124-1 Vers la Plage Sauvage

Mardi 25 Octobre, An III

Le petizours se réveillent presque en même temps. Max va à la fenêtre…

Max : « Oulala ! Il fait tout gris ! Il va peut-être même pleuvoir ! Il va falloir négocier serré avec bonome pour qu’il nous emmène aux zoisos aujourd’hui. Laissez-moi faire. »

Ils se rendent tous les trois dans la cuisine où le chevalier boit son café…

Max : « Bonjour bonome 🙂 »

Léo et Samuel : « Bonjour chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Bonjour mes petizours. Avez-vous bien dormi ? »

Samuel : « J’ai rêvé de zoisos… Au plutôt j’ai rêvé que j’entendais des zoisos avant d’en voir… »

Max : « Oui, c’est normal, c’est la faute de Léo. »

Léo : « Mais euh ! C’est pas ma faute ! Et c’est pas grave de rêver de zoios. »

Max : « Si Samuel a bien dormi c’est le principal. »

Samuel : « Oh oui ! J’ai très bien dormi même 🙂 »

Max : « Samuel, tu as vraiment entendu des zoisos cette nuit. »

Samuel : « Il y avait des zoisos dans la chambre ? »

Max : « Non, c’est Léo je te dis. Léo peut pas s’empêcher d’imiter les zoisos. Il sifflote tout le temps, même quand il dort. »

Léo : « Ooooh ! Léo sait imiter les zoisos ? »

Max : « Plutôt bien. Mais la nuit c’est fait pour dormir. PAS POUR SIFFLOTER ! »

Le chevalier : « Mon Maxou, tu m’as l’air en forme 🙂 »

Max : « Chose étrange je n’ai pas entendu Léo. Tant mieux pour moi. Bon bonome, il faut que je te parle. »

Le chevalier : « Maintenant ? C’est urgent ? Parce que j’avais prévu une longue journée d’inspection. Alors si ce n’est pas urgent, on pourrait peut-être parler en chemin. Ou ce soir. »

Max : « On va aux zoisos ? »

Le chevalier : « Nous sommes là pour ça il me semble. »

Max : « Même si il fait tout gris et qu’il va peut-être pleuvoir ? »

Le chevalier : « Nous rentrerons si il pleut trop. Mais j’ai bon espoir que le temps s’améliore. »

Max : « Mais… Bonome, j’avais prévu de négocier moi ! D’insister pour y aller malgré le tout gris ! »

Le chevalier : « Et tu es déçu… »

Max : « Ben oui ! »

Le chevalier : « D’accord. Bon, il fait tout gris aujourd’hui donc nous n’irons pas aux zoisos. »

Max : « C’est plus drôle… On sait qu’on va y aller… »

Léo : « Dis Max chonchon, tu veux pas te réjouir plutôt ? »

Max : « Max chonchon ? »

Samuel : « Max chonchon 🙂 »

Max : « Bonome, tu as vu ? Ils commencent déjà ! »

Le chevalier : « Pauvre Max chonchon 🙂 »

Max : « D’accord, je vois… Bon, je vais chercher les sacados et on y va. »

Léo : « Chevalier, tu as parlé d’une longue journée d’inspection. Ça va vraiment être une longue journée ? »

Le chevalier : « Si le temps le permet oui. »

Léo : « Chouette alors ! En Bretagne aussi on faisait des longues journées ! Petit Sam tu vas voir. Les longues journées on marche plusieurs jours 🙂 »

Samuel : « Euh… C’est que j’ai des toutes petites pattes moi. »

Léo : « On pochera, t’inquiète pas. »

Max revient avec les sacados…

Léo : « Max ! Max ! On va faire une longue journée ! »

Max : « On va marcher plusieurs jours alors 🙂 Mais on va où ? »

Le chevalier : « Vous verrez. »

Pendant la chevauchée…

Max : « Bonome, tu veux pas nous dire où on va ? »

Le chevalier : « A vrai dire je n’en sais rien. Direction le Royaume des Chevaliers. Mais j’ai envie de faire des haltes en chemin, de vous emmener sur l’estran, au sud de Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés, vers la Plage Sauvage… La marée est basse. Les limicoles doivent y être pour s’y nourrir. »

Max : « La Plage Sauvage ? Dans le brouillard comme ça… »

Léo : « Je suis sûr que ce sera très beau. »

Le chevalier : « Nous arrivons… »

Quelque part au bord de la mer…

Max : « Tu vois Samuel, ça c’est l’estran vaseux. Parce que bonome nous emmène toujours à la mer quand il y a pas d’eau dedans. Elle est tout là-bas la mer. A cause de la marée basse. »

Léo : « A marée haute on voit pas des zoisos. »

Samuel : « Egretta garzetta, Ardéidés 🙂 Et la mer est pas si loin puisque l’aigrette a les pattes dans l’eau. »

Léo : « Samuel a déjà marqué un point. »

Max : « Ah non ! Ça va pas recommencer ! Il faut annoncer le début du jeu quand même ! »

Léo : « Ben non. On joue aux zoisos et c’est tout. Samuel : Un point ! »

Max : « Pfff ! »

Léo : « Mauvais joueur ! »

Samuel : « Ooooh ! Tout ça de zoisos ! »

Max : « C’est vrai qu’il y en a beaucoup là 🙂 On dirait des barges. Mais c’est pas facile de distinguer les deux espèces de barges, surtout à cette distance et dans le brouillard. Qu’en penses-tu Léo ? »

Léo : « Elles sont trop loin… »

Max : « Bonome, tu dois t’approcher. Mais doucement, tu les fais pas s’envoler s’il te plaît. »

Le chevalier : « Je vais essayer… »

Max : « Pas plus près bonome, pas plus près… »

Léo : « Le dos est gris uni… Il y a beaucoup de orange sur le bec… Le bec a pas l’air retroussé du tout… Barges à queue noire ? Limosa limosa, Scolopacidés. »

Max : « C’est ça bonome ? »

Le chevalier : « Il me semble bien. »

Samuel : « Léo : un point ! »

Max : « M’en fiche, je vais gagner quand même ! »

Léo : « Regardez celle-là ! »

Max : « Oulala ça gratte ! »

Samuel : « Elles ont un très long bec aussi les barges à queue noire. Comme le zoiso d’hier. La bécassine des marais je crois. Galinango galinango. »

Léo : « Gallinago gallinago, petit Sam. »

Samuel : « Gallinago gallinago Gallinago gallinago Gallinago gallinago… »

Max : « Ah parce que toi aussi tu vas tout répéter pour apprendre ?! »

Léo : « C’est la meilleure méthode Maxou. »

Max : « MAIS VOUS POUVEZ PAS RÉPÉTER DANS VOS TÊTES ?! »

Léo : « Tiens, Max crie 🙂 »

Samuel : « Je crois comprendre que cousin Max aime beaucoup crier 🙂 »

Léo : « Oui, on s’y fait tu sais. Il faut pas te formaliser. Il est comme ça et on le changera plus. A part ça c’est un petitours charmant. »

Max : « Je suis même un gentillours ! C’est Monsieur De La Fontaine qui l’a dit ! »

Samuel : « Oui, j’ai lu cet article. Tu oulalaais 🙂 »

Max : « Elles s’envolent ! »

Léo : « Regarde bien petit Sam. Tu vois la barre blanche sur l’aile ? Grâce à ça on est certains que ce sont bien des barges à queue noire plutôt que des barges rousses. »

Samuel : « Merci cousin Léo. »

Max : « Et si nous revenions aux très longs becs plutôt… »

Samuel : « Oh oui ! Pourquoi ils ont un très long bec les Scolopacidés ? »

Max : « Pour picorer dans la vase Samuel. C’est comme ça qu’ils se nourrissent. Mais ils ont pas tous un bec très long. Quelquefois il est seulement long. Comme ça, ils prélèvent pas tous leur nourriture à la même profondeur et ils peuvent plus facilement cohabiter. Il y a du manger pour tout le monde. »

Léo : « Venez voir, on peut illustrer ça avec les bécasseaux variables. »

Max : « CALIDRIS ALPINA ! Scolopacidés aussi 🙂 Max : un point ! »

Léo : « Oui Max. D’accord Max. Le bécasseau variable change de plumage au cours des saisons. En dehors de la saison de reproduction il est plutôt gris. Du coup, on peut le confondre avec d’autres bécasseaux, comme le bécasseau sanderling. Mais là on est sûrs de nous. Tu vois, leur bec est moins long que celui des barges et des bécassines. Mais ça reste un peu long quand même pour un petit zoiso comme lui. »

Samuel : « Et lui ? C’est pas un bécasseau variable lui. C’est qui ? »

Max : « Le tournepierre à collier, Arenaria interpres, Scolopacidés. Max : deux points ! »

Samuel : « Il y a beaucoup des Scolopacidés dites donc ! »

Max : « Oui, c’est une grande famille. Mais on les voit pas partout. Ils vivent les pieds dans la vase alors on les observe surtout au bord de mer quand l’estran est tout vaseux. »

Léo : « Ou sur les bords des étangs, des rivières… »

Samuel : « D’accord, je comprends. Merci tous les deux. »

Léo : « Ah, voilà qui est intéressant… Petit Sam, regarde un peu ce bécasseau variable… »

Samuel : « Il a une tache noire sur le ventre. Pourquoi il est pas comme les autres ? »

Léo : « Il a pas fini de changer de plumage. En plumage nuptial les bécasseaux variables ont une tache noire bien nette à cet endroit. Là, elle est pas encore entièrement partie. »

Samuel : « Tous les zoisos changent de plumage ? »

Max : « Ils muent tous. C’est à dire qu’ils changent de plumes pendant une courte période. Certains peuvent plus voler pendant ce temps. Mais c’est pas tous qui changent de plumage, c’est à dire de couleur. Il faut apprendre. »

Samuel : « Hier soir j’ai même pas révisé 🙁 »

Léo : « C’est pas grave petit Sam. On révisera plus tard. Tu étais très fatigué et il fallait que tu te reposes. »

Max : « Bonome, tu veux pas essayer de t’approcher des zoisos. Et tu pourrais les zoomer plus s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tu as vu quelque chose ? »

Max : « Peut-être, mais à cette distance… Là, tu vois ? »

Le chevalier : « D’accord. »

Max : « Mais tu vas pas t’enfoncer dans la vase bonome. Tu fais attention ! »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 … Voilà… »

Léo : « Montrez-nous s’il vous plaît. »

Samuel : « Ooooh ! Il zoome beaucoup cet appareil ! »

Max : « Oui mais bonome ronchonne toujours parce que les fotos sont pas belles… Aloraloralor… »

Léo : « Il y a des pluviers argentés, à droite et à gauche. »

Max : « Pluvialis squatarola, Charadriidés. Max : trois points ! Et là, le troisième en partant du bas ? On le connaît pas celui-là ! On dirait un bécasseau mais lequel ? »

Le chevalier : « Allons nous asseoir pour étudier cela de plus près… »

Max : « Tu peux nous donner nos beaux livres de zoisos s’il te plaît… Merci. »

Léo : « Merci chevalier. »

Max : « Mmmmmm… »

Léo : « Pas là… Pas celui-là… »

Max : « Non… Non… Ah ! »

Léo : « Tu trouves ? »

Max : « Peut-être. Que pensez-vous du bécasseau maubèche en plumage internuptial ? »

Léo : « Oui… Oui… On voit pas bien sur la foto mais ça ressemble. Le bécasseau maubèche… »

Max : « Bonome ? »

Le chevalier : « J’aurais aimé mieux le voir mais d’après cette foto je suis d’accord. »

Max : « Calidris canutus, Scolopacidés. Max : quatre points ! En plus avec un zoiso qu’on avait jamais vu ! »

Samuel : « Vous aviez jamais vu le bécasseau maubèche ? Je le découvre en même temps que vous ! Rhooo la chance ! »

Max : « Ce petitours me rappelle quelqu’un… »

Léo : « 🙂 »

Max : « Puisqu’on est là, si on faisait une pause ? »

Samuel : « On reste assis comme ça sur le rocher au bord de la mer ? »

Max : « Oui, c’est ça aussi les inspections. »

Samuel : « Chouette ! »

Léo : « Max, pourrais-tu sortir ta serviette s’il te plaît ? »

Max : « Oui oui… Voilà, installez vous. »

Léo : « Tu viens pas avec nous ? »

Max : « On serait trop serrés. Et puis j’ai mon pantalon moi. Je vais pas me salir les fesses 🙂 »

Samuel : « Merci cousin Max 🙂 »

Max : « Tu vois Samuel, ça c’est la Plage Sauvage. Il y a jamais personne ici mais c’est très beau. C’est l’un des premiers endroits que bonome m’a fait visiter en Charentmaritimie. C’est dommage que le vent soit pas là. On pourrait vous présenter et écouter ses histoires… »

Samuel : « Vous connaissez le vent ? »

Max : « Oui, c’est un ami. Un jour, il y a longtemps de cela, notre vaillant chevalier lui a souri parce qu’il l’embêtait. Il voulait le chasser le vent, parce que la nature voulait être seule. Mais bonome aussi. Alors il a résisté au vent, à la pluie, au froid… Mais, quand même, au bout d’un moment il est retourné à sa monture pour rentrer. En chemin il a vu un bel endroit, beaucoup plus sauvage qu’ici. Un site magnifique, grandiose. Il nous y a emmenés déjà. Et là, devant tant d’obstination, la nature a accepté notre grand chevalier. Le vent a chassé les nuages et, avec le soleil, ils ont séché bonome. Et bonome lui a souri, comme pour le remercier. Le vent s’en souvient. Il me l’a dit. Parce qu’un jour, au Royaume des Sternes de mer puis au Petit Royaume des Barges je l’ai écouté le vent. Il nous a raconté des tas de belles histoires de la mer, des tempêtes des temps anciens… Depuis, on est amis parce qu’on l’a écouté. On te le présentera et il te racontera des histoires. Mais il faudra jamais les répéter Samuel. Promets que tu les raconteras jamais. »

Samuel : « Je promets. Je voudrais pas fâcher le vent. »

Max : « J’espère qu’il va venir. Parce que là, c’est juste un tout petit vent, une petite brise de mer qui nous caresse agréablement le visage. Mais tu verras comme c’est beau quand il souffle très fort ! Des fois, il fait exprès de faire une petite bourrasque pour nous faire tomber. Mais on sait bien que c’est pour de rire. »

Léo : « Max parlerait du vent pendant des heures. »

Max : « Tu en parles mieux que moi Léo. Mais on verra ça plus tard. Dans la cabane, les jours de pluie. Léo te racontera. »

Samuel : « Ooooh ! Les tadornes ! »

Max : « Ils vont se poser ! »

Léo : « Rholala ! Les tadornes… »

Samuel : « Ce sont de beaux zoisos ! Ça alors ! »

Max : « Ils redécollent ! »

Léo : « Ils vont se poser plus loin ! »

Samuel : « Tabarnak ! »

Léo : « Rhoooo la chance ! »

Samuel : « Vous m’avez pas donné le nom des tadornes en scientifique. »

Léo : « Tadorna tadorna, Anatidés. »

Samuel : « On en voit des beaux zoisos avec vous ! »

Max : « C’est bonome. Il sait toujours où les trouver. Mais il parle le zoiso bonome. »

Samuel : « Il parle le zoiso ? Tout le zoiso ? »

Max : « Le zoiso, le mammifère… Il parle tout le zanimo. Mais il le dira jamais. Il veut pas le reconnaître. Il fait semblant que c’est par hasard que les zanimos viennent nous voir. Mais on sait bien que c’est pas vrai. C’est pas le hasard du tout. J’ai froid aux fesses moi. »

Léo : « Ben viens avec nous sur ta serviette. Sois pas bête. »

Max : « Oui, j’ai trop froid. »

Léo : « Rhoooo ! Encore des tadornes ! Ils s’approchent de plus en plus. »

Max : « Ils viennent voir le chevalier aux petizours 🙂 »

Léo : « Ecoutez ! Il y a un troglodyte mignon ! Il faut le trouver ! »

Max : « Tu vois Samuel, ça c’est Léo. Il est comme bonome. Quand ils entendent un zoiso il faut le trouver ! Sinon ils dépérissent ! Ils dorment plus quand ils ratent un zoiso ! »

Léo : « Il est là ! Sur les rochers ! »

Samuel : « Il est tout petit ! »

Léo : « C’est le plus petit des zoisos de nos Royaumes. On c’est peut-être le roitelet. Je sais plus. Mais c’est l’un des plus petits ça c’est sûr ! »

Samuel : « Qu’est ce qu’il crie fort pour un si petit zoiso ! »

Léo : « C’est le Max des zoisos ! Il crie ! »

Max : « Je crie pas tout le temps d’abord ! »

Samuel : « On continue à regarder les zoisos ? »

Léo : « Si tu veux petit Sam. »

Max : « Bonome, es-tu d’accord ? »

Le chevalier : « Il y a d’autres sites au programme aujourd’hui mais nous pouvons rester encore un peu. »

Max : « Merci bonome. »

Samuel : « Là il y a des zoisos tout mélangés. On voit pas bien mais il y en des tadornes, des barges et des bécasseaux. »

Samuel : « Ici, ce sont des barges à queue noire Limosa limosa. Avec un tadorne. »

Samuel : « Et là, plus près, ce sont les bécasseaux variables Calidris alpina. »

Max : « Bravo Samuel ! Mais on t’a pas que ces tadornes sont des tadornes de Belon. Parce qu’il y en a d’autres mais on les a jamais vus. »

Samuel : « Tadorne de belon, Tadorna tadorna. D’accord. Merci Max. »

Le chevalier : « J’ai envie d’un café… »

Max : « Tu as pas pris ta gourde ? »

Le chevalier : « Un vrai café. Avec une crêpe au chocolat. »

Max : « Huuum le chocolat ! »

Léo : « Max est très gourmand 🙂 »

Max : « Je suis pas très gourmand, j’aime le chocolat. J’en suis féru 🙂 Mais bonome, la taverne la plus proche serait pas… »

Le chevalier : « Si 🙂 »

Max : « Alors je range ma serviette et on y va ! »

Je te dirai pas tout de suite où le chevalier est allé se caféiner. C’est une surprise 🙂 Pour retourner vers notre monture on s’est pochés tous les trois. On voulait pas fatiguer Samuel dès le début de cette longue journée. Parce que les longues journées de bonome, elles durent des jours et des jours ! Oulala ! Lui il marche, comme ça, pendant des heures. Même quand il fait pas beau. Parfois je me demande même si c’est pas ce qu’il préfère… Tu as vu les fotos Princesse. Il fait tout gris aujourd’hui et il y a du brouillard tellement dense qu’on pourrait croire qu’il pleut. En plus il fait pas très chaud. Et ben bonome, ça le dérange pas du tout. Mais alors pas du tout du tout. C’est vivifiant dit-il à chaque fois ! Il marche dans la nature et il est content 🙂

Samuel : « Ooooh ! Il sont tous là les zoisos ! »

Léo : « Oui Samuel. Il y a les quatre espèces que nous avons observées aujourd’hui. »

Max : « Bonome, tu fotoes s’il te plaît. On va faire réviser Samuel. »

Léo : « Tu vas pas faire une interro à Samuel ! »

Max : « Evaluation des connaissances. Si si ! C’est obligatoire pour savoir si il a bien retenu. »

Samuel : « Je veux bien faire l’interro Léo. Montre la foto Max. »

Max : « Bonome. »

Samuel : « Des barges à queue noires, des pluviers argentés, des bécasseaux variables et des maubèches. Vous voulez les noms en scientifique ? »

Max : « C’est le principe de l’interro Samuel. »

Samuel : « Dans le même ordre : Limosa limosa, Pluvialis squatarola, Calidris alpina et Calidris… Calidris… Calidris canutus ! »

Max : « C’est tout ? »

Samuel : « C’est tout. »

Max : « Aïe ! Tu as pas donné les familles ! »

Samuel : « Scolopacidés, Charadriidés, Scolopacidés et Scolopacidés. »

Max : « Très bien. Mais je suis obligé de t’enlever des points parce que tu as pas donné les familles tout seul. Il faut penser aux familles Samuel ! Attention. Alors… Samuel : 18/20 Excellent travail. »

Léo : « Chevalier, tu pourrais nous remontrer la deuxième foto s’il te plaît. »

Le chevalier : « Volontiers. »

Max : « Léo a vu un infime détail que personne d’autre à part lui a vu. Qu’as-tu vu Léo ? »

Léo : « Là, le zoiso en haut à gauche. Celui qui est caché par un autre et qui écarte les ailes. Le vois-tu Samuel ? »

Samuel : « Oui cousin Léo. »

Léo : « Il a une tache noire sous l’aile. »

Samuel : « Oui cousin Léo. »

Léo : « Retiens bien ce détail petit Sam. C’est une caractéristique des pluviers argentés. Ça permet de les identifier en vol. »

Samuel : « Rholala ! Tu as repéré ce détail sur la foto et tu me le dis tout de suite ! Merci cousin Léo. Je vais vite faire des progrès avec des maîtres comme vous. »

Max : « Léo, qui aime euphémiser, dit qu’il est ‘un tout petit peu ornithologue’. »

Samuel : « Mais il connaît très bien les zoisos cousin Léo ! »

Max : « Que veux-tu ! Il est comme ça. Allez, si on s’arrête tout le temps, on arrivera jamais à la taverne 🙂 »

On a plus fait de pause. Sauf en arrivant à la monture. On va vu eux  🙂

En fait, c’est Samuel qui les a vus avant tout le monde. Il a dit ‘Saxicola torquatus, Muscicapidés. Samuel : trois points.’ Et il s’est enfoncé dans la poche de bonome. Léo et moi on a bien rigolé 🙂

Continuer la promenade

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