96 – Notre ami Grébu

Un jour de l’An III dans la cabane du chevalier…

Max : « Léo ! LÉÉÉOOOO ! »

Léo : « Oui Maxou, j’arrive… Que puis-je pour toi ? »

Max : « Mon Léo, je vais graver un article sur les grébus du Grand Étang. Veux-tu te joindre à moi ? »

Léo : « Les grébus du Grand Étang, rhoooo… Ils nous ont fait plein de surprises 🙂 »

Max : « Ben oui, c’est pour ça que je veux faire un article spécial. Tu veux m’aider ? »

Léo : « Oh oui ! Ça va être bien ! »

Max : « Qu’est ce qu’on va raconter ? »

Léo : « J’ai déjà entendu le chevalier parler de la rédaction d’articles… Il faut faire une introduction dans laquelle on annonce le plan. C’est important l’introduction. Le plan aussi c’est important. Comme ça les lecteurs savent ce qu’on va dire. »

Max : « Et de quoi on va parler ? Il faut décrire grébu. »

Léo : « Oui, c’est un bon début. Et puis on pourrait expliquer sa famille. »

Max : « Les Podicipédidés ? Mais c’est pas un article sur les Podicipédidés mais sur les Grébus ! »

Léo : « Je sais Maxou. Mais on peut expliquer la famille quand même. »

Max : « D’accord. Et puis leur habitat. Il faut expliquer leur habitat. Quoi d’autre ? »

Léo : « La nutrition. On pourrait expliquer de quoi se nourrissent les grébus. »

Max : « Un jour bonome a dit que tous les comportements étaient liés à la nutrition ou à la reproduction. Il faut donc parler de la reproduction. »

Léo : « Oui oui ! Le nid, la couvaison, les petits… »

Max : « La parade aussi 🙂 Et la reproduction c’est pour faire des petits. Du coup on pourrait présenter les petits grébus. Qu’est ce que tu en penses ? »

Léo : « C’est une bonne idée mais on en a pas vu au Grand Étang ! »

Max : « Ben non, c’était trop tôt dans la saison. Mais on en a déjà vu. Et on a des fotos 🙂 »

Léo : « On montrera le parent-stop alors 🙂 »

Max : « Si tu veux. Quoi d’autre ? »

Léo : « Le statut de conservation. »

Max : « C’est quoi ça ? »

Léo : « C’est pour savoir si une espèce est menacée ou pas. »

Max : « Tu sais, toi ? »

Léo : « Non, mais on fera des recherches… On a tout ? »

Max : « Euh… Oui. On rédige ? »

Léo : « Attend ! Il faut aussi expliquer à Princesse pourquoi on fait un article spécial grébus. »

Max : « Oui. Allez, c’est parti ! Tu graves ou je le fais ? »

Léo : « C’est toi. Tu as plus l’habitude. »

Bonjour Princesse,

Tu as dû remarquer que dans les articles relatant nos inspections du Grand Étang, nous avons pas parlé des grébus. C’est parce qu’ils nous ont fait de belles surprises les grébus alors nous avons décidé de faire un article spécial grébus. Parce que ce sont nos amis les grébus 🙂 Toi aussi tu les connais bien maintenant. Cependant nous allons quand même te les présenter de nouveau, eux et leur famille, les Podicipédidés. Ensuite nous allons te décrire leur habitat. Tu sais déjà aussi mais nous allons essayer de mieux expliquer. Puis nous expliquerons la nutrition, la reproduction et d’autres comportements que nous avons pu observer. Enfin nous te parlerons du statut de conservation de nos amis les grébus.

Max : « Ça va ? C’est bien écrit ? »

Léo : « Oui Maxou, ça va 🙂 »

Max : « Tu veux faire la description des adultes ? »

Léo : « Je veux bien. Mais c’est toi qui graves. »

Max : « Oui, tu dictes et je grave. »

Léo : « Il faut mettre des fotos ! »

Max : « On prend dans nos archives ou pas ? »

Léo : « Ben, normalement on parle des grébus du Grand Étang… Mais on peut prendre quand même des fotos d’archives, pour illustrer nos propos. »

Les grébus, de leur vrai nom Podiceps cristatus, font partie de la famille des Podicipédidés. Cette famille se caractérise par un corps en fuseau et des pattes disposées très en arrière du corps. D’ailleurs podiceps veut dire ‘pieds en arrière’. Leur doigts sont lobés. Ces caractéristiques sont directement liées à la vie aquatique. La famille des Podicipédidés comporte de nombreuses espèces mais nous en avons vu que trois : Le grèbe huppé, dit grébu (Podiceps cristatus), le grèbe castagneux, dit grébou (Tachybaptus ruficollis) et le grèbe à cou noir, dit gréba (Podiceps nigricollis).

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Sur cette première foto nous pouvons voir que les pattes sont effectivement très en arrière. Elles sont placées presque sous le corps, ce qui oblige grébu à se tenir très droit. Sa silhouette n’est pas sans ressembler à celle d’un manchot.

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Cette seconde foto montre les doigts lobés du grébu. Nous voyons clairement que la patte est pas palmée. Les doigts sont élargis par une membrane écailleuse qui forme un lobe, d’où l’expression doigts lobées.

Il existe pas de dimorphisme sexuel chez les grébus. Mâles et femelles sont donc identiques. Par contre il existe un plumage nuptial et un plumage internuptial. Faute d’image d’archive satisfaisante, nous ne présenterons que le plumage nuptial.

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En plumage nuptial, les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre, y compris la très courte queue. Les ailes sont noires et blanches comme vous pouvez le voir sur ces fotos de grébu en train de s’étirer les ailes.

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L’arrière du cou est noirâtre. Sur les parties inférieures, le cou, la poitrine, l’abdomen et le bas-ventre sont blanchâtres. Les côtés du corps et les flancs sont d’un brun-roux clair. Il y a comme une crête sur le devant de la calotte et une sorte de collerette autour de la tête, depuis les joues jusqu’à l’arrière de la calotte et la nuque. Cette collerette est faite de plumes châtain-roux à la base et noires aux extrémités. La face est noire et blanche, avec le front et la calotte noirs, les joues et les couvertures auriculaires blanches. Les lores sont noirs, surmontés d’une ligne lorale blanche. Le bec est gris rosé, allongé et pointu.

Il faut pas oublier ses caractéristiques. Grébu mesure de 45 à 60 cm du bout du bec à l’extrémité de sa courte queue. Son envergure est comprise entre 55 et 75 cm et sa masse corporelle varie de 700 à 1500 grammes.

Max : « Oulala ! Tu rédiges bien ! »

Léo : « Merci Maxou 🙂 »

Max : « Mais tu fais comme bonome. Tu utilises des mots que personne connaît à part toi ! C’est quoi les lores ? »

Léo : « Les lores ? Tu connais pas les lores ? Pardon Maxou. Le lore, c’est la zone qui va de l’œil au bec. »

Max : « D’accord. Bon, tu as présenté la famille et les grébus. Maintenant c’est à mon tour. Je vais parler de l’habitat. »

Les grébus vivent toujours dans des milieux aquatiques, à faible courant d’eau. On en trouve donc dans les étangs, les lacs, les gravières, les estuaires mais toujours quand les berges sont végétalisées. Ils utilisent des fragments de végétos pour construire leurs nids flottants, qu’ils arriment aux massettes, phragmites ou autres végétos.

Les individus des populations nordiques peuvent migrer plus au sud. Ils se rassemblent parfois dans les estuaires, les lagunes voire en bord de mer.

Max : « Alors ? »

Léo : « Je crois que tu as tout dit. Je savais pas que les populations nordiques migraient un peu vers le sud. Tu parlais des populations du nord de l’Europe ? »

Max : « Oui oui. Ils descendent un peu mais pas beaucoup. Ils vont aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne… Mais chez nous ils migrent pas. C’est pas la peine. »

Léo : « Bon, on passe à la nutrition ? »

Max : « C’est à ton tour 🙂 »

Léo : « On peut faire court. Tu as déjà fait un article sur grébu et son poisson et tu as mis des fotos de bonome quand il mangeait l’écrevisse. »

Max : « Gloub l’écrevisse ! Et gloub la libellule 🙂 »

Les grébus sont des zoisos aquatiques qui se nourrissent de zanimos aquatiques : poissons, écrevisses, insectes, larves, mollusques… Ils ne dédaignent pas un amphibien de temps en temps.

Pour se nourrir, les grébus ploufent. Leur corps est parfaitement adapté au ploufage et à la nage sous l’eau.

Les deux séries de fotos qui suivent montrent des grébus en train de ploufer.

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Nous voyons bien la prise d’élan et la pénétration de la tête puis du corps dans l’eau. La déformation de l’eau quand le grébu ploufe est caractéristique de l’espèce.

Les deux fotos suivantes montrent un grébu en train de nager sous l’eau. J’en profite pour féliciter le chevalier pour ses magnifiques fotos.

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Le grébu peut rester trois minutes en apnée et atteindre une profondeur de 20 mètres mais en général un ploufage dure une trentaine de secondes pour une profondeur de quelques mètres. Grébu plonge jusqu’à 400 fois par jour ce qui représente environ 4 heures d’apnée quotidiennes. Il me faut préciser que de nombreux ploufages ne donnent aucun résultat. Au total, grébu avale de 150 à 200 g de nourriture par jour.

Léo : « J’ai tout dit ? »

Max : « Je crois. On demandera à bonome de vérifier. Tu écris vraiment bien dis donc ! »

Léo : « Merci Maxou. Toi aussi tu sais. J’aime bien lire ton blog. Bon, c’est à toi. Tu dois parler de la nidification et de la parade. »

Max : « La parade ça va être compliqué oulala ! Mais on a des fotos au Grand Étang. Pas besoin des archives 🙂 Bon, je me lance… »

Le grébu est apte à se reproduire vers l’âge de 2 ans. Il se cherche alors un ou une partenaire. Les tentatives de séduction peuvent commencer en hiver et il est pas rare de surprendre un couple en pleine parade en janvier ou février.

La parade débute par des mouvements de tête ritualisés en une séquence pouvant durer plusieurs dizaines de secondes La série de fotos ci-dessous vous montre quelques uns de ces mouvements.

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Cette seconde série de fotos complète notre observation.

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Suite à ces séquences de mouvements, les deux partenaires s’éloignent l’un de l’autre puis ploufent pour aller chercher des végétos aquatiques. Ensuite ils se rapprochent de nouveau, les plumes de la collerette étalées, et font de nouveaux mouvements de tête en tenant les végétos dans leur bec. On pourrait croire à une offrande réciproque.

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Puis, ils battent des pattes pour se hisser droit hors de l’eau tout en se faisant face et en continuant les mouvements de tête. Pour cette partie de la parade, nous incitons les lecteurs à relire l’article intitulé La parade des grébus. Mais voici deux fotos prises au Grand Étang.

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La parade se termine généralement par une autre séquence de mouvements de tête.

Léo : « C’est bien ! Tu t’en es drôlement bien tiré ! C’était pas facile. »

Max : « Je suis pas très content de mon travail, mais j’y arrive pas… Je continue ? »

Léo : « Oui, si tu veux. »

Suite à la parade, un couple se forme et la construction du nid peut commencer. Il est généralement formé de fragments de feuilles de massettes ou de phragmites grossièrement tressés. Le nid, en plateforme peu profonde, est arrimé aux végétos palustres mais peut suivre le niveau de l’eau. Il est donc ni submergé lorsque le niveau monte, ni émergé quand le niveau baisse.

Max : « Tu fais la suite. L’accouplement, les œufs… »

Léo : « D’accord. »

Si la formation du couple peut avoir lieu en hiver, la nidification ne commence qu’en mars et l’accouplement a généralement lieu vers la fin du printemps. La femelle pond alors de 1 à 9 œufs bien qu’il y en ait le plus souvent que trois. Au début les œufs sont blancs mais ils peuvent se teinter de brun au cours de la couvaison, en raison de leur contact avec les végétos en décomposition constitutifs du nid.

Les deux parents se relaient pour couver toutes les deux à trois heures, mais peuvent laisser les œufs seuls. Dans ce cas, ils les recouvrent de végétos, ce qui contribue à leur coloration.

Sur ces quatre fotos nous voyons distinctement deux œufs dans le nid.

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Cette série de fotos montre que les deux parents se relaient pour couver les œufs.

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La couvaison dure de 25 à 31 jours. Les petits sont nidifuges, c’est à dire qu’ils quittent le nid dès leur naissance.

Max : « Nidifuge ? »

Léo : « Qui quitte le nid. Après l’éclosion il y a deux types de petits zoisos. Les nidifuges quittent le nid immédiatement et n’y reviennent jamais. Tu te souviens nous avoir raconté les petits canards mandarins ? »

Max : « Oui, ils sautent du nid qui se trouve en hauteur dans un arbre. »

Léo : « Et ils n’y retournent plus. On dit qu’ils sont nidifuges. Et il y en a qui restent au nid pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Ils attendent que les parents leur apportent à manger. »

Max : « On dit comment pour ces petits ? »

Léo : « Nidicole je crois. Mais il faudra vérifier. »

Max : « Tu en connais des choses mon Léo 🙂 Je fais la suite ? »

Léo : « Oui, tu décris les petits et leur comportement. »

Les petits grébus sont brun-gris et ont le cou et la tête striés de blanc et noir. Ils ont une tâche rouge en avant de chaque œil et une au milieu du front.

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Lorsqu’ils sont tout petits, les petits peuvent se réfugier sur le dos des parents, entre les ailes. On dit qu’ils font du parent-stop. Ce comportement est observable uniquement chez les Podicipédidés. Vous voyez ici un tout petit grébu faisant du parent-stop. Vous pouvez remarquer qu’il a tient une plume dans son bec 🙂

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La plume que le petit tient dans son bec est sa tétine. Mais il lui est conseillé de l’avaler avant le repas. Elle tapissera son petit estomac fragile et le protégera contre les dangereuses arêtes de poissons.

Il est à noter que les parents peuvent ploufer avec leurs tout-petits sur le dos. On peut supposer que c’est de cette façon que les petits apprennent à ploufer.

Quand ils sont plus grands, les petits grébus montent plus complètement sur le dos des parents. Ils posent juste l’avant du corps et se font tracter dans cette position.

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Sur les fotos suivantes vous pouvez voir une famille de grébus comportant trois petits.

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Là, un parent apporte un poisson à son petit.

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Les petits grébus sont perpétuellement affamés. Ils attendent que leurs parents leur apportent à manger. Ils se tiennent loin des berges et attendent calmement. Mais quand ils aperçoivent l’un de leurs parent remonter à la surface, ils le rejoignent rapidement en piaillant.

Comme vous avez pu le remarquer, un petit grébu pressé avance en poussant de ses deux pattes simultanément.

En grandissant, le petit grébu apprend à ploufer et, petit à petit, il parvient à se nourrir seul. Il est maintenant adolescent.

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Les stries noires et blanches ont disparu sur le cou mais persistent sur la tête. Elles s’effaceront progressivement et le jeune grébu aura, dès le premier hiver, le plumage adulte internuptial. Il restera avec ses parents jusqu’au printemps suivant.

Les deux fotos suivantes apportent rien du tout mais elles sont très belles et il aurait été dommage de pas les montrer 🙂

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Max : « Tu as raison Léo. Elles sont très belles ces deux fotos. C’est bien de les avoir mises. »

Léo : « Il fait de belles fotos le chevalier. Il dit toujours qu’elles sont pas terribles mais il a tort. »

Max : « Il compare aux fotoeurs qui ont des appareils très chers avec des énormes zooms… Il a des petits appareils, lui. C’est pas pareil. Il peut pas faire des fotos de fotoeur. »

Léo : « On s’en fiche. Elles sont belles ces fotos. Bon, on en est où ? »

Max : « On a fait la nutrition, la reproduction… On peut faire les autres comportements. J’ai une idée. Je grave et tu me dis ce que tu en penses 🙂 »

Léo : « Je sens que tu vas dire des bêtises ! »

Parfois, les grébus vont pas bien dans leur tête. La série de fotos qui suit en donne la preuve.

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Ce grébu est sorti de l’eau, s’est dressé sur ses pattes sur un petit rocher puis il est retourné dans l’eau. La scène a duré que quelques secondes. Aucune hypothèse permet d’expliquer ce comportement et nous en déduisons que ce grébu allait pas bien dans sa tête 🙂

Léo : « J’avais raison ! Tu as dit des bêtises ! »

Max : « Il faut bien rigoler un peu 🙂 J’en ai une autre ! »

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Sur la foto ci-dessus vous voyez une mouette qui rigole âgée et myope qui s’apprête à fondre sur grébu qu’elle prend pour un petit poisson. Poum la mouette sur grébu !

Léo : « 😀 T’es trop bête Maxou ! C’est même pas vrai qu’elle va attraper grébu la mouette qui rigole ! »

Max : « Je sais bien Léo 🙂 Mais c’est l’impression qu’elle donne sur cette foto 🙂 »

Léo : « Il faut mettre la suite de la série. Comme ça Princesse verra que la mouette ne faisait que passer. »

Max : « Si tu veux, mais c’est moins drôle. »

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Léo : « On reprend ? »

Max : « Oui. C’est à qui ? »

Léo : « Je sais plus. Qu’est ce qu’il faut dire maintenant ? »

Max : « On en était aux comportements… Je sais ! »

Léo : « Qu’est ce que tu vas dire ? »

Max : « Tu te souviens des grébus qui grondaient ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « Tu aurais dû voir la tête que tu as faite quand tu les as vus 🙂 Poum ta mâchoire ! »

Léo : « Ben voilà ! Tu te moques de moi ! »

Max : « Hé ! Mais tu m’as poussé ! »

Léo : « Rhoo ! Toi aussi ! »

Max : « C’est toi qui as commencé ! »

Léo : « Parce que tu t’es moqué ! Mais ! Tu m’as encore poussé ! »

Max : « BONOME ! LÉO ME BOUSCULE ! »

Léo : « Cafteur ! »

Quand le chevalier arrive les petitours ‘font la bagarre’…

Le chevalier : « C’est comme cela que vous gravez le blog ? »

Max : « On faisait une pause 🙂 »

Le chevalier : « En faisant la bagarre ? »

Max : « C’était pour de rire ! Tu nous connais 🙂 »

Léo : « On est des juvéniles 🙂 »

Le chevalier : « Et toi Max, tu étais obligé de faire appel à moi ? »

Léo : « C’est un cafteur ! »

Max : « Ben voilà ! Ça va être de ma faute… C’est toujours de ma faute… »

Léo : « Bon, d’accord, tu as cafté pour de rire, pour que bonome vienne avec nous. Et si on gravait tous les trois ? »

Max : « Oh oui, tu as plein de doigts toi, ça ira plus vite ! »

Léo : « Tu veux bien ? »

Le chevalier : « J’ai plein de doigts 🙂 »

Max : « Ben oui, tu en as plein les mains 🙂 Même si j’ai entendu Princesse dire un jour que tu avais dix pouces gauches 😀 »

Le chevalier : « Je veux bien vous aider. Avec mes dix pouces gauches… Où en étiez-vous ? »

Max : « Les grébus qui grondaient 🙂 Tu te souviens ? »

Le chevalier : « Oui oui 🙂 Avec les belles couleurs du coucher de soleil… »

Max : « Et poum la mâchoire de Léo 🙂 »

Léo : « Ah non ! Tu vas pas recommencer à te moquer de moi ! »

Le chevalier : « Pas de chamaillerie ! Vous n’êtes pas des foulques ! »

Max : « D’accord. On est sages. C’est moi qui devait rédiger. Je te dicte et tu graves. Tu veux bien ? »

Le chevalier : « Je veux bien. »

Max : « Je sais pas comment rédiger… Léo, tu sais toi ? »

Léo : « Non… On pourrait décrire ce qu’on a vu et expliquer ensuite… Je sais pas… »

Max : « Mmmm… Je vais faire comme tu as dit, on verra bien. »

Un soir au Grand Étang, alors que le soleil commençait à baisser sur l’horizon, nous vîmes un grébu le cou tendu et baissé juste au dessus de l’eau. Il émettait des sons rauques ressemblant à des grondements. Un autre grébu se joignit à lui et ils furent deux à gronder.

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Puis nous vîmes un autre couple plus à gauche qui grondait lui aussi.

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C’est alors que nous comprimes ! Les deux couples étaient proches de la limite de leurs territoires qui se trouvaient être mitoyens ! Chaque couple défendait donc son territoire ! En effet, les grébus sont des zoisos territoriaux c’est à dire qu’ils vivent sur un territoire bien délimité qu’ils protègent contre les intrus.

Les grondements durèrent quelques minutes puis chaque couple s’éloigna de la frontière. Et c’est là que nous eûmes une belle surprise. Ou plutôt deux belles surprises… En effet, suite à cet incident frontalier, chacun des couples se lança dans une petite parade 🙂 D’abord le premier couple…

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Puis le second couple…

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Léo : « Rholala ! C’est bien Maxou ! Chevalier, tu trouves pas qu’il rédige bien Maxou ? »

Le chevalier : « Si, c’est très bien écrit. Bravo mon petitours 🙂 »

Max : « Merci, merci… Dis, tu veux pas tout relire et nous dire ce que tu en penses ? »

Léo : « Mais on a pas fini ! »

Max : « C’est pas grave. Il relit, on corrige et on termine après. »

Le chevalier : « D’accord. Alors… Mmmmmm… mmmmmm… C’est une bonne idée d’avoir fait une introduction… La description des grébus… Très bien… L’habitat d’accord… Le mode de vie aquatique… Vous ne parlez pas du vol des grébus ? Ni de leur rares passages sur la terre ferme ? »

Max : « On a oublié ! On avait pourtant préparé les fotos ! Zutalor ! »

Le chevalier : « Pas grave, je lis la suite… La parade… Très bien la parade… Qui a rédigé ? »

Max : « C’est moi ! »

Le chevalier : « Bravo Maxou, c’est très bien… Les petits… Les ados… Vous auriez pu préciser que les petits savent voler entre la 9ème et la 11ème semaine. Ce n’est qu’un petit oubli… Le grébu qui va pas bien dans sa tête 🙂 C’est toi Maxou ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Et la suite aussi 🙂 »

Le chevalier : « 😀 Poum la mouette sur Grébu 😀 Max, c’est toi qui vas pas bien dans ta tête ! »

Max : « C’était rigolo 🙂 »

Le chevalier : « D’accord. Il est très bien votre article. »

Max : « Tu crois que Princesse va aimer ? »

Le chevalier : « Oui oui, c’est vraiment complet et intéressant. C’est drôle aussi 🙂 »

Léo : « Il faut finir maintenant. On doit ajouter le grébu au sol et en vol et le statut de conservation. Et après il faut faire une conclusion. »

Max : « C’est toi qui dicte alors. »

Les grébus étant parfaitement adaptés à la vie aquatiques se retrouvent un peu maladroits sur la terre ferme. Ils évitent d’ailleurs d’y aller car ils sont peu rapides et deviennent des proies faciles pour les prédateurs.

Les grébus volent peu. On peut les observer voler au ras de l’eau sur quelques mètres. Ils s’aident alors de leurs pattes en courant sur l’eau en même temps qu’ils battent des ailes. Ils se comportent ainsi lorsqu’ils doivent s’éloigner rapidement d’un danger ou d’un congénère un peu agressif ou encore lorsqu’ils doivent aller protéger leurs petits quelque peu éloignés.

Les grébus se déplacent rarement en volant mais nous avons pu en voir le faire au Grand Étang. Encore une fois le chevalier a admirablement réussi à fotoer l’individu qui traversait l’étang de cette façon.

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Les mouvements des ailes sont relativement lents et puissants. On voit bien le cou tendu et la courte queue lorsque le zoiso est en vol.

Les ailes et les muscles du vol sont pas très développé ce qui fait que grébu se fatigue vite en l’air.

Le chevalier : « Très bien mon Léo. »

Max : « Bonome, on connaît pas bien le statut de conservation et on pas fait les recherches encore. Tu veux bien nous expliquer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Les grébus ne sont pas menacés directement et on considère que les préoccupations concernant l’espèce sont mineures. Toutefois l’espèce est totalement protégée depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.

Le danger que pourrait courir l’espèce vient plus de la disparition de son habitat. Mais bien que les milieux humides aient fortement régressé au cours du vingtième siècle, la plupart des pays européens ont lancé des programme de restauration de ces milieux, et donc, les populations de grébus ont tendance à augmenter en Europe.

Max : « C’est une bonne nouvelle ça ! »

Léo : « Ben oui, on peut dire que grébu va bien. »

Max : « Elle va être contente Princesse 🙂 Mais bonome, si j’ai bien compris, je pourrais pas ramasser un crâne de grébu pour ma collection si j’en trouvais un. »

Le chevalier : « Tu as bien compris Maxou. »

Max : « Même si il est tout mort depuis longtemps ? »

Le chevalier : « Même dans ce cas. »

Max : « Alors si les gens d’armes savent que tu as un grébu empaillé dans ta cabane, tu vas aller en prison ? »

Le chevalier : « Je ne pense pas. Je te rappelle que ce grébu me vient d’un vieux naturaliste. Il me l’a donné peu avant sa mort. Cet exemplaire est très ancien. Cela se voit à son état et à la technique utilisée. Malheureusement pour moi, je n’ai aucun papier attestant de son ancienneté et je demande si je suis pas dans l’illégalité en le possédant. »

Max : « J’ai jamais compris pourquoi tu as des zoisos empaillés dans ta cabane. Princesse sait que tu as un grébu, un geai des chênes et un pipic ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas si je le lui ai déjà dit. »

Léo : « C’est vrai que c’est bizarre. Les zoisos en bois je comprends, mais les zoisos empaillés… »

Le chevalier : « Vous n’aimez pas ? Cela vous choque ? »

Max : « Non, comme ça on a nos propres zoisos mais quand même… »

Léo : « C’est bizarre… »

Max : « Bon, il faut faire la conclusion maintenant. Je peux la faire ? »

Léo : « Oui Maxou. »

En conclusion, nous pouvons dire que grébu c’est vraiment un très beau zoiso 🙂

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