’est pas tous les jours qu’on le voit ! »

Léo : « Celui qu’on voit le plus c’est le guignette. »

Max : « Bonome, c’est vrai qu’un soir tu en as vu plus de vingt d’un coup ? »

Le chevalier : « Oui, ici, au coucher du soleil. Il se sont rassemblés juste au bord de l’eau. Beaucoup faisaient leur toilette avant d’aller se coucher. »

Max : « C’est pas encore le coucher du soleil. On en verra pas autant alors. »

Léo : « Il y a une bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés. »

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Max : « On dirait qu’elle a quelque chose dans son bec. »

Léo : « Ça doit être un insecte. Les bergeronnettes grises sont insectivores. »

Max : « Ou entomophages 🙂 C’est du grékancien 🙂 »

Léo : « Elle est trop loin pour qu’on arrive à savoir si c’est un mâle ou une femelle… »

Le chevalier : « Bon, mes petizours, il va falloir rentrer maintenant. »

Max : « Pfff… Il faut toujours rentrer… »

Léo : « Ben oui Maxou. Et puis le chevalier doit soulever ses poids pour réparer son épaule. »

Max : « C’est vrai ? Tu dois le faire aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Au moins trois fois par semaine… »

Max : « Alors d’accord. Mais on reste encore un peu. Je suis sûr que c’est prévu 🙂 Tu nous dis de rentrer en avance, on négocie un peu de temps en plus et on part quand tu l’avais prévu. J’ai bon ? »

Le chevalier : « Non Max. J’avais prévu d’être rentré il y a au moins deux heures 🙂 »

Max : « Mais tu avais pas envie de rentrer 🙂 Tu as jamais envie de rentrer. »

Léo : « Un jour tu vas rester toute la nuit et tu vas redevenir sauvage. »

Le chevalier : « Savez-vous qu’il m’est déjà arrivé de ne pas rentrer ? »

Max : « De toute la nuit ? »

Le chevalier : « Oui, mais ne le répétez à personne 🙂 »

Max : « Raconte ! »

Le chevalier : « C’était dans les Alpes. j’avais fait une belle randonnée et, comme d’habitude, j’avais marché trop vite. En arrivant au col qui était le but de ma promenade, j’avais beaucoup de temps devant moi. J’ai exploré les environs en faisant de la botanique. J’avais pris ma flore avec moi. Et un livre. Et puis le temps passait mais je n’avais pas envie de rentrer. J’ai inspecté mon sac. J’avais de quoi me couvrir et de quoi manger. J’ai cherché un ruisseau pour remplir ma gourde et ensuite je me suis installé pour lire. Peu avant le coucher du soleil je me suis trouvé un endroit où dormir. J’ai regardé le soleil se coucher puis je suis allé me coucher moi aussi. »

Max : « Où ça ? »

Le chevalier : « Entre des rochers pour me protéger du vent. J’ai mis ma pelisse pour me tenir chaud et je me suis servi de mon sac comme oreiller. Eh bien, pour une fois, j’ai bien dormi 🙂 Je me suis réveillé au lever du soleil. Oh ! j’avais bien quelques fourmis dans le cou mais j’avais vraiment passé une bonne nuit 🙂 »

Max : « Tu as pas eu peur ? »

Le chevalier : « Non, je n’ai même pas pensé à avoir peur 🙂 »

Léo : « C’était quand même pas très prudent. »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Léo : « Je sais pas. »

Le chevalier : « Ma raison me dit qu’effectivement ce n’était pas prudent mais je ne comprends pas pourquoi. J’ai passé une soirée agréable et une bonne nuit. Qu’avais-je à craindre ? »

Max : « Il y a pas des loups dans les Alpes ? »

Le chevalier : « Si. Tu penses qu’ils auraient pu s’en prendre à moi ? »

Max : « Je sais pas mais tu es fou dans ta tête ! Dormir tout seul dans la montagne ! Tu vas pas bien toi ! »

Le chevalier : « J’aimerais bien vous emmener dans les Alpes… »

Max : « Compte pas sur nous pour dormir entre deux rochers ! »

Léo : « Les Alpes… Ça doit être bôôôô ! Tu connais le Mont-Blanc ? »

Le chevalier : « Je ne l’ai jamais gravi mais je me suis pas mal baladé dans ce massif… Et je sais où aller pour avoir une vue magnifique… Le coucher de soleil sur l’Aiguille Verte… Ça vous plairait… »

Max : « Tu pourrais pas nous organiser une inspection dans les Alpes ? »

Le chevalier : « Je vais voir ce que je peux faire… »

Léo : « LES CYGNES ! »

Max : « Fotoé ? »

Le chevalier : « En quatre images ! »

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Max : « Trop fort ! »

Léo : « Pour l’ahétanhissage aussi il leur faut un grand plan d’eau ! Tu arrives à évaluer la distance nécessaire chevalier ? »

Le chevalier : « Au moins une dizaine de mètres… »

Max : « UN AUTRE ! FACE À NOUS ! »

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Max : « Poum le cygne 🙂 »

Léo : « Il est vraiment impressionnant ce zoiso, rholala ! »

Max : « On les as pas vu faire des œufs mais on sait qu’ils se reproduisent ici. On a déjà vu des petits. Et au Royaume des Grèbes aussi. »

Le chevalier : « Au Royaume des Sternes… »

Max : « Mon Léo, c’est pas toi qui parlais des grands cormorans tout à l’heure ? »

Léo : « Si:) Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés. »

Max : « Si bonome le rate pas tu auras des belles fotos d’ahétanhissage de grand cormoran 🙂 »

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Léo : « Les zoisos rentrent à l’étang. »

Max : « C’est l’heure pour eux d’aller se coucher. »

Léo : « On veut bien rentrer maintenant chevalier. »

Max : « Oui bonome, on rentre. »

Le chevalier : « Voulez-vous pocher pour retourner à notre monture ? »

Max : « Ouiiii 🙂 »

Léo : « On grimpe 🙂 »

Le chevalier : « Allons-y maintenant. »

On est rentrés calmement. Bonome a installé l’ordinateur pour qu’on puisse regarder les fotos pendant qu’il soulevait ses poids. Après on a fait sa toilette et on est allés nous coucher. Bonome est venu nous gratter le front et nous faire notre bizou de bonnuit. Et Léo, juste avant de s’endormir vraiment, dans le demi-sommeil qui précède le vrai sommeil, a répété trois fois : « Un œdicnème, on a vu un œdicnème… ». Il m’a fait sourire et je me suis endormi.

Je t’embrasse Princesse, mais je te dirai pas comment on va 🙂

Continuer la promenade

« Car, vois-tu, chaque jour je t’aime davantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain… »

L’éternelle chanson, Rosemonde Gérard